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Le prix de la peur: La Fin approche
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Varig Cross

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30.06.15 1:25
La diversion de Varig avait fonctionné, et il était parvenue à envoyer son adversaire au sol. Faisant pression sur ses épaules, il tenta de l'y maintenir, mais l'Eraser se débattait comme une possédée, et sa barre de fer faisait des moulinets inquiétant. L'agent finit par lâcher prise et bondir en arrière pour éviter de la recevoir en pleine tempe.

La jeune femme profita que la neige était retombée pour lui lancer son arme improvisée en pleine tête, mais son adversaire l'esquiva en se penchant sur le côté avant de se remettre en garde. Toujours combattive, Nora sauta sur ses pieds et tenta de le frapper à mains nues. L'agent bloquait le déluge de coup du mieux qu'il pouvait et ripostait, sans qu'un des deux parvienne à vraiment prendre l'avantage dans cette démonstration de boxe pieds-poings. Une première frappe atteint Varig dans les côtes, puis une seconde dans l'épaule. Il rendait coup pour coup lui aussi tout en évitant ou déviant les attaques, sans toujours y parvenir ni pouvoir évaluer l'impact de ses assauts. Il n'allait pas pouvoir encaisser ce rythme très longtemps, et il avait déjà mal à trop d'endroits pour les citer. D'une façon ou d'une autre il fallait en finir...

Tentant le tout pour le tout, il profita de la faible distance entre lui et son adversaire il se baissa brusquement et passa sous son bras avant de tenter de passer son bras sous sa gorge. Une fois sa prise assurée il pourrait faire plier son genou pour l'empêcher de riposter, la privant d'air jusqu'à l'évanouissement. Encore fallait-il que la manœuvre réussisse...

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30.06.15 1:25
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Le prix de la peur: La Fin approche - Page 2 OIT1yoE
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30.06.15 18:06
Elle avait beau ne pas sentir la douleur, Nora ne pouvait pas ignorer l’état de sa main droite encore très longtemps. Avec les coups qu’elle portait -ou esquivait- à son adversaire, elle avait justement l’impression qu’elle aggravait sa blessure. Elle ne savait pas à quoi été du cette absence de sensation mais pour le coup, elle s’en félicitait grandement. Elle hoqueta une fois ou deux, lorsque des coups parvenaient à la toucher, précis malgré la durée de leur échange. Il ne faudrait sans doute pas qu’ils jouent sur l’endurance, sinon ils risquaient bien de terminer hors jeu tous les deux. Et elle n’avait pas des masses envie de se retrouver de nouveau inconsciente et sauver par son supérieur. Oui, sauf qu’elle ne fut pas assez réactive et laissa une porte ouverte à son adversaire.

Elle sentit alors son bras se placer autour de son cou et son genou plié sans qu’elle ne parvienne à aller contre. L’Eraser grogna et essaya de passer quelques doigts entre son cou et le bras de l’homme, malgré la force qu’il mettait pour essayer de l’étouffer. Son genou droit à terre mais pas l’autre, pas encore, elle prit appuie sur le pied gauche qui était bien planté sur le sol et callé par le bas d’une machine et poussa de toutes ses forces. Elle senti la résistance du corps adversaire face à son entreprise et l’instance d’après, elle relâcha la pression et bascula sur la droite, basculant son genou sur le sol, largement aidé par la neige carbonique répandu qui rendait la surface glissante. Déséquilibrés tous les deux et tombant sur le coup, Nora profita de ce laps de temps pour passer sa main entre son cou et le bras de l’homme pour faire pression pour passer tout son bras, alors que sa tête partait en arrière, dans l’espoir de le frapper. Et elle commença les coups de coude dans les côtes de son assaillant afin qu’il la lâche.

Nora: 1 PV
Varig: 1 PV
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30.06.15 18:06
Le membre 'Nora Stampton' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Coups Arène' :
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Varig Cross

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30.06.15 20:58
Varig avait solidement assurée sa prise et étranglait son adversaire. Pourtant cette dernière ne déclarait pas forfait. Prenant difficilement appuis sur le sol glissant, elle poussa de toute ses forces.

L'agent sentit qu'il allait perdre l'équilibre et décida de reculer de lui même, tirant l'Eraser sans relâcher sa prise. Il grimaça quand son dos heurta le tapis roulant, maintenant la pression. Il suffisait qu'il tienne encore un peu...
Subitement Nora cessa de le pousser et le tira violemment sur le côté, entraînant son adversaire avec elle. L'agent tomba lourdement sur le sol tandis que la jeune femme en profitait pour dégager sa gorge de sa prise.

Il tenta de reprendre l'avantage, mais l'Eraser remonta brusquement dans sa garde pour lui asséner un coup de tête en plein visage. L'impact flouta sa vision quelques instants, mais il cherchait toujours à serrer sa prise sur sa gorge.
Mais sa force diminuait alors que la militaire se débattait toujours, lui assénant de violents coups de coudes dans les côtes.

Incapable de continuer Varig la lâcha brusquement son adversaire et roula sur le côté avant de se mettre à quatre pattes.
Respirant avec difficulté il se remit debout et en garde. Il tenait à peine sur ses jambes, et était pratiquement incapable de penser. Mais Nora se relevait elle aussi.

Sa vision était floue mais il vit une deuxième silhouette traversa les bandes de plastiques derrière elle. Un homme. Rills? Ward?

L'Eraser s'avança et lui envoya un direct en plein visage, qu'il dévia in extremis avant de riposter.
Son poing ne rencontra que le vide mais un coup à l'estomac le plia en deux.
La douleur explosa dans sa nuque, et il entendu le bruit de son corps touchant le sol. Il ne ressentit rien, les yeux fixés sur les pieds du nouveau venu.
Alors qu'il sombrait dans l'inconscience, une question traversa son esprit.

Pourquoi fait-elle ça?

Puis ce fut le silence.

Varig est KO
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02.07.15 15:34

Son adversaire était enfin à terre, Nora pouvait de nouveau respirer correctement, ou du moins commencer à reprendre son souffle. Elle sentait son corps ne pas avoir apprécié ce combat mais elle avait encore l’avantage de ne rien sentir de douloureux. Une vraie chance. Elle jeta un coup d’œil à sa main droite, de la peau s’était à moitié arrachée à force de donner des coups avec cette sale blessure. Alors qu’elle regardait l’homme sur le sol, elle prit enfin conscience de la présence de Rills à ses côtés. Il semblait quelque peu satisfait par le résultat de l’affrontement. Sans trop se préoccuper de ce qu’il faisait à l’homme inconscient, Nora déchira un morceau de son tee-shirt pour ensuite s’enroula la main dedans. Elle montrerait ça à une équipe médicale, plus tard.

« Stampton. Suis-moi, nous devons le faire parler. Pour apprendre qui il est et qui l’a envoyé ici. »


L’Eraser leva les yeux en direction de son supérieur, qui avait attaché les mains de l’homme dans son dos et commençait à le soulever. Elle finit par venir auprès de lui pour l’aider à le transporter. Elle ne posa pas de question, suivant les pas de Rills tranquillement mais elle fut tout de même étonnée de le voir aller dans la direction des sous-sols. Quelque soit l’endroit, avec le bruit des machines, il ne devrait pas y avoir trop de problème pour le faire parler et craindre ses cris. Ils descendirent les escaliers, avec moins de prudence que précédemment. Pendant le trajet, Rills commença à question la jeune femme sur son co-équipier, qui était toujours à l’étage, en train de vérifier l’endroit. Et il en profita pour lui demander ce qu’elle savait. Là, elle eut un petit temps mort. Varig ? Il voulait avoir des infos sur lui ? Parce qu’il ne lui faisait pas confiance ? Il y eut un peu de résistance inconsciente de la part de Nora à ce sujet. Mais après une deuxième question suggestive de Rills, elle se mit à parler.

« C’est un Ancien. Mais il est paumé par cette histoire. Et même s’il ne vient pas d’ici, il ne faut pas le sous-estimer. »

Elle ne voyait pas quoi ajouter de plus. Ils n’avaient pas parlé des masses ensemble. Elle avait l’impression de déjà vu. Ils passèrent devant plusieurs portes fermées avant de pénétrer dans l’une des pièces du fond. Ils se dirigèrent vers une armoire que Rills bougea après avoir donner tout le poids de leur prisonnier à Nora, qui ne se gêna pas pour en faire une remarque.

« Mets le dans la cellule. » Ordonna Rills, alors qu’il lui montrait un coin de la pièce, où se trouvait un sarcophage.

Elle n’avait pas remarqué avant qu’il ne le lui dise, mais au sol se trouvait un système de projection holographique. Et une fois que celle-ci fut activée par le major, Nora pouvait entendre ce petit grésillement caractéristique des cellules anti-evolve que la milice possédait. Un mur opaque ou non, qui ne laissait rien passer. C’était juste étrange qu’il y ait ce genre de cellule dans une usine pareille. Mais...

« Oui. Je l’ai fait installer lorsque tu étais en train de te battre contre lui. Ward a des pouvoirs dangereux, il vaut mieux être prudent. »


En soi, c’était impossible. Ca voudrait dire qu’il avait le matériel pour ça et surtout le temps. Or, ni l’un ni l’autre ne pouvait être possible. Pourtant, Nora hocha la tête, sans se poser plus de question et accepta les explications de Rills. Il avait raison, ils ne pouvaient pas le laisser utiliser ses pouvoirs. Le major aida la jeune femme à attacher « Ward » à un crochet qui se trouvait au mur, les bras en extension.

« Tu vas l’interroger, parce qu’il a tué Marie Greene. »


Cette annonce fit blêmir Nora. Marie, morte ? A cause de cet homme ? Elle senti un objet lui être déposé dans la main et elle leva les yeux vers son supérieur.

« Ca pourrait te servir. »


Une matraque électrique. En effet, c’était un objet qui pourrait lui servir pour essayer de le faire parler. Elle reporta son attention sur l’homme attaché, légèrement suspendu au mur.

« Je te mets en garde : il va essayer de te manipuler. Garde en tête qu’il est Ward. »


« Très bien. » Lâcha-t-elle alors qu’elle rentrait elle aussi dans la cellule.

Rills referma cette dernière une fois l’Eraser dedans. Tout se passait comme il avait prévu. Avant de commencer l’interrogatoire, Nora prit le temps de fouiller son prisonnier. Allant de ses cheveux, ses manches, les endroits habituels jusqu’à ses chevilles. Ici, elle trouva un joli couteau, bien aiguisé. Elle le posa sur la petite table qui se trouvait près d’eux et pour le réveiller, elle lui donna un violent coup de matraque dans les côtes. Sans utiliser les décharges électriques. Pour le moment.

« Réveille-toi connard. »
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Varig Cross
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03.07.15 16:47
Plongé dans les ténèbres, Varig entendait confusément des voix, sans savoir s'il s'agissait de la réalité, de souvenirs ou d'hallucinations.
Un peu de lumière lui parvint alors qu'il clignait des yeux, l'image floue d'un sol de béton. Il eu vaguement la sensation d'être traîné avant de replonger dans les ténèbres.
Les battements de son cœur et même son souffle raisonnaient pourtant encore dans sa tête, étrangement lents. Leur rythme guidait son esprit, l'empêchant de sombrer tout à fait.
Quelques mots percèrent un instant le voile qui l'entourait.

-... des pouvoirs dangereux...

Mais presque aussitôt les voix redevinrent des murmures indistincts. L'agent sentit des mains le soulever sans ménagement. Ses mains étaient entravées.
Ce qui restait de sa conscience, de son instinct, lui disait qu'il fallait se réveiller. Mais la douleur rampait aux frontières de son esprit, comme un mur sombre et impénétrable. Tellement de douleur...
Il lutta pour reprendre conscience, malgré le flot de souffrance qui menaçait de le submerger. Tout ce qu'il parvint à faire c'est à retrouver ses sensations.
L'agent serra les dents à se les briser. Tellement de douleur...

Respirer. Reprendre le contrôle. Ignorer la souffrance et se concentrer...

Son entraînement reprenait le dessus, rendant son réveil supportable. L'esprit encore confus, à la limite de sombrer, il commença par évaluer sa situation.
Plusieurs de ses côtes étaient fêlées, voir fracturées. Difficile à dire. Une de ses jambes devaient être blessée également, et sa tête semblait martelée avec une régularité de chef d'orchestre fou. Ses bras et ses poignets supportait douloureusement tout son poids. On l'avait attaché à quelque chose en hauteur...
Il grimaça.

Bref je me porte comme un charme... pensa-t-il avec cynisme.

Quelqu'un était en train de le fouiller, sans ménagement. Quand les mains passèrent sur ses côtes il failli lâcher un gémissement. A la place il serra les dents.
S'appliquant à rester immobile, il réfléchit. La rumeur de l'usine lui parvenait encore et on venait de l'accrocher là. Donc son inconscience avait été courte.
La mémoire lui revint. Nora l'avait attaqué... Mais elle ne semblait pas dans son état normal. Elle ne répondait pas et se battait sans sembler ressentir de douleur. Elle était comme...

Il n'eut pas le temps de réfléchir plus avant à cette nouvelle hypothèse. Une main venait de dégainer son couteau de botte. Presque aussitôt il entendit le bruit de l'arme, posée sur quelque chose.
Tout près. Puis un bruit de pas, comme si la personne qui l'avait fouillé reculait.

Sans préavis, la douleur explosa. Quelque chose de dur et de métallique venait de frapper ses côtes déjà fragilisée. La souffrance annihila toute pensée durant plusieurs secondes alors qu'il lâchait un cri rauque. Tout ses muscles se tendirent alors qu'il encaissait, la respiration sifflante.
Contrôler la douleur. L'isoler dans son cerveau pour se concentrer. Simple information. Elle n'existait que dans sa tête. Il suffisait de l'ignorer.

-Réveille-toi connard, ordonna une voix sèche.

Il leva le visage vers celle qui l'avait frappé.
Nora l'observait avec une colère mal dissimulée, un bâton de combat électrique de la milice à la main. Et elle semblait impatiente de s'en resservir.
Sans perdre de temps à la défier du regard, l'agent balaya les lieux des yeux. Un véritable réflexe inscrits dans son subconscient par son entraînement. Quelques secondes d'observation faisaient souvent la différence, surtout en captivité...

Il se trouvait dans un sous-sol, celui de l'usine à en juger par le bruit. Une pièce plutôt sombre séparée en deux par une sorte de bande lumineuse qui courait sur le sol, les murs et même le plafond. Il repéra son couteau sur une table toute proche, alors qu'il ne s'arrêta pas sur les objets allongés qui reposaient contre les murs.

Sa respiration s'accéléra insensiblement, et il lui fallut plusieurs secondes pour la maîtriser alors qu'il prenait conscience de sa situation. Il était prisonnier, et Nora était le gardien. Sans pessimisme, la journée s'engageait mal.

Il s'aperçut qu'ils n'étaient pas seuls. Debout derrière la bande lumineuse -un mur laser en deçà du spectre visible?- le major Rills observait la scène avec une sorte d'ennui.

Varig lança un regard à Nora, et décida de s'adresser plutôt à ce dernier, le chef manifestement.

-Ce n'était vraiment pas nécessaire, grogna-t-il.

L'Eraser leva les yeux au plafond.

-Vous avez la réputation d'être un personnage plutôt ''fuyant'', j'ai préféré ne pas prendre de risque.

L'agent grimaça, moins à cause de la réponse que par la douleur que lui causait chaque inspiration. Il devait réfléchir à une stratégie, mais ses blessures perturbaient ses pensées.
En attendant mieux il devait gagner du temps. Faire parler son geôlier.
Il coula un rapide regard vers Nora. Heureusement elle ne semblait pas décider à frapper tout de suite.

-Alors, pour qui vous bossez Rills? Chaï Leng? Peter Ward? lança-t-il d'un ton de défi.

Le major sourit, comme amusé de ce sursaut de résistance.

-Vous n'êtes pas en position de poser les questions. Bien...

Varig avait déjà fait assez d'interrogatoires pour comprendre que l'autre aimait le pouvoir qu'il avait sur son prisonnier. Peut-être même était-il devenu policier pour cette sensation. Dans ce cas, il suffisait de lui en donner assez pour faire durer l'échange. Mais pas trop facilement sans quoi il s'ennuierait. Gagner du temps.

Il grimaça. Ce n'était pas la première fois qu'il se faisait passer à tabac, mais ça s'annonçait franchement douloureux.

-Dites moi ce que vous voulez. On peut sûrement s'arranger... lâcha l'agent en grimaçant un sourire.

Rills posa son menton sur son poing et l'observa, plutôt que de répondre immédiatement.
Varig se demanda rapidement si il pourrait retourner Nora en sa faveur. Difficile tant qu'il ne savait pas pourquoi elle se comportait ainsi. Était-elle manipulée par Rills? Droguée? A moins qu'il ne s'agisse du pouvoir d'un Evolve? Au fond il avait toujours du mal avec cette dernière hypothèse.
Trop de possibilités et pas assez d'informations.

-Sûrement. Dites moi tout ce que je veux savoir et on en finira vite. Qui sont vos employeurs, et pourquoi ils vous ont envoyé.

En finir vite. Pas vraiment son objectif. En outre il doutait que l'autre le garde en vie après avoir obtenu ses réponses.
Il fallait lui donner l'impression de pouvoir le briser sans pour autant céder trop vite. Il avait une chance de s'en tirer s'il faisait assez durer les choses pour créer une opportunité. Ce serait sans doute douloureux mais préférable à se faire tuer. Il préféra ne pas trop se concentrer sur cette dernière possibilité.

Discrètement, l'agent tira sur ses liens. Des serflex, en plastique ultra-solide. Pratiquement aucune chance de les entamer sur le crocher lisse qui le maintenait accroché au mur...
Peut-être que s'il parvenait à prendre appuis sur la table toute proche il pourrait se propulser assez haut pour se détacher. Même avec les mains liées entre-elles, il pourrait alors attraper son couteau. Avec ses blessures ses chances de venir à bout de Nora puis de Rills se situaient entre zéro et pas grand chose. Mais elles restaient plus grandes que celles qu'il aurait en lâchant tout ce qu'il savait.
Il existait une mince chance que Sofia envoie la cavalerie, mais il doutait qu'elle le fasse. Rills avait dut prévoir ce risque...

Il ne pouvait compter que sur lui même. Tout ce qui lui fallait pour agir, c'était une ouverture.
Interprétant son silence comme un refus, Rills reprit la parole.

-Comment disait le doc' déjà? Ah oui, il n'y a pas de vérité sans souffrance. Stampton...?
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10.07.15 0:21

Nora resta debout, face au prisonnier et sans bouger. Elle sentait toujours sa main la lancer presque, prémisses de la douleur probable à venir. Mais pour le moment, elle avait une mission à mener à bien : faire parler « Ward » qui se trouvait face à elle, comme lui avait subtilement faire croire et comprendre le major Rills. Elle le dévisageait, ne perdant pas une miette de ce qui se passait sur son visage ou dans l’ensemble de son corps. Chaque tension ou crispation que ce dernier pouvait exercer. C’était peu, mais on pouvait comprendre qu’il souffrait. Probablement à cause de leur précédent combat. Elle serait surement dans le même état, en temps normal... Mais elle n’eut pas le temps de poursuivre sur sa pensée, que le prisonnier prit la parole, avec visiblement des difficultés à parler correctement. Sa douleur était si intense ? Intéressant. L’Eraser resta tel un piquet de parc, sans bouger mais en écoutant tout ce qui se disait dans la pièce et derrière elle. Plusieurs choses la firent tiquer. Réputation et bosser pour Peter Ward, entre autre. N’était-il pas censé être ce « Ward » en question ? Alors pourquoi parlait-il de lui à la troisième personne ? Ca n’avait pas de sens. Tout comme faire semblant de ne pas être lui. Est-ce qu’avait voulu dire Rills un peu plus tôt, avant qu’il ne se réveille ? Que l’homme en face d’elle chercherait à la manipuler ? Probablement et pourtant, cette façon de faire ne collait pas vraiment. Il y avait d’autres noms à sortir, pourquoi ces deux là ? Et pourquoi le major ne répondait-il tout simplement pas qu’il était de la milice ? Ce n’était pas comme si l’objet qu’elle tenait dans ses mains n’était pas déjà identifié comme appartenant aux Erasers. Alors pourquoi ne pas aller au but, pour jouer à celui qui avait le pouvoir dans cette pièce ? Faire douter son interlocuteur ? Ou pour une tout autre raison qui lui échappait ? Nora finit par se retourner en direction de son supérieur, lâchant des yeux pendant quelques secondes, son prisonnier. Elle voulait voir l’expression de l’homme qui se trouvait dans son dos. Sûr de lui. Avec un soupçon d’arrogance. Parce qu’il se trouvait intouchable, de l’autre côté de la paroi holographique ? Elle aurait aimé lui poser la question, mais cela l’aurait surement discrédité face à leur prisonnier. Qui l’envoyait ? Ward faisait cavalier seul depuis des années, seulement épaulé par Lee pour les affaires trop voyante... La jeune femme fronça les sourcils devant ce flot de question et d’incompréhension auquel elle faisait face.

Pourtant, dès l’instant où ce nom fut prononcé, Nora releva la tête totalement. Et si une étrange lueur avait pu se trouver dans ses iris l’espace de quelques instants, elle avait maintenant totalement disparue. Il ne restait que ses yeux vides et déterminés. Elle devait faire parler cet homme, qui que ce soit et quoi qu’il sache. C’était pour ça qu’elle était là. Elle hocha la tête en guise de compréhension et donna un nouveau coup dans les côtes. Apparemment, c’était douloureux ici. Et la crispation suivit d’un fin gémissement qui franchit ses lèvres en attestait. Mais jusqu’à quel point était-il blessé ? S’il résistait jusqu’à perdre connaissance face à la douleur, il ne leur servirait plus à rien de le torturer. Et elle n’avait aucune substance sur elle, qui pouvait maintenir un esprit éveillé. Elle déposa alors sa matraque sur la table, et se saisit du couteau. Elle le retira de son fourreau et le soupesa. Il n’était clairement pas à sa taille. Mais pour ce qu’elle voulait en faire, ça suffisait amplement. Elle s’approcha alors de l’homme, prenant garde à avoir un œil du côté de ses jambes libres. S’il prenait assez sur lui et ses bras, il pourrait essayer de la faire chuter ou de l’attaquer par cet intermédiaire. Mais elle n’avait pas l’air menaçante, juste fixée sur un objectif. Qui était de découper le tee-shirt de l’homme. Elle voulait voir le début des hématomes sur le torse et les côtes de ce dernier. A partir de là, elle aurait des points de départ où frapper. Ou tout simplement appuyer. Que ça soit atrocement douloureux et pourtant qu’il puisse le supporter. Peut-être que la menace du couteau dans sa main gauche -la droite ayant de graves difficultés à répondre correctement- le dissuadait d’attaquer ?

« Tu ferais mieux de parler rapidement. Tout le monde sera gagnant ? »
Lança-t-elle avant de se reculer et d’échanger de nouveau les armes.

Elle ne prit pas la peine de remettre le couteau dans son étui, d’ici à ce qu’il arrive à se défaire de ses entraves. Nora activa alors la matraque, un faible grésillement s’en échappa, signe qu’elle fonctionnait correctement. Elle parcourut le corps de l’homme des yeux. Mais pas parce qu’elle était intéressée par son physique, mais plutôt pour localiser les points qui violaçaient déjà. Ca devait faire un mal de chien d’être ainsi tendu par les bras. Elle repéra une côte plus colorée que les autres et décida d’en faire son premier terrain de jeu. Elle appuya à l’aide de son objet électrique sur la surface et lui envoya une décharge. Et entre chaque décharge, une question. « Qui t’envoi ? » Une décharge. « Pour qui tu travailles ? » Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il daigne répondre quelque chose. L’Eraser ne ressentait aucun plaisait à le faire souffrir ou à voir son corps réagir malgré lui à voltage envoyé. C’était simplement un devoir. Quand il parlerait, elle arrêterait.

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10.07.15 16:22
Dès que Rills donna l'ordre de commencer "l'interrogatoire", Varig vit Nora redevenir absolument impassible. Il eu beau scruter son visage, il ne vit rien qu'une détermination froide et un vide effrayant. Un instant ses yeux brillèrent de la même lueur. Mais elle disparu presque aussitôt.

-Nora...? tenta-t-il d'un ton pressant.

La jeune femme inclina la tête en direction de son supérieur et braqua ses yeux froids sur lui, le disséquant comme un morceau de viande.
Elle cherche ou frapper comprit-il.
La matraque décrivit un arc élégant et s'écrasa sur ses côtes déjà endommagées, lui arrachant un grognement de douleur. Il serra fermement les dents, respirant très vite tout en laissant l'explosion de souffrance se résorber. Des étoiles dansaient devant ses yeux et sans ses entraves, il se serait retrouvé étendu en sol.

Nora continua à le scruter quelques secondes, comme pour observer le résultat ou lui laisser le temps d'anticiper le coup suivant. Varig connaissait cette technique. La peur anticipée était pratiquement aussi efficace que la douleur elle même pour saper la volonté et faire craquer sa victime...

Mais l'Eraser ne semblait pas décider à continuer à le frapper pour le moment. Elle déposa son arme  pour s'emparer de son propre couteau. Prenant son temps elle étudia l'arme, testant la prise en main.
L'agent profita de ce répit pour ralentir son souffle et reprendre quelques forces. Les lames étaient douloureuses, mais causaient en général moins de dommages que les matraques. A moins qu'elle ne décide de lui crever les yeux ou de lui couper les doigts.
Malgré lui il grimaça.

Il n'y avait pas de matériel médical pour lui sauver la vie en cas de blessures trop étendues, et les mutilations avaient tendances à mettre les victimes dans un état de choc dont il était difficile de les tirer. Avec un peu de chance... Quoi que manifestement ça ne soit pas sa journée de veine.

Toujours sans se presser, la jeune femme s'approcha. Elle avait saisit l'arme dans sa main gauche, la droite semblant blessée et la faire souffrir. Varig nota mentalement cette information, tout en se raidissant.
L'effort fit perler de la sueur sur son front. Se battre était clairement au dessus de ses forces. Il pourrait peut être frapper une fois, mais ne neutraliserait pas Nora pour autant. Attendre un meilleur angle...

A son ouvrage, l'Eraser attrapa la manche de son T-shirt et fit courir la lame sous le tissu, le déchirant proprement de haut en bas. Posément, elle recommença de l'autre côté, entaillant cette fois légèrement sa chair au niveau de l'épaule. La respiration de l'agent s'accéléra insensiblement alors qu'il sentait la morsure froide de l'acier avec un temps de retard, tant le poignard était acéré. Un peu de sang coula sur son torse, mais son expression ne varia pas.

-Tu ferais mieux de parler rapidement. Tout le monde sera gagnant ? conseilla Nora.

Sa voix était comme détachée, neutre. Varig chercha son regard, mais elle l'évita sans même sembler le voir.
Une fois le T-shirt proprement mis en pièces elle recula, récupérant sa matraque et reposant négligemment le couteau sur la table. Quelques gouttes rouges parsemaient la lame...

-Putain Nora... Réveille toi bordel, t'es pas toi même! Quelque chose ne va pas, tu le sens non!? cracha l'agent en espérant perturber un peu l'Eraser.

Mais Rills n'avait pas l'intention de le laisser faire sans rien dire.

-N'écoute pas ses mensonges, ordonna-t-il. Il veut seulement t'embrouiller. Tu dois lui faire avouer ce qu'il sait.

Cette intervention conforta Varig dans l'idée qu'il pouvait peut-être tenter quelque chose si l'officier lui laissait quelques instants... Mais comment?
Les quelques mots du major suffirent apparemment à ruiner ses efforts de persuasion. Le regard vide l'Eraser activa la matraque dans un vrombissement.

Ça, ça va vraiment faire mal se dit l'agent en grimaçant intérieurement.

Une fois de plus Nora prit son temps. Elle choisit l'endroit exact et approcha le bâton pour le poser sur une de ses côtes blessées presque avec douceur. Aussitôt il y eu un crépitement et plusieurs milliers de volts d'énergie brute traversèrent chacune des cellules de l'agent.
Cette fois il poussa un hurlement de douleur pure alors que tout son corps se tendait soudain.

Après quelques secondes, l'Eraser écarta posément l'arme de sa victime. Ce dernier retomba en avant, haletant.

-Qui t'envoie? demanda-t-elle.

Sa voix semblait lointaine comme à travers un mur d'eau. Varig ne répondit rien, détendant ses muscles en prévision de la prochaine décharge.
Qui ne tarda pas à venir, aussi intense et douloureuse que la première.

-Pour qui tu travailles ? questionna l'Eraser alors qu'il retombait à nouveau, retenu par ses entraves.

Varig ferma les yeux, tandis que ses lèvres murmuraient une prière silencieuse.
Quelques secondes plus tard la souffrance envahissait à nouveau son corps. Nouvelle décharge, nouvelle question.
Détachant peu à peu son esprit de son corps, l'agent finit par s'entendre hurler, comme dans un cauchemar. Ses lèvres murmuraient toujours faiblement les mots familiers, et les prières formaient un radeau sur le quel dérivait son esprit. La douleur était toujours là, mais lointaine.

Puis soudain les décharges s'arrêtèrent. Une voix parlait, une autre voix. On l'appelait.

-Eh! Restez avec nous, on est loin d'en avoir fini! Bordel il va quand même pas canner maintenant ce connard...

Rills. Avec un sursaut de volonté il regarda l'Eraser qui pestait de l'autre côté du mur laser.
Chaque cellule de son corps lui faisait mal, et des brûlures se détachaient nettement sur son torse nu.

-Vous brûlerez en enfer, articula-t-il péniblement en appuyant sur chaque mot.

L'autre s'arrêta soudain de jurer et haussa les sourcils. Puis il éclata de rire.

-Celle-là c'est la première fois qu'on me la fait. Bon, retour au boulot puisque vous semblez à nouveau concentré. Pour qui travaillez vous?

L'agent le fixa d'un regard glacé.

-Vous pouvez peut-être encore vous en tirer. Abandonnez maintenant.

Rills leva les yeux aux plafonds. Apparemment la discutions commençait à le lasser.

-Stupide. Pourquoi vous vous infligez ça?

Varig ne répondit rien. Le major fit un signe à Nora.

-Plus de décharge, ordonna-t-il seulement.

Sans doute par peur que mon cœur lâche, comprit l'agent. Il voulait l'interroger le plus longtemps possible... Ou peut-être le garder en vie?
Ce dernier tourna son regard vers celle qui le torturait, observant ses gestes. Les décharges l'avaient trop affaibli pour qu'il tente quelque chose maintenant.
Ses chances de mourir augmentaient de seconde en seconde. Pourtant il n'avait pas peur.
Il n'avait pas peur d'avoir mal. Ni de disparaître dans une cave, oublié d'à peu près tout le monde.

Mais à cet instant il comprit qu'il mourrait sans savoir pourquoi, et en ayant échoué. Et cela suffit à vaincre son début de résignation.
Il devait continuer se battre. Et survivre à tout prix.
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10.07.15 18:00

La tentative de son prisonnier à lui faire entendre raison aurait presque pu fonctionner. Si elle n’avait pas derrière elle un homme qui veillait à ce qu’elle ne réfléchisse pas trop sur la question. Il semblait la connaitre, pour s’adresser à elle de la sorte. A moins que ça ne soit pour essayer de la perturber comme l’avait suggéré Rills ? La phrase d’après la fit très clairement hésiter et son interlocuteur du s’en apercevoir dans ses yeux. Il avait réussit à atteindre une petite partie d’elle qui se posait des questions depuis leur arrivée dans cette pièce et sur le major. Oui, sauf que ça ne dura pas. Le gradé n’avait pas la moindre envie de perdre son jouet improvisé et utile pour le moment. Et quand sa voix résonna derrière elle, Nora perdit de nouveau tout semblant de conscience qui avait pu faire surface quelques secondes. Torturer cet homme et lui faire cracher tout ce qu’il savait : c’était là sa mission. Et elle allait s’y employer. Coup de matraque électrique aux points déjà jugés sensibles de part leur couleur. Des cris, parfois étouffés, parfois moins. Mais aucune information demandée. On ne pouvait lui enlever ça : il était courageux.

« Ils valent la peine que tu meurs pour eux ? » Finit-elle par lâcher, comme elle s’en faisait la réflexion, avant de frapper de nouveau.

Elle n’attendait pas véritablement de réponse. Juste le faire réfléchir là dessus. Même si dans le fond, il était fort à parier que son supérieur déciderait de mettre fin aux jours du prisonnier une fois qu’il aurait parlé. Mais il le méritait, puisqu’il avait tué Marie. Malheureusement, elle du arrêter ses coups au vue de son état. Nora jeta un regard sur son supérieur, il avait l’air aussi ennuyé qu’énervé qu’il ne résiste pas plus. Ou ne daigne pas parler.

« Quitte à apporter des appareils de la milice, vous auriez aussi pu penser à prendre un sérum. » Lâcha-t-elle.

Elle se faisait chier à essayer de le faire parler alors qu’au QG, ils avaient des produits chimique qui parvenaient à faire parler leur prisonnier sans laisser de trace dans l’organisme après plusieurs heures. S’il pensait interroger celui là, il aurait pu penser à prendre une fiole ou deux dans ce but. Sa remarque n’eut pas l’air de plaire à Rills mais elle s’en foutait. Etrangement. Elle regarda « Ward », sacrément mal en point, supporter la douleur qui irradiait sans doute tout son organisme, couplé à son poids soutenu par ses bras. Il devait s’amuser. Mais ne parlait pas. Nora reposa la matraque lorsque l’ordre de ne plus l’utiliser tomba. Elle ne chercha pas à discuter. Ca ou autre chose, c’était presque du pareil au même. L’Eraser prit donc le couteau qui se trouvait sur la table. Elle devait garder à l’esprit qu’elle ne devait pas lui faire perdre trop de sang pour éviter de le faire mourir trop vite et sans qu’il n’ait parlé. Elle s’approcha de lui, l’arme dans la main gauche. Elle aurait préféré la droite, plus précise pour ce genre de chose, mais elle était maintenant inerte, seul le bout de ses doigts semblait répondre encore à quelques informations nerveuses envoyées. Elle ne pensa pas un instant à l’acide qui pouvait et devait être toujours en train de ronger sa chair, tant que le composé actif n’était pas stoppé. Nora ne vit aucune once de peur dans les yeux de son prisonnier, peut-être qu’il avait finit par abandonner la partie, s’attendant déjà à mourir, qu’il parle ou non ? Ca allait être chiant, en somme. Les personnes qui savaient ne plus rien avoir à perdre, à quoi bon continuer de les torturer ? Pourtant, elle posa la pointe de la lame sur une côte déjà violette, et la fit glisser sur sa peau. En surface seulement, elle ne voulant pas appuyer et faire une grosse entaille. Simplement assez pour faire perler, puis couler le sang sur la peau nue de l’homme. Elle fit de même sur l’ensemble des côtes de son prisonnier, appuyant parfois un peu plus fort, par inadvertance mais surtout pour qu’il ne prenne pas l’habitude du même niveau de douleur. Il ne parlait toujours pas. Du moins, ce n’était en rien de ce qu’elle attendait, mais après avoir finit par écouter ce qu’il murmurait, elle pu comprendre que c’était là une certaine prière ? Son torse commençait à donner une vision plutôt artistique de la chose. Le sang coulant de manière aléatoire sur sa peau. Nora soupira devant ce manque cruel de réaction et l’attaque sur le terrain de ses propos.

« Personne ne viendra te sauver. Parle et ça s’arrêtera. »

En clair, parle et mourra ensuite. C’était surement tout ce qu’elle pouvait lui promettre. Il la regarda quelques instants, elle ne su pas si c’était pour lui faire comprendre d’aller se faire voir ou la conforter dans le fait qu’il ne parlerait pas. Tant pis. Cette fois, elle irait plus loin. Elle plaça la lame de l’arme sous les côtes gauche de l’homme et commença à appuyer. Elle ne devrait pas aller très profondément pour ne pas toucher d’organe, mais elle devait au moins le faire réagir plus vivement à la douleur. Qu’il parle merde ! Elle avait enfoncé la lame sur deux bons centimètres avant de la retirer. Cette fois, les lèvres de son prisonnier ne bougèrent plus. Nora continua de jouer du couteau, cette fois sur le torse, elle fit glisser la lame déjà bien ensanglantée le long de son corps. De la base de son cou, le long de sa cage thoracique jusqu’à la limite que lui imposait son pantalon. Devant cette faible résistance de tissus, la main de l’Eraser se posa sur la ceinture. Peut-être qu’en touchant un endroit des plus sensible, il parlerait avec plus de facilité. Oui, sauf qu’elle avait un homme derrière elle et en voyant ce qu’elle s’apprêtait surement à faire, il le lui interdit.

« Contente-toi du torse. »

Parce qu’il ne voulait pas voir ce spectacle ? Elle allait reprendre ses taillades, mais elle s’aperçu que la tête de son prisonnier n’était plus autant tenue par sa nuque. Elle posa une main ensanglantée sous son menton pour lui relever la tête. Les yeux clos, il ne semblait plus réagir, même à ce contact. Cette vision lui fit froncer les sourcils, comme anormale mais avant qu’elle ne se pose une question, la voix de Rills s’éleva derrière elle, bien proche d’ailleurs. Il était arrivé dans son dos et elle ne l’avait pas entendu.

« Il est inconscient. » Constata-t-il.

« Ouais. »

Elle laissa retomber la tête, mais pas aussi violemment qu’elle aurait pu.

« Aide moi, on va le bouger d’ici. »

Hochant la tête, Nora déposa le couteau sur la table et passa ses bras autour du prisonnier pour éviter qu’il ne tombe. Elle vacilla légèrement sous le poids mais le major le maintien de sa poigne pour ne pas qu’ils tombent, elle et l’inconscient. Ils se dirigèrent ensuite dans le couloir, Nora avec du sang partout sur elle et ça ne s’arrangeait pas avec le côté gauche directement en contact avec le sang de l’homme...

« On va où comme ça ? »
Première question censée depuis un moment...

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Varig Cross

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11.07.15 19:14
Obéissant à la consigne de Rills, Nora abandonna l'arme électrique pour s'emparer du couteau. Varig s'obligea à ne pas regarder la lame, étudiant plutôt les gestes de la jeune femme.
Ses mouvements étaient trop assurés, trop souples pour qu'elle soit simplement droguée. On avait altéré sa compréhension de ce qui l'entourait sans toucher à ses capacités, ce qui était remarquable. Un pouvoir de ces "Evolves"? Une drogue?
Dans le premier cas déconcentrer suffisamment Rills pouvait lui donner une chance, mais dans le second...
L'Eraser utilisait toujours la main gauche. Peut être qu'une douleur suffisante pourrait lui remettre les idées en place? Ou plus probablement un choc électrique.

Vaguement conscient qu'il s'accrochait à des plans d'évasion chimériques -Rills ne le laisserait pas faire et ils étaient enfermés dans une cellule laser, à sa merci- l'agent chercha à recentrer ses pensées. Malgré le danger il devait voir la réalité sans se voiler la face.

Ils valent la peine que tu meurs pour eux ? avait susurré son bourreau un peu plus tôt.

Pourtant elle aurait dut savoir de quoi il était vraiment question. Arrêter les responsables de toutes ses disparitions méritait de risquer sa vie. Nora aussi le savait... Avant.

Les yeux vides, elle s'approcha et fit glisser la lame sur sa peau, presque avec tendresse. l'agent sentit la morsure de l'acier et respira, accueillant la douleur en continuant ses prières. Le "Notre Père" raisonnait silencieusement.

Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé...

Alors qu'il en arrivait à ce passage, Nora entailla plus cruellement sa peau, en le fixant toujours de ses yeux vides.
Il avait tant fait souffrir... Quelque soit les souffrances qu'elle lui infligerait elles ne seraient pas grand chose comparé à ce que lui avait fait subir.

Et ne nous soumet à la tentation...

La lame dansa au dessus de la chair, retardant sa morsure inévitable. Ses blessures faisaient bourdonner ses oreilles et dessinaient des points sombres dans son champ de vision. Pourtant ses murmures ne s’arrêtèrent pas.

Mais délivre nous du mal.

La douleur revint, froide et précise.

Le mal. Il avait tant combattu le mal, parfois avec les armes de ceux qu'il affrontait. Tellement de souffrances... Tellement de mensonges... Tellement de regrets.

Les coupures continuaient au rythme des mots murmurés à l'oreille de l'invisible ami. La foi comme rempart, ou comme ultime abandon rendant l'idée de la mort supportable.

Maintenant et à l'heure de notre mort.

La mort. Elle avait tant accompagné ses pas... Et dans cette enquête elle l'entourait.
Il devait comprendre. Avant de mourir ici... Ils en avaient déjà tant découvert. La solution devait être juste sous leur nez. Qu'avaient ils raté dans ce nuage d'indices?
Cette question lacérait son esprit au rythme du poignard acéré qui dessinait des trainées sanguinolentes sur son torse.
Et lentement les éléments prenaient leur place.

Soudain la voix de Nora le tira de ses pensées, mieux que toutes ses tortures.

-Personne ne viendra te sauver. Parle et ça s’arrêtera.

L'agent lui rendit son regard avec attention. Ce qu'elle disait l'indifférait, ce n'était qu'une simple stratégie d'interrogatoire destinée à saper ses forces.
Mais il venait de prendre conscience que grâce à elle il ne mourrait pas tout à fait seul. Malgré ce que Rills lui faisait faire, c'était sans doute ce qu'il avait de plus proche d'une amie dans cette époque. Et elle serait sûrement la dernière chose qu'il verrait.

Cette pensée fut suivie d'une autre.

Les chances de l'Eraser de s'en tirer étaient très faibles. Mais s'ils l'interrogeaient ou la gardait en vie? Dans tous les cas elle avait de meilleures probabilités de survie. Peut-être pouvait-il alors jouer un dernier coup posthume...

Le poignard vint caresser la faiblesse entre ses côtes meurtries et s'enfonça dans la chair tendre, avec une lenteur insupportable, faisant affluer la douleur.

Ward n'est que l'outil comprit-il dans un éclair de lucidité.

La vague de souffrance causée par ses multiples blessures et la lame qui s'infiltrait entre ses os achevèrent de le faire sombrer, sans qu'il sache s'il avait réussi à murmurer les quelques mots qui étaient peut être la clé de tout.

Puis son esprit plongea dans des ténèbres peuplées de cauchemars et de fantômes.


Son retour à la conscience fut brutal aussi douloureux.

Quelque chose avait frappé son dos, laissant une traînée douloureuse dans sa colonne vertébrale.

Aussitôt l'entraînement et l'instinct prirent le pas sur le reste. Sa respiration ne varia pas et ses yeux s'ouvrirent.
Quelqu'un était derrière lui, hors de son champ de vision. Il ne voyait qu'un sol d'acier, glacé contre lequel il était étendu. Toute la pièce semblait couverte de métal. Une cellule?
Non. L'air avait une odeur de viande et la température était extrêmement basse, engourdissant ses membres et la douleur de ses blessures.
Un frigo. On l'avait mis ans le frigo de l'usine de viande... Au lieu de simplement le tuer.
Bonne nouvelle pour le moment. Il était encore vivant.

L'agent entreprit de contrôler ses membres. Chaque respiration était douloureuse, sans doute avait-il des côtes cassées. Sa joue et ses coupures appuyées contre le sol brûlaient de froid, et ses bras le faisaient souffrir à cause des entraves.

Bref je suis entier, grimaça-t-il en faisant remuer ses doigts pour rétablir leur circulation.

Des pas se déplacèrent sur son flanc. Toujours hors de vue...
L'agent sentit le coup venir une fraction de seconde avant d'être atteint et roula soudain sur le côté. Ce simple mouvement lui donna l'impression d'exploser de douleur, mais le bâton électrique de Rills le manqua.

Varig tenta de se lever et de faire face à son adversaire mais retomba aussitôt un genou à terre, trahit par ses muscles.

L'officier haussa les sourcils, manifestement de bonne humeur.

-Réveillé Cross? C'est super.

Il fit tournoyer son arme d'un geste expert.

-Où est Stampton? demanda l'agent pour gagner quelques précieuses secondes.

Rills fit un pas de côté, sans que Varig le lâche des yeux.

-Elle devenait ennuyeuse, je l'ai endormie. On va faire une ballade elle et moi.

Respirer. Contrôler la douleur. Concentrer ses forces... Et gagner du temps.

-Pourquoi je suis encore en vie?

L'Eraser leva les yeux au plafond, mais l'agent sentit le piège et attendit.

-Personnellement j'étais contre. Mais mon patron a insisté, et c'est pas exactement le type que j'ai envie de mettre en rogne. Il a l'air de te préférer mort lentement.

Il claqua de la langue, jonglant avec son arme.

-Risque inutile.

Varig ne répondit rien. Son cerveau fonctionnait au maximum de ses capacités sans qu'il perde rien des mouvements de son ennemi.
Le laisser en vie n'avait effectivement aucun sens tactique. De qui s'était-il attiré une telle haine...?
Pas lui. Sofia.
Il était un message.

-Alors je vais...

Rills passa soudain à l'action, bondissant en avant pour frapper un coup de haut en bas. Avec une vivacité que l'Eraser n'avait pas soupçonné, le blessé se décala et dévia le coup en posant une main sur son poignet.
Son pied vint frapper derrière son genou, faisant plier le major. Avant que ce dernier ne puisse réagir il reçu un coup de coude en pleine tête, l'envoyant au sol.

Bien entraîné, le milicien roula sur le côté, sonné par l'impact, s'éloignant un peu du blessé.

Varig n'attendit pas, attrapant le bâton de combat tombé au sol et armant son bras pour assommer pour de bon son adversaire.
Ce dernier roula à nouveau sur le côté et frappa l'agent d'un coup de pied au ventre. Le blessé bondit en arrière, juste à temps pour se retrouver hors de portée, mais la douleur lui fit perdre une fraction de seconde. Rills dégaina d'un geste foudroyant, poussant au passage le cran de sûreté de son arme au maximum. Il pressa aussitôt la détente plusieurs fois, tirant au jugé, presque à bout portant.

Des lasers rouges jaillirent du canon du pistolet, version létale de l'habituelle arme de service des Erasers. Un des rayons de lumière concentrée traversa l'épaule de l'agent, le faisant tomber en arrière contre un des murs de la chambre froide.
La blessure se détachait nettement sur son torse nu, un tunnel brûlé creusé dans la chair, de la taille d'un tesson de bouteille.

Chancelant, l'officier se leva, l'arme à la main, et s'approcha. Sa pommette avait explosée, mais comparé à son ennemi il se portait comme un charme. Blessé de toute part, Varig avait à peine le force de rester conscient.
Rills pointa le canon du pistolet sur sa tête.

-J'ai bien envie d'en finir, ici et maintenant boy scout. Même pas une dernière prière?

L'agent leva vers lui des yeux pleins de défi et de haine, mais dut vite baisser la tête, terrassé par la souffrance. Il laissa s'échapper une plainte, vaincu.
Le major se baissa à son niveau. Sans le lâcher des yeux ou baisser son arme il ramassa son bâton de combat.
Puis il se redressa et recula vers la sortie, tenant toujours son adversaire en joue. Plus question de s'amuser.

-Bientôt tu prieras pour l'enfer, siffla-t-il en essuyant un peu de sang de sa joue. Là-bas au moins il fait chaud.

Cette dernière promesse lui arracha un méchant sourire. Une fois sortit il verrouilla la lourde porte de la chambre froide et pianota sur l'ordinateur intégré, réglant la température à moins-dix degrés. Dans son état, Varig ne tiendrait pas longtemps, mais il aurait respecté ses ordres.
Il lui lança un dernier regard à travers la vitre de la porte, qui commençait déjà à s'embuer.

-Adieu Cross.

Puis il tourna les talons.


A l'intérieur de la pièce, Varig luttait pour rester conscient malgré la souffrance.
Cette fois il ne se réveillerait sûrement pas.

Il allait mourir là.
Comme pour répondre à cette pensée, un fantôme silencieux vint s'agenouiller devant lui.
Pas de foule d'ombres menaçantes pour assister à sa fin. Rien qu'elle.
Avec douceur ses doigts vinrent effleurer le visage de la femme, tandis que sa main gantée comprimait toujours sa blessure. Il plongea ses yeux dans les siens.
Il n'avait plus peur, et plus mal non plus.
Son esprit partait déjà, assommé de douleur et de froid.

-Je suis désolé, dit-il simplement. Si désolé...

Pour toute réponse le visage de la femme s'approcha doucement et vint déposer un baiser sur ses lèvres, doux et léger comme un souffle.
Un instant plus tard la main gantée de l'agent retomba sur le sol, alors que son visage s’apaisait enfin dans un sourire serein.
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12.07.15 2:42
Elle eut sa réponse : la zone de réfrigération. Pourquoi ici ? Elle n’en savait rien mais ce n’était pas vraiment l’endroit idéal pour se débarrasser d’un corps. Si c’était bien ce que voulait faire Rills, malgré l’échec de faire parler le prisonnier. Alors pourquoi ne pas avoir choisit le hachoir ? Ca aurait été beaucoup plus facile et ça n’aurait pas laissé de traces. Et dans le cas où il ne voulait pas le tuer, Nora ne comprenait tout simplement pas pourquoi il faisait déplacer cet homme. Mais quand ses questions franchirent ses lèvres, presque naturellement compte tenu de son caractère, elle vit nettement la mâchoire du major se crisper. Parce qu’elle le faisait chier avec ses interrogations ? Ouais bah elle était en train de porter un mec à moitié mort, alors elle aimerait bien une explication. Oui, sauf que son supérieur en décida autrement. Alors qu’il lui ordonnait de mettre le prisonnier dans une des chambre froide, elle senti la sensation d’une piqure dans son cou. Et lorsqu’elle porta sa main à l’endroit touché, elle vit nettement le sourire satisfait de Rills, accompagné d’un « Bonne nuit Stampton.[/i] Quoi ? L’Eraser n’eut pas le temps de se poser plus de question, que le noir l’enveloppa et ce fut tout juste si elle senti sa tête rencontrer le sol.

Ce fut un sommeil sans rêve. Agité et avec beaucoup de douleur et sang. Mais elle savait que ce n’était pas le sien, une impression. Quant à la douleur, elle avait l’impression qu’elle irradiait dans tout son corps. Chaque muscle la faisait souffrir, son dos et ses côtes n’étaient pas en reste mais ce n’était presque rien comparé à la douleur qu’elle ressentait à sa main droite. Il fallut plusieurs minutes à Nora avait de réaliser que ce n’était pas dans son rêve, mais que c’était bien la réalité toute cette douleur. Elle était sur une surface dure et froide. Elle avait envie de dormir, de garder les yeux fermer et fuir ce que son corps lui renvoyait. Sauf qu’elle ne le fit pas, la jeune femme se fit violence pour s’extraire de cette torpeur. Elle ouvrit les yeux, fronçant les sourcils en se sentant presque agressée par la lumière qui venait du plafonnier. Elle se redressa doucement et difficilement, serrant les dents puis jurant finalement. Bordel. On l’avait balancé du haut d’un immeuble ou quoi ? Et ce sang. Pourquoi avait-elle autant de sang sur les mains ? Sur elle ? Sa main droite, qu’est-ce qu’elle avait ? Pourquoi lui faisait-elle si mal ?

« Enfin réveillée Stampton ? » S’éleva une voix non loin d’elle, la coupant dans ses réflexions.

Elle connaissait cette voix et quand ses yeux finirent par trouver sa source, elle fronça les sourcils. Son regard balaya alors la pièce, rapidement. Pour essayer de comprendre. Ce bruit. Un grésillement peu camouflé et ses traits opaques entre elle et Rills. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Nora essaya de se souvenir de comment elle était arrivée jusqu’ici. Mais sans succès. Le trou noir. Complet. Varig ? Où était-il ? Et elle ? L’Eraser n’entendait plus le bruit sourd des machines de l’usine. Putain de bordel de merde.

« Il n’est pas là. » Enchaina Rills, voyant qu’elle cherchait quelque chose, ou quelqu’un des yeux.

Il s’assura alors toute l’attention de la jeune femme ; qui, malgré la douleur, n’avait pas perdu de son sale caractère.

« Ah ouais ? Et où est-il ? »


Bon, ils devaient tous deux parler de son partenaire. Ca ne pouvait être que ça. A moins que ce ne soit... Son arme ? Elle ne l’avait plus. Si elle l’avait déjà deviné, la situation s’annonçait de plus en plus merdique.

« Tout d’abord. Je dois te remercier. Après tout, c’est grâce à toi, si Cross a été neutralisé. »

Grâce à elle ? De quoi est-ce qu’il parlait ? Son incompréhension se lisait sur ses traits alors qu’elle essayait de se remettre debout. Elle jura entre ses dents face à la douleur pendant que le major continuait d’éclairer sa lanterne.

« Oh ? Tu n’en as pas encore de souvenirs ? Ton combat contre lui dans l’usine ? La zone de production. »

S
i elle ne s’en souvenait pas, son corps lui, semblait acquiescer les dires de son interlocuteur.

« Mais quel dommage que tu n’aies pas pu le faire parler. Il faut croire que tu n’es pas assez bonne en technique d’interrogatoire. »


Les yeux verts-bleus de la jeune femme se posèrent alors sur ses mains. Et en voyant le sang séché qui s’y trouvait, elle revit le couteau entre ses doigts, la lame glisser sur la peau d’un homme. Ciblant des points qui semblaient plus douloureux que d’autre. Non.

« Je... » Essaya-t-elle d’articuler.

Elle n’avait pas pu faire ça. Alors qu’elle relevait les yeux vers Rills, peut-être en quête folle d’une plaisanterie, elle revit nettement Varig. Attaché face à elle, les bras en suspends. Sa respiration s’accéléra malgré sa tentative à rester calme.

« Qu’est-ce que vous m’avez fait ?! »
Finit-elle par hurler, sans aucune maitrise de sa voix. « Où... est-il ? » Enchaina-t-elle, plus bas.

Elle n’avait pas envie d’entendre la réponse. Elle n’avait rien d’autre que cette image de son partenaire attaché face à elle. Comment avait-elle pu faire ça ? Aussi naturellement ? Avec autant d’obéissance ? Elle se souvint alors, de la toute première douleur, après avoir rejoindre Rills.

« Il est mort. » L’informa-t-il, la faisant se stopper net dans ses réflexions. « Tu as été parfaitement réceptive à la drogue que je t'ai injecté. »

Nora releva rapidement la tête vers l’homme pour le dévisager. Essayer de percevoir du mensonge dans ses yeux. Omettant la dernière partie de sa phrase. Elle ne pouvait pas dire qu’elle était proche de Varig ou même qu’elle le connaissait mais... Elle ne pouvait pas supporter l’idée d’avoir été responsable de ... Non, elle ne parvenait même pas à mettre le mot sur cet état.

« Je l’ai tué. Lentement. Même si tu l’avais grandement affaibli. »
Poursuivit-il, prenant surement un malin plaisir à lui raconter ça.

« La ferme. » Ordonna-t-elle avec froideur.

Il lui fallait le corps. Ce serait là sa seule preuve qu’il était réellement mort. Elle devait se concentrer là dessus pour passer à autre chose. Mettre de côté ce malaise grandissant en elle, sinon elle ne pourrait pas avancer. Elle se mit à compter, silencieusement, jusqu’à dix. Elle devait se calmer. Pas de corps. Pas de mort. Et s’il n’était pas mort, alors elle n’aurait pas grand chose à se reprocher.

« Ward ? Où est-il ? Les corps ? C’était qui ? »


Voila. Poser des questions. Essayer de reprendre l’enquête. Se focaliser sur autre chose. Nora sursauta alors, Rills s’était mit à rire. Un rire gras et totalement moqueur.

« Quel manque d’intelligence Stampton. Tu n’as même pas été foutu de trouver la vérité ? C’est pathétique. »
 

Quoi ? Elle avait raté quelque chose ? Admettons qu’il n’y avait pas de corps, ça passait. Mais, Ward alors ? Ils n’avaient pas pu s’être planqués à ce point !

« Ca ne peut t’être que lui. Pour se venger de Leng et- »
Commença-t-elle avant d’être coupée.

« Oui, lui et Lee ont été des adversaires assez ennuyants. Il a fallut leur mettre des bâtons dans les roues en interne pour qu’ils ne parviennent pas à leur fin. »


« Putain, vous bossez pour Leng ?! »


« Enfin une réponse censée. Mais rectification : je bossais pour Leng. Les affaires ont tournées, une meilleure offre ailleurs. Le monde du business en somme... Oh me regarde pas comme ça. Je vais même être un héro en l’arrêtant. Qui refuserait une telle offre ? »

Nora n’en croyait pas ses oreilles, comment pouvait-on être aussi pourri ? Bon d’accord, elle avait déjà la réponse. Mais il était censé être de la milice putain ! Ceux chargés de faire régner l’ordre en ville ! Elle l’insulta de tendres et doux noms comme elle savait si bien le faire, lui faisant perdre son sourire par la même occasion. S’il se mit à parler à cet instant, elle n’entendit rien. Sa rage submergeait tout. La colère de ne pas encore avoir retrouvé Marie, de ne pas savoir où se trouvait Ward, concernant Varig et ce qu’elle lui avait fait et surtout la trahison de cet homme. L’Eraser se leva rapidement et se dirigea vers le halo opaque qui la séparait de Rills. Et tout ce qu’elle pu faire, ce fut de le menacer pour le moment où elle sortirait d’ici. Envoyant par la même occasion ses phéromones de colère au travers des mailles plus très étanches de la barrière de protection entre elle et le major.
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12.07.15 19:47
Une lumière blanche défila devant ses yeux, éblouissante. Des voix discutaient, incompréhensibles. Des bribes de souvenirs s'incrustaient dans ces flashs flous. Des cris. Les bruits réguliers de machines médicales. Des voix, toujours des voix... Pourquoi ne comprenait-il pas de quoi elles parlaient?
A nouveau une lampe, différente, fixe, qui l'empêchait de discerner les silhouettes floues qui bougeaient près de lui. Encore des souvenirs?

Varig se réveilla soudain, déclenchant aussitôt des bipements hystériques. Paniqué et désorienté, il regarda autour de lui, respirant trop vite et affolant encore plus l'engin qui lévitait près de sa tête. Sa vue était encore floue, mais il reconnu une chambre d’hôpital.
Il avait mal. On l'avait mit en sous vêtement mais des pansements high-tech contenant un liquide recouvraient son corps. Du collagène, un accélérateur de guérison de 2213, lui souffla son cerveau.
Malgré les douleurs résiduelles, il se sentait entier. Plus de fracture ni de plaies ouvertes...
Des sangles étaient fixées à son lit, mais pas refermées, comme pour l'immobiliser en cas de besoin.

La mémoire commença à revenir, par flashs violents.

Comment avait-il put atterrir là? Où étaient Rills et Nora?

Un homme en tenue blanche entra soudain, le visage recouvert d'un masque chirurgical.

-Merde, il ne devrait pas être encore sous sédatif? Foutue machine... O'Connell va me buter, se lamenta l'infirmier.

Il s'approcha de la source des bipements, ignorant son patient.

-Combien de temps... Où? parvint à demander ce dernier.

L'autre lui lança un regard surpris.

-Restez calme, finit-il par répondre avec autorité. Il faut que je vous...

L'agent se redressa avec un grondement de douleur et arracha les câbles reliés à son bras. Le robot continua pourtant ses bips, quoi que moins fort.

-Oh non non non, vous ne pouvez pas faire ça, piailla l'infirmier.

L'homme pianota sur son bracelet et s'approcha, essayant de repousser le blessé dans le lit.
Ce dernier résista une seconde, puis ses réflexes prirent le dessus et il saisit le poignet du soignant.
D'un geste souple il fit tourner le malheureux, lui passant son propre bras sous la gorge. Emprisonné dans une clé solide qui perturbait sa respiration, il gargouilla quelque chose de vaguement interrogatif.

-Épargne ton air et réponds vite. Quelle heure il est, quelle date? Où on est!?

Il relâcha juste assez la pression pour que l'autre puisse parler.

-18 heures... Jeudi... T'deux avril... On est à l'amb...

La porte s'ouvrit à la volée, laissant passage à deux soldats en tenue kaki, l'arme au poing. Réagissant par réflexe avant même qu'ils ne disent quoi que ce soit, l'agent propulsa son bouclier sur le premier et bouscula violemment le second, l'expédiant contre la machine médicale dans un grand fracas.
Profitant de la confusion, il sortit de la chambre et claqua la porte. Une serrure électronique était intégrée au battant et il la verrouilla pour gagner quelques précieuses secondes.

Il se trouvait dans un couloir large, bordé de pièces semblables à celles qu'il venait de quitter. Seuls autres personnes présentes, deux médecins en blouse l'observaient avec inquiétude.
Un panneau holographique indiquait "infirmerie".
Réfléchir. 22 avril. 18 heures. Il était inconscient depuis plusieurs heures... Il devait rester mobile avant qu'on ne le remette KO. Il devait retrouver Nora et Marie avant que le délais de Sofia expire...
Il s'élança, quand une voix familière hurla à ses oreilles.

-Putain Cross...!

Drake. Ignorant le cri venu de nulle part, l'agent continua de foncer vers les portes de verre qui semblaient permettre de sortir. Les deux blouses blanches s'éloignèrent de son passage à petits pas pressés, l'air effrayés.
Une autre voix connue prit soudain la parole.

-Varig. Calme-toi. Tout va bien, articula Sofia avec plus de sang-froid.

Ignorant les inflexions rassurantes, l'intéressé chercha un système d'ouverture des yeux, et se tourna vers les médecins. L'un d'eux devait savoir comment ouvrir. Les soldats allaient finir par enfoncer la porte de la chambre, mieux valait ne plus être dans les parages à ce moment, ou au moins avoir un otage...

Sans prévenir l'obstacle disparu de lui même, coulissant devant lui. Sans perdre plus de temps, Varig se précipita dans un long couloir en béton, visant les portes d'ascenseur qu'il voyait au bout.

-Calme-toi, répéta Sofia, toujours invisible.

Essoufflé, l'agent appuya sur la console qui semblait commander l'ascenseur. Sans succès. Il se retourna, pour constater que les portes de l'infirmerie s'étaient refermées derrière lui.
Coincé, comprit-il avec panique. Piégé comme un débutant.
Incapable de penser, il s'adossa au métal, cherchant son souffle.

-Agent Cross.

La voix était devenue autoritaire. Ces simples mots suffirent à lui redonner un peu de sang-froid. Il porta la main à son oreille, cherchant un éventuel écouteur.

-J'écoute.
-Vous êtes en sécurité. Nous vous avons soigné mais vous n'étiez pas censé être déjà debout. Drake est en route pour vous récupérer. Résistez et on vous renvoie au pays des rêves chimiques.

La voix de Sofia était sèche, glaciale même. Mais cela lui permit de reprendre un peu ses esprits. Ses idées commencèrent doucement à devenir cohérentes et il serra les dents.

-Reçu, finit-il par répondre.

Il était à leur merci, et n'avait pas d'autre choix. Son évasion pitoyable ne le mènerait nulle-part.
S'il voulait reprendre son enquête et des réponses à ses questions, il allait devoir coopérer avec eux. Qui qu'ils soient vraiment...

Varig attendit un moment en silence avant que l'ascenseur ne finisse par s'ouvrir. Drake en sortit, entouré d'homme en treillis semblables à ceux de l'infirmerie. Sans un mot ils l'escortèrent jusqu'à sa chambre, encadrée par les deux gardes qu'il avait enfermé un peu plus tôt. Ils regardaient droit devant eux, mais l'agent surprit le regard agacé que leur lança Drake. Vu leur coupe ultra-courte et la position qu'ils prenaient naturellement pour attendre, c'était des militaires. Mais pour qui travaillaient-ils? Leurs uniformes ne portaient aucun insigne, mais la couleur à elle seule indiquait qu'ils provenaient de stocks américains. Pas de la milice Eraser...
L'agent nota cette information quelque part dans son esprit tandis que le groupe pénétrait dans la chambre.

Deux hommes se trouvaient là, tous deux en blouse. Un petit chauve replet qui semblait particulièrement agacé et celui que l'agent avait maîtrisé un peu plus tôt. Ce dernier semblait occupé à remettre en ordre les lieux.
Le chauve fusilla les nouveaux entrants du regard et s'adressa directement à Varig tandis que son escorte se déployait pour interdire toute sortie.

-Bonjour jeune homme. Je vais vous examiner, asseyez vous sur le lit.

Varig jeta un regard par dessus son épaule à Drake.

-Ce n'est pas nécessaire. On a pas de temps à perdre.

Ce dernier lui rendit son regard avec mauvaise humeur. Quand au type en blouse il poussa un grognement que n'aurait pas renié un ours.

-Je décide de ce qui est nécessaire ou pas dans mon infirmerie agent Cross. Alors posez votre cul sur ce lit avant que j'ordonne à ces messieurs de vous y mettre de force.

Varig se retourna et planta ses yeux dans ceux du chauve. Son regard était marron clair, et étrangement plein de détermination. Manifestement, la remarque l'avait personnellement insulté.
L'agent grimaça et s'exécuta. D'habitude il était plus subtil... Sans doute les sédatifs.
Le médecin se mit aussitôt au travail, mais au lieu de lui poser des questions il se mit simplement à pianoter sur une tablette électronique.
Son patient s'aperçut au bout de quelques secondes que son pied tapait contre le sol sans même qu'il y pense, un signe de nervosité tel qu'il n'en laissait jamais paraître habituellement. Avec un effort de volonté il mit fin aux tapotements.

-Bon, finit par lâcher le chauve après quelques minutes. Je vais vous donner quelque chose pour tenir.

Il se tourna vers le deuxième homme en blouse qui semblait avoir à peu près achevé sa tâche mais traînait encore.

-C'est réparé? demanda-t-il sèchement.

L'autre déglutit, mal à l'aise. Il jeta un regard inquiet vers la machine.

-Oui docte...
-Alors disparaissez de ma vue, le coupa son supérieur. Vous n'auriez même pas dut entrer dans cette pièce. Allez, dehors!

Trop heureux d'obéir il fila sans demander son reste. Le chauve le suivi des yeux, apparemment décidé à le réduire en cendre de son seul regard. Après quelques secondes il pianota à nouveau sur sa tablette et attrapa un des cathéter qui sortait du robot fraîchement réparé. D'un geste étonnamment doux il planta l'aiguille dans la veine de l'agent, qui ne montra aucune réaction à la douleur. Ce n'était pas grand chose comparée à celle qui courait dans le reste de son corps.

Il ferma les yeux quelques secondes, alors qu'un liquide clair affluait dans le tube transparent. Ce fut comme si  une douce chaleur traversait ses veines alors que son cœur répandait le produit dans son organisme, faisant aussitôt disparaître la douleur. Son esprit aussi lui sembla soudain libéré d'un poids, plus clair que jamais.

Varig rouvrit les yeux et les braqua aussitôt sur le responsable en blouse, apparemment le plus gradé de la pièce.

-Merci docteur O'Connel, dit-il en se rappelant le nom que l'infirmier avait lâché un peu plus tôt. Je me sens... Beaucoup mieux.

L'autre acquiesça de la tête comme pour accepter le remerciement, mais son expression resta celle d'un bulldog en colère.

-Vu que vous êtes aussi shooté que Clayson Lynn ça n'est pas vraiment étonnant, mais rappelez vous que c'est temporaire. J'ai fait de mon mieux, le reste ne me regarde plus.

Sur cette dernière remarque, il sortit de la pièce. Varig ignorait résolument qui était Clayson Lynn, mais il comprit la mise en garde. Ses sensations étaient faussées par des dopants, mais il restait blessé...

Un des gardes qui attendait à l'extérieur entra avec un timing parfait, un petit paquet à la main, qu'il posa sur le lit, sans perdre le blessé de vue. Alors qu'il se penchait, un morceau de tatouage fut un instant visible.
Des plumes d'oiseau, sans doute le bout d'une aile.
Puis il se redressa.

-Des vêtements, expliqua Drake en désignant les sachet noir sur le lit. Habillez vous en vitesse, Sofia t'attend.

Varig s'exécuta sous le regard de ses gardes, la tête pleine de pensées et de questions. Pourtant aucune ne franchit ses lèvres. Mieux valait attendre de voir Sofia pour ça.
Un pantalon noir militaire, un T-shirt assortit et des chaussures de combat. Exactement la tenue qu'on lui avait fournie la première fois que Sofia et ses sbires l'avaient "invité", dix jours plus tôt. Une éternité plus tôt.

Son entraînement reprenait naturellement le dessus et il fit discrètement disparaître la pointe de l'aiguille qu'on lui avait planté dans le bras. Personne ne remarqua rien.

-Je suis prêt, dit-il simplement.

Drake ne répondit rien et sortit, l'agent sur ses talons, lui même suivit par les deux gardes en treillis.

Alors qu'on l'emmenait il se demanda comment cette mission à Madison pour le cabinet noir avait put aboutir à ce lieu et ce moment précis. Le hasard? Ou quelque chose de plus décidé?

Sans surprise, Drake le mena jusqu'à l'ascenseur où ils prirent tous place. L'engin s'ébroua dans un vrombissement sans que quiconque appuie sur un bouton. Quelques secondes plus tard, les portes coulissèrent sans qu'il sache si ils étaient descendus ou montés.

Son escorte le mena à travers des couloirs en béton, apparemment sans hésitation. L'agent aperçut des bureaux et ils croisèrent plusieurs personne, apparemment des civils qui les suivaient des yeux.
Des panneaux lumineux indiquaient différentes zones, que l'agent mémorisa. Des choses anodines telles que salle de repos, mais aussi d'autres plus intéressantes telles que armurerie, salle des opérations ou encore zone de détention. Après quelques embranchements il devint évident qu'ils se dirigeaient vers cette dernière.
Le complexe semblait assez vaste, peut-être le sous-sol d'un immeuble. Mais à part cette information impossible de savoir où ils se trouvaient.

Ils franchirent des portes opaques munies d'un scanner et finirent par pénétrer dans une sorte de hangar bordé de blocs bétonnés. Plusieurs hommes en treillis armé de fusils patrouillaient sur une passerelle au dessus du sol.

Drake s'arrêta devant l'une des structures et une porte coulissa. Il ne bougea pas, et Varig en déduisit qu'il devait entrer seul. Ce qu'il fit.

Il s'agissait d'une sorte de sas, dont l'accès se referma avant que la porte suivante ne s'ouvre.

L'agent s'avança, reconnaissant les lieux. C'était une pièce semblable à celle où on l'avait interrogé juste après son enlèvement par les hommes de Sofia. Une table en acier, une chaise à entraves fixée au sol et des murs noirs, dans une sorte de métal inconnu.

Retour là où tout avait commencé...

Un détail était différent. Sur la table un omniphone était posé -sans doute Rills avait-il récupéré le siens- et des lunettes de réalité augmentée.

Varig hésita quelques secondes, puis s'assit. Il était seul, et manifestement on voulait qu'il mette les lunettes. Mais il laissa tout de même quelques secondes s'écouler, pour voir s'il se passait quelque chose.

-Mettez ces lunettes, agent Cross. ordonna la voix de Sofia, venue de nulle part. Nous avons beaucoup à nous dire et le temps manque pour mener à bien cette mission.
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Anonymous
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14.07.15 0:39

L’instant d’après, Nora pu lire la colère s’installer sur les traits de son interlocuteur. Lui aussi, semblait perdre le contrôle de ses sentiments, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Mais elle continua de le menacer, de l’injurier, parce qu’elle ne pouvait pas l’atteindre autrement. Mais le voir serrer les dents et les poings pour essayer de se contrôler était en parti satisfaisant. Même si ce n’était pas assez. Malgré la douleur qui irradiait son corps, l’Eraser voulait lui faire mordre la poussière. Pour avoir trompé sa confiance, s’être servi d’elle contre Varig, pour être de mèche avec Leng. Et comme s’il répondait à sa faveur, la jeune femme le vit pianoter sur un petit boitier à côté de lui. La seconde d’après, le mur de laser d’une époque dépassée, s’évanouie ; lui laissant alors tout le loisir de s’en prendre à lui physiquement. Le coup parti avant que les yeux des Rills n’aient lâché le boitier de commande. Mais il était entrainé et il se recula assez pour ne pas se prendre son poing dans toute sa force. Elle avait utilisé sa main droite. A ce stade, elle se contre foutait de la douleur qui parcourait son corps. Elle allait faire à peau à ce type. C’était tout ce qu’elle voulait et qu’importe ce qui se passait après. Ce n’était en rien rationnel, mais Nora n’était pas capable de penser autrement pour le moment. Seule sa haine guidait ses mouvements. Elle bloqua un coup de genou de son adversaire en plaçant ses bras en défense et répliqua dans la seconde, en visant la tête. La suite fut un enchainement de coup et d’esquive de la part des deux adversaires. Même si elle voulait tuer cet homme, son corps ne suivait pas la cadence. Elle était essoufflée beaucoup plus qu’à son habitude, son organisme semblait ne pas répondre aussi vite et précisément qu’à l’ordinaire et comme elle le voudrait. Probablement à cause de la fatigue accumulée depuis plusieurs heures, de son combat déjà éreintant face à Varig. Elle parvenait tout de même à le frapper, à porter des coups à son adversaire, visant le plus souvent des zones sensibles et vitales. Le foie était sa dernière cible, mais la défense de son ennemi était bien montée, et plus le combat durait, plus elle avait l’impression de ralentir dans ses mouvements. C’était pourtant pas faute d’être toujours boostée par cette colère et l’adrénaline. Mais il fallait croire qu’elle commençait à atteindre ses limites. Pitoyable. Elle était parfaitement minable de ne pas parvenir à venir à bout de cet homme.

Plusieurs minutes plus tard, elle serait incapable de dire combien, une voix s’éleva dans la pièce. Non loin d’eux et elle fit l’erreur de jeter un coup d’œil dans la direction du nouveau venu. Elle reconnu aussitôt ces yeux : verts pénétrants. L’instant d’après, elle senti s’abattre sur sa tempe un violent coup de poing, la sonnait assez pour lui faire perdre l’équilibre et qu’elle tombe sur le sol. Un genou à terre, Nora roula rapidement sur le côté pour éviter une nouvelle frappe de Rills.

« Vous avez finit de jouer ? On nous attend. »
Lança Ward qui regardait la scène avec un certain méprit.

Qu’est-ce qu’il foutait là ?! Alors qu’elle se redressait, dans l’optique de poursuivre le combat, Nora fut prise de tremblements incontrôlables. Un peu comme une crise d’épilepsie mais sans la perte de connaissance. Elle essaya de se retenir au banc qui se trouvait près d’elle, mais se fut chose impossible ; ses jambes se dérobèrent sous elle, alors qu’elle sentait quelque chose couler sur ses lèvres. En passant le dos de sa main sous son nez, elle s’aperçu qu’il s’agissait de sang. Elle saignait du nez. Qu’est-ce qu’ils lui avaient fait ?! Un autre produit chimique ? Pourtant elle n’avait vu ni l’un ni l’autre lancer quelque chose dans sa direction. Elle vit Rills s’approcher d’elle à grand pas. Son esprit ordonna à ses bras de se lever pour se protéger mais se fut peine perdue. Plus rien ne répondait. La jeune femme senti alors le poing s’abattre sur sa tronche, d’abord une fois. Puis jusqu’à ce que le noir l’emporte une nouvelle fois. Elle lui sembla entendre la voix de Ward crier un ordre d’arrêter.

« Tu ne dois pas la tuer ! »


Mais c’était loin et diffus. Avant de ne plus rien n’entendre. De ne plus rien sentir. Elle pu penser encore quelques secondes. Songeant qu’elle allait surement mourir dans peu de temps sans avoir réussit à résoudre l’enquête. Ni à sauver Marie. Et en ayant tué Varig. Non pas de ses propres mains, mais dans le fond, le résultat était le même.
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eraser
Varig Cross

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Varig Cross
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14.07.15 17:19
Les lunettes de réalité augmenté changèrent radicalement l'aspect de ce qui entourait l'agent. Au lieu de la cellule aux murs noirs il voyait maintenant un ciel sans nuage, tandis que la table s'était transformée en un luxueux bureau en bois. Sous ses pieds, un sol de verre laissait deviner des formes mouvantes lumineuses, étrangement apaisantes.

Varig prit quelques secondes pour noter mentalement chaque détail de l'illusion avant de faire face à celle qui l'avait amené ici.

-Bonjour Varig.

C'était la deuxième fois qu'il voyait sa supérieure en face à face, même si cette fois c'était à travers un bureau virtuel. Il étudia néanmoins son apparence avant de répondre.
C'était une belle femme avec un visage inspirant la confiance, des yeux noisettes et des cheveux châtains coiffés en chignon. Elle avait probablement la cinquantaine, mais pas beaucoup plus, et ses premières rides ne faisaient qu'adoucir encore son expression.
Sa tenue était soignée. Elle était habillée d'un tailleur simplement agrémenté d'une simple broche.

D'après son apparence c'était sans doute la dernière personne qu'on aurait soupçonné diriger un groupe d'agent clandestin aussi redoutable, et c'était sûrement son objectif.

-Sofia, lâcha-t-il en guise de réponse.

Il avait eu le temps de préparer ses questions, mais était curieux de voir par où sa supérieure commencerait.
Cette dernière inclina légèrement la tête sur le côté.

-Faites moi votre rapport. Que c'est-il passé à l'usine?

La voix était douce, teintée d'un infime accent, et pourtant pleine d'une autorité tranquille. Début prévisible, décevant. Pourtant il s'exécuta sans broncher.

-Stampton a reçu l'aide d'un Eraser, le major Rills afin de capturer Ward. C'était un piège, et il l'a retournée contre moi grâce à quelque chose qui a brouillé sa volonté. J'ignore quoi. J'ai été capturé et interrogé, puis laissé pour mort, résuma-t-il. Mais vous le savez déjà je suppose?

Sofia ne répondit pas immédiatement. Comme si elle attendait qu'il demande des nouvelles de Nora? Finalement elle dut se résoudre à lâcher:

-En effet. Je vous épargne les détails, mais nous avons établi que le bon major travaillait en fait avec Chaï Leng.

L'agent fronça le sourcils en intégrant l'information.

-Travaillait?
-Depuis l'attaque sur le club le réseau de Leng se désagrège à grande vitesse, et je ne vois pas un flic ripoux rester sur un bateau en train de couler. De plus depuis quelques heures les cadres du gang sont embarqués par la milice tandis que les groupes rivaux se préparent à passer à l'attaque. Tout cela est trop rapide pour ne pas avoir été préparé. Mais tout ça ne semble pas te surprendre?

Varig secoua la tête.

-J'ai eu le temps de réfléchir à l'usine. Ward qui se cache seul pendant trois ans, commet discrètement des enlèvements et qui soudain refait surface pour attaquer Leng de front, passe encore. C'est un homme plein de ressources. Le major Lee assassiné dans la foulée et qui envoie la milice frapper le gang de Leng pour le rendre encore plus vulnérable? Et vous qui m'envoyez au milieu de tout ça? Ce n'est pas du hasard. Ward est l'outil que quelqu'un d'autre utilise. Quelqu'un qui a eu les moyens de l'aider. La même personne qui a retourné Rills contre nous après nous avoir mené à l'usine. Comment m'avez-vous sortit de là d'ailleurs?

L'agent avait soigneusement tourné sa phrase sous un angle "reconnaissant". Il ne cherchait pas à demander ouvertement pourquoi personne n'avait jugé bon d'intervenir plus tôt, pourtant Sofia grimaça comme s'il venait de l'accuser à haute voix.

-Rills a couvert ses arrières. La milice a quadrillé la zone juste après votre entrée, à la recherche de membres du gang de Leng. Impossible d'intervenir sans savoir si c'était un piège. On est restés en observation, et quand Rills a quitté le bâtiment...

Elle marqua une infime pause, comme pour s'assurer qu'il avait bien saisit le singulier. L'agent ne réagit pas.

-... Drake s'est infiltré par le toit et a réussi à te retrouver grâce à la puce que nous t'avons implanté lors de ta première visite.

La femme leva la main pour arrêter une éventuelle protestation.

-Inutile de protester. Tu te doute que l'on ne pouvait pas simplement te relâcher sans surveillance. Cette procédure a sauvé la vie à de nombreux agents, et la tienne aussi. Quelques minutes de plus et tu y restais.

Varig l'observa, sans manifester la moindre émotion.
Une seule question valait vraiment la peine à cet instant. On l'avait mis dans une cellule de détention, et on pouvait très bien l'y laisser.

-Alors, que comptez vous faire de moi?

Sofia planta ses yeux dans les siens, comme pour le jauger. Il soutint son regard plusieurs secondes.

-Ce n'est pas décidé finit-elle par répondre. J'ai autre chose à t'apprendre. Ce n'est pas une simple puce de localisation qu'on a implanté. Elle transmet aussi les fonctions vitales, les paroles prononcées et intègre un communicateur directement fixé à votre tympan. Ma voix te parviens de cette façon en ce moment même.

Cette fois Varig réagit. Son expression perdit toute trace d'amabilité pour devenir aussi froide qu'une lame. Il ne pouvait pas vraiment reproché à ses employeurs de l'avoir espionné, même de façon si poussée. Cela ne l'étonnait même pas.
En revanche cela signifiait qu'ils savaient, avaient suivi chaque instant de l'embuscade puis de son interrogatoire dans l'usine.
Et ils avaient décidé de l'y abandonner. Mais alors pourquoi revenir le chercher ensuite? Et pourquoi lui en parler à ce moment précis?

-On t'as torturé, pourtant tu n'as rien dit. Pas un mot, ni de moi, ni de nos opérations. Pourquoi?

L'agent détourna les yeux et ne répondit rien. La discutions lui échappait totalement. Il devait penser... Réfléchir.
Il se frotta machinalement l'arcade, sentant une infime douleur derrière son œil. La puce était-elle ici?
Sofia reprit la parole.

-Ça peut attendre. Marie Greene, non. Si tu es toujours prêt à nous aider...
-Je ne suis pas allé si loin pour abandonner maintenant. Qui que vous soyez...

Le visage si doux s'éclaira d'un sourire.

-Vous n'avez pas encore compris agent Cross? Bon retour parmi les vôtres.

Son cœur faillit rater un battement. Retour? Un fol espoir le saisit.
Le Cabinet Noir existerait toujours? Ils l'auraient retrouvé, si longtemps après? Aurait-il enfin réponse aux questions qui le hantaient?
Sofia continuait de lui sourire.
Et puis il comprit. Il avait mentit sur son passé, et ses "nouveaux amis" avaient accepté ce mensonge comme la réalité. Pourquoi ne l'auraient-ils pas fait vu l'excellence de sa couverture préparée bien des années plus tôt?
Ils n'étaient pas le Cabinet Noir.

-Bienvenue à la nouvelle CIA.
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15.07.15 1:14

Ca commençait à devenir une habitude là. De se réveiller en n’ayant pas l’impression d’avoir dormir. Toujours avec le corps douloureux. Et le pire, c’était de ne pas savoir où elle se trouvait. Cette fois, elle n’ouvrit pas immédiatement les yeux mais elle écouta les bruits environnants. Plus aucun son qui pourrait provenir de l’usine ou même de la cellule dans laquelle Nora avait séjourné pour quelques heures. Non, ce qu’elle entendait pouvait presque être une chose rassurante : le bip régulier d’un cœur. Probablement un électrocardiogramme. Elle était dans un hôpital ? Pourtant, elle ne sentait pas cette douce chaleur d’être dans un lit. C’était même tout le contraire. Son dos était sur une surface dure, elle sentait ses poignets entravés et un espèce de truc sur la tête. Ok, il était temps de se réveiller pour de bon et d’ouvrir les yeux pour savoir ce qui se passait. L’Eraser n’avait pas la moindre envie de découvrir où elle se trouvait. A tous les coups, elle était encore dans la merde, jusqu’au cou. Enfin, après tout, ça ne pouvait pas être autrement puisqu’elle était maintenant seule. Varig étant mort et Rills étant un pourri. Il lui faudrait surement un miracle pour qu’elle puisse s’en sortir vivante, mais elle n’y croyait pas, au miracle. La jeune femme finit par ouvrir les yeux, constatant sans mal qu’elle ne connaissait pas la pièce où elle se trouvait. Cette dernière faisait presque mal aux yeux, trop blanche, trop lumineuse à son goût. Peut-être parce qu’elle était restée elle-ne-savait-combien-de-temps dans les vapes. Elle n’avait plus son bracelet. Evidement. Nora resta étonnement calme, se berçant presque avec le son que produisait le moniteur, réglé pour retransmettre ses battements cardiaques. Bon, ça, c’était pas pour lui plaire. On ne s’occupait pas de ce genre d’information pour rien. Elle tourna la tête sur le côté, découvrant un coin de table en métal, avec semblait-il des instruments dessus. Mais l’angle était mauvais pour qu’elle puisse avoir une vue sur ce qu’il s’agissait, elle était trop basse. Ce qui n’était pas pour la rassurer. La prisonnière essaya de tirer sur ses sangles mais ce fut peine perdue, elles étaient bien trop serrées autour de ses poignets. Elle jura. Parce qu’elle n’avait pas la moindre idée de comment sortir d’ici, qu’elle était seule et qu’elle avait encore plus mal. Cette fois, c’était sa tête. L’autre connard de Rills avait dû s’amuser, lorsqu’elle était inconsciente ! Elle referma les yeux. Essayant de calmer sa respiration qui avait commencé à s’affoler. Elle devait rester calme et essayer de garder l’esprit clair. Avec un peu -beaucoup- de chance, le major allait encore faire une connerie -comme rentrer dans sa cellule- et elle aurait une chance de se barrer d’ici.

« Arrête de rêver ma fille. T’es simplement foutu. »
Maugréa-t-elle froidement pour elle-même.

Sa voix lui paraissait même fatiguée, contrairement à celle qui lui répondit.

« Pas nécessairement agent Stampton. »

Cette fois, son cœur s’emballa. Elle n’avait vu personne dans la pièce lorsqu’elle avait fais un rapide coup d’œil et elle n’avait pas entendu de bruit de pas ou de porte. D’ailleurs, cette dernière semblait se trouver dans son dos. Tout ce qu’elle aimait. Nora se mit à compter silencieusement jusqu’à dix. Si elle commençait à être perturber pour si peu, c’en était fini. Alors que les chiffres s’enchainaient lentement dans son esprit, ses lèvres bougeant au rythme de ces derniers, elle réfléchissait à cette voix. Elle l’avait déjà entendu. Mais où ? Quelqu’un de la milice, puisqu’il l’avait appelé « agent ». Elle tourna légèrement la tête, grimaçant en sentant ce qu’elle avait sur la tête lui rentrer dans le cuir chevelue. Une blouse blanche. Et lorsqu’elle s’apprêtait à faire une hypothèse, l’individu rentra dans son chemin de vision. Corbyn. Pour l’avoir vu peu de temps après... Non, elle avait perdu tout sens du temps depuis trop longtemps pour qu’elle sache depuis combien de temps elle l’avait rencontré. Tout ce qu’elle savait c’était que ce n’était pas si loin et que...

« Putain mais qu’est-ce que vous foutez là ?! »


Un sourire presque de mauvais goût s’installa sur les lèvres de son interlocuteur pendant quelques secondes. Ah oui, si monsieur n’était pas habitué à entendre une dame parler aussi vulgairement. Enfin, c’était pas là le problème !

« Tant de grossièreté chez une si jolie femme... Enfin. Vous êtes dans ma salle d’extraction agent Stampton. » Expliqua-t-il, comme si ça suffisait comme réponse.

Extraction ? De quoi ? Et qu’est-ce qu’elle foutait là ? Il ne pouvait pas non plus être un pourri... Et pourtant. Avant d’être de nouveau submergée par le noir et l’inconscience, elle était bien en compagnie de Rills et Ward. Qui n’étaient pas franchement de son côté.

« Vous avez de sales blessures et je suis navré mais aucun anesthésiant n’est disponible dans cette pièce. »

« Vous m’en voyez ravie. » Cracha-t-elle comme réponse.

Elle était peut-être dans la merde et elle devrait surement fermer sa gueule pour éviter d’avoir plus d’emmerdes, mais au vue de la situation, elle doutait sincèrement que ça pouvait être pire.

« Vous ne devriez pas jouer la maligne Nora. Ça ne vous va pas. »


De quoi il se mêlait ce con ? Et d’où il utilisait son prénom pour s’adresser à elle ? Elle le regarda bouger dans la pièce, ou plus particulièrement, elle le regarda amener la table volante où des objets bien propres étaient alignés. Voir tout ça arriver dans son champ de vision ne lui plut guère. Et on pouvait nettement le constater avec les « bips » qui s’accéléraient pas instant. L’Eraser se répétait qu’elle devait rester calme. Elle aurait bien fermé les yeux pour se reprendre plus efficacement mais elle ne voulait pas perdre des yeux le scientifique. Pas alors qu’il était en train de préparer des choses. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il était en train de faire.

« Vous voulez bien me dire à quoi ça sert ? »


Après tout, elle ne perdait surement pas grand chose à poser la question. Dans le pire des cas, il allait l’ignorer.

« Je prépare ça pour vous, Nora. »


Evidement. Mais elle n’avait pas la moindre envie de... Quand elle vit la longueur et la grosseur d’une aiguille, elle se senti pâlir. Elle n’était pas du genre à avoir peur des prises de sang et autres examens médicaux mais là, c’était clairement autre chose. Elle ne savait pas ce qu’il voulait en faire, mais elle n’avait clairement pas envie qu’il l’a touche avec ça. Elle devait essayer de gagner du temps. Pour elle ne savait qu’elle raison. Poser des questions ? Oui mais par où commencer ?

« Ward vous a menacé ? Pour que vous en arriviez là ? »


C’était un début non ? Sauf que le sourire qui apparut sur les lèvres de son interlocuteur était loin de lui plaire. Il fit un signe de négation de la tête, sans arrêter ce qu’il faisait. Comment ça, non ? Rills alors ?

« Vous aviez tellement d’informations en votre possession... Et vous n'avez toujours rien compris. Il ne vous ait pas venu à l’esprit, que le cerveau de l’histoire, c’était moi ? »
Répondit-il sur un ton qui sonnait pas désolé.

Pardon ? Pour le coup, Nora ne savait pas quoi répondre. Elle qui avait souvent des répliques cinglantes, cette fois, elle était trop abasourdie pour savoir quoi dire.

« Je ne comprends pas. Qu’est-ce que ça vous rapporte ? »

Etre honnête, peut-être que ça donnerait quelque chose ? Et puis, s’il continuait à parler sans approcher ses instruments d’elle, ça lui allait parfaitement ! Corbyn fut alors particulièrement compréhensif devant son ignorance et lui répondit. Il se mit donc à lui raconter des brides de son passé. Accentuant le fait que très tôt, il s’était intéressé au contrôle chimique des émotions. A l’entendre, Nora pouvait deviner que ce n’était pas seulement un hobby. Il y mettait presque de l’amour dans ses propos. Elle hésitait entre les termes passionné et obsédé pour ce domaine. Que ce soit l’un ou l’autre, elle n’arrivait toujours pas à voir où il voulait en venir. C’était bien beau tout ça mais qu’est-ce que tout ce bordel venait faire avec lui ?

« Malheureusement, cet intérêt n’était pas bien vu par tous. J’ai finit à Madison par obligation. Mais la branche EE bride mes recherches ! Il y a tant de possibilités dans ce domaine ! Et puis il y a l'argent bien sûr. Dans ce monde un homme ne peut pas faire grand chose sans fonds... »

* Calmos Corbyn. Pas la peine de t’exciter comme ça.* Pensa Nora, qui pour une fois, fermait sa gueule. Elle ne voulait pas l’interrompre alors qu’il parlait.

« Mais j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui se sont intéressées à mes recherches et ont vu en elles toutes leur potentiel. »


Il continua son récit, expliquant dans les grandes lignes, qu’on lui avait fournit assez d’argent, de planques et de matière première pour continuer ses recherches en toute tranquillité. Le terme « matière première » fit légèrement tiquer Nora. Est-ce qu’il parlait d’être vivant ? Les prostituées ? Elle eut sa réponse quand il se mit à parler d’immigrants. Cette information lui glaça le sang. Elle ferait la peau à n’importe quel Evolve qu’elle aurait sous la main, mais s’il s’agissait d’humain... Comment on pouvait faire ça ?! Cet homme la dégoutait de plus en plus. Et savoir qu’elle était entre ses mains n’étaient pas pour être des plus réjouissant. Pour un peu, elle était prête à prier Ciel et Terre pour qu’on la sorte de là, en sachant pertinemment que c’était impossible. Alors elle voulait crever rapidement. Mais c’était pas une chose qu’on décidait, généralement.

« Vous ne devinerez jamais combien tout ça rapporte et le nombre de personne qui s’intéresse de près. »


Non. Et elle n’avait pas envie de le savoir. Il y avait bien assez d’enflure comme ça, sans avoir besoin d’en rajouter. Mais même s’il ne lui donnait pas la réponse, elle avait conscience que ces gens étaient bien là. Et probablement des plus friqués. Tant qu’à faire.

« Vient ensuite le moment le plus intéressant : Ward ! Il était le sujet parfait ! Avec beaucoup de travail de ma part et de délicatesse, parce que ce n’était pas chose aisée que de le manipuler, je suis parvenu à le faire devenir aussi docile qu'un pantin. Je vous passe les détails des séances d’hypnose et des traitements dont je l’ai gratifié... »


Alors ... Ward n’avait rien à voir dans tout ça ? Il n’était que le jouet de ce malade ? Même si c’était la vérité, il allait surement être impossible de prouver tout ça. Elle n’allait surement plus être de ce moment pour raconter ce qu’on venait de lui révéler et pour être sûr que le principal concerné ne parle jamais... Il allait surement finir par se faire tuer. Et il n’en avait même pas conscience.

« Et tout ça pour quoi ? Synthétiser des émotions chimiquement ? Dans quel but ? »


« La peur Nora, la peur ! Elle vaut de l’or. »


Elle sursauta presque sur sa table d’opération, devant une telle réaction. Ok mais elle n’y connaissait foutrement rien en terme de synthèse et encore moins comment il voulait les récupérer sur ces cobayes.

L’instant d’après, Nora déglutit. Corbyn était face à elle, l’énorme aiguille dans sa main, qu’il posa sur la table volante. Sauvée. Mais pas pour longtemps, il sorti une aiguille plus petite, avec un liquide à l’intérieur. Il l’informa que ça l’empêcherait de bouger, parce qu’il devait se montrer précis dans ses gestes. Un paralysant musculaire. Elle sentait son cœur s’affoler maintenant. Impossible de rester calme à partir de maintenant. Mais elle n’allait pas non plus le supplier de ne pas faire ce qu’il s’apprêtait à faire, quoi que ce soit. Elle savait que ça ne changerait rien. Le scientifique prit ensuite des ciseaux et découpa le tee-shirt de sa cobaye, la laissant en sous vêtement et elle pu voir les patchs magnétiques, qui servaient à alimenter ces « bips » dans la pièce. La respiration de Nora s’était accélérée également, accentuant ces bruits de fond. Qui n’avaient plus rien de réconfortants.

« Qu’est-ce que vous allez me faire, putain ? »
Finit-elle par demander.

Peut-être que ce serait moins pire en le sachant ? Ou pas.

« Vous allez participer à mes recherches Nora. Je vais vous extraire vos hormones... Directement à la source. »

« Non ! » S’écria-t-elle, plus indignée qu’apeurée pour le moment.

Mais Corbyn ne se préoccupa pas de sa protestation et malheureusement pour elle, le paralysant commençait à faire son effet. Ses membres s’engourdissaient et finirent par ne plus répondre à ses ordres. Elle se mit à jurer, à voix basse, sans le quitter des yeux. Il était en train de préparer des poches de produits, suspendu à un drone médical. Elle senti l’aiguille s’infiltrer dans son bras. Celle-ci, elle ne fit pas mal. Mais celle qu’il prit ensuite dans les mains, qui semblait avoir déjà servit, celle-là, elle lui faisait clairement peur.

« Vous pouvez crier. Personne ne va vous entendre. »
L’informa le scientifique.

Nouveaux jurons de la part de la jeune femme. De plus en plus bas, à mesure que l’objet se rapprochait de sa peau. Elle voyait son ventre se soulever et s’abaisser au rythme de sa respiration.

« Il faut vous calmer Nora. »

« Va te faire foutre connard ! »

L’instant d’après, elle se mordit violemment la lèvre. L’aiguille venait de toucher sa peau et pénétrait dans cette dernière, au niveau de son ventre. Bordel. Ca faisait bien plus mal qu’elle ne l’avait pensé ! Elle pouvait sentir chaque centimètre de l’instrument s’avancer dans sa chair. Elle voulait crier, extérioriser cette douleur mais elle ne voulait pas lui faire ce plaisir ! Sa lèvre finit par saigner abondamment sous la pression qu’elle exerçait avec ses dents et des larmes se mirent à couleur de chaque côté de son visage. Elle voulait lui dire d’arrêter ça. Mais si elle ouvrait la bouche, elle savait qu’elle ne pourrait pas la refermer avant de s’être cassé les cordes vocales. Mais au bout de ce qui lui semblait être une éternité, Nora finit par se mettre à crier. Il touchait des parties de son corps qui ne devraient jamais être effleurées ! Encore moins avec ce genre d’instrument !
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Varig Cross

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16.07.15 0:05
La révélation laissa Varig privé de parole durant de longues secondes.
Depuis son arrivée en 2213 il travaillait pour ce qui était la plus puissante organisation d'espionnage au monde.
Il ne faisait pas face à un groupe ou à une entreprise, mais à la puissance des États-Unis. Et même si ils s'étaient légèrement affaiblis depuis le XXIème siècle, ils restaient loin devant les autres nations dans leur hégémonie. Si Sofia décidait qu'il était un ennemi il n'y aurait pratiquement aucun endroit sur terre où leur échapper...

Et puis il se souvint de la puce dont elle avait parlé, enregistrant chacune de ses réactions. Il maîtrisa rapidement sa respiration et réfléchit une fraction de seconde.

-Merci madame. Puis-je vous demander une preuve de votre identité?

Sofia sourit, comme amusée de cette réponse. Elle croisa ses mains devant elle et s'enfonça dans son fauteuil.

-Détendez-vous agent Cross. Inutile de devenir aussi rigide que Drake. Sofia suffira parfaitement.

L'agent acquiesça de la tête, mais n'ajouta rien, attendant la suite, qui ne se fit pas attendre.

-Tu te trouve actuellement sous une des ailes de l'ambassade américaine à Madison, réservée à l'Agence. Un coup d’œil à la surface devrait suffire à te convaincre.

Varig se laissa aller en arrière à son tour. Le secret d'une infiltration réussie, c'était une bonne préparation, le culot... Et de se mettre dans la peau du personnage.
C'était bien de ça dont il s'agissait depuis son arrivée. Une mue pour la survie, dont il observait enfin l'aboutissement. Un agent de CIA, un rôle qu'il connaissait par cœur dans le plus infime détail.
Il reprenait le contrôle.

-Donc vous avez put établir mon identité. J'imagine que réclamer deux siècles d'arriérés de solde aux comptables de Langley est hors de question?

Le sourire de sa supérieure se transforma en grimace, mais plus amusée qu'agacée.

-Ta réintégration au service actif n'a pas été décidée, disons que tu es une sorte de consultant jusque là. J'en connais qui vont faire une attaque en voyant la note, mais en effet nous avons plus urgent à faire pour le moment...

La femme claqua des doigts. Un grand mur circulaire les entoura aussitôt, couvert de fichiers et d'images, dont certain qu'il reconnu aussitôt. C'était les rapports concernant la recherche de Marie Greene, certains envoyés par ses soins mais pour la plupart inconnus.

-Maintenant que tu es informé de qui nous sommes, je vais te briefer avec les infos jusque là classifiées.

Elle désigna un fichier et l’attrapa d'un geste avant de le poser sur le bureau.

-Comme tu l'as peut-être compris, Marie Greene a travaillé avec nous. Une grosse opération, dont je ne peux pas t'expliquer les détails. En échange elle a demandé une nouvelle identité pour elle et sa famille, ainsi que son transfert sur le territoire des États-Unis.

L'agent hocha la tête. C'était logique. Même s'il n'était pas là depuis longtemps il avait put s'apercevoir que les autorités de Madison traitaient les Evolves comme des suspects permanents, des criminels latents. A tord ou à raison. Et à cause de cette politique, la carrière de Samuel Greene avait prit un sacré coup et leur train de vie aussi... Pas vraiment étonnant qu'elle cherche à fuir vers un des états américain à la législation plus tolérante. Nouveau départ, nouvelle vie loin du mur...
Un deal qui devait fournir un flot de recrues à l'Agence.

-Pour faire court elle a récupéré un dossier majeur, mais elle a disparu deux jours avant la date prévue pour l'échange. L'Agence veut ces informations, ce qui signifie qu'il nous faut Greene.

Varig tiqua, mais de façon presque invisible. Si ses suppositions étaient exactes, il n'y a aucun intérêt à la laisser en vie. Pourquoi déployer autant de moyens pour chercher une source sans doute décédée plutôt que de chercher le dossier si il était si important? Comment avait-elle établi le délais, si précis, et compris qu'elle avait été enlevée?
Deux jours avait dit Sofia. Peut-être que passé la date prévue pour l'échange la vie de Marie Greene n'ait plus d'importance. Peut-être était-ce ainsi qu'il devait comprendre le délais qu'on lui avait donné...

Encore une fois les pièces s'assemblaient mal. Sofia ne lui disait pas tout, ce qui, au fond n'avait rien d'étonnant. Mieux valait faire mine d'être dupe, pour le moment.

-Avec Candrana on a perdu le seul témoin... Et notre piste la plus sérieuse, objecta-t-il.

Sofia balaya l'argument de la main, en même temps que la vie de la prostituée.

-Grâce à votre enquête nous savons que Ward a enlevé Greene. Candrana n'est plus un objectif prioritaire. C'est difficile mais nous devons nous concentrer sur notre mission.

L'agent acquiesça, l'air indifférent. Ce genre de choix faisait partie de la routine de l'Agence.
Pourtant à l'intérieur ses émotions menaçaient de le déborder. Sa main s'accrocha discrètement au plateau d'acier.
Un mort de plus. Un fantôme de plus à hanter ses cauchemars et ses hallucinations, sacrifiée au nom d'un but qui lui échappait encore. Un secret industriel? Une arme? Quel secret méritait tous ces carnages?
Au moins le Cabinet Noir sacralisait la vie comme la valeur première.

Mais pas l'agent Varig Cross de la CIA. Son masque désormais.

-Nos analystes ont fouillé dans toutes les directions. Et je crois bien qu'on a décroché le gros lot.

Elle attrappa un dossier virtuel de la même façon que le premier.

-Roan Corbyn. Le...
-... Médecin de Ward, compléta Varig, soudain fasciné. Celui qui nous a envoyé à l'usine...

Son esprit tournait à toute vitesse.

-On ne l'a pas repéré au premier balayage, mais il a passé un appel de quelques secondes au major Rills ce matin, depuis son bureau. Ça n'a pas duré et ils sont passés sur une ligne privée qu'on a pas put tracer, mais dans la panique de voir débarquer Stampton posant des questions gênantes le bon docteur a dut faire une erreur de débutant en passant cet appel. Ça nous a intrigué et on a un peu creusé...

Elle fit glisser le fichier sur la table, pour qu'il l'observe.

-Avant de travailler pour e département des Études Evolves, il a eu pas mal de noms, et un passé chargé. "Angel del Loco" notamment prononça-t-elle dans un espagnol parfait. L'ange des fous. Il a travaillé pour pas mal de gens peu recommandables, et a disparu quand ses anciens employeurs ont voulu lui demander des comptes. Expérimentation sur êtres humains, complicité de crimes de guerre et autres accusations... Un chimiste génial, mais sans scrupule. Une seule chose l'intéresse: l'argent.

L'agent consulta le fichier, lisant en diagonale. Une moue de dégoût étira vite sa bouche.

-En un mot le gendre idéal. Ils recrutent souvent ce genre de "nouveaux talents" à Madison?

Sofia haussa les épaules.

-Ce ne serait pas le premier scientifique à l’éthique plus que douteuse dans cette ville. Mais quelqu'un a étrangement bien nettoyé son dossier avant de le faire engager, juste après son arrivée à Madison. Presque assez bien pour qu'il nous échappe. Je crois que c'est le lien entre tous vos indices, celui qui a orchestré tout ça. Restera à découvrir qui l'a financé et couvert. Il nous faut Corbyn vivant si on veut avoir une chance de le découvrir.

Varig referma le dossier, les yeux brillants. Il restait peut être une chance finalement.

-C'est compris. Dites moi que vous savez comment trouver cet ange de malheur?
-Je ne sais pas où il est mais... On a localisé quelqu'un qui sait sûrement il y a peu au QG de la milice. Quelqu'un avec qui tu as des comptes à régler...

L'agent se leva. Si il restait une chance, il fallait la saisir vite. Corbyn avait sous-estimé l'adversaire auquel il faisait face et ils avaient maintenant un coup d'avance.

-Une petite "conversations" avec le major Rills s'impose.
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16.07.15 11:42
Nora avait finit par arrêter de crier. Même si ça faisait extérioriser sa douleur, ça ne l’a réduisait pas trop autant. Alors elle serrait les dents à s’en faire mal aux mâchoires et ne lâchait pas cet homme des yeux. Ce qui la faisait tenir, c’était ses pensées, imaginant toutes les façons différentes qu’elle aurait de tuer le scientifique si elle en avait la possibilité. C’était pas franchement plus réjouissant mais au moins, elle n’était pas totalement submergée par la douleur. Elle finit par sentir l’instrument s’arrêter et ne plus bouger, Corbyn se mit à appuyer sur quelques boutons, parfaitement concentré sur sa tâche à accomplir. Le supplier d’arrêter maintenant ? L’Eraser soupira, grimaçant un peu au passage, ça ne servirait à rien. L’autre était complètement barré dans son truc. Elle finit par fermer les yeux, de toute manière, ça ne pouvait pas être pire, alors quitte à crever ici, autant qu’elle n’ait plus sa putain de gueule devant les yeux. Sauf qu’il lui toucha le bras et que ça la fit réagir, l’insultant agréablement pour qu’il retire ses sales pattes de sa peau. Peine perdue, évidement et elle senti une petite aiguille se planter dans sa veine. Elle était fine avec un machin dans le bide, des aiguilles dans ses deux bras, l’une reliée à une sorte de perfusion et l’autre à une machine un peu plus imposante. Le truc qui ne lui foutait pas du tout la trouille.

« Vous devez vous demander à quoi sert tout ça... » Commença Corbyn, comme s’il avait lu dans ses pensées.

Mais Nora ne fit pas mine de répondre. Qu’elle sache ou pas ce qui l’attendait, elle était sûre de ne pas apprécier. Et puis, s’il pouvait arrêter de parler, ça l’arrangerait assez, sa voix commençait à se faire autant détester que sa personne. Mais en constatant l’absence de réaction de sa patiente, le scientifique, loin de garder le silence, se mit à parler seul. Il lui fit alors un cours en anatomie, lui expliquant où étaient sécréter les hormones dont il avait besoin et surtout il se mit à lui décrire le processus pour les extraire. La séparation des messages contenus dans ses fluides internes et tout le bordel. Quand il commença à parler de son sang, qu’il aspirait également puisque c’était nécessaire, la jeune femme blêmit un peu. Mourir exsangue ? Bon, dans le fond, elle allait perdre connaissance au bout de quelques litres pompés et elle ne verrait pas la fin venir. C’était surement pas plus mal.

« D’où cette perfusion qui vous rend votre sang, sans les hormones que j’aurai récupéré grâce à cette machine. »

Sérieusement ? Il pouvait pas la laisser crever tranquille putain ?!

« Trop aimable à vous de me rendre ce qui m’appartient. » Cracha-t-elle en essayant de contrôler au mieux sa voix. Ce qui était assez difficile en soi.

Elle n’était pas si mal en point, en fin de compte, pour continuer à répondre et à jouer la maligne. Enfin, c’était un peu tout ce qui lui restait, puisqu’elle ne pouvait pas lui faire bouffer ses dents.

« Cela ne serait pas dans mon intérêt que vous mouriez rapidement Nora. J’ai besoin de vous. Et je suis certain pour vous allez me donner plus d’hormones que certains autres sujets. Et je vous en remercie sincèrement. »

« Arrêtez avec votre air de putain de condescendant et je serais susceptible de vous croire. »

Même si dans le fond, qu’il la remercie ou pas, elle s’en foutait royalement. Elle voulait simplement qu’il lui foute la paix ou qu’il termine rapidement ce qu’il était en train de faire. Un petit  « tss » sonore se fit alors entendre du côté du scientifique. Quelque chose n’allait pas ? Il allait donc arrêter ? C’était beau de rêver.

 « Vous ne produisez pas les hormones que je recherche Nora. C’est fâcheux. »

« Et j’en suis profondément désolée. » Cracha-t-elle sur un ton presque de défis.

Elle savait qu’elle devait arrêter de jouer à ce petit jeu, mais ça semblait calmer sa douleur. A moins que ce soit parce qu’il avait arrêté de lui trifouiller le bide ? C’était aussi une option. Il vint alors du côté de sa tête et se mit à toucher ce qu’il lui avait mis sur le crâne.

« Alors c’est pas simplement pour que j’ai l’air ridicule, ce truc ? » Ne put-elle s’empêcher de demander.

En fin de compte, parler et s’occuper l’esprit, c’était surement aussi bien que de sombrer dans ses délires. Corbyn affichait un sourire alors presque aimable, ravit visiblement qu’elle s’intéresse enfin à ce qu’il faisait.

 « C’est un dérivé du pouvoir de Ward. Il stimule votre cerveau pour fabriquer une peur pure avec son message électro magnétique qui est directement transmit dans vos neurones. Magnifique vous ne trouvez pas ? Cela va vous permettre de produire juste les hormones dont j’ai besoin. »

Pour avoir déjà eu l’occasion d’expérimenter le pouvoir de l’ex-Eraser, Nora n’était pas tentée par cette expérience. Mais alors, pas du tout !

« Vous êtes sûr que c’est nécessaire ? Non parce que je veux bien m’en passer hein. » Tenta-t-elle désespérément.

« Malheureusement, vous êtes plus énervée qu’apeurée. Et ce n’est pas ce que je recherche chez vous. »

Bah, après avoir comprit qu’elle allait y passer, elle n’allait pas restée des heures à avoir peur de la suite. Autant faire ce qu’elle savait le mieux faire : s’énerver. Mais pour le coup, elle regrettait presque de ne pas être comme les autres et continuer de crier de peur. Tant pis. Elle ne le vit pas activer l’engin, mais elle se ressenti aussi. Elle se figea et fronça les sourcils. C’était pas encore une sensation désagréable mais elle ne se sentait pas très bien pour autant. C’était un peu comme une impression de malaise. Elle parvenait à la repousser, en se concentrant sur le fait que c’était ce qu’il cherchait à lui faire ressentir. Après tout, savoir ce qui l’attendait l’aidait un peu. Mais aux fils des minutes, cette impression se mua, devenant de plus en plus pesante. Se transformant à la façon d’un rêve. Cette impression de malaise lorsque l’on tombe dans un rêve stressant. Elle parvenait à savoir que ce n’était pas réel et pourtant, elle n’arrivait pas à sortir de là. Ca devait presque oppressant.

« Arrêtez ça ! » Ordonna-t-elle, en sachant pertinemment qu’il ne l’écouterait pas.

Nora le vit plutôt revenir sur sa machine d’extraction et régler plusieurs choses, qu’elle était parfaitement incapable d’identifier. Il affichait un sourire fier de lui qui lui donnait envie de lui cracher à la gueule. Ce qu’elle avait envie de lui enfoncer ces tubes et aiguilles dans la gorge et le voir suffoquer en appelant l’air dans ses poumons !

 « Nora ! Ca suffit ! »

A croire qu’il voyait effectivement qu’elle s’énervait plus qu’elle ne prenait peur. Ou, sauf que ce haussement de ton lui donna soudain des frissons dans tout le dos. Et ce n’était pas parce qu’elle avait froid. Mais bien parce qu’il lui avait fais peur. Chose parfaitement ridicule en soi. Elle devait se calmer. Ce n’était pas réel. C’était des messages électro machin qu’on lui envoyait. Elle devait se répéter ça en boucle pour éloigner au mieux ce malaise grandissant. Une sonnerie la tira alors de ses pensées. Et elle vit des couleurs changées dans son champ périphérique, sur la droite. Elle tourna légèrement la tête pour voir de quoi il s’agissait et elle vit s’allumer un hologramme vidéo. Avec l’apparition d’un homme. Un appel vidéo ? Elle dévisagea l’individu, se concentrant sur ses traits pour essayer de chasser cette sensation de plus en plus pressante. Son expression lui fit froncer les sourcils. Il avait l’air encore plus arrogant et hautain que Corbyn et c’était probablement un de ses collègues, vu la blouse immaculé qu’il portait. Elle ne connaissait pas cet homme. Evidemment.

« Lowell ? Vous venez assister à l’extraction ? »

« Ce sera votre dernier sujet Corbyn. Avant l’aube, tout sera normalement terminé et vous allez être un homme riche. » L’informa le nouveau venu.

Avant l’aube ? Nora se mordit la lèvre. Combien de temps était-elle restée inconsciente alors que leur arrivée à l’usine se passait avant midi ? Elle jura faiblement.

« Tous les préparatifs sont-ils terminés? »

Les préparatifs de quoi ? L’Eraser se concentra sur ce qui était en train de se dire. Sa respiration commençait doucement à s’accélérée face à cette sensation qui l’entourait de plus en plus. Elle sentait même des gouttes de sueur froide couler entre ses seins. Elle ne s’était pas sentie autant en danger depuis bien longtemps. Elle se força à écouter la conversation. Apprenant ainsi où se trouver Rills, au QG des Erasers et qu'au petit matin il débarquera au QG de Ward pour devenir le héros du jour et trouver les corps. Les corps ?! Alors Nora espérait sincèrement qu’on ne retrouverait pas celui de Marie, mais à ce stade, elle devait également espérer que le sien ne figure pas sur cette liste de cadavre. Ce qui était surement mal barré.

« Rills devra être éliminé après son boulot terminé. Je ne veux pas prendre de risques le concernant.»

Ce qu’accepta aussitôt Corbyn. Quelle belle bande de manipulateurs et d’enfoirés. Nora sursauta soudainement, ayant crut qu’on la touchait de nouveau. Ce qui n’était pas le cas.

« Si vous voulez un peu d’intimité, ya moyen que j’vous laisse, hein. » Intervint alors la jeune femme. Plus pour ne pas sombrer dans la peur plus qu’actuellement et garder les pieds sur terre. Ce qui était de plus en plus difficile.

« Ce ne sera pas nécessaire. » Trancha ce Lowell avant de reprendre. « Il a été prévu que Ward se suicide avant l’arrivée de Rills. Pour le moment, il nous sert de garde du corps mais ce sera bientôt une histoire réglée. »

Cette fois, Nora vit quelqu’un s’approcher d’elle. Cette silhouette. Elle déglutit difficilement. Marie ?

« Qu’est-ce que tu fais là ? » Demanda-t-elle faiblement.

De l’extérieur, elle parlait dans le vide et Corbyn informa son interlocuteur qu’elle était sous l’emprise du stimulateur. Pour Nora, c’était bien réel. Voyant sa collègue toucher à ses aiguilles plantées à l’intérieur de ses coudes, elle semblait même les remettre en place.

« Tu n’as pas tenu ta promesse Nora. Mon fils ne me reverra jamais. Par ta faute. L’accusa alors l’agent Greene.

« Non ! J’ai essayé de te retrouver !»

Le regard plein de haine de Marie lui donnait froid dans le dos. Elle finit par disparaitre derrière elle, frôlant son bras de ses doigts. L’instant d’après, elle revit ses parents et elle se mit à crier. Il leur manquait à chacun des morceaux de chair et de corps. Et pourtant, ils étaient bien debout devant elle, à la regarder, les yeux inexpressifs.

« Aidez-moi... » Murmura-t-elle à leur intention, la respiration totalement incontrôlable et tremblante de peur.


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Varig Cross

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16.07.15 12:12
22 avril 2213, 23h39
Il reste 7 heures


La nuit était agréablement douce. Un vent frais soufflait entre les arbres, créant des ombres mouvantes et faisant murmurer la foret toute entière.
Varig n'aurait jamais soupçonné que dans cette ville entourée d'un mur immense, il existait encore autant de nature préservée du grignotage des buildings. Moins étendue qu’auparavant, elle était ce qui restait de la luxuriante végétation qui cernait autrefois Madison sur des dizaines de kilomètres.

Mais cette nuit cette curiosité était la dernière de ses préoccupations. La fin approchait.

Quelques jours plus tôt, comment aurait-il put soupçonner qu'il irait si loin, si vite? Une mission de routine s'était transformée en... Comment appeler un saut de deux siècles dans l'avenir et tous les complots dans lesquels il s'était plongé depuis?

-Tu approche de la clôture. Encore une trentaine de mètres.

La voix de Sofia avait parlé directement dans son oreille interne. Même avec les tympans crevés il aurait continué à l'entendre...
Encore une chose à laquelle il devrait s'habituer dans sa nouvelle vie.

-Bien reçu.

L'information s'afficha dans ses lunettes de réalité augmentées, intégrant aussi un filtre de vision nocturne.
Varig se concentra. Il avait une mission, et si il voulait réussir il n'y aurait pas de place pour les états d'âme.
Avec des gestes devenus naturel après des années de pratique et d'entraînement il se glissa entre les arbres, l'arme au poing. Sa tenue camouflage noire se confondait avec les ombres du sous-bois et la vision nocturne intégrée à ses lunettes lui permettait d'éviter les obstacles, le rendant parfaitement silencieux.

Quelques secondes plus tard il atteint l'obstacle indiquée par sa supérieure. C'était un simple grillage surmonté de barbelés, presque semblable à ceux qu'on pouvait trouver en 2213.
L'agent remarqua surtout les herbes folles et la rouille qui envahissaient l'installation.

-J'ai atteint la clôture, signala-t-il. Elle semble à l'abandon.
-C'est sûrement un piège, s'agaça Drake. En tout cas c'est ce que j'aurais fait à la place de cette ordure de Rills. On a à peine commencé à "discuter" qu'il a craché le morceau. C'est louche. On devrait continuer à le pousser, dans le doute.

Varig ne dit rien, mais il n'était pas loin de penser la même chose. Seulement c'était leur seule piste, et le temps manquait pour en chercher une autre.
Leur seule chance de réussir leur mission, mais aussi sa seule chance de retrouver sa coéquipière en vie. Ils devaient essayer.

-Rills est un opportuniste. L'enlever au milieu du QG Eraser discrètement n'était pas facile, mais il n'a aucun intérêt à se sacrifier et a compris qu'on ne plaisante pas. On va vérifier ça quand même. Varig, tu peux relâcher les ERM, on s’occupe du reste.

L'agent fouilla dans une des poches de son filet tactique et en sortit trois petites sphères métallique de la taille d'une boule de billard.
Des Engins de Reconnaissance Miniatures. Le dernier cri du matériel de l'Agence, censé pouvoir débusquer une pièce de monnaie dans une montagne.

Il laissa tomber les dispositifs un à un à travers les mailles du grillage.

-ERM déployés, signala-t-il.

Un infime bourdonnement lui répondit, et les sphères décolèrent avant de disparaître dans l'air.
Quelques secondes plus tard, un opérateur de l'ambassade sélectionna pour lui une vision d'ensemble de la zone et l'envoya dans ses lunettes.
Une petite clairière avait été ménagée à quelques mètres des clôtures, qui formait un vaste cercle autour d'une grosse structure en béton, apparemment très ancienne, mais autour de laquelle plusieurs camions étaient stationnés.
L'ERM changea de mode de vision et trois silhouettes armées apparurent, ainsi que des capteurs lasers qui formaient un second périmètre invisible au ras du sol de la clairière. Installée au dessus du bunker, une caméra tournait avec régularité, couplée à ce qui ressemblait à un petit canon.
Drake siffla.

-Jolie sécurité. C'était censé être quoi ce site déjà?
-Une des anciennes bases militaires Eraser, à l'époque où ils dépendaient de l'armée. D'après nos archives il y avait tout un labo sous-terrain mais le gouvernement de l'époque a préféré tout ensevelir.

L'agent ne dit rien, concentré. Ils avaient peut-être trouvé leur objectif, mais le site était peut-être un leurre destiné à les piéger. Impossible de savoir avant d'y être entré...

-Je vois une sorte de monte-charge à l'intérieur de la structure. Les premiers étages se sont effondrés, mais avec des engins de chantier ils ont sûrement put dégager un ou deux niveaux intacts en sous-sol. Les gars dehors sont des mercenaires. On les a dans la base de donnée. Officiellement en congé sans solde de leurs employeurs habituels... Ils sont employés sans contrat et payés en liquide, classique dans ce genre d'affaire. Côté sécurité je vois des lasers fixes et une tourelle plasma. Ça se complique.

Varig entendait chaque seconde raisonner comme un coup de feu. Il fallait agir, et vite... Après quelques secondes à observer le périmètre il réduisit la taille de l'image et sa transparence pour ne pas être gêné puis sortit un petit pulvériseur de sa poche et envoya un peu de son contenu sur le grillage, qui fut immédiatement vaporisé. Il avait maintenant un trou d'un mètre de large pour se faufiler.

-J'y vais.

Avant que Sofia ou Drake puissent dire quoi que ce soit il plongea à travers l'ouverture et se redressa pour courir silencieusement jusqu'à la lisière des bois, se plaquant derrière un gros tronc.
Deux gardes patrouillaient tandis qu'un autre restait fumer près du monte-charge.

-Synchronisez les ERM avec mes lunettes pour que je puisse voir le champ de vision de cette tourelle et les laser fixe. Vous pouvez faire ça avec votre matériel de 2213?

Une voix étouffée s'insurgea de ce manque de confiance, mais Sofia la fit aussitôt taire.

-Ok, mais procède avec prudence. On ne sait pas ce qui t'attends là dessous.

L'agent ne répondit rien. Quelques secondes plus tard les données demandées s'affichèrent, avec en bonus la silhouette des gardes.
Plus qu'il ne lui en fallait.

Il dut patienter presque une minute que les gardes soient hors de vue et que la caméra balaie le périmètre avant de s'élancer.
Les camions le séparaient du complexe et du premier garde. Il avait cent mètres à franchir, et calculé que la caméra mettrait presque quinze secondes à revenir.
Ce serait juste mais il devrait y arriver.

Les laser au ras du sol formaient un maillage émit par de petites têtes en métal qui sortaient de l'herbe, mais n'étaient larges que d'un mètre. Varig plongea par dessus, roula impeccablement et se redressa avant de se remettre à courir.
Plus que cinquante mètres.

Soudain le garde du monte charge jeta sa cigarette et se mit en mouvement, marchant droit vers lui. Les camions le cachaient encore, mais pas pour longtemps.

-Varig...?

L'agent ne répondit rien et observa l'homme sans cesser de courir pendant les secondes qui lui restaient.
Il ne semblait pas inquiet, peut-être voulait-il juste se dégourdir les jambes. Il pourrait le neutraliser, mais le canon plasma repérerait aussitôt le corps entre les camions. Changer de trajet lui ferait perdre trop de temps et il serait en plein champ de tir.

Il fit un virage d'un mètre pour gagner quelques secondes supplémentaires hors de vue du garde, ralentit pour redevenir silencieux et se colla au camion.
Cinq secondes avant que le canon ne soit en ligne.

L'homme passa devant lui sans le voir et aussitôt l'agent bondit. Il frappa un coup de pied au creux de son genoux pour le faire plier et plaça une main sous son coude. De l'autre il saisit son poignet et le poussa en avant. La jambe de Varig passa derrière sa tête et il le frappa en pleine tempe avant de lui faire faire un 360 degrés, le faisant lourdement chuter sur le dos.
Il le saisit par le col et le traîna sèchement derrière le véhicule, avant de tirer deux fois à bout portant avec le pistolet anesthésiant qu'on lui avait donné. Les projectiles s’enfoncèrent silencieusement dans la peau du garde déjà KO, le neutralisant pour plusieurs heures.

Une seconde plus tard le faisceau menaçant du canon passa autour d'eux, sans les voir.

-Je me charge des autres, annonça Varig. En attendant trouvez comment désactiver la sécurité et activer le monte-charge.
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16.07.15 18:14
« L’équipe est en train de déménager les lieux. Les explosifs ne sont pas encore mis en place, mais ça ne saurait tarder. Avez-vous extrait le témoin ? »

« Non. J’ai préféré gardé ce privilège pour Nora. Votre homme n’aura qu’à s’en charger avant de quitter les lieux. Un meurtre de plus sur le dos de Ward, ce n’est rien. » Répliqua Corbyn, comme s’il parlait de la pluie et du beau temps.

Nora était bien loin de toute cette conversation. Elle entendait des bribes, mais elle était incapable de rependre pied dans la réalité. Toute son attention était rivée sur ses parents en l’attente de leur réponse, pour sa demande d’aide. Et elle ne se fit pas attendre : ils se mirent à rire à gorge déployée. Et le spectacle déjà morbide et terrifiant qu’elle avait devant les yeux depuis quelques instants s’intensifia avec ces sons, modifiés par leurs cordes vocales à moitié arrachées. Malgré le paralysant musculaire qu’elle s’était vu injecter, le corps de Nora était parcourut de violents tremblements. Alors même qu’elle savait qu’elle serait parfaitement incapable de faire un mouvement si elle avait été détachée. Elle était trop morte de peur pour faire un seul geste. Et les paroles qui suivirent ne firent qu’accentuer ce sentiment. Voila qu’ils l’accusaient également. Qu’elle était la seule responsable de leur mort, si douloureuse. Ils continuèrent ainsi pendant de longues minutes -ou une éternité, ça dépendait du point de vue- à lui susurrer à l’oreille des choses qu’elle n’aurait jamais voulu entendre de la bouche de ses parents. Elle était à bout, ses larmes coulaient le long de son visage sans qu’elle ne puisse les retenir, sa respiration était saccadée, manquant presque de faire dans l’hyperventilation face à cette peur incontrôlable. Elle se mit à hurler lorsque son père la toucha de ses mains décharnées de chair, laissant sur son passage des trainées de sang et d’autres fluides corporels sur le bras de l’Eraser. Et ce fut la goutte de terreur de trop. Sans en être consciente, son pouvoir se déclencha et se propagea dans toute la pièce. Touchant inévitablement le scientifique qui se trouvait sur les lieux.

Un nouvel appel fut reçu en simultané, mais Nora était toujours incapable de l’écouter. C’était simplement un bruit de fond, en plus de ses geignements pitoyables en quête de repousser celui qui fut son père.

« Monsieur Lowell. Nous avons un problème. » Une vidéo surveillance montra alors un intrus, l’arme au poing, dans un monte-charge. « La sécurité est désactivée. L’équipe tente de la remettre en marche. » Informa alors l’homme.

En voyant qu’il s’agissait là de Cross, Corbyn frappa sur la table qui se trouvait près de lui. De rage.

« Rills nous a assuré qu’il était mort ! Pourquoi est-il là ?! Tuez-le ! » Ordonna le scientifique, fou de colère.

Lowell soupira, pas le moins du moins stressé par cette venue. Et il le fit clairement savoir à son interlocuteur.

« Il est seul Corbyn. Que voulez-vous qu’il fasse ? Heka. Je le veux vivant et le faire parler.»

L’exclamation du scientifique permit à Nora de reprendre pied l’espace de quelques instants. Assez pour que son regard se pose sur ce qui se passait sur sa droite.

« Barrez-vous ! Je ne vois rien ! » Ordonna-t-elle à ses parents qui lui cachaient la vue.

La colère prenait doucement le pas sur sa peur, bien qu’elle sentait toujours cette sueur froide le long de son torse -à moins que ce ne soit le sang qui s’échappait un peu de sa plaie ouverte ?-. Quand son regard parvint à se fixer sur l’hologramme et qu’elle aperçu son partenaire, un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de la jeune femme.

« Espèce de connard. Qu’est-ce que tu viens foutre là ? » Maugréa-t-elle.

Et même si ça ne s’entendait pas, elle était heureuse de voir qu’il n’était pas si mort qu’on le lui avait dis. Il ne pouvait tout de même pas continuer la mission ? Le temps était écoulé.

« Il vient pour me permettre de finir le travail. » Susurra alors une voix à son oreille.

Quand elle regarda sur sa gauche, elle le reconnu. L’Evolve qui avait tué ses parents, un large sourire sadique sur les lèvres. Et lui aussi, avait des morceaux de chairs manquants. Comme promesse de ce qui allait attendre Varig. Nora essaya de tirer sur ses liens mais elle hoqueta de douleur lorsqu’elle utilisa ses abdos. Elle en avait presque oublié la présence de cet engin dans son ventre mais un rapide coup d’œil dans sa direction lui fit augmenter la douleur. Comme si le fait de s’en souvenir ravivait les choses.

« Je t’interdis de t’en prendre aussi à lui ! »Cracha-t-elle à son hallucination.

D
e son côté, Corbyn était en train de s’énerver. D’abord le fait d’avoir vu Cross toujours vivant et maintenant, sa machine qui se mettait à faire du bruit.

« Qu’est-ce qui ne va pas encore ?! »  

Le scientifique était revenu de son côté, traversant l’hallucination de l’Eraser, qui ne s’en rendit même pas compte, pour vérifier les paramètres de sa machine qui émettait des « bips » sonores déplaisants. Le paralysant musculaire commençait à se dissiper, mais il était encore assez actif pour qu’elle ne puisse pas réellement bouger. Elle essayait de donner des coups au niveau de ses poignets, mais la prise de la sangle de fer ne bougeait pas d’un centimètre. Et même en n’ayant eu toute sa mobilité, il en aurait été de même. Mais elle s’en foutait, elle voulait l’empêcher de quitter cette pièce. Il n’était pas question qu’une autre personne dans sa vie meurt à cause d’un putain d’Evolve !

« Détache-moi espèce de connard ! »

L’ordre était davantage tourné vers son hallucination que le scientifique, mais celui-ci le prit pour lui et envoya ce qu’on pourrait appeler une violente claque dans la figure de la jeune femme, lui intimant de se taire.
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Varig Cross

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Varig Cross
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18.07.15 10:40
Alors que le monte charge s'ébranlait, piraté par un des analystes de l'ambassade, des ombres menaçantes prenaient position sous terre.
Bien qu'aucun de leur collègue de la surface n'ait été capable d’arrêter l’intrus, la demi-douzaine de soldats privés obéit scrupuleusement aux ordres de leur employeur et se plaça en embuscade autour de la porte qui allait bientôt s'ouvrir.

La zone de travaux où les ingénieurs avaient creusé pour accéder au niveau intact formait une sorte de grand hangar, encombré de caisses de matériel destinées à être remontées. Les mercenaires avaient braqué tous les projecteurs disponibles sur la lourde porte de l'ascenseur et s'étaient abrités derrière  les conteneurs, à distance les uns des autres. Leurs armes laser étaient pointées vers la menace, réglées en mode non létal, et ils attendaient que la machine finisse sa descente.
Un silence total régnait, uniquement perturbé par le bruit du monte-charge. C'est comme si les hommes s'étaient arrêtés de respirer, doigt sur la détente.
L'attente dura de longue secondes, puis le battant coulissa enfin.

Debout au milieu de la nacelle, Varig était vêtu d'une tenue de combat noire. Ses seules armes visibles étaient un pistolet qu'il tenait dans la main et un poignard, encore au fourreau. Pourtant il souriait, comme amusé de l'audace suicidaire de son assaut.

-Je viens en paix.

Difficile de savoir s'il avait prévu d'ajouter quelque chose puisque les soldats décidèrent à peu près en même temps de saluer la déclaration d'une rafale laser.

Un véritable déluge d'éclairs vint foudroyer l'infortuné agent qui décolla du sol et s'effondra.

Après quelques secondes rythmées par le vacarme des automatiques laser, le silence retomba sur le hangar souterrain.
Placé en retrait, Heka fit signe à deux de ses hommes d'aller vérifier le statut de leur victime.

Les deux mercenaires s'avancèrent à pas lents, fusils braqués sur le corps immobile. Même avec une demi-douzaine de leurs camarades pour les couvrir ils avaient le rôle le plus dangereux.

L'un des éclaireurs entra dans le monte charge, prudent.
C'est à ce moment que Varig se retourna brusquement sur le dos pour faire face au nouvel arrivant nimbé par la lumière des projecteurs.
Le soldat tira par réflexe, mais le laser sembla traverser le visage de l'agent sans effacer son sourire holographique.

-Surprise.

A ce moment toute l'électricité du complexe s'éteignit brusquement.
Poussé par ses réflexes de vétéran, un des soldats mercenaires hurla le mot qui lui semblait le mieux adapté pour décrire la situation.

-Embuscade!

L'éclaireur recula en catastrophe, et une seconde après un énorme fracas raisonna dans l'espace confiné. Certains tirèrent par réflexe,mais la plupart restèrent une seconde figés, cherchant à comprendre ce qui venait d'atterrir dans le monte-charge.
Une ombre de plus de cinq mètres de haut se redressa de toute sa hauteur, et des projecteurs de plusieurs milliers de watts s'allumèrent, braqués sur les défenseurs.

Un mécha d'assaut venait de rejoindre la fête.

Cette fois il n'y eu aucun ordre et aucune hésitation. Tous les mercenaires ouvrirent le feu, vidant leurs chargeurs sur le monstre.
Et puis, après un ultime rayon d'énergie, le silence se fit.

Qui fut bientôt interrompu par un énorme rire métallique.

-Vous avez le droit de garder le silence! tonna la voix de Drake, amplifiée par l'engin.

Un des mercenaire qui venait de recharger cria et tira à nouveau sur le mécha.
Ce dernier riposta aussitôt, avec une confortable puissance de feu. Deux fusils laser aussi grands qu'un soldat balayèrent méthodiquement le hangar, fauchant les mercenaires comme du blé mur. En quelques secondes toute opposition avait été mise hors de combat, même si Heka et un mercenaire plus rapide que les autres s'étaient repliés dans les couloirs du labo dès que l'électricité avait été coupée.

Une fois les défenseurs écrasés, le courant revint, rallumant les projecteurs braqués sur l'ascenseur. Drake avanca et les balaya avec ses bras de géant.

-J'adore ce truc. Pour les équipes Delta: zone nettoyée, vous pouvez envoyer les petits gars.

Des cordes tombèrent presque aussitôt dans le monte-charge, et des commandos en armures noires glissèrent jusqu'au sol. Ils se déployèrent, en silence, progressant souplement entre les caisses et les corps des mercenaires inconscients. La porte d'accès blindée au reste de complexe était fermée, mais Drake n'eut que quelques commandes à presser pour qu'un puissant laser jaillisse du canon d'épaule du mécha, désintégrant l'obstacle.

Avec un temps de retard, Varig arriva à son tour, l'arme au poing. Dès qu'il eu détaché son harnais de sa corde il se mit à courir, mais pas assez vite pour rattraper la dizaines de soldats de l'Agence qui s'engouffraient déjà dans les tunnels de béton.

Il accéléra, bondissant par dessus une caisse. Une question lancinante écrasait tout le reste.

Combien de nouveaux fantômes hanteraient ses nuits?
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18.07.15 17:58

Le coup qui lui arriva dans la tronche lui permit de prendre légèrement conscience que quelque chose n’allait pas. Sa peur était toujours bien présente mais cette fois, sa colère était celle qui était la plus forte. Si elle avait pu être détachée et être libre de ses mouvements, alors on aurait pu assister à une scène où le terme furie lui aurait été au poil. Elle voulait frapper tout ce qui serait à porter de ses poings, et notamment ce scientifique et cet Evolve. Enfin, frapper était un doux euphémisme pour ce qu’elle comptait leur faire. Restait surtout à se libérer des entraves et à espérer qu’elle ne soit pas assez faible pour ne pas se ramasser en essayant de se lever. La douleur au niveau de son ventre la tenaillait toujours, mais elle paraissait moins importante depuis qu’elle avait commencé à être submergée par sa haine. Cette dernière agissait presque comme un tranquillisant et ça lui allait parfaitement !

« Corbyn ! Que faites-vous ?! » S’écria soudainement Lowell à l’écran.

Le scientifique ne se préoccupa pas de son interlocuteur et continua de pianoter sur son l’écran de son ordinateur. De là où elle se trouvait, l’Eraser était incapable de voir de quoi il s’agissait et quand l’intéressé finit par s’expliquer, cela valut un juron de la part de Lowell.

« Ward. Trouve et tue Cross. Fais ce que je te dis ! » Ordonna alors Corbyn, par l'intermédiaire d'un émetteur que portait l'ancien Eraser.

« Laissez vos données ! Prenez les avec vous ! Heka vient vous chercher pour évacuer avant la mise en place des explosifs. Cross n'est pas un problème. »

L’ordre avait été donné à l’homme de main qui était déjà en chemin pour remplir sa mission. Sauf que le scientifique n’avait pas l’air d’être de cet avis. Il jura et envoya littéralement chier son commanditaire ainsi que son homme de main. Il ne voulait pas qu’on l’approche. Lui et ses fichiers. Il craquait complètement, sans que Lowell ne comprenne pourquoi. Il ne l’avait tout simplement jamais vu dans cet état. Ce n’était définitivement pas normal et il pressa Heka d’arriver sur place pour maîtriser le scientifique et le sortir de là, par la force s’il le fallait, avant que leurs adversaires ne l’atteignent. Mais soudainement, la communication se coupa. Corbyn venait de mettre fin à la conversation et bloqua par la même occasion l’entrée de la pièce. Il ne tolérait pas l’idée qu’on vienne pour lui. Il se tourna alors vers la jeune femme et la regarda avec un air qui aurait pu la faire frémir si elle n’était pas elle aussi dans un état second.

« Va te faire foutre. Me touche même pas. » Le menaça-t-elle.

L’instant d’après, tout devint noir. Nora senti ses liens de métal s’ouvrir au niveau de ses poignets et de ses chevilles. Elle avait retrouvé sa liberté. Et sa première réaction : ce fut de retirer sans ménagement l’engin qui se trouvait en elle. Elle grimaça, jura et gémit de douleur sous son geste. Faisant probablement plus de dégâts maintenant qu’avec Corbyn. Aucune importance, elle voulait simplement ne plus rien sentir d’étranger en elle. Le casque vola également. Et ce fut pareil au niveau de l’intérieur de ses coudes. Elle arracha avec la même férocité les perfusions qu’il lui avait placées. Son sang ne tarda pas à couler de ses plaies ouvertes, alors qu’elle prenait appuie sur la table d’opération pour essayer de se lever. Elle tenait fermement dans sa main gauche, la droite étant toujours en mauvais état, une aiguille qui avait servit à l’une de ses perfs. Elle serrait les dents sous la douleur, sa main droite posée sur son estomac, pour ralentir l’écoulement de son sang. Elle voulait retrouver de la lumière mais pour attaquer Corbyn, elle n’en avait même pas besoin. Ce con était en train de beugler devant ce noir total. Une indication toute trouvée pour la jeune femme qui voulait profiter du temps qu’il lui restait surement à vivre pour lui faire la peau. L’arme de fortune dans sa main, la serrant à s’en faire péter les articulations, Nora se concentra sur l’endroit d’où venait la voix. Au moment où elle voulu passer à l’action, la lumière revint. Elle cligna légèrement des yeux mais en profita pour confirmer l’emplacement de sa cible. Sans perdre une seconde de plus, elle sauta de la table d’opération pour se jeta sur le scientifique qui essayait de reprendre ses repères, visuellement parlant. Elle lui perça alors un œil avec son aiguille. Avant de recevoir un coup d’avant bras dans l’estomac, pile où se trouvait sa main, sur sa plaie. La douleur lui bloqua la respiration pendant quelques secondes. Et ce fut assez pour qu’elle lâche son aiguille et qu’il la frappe d’un violent coup au visage. Cette fois, malgré son intention et son envie de le tuer, son corps ne pu suivre. Les jambes de Nora arrêtèrent de la soutenir et elle s’écroula sur le sol, non sans jurer de colère.

« Espèce de garce ! » S’écria Corbyn, du sang coulant de son œil, malgré sa main appuyée dessus.

Le coup de pied parti, ce connard visa son ventre, malgré les tentatives de la jeune femme à l’empêcher en mettant sa main gauche pitoyablement devant elle. Elle fit alors la seule chose qui était à sa portée, elle se replia sur elle-même, lâchant son ventre, collant ses jambes contre son torse et enveloppant ces dernières de ses bras tremblants. Le tout était maintenant de savoir comment elle allait mourir : exsangue ? Ou Sous la force des coups de Corbyn ? En sachant que le contre coup de son pouvoir, se manifestait maintenant et ne lui permettait plus de tenir convenablement ses jambes contre elle.

« Barre... Toi... En-foi-ré ! » Essaya-t-elle pitoyablement.
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19.07.15 21:38
Les forces spéciales de l'Agence se dispersaient dans les tunnels avec méthode, ratissant chaque couloir. Varig aurait put se contenter de suivre leur avance de loin puisqu'un flux constant de données défilait sur ses lunettes. Mais il était concentré sur un unique objectif, et il n'allait pas le laisser à d'autres alors qu'il pouvait plonger directement au cœur de l'action.

Les couloirs étaient éclairés de lumières d'alarme orangées et on entendait des bruits de course tandis que des ombres menaçantes étaient projetées sur les murs. Une ambiance chaotique, alors que l'assaut était parfaitement géré et contrôlé, mené par des soldats d'élite qui se déplaçaient avec une précision effrayant.

Le souffle de l'agent et les battements de son cœur raisonnaient dans son crane aussi clairement que si il avait été dans le silence absolu.

Ce n'est pas encore trop tard.

L'un des analystes avait repéré un signal de communication quelques minutes plus tôt, et une bonne partie des assaillants avaient étés dirigés droit dessus.
Varig n'y serait pas avant eux, même en courant. En revanche il avait une petite chance de pouvoir les appuyer.

Déployés autour de la porte blindée de la "salle d'extraction" de Corbyn, quatre commandos cherchaient à ouvrir la porte, apparemment sans succès.
Au mépris de toute prudence, l'agent traça droit sur le chef d'équipe. Heureusement aucun des soldats ne sembla surpris de son arrivée.

-Situation?

L'homme en armure semblait immense, pourtant il ne discuta pas la question.

-On a pas le matériel pour ouvrir cette porte monsieur, et la pièce est scellée. On attend une foreuse laser dans moins de trois minutes.

Varig acquiesça mécaniquement, déjà concentré sur le problème. Impossible de perdre trois minutes à ne rien faire...

La salle d'à coté n'avait pas de porte blindée. Sans explication il marcha jusqu'à celle-ci et y plaça un petit dispositif rond qu'il avait sortit de son gilet. Ce dernier adhéra aussitôt à la serrure et s'activa avec un sifflement, tournant sur lui même pour découper proprement un trou de la taille d'une main.

-Monsieur? demanda le commando.

Le rond de métal tomba sans offrir de résistance, et toucha le sol avec un bruit sourd.

-Deux hommes avec moi! ordonna Varig en enfonçant le battant d'un coup de pied.

Sans attendre les soldats il s'engouffra à l'intérieur, arme au poing, mais ce qu'il découvrit le figea sur place.

C'était une toute petite pièce sombre, seulement occupée par quelques appareils d'enregistrement qui fonctionnaient en silence.
Une des parois était composé d'un grand miroir sans tain.

De l'autre coté se trouvait Nora.
Couchée en chien de fusil elle encaissait les coups infligés de façon sporadiques par un homme vociférant. Sa blouse blanche et une bonne partie de la pièce étaient maculés de sang.

Cette vision statufia l'agent qui tressaillit alors qu'elle recevait un coup.

C'est trop tard.

Puis il bondit sur la vitre et la frappa à coup de crosse, encore et encore.

-Non... Non, non, non!

Ses coups ne fissurèrent même pas l'obstacle. Blindée.

Deux soldats arrivèrent et le tirèrent en arrière, renversant au passage une caméra.
L'étreinte l'obligea à se maîtriser.
Ses coups avaient au moins eu le mérite d'attirer l'attention de Corbyn, qui parlait sans qu'on l'entende à cause de la vitre. Un de ses yeux saignait abondamment, et sa main ne parvenait pas à contenir le sang qui coulait de la blessure.

Après quelques secondes d'un monologue haineux, dont l'agent comprit quelques mots en lisant sur les lèvres, il s'empara d'un gros scalpel et commença à reculer vers Nora...

Réfléchis. Comment passer cette vitre?

Ou alors...

-Vos casques ont des projecteurs, n'est ce pas? Poussez les au maximum et tirez sur ce dingue! ordonna-t-il.

Les deux hommes se regardèrent un instant puis obéirent, sans doute poussés par Sofia.

Les glaces sans tain fonctionnaient en laissant le coté traité dans l'ombre, et les puissants projecteurs firent redevenir le verre parfaitement transparent projetant une lumière éblouissante dans la pièce voisine.
Aveuglé, Corbyn cria et trébucha sur sa table d'opération.

Les précieuses secondes ainsi gagnées permirent aux commandos d'apporter enfin la foreuse, qui découpa rapidement un large passage dans la vitre. Indifférent au sort de Corbyn comme à ses cris de rage, Varig se précipita sur la jeune femme à terre, prenant aussitôt son pouls.
Vivante.

Merci mon Dieu pensa-t-il. Ce n'était pas trop tard.

Le soulagement le submergea pour un court instant et il serra sa main pleine de sang dans la sienne, comme pour s'assurer par ce contact qu'elle resterait en vie.

Il sortit aussitôt une bombe de collagène et vaporisa un peu du produit médical sur la blessure la plus visible, un trou béant en plein ventre. Il ne lui lâcha pas la main.

Derrière eux Corbyn avait été maitrisé et gémissait, solidement maintenu au sol par un commando tandis qu'un autre le scannait pour évaluer ses blessures et confirmer son identité.

L'Eraser aurait bientôt droit au même traitement, mais Varig assurait déjà les premiers soins, interrompant l'hémorragie.

-Nora? Tu m'entends?
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20.07.15 15:22
Nora essayait d’encaisser les coups, fermant tout simplement les yeux pour passer outre la douleur qui lui irradiait le corps. C’était évidement difficile voir même impossible compte tenu de la situation. Elle ne faisait que tenir tant bien que mal ses jambes, malgré ses bras tremblants de plus en plus. Mais s’il ne lui restait que ça. L’espace de quelques longues secondes, où elle rouvrit les yeux pour dévisager du coin de l’œil Corbyn, elle se demanda si elle ne devait pas tout simplement abandonner l’idée de se protéger. Ca ne faisait que repousser l’inévitable qu’un peu plus et faisait durer son supplice. Pourtant, elle resserra les dents alors qu’elle essayait de contrôler sa respiration. Elle ne devait pas s’endormir après tout. Sinon, c’était terminé. Elle devait continuer de se battre, même si ça paraissait tellement ridicule vu la situation. Mais l’Eraser n’avait pas le droit d’abandonner. Elle l’avait juré. Enfoirés de grands-parents. Elle cracha un peu de sang quand un autre coup survint. Il n’allait s’arrêter que lorsqu’elle serait morte ou quoi ?! C’était probablement le cas, au vu de la haine qui se peignait encore un peu dans son œil restait. Un faible sourire satisfait se dessina sur ses lèvres, pensant qu’il gardait un souvenir d’elle pendant un petit moment. Mais finalement, elle finit par fermer les yeux. Elle avait terriblement sommeil et froid. Pas étonnant, en étant torse nu sur des carrelages glacés. Nora crut qu’elle était morte lorsqu’elle ne senti plus de coup lui arriver dessus. Alors pourquoi c’était toujours aussi foutrement douloureux bordel ?! Des bruits sourds se firent entendre, comme très lointain à son oreille. Impossible de savoir de quoi il s’agissait et elle n’avait pas envie d’ouvrir les yeux pour voir ce que le scientifique trafiquait. Qu’il aille simplement se faire foutre !

Quelques secondes après, peut-être des minutes, elle n’en savait rien, la notion de temps n’était plus sa préoccupation, elle entendit Corbyn hurler. De douleur apparemment. Si elle n’était pas si fatiguée, elle aurait surement sourit et remercier la cause de ce cri. Mais elle n’avait plus aucune envie de bouger. En fin de compte, elle était presque bien, recroquevillée sur le sol. Elle aurait bien voulu dire à cet enfoiré de faire sa gueule lorsqu’il se mit à crier encore plus fort. Il pouvait pas souffrir en silence ! Ce qu’elle regrettait de ne pas avoir pu lui la moitié de ce qu’il lui avait fait ! Mais aucune importance. Ce n’était plus de son ressort. Quand elle senti des doigts se poser sur elle, doucement comparé à ce qu’elle venait de subir, elle se demanda qu’il comptait faire d’elle maintenant. Et surtout, pourquoi poser ses doigts sur son cou ? Ça n’avait pas de sens. Ah si, un : savoir si son cœur battait toujours. Elle pensait que oui. Après tout, l’air s’infiltrait dans ses poumons. Toutes pensées s’envolèrent quand elle senti qu’on lui prit la main. Elle ne pouvait pas savoir de qui il s’agissait, mais pour avoir fait ce geste : elle devait le connaitre. Alors sans réfléchir plus, Nora se mit à serrer cette main avec la force du désespoir. Non. Elle ne voulait pas crever ici. Elle essayait de se faire violence pour ouvrir les yeux lorsqu’une voix toute proche d’elle se fit entendre. Pour avoir passé des heures en sa compagnie, elle n’eut pas à chercher de qui il s’agissait. Et même avec cette révélation, elle ne lui lâchait pas pour autant la main. Elle ouvrit la bouche avant les paupières. Elle devait s’excuser.

« Explosifs... Va-t-en. » Murmura-t-elle en papillonnant des paupières.

C’était pas vraiment ce qu’elle avait prévu de lui dire, mais c’était beaucoup plus important de le prévenir de ce qu’elle avait pu entendre. Toute la conversation lui était revenue en tête, avec un temps de retard. Il ne devait pas rester là. Si elle avait pu, elle l’aurait repoussé pour le lui faire comprendre. Au lieu de ça, elle lui lâcha la main, ça revenait sans doute au moment, elle ne voulait pas le retenir ici.

« Casse-toi... » Répéta-t-elle avant que tout ne devienne noir.

A suivre dans:
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