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Le prix de la peur: La Fin approche
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Varig Cross

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Varig Cross
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19.06.15 15:39
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Journal

Trois ans plus tôt

C'était une nuit de pleine lune, chaude et claire avec un ciel sans nuage. La ville brillait à en effacer les étoiles.
Accoudé à une barrière de sécurité qui ceinturait le toit de la caserne Eraser, une silhouette observait le paysage en souriant, une cigarette à la main. Détendu il laissait ses pensées dériver paresseusement dans la nuit.
Il n'entendit pas une ombre s'approcher en silence derrière lui.

-Je savais que tu viendrais là. Tu l'adore ce coin de toit pas vrai Peter?

Surpris, Ward pivota sur lui même, juste à temps pour attraper une canette de bière lancée droit sur son visage.

-Surtout avec une bière, admit-il. Alors, qu'a dit Tanker?

Jame Lee vint s'adosser à la barrière juste à côté de lui, ouvrant sa propre canette.

-Le commandant Rhodes vient de prendre la tête de la milice, il n'a pas encore trop de gens à ménager et besoin d'un coup d'éclat. Si on parvient à faire tomber Leng et Stuart en même temps c'est la gloire...

Ward sourit en décapsulant lui aussi sa bière et jeta sa cigarette avant de l'écraser sous son talon.

-Que la gloire aille se faire foutre. Voir Leng dans une cellule me suffira amplement. Alors c'est pour demain?

James acquiesça distraitement de la tête, les yeux dans les étoiles. C'était une belle nuit. Pendant un moment ils ne dirent rien. Un vent tiède vint balayer le toit sans sembler déranger les deux Erasers.
Ils faisaient à peu près la même taille, et les traits asiatiques de James Lee lui donnait l'air aussi jeune que son coéquipier. Ils avaient aussi les mêmes cheveux noirs, mais leurs yeux étaient différents. Ward avait des pupilles vertes pénétrantes, alors que celles de James étaient d'un marron très commun.
Les deux hommes n'avaient pas vraiment besoin de parler. La fin de leur enquête approchait, et il s'emparerait du témoin clé qui leur manquait dès le lendemain. Impossible de dormir.
Aucun des deux ne se doutait du désastre qui se produirait le jour suivant. Une embuscade en règle, une fusillade... Leur témoin clé mort, Lee sur un lit d’hôpital et Ward devenu un Evolve.
Pour l'heure ils savouraient le silence de la nuit, à peine troublé par la rumeur assourdie et lointaine de la ville.
Finalement Lee recula d'un pas et leva sa canette.

-Un toast à la gloire... Et à Stuart et Leng dans une cellule petite et sombre.

Son coéquipier l'imita et ils burent.
Ward termina le premier, et regard son mentor.
L'alcool coulait sur la veste de ce dernier. Il coulait d'un trou béant dans sa gorge, mélange de bière et de sang. Cloué sur place, Ward ne pouvait détacher les yeux de cette vision.
Lee termina sa canette et le regarda à son tour.

-Traître, articula-t-il en le fixant avec mépris.

Et Ward se réveilla.

Il resta quelques secondes désorienté et effrayé avant de comprendre où il se trouvait. Posé sur sa tête une petite couronne électronique ronronnait, connectée à un plus gros dispositif.
Mécaniquement, Ward dégagea ses tempes et s'assit sur le lit. Son regard vert avait perdu de son éclat, et il frissonnait. Même le sommeil n'était plus un refuge, et même l'évocateur à rêve censé lui faire revivre de bons souvenirs n'éloignait plus les cauchemars. James était mort, et il l'avait tué.

L'Evolve bondit soudain et saisit la couronne qu'il envoya se fracasser contre un mur avec une violence et une rapidité inattendue. Il se retourna ensuite contre la "machine à rêve" qu'il détruisit méticuleusement à coup de pieds.
Sa rage n'était pas étanchée, et balaya son bureau avant de le renverser.
Accroché au mur, un écran holographique afficha une toile, au centre de laquelle se trouvait la photo de Chaï Leng, connecté à chacun de ses associés. Plusieurs photos étaient barrées et une multitude d'annotation donnait un aspect inquiétant à l'ensemble.
Ward frappa l'écran à coup de poing, bien après qu'il se soit éteint. Enfin, essoufflé et en nage, il finit par s'arrêter.

Il leva les yeux vers son reflet, mais il ne vit que le visage de James Lee, la nuque et la gorge percée de part en part. Sa bouche articula un mot silencieux.
Traître.
Ward écrasa à nouveau son poing, faisant voler en éclat le miroir improvisé. Puis il s'effondra contre le mur, contemplant la pièce dévastée d'un regard vide.
Il resta ainsi, apathique et la respiration hachée pendant de longues secondes.

Puis il se leva avec précaution, comme un vieillard, et traversa la chambre jusqu'à la salle de bain. Là il s'empara d'une boite de cachet d'une main tremblante, et ouvrit le robinet.
Il fit tomber une pastille blanche dans sa main, l'avala et prit une grande gorgée d'eau avant de refermer le flacon. Sa main tremblait encore.

L'Evolve rouvrit le flacon et fit tomber trois cachets dans sa paume qu'il avala aussitôt avant de prendre une gorgée d'eau. Il resta immobile plusieurs minutes, agrippé à l'évier, regardant couler le liquide dont le bruit raisonnait dans sa tête.

Il finit par se redresser, et regarda son reflet. Ses yeux étaient durs, vides d'émotions. Il baissa les yeux sur sa main. Elle ne tremblait plus.

-La Fin approche, murmura-t-il.



22 avril 2213, 11h41
Il reste 19 heures


Comme au centre-ville, Varig avait dut esquiver plusieurs patrouilles dans l'entre-deux. Cela l'obligea à plusieurs détours, et à rester caché au sommet d'un escalier de secours pendant une bonne dizaine de minutes, le temps qu'un groupe d'Eraser termine son inspection. Malgré la frustration, il restait prudent. Se précipiter était le meilleur moyen d'échouer.
Il mit à profit ce temps libre pour se renseigner sur les lieux de leur "assaut" et planquer son encombrant sac à dos.

La maison d'enfance de Ward -ou plutôt le bâtiment miteux à deux étages convertit en habitation- avait été rasé pour laisser la place à une petite usine qui traitait de la viande. D'après les articles qu'il lu en diagonale, les lieux devaient être entièrement automatisés à l’exception d'un gardien. Le travail idéal pour un tueur en série et un fugitif... Solitaire, avec des horaires de travail flexibles.
Et sûrement beaucoup de moyens de faire disparaître des corps. Le bâtiment serait donc désert, ce qui leur facilitait relativement la tâche, mais avec de nombreuses pièces à ratisser.

L'agent finit par arriver sur les lieux, repérant sans mal sa coéquipière. Seule à première vue.
Malgré lui il se tendit, cherchant d'éventuels signes d'embuscade. Avait-elle vraiment laissé ses collègues hors du coup?
Un seul moyen de le savoir.

Il s'avança jusqu'à elle, sans vraiment s’intéresser à leur objectif.

-Désolé du retard. Je commençais à me demander si tu n'allais pas monter à l'assaut toute seule... lâcha-t-il avec un sourire amusé.

L'agent reporta son attention sur le bâtiment, tagué mais en bon état, plutôt inhabituel dans le quartier. Les portes étaient blindées et fenêtres hautes et étroites.

-Ward a bien choisit sa planque, c'est une petite forteresse, remarqua-t-il en observant Nora en coin. Tu as un plan pour entrer?
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25.06.15 11:52

Bien que ça soit totalement impossible, Nora se plaisait à penser que son partenaire avait entendu sa vague menace, puisqu’il arriva quelques minutes après. Personne ne l’accompagnait à première vue, ce qui lui semblait plutôt étrange. Ils étaient très près du but. Ses supérieurs ou employeurs -qu’il appelle ça comme il voulait- n’allaient donc pas intervenir ? Il avait toute leur confiance pour mener à bien la mission qu’on lui avait assignée ? Il était si bon que ça ? Bah, c’était plus vraiment le moment de douter de lui. S’il voulait la doubler et la mettre hors jeu, il ne se serait pas présenter devant elle. Seule ? Elle aurait pu. C’était même ce qu’elle aurait fais s’il avait été en retard comme ça et qu’elle n’attendait personne d’autre. Mais ce n’était pas le cas. L’Eraser garda le silence un moment, reportant son regard sur l’imposant bâtiment en face d’eux. Comment Varig allait prendre la suite ? C’était le moment de le découvrir et tout allait surement se jouer ici. Elle ne fit pas mine de se mettre sur la défensive, même si une partie d’elle lui hurlait de prendre des précautions avec ce qu’elle allait lui annoncer. Mais s’il la trouvait menaçante, il aurait sans doute encore plus de mal à lui accorder un peu plus de confiance. Elle soupira avant de se lancer, dans le pire des cas, elle découvrirait si elle avait de bons réflexes ou non.

« Nous attendons une troisième personne. »
Lâcha-t-elle sans plus de cérémonie.

Après tout, elle n’était pas très douée pour tourner autour du pot et trouver des formules qui passeraient mieux. Les mains toujours dans les poches de sa veste, son regard fixait l’usine qu’ils allaient bientôt pénétrer. Elle voyait Varig du coin de l’œil, avec sa vision périphérique mais rien de plus. S’il voulait l’attaquer, c’était surement le bon moment mais elle préféra continuer sur sa lancée.

« Je joue carte sur table avec toi. Il s’agit du major qui remplace Lee et il propose son aide. Je n’ai pas les équipements qu’on peut trouver à la milice en termes d’infiltration discrète. »

Voyant qu’il ne bougeait pas dans sa direction, Nora se surprit à se dire que ça avait été plus facile qu’elle ne l’aurait pensé. D’ailleurs, l’intéressé ne devrait plus trop tarder à arriver, elle avait encore le temps de lui soumettre la condition qu’elle avait obtenu de son nouveau supérieur. Pour qu’il ne cherche pas à bâcler la mission ? Ce serait étrange de sa part, elle ne le voyait pas être ce genre d’individu, mais elle n’avait pas la prétention de le connaitre alors...

« Il va probablement te reconnaitre, vu que t’es fiché... Mais il ne devrait pas chercher à t’arrêter pour cette fois. On fait passer le succès de la mission avant toutes autres querelles. »


Querelles ? C’était bien ce qu’elle avait dis ? C’était un peu plus que ça, puisque son partenaire avait mis à mal plusieurs de ses collègues. Elle avait encore besoin de dormir. C’était indéniable. Elle écouta ses arguments pour ou contre cette idée, majoritairement contre d’ailleurs. Elle n’aurait pas non plus aimé que les rôles soient inversés et qu’elle se retrouve avec un collègue de Varig, en ne sachant rien de lui et en n’ayant pas passé des heures en sa compagnie. Mais ils ne pouvaient pas non plus refuser l’aide technique que serait ce troisième homme. Elle vit Varig se déplacer et elle le suivit des yeux, sans vraiment chercher à le suivre ou l’arrêter. Il ne pouvait pas se barrer comme ça, sa mission était probablement trop importante pour ça. Mais prendrait-il le risque de s’allier avec un adversaire de plus ? Rills s’était proposé de lui-même et Nora avait naïvement cru en sa bonne foi et son désir de retrouver Marie. Elle espérait sincèrement ne pas se tromper. Elle n’avait pas la moindre envie de doubler son partenaire de la sorte. Cette enquête était un peu comme un drapeau blanc pour elle et même si elle ne l’avouerait jamais, elle se sentirait probablement mal si ça tournait mal pour Varig. Elle finit par soupirer et aller à la rencontre de ce dernier, pour voir ce qu’il était en train de foutre. C’était pas non plus comme s’ils avaient beaucoup de temps à perdre. Elle soupira finalement en voyant l’ancien pointer son arme sur son supérieur. Enfin, elle supposa que c’était lui, puisqu’elle n’avait jamais vu sa tête.

« Agent Stampton. » Déclara l’homme, qui confirma par la même occasion son identité.

Elle mettait de côté tous types de suspicions, sinon elle n’allait pas en finir. Et se mettre à douter de son propre camp dans un moment pareil, c’était pas forcément une bonne idée.

« Cross. C’est Rills. Le major. »
Annonça-t-elle même s’il avait dû se douter de l’identité du nouveau venu.

Evidement, son manque de manière devant un supérieur pouvait mettre le doute, mais tant pis.

« Tu veux bien baisser ton arme et qu’on s’y mette ? »
Demanda-t-elle à son partenaire avant de se diriger vers son supérieur et de tendre la main. « Vous avez ce que je vous ai demandé ? »

Rills jeta un regard vers Varig avant de sortir une petite ceinture à laquelle des petites fioles étaient accrochées. De couleurs différentes. Nora hocha la tête en se reculant. Son attitude laissait voir qu’elle laissait tout de même le choix à son coéquipier de ranger son arme ou de s’en servir. S’il choisissait la dernière option, elle serait bien dans la merde...


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25.06.15 21:28
L'Eraser ne répondit pas tout de suite à sa question, fixant leur cible.
L'agent se dit d'abord que la mission la rendait nerveuse. Rien d'étonnant. Tout ce qu'ils avaient découvert menait ici, mais confirmaient aussi le danger mortel qui planait au dessus de Marie Greene.

Pourtant après quelques secondes de silence, sa paranoïa et son entraînement reprirent le dessus, et il se mit à scruter sa coéquipière de plus près. Elle évitait de le regarder en face mais ses yeux allaient régulièrement de son côté. Ses muscles étaient relâchés, pourtant elle semblait tendue à l'excès. Ses mains étaient enfoncées dans les poches de sa veste. Pour tenir quelque chose hors de vue?
Insensiblement, l'agent rapprocha la main de son pistolet.

-Nous attendons une troisième personne, annonça-t-elle finalement.

Varig fronça les sourcils et se tendit. Pourtant il ne bougea pas. Ce n'était pas le moment de se battre, pas encore.
Au fond il savait que c'était possible, mais pensait que la jeune femme ferait un autre choix. Restait à savoir qui elle avait appelé en renfort. Plus pour la forme que par réel besoin d'extérioriser sa colère, il répondit d'une voix sifflante:

-C'est quoi ce plan Nora? On est tout près du but, c'est pas le moment de se planter! Qui va venir?

L'Eraser jugea sûrement plus prudent de répondre franchement.

-Je joue carte sur table avec toi. Il s’agit du major qui remplace Lee et il propose son aide. Je n’ai pas les équipements qu’on peut trouver à la milice en termes d’infiltration discrète.

L'agent ne répondit rien et se concentra sur cette nouvelle donnée.
Donner l'assaut seuls était plus que limite, il en était le premier conscient. Ward était très entraîné, sur son terrain et sans doute équipé pour une guerre du XXIIIème siècle. Un gradé de la milice était certes un soutien de poids, mais aussi une sérieuse menace. Tactiquement le choix se défendait, mais Varig en assumait la plupart des risques.

-Tu n'aurais pas dut faire ça. S'il m'identifie, ça va mal se passer, et pas seulement pour moi. T'as assez confiance en lui pour courir ce risque?

Manifestement Nora avait prévu l'argument puisqu'elle répondit aussitôt:

-Il va probablement te reconnaître, vu que t’es fiché... Mais il ne devrait pas chercher à t’arrêter pour cette fois. On fait passer le succès de la mission avant toutes autres querelles.

Son coéquipier grimaça. C'était le deal idéal, bien sûr.

-Merde, t'aurais dut m'en parler avant! Et s'il bosse pour Leng? Ou qu'il décide que mieux vaut m’attraper que de courir après un Eraser présumé mort? On a aucune preuve de l'existence de Ward je te rappelle! Je sais qu'on aurait bien besoin d'aide supplémentaire, mais au point de tout risquer...

Les arguments étaient valables, mais sa colère sonnait vaguement faux. Comme s'il paniquait. Il s'en aperçu, et fit quelques pas comme il l'aurait fait s'il avait eu besoin de se calmer.
Cet invité surprise compliquait ses propres plans, mais à ce stade il n'avait pas beaucoup d'autres choix que de l'y intégrer. En espérant qu'il ne rameute pas d'autres renforts, miliciens ou hommes de mains de Leng.
Il jeta un regard rapide vers Nora, qui le suivait des yeux sans chercher à se rapprocher.
A sa place elle serait en colère, un mode de réaction normale qu'elle comprenait. Et vu la patience avec laquelle elle endurait elle était prête à subir la sienne. Donc il avait réagit comme elle s'y attendait.
Parfait. Autant continuer là dessus.

Il s'éloigna encore un peu plus, et se glissa dans une ruelle entre deux maisons. S'il venait de la caserne Eraser, le major passerait par là.
L'agent n'eut même pas une minute à attendre pour qu'un homme homme passe devant sa cachette. Sa veste noire militaire marquée de bandes rouges ne laissait pas beaucoup de doutes sur son métier.

Une fois l'homme disparu, il sortit dans son dos et dégaina son pistolet à impact. Il aligna l'homme et pressa la détente pour charger un tir, faisant émettre à l'arme un vrombissement caractéristique. Le major s'arrêta sans se retourner.

-Vous avez quinze secondes pour me donner une bonne raison de ne pas vous mettre hors course major, lâcha-t-il d'un ton glacial.

Nora arriva sur ces entrefaites, découvrant une scène qui devait être tout sauf réjouissante pour elle.

-Agent Stampton, lança son supérieur d'un ton étonnamment amical.

Elle se décala légèrement pour parler directement à celui qui le tenait en joue.

-Cross. C’est Rills. Le major.
-Et il lui reste dix secondes pour me convaincre de ne pas lui tirer dessus.


L'officier se tourna pour lui faire face. C'était un homme entre deux âges, avec des cheveux châtains et un visage agréable.

-Je suis venu seul. C'est déjà un bon début... Varig c'est ça? J'ai lu le dossier de Ward. On ne seras pas trop de trois pour l'arrêter vivant. Vous avez besoin de moi. C'est une bonne raison de ne pas me tirer dessus non?

L'agent eu la désagréable impression que la situation amusait le gradé. Impression d'autant plus désagréable que l'Eraser avait raison. Pourtant il ne baissa pas son arme, cherchant un signe de stress ou d'une autre présence. En vain.
Si il travaillait avec Leng ou disposait d'une équipe de la milice, ses alliés seraient déjà intervenus.

-Tu veux bien baisser ton arme et qu’on s’y mette? finit par demander Nora. Vous avez ce que je vous ai demandé ?

L'officier acquiesça de la tête et sortit lentement une petite ceinture ornée de fioles. Il ne quittait pas Varig des yeux.
Sa subordonnée récupéra les produits et recula, avant de lui jeter un coup d’œil impatient. Le sourire du major se crispa. Il semblait un peu moins sûr de ne pas se faire tirer dessus...
Cette hésitation suffit à l'agent.

Il baissa son arme et rengaina, non sans avoir remit la sécurité. Rills le remercia de la tête.

-Avant qu'on y aille, j'aimerai que vous donniez aussi un gage de bonne foi. Vous travaillez pour des gens, et je n'aimerais pas qu'ils débarquent au moment critique...

L'officier montra son propre bracelet d'identité et en retira la batterie avant de la laisser tomber par terre. Varig plissa les yeux.

-J'ai amené des transmetteurs courte portée. Nora sera la seule à garder la batterie de son bracelet, donc à pouvoir contacter l'extérieur. J'ai confiance en elle, pas en vous.

L'agent retint un juron.
C'était exactement le genre d'imprévu qu'il redoutait. D'un autre côté la demande était légitime. Refuser lui ferait perdre tout crédibilité. Il jeta un coup d’œil à Nora, comme pour chercher un assentiment.
Sans un mot il retira la batterie de son omniphone et la jeta sur le sol.

Rills leur remit à chacun un petit écouteur, pour leur permettre de communiquer même séparés. Après avoir testé le système, le trio s'approcha de l'usine. Ils avaient tous sortis leurs armes et bougeaient comme s'ils étaient en combat, sans même avoir besoin de se concerter. Varig s'était tendu quand l'Eraser avait sortit son pistolet, mais il s'était contenté de lui adresser un clin d’œil.
Une fois sur le côté de la battisse, le major leur fit signe de s'arrêter. Il tira un petit spray de sa ceinture et aspergea une généreuse surface. La substance se mit aussitôt à fumer et à émettre un discret sifflement, rongeant le béton comme de l'eau sur du sucre. Quelques secondes plus tard, une ouverture béante leur laissait la voie libre pour entrer dans le bâtiment.
Le major s'y engouffra le premier, et Varig se dépêcha de le suivre, arme pointée.

Ils débouchèrent dans un garage. Un établi peu fournis occupait une bonne partie de l'espace, encombré de circuits imprimés et de ce qui ressemblait à un gros minuteur.
Une moto à coussin d'air était stockée à l’écart, ainsi qu'une petite voiture. Il n'y avait aucune trace de présence, et l'agent ne vit ni caméra ni alarme. Les systèmes de sécurité devaient êtres dirigés sur la porte...
Apparemment parvenu aux mêmes conclusions, le major leur fit signe de se rapprocher.

-On va se séparer pour fouiller les lieux. Cross vous prenez l'étage, il y a un escalier derrière cette porte à droite.

L'agent avait étudié le plan, mais le conseil était exact. Manifestement l'officier avait bien préparé sa mission... Il acquiesça d'un signe de tête.

-Nora avec moi, tu prendras le sous-sol. Je me charge de la chaîne de production. Le premier qui repère Ward appelle les autres. N'engagez que si nécessaire.

Il se redressa et se dirigea vers la porte menant à l'usine. Avant que sa subordonnée ne le suive, Varig lui attrapa l'épaule pour la retenir.

-Fais gaffe à toi Nora, lâcha-t-il avec gravité.

Puis il se dirigea vers la zone qu'on lui avait affecté. Avec un peu de chance, Ward serait dans sa ''zone vie''.
Mais dans le cas contraire il devait établir un plan. Et vite.
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26.06.15 12:59
Nora comprenait parfaitement la réaction de son partenaire et elle aurait été très étonnée de ne pas le voir réagir aussi violemment à cette annonce. Après tout, il allait se retrouver en infériorité en termes d’allié. A un contre deux. Même si pour le moment, l’Eraser mettait plus ou moins au placard sa fonction pour bosser avec lui. Dans la situation inverse, elle se serait probablement sentit trahie aussi. D’où le fait qu’elle ne cherche pas vraiment à la calmer mais plutôt de le laisser dire ce qu’il voulait. Le ton de sa voix ne lui échappa pas mais elle avait dis ce qu’elle avait à dire et elle n’était pas du genre à essayer de réconforter quelqu’un en plein doute. Le laisser partir dans son coin quelques minutes pour se calmer et réfléchir devait être la meilleure solution. Mais elle finit par le suivre, au timing parfait pour voir son supposé supérieur être mis en joue par son partenaire. Rien d’étonnant non plus. Elle ne pu empêcher un sourire presque amusé de se dessiner sur ses lèvres lorsqu’il lui répliqua le laps de temps qui restait au major. Mais elle n’avait pas la moindre envie de l’arrêter, parce que ça ne devait pas servir à quelque chose et pointer également son arme sur Varig pour protéger Rills... Ok, ça aurait pu. Elle aurait peut-être même du le faire pour montrer qu’elle était toujours avec la milice... Mais elle avait probablement davantage besoin de Varig que de Rills. Le premier était sur la mission depuis le début, ça ne pouvait qu’être plus bénéfique. En espérant qu’elle ne se trompe pas. Heureusement que tout rentra plus ou moins dans l’ordre. Nora examina les fioles qu’il lui avait amenées, produits corrosifs en tout genre et deux fioles d’inhibiteur de pouvoir. Des fois qu’ils aient besoin de l’utiliser sur Ward. Elle n’avait pas la moindre envie de revivre ce qui s’était passé dans les sous-sols du club. Elle regarda vaguement les deux hommes détruire leur batterie, un peu surprise que Varig le fasse aussi facilement. Tout en sachant que s’il ne l’avait pas fais, ça aurait foutu la merde. Mais est-ce que ses employeurs allaient prendre son silence radio, sa perte de signal comme un échec de la mission ? Il avait du leur dire où il se rendait, où Ward était supposé être et elle n’avait pas la moindre envie de voir d’autres agents formés comme son partenaire se pointer. Pas le moins du monde. Nora ne releva pas le fait que le major avait confiance en elle. C’était un peu fort pour l’affirmer alors qu’il ne la connaissait pas et que s’il avait lu son dossier, elle doutait qu’on lui ait fait beaucoup d’éloge... Enfin, si ça lui faisait plaisir. Mais honnêtement, si on lui avait posé la question, elle aurait peut-être choisi Varig plutôt que Rills. Choix surement pas stratégique du tout et probablement suicidaire, mais elle avait davantage confiance en un homme avec qui elle avait passé un sale moment plutôt qu’un supérieur qui arrivait comme une mouche sur une merde. Enfin, elle gardait cette pensée poétique pour elle et hocha simplement la tête.

« Sachez que si on ne sort pas d’ici, une alerte sera envoyée au Q.G dans quelques heures. » Cru-t-elle bon d’informer son supérieur, puisque Varig le savait déjà.

Elle mit en place l’écouteur, le testa avec ses partenaires et ils purent se mettre en route. Ce qui était bien avec les gens entrainés et qui avaient tous le même objectif : c’était qu’il était inutile de parler pour bouger d’un même bloc. Varig aurait pu être la bête noire, mais ce n’était pas le cas et même s’ils n’étaient pas de la même époque, il n’y avait pas grande différence dans leur façon de bouger. Elle avait déjà pu le constater. Nora respirait lentement, préparant son corps à ce qui allait suivre : elle allait devoir être sur ses gardes plus que jamais. Ils passèrent les portes et elle hocha la tête alors qu’un plan se mit en place. C’était évidement la meilleure option que de se séparer et ils étaient tous trois entrainés, mais ne pas pouvoir garder un œil sur les deux hommes... Ca l’a dérangeait quelque peu. Mais il était inutile de leur en faire part. Pour Varig comme pour Rills, ils n’apprécieraient pas forcément. Elle hocha de nouveau la tête sous les nouvelles instructions. Elle n’était pas assez malade pour vouloir se faire Ward toute seule, sauf en cas de nécessité. Il l’a déjà étalé la fois précédente, elle savait à quoi s’attendre. Le geste de Varig la surprit néanmoins, voulait-il la mettre en garde contre le major ? Il n’avait pas besoin, elle avait accepté sa venue mais il lui en fallait plus pour lui donner sa confiance. Elle sourit comme première réaction, parce que le ton grave de son partenaire cachait bien des choses et elle répondit sur un même ton malgré ce qui trainait sur ses lèvres.

« Toujours, partenaire. »


Lui rappeler leur statut n’était sans doute pas une mauvaise chose, compte tenu de la situation et surtout de l’approche de la fin de la mission. Ils avaient fais une trêve pendant cette dernière et chacun avait sans doute conscience qu’elle allait bientôt prendre fin. Mais pas encore. Elle rejoignit son supérieur rapidement, avec de petites foulées rapides. Son regard aussi était grave et avant qu’ils ne se séparent, il lui demanda.

« Vous lui faites confiance ? »


Bien sûr que non. Elle aurait été aussi loin avec Varig si elle n’avait pas confiance. C’était logique. Elle aimait se mettre en danger pour le plaisir.

« Oui. » Répondit-elle simplement avant de pousser la porte qui menait au sous-sol d’après les inscriptions sur celle-ci et le plan qu’ils avaient eu.

Elle entendit un vague soupir s’échapper des lèvres de Rills avant que la porte ne se referme sur elle. Qu’il aille se faire foutre si sa réponse ne lui plaisait pas. Peut-être qu’il aurait préféré un « plus qu’à vous ». Elle en doutait fortement. Nora resta quelques instants contre la porte, inspirant et expirant lentement pour réguler son rythme cardiaque. Une fois prête, elle descendit les escaliers, l’arme toujours à la main et chargée. Son dos frôlait le mur pendant sa descente, personne n’était derrière elle pour protéger ses arrières et la parano était de mise ici. Elle finit par déboucher sur un long couloir, muni de nombreuses portes. Le genre de truc qu’elle aimait se taper tiens ! Le temps qu’elle vérifiait une pièce, une autre pouvait être occupée et... L’Eraser sorti de ses pensées, parasites. Elle savait déjà les dangers de fouiller ce genre d’endroit seule, ce qui faillit la faire soupirer. Elle opta donc pour commencer par la première porte, à vue de nez, le couloir en comptait à peine une  dizaine. Ca ne devrait pas lui prendre trop de temps. Si les pièces étaient vides. Ce qu’elle espérait, à défaut de retrouver les femmes dans l’une d’elles. Première porte. Elle l’ouvrit en se mettant contre le mur, ne laissant dépasser que sa main pour l’ouvrir. Elle n’avait pas la moindre envie de se faire tirer dessus parce qu’elle s’était foutu devant. Erreur de débutant. Et elle n’en était plus une. Elle pénétra rapidement dans la pièce, arme en position, les jambes légèrement arquées, prête à plonger au moindre bruit suspect. Elle fit coller la porte contre le mur, pour s’assurer que personne ne s’y était plaqué derrière, puis elle examina l’endroit. Elle était sombre et vide, à l’exception d’une machine à engrenage dont elle n’avait aucune expérience dans le domaine. Probablement un mécanisme pour faire fonctionner ce qui se passait au dessus de sa tête. Au moins, il n’y avait rien ici. Pas même un signe de vie notable. Il ne lui restait plus que six pièces à vérifier avant de pouvoir remonter. Ce qu’elle ferait avec un certain plaisir.

Nora répéta le même schéma pour toutes les entrées dans les différentes pièces, ne se relâchant pas, même en ne voyant rien de dangereux lui arriver sur la gueule. Elle était presque déçue de ne rien trouver. Pas même un indice sur le faire que Ward trainait bien ici... Encore une pièce. Qui semblait ne rien avoir de plus que les autres... Si ce n’était une sorte d’armoire. L’Eraser se dirigea vers elle pour l’examiner, des fois qu’elle puisse trouver des choses intéressantes dedans, pour changer un peu. Mais rien, c’était étrangement vide. Elle commença à tourner les talons, lorsque du coin de l’œil, elle aperçu un détail du côté du mur. Il était étrangement plus écaillé du côté de l’armoire vide. Elle soupira et se mit sur le côté afin de pousser l’objet. Lentement et avec précaution pour ne pas faire trop de bruit, même si les machines qui étaient en marche pour certaines devaient masquer le bruit. Elle marqua un temps d’arrêt, quand elle vit ce décor qui s’offrait à elle. C’était glauque et surtout, ça n’avait rien à faire ici. Des chaines, qui n’étaient pas assez grosses pour les machines utilisées ici, trop fines pour être assez résistantes du moins, sur une table en métal -ou tout autre matériau-, sangles comprises. Elle s’avança avec prudence dans la pièce, des frissons de dégout lui parcoururent l’échine. Elle s’arrêta quelques secondes devant ce qui était accroché au mur. Elle n’arrivait même pas à mettre un nom là dessus. Des boites, un peu comme les Dames de fer, qu’elle avait entendu parler, utilisées dans un passé très lointain pour elle. L’Eraser se mordit la lèvre alors qu’elle approchait une main de l’objet. Elle devait s’en assurer : que personne n’était à l’intérieur. Elle senti son cœur battre plus fort, probablement d’appréhension ou de peur. Elle ne sentait pas l’odeur de sang près d’elle mais... Avant qu’elle ne se dise qu’elle devait ouvrir la porte, celle-ci était déjà ouverte et laissait voir l’intérieur du sarcophage. Vide. Elle laissa échapper un soupir et ses poumons purent reprendre de l’air. Elle avait arrêté de respirer sans même y faire attention. Elle jura pour se reprendre et elle ouvrit -néanmoins avec la même précaution- les autres cellules. Toutes vides. C’était rassurant mais putain que c’était flippant comme endroit. Est-ce que Ward -ou quelqu’un d’autre- venait torturer des gens ici ? Nora préféra éloigner ce genre de penser de son esprit. Elle fit demi-tour et replaça l’armoire. Il valait mieux ne pas trop laisser d’indice sur son passage ici. Dernière porte. Elle semblait plus épaisse que les autres. Toujours sur ses gardes, la jeune femme ouvrit la porte dans un relent de mauvaises odeurs. Elle n’eut pas à réfléchir beaucoup pour deviner ce qu’elle avait devant les yeux : une entrée d’égout. Elle nota cette info dans un coin de sa tête avant de sursauter en entendant la voix de Rills dans son oreille. Elle jura dans un murmure avant de refermer la porte.

« Rejoigne-moi à l’entrée de la chaine de prod’ . »


C’était un ordre plus qu’une demande et l’Eraser répondit donc par l’affirmative. Il avait trouvé Ward ? Déjà ? C’était surement pas plus mal. Nora fit le chemin inverse, toujours aussi prudemment de l’aller et remonta les escaliers...
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29.06.15 1:25
Une fois qu'il eu refermé la porte du garage derrière lui, Varig se retrouva seul, isolé de ses deux équipiers. Et aussi limitée que soit sa confiance en eux, il se sentit soudain bien plus nerveux.
Le plan du bâtiment mentionnait un petit corridor avant l'escalier proprement dit. La lumière s'était activée à son entrée, illuminant des murs en béton nu, parsemés de tuyaux.
Le ronronnement sourd de l'usine toute proche formait un fond sonore faible mais suffisant pour masquer le bruit que ferait un adversaire en embuscade.
L'arme au poing, l'agent s'avança en silence jusqu'à l'escalier. Il était concentré à l'extrême et rasait le mur, prêt à riposter à toute attaque. Pistolet pointé il contourna l'ouverture.

Vide. Les marches grimpaient dans les étages, au dessus de l'usine.

Avançant avec précaution, il commença à gravir l'escalier. Ses yeux allaient de la mire de son arme aux murs et au sol, cherchant un éventuel piège. Après tout si les détecteurs de mouvement de la lumière l'avaient repérés il aurait été aussi facile d'installer une bombe ou un dispositif d'alarme. Même si Ward n'était pas censé exceller dans cette matière, il avait eu des années de cavale pour s'instruire.

L'ascension lui prit deux bonnes minutes qui lui semblèrent durer une éternité. Il finit par arriver au sommet des marches, et entrouvrit doucement la porte vers la salle suivante, collé au mur. Il inspecta l'ouverture à la recherche d'un fil ou d'un capteur et, satisfait de son examen, ouvrit silencieusement le battant et se glissa dans la pièce.

Il avait atteint les combles, et se trouvait dans un hangar aménagé sur une bonne partie de la longueur du bâtiment. L'endroit sentait fort la poussière et raisonnait du bruit des machines d'usine. La lumière du soleil s'engouffrait par de grandes fenêtres au plafond, faisant briller des grains en suspension, formant comme un halo doré qui tombait jusqu'au sol.
Une dizaine de gros conteneurs étaient alignés, posés sur des palettes métalliques, à distance les uns des autres. Des gros tuyaux semblaient les relier à la fois au plancher et au plafond, sans doute pour aérer et évacuer les eaux usées...

Varig grimaça. Le plan ne mentionnait pas la nature du logement, seulement qu'un module avait été installé à cet effet dans les combles. Mais Ward avait fait les choses bien: chacun des conteneurs était assez grand pour abriter un refuge spartiate. Les autres étaient des leurres, peut être piégés... De quoi compliquer la tâche d'éventuels visiteurs indésirables. Peut être même que le revêtement métallique aurait bloqué un éventuel scanner...

Toujours sur ses gardes, l'agent fit le tour du hangar, sans rien trouver. A part les conteneurs, les lieux semblaient abandonnés.
Adossé au métal d'une des structure, Varig prit quelques secondes pour lever les yeux vers la lumière du jour qui tombait en cascade jusqu'au sol.

-Si seulement je pouvais voir... commença-t-il dans un murmure.

Il ne termina pas sa phrase. Ce qui aurait dut le frapper tout de suite venait de lui sauter aux yeux.
Le sol. La poussière...
Soudain fébrile, il retourna à la porte des combles, cherchant des traces de pas dans la fine couche translucide répandue sur le sol. Il ne tarda pas à les trouver, presque invisibles.
Plusieurs fois la même paire de chaussure avait suivi le même itinéraire. Sans perdre de vue le reste de la salle, il remonta la piste.
D'autres traces montraient que l'occupant des lieux était allé jusqu'aux autres conteneurs, mais un seul avait des marques témoignant d'aussi nombreux aller-retour. Varig sentit son souffle s’accélérer, et sa prise sur son arme se faire plus solide que nécessaire. Il approchait...
Comme sur les autres conteneurs, un petit clavier numérique protégeait l'accès au ''donjon'' de Ward.

Durant les dernières semaines, il avait put étudier différent modèles de ces systèmes de sécurité et différentes méthodes pour les neutraliser.
En théorie.
L'action avait chassée sa nervosité, mais il dut réprimer le stress qui montait en étudiant le dispositif. Un clavier sur un boîtier blindé, contenant sans doute un mini-ordinateur et reliée au système de fermeture, une barre de métal et un moteur.

-Rien de plus simple... murmura-t-il avec un rictus.

Il avait déjà crocheté des dizaines, ou plus probablement des centaines de portes, mais jamais en 2213. Or celle-ci pouvait très bien avoir été elle aussi piégée.
Avec un sursaut de volonté, l'agent se concentra sur le boîtier, le scrutant de très près. Il n'y avait bien sûr pas de visse visible, seulement une petite serrure pour accéder à son contenu en cas de maintenance.
L'agent descendit un peu, suivant deux fils jusqu'au système de verrouillage. C'était sur ça qu'il devait se concentrer pour ouvrir. Avec lenteur pour ne pas faire de bruit il posa son pistolet à côté de lui.

Par réflexe, il contrôla les alentours avant de sortir son poignard. Il hésita une seconde puis coupa les deux fils. Rien ne se produisit.
Il patienta quelques instants avant de forcer le boîtier du moteur.

C'était la partie critique. Il regarda à nouveau autour de lui, puis se remit au travail.
Il devait maintenant provoquer une surcharge dans le moteur pour l'obliger à s'amorcer, mais ne disposait pas des outils nécessaires. A la place il allait donc dénuder les deux piles qui alimentaient ce dernier et s'en servir pour envoyer le signal d'ouverture dans les fils qu'il avait coupé. Simple comme bonjour...
En théorie.

Il essuya son front avec sa manche et fit tourner son couteau entre ses doigts, le tenant par la lame comme on tenait un stylo. Avec douceur il dénuda la tête des piles.
Une décharge vint lui piquer les doigts, mais il ne fit pas de bruit, se contentant de grimacer. C'était les risques du métier de monte en l'air.

Nerveux il vérifia une nouvelle fois que le hangar était vide avant de passer à la dernière opération. Il rangea son couteau et saisit les deux fils qu'il approcha doucement des piles.

Une petite étincelle jaillit accompagnée d'un claquement quand les fils entrèrent en contact avec le métal où circulait l'énergie.
Et il ne se passa rien.

-Allez, dis moi un mot gentil... chuchota-t-il à la serrure en recommençant, les sourcils froncés.

Il y eu une nouvelle étincelle, mais cette fois le moteur émit un ronronnement. La barre en métal coulissa, libérant la porte du conteneur.
L'agent se redressa, satisfait.

-Rien de plus simple... lâcha-il pour lui même en souriant.

Varig récupéra son arme et ouvrit la porte, près à tirer. Le conteneur s'éclaira aussitôt d'une lumière électrique bleutée.

Soudé a métal, un lit en désordre témoignait qu'il s’agissait bien de l'antre de Ward. Le reste de la ''pièce'' était dans un chaos extrême. Tout avait été jeté, fracassé avec violence et laissé tel quel. Une vitre transparente séparait la ''chambre'' d'une salle de bain exiguë, étrangement intacte.
Aucune trace du responsable de ce désordre...

L'agent baissa son arme. Ward n'était pas là. Mais alors où? Quelque part dans le bâtiment, ou ailleurs dans la ville? L'avaient-ils manqué?
Il devait trouver un moyen de prévenir Sofia.

Sans la batterie de son omniphone, il n'avait aucun moyen de la contacter. Mais peut-être que ce fatras contenais la solution à se problème?
Il entra dans le conteneur et se mit à inventorier avec soin ce qu'il voyait.
Un écran brisé, irrécupérable. Un bureau et de multiples papiers déversés sur le sol. Une penderie encore ouverte.

L'agent se baissa et commença à les parcourir. Des rapports de la milice. Un e-mail imprimé, envoyé par un journaliste. Plusieurs photos...
Rien d'utile.
Il se redressait quand un détail attira son attention.
Une petite plaque de métal qu'il n'avait pas put voir debout gisait sous le lit. Il la ramassa et l'inspecta sous tous ses angles.
Quatre petites excroissances apparaissaient. Des aimants. Comme pour la fixer quelque part...

Mu par une subite inspiration, Varig se coucha sur le sol et rampa pour se retrouver sous le lit. Une ouverture de la taille de la plaque aimantée était aménagée dans le métal du lit. Ward avait-il laissé un indice ou bien quelqu'un les avait-il devancé?
Sentant qu'il touchait au but, l'agent envoya la main dans la cachette. Ses doigts rencontrèrent aussitôt un petit objet. Une tablette numérique...
L'objet s'éclaira au contact de sa main. L'appareil réclamait un mot de passe...

L'agent réfléchit, et retourna l'objet pour examiner sa batterie.
Beaucoup trop grosse pour son omniphone. La poisse.
Il réfléchissait à quoi faire de sa trouvaille quand le ''talkie'' donné par Rills s'activa.

-Cross? J'ai quelque chose. Rejoignez moi à l’entrée de la chaîne de prod’ .

L'agent grimaça. Jamais de nom sur les ondes, c'était une règle de base en opération... Il activa à son tour le communicateur.

-Bien reçu. J'arrive, répondit-il avec laconisme.

Il hésita quelques secondes entre prendre la tablette et la laisser là. Finalement il replaça l'objet dans sa cachette et la referma avec la plaque aimantée. Le montage était très bien ajusté et parfaitement invisible. Il garderait un coup d'avance sur les Erasers s'ils décidaient de se passer de lui...

Puis il se redressa et balaya une dernière fois le conteneur du regard. C'était petit, étouffant et ravagé avec une rage désespérée. Ward n'était pas stable, et manifestement il l'était de moins en moins malgré sa technique implacable. Obsessionnel sans doute, et dangereux... S'ils voulaient retrouver ses victimes en vie, il fallait faire vite...

Durant une seconde il ferma les yeux, et le visage de Marie se superposa à un autre, plus ancien. Il revit confusément un manoir en flammes dans la neige russe...

Il rouvrit les paupière, avec une nouvelle détermination dans le regard. L'arme au poing, il se dirigea vers l'usine.
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29.06.15 2:36

Nora était maintenant arrivée en haut des escaliers. Est-ce que le major avait déjà prévenu Varig ? Qu’ils n’aient pas besoin de perdre du temps à attendre tout le monde. Ou alors, il voulait se la jouer solo et que seuls les deux Erasers s’occupent de Ward ? La jeune femme grimaça à cette idée. Si elle n’avait pas à 100% confiance en son partenaire provisoire, elle savait aussi qu’elle avait encore moins confiance en Rills. Elle n’avait pas assez de recul sur lui pour ça. Varig non plus dans un sens, mais ils avaient un objectif commun, elle en était certaine de ça. Elle soupira, jura contre elle-même de se faire des films alors qu’ils avaient surement simplement de la chance et ce nouveau major était bel et bien un allié. A force d’être parano, on finissait par douter de tout le monde. Nora poussa donc la porte, légèrement accroupie pour éviter tous tirs sur sa personne et avoir une vue sur ce qui se passait devant elle. Mais rien. Elle ne savait pas si c’était une bonne chose en fait. Attendre que la couille vous tombe sur la gueule, parce qu’elle allait tomber tôt ou tard, c’était franchement pas la joie. Couplé à ça un lieu glauque, immense pour ce genre de mission et vous avez le droit de sentir votre stress monter en flèche. L’Eraser jura de nouveau. Elle était beaucoup trop ailleurs et ce n’était pas bon du tout. Elle inspira profondément, compta jusqu’à cinq avant de se remettre en marche. La zone de production. Une fois là-bas, elle aurait la réponse de l’appel de Rills. Elle le trouva aux aguets alors qu’elle arrivait sur un côté du la pièce. Elle le vit brandir son arme contre elle et un de ses sourcils se leva aussitôt, en guise d’incompréhension. Mais une fois que l’homme dû l’avoir reconnu, il le baissa. Ouais. Elle préférait nettement ça ! Elle arriva à sa hauteur et le toisa.

« Braquez moi encore une fois, et je vous mets KO. »
Le menaça-t-elle sérieusement.

Supérieur ou non, elle en avait rien à foutre. Le lieu pouvait même prêter à confusion et tout ce qu’on voudrait bien, il n’allait pas lui faire croire qu’il ne l’avait pas reconnue ! Des femmes armées, habillées en noir, il devait pas y en avoir des masses dans le coin ! Un sourire se dessina sur les lèvres de l’homme. Un sourire qui ne lui plus pas du tout. Un peu trop provocateur et sûr de lui. Est-ce qu’il la mettrait de nouveau en joue par pur plaisir de la voir s’exécuter, ou non ? Connard.

« Très bien. Suis-moi, j’ai trouvé deux corps. Des femmes. »


Deux seulement ? Ca paraissait étrange à Nora. Pourquoi pas plus ? Pourquoi ici ? L’une d’elles était-elle Marie ? Non. Ca ne se pouvait pas. Elle laissa passer Rills le premier. D’abord, parce qu’elle n’aimait pas avoir quelqu’un dans son dos. Ensuite, parce qu’il savait mieux qu’il le chemin qui menait à ces cadavres. Et puis, elle ne le laisserait pas venir dans son dos ! Elle restait à bonne distance de l’homme, ses yeux scrutant les environs, guettant une quelconque silhouette, un mouvement. Mais rien. Elle vit alors deux masses sur le sol, recouvertes d’une sorte de bâche ou elle ne savait quoi. Et Nora s’approcha pour vérifier. Elle fit alors l’erreur qu’elle ne voulait jamais commettre : donner son dos à quelqu’un en qui elle n’avait pas confiance. Elle senti une douleur au niveau de ses lombaires, avec que le courant ne parcours tout son corps et la fasse s’écrouler sur le sol. Elle fut parcourut de spasmes alors qu’elle essayait d’articuler une insulte à l’encontre de Rills. Mais tout ce qu’elle pu faire, ce fut de regarder l’homme en question s’approcher d’elle, un sourire satisfait aux lèvres et surtout, une seringue hypodermique dans une main. L’Eraser hurla à son corps de bouger. A sa main d’appuyer sur la détente. Mais rien n’y fit. Elle vit l’aiguille s’approcher d’elle, de son cou, jusqu’à se planter dedans. Elle sentit chaque centimètre pénétrer sa chair et ensuite la substance qu’il lui injecta. Qu’est-ce qu’il allait lui faire ? Il était complice de Ward ? Varig était-il tombé dans le même piège ? Non, bien sûr que non. Il aurait été plus prudent qu’elle. Ce fut avec cette pensée qu’elle perdit tout sens de la réalité. Une main tendue se fit alors voir dans son champ de vision et sans réfléchir, elle s’en saisit pour se remettre debout. Elle dévisagea l’homme en face d’elle.

« Agent Stampton. Vous avez été mise KO par votre adversaire. »
Expliqua alors Rills.

Elle hocha la tête, en guise d’affirmation. Oui, son adversaire. Elle le chercha alors des yeux, mais ne vit que l’homme qui lui faisait face.

« Je vous ai tiré de là. Mais il va revenir terminer le travail. »
Continua le major sur un ton neutre mais rempli d’assurance.

Nora n’avait plus aucune faculté de réfléchir par elle-même, son supérieur lui parlait et elle écoutait simplement. Prenant pour argent comptant ses propos. Rills était particulièrement fier de voir son produit d’hypnose chimique fonctionner à merveille. Il n’avait plus qu’à continuer sur sa lancée. Cross n’allait pas tarder, il l’avait contacté quelques minutes auparavant, pendant que la substance faisait son effet sur l’organisme de l’Eraser.

« Allez de ce côté. Il ne peut venir que par là. Le premier homme que vous verrez, ce sera lui. Mettez-le hors d’état de nuire. » Ordonna Rills en détachant bien chaque phrase pour qu’elles intègrent parfaitement le cerveau de Nora.

Elle était comme éteinte, hochant simplement la tête. Elle se dirigea donc vers cette porte. L’arme au poing et la mission bien en tête. Elle resta néanmoins prudente, son corps se préparant à toutes attaques surprises. Et comme prévu, un homme finit par arriver. Plaquée contre le mur, elle vit d’abord un pied passer la porte, avant le reste du corps. La jeune femme passa aussitôt à l’action. Levant le bras qui tenait l’arme pour lui asséner un coup derrière la nuque. Malheureusement, et par elle ne savait quel miracle, sa cible fit une roulade en avant pour l’esquiver. Aucune importance. Elle devait le mettre hors d’état de nuire par n’importe quel moyen. Ses yeux vides fixaient l’homme alors qu’elle s’élançait sur lui...
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29.06.15 12:22
Le bruit des machines s'amplifiait à mesure que Varig descendait les escaliers menant à l'usine de viande. Il sentait un peu d'adrénaline courir dans ses veines, mais restait concentré grâce à son entraînement. Garder sa capacité à réfléchir malgré la pression était une des premières leçons qu'on lui avait enseigné...
Les battements de son cœur et sa respiration gardaient un rythme régulier, calqués sur ses pas. Il tenait son arme devant lui, prêt à tirer. Après tout l'ennemi pouvait surgir de n'importe où...

Il finit par arriver au niveau de l'usine. Une porte en métal le séparait encore de la chaîne de production, mais il entendait distinctement les machines s'activer comme une colonie d'insectes. L'agent écouta quelques secondes, cherchant un bruit suspect. Il ne perçut rien.
Mut par une subite inspiration paranoïaque il activa son communicateur.

-Je viens de terminer dans les combles. Je vous rejoins dans quelques minutes.

Si Ward écoutait leurs communications il serait peut-être induit en erreur par cette ruse grossière. Ou bien si Rills préparait un coup fourré...

-Reçu. Je vous attend, répondit ce dernier.

Satisfait de son stratagème, Varig ouvrit la porte d'un coup d'épaule et s'avança.
La suite se déroula en une seconde. Dans le métal poli du battant, il vit le reflet flou d'un assaillant et se baissa par réflexe, évitant le coup in extremis. Toujours guidé par ses réflexes et sans réfléchir il prolongea son mouvement en une roulade pour s'éloigner et se retourna en pressant la détente de son arme. Il la pointa sur l'embusquée, un genou à terre, prêt à tirer. Mais il eu une fraction de seconde d'hésitation et ne tira pas.

Nora?

L'Eraser n'avait pas ce scrupule et s'élançait déjà, lui faisant sauter l'arme des mains d'un coup de pied. Le pistolet à impact tira dès que la détente fut relâchée, et le tir chargé frappa la chaîne de production à côté d'eux, arrachant une grosse carcasse du croc qui la maintenait dans un fracas de tonnerre.
Aucun des deux combattant ne fut pourtant distrait. Nora tentait déjà d'envoyer un deuxième coup de pied en pleine tête de son adversaire, mais Varig bondit sur le côté, évitant l'attaque.
La jeune femme se rétablie et leva son arme. Là encore les réflexes de l'agent prirent le contrôle.

Sa main gauche se plaça sur le canon, écartant la menace. Le tir laser alla se perdre dans une carcasse, tandis que Varig pivotait et venait coller son dos à son adversaire. Dans sa garde, il releva son coude droit pour la frapper au visage, puis sa main gantée en coupe il remonta le long de son bras armé. Il arracha le pistolet à sa propriétaire et bondit en arrière avant de pivoter pour le pointer sur elle.
Il planta ses pupilles bleues glacées dans les siens. Nora avait des yeux vides de toute émotion, froids et concentrés. Un regard de soldat.
Le même que lui.

-Qu'est ce que tu fous bordel!? lâcha-t-il en raffermissant sa prise sur le pistolet qu'il s'était approprié, pointé sur son torse.

Ce qui était une erreur. Ses réflexes de 2013 venaient de le trahir.
L'arme de l'Eraser était verrouillée par une sécurité digitale, ce qu'il n'avait pas réalisé. Elle était donc totalement inutile pour lui et ne représentait aucune menace pour son adversaire, qui du coup avait l'initiative...
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29.06.15 14:24
La réaction de son adversaire ne se fit pas attendre et le combat s’engagea rapidement entre eux. Nora senti sa tête partir légèrement sur le côté lorsque le coup lui arriva en pleine tronche mais elle ne ressenti pas de douleur liée à ce geste. Tout ce qui l’intéressait était de mettre KO son adversaire avant qu’il ne le fasse de nouveau avec elle. Rien d’autre n’avait de l’importance. La voix de l’homme lui parvint, elle ne répondit rien à ces propos, ne comprenant pas pourquoi il s’adressait à elle de cette manière. Elle ne chercha pas à résister à la prise sur son arme, si elle ne l’avait plus, ça n’était pas grave, elle savait qu’il ne pourrait pas non plus l’utiliser. Et elle pourrait sans doute la retrouver... Les jambes légèrement écartées pour avoir un bon appui, en position de défense pour le moment, elle réfléchissait sur le meilleur moyen de couper court à cet échange. S’il avait déjà eu le dessus sur elle précédemment, elle ne pouvait pas se permettre de se retrouver de nouveau KO. Elle bougea légèrement sur le côté, sans le quitter des yeux et finit par sentir ce qui était à sa hanche droite. La ceinture de fioles. Oui, c’était sans doute le meilleur moyen de faire diversion et de lui sauter à la gueule. Nora fit glisser ses doigts sur les bouchons de fioles, comptant combien elle en dépassait et finit par prendre la quatrième. Une belle couleur rouge sombre se faisait voir. Elle n’entendit pas qu’il se pose trop de question et lança la fiole dans sa direction, mais pas sur lui, à ses pieds pour casser la fiole. Elle libéra aussitôt une fumée de la même couleur que le liquide qu’elle avait contenu. Elle était censée brouiller l’un des sens de l’adversaire. Ce n’était jamais le même et elle espérait que ce soit un sens critique, comme la vue qui serait touché. Elle aurait beaucoup plus de chance de venir à bout de lui grâce à ça. Parce que si c’était son langage, elle s’en foutait royalement. La jeune femme s’élança vers son adversaire sans avoir la réponse à ses interrogations. Elle ne voulait pas non plus lui laisser le temps de comprendre ce qui se passait. Elle fumée s’était déjà dissipée, elle ne restait dans l’air que l’espace de quelques instants. Son adversaire aurait-il eu l’intelligence d’arrêter de respirer?
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29.06.15 14:24
Le membre 'Nora Stampton' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Le prix de la peur: La Fin approche OIT1yoE
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29.06.15 14:51
Nora ne répondit pas à la question de l'agent, et porta la main à sa ceinture. Ce dernier avança légèrement le canon de son pistolet comme pour la menacer, mais elle l'ignora et saisit quelque chose. Sans attendre de voir ce dont il s'agissait, il pressa la détente.
Mais au lieu de tirer, l'arme émit un bip désapprobateur et la crosse s'illumina d'une lueur rougeâtre.

Verrouillage digital comprit-il trop tard, alors que Nora jetait une petite fiole à ses pieds.

Celle-ci se brisa en libérant une épaisse fumée et l'agent recula d'un pas, trop tard pour ne pas en respirer un peu.

Il regarda autour de lui pendant les quelques secondes de répit qui lui restait avant que l'Eraser ne repasse à l'attaque. Il devait se débarrasser de cette arme inutile avant qu'elle ne la récupère et ne la retourne contre lui.

L'usine était grande et haute de plafond, occupée en bonne partie par les machines et séparées en "pièces" par de minces cloisons matérialisant les étapes de la production. Des crocs de boucher attachés à un fil faisaient avancer la matière première vers un automate qui les scannait. Un tapis roulant passait sous les carcasses animales pour récupérer le sang. Le liquide formait une petite rigole carmin assez profonde pour cacher l'objet.

Sans attendre, l'agent lança l'arme pour qu'elle atterrisse sur le tapis, hors de portée de son adversaire. Mais presque aussitôt toutes les machines se turent.
Ou plutôt il cessa de les entendre.

Surpris par cette soudaine surdité, il regarda les débris de la fiole jetée par Nora.

Mais avant qu'il puisse réfléchir à ce qui se passait, cette dernière fonça sur lui. Varig se remit en garde et fit un pas de côté, quand le bruit des machines réapparut soudain, à un niveau incroyablement fort. Il grimaça et cligna des yeux, sonné comme par un coup.

Une ouverture que son adversaire ne pouvait pas rater. Il ressentit une vive douleur là où elle avait frappé, mais riposta en visant la tête. Il enchaîna avec un direct vers le ventre et se baissa d'un coup, tentant de faucher les jambes de son adversaire pour la faire tomber.


Nora: 10 PV
Varig: 8 PV
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29.06.15 14:51
Le membre 'Varig Cross' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Coups Arène' :
Le prix de la peur: La Fin approche C4JJXSM
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29.06.15 15:51
Nora grogna en le voyant balancer son arme, elle serait toujours utilisable même après avoir trempée dans le sang mais elle n’avait pas de temps à perdre à aller foutre sa main là dedans ! Et encore moins en voyant le tapis avancer lentement en surement toujours plus loin d’elle. Tant pis, elle ferait sans. Elle utiliserait ses poings pour venir à bout de son adversaire. Elle pu comprendre qu’un sens avait bel et bien été touché lorsqu’il chancela un peu. Pas grand chose mais assez pour qu’elle suppose l’organe des sens touché : la vue ou l’ouïe. Espérant que ce soit le premier des deux choix, l’Eraser passa à l’action. Elle visa aussitôt l’arrière du genou de son adversaire, histoire de l’handicaper un peu dans ses mouvements. Bien qu’il répondit rapidement à son coup. Nora serra les dents mais encore une fois, elle ne ressenti pas la douleur qui aurait du accompagner le mouvement. Elle sentait bien qu’elle était légèrement sonnée, elle cligna des paupières pendant quelques secondes, tout en se mettant en position de défense pendant ce laps de temps. Elle sentit le poing de l’homme lui atterrir dans l’estomac, lui coupant le souffle une fraction de secondes mais pas assez pour qu’elle ne prenne pas le réflexe de lui tenir fermement le poignet quand elle se senti basculer en arrière.

La rencontre avec le sol la fit tousser mais elle envoya son pied en direction de son adversaire, prenant appui sur son torse et le bras qu’elle tenait encore. Avec l’élan de sa chute, la perte d’équilibre soudaine de l’homme, elle parvint à le faire passer au dessus d’elle, pour qu’il rencontre à son tour le sol. Et elle suivit le mouvement, atterrissant sur lui. A califourchon sur son estomac, elle profita de leur proximité pour lui donner un violent coup de tête. Elle se redressa en serrant les dents et commença à lui envoyer des directs dans la tronche. La plante de ses pieds était déjà placée sur le sol, prête à bondir en arrière au moindre signe de renversement de sa part.
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29.06.15 16:08
Varig avait réussi à placer plusieurs coups, mais l'Eraser y restait étrangement insensible. Réagissant au quart de tour, elle profita de sa chute pour l'entraîner et le projeter à son tour au sol.
L'agent atterri lourdement sur le dos et roula sur le côté.

Les machines de l'usine semblaient occupées à se fracasser à l'intérieur de son crane, mais l'adrénaline maintenait la douleur à un niveau supportable.

Sans temps mort, Nora bondit sur lui sans lâcher sa main. Son adversaire attrapa son autre bras pour l'immobiliser, mais elle lui expédia un coup de tête. L'agent tendit tous ses muscles et se cambra au dernier moment, et la frappe ne fit que l'atteindre à l'épaule.
Toujours pas calmée, l'Eraser dégagea sa main et chercha à marteler son visage de coups, mais Varig mit ses avant bras devant lui, déviant les coups sur le côté. Il laissa passer une des frappes, mais tourna la tête et elle ne fit que frapper le sol, faisant se pencher son adversaire en avant. Profitant de sa position, il passa soudain à l'offensive en assénant un coup au plexus de la jeune femme. Sûrement suffisant pour la faire reculer...

Il recula et se remit debout, essoufflé, légèrement instable. Le bruit des machines martelait son crane. Son dos et son genou lui faisaient mal.
Pourtant quand il leva ses yeux vers son adversaire, ils étaient vide de peur et emplit d'une détermination glacée.
Il se demanda rapidement où était Rills. Sans doute avec Ward...

Bonne nouvelle. Il ne pourrait pas venir à la rescousse.

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29.06.15 17:01

Le coup la fit réagir aussitôt. Bien qu’elle ne ressentait pas la douleur a proprement parlé, comme si ses capteurs sensoriels étaient en sommeil, son corps ne pouvait pas ignorer ce qu’il venait de recevoir comme attaque. Nora se mit alors à tousser, à essayer de reprendre une respiration un temps soit peu normal alors que ses pas la faisait reculer. Cherchant par là un peu de répit, pour se reprendre ou plutôt laisser le temps à son corps de se reprendre. Elle toussa de nouveau, plaçant machinalement une main entre ses seins, comme pour l’aider à respirer plus convenablement. Il lui fallut plusieurs longues et interminables secondes avant que son organisme ne se remette. C’était une sensation étrange qui aurait dû la faire s’interroger. Pourquoi ne ressentait-elle pas la douleur ? Alors que les coups étaient bien là ? Si l’Eraser avait été en état de réfléchir correctement, ça lui aurait peut-être mis la puce à l’oreille. Malheureusement, tout ce qu’elle avait en tête pour le moment, c’était de mettre hors jeu son adversaire.

Elle ne perdit donc pas plus de temps et chargea de nouveau l’homme, prenant discrètement une autre de ces fioles. Cette fois, elle ne chercha pas à savoir ce que son contenu ferait. Elle n’avait pas de gros explosifs, elle le savait alors elle resterait plus ou moins hors de danger. Nora visa de nouveau le genou déjà atteint avec le dos de son pied, alors que son poing droit visait les côtes. Celui qui contenait la fiole. Avec le choc et la force qu’elle mit, elle le bouchon se retirer, déversant le liquide sur les vêtements de son adversaire. Quelques gouttes lui tombèrent sur la main avant qu’elle ne lâche la fiole, par réflexe, comme si on venait de la brûler. Et en effet, le produit était un corrosif. Peut-être moins puissant que celui utiliser auparavant sans qu’elle ne s’en souvienne, mais il attaquait ce qui était en contact avec lui. Pour la première fois, une grimace de douleur se lut sur le visage de Nora alors qu’elle essayait d’essuyer sa main sur un morceau de viande qui passait à portée. Elle était encore un peu essouffler mais faisait fi de ce détail. Le temps qu’elle pouvait tenir debout et tenir tête à son adversaire, c’était tout ce qui l’importait. Et surtout, voir l’étendu des dégâts de son produit.

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29.06.15 17:31
Le coup avait porté, et forcé son adversaire à reculé. Secoué, l'agent se remit debout tandis qu'elle récupérait son souffle adossé à la chaîne de fabrication.
Il se remit en garde et fit quelques pas vers le côté. Le bruit avait retrouvé son niveau normal, mes ses oreilles sifflaient encore. Sans doute l'effet de la fiole rouge...
Profitant du calme relatif, il ouvrit les mains, sans les abaisser.

-T'es calmée? Je ne sais pas ce qui te prends, mais tu vas vite arrêter de jouer à la conne! On a une mission. Retrouver Marie Greene et...

Il s'arrêta, plissant les yeux. La jeune femme n'avait absolument aucune réaction. Comme si elle ne l'entendait tout simplement pas. Pourtant elle ne le lâchait pas des yeux...
Quelque chose n'allait pas. Il aurait dut s'en apercevoir plus tôt. Et Rills manquait toujours à l'appel... Définitivement quelque chose ne tournait pas rond.

-Nora...?

En guise de réponse, l'Eraser plongea en avant. Varig bloqua son coup de pied, mais elle en profita pour l'asperger avec un de ses produits. L'agent n’eut que le temps de mettre un bras devant son visage pour ne pas en recevoir en pleine face...

Son adversaire bondit en arrière tandis que le contenu de la fiole attaquait les vêtements en sifflant.

Déséquilibré, l'agent recula et passa à travers une paroi composée de longue bandes de plastique transparentes. Il tomba à la renverse, retirant son pull et son gant le plus vite possible avant d'être brûlé. Il lui restait son T-Shirt, son holster, son pantalon, ses chaussures et son gant gauche, ce qui lui donnait un côté nettement plus agressif. Puis il profita du répit pour regarder autour de lui.

Cette partie de la chaîne servait manifestement à broyer les carcasses. Des lames tournoyait dans des machines transparentes dont les parois intérieures étaient rougies de sang.
Il lui fallait une arme, non létale si possible. Et vite. Son adversaire n'attendrait pas pour revenir à la charge.
Ses yeux finirent par tomber sur un cylindre accroché au mur.
Un extincteur...

Il s'en saisit et se retourna juste au moment où la silhouette de Nora se dessina à travers les bandes de plastique.
Sans hésiter, Varig dégoupilla son arme improvisée et pressa la gâchette au moment précis où la jeune femme franchit l'obstacle qui les séparait, déversant un nuage de neige carbonique.
Quand elle arriverait à portée il pourrait encore s'en servir d'arme contondante.

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29.06.15 18:15

Même lorsqu’elle y repensait, Nora ne comprenait pas pourquoi il essayait de lui parler. C’était pas comme s’ils se connaissaient, elle n’avait aucune idée de qui était cet homme. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle devait le mettre KO avant qu’il ne le fasse avec elle. Rien de plus logique en somme. Elle sentait sa main avoir un peu de mal à bouger, surtout au niveau de son index et en jetant un œil à ce dernier, elle pu voir une blessure pas très belle. Un mélange de chair brulée ou fondue. Une chance qu’elle ne sentait pas la douleur liée à cette blessure, sinon elle aurait pu être distraite. L’Eraser avait regardé son adversaire disparaitre à la renverse alors que le produit commençait déjà à faire son effet sur ses vêtements. Tout ce qu’elle espérait, c’était que ça atteigne sa peau le plus rapidement possible pour avoir un avantage sur lui. Une diversion. Une seule façon de le savoir : c’était de s’approcher de lui. Dans sa chute, il avait cassé la paroi et avec elle, libéré les barres de fer qui devaient liées entre elles les plaques de plastique. Elle n’avait toujours pas récupérer son arme et sans vision sur son adversaire, Nora refusait de passer l’obstacle les mains vides. Elle ramassa donc une de ses barres, de la main gauche malheureusement. Sa droite semblait avoir quelques difficultés à réagir correctement aux ordres qu’elle voulait lui donner. Elle savait se servir de ses deux mains, notamment pour tirer, mais celle avec laquelle elle était la plus précise restait la droite. Elle jura intérieurement de ne pas avoir été plus prudente et de s’être faite bruler par sa propre attaque.

Elle finit par arrivée à faible distance de l’homme, légèrement sur le côté pour éviter tous projectiles qu’il pourrait avoir sous la main. Elle eut une demie seconde pour réagir à ce qui lui venait sur la gueule : une sorte de nuage blanchâtre. Elle plongea aussitôt sur le côté, passant par la même occasion l’obstacle qui les séparait. Dans sa chute contrôlée, elle pu voir qu’il s’agissait d’un extincteur. Un peu gros comparé à sa barre de fer s’ils devaient jouer à ça. Dès qu’elle eut une position stable, sur un genou notamment, elle envoya sa barre de fer dans la direction de son adversaire. Ne visant pas l’objet qu’il avait entre ses mains mais ces dernières. Histoire de lui faire lâcher prise et qu’il se prenne son arme improvisée dans la tronche. Nora ne perdit pas une seconde alors qu’elle ramenait sa barre près d’elle, la plantait plus ou moins dans le sol pour prendre appui dessus et s’en servir pour ensuite se redresser et pivoter sur elle-même pour frapper l’homme de son pied. Direction le haut de son corps.
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29.06.15 18:15
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29.06.15 19:21
La technique de l'extincteur faisait une bonne distraction, mais Varig n'était pas le seul à s'être procuré une arme improvisée. Quand Nora émergea de la fumée blanche elle tenait à la main une longue barre de fer, dont elle semblait bien décidée à se servir contre lui...

Par réflexe, l'agent utilisa sa propre arme pour bloquer le coup. Le bruit du métal tintant contre le métal le fit grimacer, amplifié par son ouïe déficiente. La carcasse de l'extincteur plia mais elle tint bon. L'impact n'était qu'à quelques millimètres de sa main...

Mais déjà l'Eraser préparait une nouvelle attaque. Elle s'était ramassée sur elle même, exposant sa tête...
L'agent en profita, tentant d'abattre son arme pour assommer proprement son adversaire. C'est là -trop tard- qu'il la vit tournoyer en prenant appuis sur la barre de fer. Dans un mouvement plutôt enseigné sur les rings de catch que par les instructeurs militaires elle utilisa son élan pour le frapper à pieds joints en plein torse.

Varig sentit ses pieds décoller du sol alors que ses poumons se vidaient de leur air.
Après un instant suspendu dans les airs il atterri lourdement, se rattrapant à moitié au tapis roulant à côté de lui. Juste derrière lui, les hachoir broyaient les carcasses avec une insensibilité toute mécanique.

Plié en deux, l'agent toussa et se redressa. Il n'avait pas lâché l'extincteur. Au lieu de repasser à l'attaque, il observa son adversaire, comme pour attendre son prochain mouvement.
Leur niveau était à peu près équivalent mais ses fioles l'avaient affaibli. Il devait reprendre l'avantage.
Il se retourna brusquement et jeta l'extincteur dans les hachoirs.

Un craquement affreux raisonna dans son crane puis l'objet explosa, répandant un véritable nuage carbonique autour des deux adversaires.
Profitant de la diversion, l'agent couru silencieusement pour se trouver derrière son adversaire et grimpa sur la chaîne.
Au bout d'une longue seconde il vit la silhouette de son adversaire à travers le brouillard et se jeta sur elle, utilisant sa position en hauteur pour frapper plus fort et expédier Nora au sol.

D'une façon ou d'une autre la fin du combat était proche.

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29.06.15 19:21
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30.06.15 0:23
Elle n’avait pas prévu son geste : que d’envoyer l’extincteur exploser derrière eux. Son premier réflexe fut de se baisser et de protéger sa tête. Mais ça ne servait pas à grand chose, puisqu’il ne s’agissait que de neige. Nora essaya de garda les yeux ouverts, cherchant tant bien que mal son adversaire du regard. Malheureusement, ça ne servait à rien, la neige ne tombait pas assez vite pour lui rendre la vision. Et elle ne pouvait pas compter sur son ouïe, avec le bourdonnement sourd de la chaine de production près d’eux, c’était tout juste impossible. L’instant d’après, elle le sentit sur elle et surtout elle senti le sol lui arriver dans la tronche. Elle eut tout juste le temps de mettre ses mains derrière elle pour ne pas se manger littéralement le sol. Elle grogna en le sentant sur elle mais contrairement à lui, elle n’avait pas lâché son arme, bien qu’il ait tenté violemment de la lui faire lâcher. Hors de question. Elle prit la barre de fer et l’envoya de toutes ses forces en direction de l’homme. Qu’il l’esquiva, mais pour se faire, il dut se relever rapidement et bondir en arrière. Ce qui lui permit de lui balancer la barre dans la tronche aussitôt qu’elle le pu. Elle se redressa rapidement à son tour, projetant l’avant de son corps dans sa direction pour envoyer un direct dans sa mâchoire ou l’estomac en fonction de la zone qu’elle parviendrait à toucher. Mais une chose était sûre, une fois totalement sur ses jambes et à une distance bien courte entre eux, elle envoya son genou dans les parties de son adversaire. Un coup bas mais qui marchait souvent à merveille. Et vu la situation, son souffle haletant, elle ne pouvait pas se permettre de perdre encore trop de temps. Elle enchainerait les coups tout en essayant d’esquiver au mieux ceux qu’il lui envoyait. Elle ne ressentait pas la douleur mais elle sentait que son corps avait légèrement du mal à tenir à cadence...

Nora: 3 PV
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