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oh sweet loneliness » Theresa
Anonymous
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01.02.15 22:21
[Boon... après quatre heures passée à m'acharner sur quelques misérables lignes et deux ragequit, force m'est de me rendre à l'évidence : George Perec n'est pas mon identité secrète. Tant pis, je me soumets au châtiment divin avec ce post claffi de e]
Triste jour que celui où, malgré un ciel éclatant d’un bleu intense et pur sans la moindre trace du plus petit nuage, le soleil radieux ne parvient pas à éclairer l’humeur morose de l’homme qui marche en dessous. Car oui, Viktor était en de bien tristes dispositions aujourd’hui. Lundi matin, chagrin ? Il s’était réveillé en broyant du noir et, s’il avait l’habitude d’être un bonhomme à l’apparence lugubre, il fallait croire qu’il lui était possible de paraître encore pire.
Seulement, il ne savait pas pourquoi.
Non, vraiment. Pas la moindre idée. Et il ne cherchait d’ailleurs pas à se pencher sur la question, se contentant simplement d’accepter sa situation et d’adopter l’air de quelqu’un réfléchissant aux bienfaits d’une chute libre de quelques centaines de mètres.

Instinctivement, le serbe avait cherché à s’isoler du reste d’une Madison en plein éveil citadin. Et puisque sa maison n’avait point les airs d’un refuge idéal, il s’était piqué d’aller ruminer sa petite dépression mensuelle dans un parc de la ville. Après tout, l’heure n’était pas à l’affluence des foules dans ce genre d’endroit et le froid hivernal n’incitait point ceux qui l’auraient pu à pavaner entre deux brins d’herbes sur un chemin gelé. Deux-trois vieillards sortant leur chien à la rigueur, mais cela lui était tout à fait supportable dans la mesure où ledit chien n venait pas s’agiter à ses pieds, et ledit vieillard se prendre à l’idée de lui raconter son bon vieux temps. Quoique des babillages dont il n’avait cure, il en entendait à la pelleté le Viktor. Tous les jours. Tout le temps. Et il avait appris à ne plus y faire attention.
Oui mais voilà, pas aujourd’hui.

Et c’est alors qu’entre en scène le son cristallin d’un violoncelle, porté jusqu’à son ouïe par une brise glacée. Ô miracle, point de paroles là-dedans, juste une mélodie pure, et enchanteresse, pour les oreilles de ce croque-mort à la manque jusqu’alors perdu dans la contemplation de ses pensées désordonnées.
Comme envoûté, l’homme se lève alors du banc à la peinture défraîchie sur lequel il était jusqu’alors assis, pour chercher les origines de cette musique instrumentale. Rare peuvent se targuer les choses ou les gens ayant réussi à captiver son attention de la sorte ! Reste cependant à savoir si cela va durer… Pour l’heure, ses pieds – et tiens ! notez qu’il a encore une fois oublié d’échanger ses pantoufles pour des chaussures de ville convenable. Les pauvres commencent à présenter un état déplorable – ont toutefois décidé d’amener leur propriétaire jusqu’à l’origine de son intérêt du moment.

Surprise, surprise ! Il y a bien une main humaine derrière cet instrument si charmeur. Viktor s’attendait-il réellement à autre chose ? Eh bien, oui. Et pour le coup, il en serait presque déçu. Mais autant faire contre mauvaise fortune bon cœur, non ? Alors faisant fi de l’herbe mouillée, il s’assied dans le dos de la musicienne, à quelques mètres d’elle, pour écouter, juste écouter, tant qu’elle ne l’a pas encore remarqué. Pourvu qu’elle ne s’arrête pas de jouer !
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21.02.15 23:06

Theresa play Gaspar Cassado

Theresa s'interrogeait souvent à propos de tout ce qui faisait son univers. Le violoncelle, la ville-evolve, les livres, sa vie trop longue et pathétique, à quoi ça servait toute cette connerie?
Pourquoi, à l'instar de ses rares proches, n'était-elle pas décédée il y a quarante ans ?
Pour subir un tel sort, y avait-il tout là-haut un dieu sadique qui se divertissait de sa douloureuse éternité ? Rirait-il aussi si, haut et court, elle se pendait pour que ses cellules ne puissent plus se régénérer ? A tout les coups, la divinité ferait la gueule si tel acte avait lieu. Il n'aurait plus, à l'aube, le son de son violoncelle dans les jardins de la ville et ça lui ferait un trou dans sa journée.
C'est sur cette idée de pseudo utilité divine un peu absurde que Theresa continuait alors à vivre et que ses doigts s'agitaient sur les cordes en faisant fi de ses engelures.

Son esprit habité par son concert aux spectateurs déserts, elle se laissa bercer par les notes de Gaspar Cassado, ode au voyage, qui, par sa chaleur andalouse la transportait loin du froid de l'Hiver.
Plus qu'autre chose, elle avait, tout de suite besoin de quitter, par la pensée, le Ghetto étasunien.
Alors, sous les croches frénétiques, son archer, s'agitait en une crispation lyrique. Le corps de la vieille se cassait et se désarticulait sous le branle de l'artiste, son visage s’irriguait de pourpre.Si un passant l'avait vu à cet instant, il aurait cru la violoncelliste dans une transe frénétique où la cadence de diable en double cordes  ne pouvait trouver sa fin que dans la chute.

La Vieille appuya derechef de son archer sur les cordes avec une violence insoupçonnable. Elles les fit crier, contester. Lâcher.
L'air se stoppa sous un « blouig », et Theresa, sous la surprise de la corde lui sautant à la figure, poussa un petit cri.
Elle eu l'instant suivant un râle de douleur et une convulsion, agrippa le col de sa robe et  violoncelle et violoncelliste, chutèrent.

Infarctus ?




[Salutation !!! Désolé d'avoir pris autant de temps pour répondre j'ai été très occupée jusqu'à présent ! Je ne sais pas si cela va t'inspirer mais en tout ça,  je me suis bien amusé /o/
RP sans M, fais, les doigts dans le nez!]
PS : Si Viktor jouait du violoncelle ça donnerait un truc du genre  et ça serait foutrement classe:
Spoiler:
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03.12.15 22:13
Si un passant l'avait vu en cet instant ? Eh bien, il y en avait justement un pour la voir, mais les gesticulations de la vieille dame n'éveillaient aucune interrogation dans son esprit, trop occupé étant ce dernier à écouter de toutes ses oreilles. Quand Viktor prêtait la priorité à l'un de ses sens, tous les autres pouvaient bien aller voir ailleurs si on avait besoin d'eux. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Mais, hélas ! Cette harmonie si parfaite à son avis se termina en eau de boudin lorsque l'une des cordes de l'instrument rendit l'âme sous la verve instrumentale de sa propriétaire. Et celle-ci de s'effondrer, entraînant dans sa chute le merveilleux instrument. Il fallut presque une éternité de secondes avant que toutes ces informations visuelles ne se frayant un chemin jusqu'au cortex cérébrale de l'hurluberlu. Lequel n'eut donc d'autre choix que de se lever pour s'inquiéter de la musicienne, sa formation lointaine et brève dans la médecine lui indiquant que cette dernière courait peut-être un danger en cet instant.

« Ma dame ? » De cette voix lente et traînante qui coupait bien en deux tranches nettes le mot usuel. « Vous ne vous sentez pas bien ? »

No shit Sherlock. Et pourquoi jouerait-elle la comédie, alors qu'elle n'était même pas au courant de la présence d'un tiers ?
Dans un peut-être élan d'inspiration soudaine, Viktor s'agenouilla aux côtés de la pauvre dame et desserra ses doigts agrippés autour du col de sa robe, défaisant les boutons de ce dernier pour lui permettre de mieux respirer. Pour ensuite mieux reprendre ses propos complètement déphasés, magnifique dans ses hors-propos et son inconscience des priorités.


« Vous devriez faire plus attention j'ai bien peur que votre instrument ait pris quelques coups dans la chute. » Trop peu habitué à côtoyer les vivants semblerait-il, le bonhomme avait l'air en tout cas bien plus alarmé par l'état de l'objet. Était-elle seulement dans un état lui permettant de comprendre ce qu'il disait ? A trop parler à des fantômes qui ne l'écoutaient qu'à moitié et ne courraient aucun risque d'incident, il avait tendance à oublier que les personnes réelles pouvaient, quant à elles, se trouver dans des situations d'urgence.
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