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Strings resonance [Fredigan]
Anonymous
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30.09.14 17:23


L'archer de la violoncelliste s’arrêta à sa tête, achevant sur un point d'orgue son Nocturne.
Son pied arrêta de frapper sa pulsation discrète et Theresa, encore enivrée par les vibratos romantiques de Chopin, attendit quelques secondes à la recherche d'applaudissement qui ne viendraient jamais. Elle inspirant longuement, à croire que l'air n'avait pas pénétré ses poumons depuis le début de son morceau et rouvrit les yeux. Elle relâcha l'emprise que ses doigts opéraient sur les cordes et d'un geste calme, posa l'archer à même le sol avant d'attraper le chiffon dans la poche, et de caresser le manche de l'instrument pour le débarrasser du résidu blanc laissait par la colophane.
Elle défroissa négligemment l'endroit de sa robe où s'appuyait le violoncelle et étendit celui-ci sur son flanc, interposant entre lui et le sol du centre commercial un tissu déchiré.
Elle étira ses doigts chauds sous l'effort qui, d'une seule plainte, craquèrent.
Ses gestes avec les années étaient devenues mécaniques et jamais elle n'aura oublié une étape comme le font les jeunes instrumentistes.
Enfin il était 16 heures et elle pouvait enfin s'accorder une pause.
Elle lança un regard sur sa tablette monétaire pour savoir combien de repas elle pourrait manger et combien de cigarettes elle pourrait fumer. 4 dollars. Voici ce qu'elle avait reçue depuis 8 heure du matin. Une misère. Un café ou trois clopes. Enfin rien d'étonnant, les gens se désintéressaient de la musique des siècles passés et même les mélodies de Mendelssohn  n'émouvaient plus personne.
Elle se demandait souvent pour qui  elle jouait, pour son plaisir narcissique ou pour eux qui ne l'entendaient pas, leur casque aux milles fréquences posés sur les oreilles.
Depuis combien d'années les gens étaient-ils si pressés, autrui si invisible à leur yeux seulement attentifs aux prix racoleurs des vitrines et des enseignes ?
Theresea détestait vraiment les centres commerciaux et leur côté bruyant en décibels et silencieux en sens. Elle préférait mille fois sa place du mémorial ou le marché convivial du mardi mais ne pouvait pas jouer là-bas aujourd'hui ; il pleuvait trop et nous étions samedi, les gens venant se libérer des frustrations de la semaine dans le temple de la consommation.
Quel peuple sensoriel et anti-sentimental.

Elle roula sa lucky strike entre ses doigts encore habile malgré son âge et, alors qu'elle s’apprêtait à se lever jusqu'à la machine à café, croisa le regard d'un jeune garçon, assez proche pour voir qu'il s'était arrêté pour elle et assez loin pour qu'il puisse se croire invisible.
Il devait avoir 16/17ans, un air gentil mais un peu benné  sur le visage et miracle !, il n'était distrait par aucun casque ni aucun écran. Il avait  du vouloir se déconnecter un instant de sa vie ultra numérisée et médiatisée, revenir à l'essentiel, au contact.
Elle encra un peu plus ses yeux bleus et calmes dans les yeux verts du garçon, faisant fi de l'incorrection que représentait un tel geste.
De longues secondes, elle le fixa et lui, surement un peu intimidé, lui rendit un instant avant de déporter son attention sur le bout de ses baskets.  
Elle l'aborda de sa voix cassée mais rassurante de vieille dame.

« Tu m'écoutais bonhomme ? Ça t’intéresse ? T'as jamais vu d'instruments en bois de ta vie c'est ça ? Tu peux venir voir si tu veux ! J'ai beau être une  vieille SDF, pas forcement sentir très bon, j'suis pas un chien enragé et je ne mords pas donc. »

Elle l'encouragea de la main puis se reprit, s'agenouilla et attrapa dans la house de son violoncelle un petit flacon d'où elle sortit une gélule.

« Ou alors, si t'as enlevé tes gadgets, c'est que t'as mal au crâne. J'ai des antalgiques si tu veux, jveux bien t'en donner contre une petite piéce. »

Theresea avait faim donc, jamais Theresea  fasse aux étrangers, n'était désintéressée.

[Et les cinq mots que tu vas devoir placer dans le rp sont : "Konzern" ; "urticant", " association"," microbe" et le numéro complémentaire : "software". ] ça va, le hasard du dictionnaire n'a pas été trop vache avec toi... Sauf peut-être pour Konzern :D]
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evolve
Fredigan Kliff
Fredigan Kliff
evolve



08.10.14 15:45
Une grande bâtisse de béton et d’armatures en fer, le paradis sur terre pour Fredigan, pour sûr.
Il ne voulait pas rentrer, à peine s’approcher. C’est bien simple, si les rues étaient remplies de pièges, le centre des ressources était le palais de la mort pour le petit Islandais, et pour lui qui n’avait rien du héros de jeux vidéo qui se jette tête la première contre ses plus grandes peurs pour sauver sa belle, la pluie restait une option presque convenable. Si seulement le vent ne s’en était pas mêlé. L’association des deux lui vaudrait certainement d’attraper la mort et si les gens aimaient à le traiter de microbe, il n’aimait pas vraiment l’idée de se trimballer un colocataire microscopique qui rendrait sa vie un peu plus infernale.
C’est donc contre son bon vouloir qu’il avait traversé ces satanées portes. Il déambula dans les halles, guettant la moindre sensation étrange précédant une « crise », une activation accidentelle de ses pouvoirs. Fred n’était pas le seul à être venu se réfugier du déluge mais beaucoup semblaient savoir où ils se dirigeaient. S’arrêtant devant une vitrine plus colorées que les autres, le jeune garçon trouva une explication bien simple : les soldes. Il avait oublié que l’industrie software, malgré le fait qu’elle n’était qu’un vaste Konzern, toutes les entreprises concurrentes négociant certainement leur prix ensemble, comme dans tout bon système économique, avait une période de soldes décalée. Dans une époque où les virements d’argent étaient faits par internet et les cartes d’identités fonctionnaient sur batteries et servaient de téléphone, personne ne doutaient de l’importance de l’informatique.

Avec un soupir, Fredigan repartit à ses déambulations, la pluie cognant toujours aussi fort sur le toit de sa prison temporaire. Il avait toujours considéré le lèche-vitrines comme la pire des tortures alors que sa mère le trainait de magasins en magasins mais maintenant qu’il se retrouvait presque sans le sou, c’était pire. Regarder chaque article lui rappelait qu’il ne pouvait rien se permettre le laissait d’une humeur affreuse, surtout lorsqu’il se disait que ses parents ne supportaient plus ses dépenses pour une raisons absurde. Mais il ne leur en voulait pas, bien au contraire, il les comprenait même s’ils se montraient radicaux.
Un son le tira de ses idées noires. Quelque chose de bien différent des pas de la foule et même de la majorité des choses qu’il avait entendues jusqu’alors. C’était de la musique, de la vraie, comme son grand-père disait lorsqu’il regardait avec nostalgie les titres que son père et son grand père avant lui avaient écoutés. Il avait tenté d’initier son petit fils, et si quelques morceaux avaient retenus l’attention de Fred, la majorité ne lui avait malheureusement pas plus.
Pourtant, ici, c’était encore autre chose. Un seul instrument, vieux, vivant. Et lorsque le jeune Kliff posa son regard sur l’artiste, il ne fut pas surpris du spectacle. La vieille dame du mémorial était certainement venue s’abriter elle aussi. Souvent, Fredigan l’avait vue jouer mais jamais il n’avait prêté une oreille attentive à l’artiste des rues et son drôle d’instrument et maintenant qu’il était là, caché par la foule, il regrettait de ne pas l’avoir fait plus tôt.
Lorsque le morceau se termina, le jeune garçon ne put se résigner à partir comme un voleur mais il ne pouvait pas non plus s’avancer vers la musicienne. Elle jouait en échange de crédit n’est-ce pas, et lui se baladait les poches vides. La culpabilité l’empêcha d’ailleurs de soutenir le regard calme de la vieille femme et il trouva à cet instant ses chaussures tellement plus intéressantes que le puits de connaissance que devait être la personne en face de lui.
Le rouge lui monta aux joues quand l’inconnue l’invita à s’approcher et il s’avança doucement avant de s’accroupir devant l’instrument pour être au même niveau que sa propriétaire.

« Euh, nan merci, je vais bien. C’était joli ce que vous avez joué. Dîtes, c’est quoi comme instrument ? C’est difficile d’en jouer ? »

Il releva les yeux vers la vieille dame et lui jetant un regard d’excuse avant de d’une toute petite voix, les mains enserrant ses genoux, de peur que quelque chose d’urticant traine par terre :

« Par contre, j’ai pas d’argent, désolé. »

Spoiler:
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Anonymous
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23.10.14 17:55


Theresa regarda le garçon venir, craintif mais intéressé par le bel instrument qu'était Rostropovitch.
Elle écouta ses paroles maladroites, critique et un peu attendrie, envoya balader les excuses d'un geste de la main, soufflant un sourire triste aux lèvres.

« Pas grave... l'habitude »

Oui... Elle avait foutrement l'habitude et elle ne pouvait pas en vouloir à ce petit qui avait déjà le grand mérite d'être poli. Il avait l'air honnête et elle devait être courtoise.
Elle pointa du doigt le violoncelle.

« Tu ne sais vraiment pas ce que c'est ou tu me fais marcher ? »

La réponse, ou plutôt son absence, vint vite. Au vu de son silence coupable, le gosse ne savait rien.
Tant pis. Elle l'éduquerait. Avec sévérité et flegme professoral.

Elle attrapa son archer sans toucher le garçon et d'un mouvement d'une vivacité surprenante pour son âge, le frotta contre sa colophane pour instaurer un moment de suspense actif.
Elle reporta son regard sur le garçon accroupi et jugeant que le mystère avait assez tenu, reprit.

« C'est un violoncelle. Un des instruments préférés des Grands de la musique. Vivaldi, Brahms, Beethoven, Mendelssohn, Rostropovitch... ils aimaient son son grave et puissant.  
Mais la technologie, en quelques décennies, a réussi à anéantir cinq siècles de renommés et aujourd'hui le violoncelle est tombé dans l'oubli pour la plupart... Même ceux qui se targuent d'aimer les Classiques ne connaissent plus que les contre-façons bidons des instruments originaux.
Tous les luthiers ont disparus, remplacés par des T.I (1) maker  »


La tirade, bien que dit avec douceur, sentait l'odeur soufrée de la haine et du mépris. De la tristesse aussi peut-être. Ça puait la vieille dame aigrie et dépassée.

« Enfin tout ce que je te dis, ça ne doit rien te dire... bien trop démodés. Vous jouez à quoi vous les jeunes ? L'AlphaSphére (2) ? On voit ce joujou dans tout les T.I store... Je les débecte ces bidules ! Ils se veulent toujours plus intuitifs mais ils font surtout perdre toute sensation... On ne touche plus rien de nos jours !»

La vieille chercha quelque chose du regard, surement en exemple à ses dires, et tapa sur l'épaule du garçon une fois sa cible repérée. A sa gauche, l'opposé de l'endroit où elle avait vu le garçon, un autre se tenait droit.
C'était un gamin, de treize ans tout au plus, tout de blanc recouvert (3) . Theresa le savait, il était là depuis cinq minutes, parfaitement immobile sur les carreaux reflétant sa figure impassible. On aurait fini par le croire Sculpture s'il ne s'était pas soudainement éveillé au son du don monétaire.

« Pile Poil au bon moment... Tient, regarde mon grand, un joueur de Mi.Mu (4). Je le croise souvent dans le métro, assit sur un strapontin. Il doit être aussi pauvre que moi ce gamin... »

Le spectacle commença et pour la première fois, Theresa se tut.

Les gants habillant les mains du jeune artiste se teintèrent d'une lumière améthyste alors que le reste du corps restait d'un blanc et d'une immobilité de marbre.  Statue antique prenant vie et découvrant la magie des sensations, ses doigts et ses bras se mirent à bouger lentement, accompagnés par des variations sonores induites de chaque mouvement.
Les pas de danses s’enchaînèrent, s’accélèrent jusqu'à former des traînes éphémères de lumière violette. Le corps se  désarticula jusqu'à son apogée et de nouveau, se pétrifia, attendant patiemment une nouvelle pièce pour s'éveiller.  

Theresa ne l'aurait jamais avoué mais elle aimait cette performance, cette grâce de trois minutes qui touchait le danseur en remerciement de la charité d'inconnu.

Elle cligna ses yeux secs pour les humidifier et s'échappa de ce moment d'ailleurs en reprenant son bagou.

« Je déteste ce genre d'instrument mais j'admire le travail de ce petit...Il est courageux pour son âge... Il crève la dalle, les gens sont radins et  ne lui donne qu'une pièce de rien du tout pour son Art.. Mais il semble toujours heureux, comme s'il était capable de se nourrir seulement de cette foutu pitance qu'est la reconnaissance. »

La vieille grimaça, détourna le regard du gosse, craintive d'être touchée par une émotion d'empathie qu'elle ne pouvait pas se permettre. Elle se re-concentra sur l'adolescent.

« Enfin... On peut pas aider toute la misère du monde...Et j'en sais quelque chose !  Tiens, viens plutôt pincer les cordes, tu vas voir la différence, on sent l'onde musical au bout des doigts comme si l'instrument était vivant et qu'il répondait. Le violoncelle, ça c'est une musique sensuelle ! »


Spoiler:


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Fredigan Kliff
Fredigan Kliff
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03.12.14 17:03
Rapidement, Fredigan rabaissa son regard sur l’archer que son interlocutrice maniait d’une main experte. S’il était capable d’apprécier un beau travail, ce n’était pas pour autant qu’il était capable de comprendre de quoi il s’agissait. La seule chose dont il était sûr c’était que le grand instrument était taillé dans du bois et soigneusement poli. Ca ne risquait pas de l’aider beaucoup, peu de personnes travaillaient encore cette matière maintenant et il avait l’intuition que les techniques pour travailler le bois et les métaux n’avaient rien en commun. Autant dire qu’il était perdu.

Apparemment, l’évolution musicale des derniers siècles était un sujet sensible et si le jeune Islandais ne voulait pas se faire enguirlander, il ferrait certainement mieux de le retenir, s’il était capable de tenir sa langue.
Mais s’il avait bien suivi, cette dame jouait du violoncelle ? Il était plutôt surpris. Les magasins de musiques ne manquaient pas en ville, contrairement à ce qu’on aurait pu penser. Les gens trouvaient certainement se sentir plus rassurés de pouvoir tâter la marchandise avant de lâcher leur précieux crédits, et au vu du prix des instruments, il n’y avait rien d’étonnant à ça. On pouvait encore acheter de vieux disques et surtout des instruments, la plupart électrique, parfois pouvant fonctionner sur batterie, mais aucun ne ressemblait à celui posé aux pieds de l’adolescent. Non, celui-là était plus massif, plus lourd, moins farfelu et pourtant, il accrochait plus le regard, comme s’il était plus intéressant.
Si la vieille femme n’avait pas rajouté de commentaire sur les T.I. maker, Fred n’aurait jamais su ce qu’était un luthier. Il aimait bien ce mot, ça sonnait bien et c’était parfait pour quelqu’un qui prenait soin d’instrument comme ce violoncelle. Le mot lui-même donnait l’impression d’être vieux et quelque part, l’Islandais était déçu de voir qu’il avait était remplacé par un nom aussi banal que « T.I. maker » qui n’avait rien de très original. « Luthier », c’était un de ces mots qu’on voit dans les histoires de fantaisies comme tavernier, le genre de mot qui est inutilisable de nos jours.

Il n’aurait même pas pu répondre aux questions qui portaient sur sa propre génération. Il ne connaissait pas grand chose de vieux et le neuf n’était apparemment pas à sa portée. Bien sur, il savait de quoi elle parlait, il avait entendu ces mots quelque part, il en avait vu mais ça s’arrêtait là.
Mais rapidement, il aurait la possibilité de voir ce genre d’engins à l’œuvre dans les mains de quelqu’un qui savait les utiliser. Fredigan garda les yeux rivés sur le jeune artiste de rue tout le long de sa représentation. Il était impressionné, c’était vraiment quelque chose à voir et c’était vraiment déroutant cette manière que le garçon avait de passer de statue à être animé. Pour sûr, ce gamin avait plus de mérite que lui. Il se démenait comme il pouvait pour gagner sa vie et il y avait certainement plus de talent dans son petit doigt que dans la totalité du corps de Fred. Il était plus jeune mais ce n’était pas pour ça qu’il rechignait à la tâche ou passait ses journées à traîner des pieds dans le parc ou les bois.

Le petit pitch de la musicienne n’était pas pour le réconforter. L’autre gamin était plus jeune de trois ans et pourtant il était sûrement bien plus fort que Fred qui passait son temps à broyer du noir et se replier sur lui-même. Et voilà qu’il recommençait ! Il n’était pourtant pas tellement à plaindre, il pouvait rentrer chez lui des fois et ses amis l’hébergeaient sans rien dire quand il avait des problèmes.
Quand la femme à ses côtés repris la parole, il ne se sentait pas vraiment  d’humeur à accepter sa proposition. Cela dit, peut-être que ça pourrait lui changer les idées. Il se rapprocha du violoncelle et se mit à genoux à côté avant de se rendre compte qu’il ne savait pas du tout comment faire.

« Euh… Excusez-moi mais… Comment suit sensé m’y prendre ? Je veux dire, comment on manie un instrument pareil ? Je voudrais pas l’abîmer vu que vous avez dit qu’il y avait plus de luthier pour le réparer. En plus, je risque pas de casser une corde si je pince mal ? Vous êtes sûre de vouloir me confier un objet aussi précieux même pendant quelques secondes ? »

Plus il y pensait et plus Fredigan se disait que ça allait mal tourner. Franchement, quand on voyait son palmarès de problèmes, comment pouvait-on penser que ça se passerait bien ?

Après que la propriétaire ait donné son accord, le jeune Islandais s'approcha maladroitement de l'instrument. Elle avait parler de pincer, est-ce qu'elle voulait dire littéralement ? Il tendit la main vers une des cordes avant de la prendre entre son pouce et son index en tirant très légèrement mais lorsqu'il tenta de relâcher la corde ses doigts restèrent coller. Pris d'un souffle de panique, il redressa vivement la tête vers la violoncelliste.

« Madame... J-je suis désolé.. J'arrive pas à lâcher la corde ! Elles sont faites en quoi ? Je vous en supplies, dîtes-moi que c'est pas métallique. »

Tout dans son comportement respirait la panique, ses grands yeux verts brillaient de peur et il n'osait pas regarder la vienne dame qui lui avait confier son gagne pain. Il savait que ça tournerait mal, il le savait !
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Anonymous
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15.03.15 0:43


Tout dans son comportement respirait la panique, ses grands yeux verts brillaient de peur et il n'osait pas regarder la vienne dame qui lui avait confier son gagne pain. Il savait que ça tournerait mal, il le savait !

Si theresa avait su à l'avance ce que sa gentillesse allait provoquer, elle se serait bien gardé de toute proposition. Néanmoins, car elle n'avait aucun don de prescience, elle ne s'était pas douté un instant du terrible événement à venir et elle avait répliqué avec toute la bonté que son âme pouvait produire pour éclairer la mine triste du gosse après la démonstration de Mi-Mu.

Encouragé par la vieille, le jeune garçon s'était rapproché, avait hésité, l'avait interrogé, craintif. Elle avait renvoyé ses doutes d'un revers de main et en démonstration, avait refait raisonner la corde en la pinçant violemment. Contrairement à ce que les passants auraient pu penser, Theresa était loin d'être toujours une douce quand elle jouait. Elle n'hésitait pas à faire travailler l’instrument mais les cordes, toutes malmenées qu'elles était, rarement, lâchaient.

« Les cordes sont vraiment solides, ce n'est pas un gringalet comme toi qui va me les casser ! Aller, te fais pas prier !»

Obéissant, l'adolescent s'était agenouillé pour être à hauteur de l'instrument, et d'un geste maladroit avait pincé la corde. C'était à ce moment précis de contact que tout avait dérapé. La corde n'avait pas vibrée et le doigt était resté collé.
Le gosse s'était mis à paniquer. Theresa aussi.

« Madame... J-je suis désolé.. J'arrive pas à lâcher la corde ! Elles sont faites en quoi ? Je vous en supplies, dîtes-moi que c'est pas métallique. »

Machinalement elle avait jeté un coup d'oeil sur le bracelet et avait vu la petite lumière signifiant  evolve. elle avait compris et s'était maudis.

« Mais bien sur que c'est du métal !! Tu veux que ça soit quoi d'autre Nom-de-dieu! »

la vieille s'était empourpré sous le coup vif de la colère. Elle avait examiné la corde et des deux mains avait essayé de séparer le doigt de l'instrument. En vain.

« Faut appeler quelqu'un... Tes parents ? ton médecin ? Qu'est ce que tu fais quand tu restes collé ? T'as un moyen de te décoller ? »

Les questions s'étaient enchaînées en une vitesse aussi hallucinante qu'assommante, la vieille ne reprenant une lourde respiration qu'à la fin de son interrogatoire.

Elle glissa ses mains dans ses cheveux poivre et sel et commença à se masser les tempes pour réfléchir.

« Ah merde, j'aurais du regarder ton bracelet, j'aurais vu que tu étais evolve et je me serais méfiée ! Ah mais quelle vieille conne je fais parfois ! »

Theresa ne s'emportait pas tellement contre le garçon (elle savait qu'il n'y pouvait rien) mais davantage contre elle et ses élans de sympathie. Qu'est-ce qui lui était venu à la tête ! Depuis plus de cent ans qu'elle vivait à Madison, elle savait pourtant qu'il fallait TOUJOURS se méfier de son prochain, et surtout des pouvoirs instables des evolves.

Elle souffla longuement pour se calmer, enleva ses mains de ses cheveux et se re-focalisa sur le garçon qui semblait d'autant plus paniqué que la violoncelliste venait de joliment pester.
Elle lui lança un regard lasse et le rassura.

« Désolé bonhomme, c'est pas contr' toi... Mais alala, qu'est-ce qu'on va faire !! j'vais pas t’emmener chez moi ! »

La phrase avait été dite de façon anodine, pour l'expression, mais malheureusement, si le gosse ne se détachait pas, c'est ce qui risquait fortement de se passer.
Quelle galère.
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