Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 :: Un jour, ailleurs... :: Dans le passé :: Rps clos Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Too serious - Lexie & Anthony Mecev
Anonymous
Invité
Invité



09.11.14 21:56
Je tapais nerveusement du pied, plongé dans la lecture du dossier de ce Matthias. Cet évolve que j'avais rencontré m'avais chamboulé, et à ce jour, me faisais encore réfléchir quand à mes pensées concernant tout les évolves. De plus, ma rencontre avec Warren n'avait rien fait pour arranger les choses. Plus que jamais, je me sentais concerné, comme si j'étais moi-même doté de dons hors du commun.
À la terrasse du bar où travaillait ma sœur, j'attendais la fin de son service. Il faisait nuit depuis un bon moment, et le froid qui pénétrait à travers le tissu chaud de mon pull en laine bleu me rappelait avec ironie que l'hiver approchait à grand pas. Emmitouflé dans une longue écharpe noire, j'espérais que la fraîcheur m'épargnerait, en vain. Je sentais déjà mes lèvres s'assécher, et ce n'était pas faute de les tartiner de crème hydratante. Encore un problème mettant en avant ma fragilité excessive.

Une jeune femme assise non loin de moi croisa mon regard, qu'elle tenta de soutenir. Aussitôt, je me sentis légèrement rougir et plongeait mon nez dans le dossier, serrant mon café entre mes doigts congelés. Elle était charmante, trop charmante peut-être. J'étais incapable de jouer le jeu de la séduction, et à vrai dire, ce n'était pas ce qui m'attirait vraiment. Il n'y avait que ma sœur qui comptait. Peut-être le ressentait-elle, peut-être même cela l'agaçait-elle, en réalité, je ne m'étais jamais posé la question. J'avais peur d'être parfois oppressant, mais en même temps, cela me rassurait.

Je ne savais pas si elle m'avait vu, d'ailleurs. Trop concentrée dans son travail, je ne pouvais pas m'empêcher de l'observer d'un air amusé. Ça, pour se donner à fond, elle se donnait à fond, ignorant même jusqu'à ma présence ici. Elle était pourtant passée plusieurs fois à côté de moi sans même me remarquer, s'en était limite vexant. Enfin, après tout, j'étais heureux de la voir ainsi motivée.

Je toussai distraitement, faisant semblant de lire encore et encore le dossier de l'évolve, trop timide pour oser affronter le regard de la femme en face. Quand, finalement, je daignai relever mon regard, je la vis avec horreur se lever de sa chaise et s'approcher de moi.
Aussitôt, je me mis à réfléchir à un échappatoire, à une excuse pour me dérober d'elle, n'importe quoi pourvu que de devoir discuter avec elle. Je regardai à droite, à gauche, avant de finalement me résoudre à lui faire face, retenant mon souffle.

- Bonsoir, engagea-t-elle en souriant gentiment.
- 'Soir … répondis-je du bout des lèvres.
- Je peux m'asseoir ?

Lexie, mais qu'est-ce qu'elle fichait bon sang ? … Cela devait faire quinze minutes qu'elle aurait dû terminer, et comme tout les soirs, elle faisait du supplément. J'avais vraiment besoin d'elle, là, la situation de panique qui s'offrait à moi avait beau sembler dérisoire, de mon point de vu, c'était horrible et tout simplement ingérable.
J'ouvris un peu la bouche avant de cligner un peu des yeux, n'osant pas refuser. Finalement, j'articulai un 'Ou … Oui' totalement ridicule, suffisant pour que la jolie blonde s'installe en face de moi.

- Ça fait un moment que je vous observe
, reprit-elle. Vous êtes seul ?

Je jetai un regard à l'intérieur du bar où une musique rythmée me parvenait à l'oreille.

- Oui, enfin, non, enfin, presque … Je … j'attends ma sœur, elle bosse ici.
- Oh, Lexie, c'est ça ? Je viens souvent ici, elle est gentille comme tout. Étonnant que vous soyez frères et sœurs, vous ne vous ressemblez absolument pas.

Un petit éclat de rire niais m'échappa.

- Je m'appelle Khalan. Et vous êtes ?
- Pressé, lâchai-je aussitôt. J'attends qu'elle termine son service, je dois y aller. On aura l'occasion de discuter un autre jour si vous venez ici souvent, ce sera avec grand plaisir !

Je me levai un peu maladroitement et m'excusai envers la dénommée Khalan. Non, sérieusement, draguer, et être dragué, ce n'était vraiment pas dans mes compétences.

- Lexie ? Tu es prêtes ?

Je saluai d'une petite voix le gérant du bar. J'avais eu ma dose de sociabilisation, ce jour-là.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



10.11.14 19:18
Too serious
Too serious - Lexie & Anthony Mecev Rp-ave10
Too serious

L'After est à nouveau plein ce soir, ce qui n'a rien d'étonnant puisque c'est le meilleur bar de la ville et que le week-end commence à peine. Ca ne me dérange pas, au contraire : j'adore quand il y a du travail à accomplir et, comme c'est la seule chose que j'arrive à faire sans provoquer une catastrophe, j'apprécie d'autant plus d'en avoir beaucoup ! A ma prise de service, je me suis dépêchée de gagner les vestiaires à l'arrière pour troquer mon manteau et mon pull contre le t-shirt de l'établissement, tout noir avec le logo devant et derrière. En été, le patron veut bien me laisser venir en robe, mais là il commence à faire froid, alors il préfère que je me couvre un peu plus. J'ai fait un effort en me retenant de prendre une jupe : ce soir c'est jean noir aux jambes relevés sur mes baskets, plus pratiques pour courir partout.

A peine prête, je me suis retrouvée happée par le travail nocturne. Pas le temps de papoter, les clients n'attendent pas ! Toujours souriante, j'ai retrouvé quelques habitués que je croise souvent. Paul par exemple, un étudiant en droit gentil comme tout, qui est venu avec sa petite bande de copains, un peu chamailleurs certes, mais qui ont toujours été très corrects avec moi. Ou encore Jeanne, qui espère toujours croiser le grand amour au comptoir. Sans compter les nouvelles têtes !

Ce soir, c'est Jimmy, le gérant, qui est au comptoir. Du coup je me suis chargée de la salle avec Mélissa, chacune sa partie, sauf si l'autre a vraiment besoin d'aide. Elle a pris la terrasse et une partie de l'entrée, moi le reste. On se débrouille bien je trouve et on rigole bien entre deux commandes urgentes ! J'aime cette ambiance rapide et chaleureuse où je peux courir et me faufiler entre les tables sans faire tomber le moindre verre. Peut-être est-ce ma concentration qui m'aide à ne pas être maladroite ? Qui sait.

Et puis, le temps passant, la nuit a avancé, les clients se sont faits plus rare, et l'heure de la fermeture approche désormais. Ce n'est pas moi qui m'en occupe aujourd'hui, Jimmy a insisté pour qu'on se partage le travail. Ca ne me dérange pas de le faire tout le temps, j'aime le calme qui règne une fois le dernier client parti. Mais apparemment il trouve que j'en fais un peu trop. A mon avis, le fait qu'il m'ait vue l'autre jour en train de subir un malaise a dû jouer dans sa décision. Pourtant ce n'était pas grave, juste un peu de fatigue je suppose. Enfin je ne vais pas non plus désobéir au patron ! Par contre, je tire un peu sur l'heure de fin, parce que j'ai bien vu que Mélissa commence à faiblir.

D'ailleurs celle-ci vient me demander à l'oreille si ce ne serait pas mon frère le "beau blond là-bas". Je suis la direction qu'elle me montre et reconnais sans difficulté la personne visée. Il est déjà là ! Zut, il va m'en vouloir d'être en retard. J'espère qu'il ne s'est pas installé depuis longtemps... vite vite, je dois me dépêcher. Oh mais une minute, il est avec Khalan il me semble. Une habituée qui vient de temps en temps, et qui est réputée pour jouer à la mangeuse d'hommes. Je souris en imaginant dans quel état mon pauvre frère doit être en ce moment, lui qui n'a jamais été doué pour ce genre de situation.

Je dis à Mélissa que je me dépêche et file déposer mes verres sales en cuisine. Je ne peux m'empêcher de ranger un peu au passage alors que Jimmy m'appelle depuis le comptoir.

- Lexie, tu es attendue.
- Je me change et j'arrive, promis !

Je remets juste mon plateau en place, voilà. Ceci fait, je rejoins les vestiaires et me change rapidement. Je récupère mon propre t-shirt, mon pull et arrange un peu ma coiffure. Ca va, mes noeuds rouges n'ont pas trop bougé, mes deux couettes sont toujours acceptables. J'enfile mon manteau, attrape mon sac dans lequel je fourre le t-shirt de l'After et sors enfin, rejoignant le comptoir.

- Toooooony !

Je lui saute dans les bras, pas trop fort tout de même, ce serait dommage de finir tous les deux par terre, en riant. Je suis toujours contente de le voir, même si nous visons ensemble. Nos emplois du temps ne sont pas des plus pratiques, et puis, même si je ne le vois pas pendant quelques heures, ça me fait toujours plaisir de le retrouver.

- Je suis désolée de t'avoir fait attendre. D'un autre côté, j'ai cru comprendre que tu as trouvé de quoi patienter agréablement, non ?

Avec ces mots, je lui offre mon plus beau sourire taquin.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



12.11.14 15:06
Le gérant entreprit d'aller chercher Lexie, et j'en profitai pour me tenir éloigné de Khalan qui n'insista pas, à mon grand soulagement. Et puis, il fallait admettre que j'étais doué pour faire semblant d'être captivé par cette affiche de concert. Personne n'oserait me déranger dans mon intense contemplation.
Personne sauf cette tornade à couettes qui se jeta dans mes bras, m'arrachant immédiatement un sourire ravi. Oui, j'étais toujours niaisement heureux de la voir, et je répondis fortement à son étreinte, fourrant mon nez dans ses cheveux, m'enivrant de son doux parfum.

J'eus un petit rire à sa pique et m'assurai que Khalan ne m'entendait pas avant de surenchérir avec un regard de charmeur, rangeant mon dossier dans ma sacoche:

- Je suis sur un coup, en fait. Je vais bientôt conclure, c'est sûr, elle va craquer.

Collant un baiser sur le front de ma soeur, je pris sa main avant de me mettre en route. Il fallait marcher une petite trotte avant de rejoindre la ligne de tram, et les rues n'étaient pas toujours saines. Il était impensable pour moi de laisser Lexie rentrer seule la nuit. Même si en cas d'attaque, j'aurais du mal à me défendre, rien que le fait de pouvoir me le persuader me rassurait. J'avais un véhicule, une moto volante, mais tentais de l'utiliser le moins possible, étant une vraie flipette au volant.
Je me renseignai sur sa journée et lui racontai furtivement la mienne, en omettant les détails. Elle savait que je travaillais sur tout ce qui touchait aux évolves, mais pas plus, et tant mieux.

- Tu te sens prêtes pour ta piqûre ? lui demandai-je. On ne la pas faite la semaine dernière ... Tu prends toujours tes médocs ?

Je passai une main dans ses longs cheveux, faussement amusé:

- J'ai l'impression d'être infirmier dans un asile, ma pauvre. Piqûre, médocs ... Ouais. C'est pas drôle.

Me mordant la lèvre, je me grattai distraitement l'oreille. Elle me démangeait depuis tout à l'heure, et ça devenait vraiment désagréable, limite douloureux. Je fronçai les sourcils en sentant quelque chose d'anormal et quand je portai ma main à mon visage, je fus choqué de la voir pleine de sang.
Vivement, je la glissai dans ma poche, avant de me détacher les cheveux de l'autre bras afin de camoufler le sang qui me glissait le long du cou. J'espérai que l'obscurité partielle serait suffisante pour me cacher jusqu'à ce que je trouve quelque chose pour m'essuyer.

- Viens, on se dépêche, j'aime pas la nuit. Puis j'ai faim. T'as pas faim ? Moi j'ai faim. Tu veux manger quoi ?

J’accélérai le pas, gardant mon regard droit devant. Rien ne servait de l'inquiéter pour si peu.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



12.11.14 18:41
Too serious
Too serious - Lexie & Anthony Mecev Rp-ave10
Too serious

J'éclate de rire alors que mon frère vient mettre son nez dans mes cheveux. Ils doivent sentir un peu l'alcool, encore que je n'ai pas autant baigné dans ses vapeurs que si j'avais passé la soirée au comptoir. Je le vois ensuite vérifier que sa charmante compagnie ne l'entend pas avant de me répondre.

- Ca ne m'étonne pas, qui pourrait te résister ?

Je souris tandis que nous sortons et que je m'accroche à son bras alors que lui me prend la main. J'aime rentrer à la maison avec lui, je me suis toujours bien, en sécurité. Et puis à cette heure il y a si peu de personnes dehors, j'ai l'impression que le monde nous appartient ! Ou du moins les quelques rues que nous parcourons. Nous discutons gentiment, je lui résume mon service et les remarques que j'ai eues tandis que lui me donne un tableau rapide de sa journée.

Il ne me détaille jamais précisément ce qu'il fait, je sais juste qu'il travaille avec les Evolves. J'ignore en quoi, mais je suis certaine que ça ne peut qu'être bénéfique pour tout le monde. Mon frère n'est pas quelqu'un de méchant, il ne ferait jamais de mal à quelqu'un, au contraire. Je l'imagine facilement en train de tenir tête à un vieil acariâtre mauvais pour l'empêcher d'injecter un produit étrange à un Evolve. Mon frère, ce héros ? Sans doute un peu à mes yeux ! Et puis je lui fais confiance, s'il ne me dit rien de précis c'est que je n'en ai pas besoin. S'il y avait quelque chose d'important, il m'en ferait part.

D'ailleurs le voici qui me rappelle la piqûre que nous n'avons pas eu le temps de faire la semaine dernière. Nous étions trop occupés chacun de notre côté, c'est une période de grande influence au bar, et lui a beaucoup de travail également. Je sais que décaler une prise n'est pas vraiment dangereux, cependant il faut faire attention à ce que ça ne soit pas trop long. Je hoche la tête en prenant un air faussement vexé.

- Je suis outragée par de telles insinuations.

Cela dit, je ne tiens pas longtemps alors qu'il s'amuse avec mes cheveux.

- Avec un infirmier aussi parfait, je ne me trouve pas si pauvre que ça.

Et puis je ne suis pas si mal lotie. Quelques piqûres régulières, un traitement constant, des contrôles à l'hôpital, au final ce n'est pas horrible si c'est le prix à payer pour vivre normalement, sans risques pour les autres. Il y en a qui n'ont pas cette chance j'en suis certaine. D'autant que j'ai Anthony à mes côtés. Non, vraiment, je suis loin d'être malheureuse.

Je lève un peu la tête tout en marchant alors que je sens mon frère bouger. Dans l'obscurité je ne vois pas très bien, mais il me semble qu'il a quelque chose sur la main qui le dérange. Est-ce qu'il aurait récupéré je ne sais quoi de mes cheveux ? Un pou ? Oh non, avec le soin que je leur apporte ce serait horrible ! Et si je le contamine ? En plus il accélère tout en me demandant si j'ai faim, pressé de rentrer subitement ? Je me crispe autour de son bras et serre un peu plus sa main.

- Tu as attrapé un pou de mes cheveux ? C'est pour ça que tu as regardé ta main comme ça ? Je suis désolée, je ne croyais pas que j'en avais, mais dans tous les cas je ne voulais pas que tu sois contaminé, pardon pardon pardon...

Ca m'inquiète tellement que j'en oublie de répondre à sa question. Même si avoir des poux n'est pas la fin du monde, l'idée que j'ai pu transmettre les miens à mon frère me panique, et je me sens à deux doigts de pleurer. Il n'a pas mérité une chose pareille, surtout venant de moi, c'est affreux.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



12.11.14 22:33
Elle m'amusait, quand elle me flattait ainsi. Un infirmier aussi parfait ? Hum, j'en doutais énormément, mais j'aimais qu'elle me voit ainsi. J'avais l'impression d'être quelqu'un, avec elle. Pour les autres, et bien … Je n'étais que la bonne poire, en fait. Le mec gentil sur qui on pouvait compter mais avec qui il n'était pas agréable de sortir vu sa timidité maladive. Heureusement qu'elle était là, ma petite Lexie. Je ne pourrais jamais me lasser d'elle, et même si cela pouvait être ridicule, ou même gonflant à la longue, j'aimais me dire encore et encore que j'avais une chance inouïe de l'avoir comme sœur.

Contrairement à ce que je pensais, elle remarqua mon malaise, et je la sentis aussitôt se crisper. Merde, je n'avais pas été discret, sur ce coup-là.
En même temps, peut-être faudrait-il qu'un jour, je lui dévoile la vérité. Cela faisait un long moment que je me traînais cette saloperie, et même elle, elle avait dû se rendre compte que j'étais beaucoup moins énergique qu'avant. Que j'étais beaucoup moins … tout, qu'avant.
Malgré la culpabilité qui me rongeait de l'intérieur, comme à chaque fois que je lui mentais, je souris, tentant de la rassurer. Si le fait de me filer des poux la mettait dans cet état, je n'osais même pas imaginer sa réaction si je lui avouais tout.

- Binh non, patate, t'as pas de poux. Et si t'en avais, je te l'aurais dis de suite. Je me serais allègrement moqué de toi, et tu le sais bien.

En même temps, j'essuyai comme je le pouvais ma main à l'intérieur de ma poche, au cas où. Mon oreille me chatouillait toujours autant, et par-dessus le marché, une sorte de bourdonnement commençait à me gêner. Ça ne me l'avais jamais fais, mais pas besoin d'être une lumière pour savoir d'où cela venait.

- Si t'as des poux, repris-je, va falloir tout couper, encore plus courts que moi !

Je fis mine de saisir une paire de ciseaux et de couper ses longs cheveux, et tirant un peu dessus.

- Tu t'inquiètes pour rien, Lex'. Je t'assure que tu n'as pas de pou. J'ai juste cru que … que je m'étais écris dessus, tout à l'heure. C'est carrément stupide, mais tu sais comment je suis, hein.

On prit un petit tournant, où j'en profitais pour en prendre plein les mirettes, oubliant un instant mon excuse bidon. J'adorais cet endroit de la ville, qui tranchait carrément avec la modernité des autres bâtiments. Ici, tout ressemblait à un film tout droit sorti des années 2000. C'était bien le seul lieu de Madison qui n'avait pas subi les affronts de la technologie.

- C'est beau, ici. Je te le dis à chaque fois, non ? Ce n'est pas grave, je peux même te le dire de nouveau : c'est beau, ici.

Je lui donnai un petit coup d'épaule et lui lançai un regard en coin, continuant sur ma lancée de grand frère chiant :

- Tu trouve pas que c'est beau, ici ? Je trouve cet endroit super beau. Je t'ai déjà dis que je trouvais cet endroit super beau ?

Inspirant un grand coup, ignorant le son désagréable qui me vrillait les tympans, je me tus subitement. Une fois l'ancienne rue passée, je m'arrêtai, forçant Lexie à un faire de même, et me tournai vers elle.

- Je suis chiant, hein ? Dis-le que je suis chiant, je sais que tu en meurs d'envie.

Car il n'y avait qu'avec elle que je me sentais vraiment à l'aise pour l'être.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



15.11.14 18:02
Too serious
Too serious - Lexie & Anthony Mecev Rp-ave10
Too serious

Je me sens affreusement mal mais je fais de mon mieux pour retenir mes larmes. Je ne veux pas embêter mon frère. Mais s'il a vraiment des poux à cause de moi... il pourrait m'en vouloir, et je ne le supporterais pas. Je veux qu'il soit bien, que tout soit parfait pour lui, alors si je suis responsable d'un problème, je m'en voudrais toute ma vie. Il me sourit, apparemment ça ne le choque pas à ce point. Et puis il me traite de patate en m'avouant qu'il n'a aucune petite bestiole suceuse de sang sur la tête. Oh je me sens bête du coup... mais je ne vais pas me laisser faire comme ça !

- Si je suis une patate, alors toi t'es une citrouille à côté !

Une belle grosse citrouille faite pour être découpée et exposée dans les jardins. Ca serait jolie sur notre balcon pour Halloween non ? Je ne sais pas, il faudrait que je lui demande quand ce sera la saison. Tony continue et me menace de couper mes cheveux... ! Il mime l'exécution de la sentence et je le lâche aussitôt pour m'écarter et attraper mes couettes, les serrant contre moi. Quel crime ce serait ! Je lui lance un regard que je veux foudroyant, mais j'ai toujours eu du mal à faire ça avec lui. C'est rarement crédible, je le sais bien.

- Moi vivante, personne ne touchera à mes cheveux, poux ou pas ! Fais attention, je mords !

Pour lui prouver toute l'étendue de la menace, je montre les dents en grognant. Bon ça fait plus petit bruit de fille que véritablement grondement de prédateur, mais je fais avec les moyens que j'ai. Une fois certaine que ma chevelure ne craint plus rien, j'accepte de reprendre ma place contre mon frère et de récupérer son bras en l'écoutant. Il m'explique que je m'inquiète pour rien - encore une fois - et qu'il n'a pas de pou. Je soupire, rassurée. Il a juste cru qu'il s'était écrit sur la main.

Je rigole en fermant un instant les yeux, puis secoue la tête. Je ne le trouve pas du tout stupide, c'est même assez logique je pense : en tant que scientifique, il doit sûrement avoir les mains impeccables, sans aucune saleté dessus. Du coup, s'il a de l'encre entre les doigts, ce n'est pas bon. Il suffit de regarder tous les gens de l'hôpital et ceux que je vois pour mes testes : toujours des mains irréprochables. C'est sûrement une sorte de déformation professionnelle.

- Mais non ce n'est pas stupide, c'est plutôt... consciencieux !

Nous continuons notre route, je me sens bien, rassurée. Je n'ai pas causé de problèmes à mon frère, ouf ! C'est tout ce qui compte. Voilà que nous arrivons aux environs de notre quartier, dans une rue nettement moins moderne que le reste de la ville, et pourtant avec un charme certain. Je sais qu'Anthony l'adore, d'ailleurs, comme toujours, il me le dit plusieurs fois. Je rigole et attends simplement que ça passe. C'est presque un rituel avant de rentrer dans notre appartement.

Et puis nous laissons cette fameuse rue derrière nous, tandis qu'il se tait subitement. Pour le coup je m'inquiète, est-ce qu'il a vu quelque chose de mal ? Ou peut-être a-t-il avalé de travers, à parler aussi vite ? Il s'arrête et tourne pour se mettre en face de moi, ce qui m'oblige à me décoller de son bras. Le voilà qui insiste pour que je le traite de chiant. S'il n'y a que ça pour lui faire plaisir... je lui dédie mon plus beau sourire et m'amuse à lui donner une petite tape du bout du doigt sur le nez.

- Oh non, c'est un mot bien trop gentil pour toi voyons. Tu es teeeeeeellement pire qu'il faudrait en inventer un nouveau.

Puis je m'approche et lui entoure les épaules avec mes petits bras tout fins à côté des siens, enfouissant ma tête juste sous son menton.

- Mais qu'est-ce que ce serait triste si tu n'étais pas comme ça, alors surtout ne change rien !

Les minutes passent et je finis par le lâcher, car mine de rien le fond de l'air est frais, et je n'aimerais pas qu'il tombe malade à cause de moi. Je lui souris, puis récupère sa main et l'entraîne dans notre dernière ligne droite.

- Dis cette année qu'est-ce qu'on fait pour Noël ? Tu crois qu'on pourrait... faire venir le reste des Mecev ici, pour le fêter avec nous ?

Je ne parle pas précisément de Milow bien sûr, mais j'aimerais bien le revoir, ainsi que nos parents. Ca fait longtemps... Je sais bien que les voyages sont difficiles, ils sont loin, ça coûte cher, et les contrôles aux douanes sont très stricts. Sans compter que, je ne sais pas pourquoi, Milow et Anthony m'ont toujours l'air fâchés. Mais j'aimerais tout de même garder cet espoir encore un peu. Et puis on dit bien que Noël est la période des miracles, non ? Alors peut-être que cette année...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



18.11.14 15:05
Je souris, gêné, en constatant que Lexie avait carrément plongé dans mon mensonge hideux. Mon oreille me grattait toujours, et si ça continuait, mes cheveux allaient bientôt être teinté de rouge. Une affreuse migraine commençait à taper à l'intérieur de mon crâne, et, pour le coup, j'aurais bien aimé pouvoir me téléporter jusqu'à chez nous.

A sa réplique, je fis une moue faussement vexée avant de répondre à son étreinte, peu fâché de m'imbiber de sa chaleur corporelle.
Je fus touché, ridiculement touché, quand elle me dit que si je ne serai pas chiant, ce serait triste. Tellement touché que je sentis mon ventre se serrer. J'étais beaucoup trop sensible, ça en devenait maladif.

Alors, à l'évocation de notre famille, je pensai aussitôt à Milow, et fus quelque peu pris au dépourvu. Je m'efforçai de ne pas penser à lui, me souvenant encore trop bien de tout ce qu'il m'avait balancé à la figure, le jour où je lui avais tout raconté concernant Lexie et mon état. Un énervement incompréhensible l'avait instantanément transformé, où il avait d'ailleurs failli me frapper sur le coup. Impulsif, il l'était. Impulsif, et rancunier. Quand à moi ... Je n'aurais jamais osé l'appeler ou lui envoyer un message. J'avais même honte de ma maladie et avais vraiment l'impression d'avoir quelque chose à me reprocher.
Après quelques secondes à me mordiller la lèvre inférieur, j'ouvris la bouche, les yeux fixant mes chaussures:

- On pourrait, oui. Pas sûr qu'ils peuvent vu le voyage et le prix, mais on peut toujours les inviter.

Repassant précautionneusement ma main à mon oreille, j'en recueillis de nouveau un peu de sang. Pensif, je restai un moment silencieux. Ca faisait un moment que je ne les avais pas vu, Milow et mes parents. Est-ce qu'ils me manquaient ? Dur à dire. Probablement, oui. Mais ils n'étaient pas ma priorité. C'était peut-être méchant, mais c'était vrai. Il n'y avait que Lexie qui raisonnait dans ma tête, qu'elle, et personne d'autre.
Arrivé à la ligne de tram, je m'assurai de nous trouver un petit coin où la foule ne nous embêterait pas et posai mes mains sur les épaules de ma soeur, la forçant à me regarder dans les yeux:

- Lexie, est-ce qu'ils te manquent ? Papa, maman et ... Milow ? Ils te manquent ?

Je connaissais sa réponse, mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir une pointe de ... de jalousie, peut-être. Me dire que Lexie voulait revoir le reste de notre famille alors que j'étais là, avec elle, et que de mon côté, mes parents et mon frère n'avaient pas plus d'importance que cela à mes yeux, oui, cela me rendait jaloux. J'aimais Milow, mais j'avais peur de lui.

- Tu te chargerais de leur parler, pour leur demander s'ils veulent venir ? Je ... je sais pas si j'aurais le courage de le faire.

Je passai une main dans ses cheveux. C'était vrai, je n'aurais jamais eu le cran de leur parler. Et puis, je savais qu'ils remarqueraient immédiatement que quelque chose avait changé chez moi, s'ils me voyaient en hologramme. Ils s'inquiéteraient, mes parents. S'ils venaient, autant qu'ils le remarquent en vrai, ce serait mieux pour eux, et je pourrais leur parler. Je pourrais peut-être tout leur dire. Et peut-être même pourrais-je le dire à Lexie.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



20.11.14 19:08
Too serious
Too serious - Lexie & Anthony Mecev Rp-ave10
Too serious

J'ai l'impression étrange que mon frère n'est pas très bien subitement. Est-ce que j'ai dit quelque chose de mal ? L'idée d'inviter nos parents et Milow ne lui plait pas ? Pourtant je suis certaine que ça lui ferait plaisir, même si je sais qu'il n'est pas aussi touché que moi par leur absence. Il est bien plus fort que moi, mais c'est normal, c'est Anthony Mecev, le meilleur scientifique du monde en devenir. Et puis je sais bien qu'avec Milow c'est un peu tendu, même si au fond ils ne sont pas si fâchés que ça.

Je l'observe tandis qu'il se mordille les lèvres et finit par me répondre en regardant ses chaussures. Il fait toujours ça quand il n'est pas à l'aise avec moi, je le connais mon frère ! Peut-être qu'il se sent un peu triste à l'idée que, malgré l'invitation, ils soient incapables de venir à cause du prix du voyage, sans compter les contrôles.

- Je sais, il y a peu de chances qu'ils puissent venir, mais... si on n'essaye jamais, on ne réussit jamais !

C'est vrai, et puis ça vaut pour tout dans la vie. Je ne suis pas certaine que ça ait vraiment remonté le morale de mon frère vu qu'il reste silencieux. Zut. Je cherche une autre idée, qu'est-ce qui pourrait aller... Je réfléchis pendant qu'on se faufile dans le tram et qu'il nous trouve un coin tranquille. Je hausse un sourcil alors qu'il m'attrape par les épaules pour me regarder dans les yeux en me demandant si notre famille me manque.

Est-ce qu'il est triste parce que je lui donne cette impression ? Oh non, je ne veux surtout pas ! Je n'aurais pas dû parler de ça, de toute façon il y a peu de chances pour que ça arrive, et si l'idée le met dans cet état je préfère ne plus y faire allusion. Je secoue un peu la tête.

- J'aimerais pouvoir les voir plus souvent, mais ce n'est pas non plus horrible. Je t'ai toi après tout !

Je lui serre la main avec un sourire, pour lui montrer que, même si nos parents me manquent, je sais que je ne suis pas toute seule ici, qu'il est là pour moi et que je suis consciente de ses efforts. Si je n'étais pas là... il serait sans doute plus libre de faire ce qu'il veut. Peut-être même qu'il pourrait devenir scientifique dans une ville bien plus importante.

Il ne sait pas s'il aura le courage de leur parler ? Est-ce qu'il serait également fâché avec nos parents ? Ce serait bien triste, mais cela expliquerait qu'il se sente un peu mal à cette idée. Si on se voyait tous ensemble, ce serait peut-être l'occasion pour lui de se réconcilier avec eux, et du coup l'idée qu'ils viennent pour finalement ne pas être présents serait trop douloureuse pour lui. Je m'en voudrais de lui imposer ça. Je peux bien faire l'impasse sur l'idée, après tout lui fait bien plus de sacrifices que moi pour moi.

- Mais si tu n'as pas envie, ce n'est pas grave tu sais. Je préfère prévoir une soirée juste avec toi et qu'on s'amuse ensemble comme des petits fous !

Il y aura d'autres Noël, d'autres occasions qui se présenteront, et quand ça ira mieux entre eux et lui, alors on pourra en profiter !

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



23.11.14 21:08
Je souris un peu tristement à Lexie, mon regard se perdant un instant au fond du tram, parcourant distraitement les visages des gens présents. C'était calme, nous étions peu, et tant mieux. Le tram blindé, c'était insupportable, surtout le soir.
Ma sœur me rassura, me lançant que puisqu'elle m'avait moi, malgré que nos parents lui manquaient, elle était heureuse. Je me trompais sûrement, mais j'avais parfois l'impression que ses réponses étaient un peu forcées, comme si elle avait appris un texte par cœur qu'elle me récitait pour que sois satisfait, pour ne pas que je sois blessé. Nos parents lui manquent, c'était certain. Elle l'admettait, d'ailleurs, mais je ne sais pas …

Même sa phrase suivante me laissèrent quelque peu perplexe, et je fis une petite moue pensive quand elle affirma que même seuls, on s'amuserait comme des petits fous. Je hochai distraitement la tête, fuyant son regard, un peu mal à l'aise. Je savais qu'elle voulait voir nos parents, de tout son cœur peut-être, et je me sentais mal d'être à l'origine de ce manque. J'étais un gros égoïste, en plus de cela possessif, mais je n'arrivais pas à faire autrement. C'était MA sœur à moi, personne n'y touchait, personne ne pouvait l'approcher. Stupide, oui.

- Je leur enverrai un message dans la semaine, alors. On ne perd rien de demander, comme tu le dis.


Je lui collai un baiser sur le front, avant de capter mon reflet dans la vitre en face de moi. Et de me mordre assez fortement la lèvre. Comment avait-elle fait pour ne pas voir le sang qui avait séché contre ma peau ? Mes cheveux le cachaient un peu, mais pas suffisamment.
Le plus discrètement possible, je me mis à me frotter le cou, me retenant de grimacer à cause du sang qui tirait sur mes cheveux, avant de finalement laisser tomber et retomber mon écharpe jusqu'à mon nez. Subitement, je me sentais faible, assez pour que je sois forcé de m'asseoir à même le sol en poussant un gémissement exagéré :

- Je me fais vieux je crois, je peux plus marcher dix mètres sans être épuisé. C'est bien moi qui suis censé être le plus jeune, pourtant, non ?

Je profitai de ma position pour lui chatouiller un peu la jambe, le sourire aux lèvres. Les gens présents me regardaient un peu bizarrement, pensant sûrement à un jeune couple s'amusant gentiment. Il est vrai que nos comportements pouvaient parfois limite être comparé à de l'inceste, mais je n'en avais que faire.
Un cri me fit me redresser à la manière d'un suricate, au fond du tram, avant que la source de ce bruit ne vienne à nous, me faisant me lever, au cas où.

Un mec complètement déchiré traversait la rangée de siège en titubant, bouteille bien sûr en main, le regard vitreux et l'air hagard. C'était courant, ici, surtout à cette heure avancée de la nuit. Je n'aimais pas les mecs bourrés, j'avais tendance à les attirer comme un pot de miel attire les mouches, allez savoir pourquoi. Et celui-là n'allait absolument pas déroger à la règle.
Je passai un bras autour des épaules de Lexie, faisant mine de ne pas le voir, et me penchai un peu à son oreille :

- Faudrait les brûler les types comme ça... Sincèrement, regardes-le, il fait pitié, non ? Je ne vois pas en quoi c'est amusant de se mettre dans un état aussi minable que cela. Tu sais que j'ai étudié cela ? C'était fascinant, les effets que produisent l'alcool dans notre organisme.

Le mec se mit à chanter, à brailler plutôt, si mal que je ne parvins pas à saisir s'il s'agissait d'anglais ou d'une autre langue m'étant parfaitement inconnue. Quand il arriva à notre hauteur, je baissai les yeux, persuadé qu'il allait venir nous parler.

- Heeeeeeey toooi là ! Lança-t-il en pointant un doigt accusateur dans ma direction.

Putaaaain.
Je ne répondis pas, me contentant de l'ignorer, resserrant l'étreinte qui me reliait à Lexie.

- J'te connais ! Ouaaais ! Tu bosse au centtret derechercher ? C'toi qui tue les évolves ?

J'ouvris la bouche alors que quelques regards se tournèrent vers moi. Me sentant rougir, je me sentis obligé de répondre :

- Je pense que vous faites erreurs … articulai-je.
- Les scientifiques ils diqu...disqu... dissèquent les évolves ! Je le sais, j'en fais partie, regardez !

Il releva son pull, montrant alors des cicatrices assez impressionnantes au niveau de son abdomen. Le mec s'approcha de moi, assez pour que je puisse sentir son haleine fortement alcoolisée :

- De toute manière, on finira par gagner ! Les évolves vainquerooont !

Il éclata de rire. Je n'aimais pas du tout cette situation. J'avais subitement chaud, probablement que mes joues étaient passées du blanc au rouge. Je pris la main de Lexie et la tirai un peu pour que l'on s'éloigne. On était dans un tram, autrement dit, on ne pouvait pas aller bien loin, et je craignais qu'il faille se coltiner cet évolve bourré jusqu'à notre arrêt. Tant qu'il ne s'en prenait pas à Lexie, j'étais prêt à tout encaisser.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



30.11.14 11:14
Too serious
Too serious - Lexie & Anthony Mecev Rp-ave10
Too serious

J'ai la nette impression que mon frère n'est pas convaincu. Pourtant je suis sincère. Je ne sais pas ce que je peux lui dire de plus pour qu'il ne soit plus si dubitatif. Cependant, il finit par décider d'envoyer un message à la famille française, admettant qu'on ne perdait rien à tenter. Je lui souris et lui fais un gros câlin alors qu'il me baise le front. Il n'y a pas grand monde dans le tram, et même si ça peut paraître un peu étrange d'un point de vue extérieur je m'en fiche bien. C'est mon frère, je l'aime, et si les gens veulent se faire des idées bizarres ça m'est bien égal !

Il se tourne ensuite vers la vitre et quelque chose attire mon regard. Je ne vois pas très bien mais il me semble qu'il a une sorte de tâche sous les cheveux, dans la nuque. Est-ce que je vois mal ? Je sais que parfois, ma vue me joue des tours, ce ne serait pas la première fois. Il se passe alors une main dans cette zone, la frottant, et je me demande si je n'ai pas raison.

Je n'ai pas le temps de lui demander cependant, le voilà qui s'assoit à terre, dédaignant tous les sièges pourtant disponibles. Il a l'air fatigué, ça m'inquiète. Je sais que depuis quelques temps il l'est souvent, et je suppose que son travail est épuisant, mais quand même... en plus il vient me chercher alors que je finis tard, ce ne doit pas être bon pour lui. Il a besoin de se reposer.

Remarque fatigué ou pas, il prend le temps d'en profiter pour me chatouiller la jambe. Aussitôt je bondis en rigolant et me cogne contre la vitre, aïe. Ca n'est pas méchant, juste ma maladresse qui n'est jamais fatiguée elle. Du coup je garde mes distances en lui lançant un regard faussement méfiant, tenant mes jambes hors de sa portée.

- En tout cas tu n'es jamais assez fatigué pour m'embêter. Qu'ai-je fait au monde pour mériter cela... !

Je lève les yeux au plafond du tram dans un geste théâtral presque crédible pour qui ne me connaîtrait pas, et donc absolument pas pour Anthony. Cependant je n'oublie pas cette tâche étrange que j'ai vue, mais, une fois de plus, alors que je vais lui demander je suis coupée par un cri qui me fait dresser les cheveux. Je me retourne pour voir un homme apparemment ivre qui s'avance dans la rangée, armé d'une bouteille bien entamée. Ce n'est pas la première ni la dernière fois mais je n'aime jamais ce genre de rencontre. J'apprécie de ne pas être seule dans ces moments-là.

Mon frère vient mettre un bras protecteur sur mes épaules et je me hâte de me blottir contre lui. C'est sans doute lâche mais c'est aussi un réflexe dont je suis bien incapable de me défaire. Je secoue un petit peu la tête alors qu'il parle de brûler ce genre de personnes et lui répond en chuchotant à mon tour.

- Il me fait de la peine plutôt. Peut-être qu'il a de graves problèmes et qu'il n'a pas trouvé d'autres façons de les oublier, à défaut de les résoudre ?

Je n'ai jamais été ivre, même si j'ai déjà goûté de l'alcool. Ca me fait toujours vite tourner la tête, alors je n'insiste jamais. Je ne sais pas exactement ce que ça fait comme effet à grandes quantités, et n'ai pas très envie de savoir quand je vois ce genre de personnes. Mais je suppose que, si elles boivent à ce point, c'est que ça doit bien leur apporter quelque chose... de bon ou de mauvais, je l'ignore.

Le voilà qui se met à hurler dans une tentative assez... délicate de chanter, enfin je crois. Il continue à s'approcher et pointe alors mon frère. Je retiens comme je peux un sourire amusé : mon pauvre Tony arrive toujours à attirer l'attention sur lui alors qu'il ne fait rien pour. J'ai l'habitude de dire que c'est normal, il est trop bien pour être vrai, du coup les gens veulent vérifier son existence.

Nous l'ignorons mais il reprend, insistant, et apparemment il a déjà vu Anthony. Tuer des Evolves ? Ah non, je ne suis pas d'accord ! Jamais il ne ferait une chose pareille. Déjà qu'il ne veut même pas tuer les araignées qui envahissent sournoisement ma chambre régulièrement, alors une personne... L'homme insiste et se prétend lui-même Evolve avant de montrer son ventre, ce qui me fait étouffer un hoquet de surprise. La chair est pleine de cicatrices, c'est horrible... comment peut-on faire une chose pareille à quelqu'un ?

Anthony veut nous éloigner de cet homme mais je doute que ça serve à quelque chose, s'il veut nous suivre ce sera facile. Alors je résiste pour le regarder, bien décidée à ne pas le laisser insulter mon frère ainsi, aussi difficiles puissent avoir été ses épreuves.

- Mon frère est incapable de faire du mal à quelqu'un. Au contraire, il aide les Evolves autant qu'il le peut et il essaye de sensibiliser les scientifiques moins ouverts. Si vous avez des problèmes, il peut même vous aider.

Quant à gagner ou perdre... je crois que tout le monde est perdant à partir du moment où on oublie qu'on est tous à la même place et que chacun a droit au respect. Je soutiens le regard de cet homme ivre, Evolve comme moi selon ses dires, mais nettement moins bien loti. Est-ce juste ? Je ne pense pas. Personne ne mérite d'être traité comme ça.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



02.12.14 23:40
Autour de nous, quelques personnes suivaient la scène, la plupart n'osant pas porter leur regard vers nous de peur d'être embarqué dans l'histoire.
Par la pression de Lexie, nous restons donc face à l'evolve alors qu'elle prit courageusement ma défense. Je lui jetai un coup d'œil réprobateur. Il n'était jamais bon d'entrer dans le jeu d'un homme alcoolisé.
Justement, il sourit d'un air mauvais, provocateur, en écartant un peu les bras et redressant le menton, en même temps de planter ses yeux clairs sur ma sœur.

- T'as rien compris ma cocotte. C'est bien lui qui m'a piqué la dernière fois avant de m'emmener dans cette putain de salle d'opération, alors que je le suppliais de ne pas me laisser y aller.

Peu à peu, son visage me rappelait effectivement quelque chose. En effet, je me rappelais l'avoir vu et en effet, je lui avais administré une dose de sédatif afin de contrôler son don et de l'apaiser, mais jamais en sachant qu'il allait se faire lacérer vivant.
Le tram s'arrêta à une station, permettant aux gens présents de s'éclipser. J'allais faire de même avec Lexie mais il me barra le passage, bien décidé à me cracher toute sa rage au visage.

- Il peut tenter de nous aider, mais il s'y prend comme une bouse ! Vos traitements ont de moins en moins d'effet sur moi, sur tout les evolves. Vous allez bientôt vous rendre compte ce que c'est d'être rabaissé au rang de cobaye, scientifiques de mes cou*elles.
- Vous ne savez pas ce que vous dites... Lançait-je avec courage.
- Vous ne savez pas ce que vous faites, répliqua-t'il du tac au tac, me faisant fermer mon clapet aussitôt.

L'adrénaline courrait dans mes veines abîmées, je sentais mes mains trembler légèrement et des sueurs froides me glissaient le long de l'échine. Je savais parfaitement qu'il souhaitait en venir aux mains, et ma seule crainte était qu'il s'en prenne à ma soeur.
Il s'approcha dangereusement de moi, et je me plaquai contre la vitre, le souffle court et le cœur battant.

- Vous allez tous payer pour ce que vous nous faites, me dit-il en titubant lorsque le tram freina à un nouvel arrêt.

Pendant que les portes s'ouvraient, et sans que je ne puisse réagir, l'homme propulsa son poing dans mon estomac, si violemment que l'air quitta instantanément mes poumons, si violemment que je me retrouvai immédiatement à genoux, alors qu'il prenait la suite.
Je fermai les yeux, mes bras entourant mon ventre, n'étant pas taillé pour encaisser des coups. Il fallait que je me reprenne, que je ne montre pas ma douleur à Lexie.

- Ça va,ça va, tout va bien, la chai-je entre mes dents.

Je calmai vainement ma respiration, reprenant peu à peu mon souffle alors que je luttais pour ne pas me mettre à pleurer. Pleurer d'humiliation, de honte et de culpabilité. Je voulais rentrer, m'enfermer dans la salle de bain et disparaitre définitivement pour ne pas avoir à affronter la cruauté du monde.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



10.12.14 13:34
Too serious
Too serious - Lexie & Anthony Mecev Rp-ave10
Too serious

Je sens le regard réprobateur de mon frère mais je n'y fais pas attention. Je sais très bien qu'il préférerait qu'on s'en aille mais je suis certaine que l'homme nous suivrait, et puis il est hors de question qu'on l'insulte en ma présence. Je ne peux pas rester les bras croisés alors qu'un inconnu s'en prend à lui tout de même. Celui-ci ne semble pas vraiment touché par mes paroles, il a plus l'air provocateur et mauvais qu'autre chose, mais je ne me démonte pas. Cependant ses mots... il prétend que Tony serait responsable de ce qui lui est arrivé ? Non, je n'y crois pas une seule seconde. Peut-être qu'il l'a effectivement piqué, pour le calmer, ou parce que son pouvoir s'emballait, tout comme il le fait avec moi pour mon traitement. Mais jamais il ne laisserait quelqu'un en profiter pour faire du mal à l'Evolve.

- S'il a vraiment fait ça, il devait avoir une bonne raison, peut-être même que c'était pour vous empêcher de vous blesser vous-même.

Le tram s'arrête et mon frère essaye de nous faire sortir mais l'homme ivre s'interpose, peu décidé à nous laisser passer. Il continue à s'en prendre à lui et il est toujours hors de question que je ne fasse rien, même si je doute être réellement efficace.

- C'est déjà bien d'avoir quelqu'un qui veut vous aider. Au lieu de vous en prendre à lui, vous devriez plutôt le soutenir et lui apprendre comment améliorer son soutien.

Je jette un coup d'oeil à Anthony, il n'a pas l'air bien du tout. Est-ce qu'il va faire un malaise ? Oh non, ça serait de ma faute, parce que je l'ai forcé à rester. On recule, et l'homme continue à s'avancer, menaçant. Apparemment il tient vraiment à se battre, ce qui ne me plait pas du tout. Je ne veux pas qu'il blesse mon frère ! Je n'ai hélas pas le temps d'intervenir, le coup part trop vite et l'atteint dans son ventre, le jetant à genoux. Mon dieu, je ne peux pas supporter une chose pareille ! En plus il continue, il va le rouer de coups... je ne peux pas, je ne peux pas, il faut que je fasse quelque chose. Je me jette sur cet Evolve sans réfléchir, ne le voyant qu'à moitié à travers mes larmes. Je crois que je crie, mais je ne suis pas sûre. Je croise son regard, menaçant, mauvais, qui me rappelle alors quelqu'un... mais je ne sais pas qui... et puis soudain un flou impossible à décrire.

Je ne sais pas ce qui se passe, j'ai l'impression d'être totalement isolée de tout ce qui m'entoure. J'ai juste horriblement peur, peur pour mon frère, peur pour moi aussi. Il y a une menace importante, trop grande pour que je puisse la supporter, et mon corps réagit en conséquence. Cette sensation... elle ne m'est pas inconnue. Elle me fait presque autant peur que le reste. Je me sens totalement terrorisée, je ne sais pas ce qui se passe. Quelque chose me touche mais j'ignore quoi ou qui. J'ai l'impression un instant de ressentir chaque cellule d'un corps étranger. Je vois les poumons qui traitent l'oxygène, le coeur qui bat, le sang propulsé dans les veines, les reins, le foie, la rate, les os, chaque neurone du cerveau, tout me parait tellement clair et intense... noyé dans la peur.

Je baigne dans ce mélange de sensations effrayantes. J'ignore ce qui se passe, je ne sais même pas où je suis, quand, pourquoi, comment... je sais juste qu'on m'a touchée et qu'un regain d'énergie me traverse. Combien de temps s'écoule ? Je ne sais pas... la peur ne me permet pas de mesurer les secondes qui passent. A moins que ce ne soit une éternité ? Coincée ainsi pour toujours ?

Et puis, subitement, le voile se lève. Où suis-je ? Dans un tram. Quand ? La nuit, enfin je crois. Pourquoi ? On rentrait... on ? Anthony ! Je bondis, me rendant compte par là même que j'étais prostrée par terre. Je ne me souviens pas être tombée, juste... m'être jetée sur cet Evolve qui s'en prenait à mon frère. Où sont-ils ? Je me sens paniquer. Je repère l'homme ivre, apparemment inconscient, affalé par terre comme une poupée de chiffon, la peau affreusement blanche. Qu'est-ce qui s'est passé... je tourne sur moi-même, cherchant Tony des yeux. J'entends tout ce qui se passe, les bruits me paraissent forts, tout comme les odeurs, mais peu importe. Enfin mon regard repère la tignasse blonde de mon frère, malgré les larmes qui floutent un peu le monde autour de moi.

Je ne sais pas ce qui s'est passé, je ne sais même pas dans quel état il est, mais je ne peux pas m'empêcher de me jeter dans ses bras. Juste pour être rassurée un instant, même court... savoir qu'il est toujours là, qu'il ne m'abandonne pas, et surtout que l'autre homme ne lui a pas fait de mal. Le reste n'a pas tant d'importance que ça... pour le moment...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



17.12.14 22:15

Je pensais qu’après avoir déversé sa rage à travers son coup, l’homme allait disparaître et me laisser avec ma douleur, mais non. Ce que je ne pensais pas non plus, c’était que ma sœur intervienne. Et c’était bien la dernière chose que je désirais.
Toujours plié en deux, je risquai un regard vers eux, vers elle. Elle qui s’agrippa à lui, qui tenta en premier lieu de l’envoyer au loin. Elle qui resserra son étreinte, plaquée contre son dos, l’enserrant de ses bras fins, lui qui écarquilla brutalement les yeux, se crispant des pieds à la tête.
Lexie. Ton cri ra isonna dans tout le tram. Il alla même jusqu’à me faire plaquer mes mains contre mes oreilles. Il tomba à genoux, et tu restais encore accrochée, les paupières fermées, le visage tordue de douleur, des larmes perlant sur tes joues.
Je m’appuyai contre le mur, ramenant mes jambes contre moi, connaissant que trop bien ta réaction. Que pouvais-je faire à par observer les yeux de l’homme se révulser et sa peau perdre toute couleur ? Je connaissais les conséquences. Je savais qu’il ne fallait pas que je te touche. Alors, je patientai, le ventre tordu, effrayé au plus haut point. Tu souffrais, et tu faisais souffrir. La scène qui se déroulait sous mes yeux était digne d’un film d’horreur, et je bénissais le ciel que personne d’autre que moi n’était présent ici. Je savais qu’on t’aurait fait du mal.

Dire que je n’avais pas peur aurait été un mensonge. J’étais terrifié. Et je m’en voulais terriblement de ne pas avoir fait sa piqûre à Lexie. Tout cela ne se serait pas produit. Mais je ne pensais pas qu’en ayant oublié une fois, le pouvoir se serait manifesté. Il fallait croire que oui, les traitements étaient de moins en moins efficaces.

Je ne sais pas combien de temps s’étaient écoulés. Assez pour louper notre arrêt de tram, mais pas assez pour que nous arrivions au terminus. Dans tous les cas, quand Lexie se jeta dans mes bras, j’eus un mal fou à contenir mes larmes. Je la serrai fortement contre moi, comme pour me rassurer, me persuader qu’elle, elle n’a rien. Après seulement, mon regard tomba sur le corps étendu de l’évolve, et je m’écartai de ma sœur, alarmé.

- Lexie … tu l’as tué ?

A quatre pattes, je pris le pouls de l’homme, prêt à trouver un plan de secours. Par chance, il était vivant. Malgré cela, mon sang ne fit qu’un tour dans mes veines et je réagis aussitôt, me redressant péniblement, attrapant l’un des bras puissants du type.

- Prends l’autre, aide-moi. On ne peut pas le laisser-là. Faut l’emmener à l’appart. On va faire comme s’il était bourré, on réfléchira plus tard.

------------------------

Je lâchai le corps au milieu du salon avant de m’écrouler à mon tour, épuisé par l’exercice. Tout en reprenant mon souffle, couché sur le dos, fixant le plafond, je me remémorai le déroulement de la soirée comme si je venais d’avoir rêvé. Basculant sur le côté pour faire face à Lexie, je la dévisageai un instant, encore essoufflé, sans savoir quoi pensé. Que pouvais-je faire ? Que devais-je faire ? J’étais dépeuplé. Il aurait fallu amener directement cet homme aux urgences, mais il aurait fallu expliquer la raison de son état, donc parler de Lexie, et ce que les médecins pouvaient lui faire, à elle, pour calmer ses pouvoirs me faisaient peur. Il était hors de question que je l’abandonne à eux.

- Qu’est-ce qu’on peut faire Lexie ? balbutiai-je en m’asseyant difficilement. On va pas pouvoir le garder éternellement …

Je ne savais même pas s’il allait se réveiller un jour. Je me souviens avoir dû rester un long moment à l’hôpital avant de pouvoir être sur pieds, alors … allait-il pouvoir s’en remettre de lui-même, ou est-ce qu’il allait décéder ici, sur la moquette de notre appartement, sans n’avoir reçu aucun soin, par pur égoïsme de ma part ? Je regrettais de l’avoir emmené, mais sur le coup, ça m’avait paru être une bonne idée. J’aurais pu le laisser dans le tram, mais je n’étais pas fait pour laisser souffrir les gens.
Je déglutis et me mordis la lèvre, un mélange d’angoisse et de peur faisant trembler mes mains.

- Lexie … vient dans mes bras, s’il te plaît.

Comme un gamin, j’avais besoin de réconfort. C’était dans ces moment-là que l’on pouvait remarquer que la plus âgée, c’était elle. Je savais qu’elle avait peur, et la seule façon que je trouvais pour la réconforter était de la câliner. J’étais pathétique.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



04.01.15 17:51
Too serious
Too serious - Lexie & Anthony Mecev Rp-ave10
Too serious

Il est là, il est en vie, il n'est pas blessé, je le sais. Tous mes sens exacerbés me le disent clairement. Je me sens rassurée alors que mon frère me sert contre lui, avec toute sa force. C'est le plus important. Et puis il s'écarte et je tourne la tête pour suivre son regard. Mes yeux voient sans difficulté l'homme à terre et ne peuvent pas rater sa pâleur extrême, bien trop anormale pour passer pour un simple coup de froid. Est-ce que je l'ai tué... ? Non. J'entends le coeur d'Anthony battre et je capte aussi un petit son du même genre de la part de cet homme. Il n'est pas mort...

Et si je l'avais tué réellement ? Je frissonne en m'imaginant capable de faire une chose pareille sans même m'en souvenir... c'est horrible ! Je ne peux rien dire, je sais qu'il n'est pas mort, mais je n'arrive pas à parler. Je me recroqueville par terre alors que mon frère va prendre le pouls de l'homme, confirmant ce que je sais déjà. Il n'y a personne dans le wagon, heureusement... qui sait ce qui se passerait si ce n'était pas le cas ? Anthony se redresse et attrape un des bras de l'homme avant de m'appeler à l'aide. Que veut-il faire ? L'emmener... chez nous ? Mais... ne faudrait-il pas plutôt aller à l'hôpital ? Je ne sais pas... je n'ose pas parler, j'ai peur de ce que je pourrais dire, de ce qui pourrait sortir de ma bouche... et si ça blessait encore quelqu'un ? Pire, et si ça blessait mon frère ? C'est stupide, je le sais bien, mais j'ai quand même affreusement peur.

Mieux vaut ne pas réfléchir. Il sait ce qu'il fait après tout, j'ai une confiance totale en lui. Alors je me lève, hoche la tête et viens l'aider à porter cet homme totalement inconscient. J'ignore comment, nous parvenons à quitter le tram et à rejoindre notre appartement sans difficulté. J'ai l'impression que je n'ai aucun mal à porter ma part de poids, et même un peu plus, mais ça ne durera sûrement pas. Tout comme mes sens commencent doucement à diminuer pour redevenir normaux. Enfin, au moins ça aura servi à ramener l'homme chez nous sans trop de difficulté.

Nous le laissons dans le salon tandis qu'Anthony s'écroule à côté, épuisé. C'est à cause de moi qu'il s'est autant fatigué, si je n'avais pas fait ça... Je reste debout pour ma part, les mains croisées devant moi, la tête basse, sans savoir quoi faire. J'ai l'impression qu'il ne faudrait qu'une étincelle pour que je m'effondre en pleurs et sois incapable de réfléchir, encore moins d'agir. Mais je ne peux pas faire ça. Mon frère va mal, peut-être même plus que moi, je le vois bien. Il ne sait pas quoi faire, il a agi au plus rapide, et maintenant il ignore comment se sortir de cette situation.

Je viens m'agenouiller à côté de lui et passe mes bras autour de son cou pour le serrer contre moi, comme il me le fait souvent pour me rassurer. C'est rare que je prenne ce rôle, mais cette nuit je dois le faire. Je suis morte de trouille, je ne sais pas vraiment quoi faire, mais ce n'est rien à côté de la souffrance que je ressens à voir Anthony comme ça, sachant que c'est à cause de moi. Alors je dois faire de mon mieux pour l'aider avant tout le reste. Je ne peux pas me permettre d'être la gentille fille à consoler, pas maintenant.

- Il faut l'amener à l'hôpital Tony, sinon il... il pourrait vraiment mourir. On peut le laisser une rue ou deux plus loin et appeler les secours de façon anonyme.

Cela devrait suffire à ce que les médecins s'occupent de lui tout en ignorant que nous sommes liés à cet accident. Je ne vois pas ce que nous pourrions faire de plus sans trop nous exposer. Et ensuite... nous ne pouvons qu'espérer que l'équipe médicale n'ébruite pas cette affaire et qu'elle ne parvienne pas aux oreilles des personnes qui s'occupent de moi. Sinon... on saura que j'ai quelque chose à voir là-dedans. C'est un risque à courir, mais je préfère faire ça plutôt que de le laisser mourir à mes pieds...

- Je suis désolée... je ne voulais pas mais... il allait te faire du mal alors...

J'avoue que je préfère encore que cet homme soit à l'article de la mort plutôt que de voir mon frère blessé, ou pire encore. C'est horriblement égoïste, je le sais bien, mais je n'y peux rien. Et je préfère risquer d'être repérée par les médecins, d'être peut-être même emprisonnée ou je ne sais quoi encore, si ça m'a permis de le protéger l'espace d'un instant.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



07.01.15 23:29
Les bras fins de Lexie s’emmêlèrent autour de mon cou tandis que mon regard ne se détachait pas de l’inconscient qui gisait à nos côtés. Des pensées, des esquisses d’idées plus ou moins intéressantes se mélangeaient dans ma tête alors que ma sœur suggérait ce que j’aurais dû faire dès le début.
Je secouai mollement la tête tout en me mordillant la lèvre. Le renvoyer à la rue, en plus de lui assurer une mort certaine, était le feu vert pour faire enfermer Lexie. Il était simple de faire le lien entre les cellules détruites de l’évolve, son état physique avec le don de ma sœur. Pas besoin de grande autopsie pour faire le rapprochement, et je refusais de voir un jour ma sœur dans les laboratoires, entre les mains de ces sadiques en blouse blanche.
Et puis, je n’étais pas le genre de personne à laisser les autres dans le besoin, même si cette autre personne s’avère être mon agresseur et que je devais avoir conservé un beau bleu en plein centre de mon estomac. J’étais heureux de ne pas m’être mis à vomir du sang suite à cette attaque.

- On peut pas faire ça, Lexie. On a pas pris autant de risque aujourd’hui pour que les Erasers découvrent que tu as encore usé de ton pouvoir.

L’homme ne remuait pas, on aurait vraiment pu croire être face à un cadavre. Cette pensée m’arracha un frisson, frisson décuplé lorsque je m’imaginai à sa place, étendu et livide, quelques années plus tôt.

- On va bien trouver une solution, il y a toujours une solution … répétai-je en tordant une mèche de mes cheveux.

Subitement, je bondis sur mes jambes, ignorant le malaise qui me saisit aussitôt. Avec toute cette effervescence, j’en avais oublié ma petite crise de tout à l’heure. C’était un miracle que Lexie n’ait rien vu, mais je préférais tout de même prendre mes précautions et me ruai dans la salle de bain.
Mon reflet dans le miroir n’annonçait rien de bon, on voyait bien que je venais de recevoir un gros choc physique et émotionnel. Rapidement, en frottant fortement avec de l’eau et ma serviette, je retirai le sang séché de mes cheveux et de ma peau. C’était bien la dernière chose que je désirais à cette instant, que Lexie découvre la vérité.

- Ecoute Lexie, tu sais ce qu’on va faire ? dis-je à travers la porte. On va le garder avec nous. J’essaierai de rapporter les médocs de mon traitement, j’essaierai de grappiller des trucs par-ci par-là. Je ne sais pas ce que les médecins m’ont fait quand j’étais à sa place, mais je peux bien retrouver mon dossier. Dans le pire des cas, on l’emmènera à l’hosto. S’il meurt avant, et bien …

Je fermai le robinet et ouvrit la porte, faisant face à la scène :

- Nous serons gentiment dans la merde.

Parcourant notre petit appartement des yeux, je n’eus pas de meilleure idée que de déplier notre canapé clic-clac et de faire un petit lit pour notre invité indésirable que je galérai avant de réussir à installer. Dans l’état dans lequel il se trouvait, pas sûr qu’il sentait une différence entre notre tapis et le matelas, mais cela me donnait un semblant de bonne conscience.
J’avais les nerfs en pelote et le cœur au bord des lèvres, mais m’efforçais de conserver mon calme. J’avais déjà trop démontré mon anxiété à ma sœur et je n’avais pas envie de l’inquiéter davantage.
Soupirant longuement, je m’assis au bord du matelas, gardant une distance raisonnable entre lui et moi.

- Maintenant, Lexie, nous sommes des criminels, tu sais ? Nous avons en quelque sorte capturé un homme. J’espère juste qu’il n’a pas de famille ou d’amis qui l’attendent quelque part. J’ai peur d’avoir eu une mauvaise idée de l’emmener ici.

Dépité, je me passai une main sur le visage :

- Tu as raison, Lexie … Peut-être faut-il le jeter dehors, entre deux poubelles pour qu’il ait l’air d’être en train de décuver. Les gens qui étaient dans le tram pourraient le confirmer, qu’il était bourré.

Poussant une exclamation, je me pris entièrement le visage entre mes mains, complétement surmené :

- Je sais pas, je sais pas ! ça m’énerve de pas savoir ! Il doit bien y avoir une solution qui nous plongerait pas dans la gueule du loup, s’est obligé !
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



15.02.15 11:05
Too serious
Too serious - Lexie & Anthony Mecev Rp-ave10
Too serious

Anthony ne veut pas de ma solution, parce qu'il sait tout aussi bien que moi qu'il y a de grandes chances pour que je sois désignée comme coupable. Cependant... c'est la vérité après tout, alors pourquoi devrais-je échapper aux conséquences de mes actes ? Certes, c'était involontaire, mais... c'est tout de même moi la responsable de l'état de ce pauvre homme. Il a tellement l'air... mort. Vidé de toute énergie. Alors que moi je suis en pleine forme, un peu trop même. C'est injuste.

- C'est de ma faute... tout est de ma faute...

Je me sens affreusement mal, à voir mon frère se torturer l'esprit pour trouver une autre solution. J'ignore ce qu'il pense mais subitement il se lève, se libérant de mes bras, et disparaît dans la salle de bain. Est-ce qu'il a reçu un coup plus fort que ce que je croyais de la part de l'homme du tram ? Ou peut-être a-t-il envie de vomir après toutes ces émotions. En tout cas je m'inquiète et le suis, mais la porte est fermée et je n'ai pas envie de le déranger. Je l'entends se laver, et suppose qu'il a juste besoin d'un peu d'eau fraîche sur le visage pour aller mieux.

Sans doute sent-il que je me fais du soucis car il me parle bien vite à travers la porte. Garder cet homme avec nous... ? Son traitement ? Est-ce que ça pourrait vraiment fonctionner ? Certes, ça l'avait sauvé lui après... le premier déclenchement de mon pouvoir. Mais les doses doivent peut-être avoir besoin d'être bien définies ? Et si c'est trop fort, ou pas assez ? Sans compter que l'homme du tram risque fort de ne pas être d'accord quand il se réveillera... s'il se réveille...

Anthony a l'air tellement convaincu de ce qu'il dit... j'aimerais le croire, mais j'ai bien du mal. Vu l'agressivité dont l'homme a fait part contre mon frère, je crains surtout qu'il ne l'attaque à nouveau et... qui sait ce qui pourrait arriver, surtout si je ne suis pas là pour l'aider. Il sort finalement de la salle de bain, toujours avec une mine fatiguée, mais il m'a l'air déjà un peu plus regaillardi. Je ne sais toujours pas quoi faire, j'ai bien du mal à tenir le rôle de la grande soeur. Pour gagner un peu de temps, je l'aide à installer le clic-clac sans grande conviction, où il installe notre invité imprévu avant de s'asseoir à son tour.

Des criminels ? C'est vrai... si cet homme a une famille ou des amis, ils finiront bien par s'apercevoir de sa disparition et... qui sait ce qui pourrait arriver. Anthony voit bien par lui-même que sa solution n'est pas vraiment possible non plus, et il me fait mal à s'attraper la tête comme ça. Je m'assois à côté de lui et passe un bras autour de ses épaules pour essayer de lui apporter un peu de réconfort. J'ai beau être toujours perdue et effrayée, j'arrive à garder une voix calme et douce.

- Je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi, encore moins que tu sois traité comme un criminel... surtout que tout est de ma faute.

Je jette un coup d'oeil au pauvre homme.

- On ne peut pas séquestrer quelqu'un, surtout qu'il a besoin de soins urgents. Je ne veux pas être responsable de la mort d'une personne, même s'il t'a attaqué. On doit absolument l'amener près d'un hôpital. Et après...

Je sais très bien qu'on me retrouvera facilement. Mais je ne peux pas embarquer mon frère dans une histoire pareille juste pour me protéger. C'est hors de question.

- Après j'assumerai les conséquences de mes actes. Je préfère ça plutôt que de te voir licencié ou pire, emprisonné. Et puis... peut-être que ça se passera très bien. C'était un accident et, s'ils voient que nous avons agi pour le bien de cet homme, ils seront peut-être cléments.

De toute façon je ne vois aucune autre solution, et lui non plus, alors... je dois lui faire entendre raison.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



28.02.15 22:11
Mon regard resta figé sur un point invisible. Mes doigts relâchèrent mes cheveux, et je laissai mes bras retomber sur mes jambes, lâchant un soupir fatigué. Je savourai un instant le contact de ma soeur autour de mes épaules, l'écoutant contrer mes arguments. Elle avait raison. Cet homme n'avait aucune chance de survivre s'il restait ici, même avec tous les efforts du monde.
Je n'aimais pas ne pas savoir quoi faire. Je m'efforçais toujours de tout pouvoir contrôler, que rien ne m'échappe. J'avais généralement toujours une solution de secours. Cette fois, je devais me rendre à l'évidence: je devais écouter Lexie. Même si je n'étais pas prêt d'accepter de la laisser tout encaisser.

- D'accord, dis-je en me levant. On l'emmène. Mais je parlerai. C'est moi qui suis en tort, je suis censé te faire ta piqûre chaque semaine, ce que je n'ai pas fait.

Je portai ma main gauche devant moi et manipulai mon bracelet. Un hologramme apparut sous mes yeux, et j'y tapai le numéro des urgences. Il était plus sûr pour notre victime que ce soit eux qui se déplacent plutôt que l'inverse, et de toute manière, je n'avais plus assez de force pour le traîner jusqu'à l'hôpital.

- Bonsoir, commençai-je dès que l'on décrochait. Un évolve a été blessé par un autre. La blessure est interne, probablement grave. Je ne pourrais pas vous en dire plus. Il est inconscient depuis une demie-heure à peu prêt.

Je donnai notre adresse et me passai une main sur le front après avoir raccroché. J'avais chaud et froid en même temps, et je sentais un mince filet de sueur me couler le long de la colonne.

- Il faut qu'on attende maintenant, lâchai-je de manière logique.

------
Une équipe de cinq personnes arrivèrent quinze minutes plus tard. Quinze minutes où j'avais laissé Lexie seule avec notre homme pour m'enfermer de nouveau dans notre salle de bain et m'allonger à même le sol, le visage enfouie dans mon coude et les yeux fortement fermés pour calmer une violente et subite nausée. J'avais dis à ma soeur la vérité, pour une fois, que je me sentais mal et que j'avais besoin d'être seul.
Je claquais la porte derrière moi, blanc comme un linge alors que les secours s'occupaient déjà du type en posant des questions à Lexie.

- On ne sait pas ce qu'il a. On suppose qu'il est dans le coma, expliquai-je.
- Qui a fait ça ?

Je jetai un regard à mon ainée:

- Ma soeur. Elle a eu une poussée et n'a pas pu se contrôler quand il nous a agressé. Mais c'est de ma faute, je suis censé lui faire son traitement et ...
- Il est venu chez vous ? me coupa l'un des hommes.
- N ... non, mais on a jugé bon de le ramener ici. Il était plus simple de donner notre adresser plutôt qu'une rue bondée ou un arrêt de tram où il y a beaucoup de passage.

Je rejoignis Lexie et lui frictionnai les bras. Apparemment, la cause n'était pas le plus important pour l'instant. Nous n'avions plus qu'à espérer que ça le reste. Et que le type survive, accessoirement.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: