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[EVENT TRANSITION] ▬ A Link to the Past
Le Régisseur
Le Régisseur
PNJ



26.05.14 21:49
La légère étincelle qui venait de s'allumer faisait partie d'un gigantesque engrenage. Dans un laboratoire en sous-sol ça s'agite, ça stimule. Pour toujours plus, comprendre, déterminer et observer. Les aiguilles viennent juste de s’arrêter.
On avait suspendu le temps, tout le reste était illusoire, même les particules de poussière dans la lumière étaient figées. Une seule chose était encore en activité : les pouvoirs de deux personnes. Le cobaye numéro 6395 venait juste de manipuler inconsciemment le temps et de tomber dans un coma profond tandis que son don continuait de grandir pour devenir incontrôlable. Une force qui malgré l'apathie ambiante avait réveillé une seconde chose, le second pouvoir. Celui du comparse d'à côté, le patient 6396.

Et la manipulation du temps et de l'espace se rencontrèrent, brutalement. Une fusion, une scission, une confrontation, on ne sait pas bien. La seule chose que l'on sait, c'est qu'en cette seconde de cette minute de cette journée de 2013, tous les êtres vivants furent touchés ; certains moururent alors que d'autres disparurent simplement dans un éclat de lumière éblouissant. Depuis près de deux cents ans personne n'a réussi à éclaircir le mystère, jusqu'à aujourd'hui. Ne cherchez pas d'explications rationnelles, vous n'en trouverez pas. Aujourd'hui, on commémore ce jour de 2013 et surtout, aujourd'hui et sans crier gare les Anciens apparaissent. Comme ils ont disparu, ils apparaissent, au même moment, au même instant, éparpillés, autour d'un rayon d'un kilomètre, dans une ville qu'ils ne reconnaissent pas. C'est la leur pourtant, mais pour eux ils ont fait un bond dans l'espace temps en un plissement de paupières. Ils reprennent très lentement connaissance de leur membres tandis que leurs yeux s'adaptent à peine à la pénombre suivant l'éclat lumineux qui aura déchiré leurs rétines. Quant aux habitants actuels... Ces revenants d'un autre temps se trouvent au beau milieu de ces rues désormais inconnues.

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lost in the grey urban woods
Enoch Livingston

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Enoch Livingston
lost in the grey urban woods



28.05.14 16:57
S'il avait su que ce journal, cette structure de papier et d'encre qui bave lorsqu'on y frotte la pulpe du doigt, serait avec sa date bénigne - Avril 2013 - la dernière et unique preuve de son ancienne existence, Enoch y aurait sans conteste accordé davantage d'importance. Et pourquoi pas un culte, plus tard, avec un petit autel garni de crayons au nom de la grande déesse Imprimerie. Mais là, sur l'instant, tout cela était d'une banalité telle qu'il n'aurait eu aucun scrupule à le froisser avant de le jeter dans une corbeille. Il releva même le visage et quitta les informations Times New Roman pour celles, instinctives, qui lui indiquaient que quelqu'un quelque part était en train de l'observer ; ou bien pour la sensation intestine qui lui faisait apercevoir une silhouette connue avant de la voir réellement, comme un éclat militaire dans son champ de vision.
La seconde d'après, il perdit consistance. Littéralement.

Happé par des mâchoires sans dents, ruminé pendant deux siècles dans un estomac d'inconscience puis recraché sur le pavé lisse, impeccablement lustré, de la science-fiction, le petit poucet s'écrasa sur lui-même. Ses jambes de pâte molle se ratatinèrent et il ne se rattrapa que de justesse à une barrière qu'on aurait dit plantée ici juste pour lui. La place était plus envahie que lorsqu'il l'avait quittée, mais pleine d'un recueillement silencieux ; à ses côtés, une femme sursauta, rapidement rassurée par l'emprise protectrice du bras de son compagnon autour de ses épaules. Quelques banderoles s'agitaient dans l'air tandis qu'un effluve de bougie flottait entre les corps. Personne n'avait trop l'air de faire attention au gamin même s'il entendit vaguement, dans son dos, une raillerie pour une histoire de téléportation mal maîtrisée et des fringues de vieille brocante. Qu'importe ce qui aurait pu se passer ou non, de toute manière, parce que le cirage s'était fait si opaque autour de lui qu'il ne comprenait même pas où il se trouvait, qui étaient tous ces gens rassemblés devant, pourquoi l'atmosphère sentait le métal et l'électricité, pourquoi l'espace était-il saturé de signaux lumineux et de grésillements, pourquoi tout ça, comment tout ça, surtout.

Mais il ne put prendre la peine de réfléchir à la situation. En une fraction de temps imperceptible, alors que son cerveau lui fit l'effet de carboniser sur place, victime d'une implosion de douleur, son anatomie tout entière se mit en branle et il s'échappa à l'aveugle, le crâne entre ses paumes, incapable de s'orienter entre les masses humanoïdes qu'il bousculait sans s'en rendre compte. Quant au journal qu'il tenait entre ses doigts une minute auparavant – ou deux cents ans, au choix – il fut oublié au sol.
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Anonymous
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28.05.14 19:16
Avril 2013
Si j'avais a cette instant sue que tout se que je connaissais disparaître, j'aurai alors aimé disparaître en même temps qu'eux. Pour moi, ce n'était qu'un instant, un flash, une lumière, et un chemin qui y baigné dedans et que j'aperçu. La suite de cette illusion fut bien plus douloureuse, et plus sombre. J'atterri dans une ruelles sombre et humide, encombré de carton. Ce n'était pas ou j'était c'est quelque seconde avant.
Je tenais a peine sur mes jambes, comme ci j'avais marché sans jamais m’arrêter pendant des heures entière. Je chuta, dans des cartons qui ne purent amortir ma chute, me fracassant contre un mur. Mes yeux, je ne voyais rien, juste une lumière, celle ci était si éblouissante, mais l'obscurité me rendis bien vite la vue, le sol était humide et j'était quelque peu perdu.

Ou me trouvais-je? Quel était cette lumière? Tant de question virent frappé mon esprit.
Au sol un journal, la date je la distingua a peine, c'était Avril mais les chiffres était effacé. Je pris quelque minute avant de me relever, je me reposer sur le mur, mes jambes était si faible, et ma mémoire si flou.
Que m'était-il arrivé?
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tonight the foxes hunt the hounds
Warren C. Grayson

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Warren C. Grayson
tonight the foxes hunt the hounds



29.05.14 17:16

Faisait-il aussi froid la dernière fois qu’il s’en était préoccupé ? De minutes en minutes, il lui semblait que ses articulations se grippaient, sa peau se couvrant sûrement de givre dans sa tête, ses doigts et ses pieds commençant à ne plus répondre correctement. Le nuage de buée exalté dans un sifflement exténué confirma l’impression générale : il était gelé. Transi de froid. L’une de ses chaussures trop grande avait pris le large la veille au soir, quand il avait cru être repéré dans le bas quartier ; c’est tout ce qu’il avait réussi à trouver dans sa fuite, en plus du sweat aussi large volé dans un vestiaire. Arrêté et appuyé contre le mur, il tenta de se redresser pour continuer à se déplacer, chercher un abri et surtout de l’aide. Le monde tourna un peu vite sans lui, manquant de le jeter sur le pavé, et il tituba plus droit qu’un ivrogne bien imbibé vers le centre de la place, prêt à s’accrocher au premier quidam dans lequel il rentrerait pour lui crier la vérité, les agissement du gouvernement ou juste un appel à l’aide désespéré.

Traînant la patte à cause d’un genou un peu arraché, il réussit à dépasser une dizaine de mètres en ahanant dans la foule, quand l’univers en décida autrement. Il perdit pied, trébuchant, l’atmosphère s’intensifia, l’air devint comme irrespirable, tous les sons se noyèrent dans silence assourdissant, bref, l’environnement devint totalement indescriptible. La sensation ressentie encore plus, écrasant sa poitrine comme un étau, comme s’il était au point de rupture d’une noyade, juste avant d’expulser la dernière bulle d’oxygène avant le grand saut. Du moins, c’est comme ça qu’il le décrirait plus tard. Avant de se retrouver projeté dans la réalité, repêché dans un océan tumultueux pour rencontrer le plancher des vaches plus propre qu’il ne soit possible avec élan. Il bouscula au moins trois personnes qui ne se trouvaient pas proches de lui une seconde auparavant, basculant au sol en emportant un homme qu'il aggripa dans sa chute . Warren avait atterri au beau milieu d’une foule encore plus compacte qu’auparavant, plus colorée qui s’écarta brusquement.

Il s’étala de tout son long, le cerveau en purée, les articulations brusquement crispées et injoignables. Sa capuche était tombée, la lumière était aveuglante, tout autour lui arrivait de manière assourdie, le choc contre le pavement cheminant lentement au centre nerveux. Le blond eut le temps d’articuler, en état de choc apparent.
- A-au se..cours… ai.. aidez-aidez m-moi… moi.. ppi-pitié… !

Et ce fut le noir.
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30.05.14 10:59
Je parcourais la foule du regard, la tête comme prise dans un état, comme à chaque fois que buvais, de toute manière. Quelques uns attirèrent mon regard, notamment un petit groupe de personne qui avait l'air paumé, ou du moins inquiet. Ils se camouflaient à moitié le visage et ne cessaient de regarder les gens. C'était très bizarre, je l'admets.

Je jetai un coup d'oeil à ma montre. J'ai pas de montre. Me passant une main sur le visage, je me disais qu'il fallait peut-être que je daigne bouger. Du coup, je m'étirai, longuement, en poussant en grognement ressemblant fortement à un cri de tyrannosaure. Ma tête tourna un petit peu, et je fus contraint de repousser l'instant où je me mettrai sur mes jambes.

Je pense que je ne saurai jamais exactement comment ça s'est passé, si c'était à cause de la boisson ou du cri de dinosaure, mais quelques secondes après, je me sentis étrange. Le bout de mes doigts s'engourdit et des fourmis me parcoururent le corps, sensation très désagréable qui s'intensifiait à vitesse folle. Alarmé, je me levai, jetant un regard affolé autour de moi. Deux personnages se tenaient droits, souriants, à quelques mètres de moi, et pour une fois, je devinai non sans mal qu'il s'agissait de fantômes.

- Quoi ?! Qu'est-ce qui vous amuse ? J'vous emmerde, vous valez rien !

D'un mouvement rageur, je jetai ma bière dans leur direction. Geste inutile, certes, mais qui avait l'avantage de faire un bien fou.
Et alors, soudainement, sans crier gare , une sorte de courant électrique me traversa de part en part. Oh, ça ne dura pas longtemps, l'espace d'un millième de seconde. La souffrance que me procura cette sensation fût insupportable, mais elle ne dura pas assez longtemps pour que je me mette à hurler ou quoique ce soit. J'eus un simple sursaut avant de tomber à genoux et de finir face contre terre, comme figé.

Combien de temps je restai ainsi, sans bouger, sans avoir conscience de ce qui m'entoure ? Ce qui était sûr, c'est qu'à mon réveil, je fus déconcerté. Et le mot est faible. Je papillonnai des paupières, aveuglé par la lumière, et me redressai lentement, assez pour m'asseoir par terre. Et ce que je vis me laissa dans un état de stupéfaction que je n'avais jamais atteint. Sans voix, je détaillai le paysage, la foule, les vêtements, les … robots ? J'avais vraiment la sensation d'être arrivé dans un monde parallèle. Certains me dévisagèrent de bas en haut, probablement choqués de voir un type de ma dégaine, avant de continuer leur route.

Me mettant doucement sur mes jambes sans cesser de regarder autour de moi, je fus bien forcé d'admettre que la situation me dépassait largement. J'étais pourtant sûr d'avoir décuvé.
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burn the bitch down, I never will cross that bridge again
Jesse McMillan

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Jesse McMillan
burn the bitch down, I never will cross that bridge again



31.05.14 11:20
Un battement de cœur. Ses yeux qui se ferment et se rouvrent, juste une fraction de seconde.
Et pourtant, ce bref instant suffit pour que tout soit différent.
Les gens, les rues - il croit s'être endormi mais il n'en est rien.
La faiblesse le fauche d'un coup, sans crier gare - et son corps s'effondre sur lui, sa tête percutant le goudron dur du sol.
Il tentera de comprendre plus tard, songe-t-il alors que le noir le gagne.

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Anonymous
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31.05.14 17:09
En ce jour du bicentenaire de la disparition des "Anciens", Niko se retrouvait de garde. La tâche était ingrate, mais elle n'avait pas grand-chose à y redire. Ses patrons ne lui avaient pas vraiment laissé le choix et Blue savait pertinemment que c'était soit accepter sans broncher, soit se faire virer avec peu de chance de pouvoir retrouver un boulot dans cette branche. Bref, elle était allongée sur son lit en attendant un éventuel message du central pour aller en intervention. La matinée passa doucement au rythme de la musique qu'elle écoutait en permanence. Puis, sur les coups de onze heure, le central la contacta pour l'envoyer s'occuper du réseau informatique d'une grande banque qui venait de planter. La jeune femme se prépara avec célérité afin d'être sur place le plus rapidement possible histoire d'éviter des remontrances de sa direction.

Un petit quart d'heure plus tard, elle se tenait devant l'entrée d'une des plus grandes banques de Madison, la Caisse Centrale des Dépôts. L'un des agents de sécurité lui ouvrit la porte quand elle présenta son badge d'ingénieur en maintenance informatique que tout le monde attendait. Elle fut conduite vers la salle informatique afin de poser son premier diagnostic. Mettant ses lunettes, elle se lança dans l'exploration du système pour trouver ce qui n'allait pas. Finalement rien de très grave, juste un plantage basique qui demanderait qu'une heure de boulot tout au plus. Tout en bossant sur la panne, Niko avait mis sur un écran la rediffusion de la cérémonie du bicentenaire avec le son coupé afin de mettre sa musique. L'agent de sécurité la voyant faire, se demandait comment elle pouvait faire plusieurs choses à la fois. Ceci dit, son travail avançait bien Jusqu'à ce que son attention soit attirée. Lors d'un plan large de la foule, elle avait remarqué l'apparition de plusieurs personnes. D'ailleurs, la régit de l'émission aussi. Aussi tôt, ils passèrent les images à la loupe tout en les commentant. L'agent de sécurité de la banque lui aussi resta sur le cul devant cette scène. D'un bond, Blue se leva de sa chaise pour se précipiter à la fenêtre de la pièce afin de regarder la foule qui se tenait sur la place au pied de l'immeuble.


- L'agent de sécurité: Foutre dieu ! C'est quoi encore ce truc ?

Il lança un regard interrogateur à la jeune femme aux cheveux bleus comme si elle en savait quelque chose.

- L'agent de sécurité: C'est encore un coup des Evolves. J'en suis certain.

Sentant dans son dos le regard noir de l'agent de sécurité, Niko rentra sa tête dans les épaules et retourna à sa place pour finir son travail. En passant près de l'homme, elle n'osa pas le regarder, ni lui dire quoique ce soit sur cette histoire. Après dix bonnes minutes de travail pleine de tension, elle se leva et tendit une feuille à l'agent de sécurité.

- L'agent de sécurité: Hein ? Qu'est-ce que ... Tu as fini ? Très bien, file maintenant.

Sans demander son reste, elle se dirigea vers l'ascenseur sous l'escorte de l'homme et quitta rapidement le bâtiment alors qu'elle entendait dans son dos l'agent de sécurité discuter avec ses collègues de cette affaire d'apparitions soudaines. Une fois hors des locaux de la banque, Blue se dirigea vers le coin de la rue pour s'engouffrer dans une ruelle plus calme. Elle s'arrêta et prit une profonde inspiration afin de retrouver son calme et chasser tout le stress qui avait envahi son corps. Elle prit enfin le temps de ranger ses lunettes. Puis, elle laissa son regard bleu se promener autour d'elle. La place des festivités du bicentenaires ne se trouvait qu'à deux rues de là.
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Anonymous
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31.05.14 19:17
Impossible de comprendre ce qui venait juste de se passer – comment l’aurait-il pu, après tout ? Un instant, tout était normal. Celui d’après… c’était. différent. Impossible de dire en quoi, ni comment. Il cligna des yeux avec l’impression désagréable d’avoir voulu faire un concours avec le Soleil pour savoir qui détournerai le regard en premier ; de toute évidence, il avait perdu haut la main. Mais tout ceci ne dura qu’une fraction de seconde, le temps d’une pensée, de quelques battements de paupières.
L’instant d’après, son corps qui ne comprenait pas plus que lui ce qui se passait, exprima son mal être profond. Le mur contre lequel il s’était précédemment adossé le temps de griller une clope lui servit d’appui salvateur tandis que son estomac achevait de clamer son mécontentement.
Ensuite, le premier mot qui daigna sortir d’entre les lèvres de l’américain fut un juron.


whatthefuckdidjusthappen
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eraser
Varig Cross

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Varig Cross
eraser



02.06.14 15:56
Marcher sans y penser. Ecouter sans l'entendre la rumeur de la foule. Regarder sans la voir la lumière matinale.

Des instants qu'un individu lambda n'aurait pas gardé en mémoire plus d'une minute. Quelques heures peut être. L'oubli était une chose si normale qu'on finissait par la croire liée à la nature même des souvenirs.
Pour Varig, chaque seconde restait gravée avec précision, sans classement. Sans oubli. L'insignifiant quotidien n'était pas moins solidement ancré que le vital ou les moments uniques.

Son don. Sa malédiction.
D'aussi loin qu'il se souvienne, il n'avait jamais rien connu d'autre. Et pourtant il lui arrivait encore de devoir lutter pour maintenir sa cohérence mentale, ne pas sombrer dans ses souvenirs. Comme si sa personnalité n'était finalement qu'un bateau voguant sur l'océan sans fond de sa mémoire.
Le présent devenait alors un refuge, un point fixe rassurant.

En cet instant où tout bascule, rien n'a permis d'être préparé à cette revanche du temps présent qui s'efface. Et personne n'oublierait.

Il n'y eu aucun avertissement, aucun frémissement.

Seulement cette lueur blanche, aveuglante. Insupportable.
Comme tous les autres, Varig fut prit au dépourvu. Dans un réflexe futile il se figea sur ses appuis et protégea ses yeux avec son bras. Trop tard cela va sans dire.
Autour de lui tout avait changé. Bruits. Odeurs. Même la texture du sol sous ses pieds.

Il avait déjà été "flashé" par des armes aveuglantes mais le phénomène semblait ici... Différent.

L'agent baissa son bras, clignant des yeux pour tenter de remettre plus vite sa rétine en marche.
Il se trouvait toujours sur une place, et il était toujours entouré par une foule. Mais une foule différente, bien plus dense, au style... Anormal.
Différent.
Une seule question traversa son esprit.
Comment?

Une fraction de seconde plus tard, un éclair de douleur pure le traversa de part en part, lui fauchant les jambes et lui coupant le souffle. Chacune des cellules de son corps hurlait sa souffrance.
Il se sentit à peine tomber au sol, luttant pour ne pas sombrer.

La douleur avait effacé toute pensée. Tout ce qui l'empêchait de céder à l'inconscience était autre chose qu'un calcul ou un désir. C'était l'instinct, cultivé par l'entraînement et les situations de danger.

Le supplice dura une éternité. Puis, enfin la douleur reflua. Pourtant il resta au sol un moment, vidé.
Enfin son cerveau se remit à fonctionner suffisamment, et son entraînement reprit le dessus.
Identifier la menace. Analyser l'environnement.

Varig cligna des yeux. Il était au sol, entouré d'une foule de jambes et de chaussures, à distance.

Péniblement il se redressa sur les genoux et les poings, serrant les dents. Tous ses muscles lui faisaient mal, mais ce n'était rien comparé au choc qui l'avait jeté au sol. L'agent avait déjà vu pire.
Cela n'avait-il duré que quelques secondes ou bien plus longtemps? Il ne saurait le dire. La souffrance avait altéré sa notion du temps.

-Où...? lâcha-t-il entre ses dents.

La tentative de communication passa totalement inaperçu. Trop de conversations simultanées pour qu'il puisse suivre dans son état. Mais c'était de l'anglais. Américain.
Chaque bouffée d'air était douloureuse, mais il se sentait un peu moins faible à chaque seconde.
Péniblement il se remit debout. Aussitôt il fut pris de vertige, et faillit retomber.
Il tituba à reculons, butant sur un passant qui le retint.

-Eh! Faites gaffe!

Sans se soucier de la protestation, Varig attrapa l'épaule de l'homme inconnu, comme pour s'en servir de soutien.

-Où je... Suis? Demanda-t-il péniblement.

L'autre ne le repoussa pas, ayant sans doute peur de renvoyer aussitôt au sol ce drôle de visiteur. Ses lunettes gisaient au sol, miraculeusement intact, pourtant il n'avait pas fait le moindre geste pour les ramasser.

-Euh... A Madison. Où voudriez vous donc qu'on soit...? demanda à son tour l'homme, franchement surpris par les événements.

L'agent enregistra l'information, et perçu l'agitation de la foule et les regards des civils qui habillés bizarrement qui l'entouraient.
Il devait sortir de cet attroupement et s'éloigner.
Toutefois une autre pensée lui vint, chassant rapidement la précédente.

-La gamine... Lâcha-t-il en regardant autour de lui, lâchant du même coup sa béquille improvisée. Où  est Caitlyn?
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Anonymous
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02.06.14 21:21

Une rayon de soleil et un café à la main, l'Eraser profitait de sa matinée de patrouille pour se promener en ville. Son regard parcourait la foule en pleine effervescence, comme à l'accoutumée. Chaque être était concentré sur sa personne, s'activant en évitant subtilement les autres passants. D'autres riaient entre eux, se montrant les dernières tendances ou s'éloignant vers des quartiers plus divertissants. Se calant contre un mur, Quentin ferma un instant les yeux, laissant la chaleur du soleil caresser son visage en ignorant le monde qui l'entourait. Ce répit fut cependant de courte durée. Des agitations tirèrent le blond de sa torpeur et, dans un léger froncement de sourcils, il balaya une fois de plus la place de son regard noisette. Des individus à l'aspect étrange pour ne pas dire suspect - voire ringard - venaient d'envahir les lieux sans crier gare. Certains s'évanouirent sans avoir le temps de dire ouf mais d'autres gardaient conscience et détaillaient les alentours avec des visages ébahis. D'où pouvait donc provenir ces drôles de spécimens ? Une nouvelle forme de célébration de la Disparition des Anciens ? On ne l'avait pas informé en tout cas et si l'effet de surprise était voulu, c'était rudement bien réussi étant donné les réactions diverses des passants. Intrigué par tout cela et relativement enchanté à la perspective de cette surprise, quelques mots grésillèrent dans son oreille pour confirmer son intuition.

"Activité suspecte en centre-ville !"

Le message était clair. Il ne s'agissait pas d'un évènement spécial pour l'occasion, rien n'avait été prévu. Sans perdre une seconde, Quentin s'approcha du personnage sorti tout droit d'un film des années 2000 pour lui procurer son aide et surtout, comprendre ce qu'il se passait. Fouillant sa poche, il sortit de quoi scanner sa puce, approchant naturellement l'objet du cou de l'individu... en vain. Ni bracelet, ni puce. Le froncement de ses sourcils s'accentua alors qu'il dévisageait la personne capturée par sa poigne.

"Qui êtes-vous ?"

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evolve
Ruben E. Ashter

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Ruben E. Ashter
evolve



03.06.14 16:17
Tous les ans jusqu'à sa mort, à la même date, Shelley allumait une bougie au fond de la cour intérieure, parmi les plantes qu'il lui suffisait de nommer pour les faire croître, et durant des heures la flamme éclairait tendrement leurs feuilles d'un spectre chaleureux. Un rituel un peu désuet, certes, mais qu'il expliquait en y associant l'hommage symbolique à ce jour de la « Disparition » ; c'est à cette époque que tout a commencé véritablement à changer pour nous avait-il avoué à Ruben. Curieusement, dans son cerveau que les contre-coups de son pouvoir desséchaient peu à peu, ce savoir-là était resté intact jusqu'à la fin et la jeune fille, une fois devenue orpheline de son mentor, reprit le flambeau en y ajoutant sa propre gratitude envers l'herboriste.
Puis, le bicentenaire arriva à pas feutrés, et avec lui le devoir intrinsèque de participer à la commémoration publique.
Cheveux serrés haut et court, puce apparente et emmitouflée dans un large maillage qui dissimule ses bandages en tout genre, Ruben descelle son scooter de la borne électromagnétique devant sa boutique avant de survoler la route en silence, jusqu'à la place encombrée. Durant le trajet, elle rumine son intention d'embaucher un apprenti pour créer un service de livraison, mais depuis le temps qu'elle y pense, cela ne s'est jamais concrétisé. Manque de temps. Trop de contraintes. Et un employeur Evolve, instable qui plus est, n'attire pas les foules. Dans sa poche, elle sent les deux capsules qu'elle emporte toujours en prévision ; à la moindre manifestation de son pouvoir, sitôt avalées qu'elles agissent sur le gêne actif et l'inhibe pour stopper la réaction. Mais ce n'est pas efficace. Pas suffisamment, du moins. Les scientifiques font pourtant tout leur possible.

La foule compacte rassemblée sur la place empêche les nouveaux arrivants de se frayer un chemin vers l'amas d'offrandes – moyenne d'âge supérieure à cinquante ans, au bas mot – et l'on devine de nombreuses puces sous l'épiderme des personnes en recueillement. Après avoir scellé sa machine à l'écart, Ruben tente de se fondre dans la masse, mais à peine a-t-elle rejoint les derniers arrivés que la foule se délite par morceaux, des percées se creusent et la marée humaine perd de sa consistance. Quelques cris de surprise fusent du brouhaha ambiant, des mouvements brusques s'échappent. Éclatent des interrogations. Dans son dos, Ruben est bousculée par un homme qui s'effondre, entraîné par un autre surgi de nulle part ; aussitôt, un cercle se forme autour des deux concernés, dont le premier s'extirpe de cette emprise extra-terrestre qui vient de le jeter à terre.
« Qu'est-ce que c'est ? », « D'où il sort ? » et autres « Il est mort ? » fleurissent tour à tour tandis qu'un autre homme se penche prudemment sur la silhouette au sol, évanouie. Mais bientôt, à cause d'autres apparitions aléatoires, les attentions s'agitent, s'inquiètent et se perdent. Des ondulations anarchiques traversent la populace qui se disperse avec bruit. Tout le monde cherche à comprendre, plus personne ne se concentre. « Y'en a d'autres là-bas ! » s'exclame un gamin à deux mètres de Ruben, perché sur les épaules de son père. La fourmilière prend l'eau.

Puis une voix s'élève d'en bas : « Il est blessé ; que quelqu'un m'aide à le transporter. » L'herboriste baisse la tête ; quelqu'un s'est agenouillé près du garçon venu d'ailleurs et s'occupe déjà de le soulever par le torse, même si dans la cacophonie qui monte, aucun n'est capable de répondre à son appel. Alors l'herboriste se penche à son tour pour attraper les jambes du gosse – aussi lourd qu'un demi-cadavre – sans lâcher de commentaire. « On va le poser là-bas, il va se faire piétiner, sinon », renchérit le brancardier malgré lui, et Ruben se contente d'acquiescer en poussant quelques hanches pour se frayer un chemin. Plus étrange que cette téléportation soudaine, plus dérangeante que l'état dans lequel se trouve le garçon évanoui, c'est l'odeur qu'il dégage qui perturbe la jeune femme. Il sent le carbone, la cendre froide. Un parfum de bûcher, mais lointain. D'un temps révolu.
« Restez avec lui, j'vais chercher de l'aide », indique l'homme une fois le corps allongé sur un banc ; et de suite il repart en direction d'un groupe d'Erasers encadrant la manifestation, désormais occupés à essayer de rétablir l'ordre, sans laisser à l'herboriste de quoi protester. Elle voudrait jarcler. Vite. Elle n'est ni médecin, ni aide-soignante, et à voir plusieurs personnes se mettre à tousser dans son sillage, elle se dit qu'elle en blessera plus qu'elle n'en sauvera si elle demeure ici. Sauf que si elle s'échappe, le garçon se retrouvera seul face à la milice, complètement paumé, et ce ne sera sans doute pas la panacée. Dilemme. Mais aux grands maux les grands remèdes.

Une gifle part. Presque tendre, d'abord. Suivie d'une autre. « Hé, réveillez-vous. » Nouvelle tape. « Réveillez-vous, faut pas rester là. » Les Erasers commencent à vérifier certaines personnes. Il y a tellement de monde qu'ils sont freinés dans leur progression. Pour autant, ça ne sent pas bon. Ruben continue. « Vous m'entendez ? Est-ce que vous pouvez marcher ? » Une dernière pour la route, histoire d'être sûr qu'il va revenir parmi les vivants. « Dites quelque chose ! »
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tonight the foxes hunt the hounds
Warren C. Grayson

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Warren C. Grayson
tonight the foxes hunt the hounds



03.06.14 19:44

Le linceul de froid se retirait petit à petit, mais les extrémités de ses articulations n’étaient pas prêtes de se réchauffer vu le temps qu’il avait passé à courir peu couvert pendant presque trois jours entiers. On n’aurait su dire s’il tremblait de peur ou grelottait de froid avant que l’évènement mystérieux se produise ; c’était à coup sûr à présent l’état de choc qui lui collait un frisson sans nom. Quand il eut passé le cap douloureux de téléportation ou quoi que ce fut en cet instant, quand la réalité le recracha avec 200 ans de retard, l’impact l’assomma presque proprement quelques instants, ses fonctions vitales affaiblies le tirant vers le bas. Ils l’auraient sans mal, maintenant, tous ces poursuivants armés lancés après lui dans sa fuite avec les deux autres cobayes. Les efforts n’avaient pas payé, finalement, leur traitements et leurs tortures avaient mis fin à tout espoir de pouvoir sans sortir : ce furent les quelques pensées vaguement cohérentes qui le traversèrent au sol.

La réalité tanguait comme un bateau ivre, les sons parvenaient comme à travers un écran, assourdis, plus forts et animés que quelques secondes auparavant, et le blond ne sentit pas qu’on le transportait plus loin, hors du carcan humain qui paniquait à toutes ces apparitions spontanées. Le premier coup ne le fit pas réagir, pas plus que le second plus fort qui ne fit que remuer vaguement sa tête sous l’impact. La troisième fut la bonne, il ouvrit difficilement les yeux, et se protéger de la lumière trop forte fut prohibé quand son bras pendant du banc ne parvint pas à se relever de plus d’une dizaine de centimètres. La quatrième claque lui remit quelques idées en place, même si revenir à la réalité impliquait de ressentir chaque point douloureux, de ranimer chaque nerf pour se débarrasser de la tétanie soudaine due au décalage temporel. Il voyait une silhouette penché sur lui, floue, des paroles incompréhensibles pourtant dans sa propre langue, auquel il ânonne une réponse mâchée après avoir toussé plusieurs fois.

- …fuir… sont après.. moi .. aid-.. aidez..

Warren finit par bouger, totalement inconscient de ses propres mouvements, comme déconnecté de son propre corps ; il se serait tenu debout à côté, témoin de la scène qu’il n’aurait pas compris ce qu’il se passait. Manquant de basculer du banc, il avait agrippé la silhouette grâce à laquelle il finit par se redresser assis, la tête comme une toupie, avant qu’elle ne le tire en avant pour qu’il retrouve une position debout, aussi grande que lui. Le genou amoché se déroba sous lui et il se retient à la personne, poids plume complètement dans le brouillard, pourtant prêt à se déplacer avec du soutien sans en être vraiment conscient. Une voix continuait de lui parler, peut-être dans sa tête, mais il n’était pas en position de protester. Il continuait à répéter la même chose sur les poursuivants, l'aide, de manière assez incohérente.
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04.06.14 17:06
Passé le premier choc où je demeurais parfaitement silencieux, les yeux écarquillés et les bras ballants, mon cœur se mit à accélérer la cadence et mon ventre à se tordre douloureusement. Croyez-le ou non, sur le coup, j'avais cru être mort et avoir atterri dans une autre dimension, la 'Lumière' ou je ne sais pas quelle connerie de ce genre. Mais je n'en été pas sûr. À vrai dire, je n'étais sûr de rien. J'étais juste persuadé que c'était encore un coup des esprits, qui s'étaient alliés pour me faire avoir une putain d'hallucination et me faire flipper. Bon, ils avaient réussi, j'étais dans un état pas possible.

La foule s'écartait de moi, effrayée, et j'entendis quelques personnes me demandaient si ça allait pendant que d'autres me traitaient d'extra-terrestre ou de monstre.
J'eus un mouvement de recul, paniqué, et tournai lentement sur moi-même pour évaluer la situation. Mais bon, je n'ai jamais été vraiment doué pour réfléchir, et encore moins dans ce genre de scène. Je restais juste à buguer, la bouche ouverte, prêt à partir en courant si je me sentais en danger.

C'est alors que je sentis une pression ferme autour de mon poignet et un objet me toucher le cou. Je sursautai brutalement et quand le blondinet qui me tenait ouvrit la bouche, je perdis mon calme.
Je m'extirpai de son étreinte et fit trois bons pas en arrière, me tâtant les poches à la recherche de mon flingue. Non, je n'allais pas me laisser faire, pour qui il me prenait ? Ce mec n'était visiblement pas un fantôme, du coup, toutes les mini-théories foireuses que j'avais élaborées en quelques secondes s'envolèrent comme des licornes ailées.

Je n'ai jamais été quelqu'un de très calme à la base, et j'ai souvent des réactions incroyablement impulsives, il faut me comprendre. Il faut comprendre que je ne voulais pas de mal à ce grand blond en braquant mon arme dans sa direction. Il faut comprendre que je souhaitais simplement réussir à mettre en ordre mes idées, et que ce mec m'avait fait super peur avec sa voix suave et trop autoritaire pour être honnête.

- Quoi ?! Toi, t'es qui, d'abord ? Tu veux quoi ?

Je balayai la foule du flingue, qui s'écarta en poussant des cris paniqués. Une petite fille se tourna vers sa mère pour lui demandait ce que je faisais, et celle-ci lui répondit que j'étais probablement fou et venu pour leur faire du mal.

- Non je veux pas vous faire de mal, je veux comprendre, com-prendre ! On est où, là ? Qu'est-ce que vous m'avez fais ? C'était pas comme ça y'a même pas deux minutes !

Je m'avançai et dépliai mon mètre soixante-quinze sur toute sa longueur pour paraître plus menaçant devant le blond. C'était à lui que je m'adressai, c'était lui qui m'intéressait. Je me calmai quelque peu pour que seul lui puisse m'entendre. J'avais tout de même les mains qui tremblaient, et des sueurs froides me glissaient dans le dos. J'avais l'impression de nager en plein rêve, que tout cela n'était que le fruit de mon imagination, que j'avais encore abusé de la boisson.

- Explique-moi sinon je tire dans le tas.


On pouvait dire que j'avais le sens des affaires, oui. C'était un bon compromis.
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04.06.14 18:49

Quentin ne s'attendait pas à une réaction aussi radicale. Reculant naturellement en voyant le flingue pointé dans toutes les directions pour éviter un carnage non désiré, le blondinet tendit les mains vers l'avant comme le ferait un dompteur tentant d'apprivoiser une bête sauvage. La panique était clair dans le regard de l'homme armé. Il tournait un peu sur lui-même, tremblait, regardait partout et ses phrases n'avaient aucun sens. Comprendre ? Comprendre quoi ? Le blond aussi voulait comprendre ce qu'il se passait mais la situation était visiblement moins éprouvante pour lui que pour le nouvel arrivant. Les questions qui trottaient dans la tête de l'eraser étaient surement similaires à celles que ce posaient les autres passants. Pourquoi semblait-il si affolé ? Et ses propos... Si incohérents. "Différent il y a deux minutes" ? S'était-il endormi ailleurs ? Cogné la tête ? Une perte de mémoire peut-être ?  Les neurones de Quentin s'activaient mais il s'occuperait de ce problème après. En premier lieu, il devait le désarmer pour sécuriser la zone.

"Ne paniquez pas, je suis là pour vous aider. Vous êtes à Madison, dans le Maine, aux Etats-Unis. Je m'appelle Quentin, je suis un Eraser, je vous protège. "

Pour accompagner ses mots, il pointa son uniforme reconnaissable, espérant que ça aide cet être perdu à reprendre ses repères. Lentement, Quentin osait un pas puis deux vers l'individu. Il tentait d'être le moins brusque possible et surtout, de bien montrer ses mains vides pour prouver qu'il ne lui voulait aucun mal.

"Posez cette arme s'il vous plait... Ces innocents n'ont pas besoin d'être blessés. Vous l'avez dit vous-même, vous en voulez pas leur faire de mal mais juste comprendre. Je répondrai à toutes vos questions, vous avez ma parole alors déposez cette arme. Je ne sais pas ce qu'il vous ai arrivé mais je veillerai à ce que vous vous en souveniez, à ce que vous compreniez..."

Son avancée continuait et il pouvait presque toucher l'inconnu maintenant. Du bout des doigts, il effleura sa main pour tenter de récupérer ce pistolet qui ne pouvait que sortir du marché noir vu son état. Quentin n'était même pas sur d'en avoir vu des similaires avant, il semblait si... ancien. Tout comme les vêtements que portaient l'effrayé ou sa coiffure discutable.

" De quoi vous souvenez vous en dernier avant d'être ici ? Ca peut peut-être aider à ce que vous compreniez."

Comme le bon agent qu'il était, Quentin offrit un sourire chaleureux et surtout encourageant. Il essayait de l'inciter à parler plutôt que choisir la voie de la violence, de lui montrer qu'il pouvait lui faire confiance et s'exprimer en toute liberté. Ensemble ils trouveraient bien une piste de raisonnement pour cette évènement étrange ? La clé, c'était ces inconnus décalés qui la possédaient. Tout coulerait de source dès qu'ils s'expliqueraient, l'Eraser en était sur - ou du moins l'espérait très fortement.
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04.06.14 22:45
Il avait suffit d'une seconde pour que cette journée tourne définitivement au cauchemar.
Ce fut soudain; sec, tranchant, percutant. Ça lui rappela inévitablement le poing de son père qui rencontre furieusement son visage, quelques années plus tôt. Sonnée par la soudaineté de l'attaque plus que par la violence du coup, son souffle est coupé, ses jambes ne la soutiennent plus. C'était comme si son corps avait été irrésistiblement attiré par le sol, sur lequel il s'étala lourdement. Il y avait eu un flash, un éclair de lumière qui semblait avoir transpercé son crâne. Même fermés, ses yeux brûlaient.

Elle resta un moment là, face contre terre, à la fois choquée et intriguée. Elle avait d'abord pensé à une perte de connaissance, probablement causée par l'état d'anxiété dans lequel elle était depuis ce matin. Mais la sensation n'avait rien de familier, si ce n'est cette impression de coup violent. Pourtant, personne n'avait levé la main sur elle. C'était étrange.
La blonde respira un grand coup, et se releva en gémissant. Ses mains et ses genoux écorchés n'aidèrent en rien la manœuvre. Mais malgré la nausée et le mouvement ininterrompu de la foule qui faisait tanguer le paysage, elle parvint à se redresser.
Le temps d'épousseter sa jupe et de jeter un œil aux alentours, et son cerveau se remit déjà à marcher à cent à l'heure. Son environnement ne semblait pas avoir changé, la foule était toujours aussi dense. Pourtant, le phénomène dont elle avait été victime ne semblait pas isolé : d'autres personnes autour d'elle semblaient tout aussi désorientés. Alors, que s'était-il passé ?

Avant même de pouvoir réfléchir à cette question, Elena se rappela avec horreur la situation dans laquelle elle se trouvait avant cet événement étrange. À quelques pas d'elle, elle reconnut Varig, qui semblait avoir subi le même traitement qu'elle. Seulement, lui était toujours au sol et ne semblait pas encore apte à se relever.
Il ne lui fallut pas plus d'une seconde pour en tirer une conclusion : c'était la chance dont elle n'avait même pas osé rêver tant elle était improbable. Au vu de son état, elle avait le temps de mettre entre eux une distance, bien qu'insignifiante, mais qui lui semblait représenter des kilomètres.
Elena se mit en marche, sans destination en tête mais avec un but bien précis : s'éloigner au maximum de lui. Elle profita de la confusion générale pour s'immiscer dans la foule en prenant grand soin de ne bousculer personne.
L'objectif était dorénavant simple : surtout, ne plus attirer l'attention sur soi.
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04.06.14 23:56
Un grand éclat de rire m'échappa quand le dénommé Quentin affirma qu'il était là pour me protéger, et je décrivis des petits cercles avec mon arme pour appuyer mes propos :

- Me protéger ? Ah, et de quoi tu veux me protéger ? Je suis en danger, c'est ça ?

Et puis, il venait de me dire que l'on se trouvait à Madison. À l'endroit exact où je me trouvais. Alors, comme ça, rien n'aurait changé ? Enfin, si, mais non ? J'étais sûr que le paysage n'était pas le même, vraiment, j'étais certain, et y'a vraiment quelque chose que je ne saisissais pas dans cette histoire. Est-ce que depuis le début, c'était moi qui ne voyait pas les choses telles qu'elles étaient ? Ou est-ce que malgré ce que je pensais, les fantômes avaient quelque chose à voir là-dedans ? Je ne connaissais pas l'étendu de leur puissance, ils étaient peut-être parfaitement capable de matérialiser des buildings et des personnages dignes de films futuristes.

Je reculais un peu quand Quentin s'approcha. La foule s'était regroupé autour de nous, à distance assez conséquente, et nous observait en retenant leur souffle. Il ne devait plus se sentir menacer car mon flingue était essentiellement pointé dans la direction du blondinet. Mais … une erreur était si vite arrivée.

Ça m'énervais de l'entendre parler. Bien sûr qu'il allait répondre à toutes mes questions ! Mes doigts se resserrèrent sur la crosse de l'arme et je me crispai quand les doigts de l'homme me frôlèrent. Je n'étais pas si stupide, tout de même. À l'instant même où j'abaisserai le bras, on allait me passer des menottes, et alors on me demanderait mon identité, et alors on me reconnaîtrait, et alors je serai foutu, tout simplement. Quentin avait affirmé être un Eraser, et j'en avais déjà partiellement entendu parler. Ce genre de personne qui chassent les … Evolves ? C'est ça ? Ces individus lambda qui auraient quelque chose qui cloche. Je ne m'étais jamais posé la question, mais en fait, il se pourrait que j'en sois un.

Quand le jeune homme me demanda de quoi je me souvenais en dernier, je me mordis les lèvres et l'intérieur des joues. Je me sentais particulièrement oppressé par la foule. Elle m'angoissait, plus encore que d'habitude. Alors je fis vivement un pas pour me coller à Quentin et plaquai mon arme contre sa tempe. Des exclamations de panique émanèrent de la foule, et je me mis à crier à leur intention :

- Vous allez la fermer, oui ?! Je stress, okay ? Si vous m'énervez, je le tue, donc lâchez-nous. On va partir, d'accord ? Si vous restez sage, je ne lui ferai aucun mal. Mais si je me sens menacé, siiii j'ai un peu peur, d'un coup, PAF ! Je n'hésiterai pas à lui faire un beau trou dans sa tête. J'espère avoir été clair.

Certaines personnes pleuraient. Je n'avais aucune idée de ce que j'étais en train de faire, mais en tout cas, je le faisais, et plutôt d'un bond pas.
M'éloignant des gens en maintenant toujours mon otage, je me redressais un peu pour lui murmurer à l'oreille :

- Je veux un coin calme, sans personne pour nous déranger. Là, on verra si je te laisse.

Je tournai au coin d'une rue assez sombre – enfin, tout est relatif : tout était tellement lumineux, ici ! - et lorsque je constatai que personne ne nous avait suivi, je lâchai Boucle d'Or et m'écartai de lui, la main toujours crispée sur mon arme à feu. Je baissai tout de même un peu la garde pour qu'il se sente un minimum en confiance.

- Alors maintenant, je veux qu'on m'explique ce putain de complot. Sans mensonge. La dernière chose que je me souvienne, c'est ...

Je restai un instant silencieux, mettant les choses au clair dans ma tête. J'étais encore dans un état de nerfs proche de la folie, si on ne disait pas déjà en plein dedans. Ce pauvre Quentin faisait les frais de mon énervement, mais je m'en fichais pas mal. Il m'avait promis des réponses, alors je voulais mes réponses.

- Je venais de m'énerver et de jeter un truc. Après, y'a eu … comme un courant électrique qui m'a traversé. Je suis tombé, et quand je me suis réveillé ... y'a plus rien qui était comme avant. Rien. Du tout.

J'illustrai mes propos en levant mes bras sur les côtés. Ouais, c'était trop bizarre. Si je ne comprenais pas dans la minute qui suivait, ou si on ne m'apportait pas, du moins, une explication qui pouvait un peu combler ça, j'allais vraiment finir par péter un câble.

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07.06.14 13:58
Sa curiosité gagnait peu à peu son esprit et sa raison. Cela semblait plutôt particulier comme situation. Tandis qu’elle observait plus attentivement les deux jeunes gens, un homme la bouscula. Son bras meurtri la fit presque crier de douleur. Il était quelque peu plus rétabli et l’attelle n’était plus de mise, mais une protection qu’elle pouvait enlever était toujours obligatoire si elle ne voulait pas que son bras prenne un mauvais pli, comme une chemise qu’on laisse dans un sale état. Le repassage par après était toujours plus long et dans ce cas, douloureux.

Cassidy fut heureuse de sentir ses échantillons d’ADN contre ses côtes et se détendit un tantinet. Sa cousine était toujours… sa cousine. En fait, elle maudissait le pauvre homme en ne sachant même pas enchaîner deux mots sans faire trois fautes. La jeune scientifique eut un mince sourire en se promettant de ne jamais devenir, mais au grand jamais, comme Amber. Elle savait jouer les idiotes et dans les moments qui allaient advenir, elle devrait sûrement prendre son rôle à cœur, mais elle ne voulait pas être prise à s’abaisser au niveau de sa cousine. Elle se disait elle-même que ce qu’elle pensait pouvait s’avérer quelque peu hautain, mais c’était vrai. Cassidy disait parfois tout haut ce que tout le monde disait tout bas. Cela aura valu à plusieurs hommes et femmes la mort, mais heureusement pour celle-ci, ces années-là étaient révolues. Maintenant, on faisait encore mieux, on vous enfermait dans un laboratoire et on vous faisait passer des tests en vous collant à un psychiatre ou à un psychologue si vous étiez chanceux.

La jeune femme eut tout de même un autre regard pour les jeune gens se trouvant à sa gauche. Puis, tout d’un coup, elle eut une drôle de sensation. Rien de bien grave, mais un moment puissant et énergique. Ce fut comme lorsqu’Adolf l’avait pris dans ses bras la première fois… Un moment de soulagement, de perte du contact standard qu’elle avait normalement avec la réalité. Une fatigue reflétant l’idéal et l’action. Comme si toutes les parcelles de son cerveau étaient à nouveau en fonction, et ce, plus que jamais. Tout autour d’elle ralentit peu à peu.

En fait, non. Tout ne ralentissait pas, c’était elle qui accélérait. Les particules qui composaient son corps se décryptaient devant elle, sous ses yeux. Mises à nues, elle pouvait les observer à sa guise et voir réellement de quelle identité elle était. Les choses semblaient si vastes, mais tellement plus simple. D’un mouvement aussi simple que l’était devenue la vie elle-même, Cassidy se coucha par sa propre volonté la plus profonde sur le sol en posant ses mains sur ses épaules en croisant de ce même temps ses avant-bras du mieux qu’elle le pouvait malgré sa blessure. La jeune femme inspira et expira un grand coup en agrippant solidement ses choses et en fermant doucement les paupières. Elle savait. Elle ne savait pas comment elle savait, mais elle savait. Les molécules le lui avaient dit. Ou était-ce le temps qui avait débuté à changer autour d’elle?

En fait, non. C’était la science à l’état pure. Ses pieds vieillissaient plus lentement que sa tête, raison pour laquelle s’allonger au sol était logique. Même si sa cousine s’était mise à la dévisager avant d’être étourdie de manquer de perdre l’équilibre, Cassidy pouvait dire que cela lui passait quelques mètres au-dessus de la tête.

Puis, se laissant vaguer, aller, comme si elle n’avait plus de retenue, elle s’envola au vent, se mêlant aux feuilles et aux molécules de Dioxygène et de Diazote dans l’air. Elle était bien, pour une fois, bien. Adolf et surtout, Michael étaient avec elle. Profondément ancré dans son cœur, prêts à voyager entre la vie et la mort, entre l’encre et le papier et entre le temps et l’espace. L’un par une promesse d’engagement et de confiance mutuelle et l’autre par un sentiment indescriptible et une vision du monde enchanteresse malgré toute la misère. Ce n’était pas une chimère, c’était plus réel et cruel à la fois, car chacun connaissait sa part du contrat. Chacun y faisait quelque chose et y perdait autre chose. C’était un sentiment fort libérateur, un apaisement.

Au bout d’un moment, Cassidy sentit à nouveau ses orteils contre le sol, puis ses mollets, ses cuisses et le restant de son corps. Elle ouvrit les yeux sans trop de difficultés devant un visage abîmé par les époques et le voyage. Sa cousine était au sol à côté d’elle, une main au niveau de l’abdomen, crachant du sang, un bout métallique ressortant de l’autre côté de sa personne.

La jeune femme posa sa main sur le banc d’à côté, bien soumit au temps, puis vit quelques étincelles avant qu’une mini explosion survienne. Tout lui semblait irréel. Autant les gens que la possible mort d’Amber. Elle se retourna tout de même vers sa cousine en se remettant peu à peu de la combustion et en revenant à la réalité.

Elle regarda autour d’elle sans s’attarder aux changements : une vie était en jeu. Elle ouvrit son sac toujours à ses côtés et en sortit une petite trousse de premier soin. Elle savait encore qu'il ne fallait pas rester plantée là. Cassidy donna des calmants à sa cousine, puis dû se calmer elle-même. Les microbes. Le sang. Les vaccins contre le tétanos n'étaient pas compris avec la trousse... La jeune femme enleva donc seulement le bout de métal qui dépassait dans le dos d'Amber et se dépêcha à lui faire un bandage en serrant bien fort pour ne pas qu'elle fasse une hémorragie. Cassidy rangea ses choses après avoir désinfecté rapidement la plaie et ses «instruments», puis elle souleva sa cousine sans lui laisser le temps de réagir pour s'éloigner de la foule de plus en plus dense et violente. Elles se frayèrent un chemin et arrivèrent devant un hall immeuble délabré ou du moins, ce qu'il en restait.

Cassidy avait toujours cette sensation étrange. Tout le monde semblait ébranlé, mais elle ne pensait plus et était comme si elle n’avait jamais réellement vécu. Elle était libre… vive et isolée, mais libre.
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Varig Cross

Feuille de personnage
Objets Possédés:
Points de Vie: +10
Points de Force: +0
Varig Cross
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07.06.14 15:54
Varig s'était toujours estimé intelligent. Oh pas non plus un génie tel Einstein ou Machiavel, seulement un individu à l'intellect confortablement supérieur à la moyenne. Combiné à son sang froid, cela lui permettait d’analyser rapidement les situations, surtout en cas d'urgence. Il gardait ainsi une bonne maîtrise quand les autres se trouvaient dépassés par les événements.

Or pour une fois, c'était exactement ce qui était en train de lui arriver. Il ne contrôlait plus rien, et ne comprenait même pas ce qui se passait. Son esprit avait d'atteint les limites de ses capacités, forcé d'opérer une désagréable une sélection devant l'urgence. Les idées s'enchaînaient, toutes en rapport avec la nécessité immédiate. Et toutes supposaient d'agir rapidement, quitte à foncer et à choisir une mauvaise option.

Il verrait le reste plus tard. S'il y avait un plus tard pour lui.

Son premier mouvement aurait été de sortir de la foule et de s'éloigner aussi vite que possible de la place, mais il avait finit par se souvenir qu'il n'était pas seul lors de "l'incident".

-La gamine... Où  est Caitlyn?

Autour de lui, les passants lui jetaient un regard où se mêlait perplexité et un peu d'anxiété. Manifestement ils ne comprenaient pas plus que lui ce qui se passait.
Aucun des visages n'était celui qu'il attendait, mais l'agent confirma sa première impression. Une partie des gens autour de lui étaient bien les mêmes qu'une minute plus tôt, et leur répartition n'avait pas changée. Eux aussi semblaient désorientés, parfois douloureusement.
A l'inverse des nouvelles têtes qui eux semblaient seulement perplexes et inquiets.

Caitlyn avait donc dut bouger puisqu'elle était juste à côté de lui quelques instants plus tôt, mais vers où?

L'agent décida de ne pas perdre plus de temps et s'avança dans la foule, sans même prendre la peine de ramasser ses lunettes ou d'adoucir son expression. Les plus proches s'écartèrent sans faire de difficulté et il se fraya facilement un passage au milieu des autres, avec l'aisance que procure l'habitude.

La première priorité était de trouver un endroit en hauteur pour analyser ce qui se passait et tenter de repérer Caitlyn, décida l'agent. Il n'avait pas d'arme pour tirer en l'air et faire se baisser tout le monde, ni de mégaphone pour se faire entendre ou de grenade étourdissante pour disperser la foule. Et son instinct lui disait que l'affaire risquait bien de mal tourner, et rapidement. L'inquiétude pouvait vire virer à la panique pure. Récupérer la fille et bouger avant que ses craintes ne se confirme, à défaut d'être un bon plan c'était déjà un début.

Il repéra rapidement ce qu'il cherchait: un banc installé en bordure de la place. Il accéléra le pas, écartant les personnes sur son passage sans s'arrêter ni répondre aux protestations. Chaque seconde qui passait était un risque, et de toute façon l'agitation ambiante rendait la finesse superflue. Quand il arriva à son objectif il grimpa dessus sans hésiter ni s'inquiéter d'attirer les regards.

Dominant la foule de quelques têtes, Varig regarda à nouveau autour de lui, cherchant sa "cible". On l'avait entraîné à ce genre d'exercice, mais la petite taille de la jeune fille ne lui facilitait pas la tâche.
Avant même de la repérer, deux choses attirèrent son attention durant quelques secondes.
D'abord les deux hommes en treillis -des militaires américains?- en bordure de la foule, qui semblaient complètement dépassés par la quinzaine de personne qui se pressaient autour d'eux et parlaient tous en même temps.
Apparemment les forces de l'ordre du coin avaient été prises de court, mais étaient déjà présentes.

Plus loin, une des scènes qu'il redoutait avait finit par se produire. Un type qui semblait plus paniqué qu’agressif braquait un pistolet dans toutes les directions. En temps normal il aurait peut être essayé de s'en mêler, mais en l’occurrence il avait nettement plus urgent. Si la foule devenait hystérique, un homme armé serait un souci très secondaire.

Il resta encore sur son perchoir plusieurs secondes avant d'enfin trouver celle qu'il cherchait. Ce ne fut qu'une silhouette fugitive qui disparu presque aussitôt dans la foule, mais cela lui suffit.
Et il grimaça. Non seulement elle était partie à l'opposé de lui, mais en plus elle s'approchait dangereusement des types en uniforme. Peut être sans même le savoir...

-Manquait plus que ça... Lâcha-t-il entre ses dents.

Retenant une traînée de jurons imagés en allemand et en russe, il descendit du banc et se plongea dans la foule. Plus question de finasser; son pas était rapide, et il n'hésitait à pas à écarter sèchement toute personne sur son chemin. La douleur le lançait encore un peu, mais elle ne le gênait plus.
Il ne dit pas un mot, ignorant purement et simplement les questions et les protestations des civils des deux époques. Il était concentré sur son objectif, tendu à l'idée qu'il risquait de ne pas arriver à temps ou de perdre la jeune fille dans la foule.
Ses yeux tentaient de détailler les visages, de chercher la silhouette de Caitlyn. Un exercice plutôt stressant.
Trop de gens, trop de bruit. Ça commençait à s'agiter sérieusement. Si il ne la trouvait pas rapidement, elle allait rester sur place. Il n'avait pas le temps de débattre avec lui même de la pertinence ou pas de partir sans elle.

Il était le plus rapide, mais la foule était bien trop dense à son goût.
Où diable était...?

Enfin il vit la chevelure blonde disparaître entre deux personnes droit devant lui. Encore quelques mètres...

Un instant plus tard il écarta un ultime passant à la chemise improbable et saisit la jeune fille par l'épaule. Cette fois il fit un effort pour prendre un air moins dur, plutôt soucieux que menaçant.
C'est seulement à ce moment là qu'il remarqua vraiment l'absence de ses lunettes, et un peu d'agacement passa sûrement sur son visage. Sa "légende" n'allait pas tenir longtemps à ce rythme.

-Caitlyn? Tu devrais rester avec moi, le coin est plutôt agité, lança-t-il d'une voix qui se voulait ferme, mais rassurante.
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08.06.14 14:27
Poussée par la curiosité, Blue prit son courage à deux mains et pas après pas, elle se dirigea doucement vers la place. Par moment, elle pouvait entendre des éclats de voix comme si la fête avait virée en pugilat géant. Finalement, elle arriva rapidement ... Trop rapidement ? ... au bout de la ruelle qui menait à la place où avait lieu les festivités. Encore sous le couvert de la bienveillante obscurité, Niko observait tout ce qui se passait. Mais la foule immense l'empêchait de voir correctement. Alors, elle se mit sur la pointe des pieds. Cela ne changea rien à l'histoire. La jeune informaticienne laissa son regard bleu parcourir les lieux et stoppa net devant des escaliers de style classique agrémenté d'une magnifique rambarde en pierre. Voilà ! Elle venait de trouver un super poste observation. Il ne lui restait plus qu'à passer de l'ombre à la lumière. Ce premier pas fut très difficile, car Blue craignait de quitter les doux bras protecteur de l'ombre.

Un pas, puis deux. La voilà en pleine lumière. Ses yeux papillonnaient le temps de s'adapter à la nouvelle luminosité. Puis, d'un pas résolu, elle se dirigea vers le poste d'observation qu'elle avait repéré. Niko grimpa les marches quatre à quatre et finit par escalader la rambarde de pierre pour se retrouver bien au-dessus de la foule et de tout autre obstacle visuel. Elle avait une vue imprenable sur la place et pouvait y voir chaque mouvement et chaque personne. Soudain, son attention fut attirée par des voix plus fortes que les autres. Un drôle de type qui semblait complètement ivre ou sous l'effet d'une drogue quelconque se montrait agressif. Cela ne passa pas inaperçu et un Eraser arriva droit sur lui. Seul ? Erreur ! Le drôle de type qui ressemblait à un clodo prit son interlocuteur blond en otage après avoir menacé la foule avec une arme désuète. D'où pouvait bien sortir ce drôle de type ? Un flingue hors d'âge, tout comme ses fringues ou devrait-on dire ses guenilles et sa coupe de cheveux improbable. A l'autre bout de la place, on pouvait remarquer que deux jeunes gens tentaient de filer discrètement.

De-ci et de-là, on pouvait voir encore quelques apparitions anarchiques de personnes. Cela faisait vraiment trop de monde pour que cela soit tous des Evolves. Trop de monde pour que cela soit aussi l’œuvre d'un Evolve ... même de plusieurs. Même si sa connaissance était réduite, elle n'avait jamais entendu parler d'une personne assez puissante pour déplacer autant de monde. Ni même lu une seule rumeur sur le réseau à ce propos. Qu'est-ce que cela pouvait bien être. Légèrement pensive, elle laissait ses yeux bleus voguer sur la foule au gré de ses mouvements, s'arrêtant parfois sur une personne sortant de l'ordinaire ou bien sur une personne qui semblait ne pas être en très bonne santé.
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evolve
Shane Treazler
Shane Treazler
evolve



09.06.14 1:24
Si le jeune Treazler avait prévu ce qui allait lui arriver, sans doute aurait-il réagit bien plus tôt… Mais alors qu’un instant auparavant il se baladait presque en plein centre-ville à la recherche d’une chose qu’il ignorait, un éclat vif vint lui percuter les pupilles… Si vif en réalité qu’il ne put maintenir ses yeux ouverts et que l’instant suivant une douleur rétinienne inimaginable lui fit littéralement tourner la tête. Commençant par placer ses mains devant ses yeux en s’enfonçant les ongles dans le crâne, il réagit presque instinctivement en tentant d’attraper la main d’Alice là où elle se trouvait à peine quelques secondes avant. Mais ses mains ne saisirent désespérément que le vide. La suite fut terrible… Si on avait demandé au jeune homme de décrire la sensation éprouvé en cet instant. S’il avait eu la lucidité pour le décrire, il aurait simplement expliqué qu’il se trouvait dans une machine à laver, mais une mac 5 tant qu’à faire… Il ne comprenait plus ce qui lui arrivait, chaque mouvement qu’il tentait de réaliser semblait perdu au milieu d’une immensité qu’il n’aurait su qualifier. L’extrémité de ses membres lui véhiculait un tas d’informations douloureuses que son cerveau ne parvenait pas à interpréter. S’il y avait bien une question qu’il avait pu analyser durant son voyage dans la cinquième dimension, c’était bien : « Mais qu’est-ce qui m’arrive ? ». La suite fut aussi confuse que la manière dont l’histoire avait commencé. Simplement un retour d’une sensation familière. Celle du crâne en contact non volontaire avec celui d’une surface dure…

La tête encore collée au sol, Shane n’osait tout d’abord plus faire le moindre mouvement. La peur que tout recommence, que la sensation de calme qui se propageait n’était présente que dans le but de lui donner un faux espoir avant de le relancer dans la machine infernale. Mais, observant que tout semblait bel et bien fini, il put se permettre de gémir en constatant les dégâts répercutés sur son propre corps. « Qu’est-ce qui viens juste de se passer… Que m’est-il arriv… Alice ! » Le jeune garçon redressa sa tête d’un coup en tentant de prendre appui sur ses bras, mais un choc à l’intérieur même du muscle le renvoya directement face contre sol. Dans un effort qui lui semblait déjà surhumain, il poussa sur son bras droit de manière à pouvoir changer d’angle… Ne pas paniquer… Réfléchir, mais tant qu’à faire tourner vers le ciel… Ce n’était pas en reniflant le sol que la situation allait changer. En finissant sur le dos, Shane ouvrit donc les yeux pour reprendre conscience de ce qui l’entourait. C’était peu convainquant… Il ne reconnaissait pas son environnement mais il mettait ça sur le compte de la fatigue qu’il avait ressenti quelques instants auparavant… Il fallait vraiment qu’il apprenne à ne pas dormir éveillé… De plus, il ne voyait pas la moindre trace de son accompagnatrice… À la place, une curieuse jeune fille aux cheveux bleus semblait regarder par-dessus une barrière en contrebas… Toujours sans force, le jeune homme resta couché sur le sol dévisageant l’inconnue. Il s’adressa alors à elle.

« Bonjour… Excusez-moi, je ne voudrais pas vous déranger mais… Pouvez-vous m’expliquer ce qui vient de se passer ? Je devais être perdu dans mes pensées et j’avoue ne pas avoir bien compris… J’étais accompagné d’une jeune fille à l’instant, vous ne l’avez pas vu ? »

Oui, parler à quelqu’un en étant allongé sur le sol était une manière tout à fait honnête d’aborder les gens sans passer pour un fou. De toute manière, Shane n’en était plus à sa première fois… Il regarda pourtant fixement la jeune fille. Il était particulièrement stressé vis-à-vis de la situation d’Alice qui s’était envolée, mais ne comprenait pas l’accoutrement de cette personne… Il ignorait qu’il y avait une fête déguisée ce jour-ci…
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15.06.14 21:48
Elena n'avait d'abord rien vu. Bien que sa petite taille soit un véritable atout lors de fuites comme celles-ci, elle réduisait aussi considérablement son champ de vision. Impossible pour elle de détailler les alentours tant que la foule était aussi dense. Pourtant, même avec trente centimètres de plus, pas sûr que la blonde aurait réagi différemment.
Peut-être n'avait-elle simplement pas voulu se rendre à l'évidence ; ce flash, non seulement parce qu'il avait eu des effets inhabituelles mais aussi parce qu'il semblait avoir touché de nombreuses autres personnes au même instant, n'avait rien de normal. Ses causes, ses conséquences, ou autre informations concernant cet événement lui étaient inconnus.
Tête baissée, elle avait choisi de foncer vers la liberté. Obnubilée par son désir de fuite, elle ne s'était pas interrogée plus sérieusement sur le phénomène dont elle venait d'être victime, profitant simplement de cette opportunité pour s'éloigner au maximum de Varig.

À mesure que la jeune femme avançait, les ombres autour d'elle se faisaient moins nombreuses. La vue se dégagea soudain, et son cœur frappa brusquement sa cage thoracique, comme lorsqu'on loupe une marche. La vérité lui éclata avec violence au visage lorsqu'elle se mit enfin à prendre conscience de ce qui venait de se produire.
Bien que certains éléments du paysage lui rappelaient la place sur laquelle ils marchaient quelques minutes plus tôt, beaucoup trop d'autres détails lui firent comprendre qu'il ne s'agissait pas du même endroit.  
Cet endroit n'était pas Madison. Ils avaient été déplacés. Et toutes les questions qui fusèrent à cet instant dans son esprit demeuraient sans réponse. Même pas une piste, rien. Car toute cette histoire n'avait aucun sens, aucune logique. Comme ce matin, lorsqu'elle avait fait léviter cette foutue bougie.
Sa course se fit alors plus lente, jusqu'à s'arrêter complètement au beau milieu de gens aussi perdus qu'elle. Elena songea le temps d'une seconde que c'était elle qui avait causé ça. Après les évènements de ce matin, pourquoi son pouvoir ne se serait-il pas manifesté une nouvelle fois, d'une toute autre manière ?
Mais une certitude, enfouie au fond d'elle, répondit à sa question. Elle ne ressentait pas la fascination que la découverte de son don lui avait procuré. À cet instant, c'était uniquement la peur qui s'insufflait en elle. Et son cœur se mit à rappeler sa présence de plus belle en martelant sa poitrine.

Derrière elle, Varig la rattrapait sans doute, et elle s'en foutait : ce type était à des milliards d'années lumières de ses soucis, à présent.
Et quand effectivement, il la rattrapa, elle sentit à peine la main qu'il posa sur son épaule et n'entendit même pas ce qu'il lui dit. Elena se retourna doucement vers le jeune homme. En lui répondant, elle ne parvint à prendre ni un ton ni méprisant, ni innocent. Elle planta un regard perdu dans celui de Varig. Une nouvelle fois, elle ne parvint pas à masquer ses sentiments. Sa voix trahissait la terreur qu'elle ressentait à cet instant.

« Où sommes-nous ? »
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Varig Cross

Feuille de personnage
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Points de Force: +0
Varig Cross
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17.06.14 21:43
Depuis quelques minutes, Varig était pris sous une avalanche d'informations et d'événements contradictoires, voir franchement aberrants. Son unique façon de ne pas sombrer était de se concentrer sur les priorités immédiates qu'il avait plus ou moins définies en remettant les questions à plus tard.

Caitlyn semblait avoir plus de mal à opérer cette hiérarchisation. Ce qui n'avait rien d'étonnant; après tout c'était une gamine, civile née dans un pays riche qui n'avait sans doute jamais été confronté à une situation d'urgence.

Elle se tourna vers lui et planta ses yeux dans les siens, une chose que peu de gens faisaient. Cela le surpris.

-Où sommes-nous ? demanda-t-elle.

Elle semblait terrorisée, ce qui n'avait rien d'étonnant. Toutefois l'agent n'avait pas le temps de la rassurer. C'est tout juste s'il garda un ton calme, qui se voulait apaisant.

-Au mauvais endroit au mauvais moment, à ce qu'il semble lâcha-t-il sans pouvoir saisir l'ironie de sa propre réponse. Reste avec moi et tout se passera bien. Ne me lâche pas, ne fixe personne et ne t'arrête pas de marcher.

Sans rien ajouter il attrapa sa main et l'entraîna hors de la foule. Sa vitesse était parfaitement calculée. Ils avançaient vite, mais sans courir.
L'agent contourna les deux militaires qu'il avait repéré, toujours aux prises avec les autres civils.
Quelques secondes plus tard le duo quittait la place pour disparaître dans une des rues piétonnes.

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Alice Ace
Alice Ace
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21.06.14 12:29
Alice était dans un coton si épais qu'il lui a fallu un certain temps pour comprendre que la lumière aveuglante n'était pas due au soleil qui agressait ses yeux fatigués mais à tout autre chose, qu'elle ne comprend pas plus d'ailleurs. Elle n'a pas vraiment le temps, un horrible tournis la prend violemment, une vague nauséeuse brutale, une migraine atroce et une perte de repères totale. Elle n'ose même pas bouger, elle n'y songe même pas, persuadée que si jamais elle bouge ne serait-ce qu'un orteil elle va s'évanouir sous le malaise. Elle tourne juste les yeux, pour s'assurer que Shane est toujours derrière elle. Et c'est là le plus grand malaise et la plus grande panique, elle ne le voit plus et tout tourne tellement fort qu'elle presse ses paupières assez fort pour se réveiller de ce mauvais rêve. Cauchemar dont la sensation désagréable du béton sous ses fesses la tire assez vite. Elle est par terre, totalement hébétée, elle ne reconnaît pas l'endroit où elle est. Ce n'est pas la rue dans laquelle elle se trouvait avant, elle en est sûre. Du moins ça n'y ressemble pas, mais surtout elle est seule.

Elle se relève trop vite sur ses jambes, ça tourne un peu, sauf qu'elle doit le trouver vite. Elle remet sa capuche sur son visage et elle tente trois pas qui la font plus ressembler à une ivrogne qu'à une jeune fille de vingt ans. Elle s'appuie contre un mur, le temps de calmer ses nausées, entamant un autre pas plus assuré jusqu'à déboucher au but de la rue sans retrouver ses repères. Elle a une envie furieuse de crier son nom, là tout de suite, mais ce serait mal avisé. Elle scrute de ses yeux tous les passants à la recherche de ses cheveux sombres sans trouver, et la panique commence réellement à la gagner.
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Le Régisseur
Le Régisseur
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22.06.14 21:51
La place était encore en effervescence lorsque le premier escadron piétina les lieux. Si la foule était encore dans l'incompréhension la plus totale de ce qui venait de se dérouler devant ses yeux, elle fit toute la place nécessaire aux forces de l'ordre qui la fendirent littéralement d'un simple regard. Les ordres furent rapides, l'exécution de ceux-ci le fut encore plus. En un éclair, les erasers avaient déjà bouclé le périmètre et s'avançaient en formation serrée pour rattraper toute personne suspecte. Elles ne furent pas dures à repérer faute de leur accoutrement. Certaines se débattirent, d'autres n'avaient plus la force de bouger, mais toutes semblaient perdues. L'intervention ne prit pas longtemps et, un instant après, les lieux reprenaient leur sérénité alors que ne persistait qu'un nuage de poussière.
Voili voilou ! Nombre de petits êtres de Madison ont été récupérés et emmenés avec les erasers dans leur caserne. Ils ont tous été séparés avant d'être interrogés individuellement. Un bracelet leur a été remis. Leur identité est à présent précédée du qualificatif « Ancien ». Les humains sont maintenant livrés à eux-mêmes dans la nouvelle Madison et surveillés à distance pendant un certain temps. Les evolves connus sont, eux, conduits au centre de recherche où ils sont pucés, quant aux evolves cachés, ceux considérés comme des humains, il leur est laissé le choix de partir dans l'une ou l'autre des directions ~ Sachez que vous avez le droit de rp pour décrire ce qui vous est arrivé durant ces instants =) Merci à tous pour votre participation, s'il y a quelque chose que vous avez mal compris, n'hésitez pas à envoyer un mp au staff ! Ci-dessous, la liste des personnes emmenées :

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