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Acte I - I traveled the World & the Seven Seas.
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Phear I. Rothgrüber
Phear I. Rothgrüber
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09.11.13 19:15

ACTE I



I traveled the World & the Seven Seas



Et t'es là, enfin rendu à ta destination. 
T'es adossé sur un mur, un pied posé contre celui-ci, une clope coincée entre ton pouce et ton index. Tes yeux sont fixés sur l'enseigne de ton dernier lieu de visite pour aujourd'hui. Ouais, quand t'as vu ta tronche dans le petit miroir de la salle de bain, t'as cru voir un pré-ado des temps modernes. Bon, t'exagère un peu quand même non ? C'est pas HYPER long non plus... Aller, avoue, c'est juste que tu supportes pas avoir les cheveux trop longs. Rah c'est bon, je te connais, pas la peine d'essayer d'me mentir. En tout cas, de voir que ce qui semble être une mèche arrive à ton pif, ça t'as refroidit. Si j'ai même bien entendu, t'as grogné... Comme un caniche qui n'aime pas la nouvelle couleur de son manteau tout neuf acheté par mémé-bizarre. Tout ça pour dire que l'idée d'aller voir un bon coiffeur s'était encré dans ta ptite tête de soldat. T'avais même demandé à tes nouveaux collègues où se trouvaient un bon Maître Cisailleur. Ça faisait des mois voir des années que t'étais pas concrètement revenu au bercail... Et encore... Dans ton enfance, c'était pas les fois où tu sortais. Du coup, t'était un peu paumé avec toutes ces nouvelles constructions... M'enfin, maintenant, t'y était et il t'avait fallut seulement un quart d'heure pour y parvenir; en bon soldat, t'as une marche rapide. Et puis à cette heure de la journée, le monde ne courait pas spécialement les rues... Onze heure du mat', ils étaient encore tous au boulot. 
Tu tire une taffe que t'expire en levant la tête et en découvrant un beau ciel bleu entre deux toits. Un pigeon passe dans ton champs de vision. Si seulement t'avais ton flingue, tu l'aurais zigouillé rapidos. 

Le rendez-vous avec le psy t'as complètement lessivé. Après tout, vous avez causé plus de deux heures et demies. Attend. Non. Tu as parlé pendant deux heures et demies. Lui, il a juste passé son temps à gribouiller sur son calepin d'un jaune douteux. T'entendait la mine crier pitié au fur et à mesure qu'elle repassait les traits qu'elle venait de tracer. Heureusement que les frais du cabinet ne sont pas à ta charge... Payer pour parler, c'était une bonne blague quand même. Surtout pour parler de soi. Qu'est-ce qu'il voulait savoir ce vieux dans son bureau ? Hein ? Comment ça se passait au front ? Il avait qu'à ramener son gros cul sur le terrain et il aurait eu le pack entier. Pas juste tes effets narratifs, non... L'odeur du sang chaud... La poussière qui entre dans tes poumons et qui t'assèche les conduit nasaux... Les hurlements de douleurs... Les ordres... Le bruit de la détonation... L'adrénaline quand t'appuie sur la gâchette... Tu souris comme le croissant de lune que tes yeux viennent de trouver. La bonne époque. Dorénavant, t'es dans une milice de merde... Rétrogradé ! T'y crois toujours pas mais t'es bien rétrogradé. Et dans la pire des sections militaires... Après toutes ces années de bons et loyaux services, ils te foutaient dans ce régiment de branques. Les autres devaient bien se foutre de ta gueule... Ouais, ça te met dans une colère pas possible... Et t'y peux rien. Les ordres, c'est les ordres. Ton chef t'avait ordonné d'aller voir ce psy. Et comme un mouton, t'y es allé... T'as passé les grilles pour aller dans le monde "extérieur"... Mec, t'es sorti de ta caserne, c'est pas un miracle ça ? De toute la matinée t'as pas touché à un fusil, t'as pas fait une pompe... T'es presque habillé comme un civil. Mais qu'est-ce qu'il se passe ?! T'es malade ?! Non. T'as juste suivit des ordres ridicules. 

Le salon n'avait pas été si dur à trouvé parmi toutes boutiques plus colorées les unes que les autres. D'ailleurs, qu'on se le dise, c'était tout bonnement un viol visuel. Les devantures avaient toutes des couleurs plus criardes que leurs voisines. Comment on avait pu les laisser faire ? C'était tout bonnement inhumain. Sérieux... Qu'avait foutu la mairie à un moment pareil ? Elle était retenue en otage ou quoi ? Tu lâches un soupire parce que tu viens de finir ta clope. Le mégot quitte tes lèvres pour venir heurter le trottoir. Sans ménagement, ta rangers vient abréger ses souffrances; dans un dernier mouvement de fumée, elle s'éteint. Le salon était situé à côté d'un fleuriste. Par reflex tu y jette un oeil et tu les trouves plutôt jolies malgré que ce ne soit pas ton hobby caché. Mais l'odeur entêtante te dérange. Les effluves comme celles-ci, t'en a plus l'habitude et ça te chatouille les poils de nez. "Et merde..." que tu marmonnes alors que d'un coup sec tu pousses la porte qui fait sonner une petite clochette au dessus de celle-ci. "ATCHA! ". Et voilà, le pollen venait de t'arracher un éternuement du tonnerre. Tu lâche un grognement sourd. 
Pour une fois, ton arrivée était tout sauf discrète.
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Litzy D. Scott
Litzy D. Scott
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11.11.13 0:55


Litzy est à l'heure.
Le rideau de fer se lève doucement, il est déjà l'heure d'ouvrir boutique. Une journée comme une autre pour la petite poupée lolita rock à souhaits. Je t'explique elle s'est levée avec la Radio. Une musique douce en fond, elle a prit une douche, un petit déjeuné. Une heure plus tard elle était coiffée d'un chignon ravissant. Les yeux maquillés d'un noir léger, les lèvres d'un rouge criard. Elle avait sa petite robe de pin-up à poids au décolleté surprenant et des petit chaussures à bout rond, rouge et brillante. Lolita'rock je vous ai dis ! Ensuite deux tour de verrou, elle enfourche son vélo et moins d'un quart d'heure après elle est derrière son bureau avec des cheesecakes pour son p'tit personnel adoré. Ce matin – Milieu de semaine – elle sait qu'il n'y aura pas foule donc Rohan et Shane sont en congés. C'est une matinée qu'entre nana. Mais quand on voit ton sourire Radieux on comprends bien que t'es contente de la voir arriver avec ses cheveux rose à moitié rasé et sa dégaine de Punky'pink. Elle a toujours le sourire et apporte le Jus d'orange.

Lizty s'installe.
10h45 C'est l'heure du rendez-vous brushing de Madame Brush. Comme chaque semaine, la petite septuagénaire est à l'heure. Elle est prête pour son shampoing toute contente de venir raconter ce que son Mari Roger a encore dit ou fait. C'est un rituel que Lizty ne loupe jamais – sauf cas d'urgence planétaire – Puisque cette cliente est la plus vieille habituée. En faite elle est surtout le première personne coiffée par Litzy dans ce salon. Une cliente fidèle et bavarde à souhaits. 15Minutes plus tard l'affaire est dans le sac, avec une petite boite de cookies en cadeau.  Litzy file dans l'arrière boutique pour faire les comptes et ranger la dernière livraison de coloration « Orea ». Un sponsor de choix pour un si petit salon.

Lizty revient.
Des cartons pleins les bras, elle ne voit pas vraiment ce qui se passe. Elle ne voit pas qui vient d'entrer dans le salon. Elle se faufile entre les fauteuils, lola en pleine coloration pousse la porte d'un pieds et la petite gérante dépose tout ce bazar prés des poubelles, elle remet sa jupe en place poliment avant de relever les yeux vers son prochain client. Il avait l'air grand d'ailleurs. Commençant son petit speech habituelle tout ne se passe pas comme prévu :

Bienvenue ! Pardonnez-moi pour le retard, nous ne somme que deux ce matin. Que puis-je.. Faire..

Tes yeux continuèrent lentement leur ascension vers le visage de ton nouveau client. Oui il était affreusement grand. Monstrueusement grand. Trop Grand. Trop Large. Un Militaire sans doute. Mais surtout il avait cet air de « déjà vu » ce petit truc qui fait que. Ce machin que t'arrive pas à t'expliquer. Il t'a juste couper la chique. Tu ne trouves plus tes mots. Tes joues s'empourprent légèrement « Pour... vous? » Il était pas trop tard. Timidement - Machinalement - tu remets une de tes mèches derrière l'oreille et tu reprends ton discours sans quitter ses yeux. Visiblement intriguée tu penches la tête :

Pardonnez-moi.. J'ai comme eu l'impression de vous connaître. C'était amusant ! Un petit rire s'échappe et tu te diriges vers le bureau, l'invitant d'un regard à te suivre. Venez nous allons vous enregistrer d'accord ?

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Phear I. Rothgrüber
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11.11.13 9:51
Cette porte, t'aurais pas dû la pousser en fin de compte. Tu sais pas dans quoi tu t'es jeté. Pas même la moitié du quart.... Poor boy...
Pour plusieurs raisons primaires que tu as rapidement établi dans un coin de ton cerveau. D'ailleurs, cette journée, tu la qualifie déjà comme étant une journée de merde. Tout va contre toi et ça t'exaspère. Le psy qui t'écoutait silencieusement, le pollen qui avait choisit de ruiner tes habitudes, la chaleur qui avait passé ses bras autour de ton corps, la clochette qui avait annoncé ta venue dans ce petit monde qui n'avait pas besoin de ton aura destructrice. Toi qui d'ordinaire est aussi discret qu'une souris, te faufilant silencieusement partout où personne attend ta visite, tu venais de te transformer en un espèce de gros pachyderme dans une boutique de porcelaine. "A vos souhait jeune homme".
D'abord, t'es entré en faisant un bruit terrible. Les fleurs de la boutique d'à côté t'avait eu comme un bleu... Ces traîtres... A sentir leurs douces effluves, t'avais éternué comme un crétin en poussant le battant. Du coup, t'avais rien pu analyser. Mais rien du tout. La main sur le bas de ton visage, t'as pas vu passé la pile de carton et leur porteuse aux cheveux roux. Tu lâche un soupire en te redressant et en arborant un air quelque peu blasé; ça te gonflait déjà d'être là et d'attendre. La seule chose que tu voulais, c'était qu'on te prenne rapidement et qu'on te relâche pour retourner vite fait à la caserne et faire mumuse avec la livraison hebdomadaire. Tes yeux parcourent le salon où quelques personnes étaient assises: la vieille qui avait adressé quelques paroles polies et quelques ménagères qui n'avait rien à faire en ce matin de février. Une seule femme était debout et s'occupait de ce que tu avais qualifié de "cliente"; t'as t-elle seulement calculé ? Stupid boy, qui avait pu loupé ton arrivée si... Fracassante ? La chaleur est étouffante, elle t'oppresse comme quand t'était en mission. C'est limite si tu vas pas faire demi-tour pour aller chercher de l'air frais à mettre dans tes poumons. Tu vas jusqu'au comptoir où ton coude se pose et où ta main recueille ta tête. Tu fais mine d'être patient bien que la seule envie qui te motive est de te tirer vite fait. 

Et enfin, soudain, une petite dame vient à ta rencontre. Tout ton corps se redresse, tu te dépolit, comme si tu t'apprêtait à sauter sur une proie. Elle entame probablement une phrase de bienvenue, un discours tout prêt comme les plats congelés que tu vois placardé sur les murs de Madison. C'est le genre de chose qui te fatigue, aucune originalité, traité à la même enseigne que les autres...  Lady si tu savais seulement qui j'étais... Et elle s'arrête, en plein milieu de sa phrase alors que ses yeux arrivent enfin à tes billes vertes qui la fixait depuis quelques secondes déjà. De ce contact visuel, c'est le choc. Ton cœur fait un bond tandis que ton estomac tombe à la renverse. Tu restes indécis tandis que tu vois que ses lèvres continues de former des mots. Que dit-elle ? Ton cerveau n'analyse pas. Il est clair que tu la connais. Une alarme sonne dans ton corps, tes oreilles se ferment au monde. Qui est-elle ?. Ses joues se teintent d'un joli rose qui se marie si bien avec ses cheveux. Ses yeux brillent... Tu la trouve mignonne. On dirait un ours en gélatine rouge... Tu as envie de la manger. Là. Maintenant. Voir si à l’intérieur de son corps est aussi rouge que ses cheveux flamboyant. Elle t'invite à te suivre, machinalement tu lui emboîte le pas. Manifestement, t'étais pas au bon endroit... Tu fais un beau couillon tient. "C'est obligatoire votre truc ? J'aimerais que ça se fasse rapidement..."
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Litzy D. Scott
Litzy D. Scott
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11.11.13 14:58


« C'est obligatoire votre truc ? J'aimerais que ça se fasse rapidement... »
« C'est la marche à suivre pour une première visite, mais nous pouvons faire cela à la fin. »

Enfin Litzy... C'est quoi cette petite frimousse pleine de malice ? Ce petit sourire de chipie, comme si ce deal n'était qu'entre vous. Vous deux. Juste vous. Le Client est roi, même lorsqu'il est géant. Comme si la taille était un critère. L’enregistrement sera donc pour plus tard. Il y a des procédures à ne pas oublier mais elles ne sont pas vitale. Suivant les désir du jeune homme, la petite gérante se dirige vers les Bacs dans un nouveau sourire. Elle passe derrière le géant pour pouvoir attraper l'une des tuniques de protection aux couleurs arc-en-ciel. Pour lui ça sera vert pomme.

« Tenez, mettez cela nous allons commencer par le shampoing ensuite vous m'expliquerez ce que je dois faire de vos cheveux d'accord ? »

Délicatement elle l'aide à passer la tunique sur ses épaules. Il est vraiment trop grand. Géant. Et musclé. Oui pleins de muscles avec les cheveux devant les yeux. Il porte des rangers. C'est un militaire. Ancien ou toujours en service, il en porte la marque, la prestance et l'odeur de tabac froid. Il ne semble pas à l'aise ici. Litzy l'a remarqué pendant qu'elle lui parlait, il était comme figé sur place. Perdu dans un monde de réflexion qui n'est qu'à lui. Le client est roi.

« S'il vous plait, Baissez-vous un peu vers l'avant que je puisse vous l'attacher convenablement. »

Délicate. Douce. Attentive. Elle prends soin de son client la petite gérante. Ce n'est pas tout les jours qu'un jeune homme – plutôt séduisant – passe la porte du petit salon de quartier. Aussi vite dit que fait. Voilà que le jeune homme s'abaisse pour que la poupée puisse venir attacher la tunique en plastique autour de son cou. La ficelle lui glisse des doigts, elle doit retourner la chercher derrière sa nuque. Il a les cheveux doux. Hissée sur la pointe des pieds pour y accéder, elle se retrouve ainsi en face à face. Ces yeux sont fascinant, presque dérangeant. Elle le dévisage à nouveau. Il a les traits marqué. Un visage tracé au couteau. Un air impassible et pourtant mal à l'aise. Qui ne le serait pas devant votre étrange promiscuité. Vraiment il te rappelle quelqu'un. Mais qui ? Elle rougit un peu avant de rattraper la fuyarde dans son dos. Elle fait poliment le nœud avant de reculer d'un pas. Il sent vraiment fort la clope. Elle penche la tête dans un sourire avant de venir se placer derrière le bac de lavage.

« Pr-Prenez-place s'il vous plaît... »

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Phear I. Rothgrüber
Phear I. Rothgrüber
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11.11.13 16:05
Et tu lui fais comprendre avec ta classe habituelle que tu veux pas rester des heures dans son salon. Avec un naturel franc de collier, façon gros bouseux de campagne. 
C'est pas contre elle. Tu la connais pas assez pour l'envoyer paître dans un champs. Déjà, c'est pas poli envers une femme. Et puis, elle est bizarrement chou. Ses petites joues roses et son doux sourire. Sa façon de te céder sans t'exposer les pourquoi du comment du qu'est-ce, te faisant perdre par la même occasion un temps que tu aurais consacré à autre chose, te soulage. « Merci.» Un demi sourire se peint sur ton visage; ces lèvres qui s'étendent adorablement sur ce visage si charmant t'apaise, et ce sans trop savoir pourquoi. Tu sais juste que ce sentiment vient de naître au plus profond de toi. Tu ne le sais pas encore mais en fait, il ne fait que sortir de sa longue période de sommeil. C'est elle ! Et un cœur qui loupe un battement, un. 
C'est pas contre son salon. Quoique. Il fait chaud à crever ici... Entre les sèches cheveux, les colorants et les bacs de lavage, t'as l'impression d'être dans un hammam. Oui, la grande gigue supporte difficilement la chaleur. Difficile à croire quand on sait qu'elle est partie en Irak et au Guatemala... Elle y a été, mais sans réticences. D'ailleurs... Je vous explique même pas l'humeur massacrante qu'il affichait sur son visage tout au long de son séjour... Tu la suis du regard, aucuns de ses mouvements ne t'échappent: ses quelques mèches de cheveux qui ondulent en suivant sa démarche... Sa robe qui suis ses petits pas énergiques, laissant apparaître un peu de ses cuisses. Tu passe discrètement ta langue sur tes lèvres; manger ce petit mouton n'était pas la raison de ta venue en ce lieu... Et pourtant, tu en meurs d'envie. Faire exploser son petit cœur. Blesser. Pousser son corps à l'extrême. Détruire. Elle se retourne vers toi, te laissant admirer son air fier de te présenter une sorte de cape en tissu d'un vert pomme plutôt... Ça t'laisse pantois, sans mots; tu fermes les yeux et lâche un discret soupir. C'est elle tout craché. Sans trop de difficultés, t'enfiles son machin qui s'avère être un peu court au niveau des manches. Faut avouer que des gars de ta carrure, ça court pas les rues. Manifestement, on ne peut pas tout prévoir. «Ah! Pardon.» Tu suis ses directives en te penchant en avant pour lui faciliter la chose. C'est presque comique de vous voir, elle, petite souris, et toi, grand pachyderme. Et, comme si t'étais dans un jour de bonté, tu passe ta main sur ta nuque pour relever les quelques mèches trop longues qui pourraient la gêner pendant son tissage de nœud. Et vous vous retrouvez nez à nez. Pas au sens figuré du terme, mais bien au sens littéral. Vos nez se frôlent, ils se cherchent, tandis que tu scrutes au fond de ses yeux un je-ne-sais-quoi. Mon dieu, c'est bien elle. Ton envie de la posséder, de l'enfermer pour la garder juste pour toi grandit de secondes en secondes. C'est malsain et ça saisit tout ton corps. Avec un self-control de rigueur, tu reste immobiles tandis qu'elle fini de joindre les deux bouts de tissus qui permettront à ta blouse de tenir convenablement. Elle a finit et tu te redresse en expirant, calmant tes ardeurs. En passant devant un miroir, tu aperçois ton reflet. Sa tunique va avec tes yeux verts d'assassins... Tu te sens ridicule. 

Le fauteuil de cuir noir accueil ton royal fessier et tu cales ta nuque dans le creux du lavabo. Un frisson discret fait hérisser les poils de ton cou; l'émail est froid. Tes doigts s'entrelacent et tu fixes le plafond des yeux. Là, tu y remarque une petite araignée qui se balade. Soudain, tu te prends d'intérêt pour l’intrus, histoire de ne pas devenir fou avec toutes ces nouvelles sensations qui perturbent ton équilibre. Faut dire que les seules fois où tu te transforme en chasseur, c'est quand t'es en mission... Quand tu traques une proie en terrain ennemi... Tu sens sa peur, sa détresse et sa te fait presque jouir de plaisir quand la lame de ton couteau se plante dans sa chair tendre. Mais là, c'est différent. T'as pas envie d'accrocher ses boyaux aux arbres façon guirlande de noël... T'as pas non plus envie de repeindre les murs de son sang chaud. Au contraire, t'as envie de la garder pour toi et toi seul, de ne plus la laisser partir. De la garder pour toujours sous ton joug. Ne m'abandonne pas encore une fois... Tu serres les dents. Au final, pourquoi tu penses comme ça pour une fille que tu viens tout juste de rencontrer ? Hey Liar !

Silencieux, c'est à peine si tu entends ce qu'il se passe autour de toi. Te parle t-elle ? T'en sais rien et franchement, tu t'en fout. C'est juste un shampoing. Du moment qu'elle t'en met pas dans les yeux, c'est tout ce qu'il t'importe. Une fois qu'elle a fini, tu te lèves et tu la suis; encore. Le leader, c'est elle. La ptite rouquine tire les ficelles depuis que t'es entré, la maestro c'est elle. Et c'est reparti pour un tour. Tes fesses viennent à la rencontre du fauteuil et tu te retrouves à nouveaux face à ton reflet. Avant, tu ressemblais à un militaire à la retraite, trop flemmard de se couper les trois centimètres qui avaient poussés. Maintenant, tu ressemblais à un chien mouillé. Les cheveux à moitié devant les yeux, humides, et qui commencent à onduler. D'ailleurs, ils te gonflent. Franchement, dès qu'ils ont un peu de longueur, ils se mettent à faire leur life sans que t'ai ton mot à dire. Ta langue claque sur ton palais, tu ressembles à rien et ça t'énerve. «Coupez un peu plus que les pointes.». Tu veux juste rafraîchir un peu, histoire de. Et puis t'as changé de section. Les règles ne sont plus vraiment les mêmes. La coupe façon balais-brosse ne te concerne plus. Maintenant tu peux garder un minimum de longueur sans ressembler à un couillon camouflé.
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Litzy D. Scott
Litzy D. Scott
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12.11.13 0:37



Litzy est une poupée.

Et lui c'est un Géant. Sérieusement c'est un client vraiment « unique » qui vient te rendre une petite visite ce matin lilit'. Y'a pas à dire il est pas à l'aise l'animal. Il semble avoir chaud. Il semble déjà regretter d'être venu dans ton salon. Tu ne sais pas trop comment faire pour le soulager, peut-être aller le plus vite possible pour qu'il puisse enfin respirer ? Loin des sèches-cheveux enragés et des commérages stridents. Loin de cette foule et de ce petit monde. Loin de toi, Lola. C'est étrange que tu penses à cela. Sérieusement, c'est pas si grave s'il ne repasse plus jamais la porte de ton salon, non ? Tu ne manques pas de clients, tes revenues sont largement au-dessus de tes espérances. Vous vous faites votre petite place dans le marché alors pourquoi ça te dérange tant que « lui » ne revienne plus jamais ? Peut-être à cause de la lueur de ses yeux. Celle qui fait vibrer son cœur et rougir tes joues. Celle qui fait que depuis votre nez-à-nez improvisé tu as l'impression qu'il va te dévorer. Même Lola a remarqué ce « Je ne sais quoi » entre vous. Au point de t'en toucher deux mots en prétextant une urgence dans l'arrière boutique. Entre deux flacons d'shampoings.

« Ma belle, je crois que t'as un ticket »
« Lola arrête de voir le mâle de partout ».
Un éclat de rire. Elle est pas sérieuse la Lola. Et toi tu l'es ? Parce que concrètement toi aussi tu as pensé que cet homme avait un regard sur toi des plus « étrange ». Toi aussi tu as eu l'impression que tes yeux pouvaient presque te toucher. Il te dévisageait comme s'il avait vu l'apparition d'une déesse oublié. C'était dérangeant. C'était flatteur. C'était plaisant. Une fois le shampoing fini avec toute ta délicatesse vous avez élu docile un peu plus loin dans le salon. Loin des colorations puantes. Loin de la chaleur des fers à lisser et autres appareils électrique. Loin de Lola et ces regards discrets mais vicieux.

« Coupez un peu plus que les pointes
Il a vraiment des cheveux magnifique. D'une couleur étrange mais magnifique. Ils sont doux, ils possèdent un galbe léger et facile à coiffer. C'est presque du gâchis d'aller tout couper, encore quelques centimètres et il pourrait avoir bonne coupe. Jeune. Pratique. Décontracté. Une coupe qui mettrait en valeur ces yeux si pénétrant. Tu peux pas retenir un léger soupire lorsqu'il te demande les couper. Le Client est roi princesse. Délicatement tu lui places les cheveux pour pouvoir commencer ton œuvre. Bordel, tu aimes toucher ses cheveux. Pourquoi ? T'en sais rien. Comme tu sais toujours pas pourquoi son regard te perturbe à ce point. T'oses même pas relever les yeux vers le miroir. Les rare fois où tu le fais, t'as le plaisir impudique de plonger dans ses yeux. Oui, il te regarde. Chaque fois tu rougis un peu plus et parfois entre deux coups de ciseaux, tu lui offres un petit sourire complice. Comme dans une bulle, tu laisses tes mains glisser dans sa crinière humide. Tu coupes, tu coiffes. Tu coupes à nouveau. Tu recules un peu pour visualiser. Puis tu recoiffes pour recouper. Et ainsi de suite, jusqu'à obtenir LA coupe que tu désires. C'est un peu plus que les pointes comme il le désirait et c'est aussi séduisant à souhait. Un petit coup de serviette. Un petit coup de séchage. Un peu de sérum pour hydrater et de cire pour maintenir sa coupe. Il est beau à tomber le géant.

Litzy est fière d'elle.

Délicatement tu détaches sa tunique fluo pendant qu'il est toujours assis. Sinon, tu vas encore devoir jouer au baiser d'esquimaux avec lui. Il est immense. Tu passes un petit coup de plumeau sur sa nuque et sur ses fringues pour chasser les derniers cheveux kamikazes. Puis tu déposes tes mains sur ses épaules. Elles sont larges, elles sont fermes. Il est pas qu'immense, il est puissant. Militaire, je te dis. Avec douceur tu te penches en avant pour chuchoter à son oreille avec ton sourire le plus satisfait. « Qu'en pensez-vous ? Moi j'aime beaucoup. » C'est la vérité. Tu aimes bien. Et là, tu le regardes dans les yeux sans pudeur, tu le dévisages quelques secondes avec cette bienveillance rassurante que tu portes sur le monde. T'es toute fière de ton boulot. C'est LE moment que tu aimes le plus dans ton métier. Voir les gens transformer par tes soins. Mais c'est aussi le symbole de fin. La page se tourne. C'est Là tu réalises que c'est fini. Que ce petit moment étrange ça se finir aussi vite qu'il est venu. Il va quitter ce fauteuil, s'enregistrer pour régler sa coupe et il passera la porte peut-être pour toujours. Tu peux pas cacher ta déception malgré tes efforts. Tu perds ton sourire lentement. Tes mains sursautent légèrement avant de quitter ses épaules. Allons Lilit' ! Tu ne peux pas te laisser abattre pour si peu. C'est presque imperceptible mais il semble observateur. De toute manière tu ne le connais pas. T'es pas un canon de beauté, super bien roulée alors il reviendra pas pour toi! - Même si les autres t'appellent tous la Bimbo ici - T'es qu'une coiffeuse. Et lui c'est qu'un client. Un simple client avec une belle gueule. Un simple client avec ce « petit » truc qui fait qu'il t'es familier. Tu peux pas te perdre de réagir comme ça. Alors tu reprends ton sourire. Tu sais pas pourquoi ça te fait autant de peine. Un petit pincement de cœur déplacé.Tu finis par t'en trouver ridicule. Un sourire de facette, doux certe mais qui sonne faux tu déposes ta main une dernière fois sur ses cheveux.

« Voilà, j'ai fini. Vous pouvez me suivre jusqu'à la caisse s'il vous plaît. »

Fuis Princesse. Tourne les talons, vers la réception sans te retourner. Avance sans le regarder. Oublie cet instant. Fuis cette étrange prison de peut-être. Toi qui ne comprends pas pourquoi. Pourquoi tu ne veux pas le voir passer cette putain de porte alors que c'est qu'un client lambda. Vraiment, ce géant tu l'oublieras jamais. Jamais.

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Phear I. Rothgrüber
Phear I. Rothgrüber
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12.11.13 10:24
Et enfin, le calme. Zénitude, plénitude.
Elle t'emmène à l'écart de tout c'bordel. Loin de tout ce qui crispe ton corps. L'a t-elle remarqué ? Est-ce pour ça qu'elle te met à part, dans un coin reculé ? Dit, est-ce qu'elle est au courant que t'as envie de la briser ? Installé dans ce recoin, t'as l'impression de ne plus être dans un salon. C'est magique. L'air y est plus frais. Tu respires un environnement nouveau qui te détend quelques muscles. Les commérages se font murmures; tu les entendais déjà pas avant, mais là, tu y fait même plus attention. C'est juste toi, et elle. Là. Maintenant. La place qu'elle t'as imposé te soulage malgré la tronche de merde que tu te tapes. Pti toutou mouillé dans une niche inconfortable. Tu ressembles à un cocker, l'air malheureux en moins. Parce que oui, t'as beau avoir eu une vie de merde, t'es quand même resté positif. Grâce à qui déjà ? Ah oui, une petite rousse souriante, toujours pleine d'entrain, mais surtout malade. Derrière tes yeux fermés, tu revis une nouvelle fois encore son départ qui t'avais déchiré le cœur. Celui où cette fille t'avais lâchement abandonné. T'étais retombé dans la solitude et le silence. T'étais comme vide. Même les infirmières étaient sombres, tristes, de te voir dans un tel état. Elles qui avaient été témoin de ton adoucissement... Ça les avaient rendue aussi silencieuses que toi. Elles n'osaient plus, et ça t'arrangeais. Tu voulais rester dans ton monde de solitude, comme tu avais toujours plus ou moins fait, avant qu'elle arrive et chamboule ta misérable vie. 
La bande de ce chapitre de ta vie continue de se rembobiner et tu en viens à entendre sa mélodie, sa petite voix d'oisillon au  creux de ton oreille. Les quelques mots qu'elle t'avait balancé dans votre enfance, probablement au hasard, s'étaient gravé dans tout ton être. Un tatouage intérieur. Ton credo. Who I am hate who I've been ; ça résume plutôt bien la vision que tu as de cette époque de ta vie. Elle a créée en ton corps un nouvel engrenage qui, indépendamment de ta volonté, décide comment tu vas réagir. C'est bizarre, mais c'est si bon. A chaque fois, c'est une sensation nouvelle, différente de la précédente. Ça entraîne la lourde machinerie qui te compose. Tu ne le sais pas encore mais, peu à peu, un autre engrenage sort de sa longue torpeur. Il est réveillé par un tu-ne-sais-quoi indicible.  Chklak. Chklak. Un truc nostalgique te serre l'estomac avec douceur, remplit tes poumons, Sucre d'orge...

Ta maîtresse entremêles ses doigts dans tes poils trop longs. Elle est douce la rouquine. Tes paupières se rouvrent doucement. Elle est à ta taille la rouquine, alors que t'es assis. Ça te tire un sourire et tu t'enfonces un peu plus au fond du fauteuil. On dirait un bonbon sur patte qui n'attend que tes dents cruelles. Ses joues sont toujours aussi roses, on dirais deux dragibus. Son visage mêle  un air si séduisant et pourtant si triste. Pourquoi ? Ça te tracasse parce que ça change tellement de son air guilleret de tout à l'heure. Tes yeux ne la quittent pas. Serait-ce à cause de toi qu'elle est si... Déçue ? Peinée ? Elle n'en reste pas moins à croquer la ptite dame. Dans ce petit coin douillet,   t'as envie qu'elle prenne son temps. Loin de tout l'brouhaha, vous êtes tous les deux dans une bulle où tu entends seulement le bruit des ciseaux. Ni toi, ni elle, ose briser le silence qui s'était installé entre vous. Mais c'est pas un silence pesant, lourd d'un sens que personne ne saisit. C'est juste un silence banal et habituel entre vous. Ça t'es familier, aussi tu ne t'inquiètes pas outre mesure. Et finalement, tu te paie le luxe de faire un trait d'humour, «Attention à mes oreilles». Tu sais très bien qu'elle est professionnelle, sinon, on ne lui aurait pas permis de tenir un truc aussi dangereux. Mais bon, c'est pour la forme, t'as envie de la taquiner. C'est pas sympa. Oui mais son air étonnamment vexé te fait sourire à nouveau. Dit donc Phear, t'utilises ton quota sourire aujourd'hui ! C'est bien étrange ! 
Non. 
C'est nostalgique.

Après ses nombreux coups de ciseaux, ses mouvements de poignets habiles pour enlever les quelques mèches qui n'avait pas voulut tomber à terre comme leurs comparses, elle se recule et pause ses petites mains sur tes épaules. Tu sursautes discrètement. Tout d'abord, parce que tu n'as pas l'habitude de te faire toucher. Habitude ? Non. Tu n'aimes pas ça, t'en garde un mauvais souvenir. Et pourtant, ton corps ne se met pas en panique. Il ne se tend pas, ne se crispe pas. Il semble au contraire se liquéfier doucement, comme avant. Tu n'as plus cette tunique d'un goût bizarre, tu n'as plus ces longueurs dérangeantes. La réponse est alors évidente. « Hm. C'est parfait. Merci. ». Et alors que tu as à peine prononcé ces mots, son visage abandonne toute séduction apparente, toute joie. Seule la peine est visible. C'est incroyable comme c'est flagrant. Ses petites mains tremblent et s'enlèvent de tes épaules. Tu fronces les sourcils en la voyant faire. Ça te dérange. Un poids semble s'installer sur ton estomac. Non ma belle, ne pleure pas. Pire que des yeux larmoyant, elle affiche maintenant un air faussement aimable. Son sourire est hypocrite. Tu ne le supporte pas. Ça te met en colère. Tu te lèves une dernière fois du fauteuil. Rien ne t'oblige à revenir ici. Du moins, tu ne vois pas pourquoi il faudrait que tu reviennes dans ce salon. Vous retournez au comptoir, où elle t'attend, avec cet air hypocrite sur le visage. Tu soupires. C'est dégueulasse comme tête d'au revoir. Non! « Lise. » Tu as lâché ces quatre lettres. Comme ça. Sans trop savoir pourquoi, ni comment, en sortant ton porte-feuille, comme en continuant la phrase de la voix qui gueule au loin dans ta tête.
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Litzy D. Scott
Litzy D. Scott
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12.11.13 17:20


«Attention à mes oreilles».
« Hm. C'est parfait. Merci. »
Mais je suis une personne professionnelle ! La preuve. C'est qu'il est détendu l'animal. T'as bien compris que la foule lui allait pas bien au teint. Donc vous étiez tout deux, bien heure de créer votre bulle loin de la foule. Loin de commérages de l'une et des regards de l'autre. Loin de Lola et son envie d'amourette. Loin de l'agitation. C'était la fin de ce petit havre de paix. Entre deux sourires et quelques politesse ce grand dadais allait passer la porte de ta boutique. Ca fait mal petit hérisson ? Tu ne devrais pas être si sensible. Le prédateur te regarde. Il t'observe. Il attends pour te bondir dessus. Mais tu ne le vois pas le danger comme toujours. Tu es bien trop concentrée à garder ton sourire commercial. Tu le déteste ce sourire. Comme tu peux te détester d'être aussi sensible pour « rien ». Parce que dans le fond, l'un pour l'autre vous n'êtes « rien » et toi t'es toute chamboulée pour un « rien ». Toujours « rien ». C'est risible. Tu te sens ridicule. Tu voudrais disparaître derrière ce comptoir en espérant voir le rose de tes joues disparaître ainsi que les vestiges de cette prison émotionnelle. Finalement qu'il parte pour toujours c'est pas plus mal, tu oublieras ce sentiment de mal être que tu n'arrives pas t'expliquer depuis que vos yeux se sont croisés. Ces yeux.. indéchirables.. Qui est-ce ? Qui se passe-t-il bordel ?

« Lise. »
Litzy pianote sur l'ordinateur de service.Est-ce-que tu as bien entendu ce mumure ? Tu n'oses pas relever les yeux. Lise. C'est le murmure le plus improbable. Comment ? Pourquoi ? Tu ne sais plus. La ligne de ton cerveau vient de tracer un tout droit. Mort cérébrale. Faut que tu réfléchisse. Que le temps s'arrête deux minutes. « Lise. » Il n'y a pas beaucoup de personnes qui te nomme ainsi. Peut-être qu'il s'est perdu un surnom aléatoire en lisant le nom de ton badge. Badge que juste ce matin-là tu n'as pas mis dans ta poche. Il ne peut pas connaître ton nom.« Lise. » C'est troublant. Inquiétant. Pourquoi ? Tu perds pieds. Tu sens te logique te narguer fièrement pendant que ton cerveau fait ses valises. « Lise. » C'est impossible. « Lise. » Il n'y a que papa et maman qui te nomme ainsi. « Lise. » il n'y a que cet enfant qui prononcait ce nom. « Lise. » .« Lise. » « Lise. » . Comme un écho qui doucement possède ta logique. Tu t'échappes. Quelques secondes d'un silence de mort. Special Death. Tu n'as pas annoncé le montant à payer. T'as oublié de sourire. T'es figée. Complètement immobile même tes mains ne pianote plus sur le clavier. C'est « Lise. » qu'il a dit. C'est ton surnom. C'est le surnom que te donnait aussi cet enfant.. « Frimousse ». Ton cœur loupe un battement. C'est impossible. C'est digne d'un roman bon marché, ce n'est pas loin. Ça ne peut pas être lui. T'es mal à l'aise. T'es naïve. T'aimerais y croire Parce que bordel.. Frimousse t'as jamais réussi à l'oublier. Lui et ses grands yeux sombres... Ces yeux...

Ce regard possessif et bestial. Ce regard noir et haineux. Ce regard vide et impassible. Ce regard aux facettes discrète que tu avais eu le plaisir de découvrir pendant ta coqueluche. Impossible. Ce n'est pas possible. Tu relèves les yeux pour vérifier. Pour plonger dans les tréfonds de ces iris qui t'observe après ce murmure. « Lise. » . Il faudrait que tu dises quelques choses. Réponds-lui. Ouvre la bouche princesse. Pourquoi as-tu les yeux si luisant. Pourquoi souris-tu avec timidité comme s'il venait de te chuchoter les mots les plus tendre de l'univers. Ton petit cœur panique. Ton souffle se coupe. Tu remets machinalement l'une de tes mèches derrière pour dévoiler ton oreille. Ta nuque. Ta peau blanche. Peut-être as-tu mal entendu. « Lise. » Tu déglutit tes joues sont de nouveaux aussi rose qu'une sucrerie. T'es intimidée, intriguée. Délicatement tu oses le regarder dans les yeux. Impossible, non ?

« Pardonnez-moi ? Je.. Que venez-vous de dire ? Comment connaissez-vous ce surnom? Il y a très peu de personne qui me surnomme ainsi vous savez... »

Tu ne peux pas décrocher tes yeux de son visage. Tu l'observe. Tu l'immortalise. Tu flanches. Il est si... intriguant. Tu ne peux pas le définir. Est-il beau ? Séduisant ? Dangereux ? Inquiétant ? Joueur ? Tu ne sais pas. Tu ne sais plus tout vient de s'arrêter et les derniers rouages qui font tourner ton cerveau ne se nourrissent que d'une chose. Ta curiosité pour cet homme. Cet homme immense aux yeux perçants. Celui qui t'appelle. Penchée en avant par dessus le comptoir tu le questionnes sur un ton intime et délicat. Une petite confidence qui ne serait qu'à vous. Une nouvelle bulle maladroite et tendre :

« On ne se serait pas déjà rencontré ? Je... Je me pose la question depuis votre arrivée... »

Tu n'as pas osé chuchoter ce surnom. Comme s'il te brûlait les lèvres. Il n'est qu'à toi. Tu étais jeune mais tu n'as pas oublié ce garçon. Tu n'utiliseras pas son souvenir à tout bout de champs alors pour le moment tu mènes ton enquête avec des peut-êtres impossible. N'est-ce-pas ?

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Phear I. Rothgrüber
Phear I. Rothgrüber
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12.11.13 18:40
C'est Elle
Au fond de toi, tu le sais. Et pourtant, pauvre couillon, tu continues à te voiler la face. A ton premier regard, ce n'est qu'une petite coiffeuse d'un salon lambda recommandé par un collègue de la caserne. Mais à ton deuxième regard, tu l'as inconsciemment reconnue. C'est d'ailleurs pour ça que t'es dans tout ces états. Tes envies lugubres de l'attacher à ton lit et ne la laisser sortir sous aucuns prétextes. La regarder se consumer et raviver le brasier pour la faire renaître. La garder juste pour toi. Plus personne pour te mettre des bâtons dans les roues. Vivre une idylle éternelle avec  elle. Tu sais, ce jour que tu as inlassablement essayer de le provoquer tout au long de tes années collèges. T'as errer des jours durant dans les rues de Madison à la recherche de cette petite poupée au rire cristallin et à l'odeur de sucre d'orge. Parce que dès lors, sur ton lit d'hôpital, tu voulais la croquer ce fruit défendu. Ben maintenant, t'y es. Et tu t'en rend même pas compte. Quoi ? Tu fais en sorte de la faire souffrir comme elle t'a fait souffrir en t'abandonnant ? C'est ça ? Mais t'as pas de cœur. T'es vraiment con. A moins que tu ne la reconnaisse vraiment pas, et là tu crains grave.
Alors on te donne un petit coup d'pouce. On fait en sorte de la faire sourire, de lui redonner du baume au cœur, parce qu'elle mérite pas ça la ptite rouquine faut qu'elle puisse enquiller cette après-midi sans avoir les yeux rouges et la boule au ventre. De tes lèvres pincées par une vieille rage de ne pas la voir gaie, tu laisses s'échapper quatre misérables lettres. Deux sons reconnaissables entre tous. Tu le murmures suffisamment fort pour qu'il n'y ai qu'Elle qui l'entende ; après tout, vous êtes encore dans votre bulle, sans le reste du salon. Plus rien n'a d'importance pour toi qu'Elle. Les vieilles commères et l'employée fouineuse vous fixe, tu sens leurs regards sur ton dos, mais tu fais fis de tout ça. C'est entre Elle et toi. 

Tu t'attendais à ce qu'elle t'annonce le montant. Tu étais prêt à lui donner ton nom et ton prénom. Et rien n'arrive. Alors tu lèves les yeux vers elle. Et tu restes figé, toi aussi. Mon dieu, si elle pouvait savoir à quel point elle était claire et limpide, un vrai livre ouvert aux inconnus. Elle est surprise par ce que tu as laissé échappé, c'est évident. Tu noies tes yeux dans les siens. Qu'as-tu fait ? Elle s'est transformée en statue devant sa caisse, les doigts encore sur le clavier. Ça risque de ne pas être pratique pour la suite. Boy, t'as lancé une grenade dans son pti corps. C'est pas un traité de guerre que tu essaies de faire, c'est plutôt un traité de paix. Tu voulais partir en la laissant joyeuse et tout ce que tu réussis à faire, c'est à la troubler encore plus. Regarde, elle a les yeux qui brillent, elle est au bord des larmes. Wait. Ses joues reprennent des couleurs, c'est le retour des dragibus rouges. L'espace d'un instant, t'as paniqué comme pas permis. Tu sentais le fan club, derrière, qui était prêt à te balancer les peignes, brosses et autres sèches-cheveux à la tronche parce que tu avais fait pleurer la jolie petite patronne. Revoilà sucre d'orge comme tu l'avais retrouvée : séduisante, timide, et gaffeuse sur les bords. Elle vient enfin chercher tes billes vertes, tandis que tu ne l'avais pas quitté des yeux, toujours attentif au moindre de ses mouvements. C'est tout elle, une vraie girouette.

Et elle t'assaille de questions. Et pourquoi. Et est-ce que. Elle cherche des réponses que tu n'as pas. C'est vrai quoi, t'as parlé sans t'en rendre compte, tu sais même pas d'où vient ce prénom. La seule chose que tu as pu constater, c'est que c'est comme ça qu'elle s'appelait. D'ailleurs, tu fais vaguement le rapprochement avec ton passé. Avec ce moment que tu t'es refait tout à l'heure, devant le miroir tandis qu'elle s'activait autour de ta tête. Tu te poses aussi des questions et, droit, tu fronces les sourcils. C'est vrai ça, d'où te viens cette sensation familière quand tu es à ses côtés ? Comme ça se fait que tu l'aies laissé te toucher sans rien dire ? Ce n'était pas normal. Du moins pas chez toi. « Je ne sais pas si l'on s'est déjà rencontré madame... », qu'tu lui dis en t'approchant d'elle, à quelques centimètres de son visage, le coude posé sur le comptoir. «...Mais je vais vous dire un truc qui va peut être répondre à votre question. Je m'appelle Phear. Phear Rothgrüber. ». Tu la provoque tendrement. Tu joues la carte de la logique. Si effectivement vous vous connaissiez, ton nom lui dirait quelque chose et là haut, dans sa ptite tête, une clochette sonnerais l'alarme qu'effectivement t'es connu à son bataillon. « Ceci dit, je dois vous avouer que votre odeur m'est familière... De même que votre... Étrange couleur de cheveux... ». Tu tends ton autre bras et vient saisir une de ses mèches pour la remettre derrière son oreille. Boy, mais à quoi tu joues ? T'es en train poser des mines dans son pti corps fragile. A voir si son escadron va pas t'attaquer par derrière !
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Litzy D. Scott
Litzy D. Scott
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12.11.13 19:28


« Je ne sais pas si l'on s'est déjà rencontré madame... »
Madame ? C'est un peu radicale. Tu n'as pourtant pas l'air d'une femme au foyer. Tu n'as l'air d'être mariée. Tu n'as pas la chanson d'une dame. Il se moque de toi. Il te provoque avec tendresse. Délicatesse. Malice malsaine. C'est un prédateur ton géant. C'est une menace pour ton petit cœur de rongeur. Tu vas flancher. Tu vas céder. Tu te laisseras possédée. Il se rapproche de toi lentement. Désormais si proche que tu peux sentir son souffle caresser ton visage. Sauvage. Redoutable. Tu ne sais plus où te mettre. Sa voix est grave et assurée. Il sait ce qu'il fait. Il s'amuse de tes émotions. De tes plus infimes réactions. Mais tu aimes te laisser porter par son arrogance. Tu pousses un léger soupire fébrile sans oser prononcer un mot. Histoire de ne pas rompre l'alchimie de vos yeux. Tu le regardes, il te regarde. Il te dévore Litzy. Il te dévore. Ces yeux, toujours ces yeux...

« Mais je vais vous dire un truc qui va peut être répondre à votre question.
Je m'appelle Phear. Phear Rothgrüber
. »
Tes yeux pétillants de malice devant tant de charme s'illumine des plus doux sanglots.. Ton sourire s’effondre devant l'acidulée réalité qui vient de franchir ces lèvres. Ce nom tu le connais. Tu l'as demandé des centaines de fois à tes parents pour être certaine de jamais l'oublier. C'est lui. Cela ne fait plus aucun doute c'est lui. Il vient une nouvelle fois de te faire prisonnière. Tu n'oses plus bouger. Tu n'oses presque pas respirer. T'es de nouveau sur off. Ton petit cerveau se souvient. Il se rappelle ce sentiment horrible de déchirement lorsque vous vous êtes quittés. A cette époque. Toi qui n'était qu'une gosse innocente. Lui un enfant sans parents. Une petite poupée aimée. Un enfant sans amour. Tu réalises qu'il est réellement cet enfant. Ce gamin qui hantait tes nuits pendants des années. Combien de fois ma douce espérais-tu le voir débarquer dans ta vie ? Combien de fois voulais-tu voir son nom sur la liste des élèves ? Combien de temps as-tu attendu prés de l’hôpital. C'est lui, litzy. Tu ne rêves pas Lise. Phear Rothgrüber Alias « Frimousse ».

« Ceci dit, je dois vous avouer que votre odeur m'est familière...
De même que votre... Étrange couleur de cheveux...
».
C'est le coup de grâce. Tu ne peux plus résister. Sa voix puissante et ses mains délicates qui doucement viennent dessiner ton visage avant de te recoiffer. C'est fini Lise. Tu ne peux plus lutter. Tu n'arrives plus à les contenir. Ces larmes sauvages qui débordent. Tu pleures Lise. Tu n'avais pas prévu vos retrouvailles ainsi mais tu es si sensible qu'elles se glissent sans que tu ne puisses espérer les retenir. Un chagrin bercé du plus tendre de tes sourires. Des émotions qui se mélangent et s'entrechoquent dans un brouillard nostalgique. C'est si bon. Tu peux sentir son souffle. Son parfum de tabac froid. Tu peux entendre sa respirations régulière. Sentir la chaleur de sa main. Sa main que tu gardes prés de toi d'un geste hésitant. Tu fermes les yeux. Tu trembles Lizty. Tu es si fragile. Tu effleures doucement son poignet. Tu n'en reviens pas. Ouvre la main, mon Géant. Ouvre la main que je puisse venir y poser mes larmes et ma joie. Tu lui offre ta joue, tu te laisses porter par cette chaleur. C'est sa main qui put la clope, mais c'est sa main. Tu déposes un baiser au creux de son poignet. Peut-être que ça ne se fait pas. Mais tu t'en moques. C'est lui. Tu n'arrives plus à suivre un raisonnement logique. C'est la main de Phear. La main de « Frimousse ». Ton « Frimousse ». Les larmes continuent leurs chemins sur tes joues roses. Tu souris. Tu pleures. Tu trembles. Tu ne lâches pas. Ta joue dans sa main. Ton cœur dans ces larmes incontrôlées. Calmes-toi Princesse.Calmes-toi.  Tu rouvres ses yeux luisant de tendresse bienveillante et de larmes étincelante. Ta voix n'est qu'un sanglot sous le regard de l'assemblée des commères du Quartier :

« Frimousse... Je pensais .. ne jamais te revoir. »

Tu es heureuse. Si heureuse que tu en perds le sens de la logique. Ces regards externes te dérangent. Tu ne veux pas te donner en spectacle. Tu ne veux pas leur offrir vos retrouvailles. Tu en deviens égoïste. Ce sourire il est pour lui. Ces larmes aussi. Ces mains tremblantes. Ces murmures. Cet instant. Tout ne doit être qu'à toi. Qu'à lui. Qu'à vous. Tu entremêles vos doigts avant l'attirer en chuchotant un timide et maladroit « Suis-moi, tout le monde nous fixe. ». Tu l'entraînes à nouveau dans le fond du salon, tu ouvres la porte de la petite salle de repos. Un salon de fortune pour la pause café. Une pièce étrangement trop grande pour toi en cet instant. Un sofa. Des armoires en ferraille. Une petit table. Un bouilloire. Des tasses. Une peluche. Une couverture polaire pelucheuse. Tu n'as pas lâché sa main. Tu ne l'as pas quitté des yeux. Tu ne le réalises pas. C'est lui. C'est Frimousse. Tu n'as pas quitter son corps des yeux un instant. Peut-être par peur de le voir disparaître. Comme un rêve qui tournerait au pire des cauchemars à nouveau.

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Phear I. Rothgrüber
Phear I. Rothgrüber
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12.11.13 19:34
Je vais te manger.
Te voilà maintenant face à elle, ta main rendue derrière sa douce oreille pour y remettre en place quelques cheveux. La mèche que tu replaces avec tendresse est aussi rouge que ses joues. Tu es peut-être allé trop loin, mais au fond, t'en a rien à faire. C'est la première, et peut-être la dernière fois que tu viens en ces lieux. Alors pour la taquiner -parce que c'est la seule chose qui t'amuse avec elle- tu te permet mille et unes choses, que tu n'aurais même pas songé à faire auparavant. C'est comme ça, c'est immuable. Elle est complètement sous ton joug, et tu le sais. Vos yeux ne se quittent plus. Lise.Tous ses frissons, ses soupires, absolument rien n'échappe à tes yeux de chasseur. Elle est comme une gazelle. T'es comme un lion affamé. Vous êtes dans une jungle à découvrir, auprès d'une oasis de sentiments. Tu souris, charmeur, et la place dans un statut qui ne lui sied guère. ''Madame'' pour le respect. Sinon, tu aurais employé ''mademoiselle'', et elle l'aurait sûrement mal prit. Tu la connais, elle est susceptible au possible quand elle s'y met. Ma Lise. Ce n'est qu'une demoiselle, de part sa taille, ses manières. Mais c'est ta demoiselle.
Tu prie pour que s'arrête ce sentiment de possession. Ça commence à te bouffer tous ces ''ma'', tous ces ''Lise''. C'est vrai quoi, tu ne la connais pas. Du moins tu n'as pas encore fait le rapprochement avec cette Lise.

Et tu finis par te présenter. Parce qu'au final, c'est bien ce qu'elle a besoin non ? Pour finir son client, il faut qu'elle t'enregistre. Tu déclines ton identité, toujours charmeur ; le rouge aux pommettes lui va si bien. Mais sa réaction dépasse tes espérances. Son visage s'illumine. Ses yeux s'allument d'une joie sans bornes. Ils se mettent à briller. Tu ne comprends plus rien et tu vas pour te redresser, prendre un peu de distance. Tu ne voulais pas la mettre dans cet état et tu commence à  réfléchir comment tu vas t'excuser d'être allé trop loin. La voilà qui pleure. « Je... » Tu n'arrives pas à formuler quelque chose de plausible. Tu ne sais pas quoi faire. Tu es faible face à ses larmes. Une voix se manifeste dans ton esprit, et avec douceur, prononce un non... Il faut qu'elle arrête de pleurer. Parce que son visage ne respire plus la joie que tu aimes tant, parce que ça te met mal à l'aise. Les ménagères derrières commencent à marmonner, à râler. Dans pas longtemps, elles vont te balancer des magasines et des spray coiffants pour avoir fait pleurer la jolie ptite dame. Tu redresses ton corps immense, te mordillant la lèvre. C'est bon, t'as comprit la leçon. La prochaine fois, tu n'iras pas aussi loin. Elle garde ta main dans la sienne ; va t-elle te mordre ? Non boy. Elle ferme les yeux et touche. Elle tremble, a les mains froides, c'est une horreur pour toi. La pire des situations. Même donner la mort est plus facile à ton goût que de gérer ce petit être. Tu n'oses pas protester, tu te laisses faire et ta main se pose sur sa joue-dragibus humide. Les petites gouttes de peines ou de joie -tu ne sais que choisir- roulent sur ta main, s'immiscent entre tes phalanges déconfites. Ses lèvres se posent sur l'intérieur de ton poignet; doux petit baiser que voici qui te fait une nouvelle fois froncer les sourcils. Tu te demande ce qu'elle est en train de faire, c'est pas logique . Du moins ça ne suit pas TA logique.

Tes yeux s'écarquillent, on dirait qu'ils vont sortir de leur orbite. C'est toi qui hallucine maintenant. Elle a dit quelque chose. Et ce quelque chose te ramène à des années lumières de ce beau jour de février. Ce n'est pas possible. T'es dans un rêve, en train de dormir. Tu m'diras, ça serait pas plus mal. Ta rencontre avec le psy ? Chimère. Ta rétrogradation ? Un cauchemars. Ça ne peut pas être Elle. Tu porte ta main libre à ta tête. Ta paume se pause sur ton œil, tes ongles courts sépare les fines mèches, les répartissant autour de tes doigts. Tu réfléchis. Ce n'est pas possible. Et pourtant. Tout concorde. Ses cheveux flamboyants que tu as désespérément cherché dans le dédale des rues de la ville. Son air malicieux. Son sourire à vous faire fondre un château de chocolat. Son peps à toute épreuve. Son odeur de sucre d'orge.  Encore plongé dans tes pensées, à faire le rapprochement entre ''avant'' et ''après'', elle entremêle vos doigts et t'embarque au fond de la boutique. Là, tu pose ton dos contre la porte et te laisse glisser le long de celle-ci. Ton polo noir remonte le long de tes reins ; t'en revient toujours pas. Elle est là, devant toi. Tu la touche, tu sens la faible chaleur venir de sa main. « Je rêve... » qu'tu murmure. Tu ramène ton bras vers toi, l'entraînant avec. Interdit, tu détaille chaque partie de son corps. Elle a tellement changée, elle est tout en formes. Belle. Dangereuse. Sauvage. « Li...se... ? »
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Litzy D. Scott
Litzy D. Scott
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12.11.13 19:37



« Je rêve... »
Non il ne rêve pas. Tu ne rêves pas. C'est bien lui, c'est bien toi. Vous êtes là tout les deux dans cette salle isolée. Loin des regards attendris des Grand-mères Loin de Lola et ses espoirs d'amourettes. Loin de la foule pour plus d'intimité. Il semble si chamboulé. Quoique tu ne t'es pas regardé. T'as encore les yeux couverts de larmes. Luisant de joie et de tendresse. T'es heureuse. T'es toute chose. Tu ne réalises pas réellement ce qui te tombe sur le coin du nez. Comme un rêve devenu réalité, l'homme qui doucement se laisse glisser contre la porte d'acier. C'est celui que tu as toujours espérée retrouver. Il s'installe au sol. Peur de perdre l'équilibre peut-être. Il a la moitié du dos à l'air. D'une main se cache la vue, de l'autre il te tient fermement. Il ne te lâche pas. Tu t'entraînes dans sa chute. Un peu trop vigoureux voilà que tu t'étales sur lui. Tu rougis encore. Toujours. Tu te redresses un peu pour laisser à ses yeux le plaisir de te parcourir. Tu peux presque le sentir tracer la moindre de tes courbes entre deux battements de cils. Il a les cils longs. Il est tout décoiffé désormais. Il est perdu et il t'admire. Tu n'oses pas réellement bouger. Comme tu n'oses pas le lâcher. Tu lui laisse le temps de réaliser.

« Li...se... ? »
Il se questionne. Il doute. Il s'égare. Il est si beau dans son habit d'incertitude. Il se cache à moitié le visage et ses lèvres sursautent en susurrant ton surnom. Lise. Il n'y a que lui pour le prononcer ainsi. Mélodieux et pourtant lascive. Incompris et possessif. C'est si bon qu'une vague de frissons inondent ton corps. Tu aimerais répondre. Lui prouver que c'est bien toi. Lui chuchoter un simple oui. Mais tes oreilles bourdonnent et ton cœur chantent l'alarme. Alors comme lui tu le détailles traits par traits. Il a tellement changé. Il est immense. Il est carré. Il est homme désormais. Tu souris. C'est Frimousse. C'est bien loin. Ton sourire. Cette main dans la tienne. Un contact chaleureux. Tu l'effleures délicatement. Tu la gardes jalousement. Lentement. Prudemment tu te déplaces pour venir te poser à ces cotés. Le dos contre la porte d'acier bien trop petite pour vous deux. Tu rabats ta jupe poliment. Féminine. Tu t'installes prés de lui. Épaule contre épaule. Bras contre bras. Du coté où vos mains se sont liés pour ne plus se lâcher. Ainsi prés de lui tu sembles encore plus minuscule. T'es presque en boule, attendant sans doute qu'il reprenne un peu ses esprits, tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais pas quoi dire. C'est aussi troublant pour l'un comme pour l'autre. Tu pousse un petit soupire fébrile. Tu te serres davantage contre lui sans franchise les convenances. Peut-être que ça ne se fait pas. Mais c'est pas grave. Tu auras l'excuse d'une première fois. Puis t'es bien ainsi. Tu y restes. Tu fermes les yeux. Tu oses poser finalement ta petite tête contre son bras. Tu calmes ton petit cœur paniqué. Ta respiration se régule. Ta voix se libère.

« Oui mon Frimousse c'est Moi. Ta Lise. »

Quoi dire de plus ? Cette phrase en dit long. Elle résume l'ensemble avec une simplicité enfantine. Comme les enfants que vous étiez. Comme ces enfants qu'on a séparé. Tu aimerais lui dire. Lui parler de tes souvenirs.De ta souffrance. Il y a un temps pour chaque chose et chaque choses en son temps. Ce instant n'est qu'à vous. Désormais, s'il veut savoir. S'il veut te revoir. Il le peut, non ? Patience poupée. Le petit hérisson vient de retrouver son sauvage. C'est beau. Simple. Fébrile. C'est vous.

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Phear I. Rothgrüber
Phear I. Rothgrüber
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12.11.13 19:44
ただいま、 リス. おすくなって、ごめんね。
Ce seul prénom suffit à chambouler ton univers. Il te ramène à des années lumières, dans ton enfance ruinée par la déchéance de ton paternel. Elle, Lise, avait été ta lumière, ton fil d'Ariane dans le dédale de tes sentiments. Elle avait accompagné tes journées, bien qu'à cette époque, tu n'étais pas très chaud pour parler. Les ''adultes'', ces être égoïstes, tu ne croyais plus en eux. A quoi bon ? Ils sont perfides. Tu essayais de les fuir comme la peste.  Les autres enfants de ton âge ? De pauvres âmes bernées d'illusions, noyés dans un amour parental que tu jalousais. T'en était malade à crever. Ça te bouffait de voir les papas et mamans venir voir leur bambins affaiblis. Ainsi tu n'adressais la parole à personne. Et tu y arrivais plutôt bien. T'étais passé maître dans l'ignorance silencieuse. Ils te gavaient avec leurs questions. C'était pas assez évident c'est ça ? Un père tellement investit dans son rôle qu'il apprenait à faire de toi un homme, un vrai, à coups de lattes. Y'avait rien de plus, rien de moins, juste à t'observer. Tu ne supportais pas qu'un homme t'approche, te touche. Tu partais en vrille, entrant dans une crise dans nom, balançant le matériel médical à ta portée. Quant aux femmes, tu les tolérais, mais pas plus que nécessaire. Quelques infirmières et médecins respectait ta nouvelle façon de vivre. Avec eux, tu étais plus... Tolérant. 
Et puis elle a débarqué dans ta vie. Elle a abattu ton mur de boites de conserves avec une paire de chaussettes pelucheuse, douce, lavée avec mir laine.  Elle a fait fis de tes crises, de ton silence, de ta distance. Elle s'installait sur ton lit, te parlant de trucs ridicules, s'endormant contre ton flanc. Au fil des journées, tu t'es adouci, veillant sur son petit affaibli par la maladie.  Sans rien vous dire, vous êtes devenu proche, inséparable. Parfois, le soir, lorsque tout l'hôpital était plongé dans un silence de mort, on pouvait t'entendre murmurer son surnom, qui à l'époque, tu pensais que c'était son prénom. Ta voix sortait difficilement, les yeux posés sur son corps. C'était le moment de la journée que tu préférais. Seul, livré à tes pensées, tu pouvais laissé aller tes pulsions d'enfant intrigué. 

Alors oui, la retrouver ici, dans un modeste salon de coiffure dans une rue commerçante aux couleurs criardes t'avais fait chanceler. Le métal froid de la porte contre ton dos chaud à demi découvert, ne provoquait chez toi aucune réaction. De même que l'atterrissage mal assuré de tes fesses sur le sol. Dans ta chute, tu l'emmènes. Elle est si légère qu'elle se loge dans tes bras ; parfaitement. Elle ne semble pas vouloir y rester et se relève. Ses larmes continuent de couler le long de ses joues tagada. Elles tombent sur vos mains, scellant votre nouvelle union. Tu commences doucement à réaliser que c'est bien elle. Les choses se mettent en place lentement dans ton esprits. Elle baisse ton polo, couvrant tes reins à découverts. Tu aimerais l'embrasser, la garder contre toi. Unir vos corps. Mais elle s'échappe. De ton regard, de tes bras. Encore. Tu paniques, ça se voit sur ton visage. Elle va t'abandonner, te laisser là. Comme avant. Une vague de sentiments négatifs t'inonde tandis que d'une main, elle remet sa jupe en place. Tu serres doucement celle que tu retiens prisonnière. En cet instant, tu ne veux pas lui faire de mal. Ni de peine. Tu es prêt à tout accepter d'elle pourvu qu'elle reste ici avec toi. C'est drôle quand même de te voir comme ça, si vulnérable. C'est pas quelque chose qui arrive souvent, surtout devant quelqu'un. Et puis, t'es pas si vulnérable comme type. T'es militaire depuis tes seize ans. La peur, tu ne connais pas. Elle est remplacée par l'adrénaline. Ça te dope, ça te stimule. Tu aimes chasser. Mais là, tu as peur pour la première fois. Peur qu'elle parte alors que vous venez à peine de vous retrouvez après des années de séparation. Comme avant. Elle va déchirer ton cœur de glace, le rendre encore plus froid qu'avant. Tu vas devenir un vrai bâtard parce qu'au fond, elle régit un peu ton monde depuis ce temps là. T'as retrouvé ta déesse.
Et ce qu'il se passe, est tout autre chose. T'as paniqué pour rien. Tu te sens un peu con, mais au fond, t'es rassuré. Elle s'assoit à côté de toi, collant son petit corps contre le tien. Tu soupire de soulagement en te cognant la tête contre la porte en métal. Faut arrêter de te faire des films boy, c'est pas bon pour ton cœur de chasseur. Elle confirme que c'est bien elle, et tu fermes les yeux pour contenir ta joie. Tu en pleurerais presque, mais tu le feras pas. Du moins pas devant elle. Devant personne. Jamais

Vous restez là un moment, l'un contre l'autre, silencieusement. Et puis, ressassant sans cesse votre première rencontre, tu décide de briser le silence. D'un petit coup d'épaule, tu lui fais comprendre qu'il faut qu'elle relève la tête. Et que si elle ne le fait pas elle-même, ça serait à ses risques et périls. Tu ne peux pas attendre plus longtemps pour avoir une réponse. Ça t'a bouffé tant d'années durant que maintenant que tu l'as sous la main, tu dois savoir. Tu détend tes doigts, relâchant l'emprise physique que tu exerçais sur elle. Rapide et agile, tu te retrouve sur elle. Ton bassin immobilise ses jambes, elle ne peut pas t'échapper. Tu te penche sur elle, posant tes paumes sur ses joues, plongeant tes yeux dans les siens. Tu sens la chaleur de sa timidité, de votre proximité. Tu la regarde, un air triste au fond des yeux. Tu es heureux de la retrouver, et pourtant si curieux. Après avoir trouvé quelques uns de ses grains de beauté si discret, tu viens lui formuler ta supplique. Les mots s'échappent de ta bouche dans un souffle, un murmure. Tu ne veux pas avouer cet abandon , la rage que tu avais ressenti. « Pourquoi tu m'as quitté sans rien dire, Lise ? »
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Litzy D. Scott
Litzy D. Scott
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12.11.13 19:45


Litzy frisonne.
Chaque séparation de vos corps est une torture. Tu peux le lire dans son souffle. Tu peux le voir dans ses yeux. Mais tu ne veux pas le quitter. Tu ne veux plus jamais le quitter. Oui c'est un peu bête. Idyllique. Digne d'un conte de fée. Un téléfilm bon marché. Et alors ? En cet instant tu as envie d'y croire. Tu veux rester contre ce corps brûlant. Tu veux rester prés de lui. Écouter son cœur et profiter de sa voix. Savourer son regard et rattraper le temps aussi vite que possible. Tout savoir de lui. Oui tu veux tout tout de suite. Mais rien maintenant. Rien de plus qu'une main dans la tienne. Tu es bien. Tu attends. C'est troublant. Rassurant. Toi si timide, tu ne sais plus sur quel pied danser. Que le temps s'arrête.

Litzy sursaute.
Le silence. Le cliquetis réguliers de l'horloge. Le silence. Un coup d'épaule. Un regard timide qui s'égare. Un sourire maladroit. Rougissant. Ravissant. Vos mains se quittent. Va-t-il partir ? Tu paniques. Tu le fixes. Ton cœur s'emballe. Il fait quoi ? Voilà qu'il se précipite sur toi. Tel un chasseur sur sa proie. Pauvre petit hérisson sans défense. Il te surplombe comme un prédateur. Il est précis et rapide. Il t'immobilise avec une facilité déconcertante. Impudique. Son corps te possède. Ses mains t'attrapent fermement. Effleurant tes joues roses. Vous êtes si proche. Tu peux sentir son parfum. Son souffle. Tu peux te perdre dans ses bras. Bordel c'est trop d'émotion, là. T'es perdue. Paniquée. Envoûtée. Perturbée. Tu te nois dans ses yeux. Il semble si triste que tu en deviens triste.

« Pourquoi tu m'as quitté sans rien dire, Lise ? »
Mensonge ! Tu aimerais crier ! Lui dire qu'il se trompe. Tu veux répondre. Tu le veux et pourtant rien de sort de tes lèvres. Rien qu'il profond et douloureux sanglots. Tu te souviens de cette période. Ce souvenir douloureux de devoir le quitter lui. Cet enfant seul. Tu souffres. Tu veux lui raconter. Tout lui avouer. Tu veux le rassurer. Tu veux parler. Mais tes larmes s'entrechoquent. Mais tes mots se mélangent. Ta langue ne produit qu'un sanglotant « Frimousse ». C'est si douloureux. Tu le pousses. Libérant ton visage pour te laisser tomber dans ses bras. Tu caches tes larmes dans son cou. Il sent si bon. C'est rassurant. Tu t'agrippes à son corps. Les bras autour de sa nuque. Tu caresses tendrement ses cheveux. Tu trembles. Tu pleures. Tu embrasses son cou. Tu fermes les yeux. Essayant de calmer tes sanglots. Allons princesse... Arrêtes de pleurer c'est fini. Tu peux enfin lui expliquer. Alors ouvre la bouche et parles poupée !

« Tu te trompes... Je ne voulais pas te quitter. Jamais. Mes parents m'ont promis que nous reviendront... Moi... Je.. Je voulais rester prés de toi. Je ne voulais pas qu'on te laisse seul ici. J'ai pleuré pendant tellement longtemps. Tellement... J'en voulais à tout le monde de nous séparer. Quelques jours après mes parents ont tenu parole. Mais je n'avais pas le droit de venir te voir :C'est ce qu'ils nous ont dit à l’hôpital. C'était injuste... Mais je n'arrivais pas à t'oublier alors j'ai fini par fuguer quelques semaines après. Juste pour revenir à l’hôpital mais tu n'étais plus là. Depuis.. Je te cherche.Je t'ai toujours cherché... Toujours... J'espère un jour te croiser. Que.. Nos chemins se mêlent à nouveau. »

Délicatement tu te redresses pour pouvoir retrouver son regard. Ce regard si intense et dérangeant. Celui que tu aimais tant. Appuyée sur ses jambes. Tu viens poser ton front contre le sien. Tu ne pleures plus poupée. Les dernières larmes glissent. Mais bordel ton sourire n'est qu'un rayon de bonheur étincelant. T'es heureuse. Tellement heureuse. Il est là devant toi. Tu n'en reviens pas. Tes yeux le dévisage. Tes mains aussi. Il sait. Il ne t'a pas oublié. Tu ne l'as pas oublié. Tu caresses ses joues. Tu redécouvres le moindre de ses traits. Tu longes sa mâchoire de tes doigts. Tu retournes sur ses joues. Tu souris. C'est lui. C'est bien lui. Ton cœur galope toujours. Et tu chuchotes un timide et sincère « Maintenant.. Plus personne ne pourra nous séparer, non ? ». Oh ma douce innocente. Si douce innocente. Les contes de fées n'existe pas. Ta réalité ne fait que commencer.

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Phear I. Rothgrüber
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12.11.13 19:59
Don't leave me anymore.
T'es dans cette pièce dénuée de charme, assis sur le carrelage, adossé contre la porte en métal. Le froid entoure tes membres ; tu ne bouge pas. Immobile, accroché à la seule source de chaleur environnante, tu te perds dans le fil de tes souvenirs, te rappelant les longues journées que vous passiez, toi et la jolie rouquine. Sa tête se pose sur ton épaule. Vous êtes à nouveau lié physiquement . L'odeur de son shampoing te berce dans un passé que tu as chéri des années durant. A tel point que par moment, tu étais content que ton père t'ai frappé au point que tu finisses à l'hôsto. C'est macabre comme point de vue, mais si ça n'était jamais arrivé, toi et ta petite chose, vous ne vous seriez jamais rencontré. Et ça aurait été dommage... Rester impuissant toute ta vie, ne prenant jamais de décision, ne prenant jamais ta revanche... C'est elle ton interrupteur, à un moment où tu demandais silencieusement qu'on allume le projecteur sur ta vie misérable. Tu garde égoïstement sa petite main dans la tienne, vos doigts entremêlés. Elle te donne l'impression de ne pas avoir grandit, qu'elle est encore resté une enfant. Et pourtant, tout son corps prouve le contraire. Tu le désires. Tu as envie de la connaître tout entière, la noyer dans tes pulsions, planter une ancre dans son petit corps frêle pour qu'elle ne te quitte jamais. Tu ferais tout pour rester dans son esprit. Même tuer

Tu sens qu'elle respire le bonheur. Être là, près de toi semble lui suffire. Malheureusement, ce n'est pas ton cas. Et le bonheur, tu ne sais pas comment le gérer. C'est d'ailleurs pour cela que tu lui donne un doux coup d'épaule pour qu'elle s'éveille de ce moment de calme. Tu annonces discrètement la tempête. Prend gare Litzy, nous allons ravager ton monde idyllique.... Tu te libère de son emprise, relâchant sa main, rompant tout contact... Pour mieux la dominer. Tu l'immobilise de ton corps de soldat à l'âme  meurtrie, tu saisis son visage au creux de tes grandes mains. Elle ne peut échapper à tes yeux. Elle est complètement sous ton emprise. Tu fais l'effet d'un serpent à sonnette. En règle générale, tu serais aux anges d'être aussi puissant, si maître de ta proie. Et pourtant, c'est une tout autre émotion qui te saisit le bide, qui fait que tu as du mal à maîtriser le tremblement de tes mains. Qui te rend si malheureux. Tu lui pose la question fatidique, celle qui t'a brûlé les lèvres tant de fois. Et tu fais ainsi fondre son petit shoot de bonheur. Elle craque et fond en larme. Ces mêmes gouttes qui lui avait inondé les joues lors de vos retrouvailles. Ça te roule de nouveau sur les mains et te met mal à l'aise. Putain, pourquoi t'es comme ça ? Pourquoi t'aime tant la faire pleurer alors que ça te rend malade qu'elle finisse par se mettre dans cet état ?  Elle ne cesse d'hoqueter de tristesse. Demain, elle va avoir les yeux rouges, gonflés d'avoir pleuré comme une enfant. Tu entends difficilement ton surnom, preuve que tu l'as mit dans tout ses états. Tes dents viennent attraper ta lèvre inférieure ; tu es si belle quand tu pleures. 

Elle te pousse, te rejette. Ça te blesse mais c'est un juste retour des choses. Les bras pendants le long de ton corps, tu restes agenouillé sur ses cuisses, le regard triste, les sourcils à moitié froncés. Excuse toi, Phear. Non, ça n'en vaut pas la peine. Elle ne pardonnera pas tes mots simples et injustes. Tu le sais ; il ne t'as fallu que quelques secondes pour t'en rendre compte et t'en convaincre. Et encore une fois, elle trouve le moyen de te surprendre. Au lieu de te renvoyer dans un champs de mines, elle se jette sur toi pour se cacher dans ta nuque. Son visage est froid et humide, une sensation que tu as connu il y a quelques années. Ses lèvres viennent trouver la chair de ton cou. Elle se permet une folie sensuelle qui provoque une gêne chez toi. C'est bizarre, personne ne t'as jamais fait ça auparavant. Et ça fait comme avec le bonheur, tu ne sais pas comment réagir autrement que... Détruire, il faut détruire le bonheur éphémère avant qu'il ne te détruise. Mais tu n'en fait rien, les phrases larmoyantes de ta belle t'attachant dans le silence et l'immobilité. Elles te plonge dans un mutisme d'antan... Décidément, aujourd'hui était la journée dédiée Passé. Tu reprends pied avec la réalité lorsque vos front entrent en contact. Elle verse ses dernières larmes que tu as envie de recueillir avec ta langue. Mais pour l'heure, tu n'en fais rien. Tu la laisse explorer ton visage de ses doigts frais, tu l'entends rire ; est-ce nerveux ou est-ce par réel bonheur ? Que penser...  

Tu pose une de tes mains au creux de son cou où tu sens que son petit cœur ne cesse de battre la  mesure. Ça s'emballe à chaque fois que tu l'approche, tu trouves ça drôle et souris. Tu n'arrive pas à définir quel est ce sentiment qui parcours ton système nerveux. Ce n'est pas ton adrénaline chérie. Ce n'est pas la peur. Encore moins l'angoisse. Vraiment, tu ne sais pas ce que c'est, mais c'est là. C'est inconnu, ça te possède. Ça te fait un peu chier quand même. Sa bouille te souriant te réveille des pulsions encore inconnues à ce jour. Il fut un temps, ton boulot était tout. Maintenant, au fond de ton cœur, il semblerait que quelqu'un ait détrôné ton credo pour s'installer fermement et à jamais dans ton esprit. Gosh, si tu savais ce que tu venais de dire jeune fille, tu aurais tenu ta langue. Venir se jeter amoureusement dans tes bras d'assassin... C'est du suicide. Et tu finis par  céder à ta pulsion, ta langue allant chercher la dernière goutte de tristesse qui roule sur sa joue. Ça a un goût amer, salé. Ton autre main trouve refuge dans ses reins et tu l'amènes à toi, collant son corps contre le tien. Elle est si petite quand tu y regardes bien. Si chétive. Comment pourrait-elle maîtriser la bête que tu es ? Avec l'amour,  Phear. Mais t'es encore trop con pour t'en rendre compte. « Hm... Ne me laisse plus derrière Lise. Jamais... » que tu lui susurre à l'oreille. Tu la fais culpabiliser pour ce qu'elle t'a fait, afin qu'elle ne le refasse plus. Jamais. A moins qu'elle ne veuille provoquer ta colère. Oui. Si elle t'abandonnais encore, tu serait prêt à la tuer pour la garder pour toi. 
C'est comme ça. 
Deal with it baby.
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Litzy D. Scott
Litzy D. Scott
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12.11.13 20:01


Lizty s'égare.
C'est étrange comme sensation. C'est étrange comme situation. Toi et lui. Ici. Vous n'avez pas perdu une seconde pour savourer la saveur salés de vos retrouvailles. Tu pleures. Tu avoues. Il t'écoute. Il t'attrape. Sa grande main sur ton cou. Tu n'as pas peur. Il ne te fera pas de mal. Pas à toi. Tu ne devrais pas être aussi sure de toi petit hérisson. Tu es prisonnière. Désormais libre de cette douloureuse vérité si longtemps gardée tu attends. Tu attends un signe. Un geste. Une réponse. Tu attends toute hésitante et fragile. Fluette et troublée.

Oh ma douce innocence. Le prédateur se réjouit d'avoir attraper sa proie. Doucement il s'approche de ton visage. Il va te dévorer. Tu ouvres grands les yeux. Il va te manger. Tes joues s'imprègnent d'un rouge voyant. Il va se délecter. Ton cœur s'emballe. Il approche et sort la langue. La langue? Il n'ouvre la gueule pour te manger alors? 2Trange prédateur, non? Voilà qu'il te vole avec délicatesse chacune de tes larmes du bout de la langue. Vraiment étrange. Statique tu ne sais plus où te mettre. Ton cœur a loupé un temps. Ton teint ne peut pas être plus rouge et tu as oublié de respirer. Il a tout gagné. T'es toute « chose ».

Mais le prédateur n'en a pas fini avec toi Lise. Non il continue de refermer son piège sur toi. Son autre main trouve refuge dans tes reins pour venir te coller. Te blottir. Contre son torse. Son parfum de vieux Cendar'. Il ne porte même pas de parfum. Mais tu aimes cette odeur, non? Son essence. Tu te perds dans ses bras sans la moindre réticence. Tu sembles si petite ainsi contre lui. Il pourrait sans doute te porter avec un bras. Même debout sur la pointe des pieds tu n'atteindrais pas ses lèvres. C'est un géant et toi t'es une souris. Un petit hérisson sans défense.

« Hm... Ne me laisse plus derrière Lise. Jamais... »
Cruel. Tellement cruel ce qu'il vient de te murmurer comme une promesse au bout de souffle. Perdue dans le creux de ton oreille tu peux entendre l'échos douloureux de ses mots. Il est cruel. Si cruel que tu le repousses. Tu pousses sur tes petits bras tremblants. Qu'est-ce-que tu penses faire avec ta force de puce? Tu détournes le regard. Oh tu le fuis? Un peu. Tu sens les larmes revenir à tes yeux. Tu dois lui dire que ce n'est pas gentil ce qu'il vient de dire. Tu dois lui faire part de cette petit douleur. Tu Serres tes mains sur son haut. Tes bras doucement se détendent. Tu te calmes pour oser. Oser avouer ce que tu ressens:

« Frimousse est si cruel de me dire ça... » Tu laisses une nouvelles couler des nouvelles larmes que tu essuies d'un revers de manche. C'est mesquin. « C'est méchant.. Phear. Je n'ai jamais voulu te laisser moi... » Enfin. Enfin tu relèves tes petits yeux furieux vers toi. « I-Idiot ».. Tu relèves doucement la tête. « Phear n'est qu'un idiot » Mais le plus adorable des idiots, non? D'un geste lent tu déposes tes bras autour de sa nuque. Tu te redresses. Tu l'enfermes contre ton corps. Déposant un léger baiser sur son front avant de laisser sa tête se perdre dans ton buste de poupée. « Je ne te laisserais plus jamais derrière, je le promets. » Oh douce déclaration. Tu te sens comme l'enfant que tu étais à cette époque. Avec ta frimousse hésitante, tu recules un peu pour venir le regarder dans les yeux. Caressant toujours ces cheveux. Désormais timide tu oses toi aussi demander « Est-ce-que.. Toi.. Aussi tu peux me promettre de ne jamais me laisser ? » Demande délicate, ponctuée d'une sourire rougissant et timide. Ponctuée d'un petit doigt qui attrape le sien en rougissant. Promesse d'enfant.

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Phear I. Rothgrüber
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12.11.13 20:08
Les salades, c'est bon pour la santé. 
La vengeance, c'est comme les salades. Ça se mange froid. Parce qu'on est d'accord pour dire que la salade cuite, c'est pas terrible. Il y a aussi des gens qui te racontent des histoires de grande vengeance, et au final, c'est des salades. Ils veulent absolument  se faire remarquer, briller en société, pour finalement oublier qu'ils ont une revanche à prendre. Mais toi, boy, t'es pas comme ça. Même si tu restes dans ton coin, discret, tu feras toujours ce qu'il s'est décidé dans ta ptite tête. Et puis, c't'histoire de vengeance, tu peux pas vraiment l'appliquer à ce qu'il se passe actuellement. Du coup, l'idée de dévorer ta rouquine par vengeance ne te traverse pas l'esprit.A vrai dire, t'es plutôt en train d'agir selon tes pulsions. Tu as oublié comment réfléchir, totalement soumis au plaisir de la reposséder. Complètement sous le joug de ton plaisant sadisme. Tu ressens  quelque chose envers Lise, mais t'arrive pas à mettre un mot dessus. Elle te fascine quand elle sourit, te touche quand elle pleure, te fait monter la jauge de plaisir quand elle rougit. Y a un truc qui fait que tu veux voir toutes ses expressions se succéder les unes après les autres. C'est tellement magique, que c'est plus fort que toi. Et tu as bien remarqué qu'elle t'est aussi dépendante que tu ne l'es d'elle. 

Et tu la serres contre toi, une main perdue dans ses reins, l'autre dans le creux de sa nuque. Tu sens son petit cœur battre la chamade. Elle n'en peut plus de toute cette promiscuité. Et toi tu ne cesse de faire tomber ses barrières, allant toujours plus loin en n'en faisant qu'à ta tête. Toujours bien calée contre ton torse, tu te perds contre son corps. Ton front se pose sur son épaule tandis que ton autre main quitte sa peau de pêche pour se perdre dans la longueur de ses cheveux coquelicots. Ils sont longs. Ils sont doux. Ils sentent bon le printemps. Le parfum de sa peau s’immisce dans tes poumons, et ton cœur rate un battement. Avant de reprendre, trottinant comme un poney sur une plage. Tu aimerais rester ainsi. Pousser, peut être, la chose un peu plus loin dans la sensualité. Mais tu n'en fais rien. Au contraire. Tu restes là, à t'empreindre de son être. 
But you're an asshole. Ouais, t'es un vrai connard des fois. T'as pas de tact, pas de délicatesse, rien. Après tout, faut pas trop t'en demander, t'es qu'un militaire, un chien du gouvernement. On t'as pas apprit à être gentil, juste à obéir et faire ton boulot. Et dans ton boulot, t'es pas enfant de cœur. Du coup, parfois, il t'arrive de mal choisir tes mots. Comme là par exemple. Tu brises le doux rêve que tu avais construit avec Lise dans tes bras. Tu formules à voix haute, ce que d'ordinaire tu penses tout bas. Tu ne veux pas qu'elle t'abandonne. C'est tout bête. Après des années de séparation, tu la retrouves enfin ; t'es donc pas près de la laisser s'enfuir. Tu la fais culpabiliser, tu rajoutes du poids sur son petit estomac tordu par le bonheur. Pourquoi ? Parce que t'es con, t'es encore un gosse à son contact, tu tiens à elle. Ta voix s'est perdue dans son oreille et tu retiens bêtement ton souffle. C'était pas méchant. Juste peut être mal formulé. 

Elle te repousse. Encore. Ton ego en prend un coup. Encore. Tu te laisses faire. Encore. Elle met tant de force dans ses petits bras que tu ne te donne même pas la peine de lutter. Elle tremble. Encore. Elle va pleurer. Tu le sais. Tu le sent. Encore. Elle ne te regarde plus et tu tournes la tête. Au final, t'es peut être qu'une gêne pour elle. C'est vrai quoi ! Tu débarques dans sa vie, tu la ravages et tu ne cesse de la faire pleurer. Tu laisses tes pensées vagabonder au grès de la grande route de la Mélancolie ; deux mains agrippes ton haut et tu passes l'une des tiennes dans tes cheveux. T'es prêt à lui faire des excuses et partir. C'est radical comme façon de faire, un peu trop brutal. Mais pour elle, t'es prêt à tout. 
Sa petite voix brise le lourd silence et tes yeux tombent sur le sol. Voilà. A ses yeux, tu es cruel. Ajoutons à cela, méchant et idiot. Une part de toi ne comprend pas pourquoi elle se met dans un tel état alors que t'as toujours été plus ou moins comme ça. T'as jamais été ce genre de mec BCBG comme on voit dans les séries ou dans les films. Faut qu'elle redescende sur terre, la Lise. Un type comme ça, elle en trouvera jamais. Déjà parce que ça court pas les rues. Et parce que tu risques de lui mettre une balle entre les yeux pour l'avoir approché d'un peu trop près. 

Tu ressasses, tu rumines et tu ne percute pas qu'encore une fois, elle t'as rejeté pour mieux te rassurer. Elle passe ses bras autour de ton coup ; tu te mordilles la lèvre inférieure. Ta tête se love contre sa poitrine ; tu prends une bouffée de son parfum sucré. Elle dépose ses lèvres sur le haut de ton crâne ; tu fermes les yeux. Sa main défait son travail ; tu réalises enfin ce qu'il se passe. Ton grand corps se met à trembler contre le sien. D'appréhension, d'angoisse, de soulagement. Tes bras hésitent à faire le tour de sa taille, à l'approcher encore un peu plus de toi. Encore une fois, tu ne fais rien. C'est fou comme elle te coupe certains moyens... Ses mots te rassurent et tu te laisses aller contre elle, te détendant. C'est bête mais elle venait te t'assurer qu'elle resterait avec toi. Tu sais pas si c'est du lard ou du cochon, mais t'as envie d'y croire. Bordel de dieu, t'as envie de croire en elle, même après toutes ces années de séparation. Ton corps exécute chacune des directives de la demoiselle, et vous vous retrouvez de nouveau face à face, son petit doigt entre vous. Serais-tu capable, Phear Rothgrüber, de tenir la promesse qu'elle te demande ? Ni une, ni deux, tu enroules ton auriculaire autour du sien. La tête baissée, affichant un air clairement soulagé, tu flottes sur un nuage. Cette fille que tu ne pensais jamais revoir, que tu as cherché partout dans Boston avec William, que tu ne trouvais pas, cette fille, elle était en face de toi et te proposait un pacte qui vous unirait pour un peu de meilleur et beaucoup de pire. Tu marmonnes un « Je te le promet... » et te met à rire nerveusement. Elle est peut être la seule personne à te faire monter le stress comme ça. C'est différent de l'adrénaline... C'est son côté obscure... C'est dangereux. Tu commences à redescendre après ton bad trip quand quelqu'un tambourine à la porte. Une voix d'homme surplombant un brouhaha lointain vient casser votre intimité et tu lèves les yeux vers elle. « Litzy !!! Tout va bien ?! Répond nous Litzy !!! Si il a osé touché à un seul de tes cheveux je le zigouille !!!! La police est en route ma belle, ne t'inquiète pas !!!! On va te sortir de là !!!! » « Je crois qu'ils... S'inquiètent pour toi, Lise... Tu... devrais y retourner... ». Bien que tu ais dit ça, tout ton être cri que tu ne veux pas qu'elle parte. C'est bizarre comme sensation, d'être partagé entre le Devoir et l'Envie. C'est très désagréable.
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Litzy D. Scott
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14.11.13 17:07
Acte I - I traveled the World & the Seven Seas. 1LriKNPvsE
Litzy sourit.
Un sourire sincère et délicat. Un sourire de femme heureuse et troublée. Ses bras. Son souffle. Son regard. Vos corps tout semble aller si vite. Comme si le temps voulait pouvoir pallier le manque de toutes ces dernières années. C’est amusant. C’est plaisant. Tu restes dans ses bras, contre son torse, il a finalement fait une promesse lui aussi. La promesse de ne plus te quitter. Désormais, c’est une question de confiance naïve entre vous. Juste vous deux. Il n’y aura plus d’adultes, plus de secret médical. Il n’y aura que vous deux. Vos choix, vos envies et vos cœurs. C’est vous qui prenez en main votre destin et cette promesse de gamin. C’est un moment de bonheur. Tu peux encore sentir ton p’tit cœur battre le rythme de la surprise et du soulagement. Lui se contente de rire nerveusement. Sérieusement ensemble vous n’êtes que deux gosses. C’est comme si la moindre émotion prenait des proportions incontrôlables. C’est pas bon pour ton p’tit cœur tout ça ! Mais tu es heureuse. C’est tout. Il n’y a pas à aller chercher plus loin enfaite. Frimousse est devant tes yeux, tu peux tirer un trait sur ce rare souvenir d’enfance douloureux. C’est tout.

Litzy sursaute et s’échappe.
« Litzy !!! Tout va bien ?! Réponds-nous Litzy !!! S’il a osé toucher à un seul de tes cheveux, je le zigouille !!!! La police est en route ma belle, ne t'inquiète pas !!!! On va te sortir de là !!!! »  Mais c’est la voix de Rohân ça ! Tu pourrais la reconnaître entre mille avec son petit accent british et ses variations. Que fait-il ici ? Et pourquoi crit-il ainsi ? Et pourquoi frappe-t-il si fort sur cette pauvre porte, elle n’a rien demandé elle. Toi non plus cela dit. Qu’est-ce qui se passe ? Ton petit cœur n’en fait qu’à sa tête et Phear lui te dit qu’ils doivent se faire du souci pour toi. Que tu dois y retourner. Tu sens des picotements sur tes bras. Non pas maintenant ! Le contrecoup de la surprise va recouvrir ta peau de microaiguilles. Tu dois te redresser et quitter ce cocon chaleureux. Votre bulle. Tu pousses un profond soupir en te redressant. Tu recules de deux pas tant dis que Rohân continuer de crier ton nom. Il faut que cela cesse. Tu hausses la voix d’un ton ferme et pourtant tendre.

« Rohân Je vais bien alors arrêtes de crier ! »

On peut dire que c’est du rapide. C’est comme une formule magique qui lui fait fermer sa boîte à camembert. Il lâche un timide et discret. « Désolée Lilith’… Je t’attends à l’entrée. » Il semble mal à l’aise et un peu vexé. Toi tu pris le seigneur que les aiguilles disparaissent le plus vite possible. Tu n’aimes pas cette sensation. Comme tu n’aimes pas avoir à fuir le moindre contact. Tu reposes les yeux sur Frimousse avec un sourire maladroit, mal à l’aise et presque triste :

« Je suis désolée Phear. Je n’y pensais plus mais y’a quelques mois j’ai été agressé un soir à la boutique alors depuis tout le monde est un peu parano. »

Tu ne te sens vraiment pas bien, repenser à cela te dérange. Tu détournes le regard en frottant tes bras. Tu te refermes complètement. Même si l’autre n’avait rien pu faire. C’est ton incapacité qui te dérange le plus. Tu te rappelles combien tu peux être faible et combien tout aurait pu être grave si Rohân était arrivé plus tard. Tu ne veux pas y penser. Tu secoues la tête et tu fuis les yeux de ta frimousse. Ils sont trop perçants, ils pourraient sans doute lire en toi. C’est bon. Tout va bien. Tu prends une grande inspiration avant de relever les yeux vers Phear. C’est votre moment de bonheur ! C’est vos retrouvailles ! Tu vas pas laisser des souvenirs parasiter ce bonheur ! Tu dois aller de l’avant. Tu te diriges vers la porte en évitant soigneusement de le toucher. Main sur la poignet tu lui lances un regard par-dessus l’épaule en chuchotant :

« Je vais aller lui expliquer qui tu es pour qu’il ne t’inquiète pas… Je reviens, D’accord ? »

C’est sans doute la meilleure chose à faire pour calmer ton cœur et ton corps. Juste un peu de temps pour être certaine qu’il n’y a plus d’aiguilles sur ta peau. Juste un peu de temps pour que ton palpitant se régule. Click fait le verrou sous ta main tremblante. Tu sais litzy je crois que devant ces yeux tu ne peux pas mentir. Alors tu essaies de fuir n’est-ce pas ? Parce que tu sais qu’il a sans doute déjà compris. Qu’il a compris que t’es toute chamboulée par ce changement de situation trop brutale. Par le poids de ce souvenir. Que ton sourire n’était qu’une fois de plus qu’un masque maladroit. Pour vous protéger tous les deux. Frimousse il ne parle pas avec des mots. Frimousse parle avec le corps. Il observe sa proie.  

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Phear I. Rothgrüber
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15.11.13 15:46
Quand t'y pense bien, c'est ta première vraie promesse.
C'est un truc que t'as pas l'habitude de faire. Te lier à quelqu'un est quelque chose que tu ne conçoit pas. Pas même dans tes délires les plus paranoïaques. Faire une promesse, c'est un truc vraiment particulier. C'est quelques mots prononcés nonchalamment, au détours d'une conversation sans intérêt. Du moins pour l'un des locuteur. L'autre, y croira certainement, à cette promesse, alors que ce n'est qu'un leur. Et puis, à bien y regarder, parfois, la promesse, tu peux pas la tenir. Un contretemps, un oubli, c'est jamais sûr comme truc. D'autant plus que y'en a qui te demande de te décrocher la lune et les étoiles qui vont avec. Donc ouais. Ce pacte faustien, t'évite de le passer. Alors explique moi, boy ce que tu branles, là. Y a ton pti doigt enroulé autour de celui de la rouquine et vous vous regardez comme deux merlans frits. C'est à gerber, toute cette ambiance enfantine. C'est pas ce qui t'entoure habituellement. On a pas l'habitude. Au final, t'as expressément lié ton corps à elle en marmonnant une suite logique de mots, lourde de sens. Si tu savais dans quoi tu venais de t'embarquer... Promettre quelque chose, c'est comme un serment. C'est comme l'attestation que t'as signé quand t'es rentré au service de ton pays. Ça s'oublie pas du jour au lendemain. Mais ça semble pas te poser plus de problèmes de que ça. Tu te dis qu'au moins, avec ce traité entre vous, c'est maintenant ''à la vie, à la mort''. Tu seras là, à ses côtés, à veiller sur elle et à la protéger. A évider le moindre téméraire qui s'approcherait trop de ta poupée. A amputer celui qui oserait poser ses mains infâmes sur son petit corps fragile.
Tu te fais cette promesse intérieure, tandis que tu accueilles contre ton torse, ledit corps, si différent de ton souvenir. Tu ne cesse de provoquer en toi de nouveaux sentiments, bien différents de ceux que tu as l'habitude de côtoyer. Tout est découverte et amplification. Tu ne sais plus où donner de la tête, à quoi prêter attention en premier, et pourquoi. Sweetie, tu perds complètement la boule. C'est pas un super bon plan ça...

Vos corps de nouveaux réunis, l'un savourant la promiscuité de l'autre, et vice-versa, sont dérangés par les tambourinements contre la porte en métal. Ça fait déjà quelques minutes que ça tape, mais t'en as rien à foutre, parce que t'es avec TA lise. T'es pas prêt de la rendre au monde extérieur. Parce que, qui dit la rendre, dit aussi la perdre partiellement. Et pour ne pas la perdre, faudrait qu'tu dises un truc bien connard. Mais les mots te manquent. T'es tout flagada, sur un nuage de barbapapa. Et pour rien au monde tu voudrais quitter ces niaiseries. T'aimerais que l'autre, derrière la porte, la ferme. En plus, il a pas le même accent que vous autres, américains. Et t'aime pas ça. Tu sens que ça pue la merdasse à des kilomètres. Et t'as pas tout à fait tord soldier. Ceci dit, tu te la joue homme mûr et raisonnable, et lui dit gentillement que de l'autre côté, ils doivent s'inquiéter sérieusement. Après tout, la ptite rouquine avait embarqué avec elle un jeune homme, grand, fort, dangereux, sans rien dire aux autres. Et ça doit faire un bout de temps que vous êtes enfermés là. C'est ce que tu supposes, parce qu'avec elle, les heures défilent comme des secondes. Elle quitte tes bras, se lève, malgré ta supplique ; faudrait voir ton visage, t'es presque pâle. Elle pose sa voix, ferme et pourtant si douce ; tu sursautes. C'est la première fois qu'elle prend un ton pareil. T'as toujours eu l'habitude de d'entendre de sa gorge, ce petit oisillon guilleret. Alors comme ça, le fautif s'appelle Rohân... Tu l'aimes déjà pas. Même si physiquement, tu sais pas si ça pourrait coller, t'as déjà ce truc qui te prend les tripes, l'envie pressante de lui coller la gueule violemment sur le trottoir. M'enfin, la ptite engueulade de ta Lise semble avoir fait son petit effet, môssieur rabat son caquet ; ils sont enfin au calme.

Et là, tout devient grave. L'air, l'ambiance, Lise. A voir la tête de ta belle, tu fronces les sourcils, toujours aussi pâle. Tes doigts se replient contre tes paumes. Tes ongles se plantent dans ta chair. Que venait-elle de dire ? Qu'elle s'était faite agressée ? Tu restes abasourdit. Tes yeux la fixe, et pourtant, tu ne la regarde pas vraiment. T'essaie tant bien que mal que de réaliser ce qu'elle venait de te dire. Quelqu'un avait osé touché à ton petit ange. Quelqu'un a voulut lui faire du mal. Quelqu'un avait pénétré ces lieux avec la ferme intention de la briser. Et il y était pratiquement arrivé. Et tu n'étais pas là. Dans ton corps, c'est la grande bataille. Colère. Rage. Haine. Meurtre. Oui. Ce bâtard, t’allait le buter. Avec son sang, t'allait repeindre les murs d'une ruelle sombre. Tu t'y voit déjà, rôdant derrière lui, insinuant dans son corps une peur sans pareille. T'allait venger Lise. C'est une idée qui s'incrustait dans ton cerveau. Il allait avoir une mort lente et horrible ; comme tu sais si bien les donner. Maintenant, elle ne te touche plus, elle évite ton regard. Ça te met mal à l'aise. Elle va aller les braver, toute seule. Tu fermes les yeux, il faut que tu te calme. Vite, faire le vide dans ton esprit, reprendre un air serein, ''passe partout''. Click, elle ouvre le verrou ; t'es redevenu presque normal. Une façade de normalité presque maladive. Tu te lève et pose une main sur la porte qu'elle commençait à ouvrir. Ton corps frôle le sien, ta bouche au niveau de son oreille. Tu respire un peu de son odeur sucrée, shoot qui te calme presque instantanément. Puis tu lui glisse au creux de l'oreille : « Tu n'as plus rien à craindre, Lise. Je suis là maintenant. Personne ne te touchera. ». Tu prends l'une de ses mèches de cheveux entre tes doigts. « Tu n'as plus à affronter tout cela seule. »
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Litzy D. Scott
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15.11.13 19:09


La porte, cette fuite si facile vient de te filer entre les doigts. Tu peux sentir son souffle caresser doucement, chaudement, les lignes de ta nuque. Vos corps si proche que sa chaleur t’enlace. Un frisson. T’es prise au piège. Tu te figes pour savourer le doux murmure de sa voix rauque. « Tu n'as plus rien à craindre, Lise. Je suis là maintenant. Personne ne te touchera. » Un sourire.  Ce qu’il est doux. Attentionné. Il veut te protéger. Tu devrais peut-être lui dire que tu n’es plus cette gamine pleurnicharde. Bien que tu sois toujours aussi minuscule, n’est-ce-pas ? Ah… Si seulement il avait été là le jour de aggression il y a quelques mois, oui il t’aurait protéger. Mais avec des « si » il est facile de refaire le monde. Toi tu avances avec ce que tu trouves. « Tu n'as plus à affronter tout cela seule. » Il se trompe. Tu n’as jamais été seule, toi. Tu serres un peu la poignée en rougissant. Tu n’es pas seule, celui qui était seul. C’est lui. Est-il toujours aussi seul ? Tu ne sais rien de lui finalement. Il n’est plus l’enfant de cette époque. Comme toi il a changé. Il a grandi et avancé. Mais jusqu’où ? Comment ? Avec qui ? Tu viens de réaliser le gouffre que peut creuser le temps. Le masque de vérité vient de tomber. C’est fou... Tout ce temps que vous avez à rattraper. Il n’est qu’un inconnu finalement ton si précieux Frimousse.

Il se trompe. Tu dois le lui dire. Il doit savoir. Il doit comprendre. Délicatement tu fermes la porte pour que votre bulle héberge ces derniers mots avant de disparaître. « Tu sais, Phear… Je n’ai jamais été seule. » C’est la vérité. Peut-être ne devrait-elle pas trouver sa place ici et maintenant mais les mots passent tes lèvres sans que tu puisses réellement les contrôler. Ils se laissent guider par l’émotion portée par ton cœur. La sincérité. La confiance. La franchise. La douceur. Tant de choses dans ce simple murmure. Ce n’est pas fini tu dois lui dire. Lui expliquer. Tu dois le rassurer. Tu penches la tête pour lui offre cette expression souriante délicieuse. Entre malice et confidence:

« Mais ce n’est pas pour autant que j’ai oublié cet enfant au regard si fort … J’ai toujours pensé à toi. Alors même si je viens de réaliser que nous avons des années à rattraper. Même si je ne suis plus cette petite fille à la santé fragile. Même si tu n’es plus cet enfant muet qui faisait peur aux infirmières… »

En y repensant tu te mets à rire en te cachant poliment la bouche. Oui il était vraiment mignon dans tes souvenirs. Il était mignon qu’avec toi, Lise. Tu viens remettre ses cheveux en place avant de finir ta phrase «  J’prendrais le temps de tout rattraper. De tout connaître… Alors oui, Restes à mes côtés s’il te plait. » Oh tu viens de réaliser comme ta phrase est coulante de niaiseries mielleuses à souhaits. C’était plus fort que toi. Tu détournes le regard. Tu retires ta main de ses cheveux. Tu souris un peu. Un rire nerveux. « Désolée ça fait un peu roman à l’eau de Roses dit comme ça, mais je n’savais pas trop comment l’exprimer. » Encore ce petit air malicieux et complice. Un clin d’œil. T’es vraiment qu’une gosse Lizty.

Maintenant tu n’as plus peur si votre bulle disparaît. Car même loin de cette pièce. Même derrière cette porte, il ne partira plus. Tu peux franchir cette dernière la tête haute avec confiance. De l’autre côté, c’est le brouhaha des commérages et des pronostics. Mais depuis combien de temps êtes-vous enfermés dans cette salle ? Tu soupires avant d’offrir un grand sourire à ton assemblée. Lola pouffe de rire et la vie reprend son chemin. C'était une fausse alerte. N’est-ce-pas Rohân ? Tiens d’ailleurs il est où celui-là. Les rayons de soleil caresse ta bouille encore un peu rose et tu sens des bras t’attraper. « Liliiiiiiiiith’ ! » Ce parfum ambigu et séducteur tu le connais. Ces fringues voyantes aux couleurs criardes, cette voix glapissante pas de doute c’est la grenouille. Rohân t’étouffe comme à son habitude dans un câlin. Tu essaie de le repousser en riant.  « Lâches-moi Rohân ! Je suis encore en colère contre toi ! » Il te lâche aussi vite en prenant un air de chien battu. S’il pense pouvoir t’amadouer comme ça, il fait fausse route ! Ça fait un moment que tu ne le laisses plus avoir par ce regard ! Tu poses tes petits poings sur les hanches avant de reprendre en tapotant ton index autoritaire sur son torse.

« Je t’ai déjà dit d’arrêter de paniquer à la moindre chose ! »
« Mais c’est Lola qui m’a dit que tu étais enfermée dans cette salle avec un inconnu et qu’elle t’avait vu pleurer à chaudes larmes... »
« Si tu pouvais arrêter de tout déformer Rohân, j’ai juste dit qu’elle avait l’air troublée et qu’elle avait sans doute besoin de se retrouver seule avec lui... »
«  C’est presque pareille ! … Alors j’ai eu peur que tu sois victime d’un Maniaque ou … »

« C’est bon Rohân, j’ai compris. Je suis désolée de vous avoir inquiétés. » - « C’est pas grave p’tite tête ! » qu’il te dit l’autre coloré avant de t’attraper pour frotter son poing sur ta tête. Ainsi immobilisée sous son bras tu peux que subir ces assauts. Tu essaie de te débarque en riant, mais avec ta force de mouche. Tu ne fais vraiment pas le poids contre une grenouille. Tu finis complètement décoiffée et à bout de souffle après cette lutte acharnée. Alors que lui semble complètement normal. Il enchaîne avec une voix plus virile que d’ordinaire. « Alors c’est qui ton jules là, tu nous l'présentes ? » C’est étrange mais votre étreinte amicale et un peu brute vient de se transformer en un doux enlacement. Y’a comme une tension dans l’air non ? Enfin toi t’es trop occupé à essayer de t’échapper de ses bras pour y penser, n’est-ce-pas ? Lise.

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Phear I. Rothgrüber
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17.11.13 17:30

« Il n’existe que deux espèces de folies contre lesquelles on doit se protéger. L’une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire. L’autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire. »



Tu ne supporte pas ça. Sincèrement. Ce n'est pas quelque chose à laquelle elle t'a habitué. Fuir. Dans ton jargon, on appelle ça se replier. Et dans ton monde, le replis est rarement de rigueur -sauf cas extrême. C'est ce qu'elle était clairement en train de faire. Et tu sais quoi ? Ça te met en rogne. Déjà que tu fais tout pour garder un calme olympien, si maintenant elle commençait à s'y mettre, t'allait pas t'en sortir. Elle est si facile à lire, que t'en reste sur le cul. Avouer qu'elle s'était faite agressée l'avait mis dans cette position de ''faible dame à secourir''. Elle semblait culpabiliser d'avoir été restreinte à subir les assauts d'un bâtard d'inconnu. Faut surtout pas qu'elle se sente coupable. C'est une femme. Le sexe qui est toujours prit pour cible du fait de sa faiblesse. C'est quelque chose que tu ne peux pas concevoir. S'en prendre à une femme, c'est avouer ouvertement au monde qu'on est faible. C'est d'ailleurs pour ça que t'allait faire marcher tes réseaux dès qu'un creux se présenterait, histoire de le retrouver et de préparer ta contre-attaque. C'est quelque chose de répréhensible en tant que militaire, mais t'en a un peu rien à foutre. Lise passait avant tout le reste. Même avant toi. Oui. Difficile à croire, hein. Mais c'est comme ça. C'est bien la seule personne pour qui tu vendrais le système solaire. T'y pense. Si l'autre était.... Ouais... Ça pourrait l'faire les doigts dans l'nez c't'histoire... Et puis bon, légitime défense quoi.

T'as effectivement cette folie. Tu crois dur comme fer que tu peux tout faire pour elle. Plus t'y pense, et plus tu t'en persuade. T'as cette espèce de passion macabre, qu'elle seule a provoqué. Ça remonte aussi loin que tu t'en rappelle ; peut être depuis ces semaines enfantines à l'hôpital. Déjà à l'époque, t'aurais tué tous ses proches pour la faire plonger avec toi dans cette sombre mélancolie d'un passé heureux. Mais par manque de force physique ou de volonté, t'es resté dans ton lit à attendre que les aiguilles de la pendule annoncent enfin ce que dans les thrillers ils appellent ''l'heure du crime''. Ou plutôt, l'heure du calme. Il fut une époque donc, où tu l'aurais traîné dans les profondeurs de ta folie. Maintenant, tu ferais tout ton possible pour qu'elle reste ''saine''. Tu la protégerais de toutes les aliénations du monde extérieur, de tous ces tarés qui cherchent à semer la panique dans son pti corps. Tu t'arracherais le cœur, encore battant, pour ses beaux yeux. Tu vendrais ton âme au Diable.

Alors tu la rassure, lui susurre qu'elle n'est plus seule, que tu es là dorénavant et à jamais.  Et les mots tombent. Ils s'écrasent sur ton estomac comme si un boxeur pro t'avait prit de court sur le ring. Contrairement à toi, boy, elle a effectivement jamais été seule. Elle, elle a une famille. Des amis. Une vraie maison. Un emploi stable. Elle, elle vit dans la lumière. Toi, qu'est-ce que tu as au final ? rien. Pas de famille. Ton connard de père fini ses jours au fond d'une cellule dans un asile et ta mère s'est suicidé. Tes parents adoptifs sont plus occupés à prendre soin du pti dernier que de prendre de tes nouvelles ; à croire qu'ils t'ont oubliés. Plus d'amis ; Et William ? Plus de nouvelle. T'as pas de maison, pas d'emploi officiel. A contrario, toi, tu vis dans l'ombre. En quel honneur, soldat, tu te permets de débouler dans sa vie et de lui promettre que jamais tu ne quitterais ses côtés, que jamais plus elle n'aura d'ennuis. On te le demande, en quel honneur ? T'es con ou quoi, elle a probablement plus besoin de toi. Toutes ces petites choses que vous avez partagé, c'était sur le coup du moment. Après tout, t'y crois pas vraiment, si ? Tu vois ses lèvres bouger, et encore une fois, tu ne l'entend pas vraiment. T'es perdu dans tes réflexions. Elle te touche et tu rouvres tes écoutilles. Elle dit tout haut, ce que vous pensiez tout bas ; un bout de ton poids s'envole et tu la prend brusquement dans tes bras. Tu fais le tour de ses épaules à en toucher les tiennes, dit ! Elle est vraiment toute petite, une vraie poupée de porcelaine. « On s'en tape si ça fait roman pour adolescente pré-pubères. ».

Tu finis par la relâcher, pour la laisser entrer dans l'arène, affronter les lions et les hyènes qui s'étaient entassés dans son petit salon. Quand à toi, tu t'agenouille au milieu de la salle de repos, une oreille attentive à ce qui pouvait bien se passer de l'autre côté de la porte. Une voix grave, la même que celle qui avait dérangé votre charmante retrouvailles, couvrait le reste de l'assemblée. En même temps, ce n'était pas difficile ; depuis qu'elle était sortie, tout le monde semblait avoir perdu la parole.  Elle s'énervait la ptite dame ; ça te tire un sourire. T'aimerais bien qu'un jour, elle hausse la voix contre toi, essayant de te tenir tête, à toi, son militaire indomptable. Soudain, elle se met à piailler, comme un petit oisillons qui paniquerais de ne pas voir revenir sa mère. Ni une, ni deux, tu te redresse, inquiet. Tu pousses la porte et fait ton entrée devant l'assistance, juste après la requête dudit Rohân. Tous les yeux sont maintenant tournés vers toi. T'as fait ton entrée sur la scène soldat, t'as plus d'échappatoires. Tu lâche un soupire ; être le centre d'attention de tout ce monde t'agace. Tu croises le regard agressif d'un type à moitié chauve, le regard plein d'étoiles d'une vieille septuagénaire, le regard de celui qui tenait jalousement ta Lise sous le bras. Tu claque avec force ta langue sur ton palais, signe clair de ton mécontentement face à tant de promiscuité avec un homme que tu ne connais pas. Trop proche. Phear, il est trop proche.. Tu serres les poings. C'est pas le moment de péter un câble devant toute cette assistance. « Lise... » qu'tu prononce avec ta voix grave, blessée. Blessée ? Attend boy, qu'est-ce qui t'arrive ? Et cette haine qui grandit à vitesse grand V contre cet énergumène ? Cette envie de lui faire bouffer un rasoir électrique encore en marche ? Tu tends un peu la main vers elle. Tu veux qu'elle revienne vers toi, tu veux la serrer dans tes bras, montrer aux autres que tu n'es pas dangereux pour sa santé.
Phear, t'as vu comme elle est mignonne ? Avec ses petites joues roses et ses cheveux décoiffés. Rah... C'que j'aimerais mettre une pagaille pareille dans son pti corps...
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Litzy D. Scott
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18.11.13 14:41
Acte I - I traveled the World & the Seven Seas. WQDKLo8FnF
Phear est là fièrement dressé sur l’assemblée.
Le prince entre en scène sans cheval blanc. Il ne porte pas de collants ni de short bouffant, ses cheveux ne sont pas brushings mais bordel qu’il est beau. Tu peux sentir ton petit cœur qui s’affole lorsqu’il pose ses yeux sur toi. Comme t’es contente ! Toute contente de pouvoir crier haut et fort qui il est ! Le silence prend place et les regards s’immobilisent. Il soupire. Le pauvre, il est du genre à détester la foule, ça tu l’as compris dès son arrivée. Tu ne peux pas retenir ton petit sourire. Que t’es heureuse c’est pas possible ! Et en plus il ne te quitte pas des yeux. Et en plus il te tend la main maladroitement. Et il chuchote ton surnom ! Ce surnom que seuls tes parents chuchotent depuis ton enfance. Il est adorable Rohân et ses bras sont chauds mais tu ne peux pas refuser cette invitation. Tu t’extirpes de ces frêles bras et tu viens te prendre la main de Phear avant d’annoncer haut et fort à la petite populace.

« Rohân, Lola… C’est Frimousse ! Mon Frimousse ! »

Lola n’en revient pas. Tel une groupie elle s’égosille avant de claquer des mains. Elle semble si excitée. Elle le dévisage, elle le scrute dans les moindres recoins comme pour le connaître sur le bout des doigts. Elle serait presque entrain de lui tourner autour comme un styliste efféminé d’émission télé pour nana. Ça c’est Rohân qui s’en charge et il finit son inspection à quelques centimètres du visage fermé de ce pauvre militaire.

« Haaaaaan je vois… C’est donc lui ton si précieux Frimousse… »

Il est trop proche ! Beaucoup trop proche ! Tu te précipites entre les deux et tu le repousses d’un pas ou deux. Ainsi tu viens te placer devant Phear les poings sur les hanches. T’es pas contente dis donc. Rohân n’a vraiment aucune manière. Tes cheveux en bataille, ton minois tout rose et tes sourcils froncés. T’es pas crédible Litzie dans le rôle de la méchante.

« Rohân ça suffit ! C’est pas un animal de foire ! Vous le mettez mal à l’aise à le regarder comme ça... »
C’est vrai quoi, le pauvre. Il a rien demandé dans le fond, sauf peut-être une coupe de cheveux pratique. Il ne semble pas aimer la foule et être au cœur de l’attention, alors il doit tellement vouloir fuir. Enfin cette petite remarque à détourner quelques regards et les brouhahas de commérages attendris par cette histoire reprirent discrètement.

« Il a plus rien de l’adorable gamin dont tu nous parlais… C’est un géant. »
« Rohân ça suffit ! »Il commence à devenir vexant celui-là avec sa franchise tranchante.  Et puis ce n’est pas grave s’il est géant.

« Quoi c’est la vérité… T’as l’air d'une crevette à ses côtés. »
« Et toi t’as l’air d’une brindille ! »
Et Bim ! Dans tes dents ! Avec un petit sourire malicieux et satisfait. Non mais dis donc pour qui tu te prends Rohân ! Tu pensais pouvoir titiller Phear sans retour ?

« Oh Lilith’ elle s’énerve ! C’est mignon ! »
« Mooooh ! Arrêtes de m’embêter ! » Le rose de tes joues devint rouge comme tes cheveux.

« Mais dis-moi Lilith’… T’es pas trop déçue de découvrir le nouveau visage de ton premier amour ? »

C’était la phrase  de trop ! Les larmes montent à tes yeux et tu ne peux retenir ta main, la gifle claque sous le regard surpris de Rohân. Il ne dit plus un mot. Il ne bouge plus. Oui il est allé trop loin. C’est douloureux, vexant et humiliant. Et il a la joue en feu. En plus, tu viens de te donner en spectacle devant tout le monde. Le silence pesant du malaise s’installe et tu n’oses pas le briser. Tu veux fuir loin très loin. Te cacher dans un trou de souris. Tu baisses la tête. Les larmes commencent à perler. C’est horrible ! Tu pousses Rohân avant de courir vers la porte d’entrée pour savourer l’air frais d’un début de matinée et ses rayons de soleil.

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Phear I. Rothgrüber
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26.11.13 19:12
T'as fini par entrer. Ou sortir.
T'es maintenant sur la scène, la porte de la salle de repos se refermant sur ton dos. Si tu retournes en coulisse, tu perds toute crédibilité. Pire, tu signes ton arrêt de mort. Alors tu restes sur place, figé par toutes ces têtes nouvelles. Tous les regards se sont portés sur toi au moment où t'es sorti et un silence de mort régnais maintenant sur l'assistance. C'était qu'une question de temps avant que la tension explose en un brouhaha qui te donnera mal un mal de crâne comparable à si tu te faisais écraser par un char. Un truc horrible qui mettrait des jours à partir. Y avait juste le bruit de la trotteuse de la pendule qui trahissait les questionnements intérieurs des clients de Lise. Tu déglutis. Clients ? Depuis quand des clients pouvaient être aussi intime avec une patronne ? Ils étaient méfiants. Y en avait qui était plus qu'agressifs ; si Lise n'était pas là, ils se seraient jetés sur toi sans attendre, tous autant qu'ils étaient, armé de ce qu'ils avaient trouvé dans la rue ou dans le salon, l'imagination aurait fait le reste. Il y avait une chose que vous partagiez. Ce truc qui fait qu'aucune des deux parties avait commencé concrètement les hostilités. L'inquiétude. Ils étaient aussi inquiets que toi, si ce n'est moins. Et ça, tu le comprenait. Un mec qui fait pleurer la chétive gérante et qui s'enferme avec elle pendant un temps incertain, c'est pas quelque chose de commun.  Le gars, il est inconnu au bataillon et il kidnappe la ptite Litzy dans une salle fermée. Normal d'avoir un tel comité d'accueil. Si t'avais été à leur place, t'aurais eu la même réaction. Quoique, tu lui serais rentré dans le lard au type, et tu lui aurais refait le portrait gratuitement. D'autant plus si elle s'était faite agressée quelques jours auparavant.  T'es pas dangereux. T'irais pas lui faire de mal, ni même la violer. Ça se voit sur ton visage non ? T'as envie de leur gueuler que jamais tu lèveras la main sur elle.
Boy, tu m'fais pitié alors je vais t'expliquer un truc, ta tout sauf une gueule d'ange. Même si pour elle, t'es sa lune, pour les autres, t'es juste un chien du gouvernement avec un air franchement agacé sur le visage. T'aime pas le peuple, et dieu seul sait si quelqu'un l'a remarqué. Tes nerfs commencent à être à fleur de peau. Alors nan, ton amour et ta passion, ça se voit pas sur ta gueule.

Lâche la.. Bon, t'as envie de sortir de ce merdier, et de préférence,  entier et avec elle. Tu veux retourner dans votre bulle de tendresse, où tu prends un malin plaisir à torturer son cerveau. Tes yeux prennes contact avec les siens ; vous recréez ce lien unique. Soudain, le monde semble disparaître, il ne reste plus que vous deux. Tu la dévores visuellement, tu essais de lui parler sans rien dire. Elle avait l'habitude de le faire, de te comprendre. Il fut un temps où tu n'avais pas besoin d'ouvrir la bouche pour t'exprimer. Et elle, elle n'avait pas besoin d'entendre pour agir. A t-elle encore cette aptitude ? Tu l'espères du fond du cœur. C'est pour ça que tu tends ta main vers elle, la supplie des yeux de quitter ces bras étrangers. De prendre ta main. De se lover contre ton corps. Lâche la. Tu retournerais alors avec elle dans la salle derrière toi, la gardant pour toi seul. Alors, peu importerait la faim ou la soif, tu serais avec ton rayon de soleil pour l'éternité. Elle sourit. A toi, grand dadet aux yeux verts quasiment énervé. Tu te détend, un peu. Apparemment, elle a comprit. Maintenant, tu la supplie à voix haute. Il faut qu'elle te rejoigne, que tu reprennes le contrôle. Que lui, ce moustique l'ai sous le bras, c'est ce qui t'agace le plus. Plus le temps passe, plus tu le catégorises comme un ennemi. Il prend peu à peu le chemin de ''cibles à abattre''. Lâche la. Elle te prend la main et tu inspires une longue bouffée d'air. Tu lui serres délicatement la main, l'approchant vers toi. Son sourire n'a pas quitté son adorable visage rouge et elle fait face à l'assemblée, officialisant ton identité. Les réactions sont toutes plus différentes les unes que les autres. Des femmes ne cachent pas leur étonnement, mettant leur main devant leur bouche, les yeux écarquillés et laissant échapper un « oh ». D'autres femmes, plus âgées, se mettent à sourire les joues un peu rougies par le courage de la ptite dame, d'annoncer fièrement qui était l'homme qui se trouvait derrière elle. Les hommes, quant à eux, ils se calment, comprenant alors que les deux jeunes gens avaient besoin d'être seuls le temps de se retrouver. Ils se mettent à se dandiner de droite à gauche, quelque peu mal à l'aise d'avoir réagit plus que nécessaire. Et puis, il y a les deux personnes les plus importantes aux yeux de ton soleil qui réagissent plus que les autres. T'es assez perspicace pour l'avoir remarqué. Y a celle qui s'appelle Lola. Elle est euphorique, un truc de malade.  Elle est à deux doigts de te peloter devant tout le monde tellement elle veut te connaître. Tu affiches un demi sourire qui se veux aimable. Jusqu'à ce que, presque collé à ton pif, y a ta cible qui se manifeste. Qu'est-ce qu'il veut celui-là ? Tu perds ton sourire aimable instantanément, prenant maintenant un air faussement narquois. Lui, tu sais déjà que tu vas t'le faire aux ptits oignons dans pas longtemps. Il te tape sur le système avec son air hautain. Alors que t'allais répliquer, elle se glisse entre vous. Ça change pas grand chose, juste que l'autre inconscient recule de quelques pas. Tu baisses les yeux pour la regarder. Elle est vraiment craquante quand elle s'énerve, ses petits poings sur ses jolies hanches.

Et là, tout s'enchaîne. Et quand je dis tout, c'est tout. Entre Rohân et Lise, c'est un véritable match de ping-pong. Elle prend ta défense, toi, misérable soldat tandis que l'autre abrutit ne cessait de te rabaisser. Tu dis rien, la laissant faire, mais t'es quand même un peu vexé. Merde, celui qui a le service trois pièces, c'est quand même toi ! Et tu te fais défendre par une gonzesse de même pas un mètre cinquante ! Soldat, t'as pas honte ? On t'as pas apprit ça à l'armée, te cacher derrière une femme. On t'as apprit quoi ? A te battre contre l'oppresseur. A te battre pour les oppressés. Et là, c'est elle qui fait ton taf tout ça parce que c'est pas ton terrain ? Dit, c'est pas toi qui avait promis de la protéger ? Et c'est pas toi non plus qui t'es octroyé le droit absolu d'être le seul bonhomme à la faire pleurer ? Alors qu'est-ce que tu fout ? La tarlouze, elle est en train de la pousser à bout devant tes yeux. Lise craque. Devant toi. Devant tout le monde. Rohân vient de la blesser devant toi. Tu serres les poings tandis que tu la suis du regard ; elle se met juste devant la porte d'entrée. Bien. T'allais faire ça silencieusement ; ça allait être un truc entre l'autre abrutit et toi.
Un pas et demi. C'est ce qui te séparait de lui. Autrement dit, il t'a juste suffit de tendre le bras pour lui chopper le col de sa chemise et de l'amener à toi. Tu te baisses un peu et colle ton visage près du sien ; tu bouillonnes de colère. Tu murmures ces mots, maintenant, c'était entre mecs : « Alors le nain, t'es fier de toi ? T'as fait pleurer Lise alors tu te sent supérieur ? Si j'étais à ta place, j'aurais l'impression d'être une merde. Je vais te dire un truc, j'ai pas besoin d'elle pour me défendre. Si t'as des problèmes à régler avec moi, j'te donne mon adresse et on s'fait une bouffe tous les deux. Maintenant, si tu oses encore la faire pleurer, ta langue, je te la fais avaler. C'est clair ? ». Sans attendre sa réponse, tu le relâche brusquement. Il titube, se casse probablement la gueule en s'emmêlant les pieds. Tu sais pas trop parce que t'as pas quitté ses yeux une seule seconde. Tu laisses suffisamment de temps pour que le message se grave dans son cerveau et tu claques ta langue sur ton palais avant de prendre la direction de la porte où se trouvait ton obsession d'enfance. Délicatement tu ouvres la porte, assez pour passer et ne pas faire sonner la cellule d'accueil. Tu te mets derrière elle et tu remet ses cheveux en place. Une fois que t'es arrivé à un truc pas trop dégueu', tu te penches au dessus d'elle, la voyant à l'envers. Elle a les yeux rouges. « Faut pas pleurer pour un mec comme lui, Lise. ». Ça te fout les boules, hein, qu'elle pleure pour un autre type que toi ? Aller, soldat, fait pas la gueule. « Hey, même si t'es une brindille, tu restes ma brindille, okay ? ».
C'que t'es mignon à essayer de lui redonner le sourire. Parfaitement digne de toi. Rah c'est bon, ta gueule.[/b]
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Litzy D. Scott
Litzy D. Scott
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10.12.13 12:04

« C'est qu'il est violent le soldat. J'ai cru qu'il allait m'arracher la trachée avec les dents parce que j'ai un peu trop taquiner MA lilith'. S'il savait tout ce que j'ai pu lui faire depuis que je la connais. Enfin si je lui dis ça il y a de fortes chances qui me saute à la gorge cette fois. N'attisons pas davantage la bête. Je voudrais pas y perdre un ongle ou une dent. Pour tout avouer, ça me rassure de le voir s'énerver comme ça. Alors même s'il me secoue un peu. Même s'il me menace. Même s'il veut cuisiner ma langue en tête à tête. Oh intéressant comme proposition, même si avec lui ça n'a sans doute rien d'érotique. Il me montre que ces retrouvailles lui tiennent à cœur. Que MA lilith', enfin SA Lise, est important. Je ne prends même pas le tempss de lui répondre. Je le provoquerais une prochaine fois. La il doit aller la rejoindre pour avoir le beau rôle. Ah mon adorable soldat, si tu savais toute la vérité, tu serais entrain de me remercier. J'aime pas la faire pleurer mais c'était pour la bonne cause. Mais la prochaine fois, je t'expliquerais que si tu me fais du mal. Tu la feras pleurer encore plus... » Rohân se redressa et prit la place de Lilith' pour la journée. Il lui devait bien ça, non? Le p'tit monde du Salon reprit sa routine.

« Faut pas pleurer pour un mec comme lui, Lise. »
Qu'est-ce-que c'est? Il y a comme des grandes mains qui doucement caresser tes cheveux. Il n'a pas fait sonner la clochette. C'est un ninja, Frimousse. Tu souris. Il est si doux. Tu pourrais passer des heures à sentir ses mains sur ton corps. Attends.. A quoi tu viens de penser? Ton coeur loupe un battement. Dis donc jeune fille, je ne vous pensais si indécente. Tu penches la tête en arrière pour l'observer. Il est vraiment immense et il a raison. Il ne faut pas pleurer. Tu plisses légèrement pour lui sourire. Ton soldat et ses grandes mains. Ton soldat et ses yeux encores sombres. Il ne peut pas te mentir à toi.

« Hey, même si t'es une brindille, tu restes ma brindille, okay ? ».
Visiblement m'sieur peut aussi faire de l'humour. Tu fronces un peu les sourcils. Ce n'est pas super gentil d'être traité de brindille quand même. Il devrait être puni. Comme il est penché tu peux l'attraper. T'en profite donc pour te redresser et passer tes bras autour de sa nuque. T'es un peu penchée en arrière mais désormais vos nez font connaissances. Tu souris. Il est prisonnier. Faut surtout que tu le remercies pour sa douceur. Tu embrasse le bout de son nez avant de le relâcher. Ainsi debout toujours dos à ton soldat tu chuchotes. Faut pas que tu le regarde car t'es toujours rouge.

« Tu sais. Je suis contente de te retrouver... Et... »
Tu te retournes doucement. Ta petit robe de pin-up flotte en corolle autour de tes jambes fluettes. Tu lui fais face avec le sourire le tendre et timide du monde. Pour lui chuchoter « Rohân ne mentait pas, tu étais vraiment mon premier amour... » Et voilà la saveur délicieuse de la vérité s'écoule entre tes lèvres. Tu roules yeux avant de les lever aux cieux. Tu pousses un p'tit soupire en haussant mes épaules. « J'aurais aimé te le dire par moi-même un autre jour... Maintenant c'est fait. » Et tu ris timidement. Ce n'est pas si grave. T'es tellement heureuse. Car dans le fond, ce qui t'a vexé c'est que l'autre grenouille te vole le plaisir d'avouer à  ta Frimousse ce souvenir d'enfance, non?

Acte I - I traveled the World & the Seven Seas. HcDFZ2FedK

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Phear I. Rothgrüber
Phear I. Rothgrüber
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18.01.14 22:18
Je suis et resterais.
T'es comme ça. Tu ne supportes pas qu'un mec s'en prenne à des plus faibles. Que ce soit des gosses ou des femmes. C'est d'ailleurs partiellement pour ça que tu t'étais engagé dans l'armée. Y avait encore cette tradition de défendre la veuve et l'orphelin contre l'injustice. Être accueillit en héros à ton retour, comme pendant la seconde guerre mondiale. Être reconnu comme un soldat et pas uniquement lorsque t'avais passé l'arme à gauche. Ouais bon, c'est vrai que dans l'armée, c'était souvent le cas, surtout en Afghanistan. Crever comme un chien ou bien tuer des gens qui entrent dans ce qu'on appelle ''dommage collatéral''. C'était cette loi : buter ou être buté. Et on est d'accord que, même si t'avais ce petit élan chevaleresque, t'avais envie de retourner au pays vivant et en un seul morceau. Et c'était comme ça que t'étais devenu l'un des meilleurs soldats de ton régiment.  A cette époque là, t'avais pas encore déraillé et tu suivais bêtement et docilement les ordres de tes supérieurs pour défendre ta nation. C'est peut être bâtard à dire mais valait mieux eux que des ricains.
Alors que Rohân se mette à faire pleurer ta Lise devant tout son salon, ça t'avais foutu en rogne. Pire, ça avait éveillé en toi de vieux démons, comme si tu venais de te prendre un rail de poudre après un tir. Et ta réaction avait été presque instantanée. Ça en avait étonné plus d'un. Ce type, tu savais pas d'où il sortait, ni ses relations avec Lise, mais ce que tu savais c'est qu'il l'avait faite pleurer devant toi. Et t'avais rien pu faire. Du moins pas tout de suite. C'est pour ça qu'une fois que ton sang avait irrigué ton cerveau, et qu'elle était partie se rafraîchir la tête, tu l'avais choppé dans un coin le gars. Tes menaces n'avait pas été prononcées en l'air. Personne ne savait ce dont tu étais capable, et valait mieux pour eux. Sinon, dieu seul sait ce qu'ils feraient pour te séparer de Lise.

Une fois que t'as fini de lui remettre les idées en place, tu sors en mode ninja pour aller voir si elle va bien. Ta main prend délicatement les quelques mèches qui venait caresser son visage. Elle est belle comme ça. Sa petite robe flotte au grès du vent frais de février. Elle est craquante. Elle se penche en arrière et tu peux voir son visage à l'envers. Ses yeux sont rouges, tu verrais presque son petit nez coquin couler de tristesse lui aussi. Son air peiné la rend incroyablement sexy Tu retient une pulsion de colère. Tu rentrerais bien latter la gueule de Rôhan. Il n'y a que toi pour la mettre dans cet état. Mais elle passe avant tout et tu restes au dessus d'elle à la regarder. Enfin elle t'offre un début de sourire. C'est quand même mieux que rien. T'essaie d'être drôle, de la dérider encore un peu plus. Même si son visage en larmes à un certain charme, tu préfères quand même quand elle a le sourire aux lèvres. Ça te donne ce sentiment que rien est impossible. Impossible n'est pas Lise. Mais ça n'a pas l'air de lui plaire outre mesure à voir ses petits sourcils se rejoindre au dessus de ses jolis yeux. C'est peut être le qualificatif que t'as employé qui lui plaît pas....  En même temps, quand elle est à côté de toi, elle passe presque pour une enfant. Alors que vous avez tous les deux passé la vingtaine depuis un moment. Ses bras fragiles se tendent pour attraper ta nuque, et tu te baisses un peu plus encore pour que ton nez frôle le sien. Tu lui rend agréablement son sourire, satisfait de son retour. Ses douces lèvres viennent se poser sur le bout de ton nez. T'en reste surpris, un sourire toujours accroché aux lèvres. Tu passes tes bras autour de ses hanches pour la coller à toi. Tu as besoin de la sentir, de percevoir sa douce chaleur à travers tes vêtements, ta peau. T'as besoin de savoir qu'elle est là, bien vivante. Que tu ne l'as pas encore étouffée de tes lugubres passions.

Son visage est maintenant tourné face à la rue, tu ne peux plus voir ses réactions.  Et là, elle se livre à toi. Heureusement que c'est piéton et que tu peux boire ses paroles jusqu'à plus soif. Tu graves ses mots dans tout ton être : cœur, cerveau, bide. Des tatouages invisibles, histoire que tu n'oublies pas ce qu'elle vient de t'avouer. Rare sont les personnes qui t'ont montré de l'attention, de l'intérêt, de la  tendresse. En quelques heures, Lise venait de faire tout ce que tu n'as jamais vécu. Et toi, grand dadet, tu sais pas comment réagir.  Tu ne sais pas non plus si elle a terminé ou non ce qu'elle avait à dire mais tu la serres soudainement dans tes bras, plongeant ta tête dans ses cheveux. Tu te prends un rail de son shampoing fruité. Est-ce bien réel ? Ne vis-tu pas une énième chimère onirique ? T'inquiètes pas soldat, un coup de mitraillette et tu seras de retour parmi les vivants....

Tu vois quelques badauds qui vous regarde avec insistance. Des types qui la matte de travers, des filles qui la jalouse d'avoir un homme si attentionné en plein milieu d'une rue, des vieux qui peut être la connaisse. Vous faites vraiment petit couple avant l'heure sur le pas de la porte de son salon. Faut dire qu'entre Lise et toi, y a quelque chose d'indéfinissable. C'est fort, et en même temps si enfantin. Ça te transforme en Monsieur Guimauve, toi, l'espion borderline. C'est pas ton état habituel, et pourtant, avec elle, t'as toujours été comme ça. Deal with it . Vous restez comme ça quelques minutes, le minimum syndical à ta patience ; il n'y a que toi qui peut la regarder avec envie ou avec jalousie. Cette possessivité te perdra, soldat.  Tes lèvres viennent trouver son oreille, qu'elles effleurent, avant de lui murmurer : «  Lise, à quelle tu débauches aujourd'hui? ».
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