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La torture interroge, et la douleur répond. [Ernst]
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05.02.13 20:59
Deux silhouettes s'approchèrent du captif. Ses yeux n'arrivaient pas à faire la mise au point nécessaire pour faire disparaitre le voile trouble se tenant devant ses pupilles. Le drogué souhaita tendre la main pour toucher le visage de ces nouveaux arrivants et ainsi espérer au moins déterminer leur sexe. S'il s'agissait là encore de ces créatures couvertes d'artifices prêtes à lui sauter dessus (ou le sauter tout court), il s'énerverait à nouveau. Il avait eu sa dose pour ce genre d'ennui. Cependant, aucun mouvement n'eut lieu. Son bras se contenta de se hisser juste au dessus de sa cuisse pour ensuite retomber lourdement. Heureusement, une voix parvint à ses oreilles pour mettre fin à ses doutes et son cerveau y décela les mots plaisants suivant : "loin [...] féminine.". Cela suffisait amplement à étirer un sourire béat sur les lèvres du nouvel evolve. Jamais en tant normal une telle expression ne serait apparue, le jeune homme se trouvait loin d'être stupide et encore plus d'être niais bien que ce soit les deux traits de caractère clairement exprimés par l'air ahuri qu'il portait à l'instant présent. Le liquide qui avait pénétré ses chairs plus tôt se promenait allègrement dans ses vaisseaux sanguins, affectant toutes ses facultés et son comportement habituel. Alex se trouvait surement plus proche de légume que de l'être humain et ce fut tel un sac de tubercules bien connus qu'on se saisit de lui. Il tenta de résister dans un réflexe inné mais son corps ne réagit nullement et son cerveau fit rapidement taire l'idée saugrenue que son inconscient venait de créer. A quoi bon se débattre ? Les deux Hulk - leur taille dans l'esprit embrumé se trouvait fort augmentée - le portaient pour l'emmener loin, très loin de tous ces monstres à la poitrine garnie. Il ne pouvait donc, en toute logique, ne s'agir que du paradis.

Lorsqu'on le déposa enfin au sol, il en vint à la conclusion que ce Jardin d'Eden supposé si merveilleux se trouvait fort sombre et dur. La décoration laissait à désirer aussi. L'endroit était trop renfermé, il fallait plus d'ouvertures, une grande pelouse verte et moelleuse où il pourrait poser le pied avec plaisir tout en savourant un verre de nectar succulent, bien installé dans son hamac. Le lieu se devait d'être relaxant et vide de femmes évidemment. Où se trouvait donc les petits anges avec leurs trompettes ainsi que les dieux du stade nus en train d'exaucer tous ses souhaits ? Il avait beau promener son regard sur les alentours, seuls des murs gris lui tenaient compagnie ainsi que des formes un peu floues non-identifiables. Décidant d'attendre que sa vue revienne de façon un peu plus correcte - et parce que son équilibre laissait à désirer - il s'installa dans un coin de ce supposé Eldorado tout en massant doucement ses poignets. L'un de ses porteurs lui avait retiré les menottes, celles-ci ne se montrant pas nécessaires vu où il se trouvait. Derrière les barreaux qu'il commençait à discerner, les chances qu'il s'échappe se trouvaient fort réduites. Appuyant son crâne contre la paroi inconfortable de sa prison, son esprit s'échappa dans des contrées lointaines, délirant en attendant que les effets de la drogue ne s'effacent.

Alexander fut donc incapable de réaliser combien de temps venait de s'écouler entre son absent psychique et l'ouverture de la porte de sa cellule. Il réalisa simplement à cet instant que sa vue se trouvait à nouveau correcte. Ses pupilles distinguaient avec clarté le béton obscur qui l'entourait et qui contrastait avec la tenue blanche de l'homme se tenant dans le chemin de sa liberté. Son cerveau encore troublé s'imagina qu'il s'agissait peut-être de Dieu en personne qui l'accueillait pour enfin rejoindre ce fameux paradis qu'il attendait depuis un moment déjà. L'idée semblait d'autant plus saugrenue que le jeune homme n'était pas particulièrement croyant. Par instinct, son corps chercha à se rapprocher de cet être mystérieux, comme un besoin irrésistible de s'approcher de la lumière. Quittant le coin sombre pour se lever dans un équilibre incertain, le beau brun se mit en route vers son guide en prenant bien garde de laisser une main contre la cloison cimentée. Ainsi, pas après pas, il finit par atteindre son but. Le contre-jour causé par la lampe installée au plafond dans le dos du scientifique s'apaisa grâce à la proximité et l'evolve put observer et reconnaitre le visage de son sauveur. Un sourire, toujours un tantinet niais, s'étira sur ses lèvres alors qu'il ouvrait les bras pour venir les passer autour du coup de l'homme en blouse.

"Mon héros !"

Un bref rire stupide s'échappa de sa gorge alors que ses iris bleutés se plantaient dans les brunes qui lui faisaient face. Apparemment, la substance injectée plus tôt prenait son temps pour quitter son organisme. Il avait suffisamment récupéré ses facultés pour s'exprimer correctement, marcher à peu près et réfléchir vaguement. Son état lui permettrait aisément de répondre à des questions simples mais s'il lui était demandé de trop penser, il finirait certainement par se perdre dans un flot d'incohérences pour récolter un mal de tête au final. Aussi n'utilisait-il pas son cerveau à l'instant présent. Son organisme agissait par habitude, utilisant ses réflexes. Un sourire en coin charmeur s'esquissa donc sur ses lèvres - remplaçant le béat - et il le déposa sur le visage du soi-disant "héros", touchant légèrement le coin de sa bouche. Les actions s'étaient déroulées rapidement, bien qu'il semblait à l'esprit confus d'Alex que des lustres venaient de s'écouler et qu'il profitait de la chaleur corporel de l'embrassé depuis un moment. En vérité, à peine avait-il enlacé le scientifique que déjà ses manies séductrices reprirent le dessus pour le faire effectuer l'action décrite plus haut. L'idée que son sauveur déprécie ce geste ne traversa pas un seul instant les deux seuls neurones activés dans son crâne. Il en paierait les conséquences...
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06.02.13 21:12

Il n’avait même pas eut besoin de les supplier, un miracle quand on connaissait le caractère épouvantable des pontes de l’administration et de leur réticence a confier un evolve potentiel à un scientifique réputé pour ouvrir des cerveaux afin de fabriquer des hommes et des femmes aux pouvoirs décuplés. Mais broutilles que tout cela. Ernst avait son dossier dans les mains et fier comme un paon il remontait les couloirs avec cet étrange sourire collé sur son visage. Tout était parfait, sa journée ne pouvait qu’être des plus radieuse, une secrétaire tenta de l’intercepter avec ses babillages intempestifs auquel il répondit par un violent coup sur l’épaule de la demoiselle qui voleta un peu plus loin. Pas question qu’on lui pourrisse cet instant avec des broutilles administratives. Il avait autre chose de plus important en tête, comme par exemple le fait de comprendre ce nouveau spécimen. Mais pour cela il devait aller le voir, on ne peut pas espérer connaitre un cobaye en restant dans son bureau à échafaudé des théories fumeuses.

D’habitude il laissait ce fastidieux travail de recherche préliminaire aux psychologue et autres sois disant médecin, ou prétendus…La psychologie n’était une science digne d’intérêt à ses yeux. A quoi bon tenter de comprendre le comportement par des élucubrations quand il s’agissait tout simplement d’observer le cortex préfrontal ? Bref. Il jeta un œil au dossier vierge. Rien n’était encore marqué dessus si ce n’est le numéro de cellule dans laquelle il avait été jeté quelques instants plus tôt. B-4. Parfait. Un endroit bien tranquille ou peu de gens pouvaient avoir accès. Et surtout pas ces stupides secrétaires trop maquillées. Il obliqua vers la droite, un stylo dans la main. Allons bon il avait oublié le nom de son patient…Ha oui Alexander. Bien mon p’tit Alexinou il était de voir un peu de quoi tu est capable. En espérant que les effets du calmant se soient un peu estompés depuis le temps. Dans le pire des cas il avait de quoi le réveiller.

Il arriva enfin à destination, juste le temps de remercier les soldats parce que pour un fois ils lui avaient été utile, d’éviter leur mandales et de montrer son laisser passer au gardien bougon et il se trouvait devant la cellule en question. Il jeta un coup d’œil à l’intérieur. Son cobaye semblait peu enclin à reprendre la pleine maitrise de ses capacités cérébrales, mais peut être était il encore trop tôt pou espérer une discutions sérieuse. Quoi qu’il en soit Ernst ouvrit la porte, aveuglant Alexander avec la lumière trop forte du couloir. Son patient se leva péniblement…on l’aurait prit pour un drogué en plein trip ou un pochtron qui n’aurait pas encore décuvé. Il penchait pour la première hypothèse. La dernière fois qu’il avait piqué une infirmière un peu trop collante elle avait mit une heure avant de reprendre ses esprits. L’evolve se colla à lui et Ernst dut se retenir de lui coller son poing sur la figure, abimer un tel trésor était hors de question.

En fait non. Quand il l’embrassa au coin des lèvres un frisson parcourut la colonne vertébrale du scientifique. Il était hors de question qu’il se laisse tripoter. Il plongea la main dans sa poche intérieure, quand il disait qu’il avait de quoi le réveiller ce n’était pas des paroles en l’air. Il n’avait pas que des seringues dans ses poches. Un teaser bien chargé était toujours prêt à entrer dans la danse. Ou plutôt toujours prêt à entrer en contact avec n’importe quoi et surtout n’importe qui. Les deux crochets métalliques entrèrent en contact avec le ventre du jeune homme et la décharge ne se fit pas attendre plus longtemps.

« Veuillez garder vos élans d’affection pour vous je vous pris je suis contre toutes forme de sentimentalisme exacerbé. »

Pour le coup il s’agissait d’un vrai coup de foudre. Mais pas dans le sens que Alexander aurait aimé. Il profita de cet instant de répit pour fermer la porte derrière lui et pour ranger son teaser dans son étui. Revenant vers lui il lui agrippa le bras et le força à se relever, ramenant son visage vers sa hauteur. Le choc qu’il venait de subir, si il n’avait pas complètement annihilé les effets de la drogue aurait tout du moins servi à le booster un peu pour le sortir de sa léthargie. Si tel n’était pas le cas il en recevrait un autre.
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09.02.13 23:36
Le choc traversa chaque cellule du corps du prisonnier. Le courant se transmettait de l'une à l'autre avec rapidité, ne laissant aucunement le temps à l'esprit embrumé de réagir. Il se prit donc l'entièreté de la décharge avant de vaciller, son équilibre déjà instable le devenant encore plus au fur et à mesure que ses jambes se transformaient en balles de coton. Son bras se heurta au mur où ses doigts cherchaient une prise mais rien ne vint. Le ciment se trouvait si lisse qu'aucun bombement ou défaut ne lui permit de se raccrocher. Sa course se termina ainsi les deux fesses sur le sol bétonné. L'électricité avait envahi les moindres parcelles de son corps du bout de ses orteils jusqu'aux pointes de ses mèches brunes. Certaines n'avaient donc pas résisté à la tentation de se dresser, profitant de cette énergie improbable. Si l'air niais et béat de tantôt ne s'exprimait plus sur son visage, la surprise et l'incompréhension y étaient par contre tout à fait lisibles. Ses paupières clignèrent à plusieurs reprises alors qu'il tentait de comprendre ce qu'il venait de se produire. Les souvenirs affluèrent aléatoirement dans son cerveau sans qu'il ne réussisse à y mettre suffisamment d'ordre. Soudainement, faisant taire toutes les mémoires dérangeantes, son bras lui signala que quelque chose se saisissait de lui et le tirer vers le plafond ! A cette vitesse, il allait se cogner ! C'était évident ! Un petit cri de panique s'échappa donc de ses lèvres mais à peine celui-ci se finit-il qu'il réalisa que l'étreinte - de ce que se trouvait être une main - l'avait stoppé bien avant le choc qu'il attendait. Il se trouvait ... debout, tout simplement. Une nouvelle fois, il se mit à cligner des yeux en cherchant à comprendre. Ses neurones mirent un peu d'ordre dans le flot de pensées dénuées de sens pour le remettre dans la situation. Sa capture, l'attaque qu'il avait subi ainsi que la piqûre et son enfermement... Alexander se souvenait correctement maintenant. Le câlin et le baiser ne lui avaient pas non plus échappé. Ses iris bleutées se posèrent donc sur la victime de son affection. Il lui paraissait un peu vieux pour vraiment faire parti de ses conquêtes... Enfin, le contenu de la seringue avait définitivement altéré son jugement. Il s'agissait de la seule conclusion possible.

Sentant toujours la main sur son bras, le brun eut un large mouvement - plus large qu'il ne l'aurait souhaité - pour dégager son membre, le contact avec cet être le dérangeant étrangement. Ses pupilles ne quittaient pas son vis-à-vis pour autant et il grommela, pas très fier de son geste précédent la décharge.

"Pardon... J'étais pas tout à fait moi-même... Qui êtes-vous par contre ?"

De haut en bas, il le dévisagea. Ses facultés de perception et de réflexion semblaient presque totalement revenues à la normale, il serait au moins capable de tenir une conversation correctement. Visiblement, le coup de jus avait réveillé son organisme, lui permettant d'oublier les effets de la drogue. Alex en profitait donc pour analyser l'homme en blanc. Son nom lui échappait totalement... Quelque chose aux consonances germaniques si sa mémoire ne lui faisait pas totalement défaut mais il ne voyait rien de plus. Il fallait admettre qu'au moment où la soldat l'avait mentionné, le prisonnier se trouvait plus concentré sur ses envies de liberté et d'explication que le nom de ses interlocuteurs.

Lentement, le brun décoiffé se mit à étirer ses muscles. Il étendit un bras vers le plafond, le faisant ensuite partir en arrière toujours dans un mouvement sans vitesse. Le geste fut exécuté avec l'autre bras avant qu'il ne décide de remuer ses jambes, effectuant quelques pas dans la cellule qu'il analysait avec plus de précision lors de cette brève balade. Un lit s'y trouvait, rien de grandiose bien évidemment. Un peu plus loin, une sorte de petit lavabo blanchâtre permettait aux captifs de se faire la toilette un minimum, histoire d'être présentables pour leurs bourreaux mais c'était tout. Le reste n'était que murs gris. Ses yeux revinrent se poser sur l'homme ainsi que la lourde porte derrière lui, fermée. Il ne risquait pas de s'échapper avec cela... Un léger soupire se glissa entre ses lèvres.

"C'est bon... pas besoin de m'enfermer comme ça, je vais pas m'échapper. Je suis civilisé quand même..."

Si l'on omettait ses crises de nerfs empruntes de violence, le jeune Cooperson se trouvait être tout à fait civilisé et ouvert au dialogue. D'ailleurs à cet instant précis, il espérait pouvoir en obtenir un peu car les explications n'étaient toujours pas arrivées à ses oreilles ou alors il ne s'en souvenait pas. Que faisait-il donc ici ? Pourquoi cette tarée l'avait-elle embarqué à la sortie de l'université ? Oh et... Merde ! Il avait un rendez-vous ! A n'en pas douter l'heure avait été largement dépassée. Il se mordit légèrement l'intérieur de la joue. Qu'allait penser le psy ? Lui qui essayait tant de l'aider voila qu'il lui posait un lapin... D'autant plus que son excuse semblait tout sauf vraisemblable, même en excluant la partie où ces horreurs de femmes avaient décidé de l'attaquer telles des zombies à la recherche de cervelle à se mettre sous la dent. Alex glissa sa main dans sa chevelure, constatant son état au passage et tenta d'y mettre un peu d'ordre tout en reprenant la parole.

"J'aimerais quand même savoir ce que je fais ici et quand je pourrais rentrer... J'avais un rendez-vous que j'ai raté par votre faute."

Son regard se faisait un peu accusateur mais il sentait bien que ce genre de choses n'affecterait pas son interlocuteur. Celui-ci semblait bien plus concentré ailleurs sans se soucier des petits problèmes de l'étudiant. Alex avait dit cela mais il devait admettre ne pas beaucoup y croire. Il espérait que l'on lui explique la situation mais pour avoir été embarqué les yeux bandés, il ne serait pas libéré de si tôt... Ou alors peut-être se réveillera-t-il soudainement dans son lit ou sur sa table de cours et tout ceci ne serait qu'un mauvais rêve ? Cela serait bien trop beau pour être vrai mais les évènements paraissaient tellement étranges qu'il gardait un peu d'espoir... Cependant, il s'envola en fumée lorsqu'il se pinça le bras pour essayer de se réveiller. Mis à part une légère douleur, le décor autour de lui ne s'évapora pas et l'espèce de médecin se tenait toujours face à lui. Il ne rêvait donc pas... Génial.
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10.02.13 1:26

Au moins maintenant il avait les idées claires. Du reste la totalité de son corps semblait se mouvoir sans la moindre difficultés. Bien. Les hystériques n’avaient donc pas fait de carnage avec leur embrassades et leur dentition trop ou pas assez blanches d’ailleurs. Quoi qu’il en soit Ernst ne sembla pas choquer plus que de raison ni surpris quand Alexander retira son bras de son emprise. Il retrouvait petit a petit sa force primaire et cela n’était pas pour déplaire au docteur. Non pas qu’il soit adepte de jeux SM avec ses patients. Non rien a voir, cela lui indiquait seulement que le jeune homme n’était pas un de ces cobayes mous et sans aucune volonté qui ne cesse de geindre pour qu’on leur apporte de l’aide. La plupart d’entre eux se laissaient faire, ils avaient perdu tout leur espoir d’évasion depuis longtemps. Il fit les cents pas dans la cellule, lui posant de nombreuses questions auxquelles Ernst ne voulut pas répondre tout de suite. Il fallait lui laisser le temps d’apprendre et de comprendre la situation dabs laquelle il se trouvait désormais. Et puis pour être honnête il s’en moquait complètement. Il n’était pas payer pour répondre aux questions des evolves, ça c’était bon pour ces stupides prétendus médecins qu’étaient à ces yeux les psy et autres charlatans.

Il griffonna deux ou trois mots sur le dossier avant de reprendre l’inspection générale de son patient. Il se refusait de le toucher directement mais malheureusement la direction en lui avait pas permis de garder ses instruments de travail personnels. Que voulez vous qu’il fasse avec un vulgaire stylo et une feuille de papier ? Heureusement qu’il ne manquait pas de ressource pour ce qui était de trouver ce qui lui était absolument nécessaire dans ce monde de sauvage. Après tout il n’était qu’un pauvre humain sans défense contre ce genre de monstres. Hahaha la bonne blague. Un très léger agacement parcourut son système nerveux. Décidemment il posait vraiment beaucoup trop de question, il faudrait y remédier. Néanmoins Ernst n’était pas contre le fait de dispenser un peu de savoir. A priori le jeune homme ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait. Devait on en conclure qu’il n’avait prit conscience de son pouvoir que récemment ou bien qu’il était un excellent comédien ? Il opta pour la première hypothèse. Ce qui c’était passé dans le bureau de Moira lui prouvait bien qu’il ne savait pas encore maitriser son pouvoir. Quelque chose de relativement dangereux mais qui pourrait sans doute s’avérer utile. Maintenu loin de toute présence féminine il serait un sujet de tests des plus intéressant.

Il capta le regard accusateur d’Alexander. Mais hé était ce de sa faute à lui si le travail de Moira avait été correctement fait ? Si en plus ils devaient se mettre à suivre les caprices d’un evolve alors autant qu’il ouvre la porte de sa cellule et qui lui donne un passe pour sortir du complexe. Et puis tiens rajoutons y une voiture de fonction afin qu’il ne soit pas trop en retard. Pauvre petit monstre, égaré dans un monde qu’il ne pouvait pas maitriser et auquel il ne comprenait rien. Du moins qu’il ne comprenait pas encore. Son bruyant cobaye se pinça le bras, sans doute pour s’assurer qu’il ne rêvait pas. Vu sa tête il devait avoir comprit maintenant qu’il ne s’agissait aucunement d’une manifestation psychique de son lobe frontal droit. Ernst étouffa un ricanement et son étrange sourire apparut sur ses lèvres.

« Non vous ne rêvez pas. Je peux vous garantir que tout ce qui se trouve devant vous est bien réel. Et je suis au regret de vous dire que vos rendez vous manqués sont loin d’être au cœur du débat actuel concernant votre personne. »

Ernst s’adossa contre le mur, le dossier serrait contre sa poitrine, son regard ne cessant jamais de fixer celui d’Alexander.

« Quand à votre prétendu civilité se sera à moi d’en juger. Mais permettez moi de me présenter comme les usages relationnels de notre société nous l’on inculqués. Je suis le professeur Ernst Kleindich et à partir d’aujourd’hui je serais aussi votre seul et unique référant. »

Il passa une main dans ses cheveux, relevant au passage quelques épis.

« En langage profane cela signifie surtout qu’a partir d’aujourd’hui vous allez devoir rester ici et que je serais le seul à pouvoir vous rendre visite. En dehors peut être du gardien qui viendra vous apporter vos repas. Mais il ne compte pas à vrai dire…aucun être inferieurs ne comptent comme une personne véritables. »

Encore heureux qu’il ne puisse pas l’entendre ce gros balourd. Encore que il n’en était pas tout a fait sur, machinalement il jeta un regard vers la porte. Non. Visiblement il n’écoutait pas aux portes.
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10.02.13 12:23
Etonnement, Alexander restait relativement calme malgré la situation dans laquelle il se trouvait. En réalité, celui-ci ne paniquait que rarement et s'il ne se sentait pas dans la meilleure des positions, il comprenait très bien que se mettre à s'agiter n'aiderait en rien ici. Ses muscles demeuraient donc relâchés et son visage presque serein tandis qu'il écoutait avec attention les paroles du fameux professeur Kleindich. Ses yeux ne quittaient pas ceux qui le fixaient avec insistance. La peur qui lors de l'attaque des femmes s'était emparée de son corps se tenait loin derrière lui maintenant. Le jeune brun savait qu'il ne contrôlait absolument pas les évènements, seul l'homme en blouse le faisait, mais si cela était possible, il espérait rester un peu dans une relation... non pas amical mais agréable au moins.

"Et bien enchanté Monsieur Kleindich, même si je suppose que je devrais pas vraiment l'être. Je suis Alexander Cooperson, un autre être inférieur, mais vous le saviez déjà il me semble..."

Un léger sourire s'esquissa en coin lorsqu'il se mentionna comme être inférieur. Loin de chercher à jouer au fayot, il supposait simplement que vu le ton de sa remarque précédente, ce Ernst le considérait forcément comme quelqu'un d'inférieur. Il sentait qu'il s'agissait là d'un orgueil fort développé - et Alex s'y connaissait là dedans.. - et que donc, tout le monde était inférieur par rapport à lui. Disons qu'il tenterait au moins de lui prouver le contraire lors de son séjour, l'ego de l'étudiant n'appréciait pas trop ce genre de traitement car il possédait une taille assez impressionnante aussi. Reprenant sa petite promenade dans l'espace confiné pour se détendre les jambes, Alex se mit à réfléchir un peu. S'il comprenait bien, il allait rester ici un moment pour une raison qu'il ignorait encore mais qu'il ne tarderait pas à savoir, un pressentiment disons. D'autres questions demeuraient cependant... Combien de temps cela allait-il durer ? Et surtout, dans quel état en ressortirait-il ? La possibilité qu'il ne puisse revoir le monde extérieur était encore infime dans son esprit. Cela serait bien trop inhumain et il ne voyait pas ce qu'il avait de spécial pour que être ainsi enfermé. Certes, la réaction des créatures dégénérées avait de quoi intriguer, lui-même s'en trouvait fort intéressé car il s'agissait de la deuxième fois qu'un tel évènement se produisait sans qu'il n'en comprenne la raison. Si les autres qui l'arrêtaient dans la rue pouvaient se mettre aisément sur le compte de son physique, pour celles-ci, cela serait poussé le bouchon un peu loin... Et le jeune Cooperson ne trouvait pas. Aucune explication n'atteignait son esprit. Se pourrait-il que la pub pour ce déodorant dise vrai ? Cette pensée ridicule lui étira un vague sourire avant qu'il ne reprenne la parole avec plus de sérieux.

"La seule raison que je vois pour que vous vouliez me garder ici est la façon dont les... femmes se sont comportées avec moi. Si c'est vraiment le cas, c'est avec plaisir que je vous aiderais parce que j'aimerais bien comprendre et éviter ce genre de... d'évènement à l'avenir."

Une légère grimace avait déformé son visage au mot "femmes". Il s'était retenu de dire quelque chose de négatif avec une certaine difficulté et le mot en lui-même semblait avoir du mal à sortir de ses lèvres car vu leur comportement plus tôt, "femmes" paraissait vraiment trop gentil pour les décrire. Pendant la suite de son petit monologue, ses mains se glissèrent dans ses poches même si l'une d'elle vint tout de même remettre encore une fois ses cheveux en place, tic qu'il avait du mal à faire disparaitre. Il avait la désagréable sensation d'essayer de pactiser avec le diable - même si cela rendait les choses un peu plus pimentées - mais ses choix se trouvaient fort limités. Le jeune homme pouvait aussi résister encore et encore, se lancer dans une joute verbale puis physique avec son vis-à-vis mais il n'arriverait à rien. Il le savait. Une autre piqûre et il serait mis KO, sans compter les Hulk qui écoutaient aux ordres de professeur. Autant dire que c'était perdu d'avance. Quitte à devoir rester ici, autant rendre cela le plus agréable possible... En vérité, Alex pouvait rester n'importe où mais il sentait qu'il ne se plairait pas ici... Il lui manquait quelque chose ou plutôt quelqu'un de très important : Tom. Vivre dans un carton ne le dérangerait pas outre mesure si son chat l'accompagnait. Il y tenait véritablement comme à la prunelle de ses yeux mais ce fut dans un soupir qu'il se renseigna donc.

"Je suppose que je ne peux pas demander à ce qu'on récupère mon chat pour le faire venir ici... ?"

Une très légère lueur d'espoir luisait dans son regard bleu foncé. Peut-être qu'un chat ne poserait pas problème... ? Après tout, ça ne prenait pas beaucoup de place mais finalement, Alex trouvait l'idée bien trop égoïste et il se gifla mentalement. Comment Tom pourrait-il se sentir bien dans un endroit pareil ? Il ne pouvait ni courir ni sauter, sans compter que la nourriture ne serait pas très adaptée. Aucun jouet ni litière ni panier... Non, définitivement cette idée était mauvaise, très mauvaise. Le prisonnier se reprit donc bien vite.

"Non, non. Oubliez. Vaut mieux qu'il reste là-bas."

La voisine en prendrait soin... Il espérait du moins. Peut-être pourrait-il demander l'aide de quelqu'un d'autre pour aller prévenir cette fameuse habitante de s'occuper de l'animal le temps que son maître se trouve dans l'incapacité de le faire ? Le garde par exemple... Il essaierait plus tard. Alex savait se montrer convaincant s'il le désirait, surtout sur des esprits "inférieurs" comme diraient le professeur germanique. Un soldat ne possédait pas l'intelligence la plus élevée en général - que les préjugés pouvaient rassurer ! - surtout pas celui qui donnait les repas. L'evolve compterait là-dessus, il aviserait bien la situation lorsqu'il le verrait. La possibilité qu'il puisse utiliser ses charmes se trouvait fort réduite par contre, les homosexuels n'étaient pas si courants malheureusement et encore moins dans l'armée. Sa libido se devra de se mettre en pause quelques temps donc... Son séjour allait être long, il le sentait.
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11.02.13 18:22

Que devait il tenter ? Une approche avec la technique de l’électrochoc ou bien quelque chose de moins brutal ? Oui il pouvait sans doute commencer par un simple lavage de cerveau avant de passer à la méthode forte. Ce pauvre bougre ne semblait pas des plus résistants, il serait aisé de le briser petit a petit pour le refaçonner d’une toute autre manière. Les pontes de l’administration avaient d’ailleurs bien précisé qu’ils voulaient que les cobayes soient encore apte à être utilisé. Ho et puis non tiens, pourquoi perdre du temps et gaspiller l’argent du contribuable ? Il suffisait de lui ouvrir la boite crânienne en deux comme une vulgaire noix de coco et de détruire les neurones de la région temporale et de la mémoire à long terme. Les solutions les plus simples étant souvent bien les meilleurs Ernst opta pour ce choix là. On passe deux heures en salle d’opération et on a plus qu’a récupérer un parfait petit patient perturbé. Mais qu’est ce qu’on s’embête vraiment avec ces théories fumeuses de pseudo scientifiques franchement. La technologie est là pour aider les gens au quotidien ! Cela n’a rien a voir avec la conversation présente. Revient vite sur Terre Ernst. Ho de mieux en mieux. Si le rat de laboratoire était volontaire alors que demandait de plus ?

Mais il réconforta Ernst dans ses divagations, il ne savait absolument pas ce qui était en train de se produire autour de lui, peut être en avait il une vague idée mais en tout cas une chose est sure, il était pleinement conscience de son niveau d’infériorité. Le sarcasme ne lui avait pourtant pas échappé, mais il était évident que dans son esprit cet être était bien en dessous de lui, voir même à ras du sol. Apres tout il n’était qu’une abomination de la nature, ce genre de chose qui, dans les vieux films, étaient éradiqués dès la première minute de tournage. Mais le monde change, et les gouts cinématographiques aussi. Maintenant on donne un visage humain à ces choses et on apprend qu’il faut accepter les différences. Ridicule. Un être comme lui devait au choix être rayé de la carte ou bien utilisé pour améliorer le sort de l’humanité en faisant don de son corps. Inutile de préciser pour quelle solution le scientifique avait un faible.

« Ce genre d’événements comme vous dites vous arrivent t’ils souvent ces derniers temps ? Et si oui comment parvenez vous à les déclencher ? »

Oui, il n’en avait absolument rien a faire du chat. Il n’était pas là pour taper la causette mais pour évaluer son futur sujet d’expérimentation médical.

« Je vous demande ça pour le dossier, il faut bien que je commence à le remplir puisque vous allez passer un long moment avec nous. Et j’aimerais me pencher sur votre cas le plus vite possible. De plus il est évident que vous n’avez qu’un contrôle très faible sur ce qui se passe. Ne vous en faites je vais tacher d’y remédier. »

Au ton de sa voix il était claire qu’il ne parlait pas d’auscultations bénignes et sans douleur. Cela dit il devait faire attention de ne pas trop énerver l’evolve. Va savoir ce que ce dernier pouvait bien lui cacher d’autre. Dans sa vision du monde, et parfois dans ses rêves les plus fous, Ernst ne cessait d’imaginer un monde rempli d’être biologiquement supérieurs. Certes cet evolve était un monstre répugnant, mais avec un peu d’aide il pourrait évoluer en quelque chose de plus sophistiqué. Le reste il n’en avait rien a faire, que lui importait qu’il soit utilisé à des fins militaires ou bien encore placés en cellule pour le reste de ces jours ? A quoi bon savoir qu’Alexander sera sans doute utilisé pour des missions où il détruira sans doute la vie de nombreuses personnes ? Il n’était qu’un simple architecte, un constructeur d’une race supérieur qui bientôt s’élèverait au dessus de la masse infecte et grouillante de cette population préoccupait uniquement de ses besoins vitaux. Un frisson le parcourut, il devait calmer son taux d’adrénaline sous peine de révéler un tout autre visage. Celui qu’il avait en général au dessus de sa table d’opération, penché sur ses patients plus ou moins conscient de ce qui se passait autour d’eux.

Ses iris glacées se posèrent sur le mur sinistre, se détachant ainsi d’Alexander.

« J’ai aussi besoin de savoir si vous avez de la famille résidant quelque part en ville ou dans les environs. »

Car c’était la politique du centre qu’une fois un evolve repéré on aille faire une petite visite amicale aux membres de sa fratrie, ne serait ce que pour leur annoncer la nouvelle désastreuse de la mort de l’être aimé. Et aussi pour s’assurer qu’aucune personne n’était aussi infectée. Autant joindre l’utile à l’agréable comme disaient les soldats.
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16.02.13 18:27
Le prisonnier observait toujours son bourreau, écoutant ses paroles en y cherchant peut-être la phrase qui le sauverait. Alex ne rêvait pas trop cependant, il se doutait que l'homme ne le laisserait pas s'échapper si vite. A quoi bon l'enfermer dans une telle cellule sinon ? Cela serait véritablement stupide que de lui montrer la sortie au bout de dix minutes et le scientifique avait clairement fait comprendre qu'il se tenait bien au dessus des autres donc - question de logique - il ne ferait pas d'idiotie pareille. Evidemment, le beau brun restait sceptique face à cela. Tous les hommes faisaient des erreurs mais il ne se trouvait pas en position d'en faire. Sa position était bien trop incertaine pour qu'il prenne un quelconque risque... Il n'oubliait ni l'aiguille qu'on lui avait enfoncé dans la nuque - bien qu'elle lui soit plaisante sur le coup vu la situation - ni le choc électrique qu'il avait reçu quelques minutes plus tôt. Ernst parlait donc et la question demanda quelques instants de réflexion au concerné avant de finalement répondre avec un certain sérieux.

"Qu'on m'agresse comme ça ? C'est la deuxième fois... Enfin là c'était encore plus fort, elles ne m'avaient pas du tout touché la dernière fois même si elles venaient tous dans ma direction comme des zombies..." Une nouvelle grimace apparut sur son visage avant de reprendre. "C'était pendant l'explosion qui a eu lieu au quartier des affaires, vous avez surement dû en entendre parler."

Son cerveau continuait de cogiter pendant ce temps. Comment cela se produisait-il ? Excellente question. S'il pouvait le savoir et l'évitait, ça lui ferait vraiment plaisir mais au fond, il ne savait pas réellement qu'est-ce qu'il avait déclenché. La zombification de ces femmes ? En serait-il donc l'auteur ? Vu la façon dont elles cherchaient à le rejoindre, cela ne serait pas si étonnant mais la question que le professeur venait d'exprimer s'imposa avec force dans l'esprit du nouvel evolve. Comment les attirait-il ? Le mystère restait entier à ses yeux... Aussi continua-t-il sa réponse avec honnêteté.

"Je n'ai aucune idée de comment ça arrive par contre... Comme vous le dites, je ne sais pas ce qu'il se passe réellement. Disons simplement que depuis quelques mois j'attire particulièrement les femmes, on m'aborde deux fois plus que d'habitude et ça arrive pas dans des situations précises et un peu n'importe où...dans la rue, quand je bosse, au campus."

Un haussement d'épaules vint accompagner ses paroles. Il espérait faire comprendre qu'il ne comprenait vraiment pas ce qu'il se passait tout en montrant qu'il coopérait bel et bien. Que pouvait-il lui dire de plus ?Alex était incapable de poser une date précise sur le début de ces évènements. Après tout, il avait toujours eu un certain succès avec les deux sexes alors se faire aborder se trouvait presque être une banalité pour lui. Cependant, il s'agissait maintenant d'une routine devenue presque journalière et dont il se passerait bien, surtout que les hommes semblaient rester plutôt indifférents à cet élan de phéromones inconnu, pour son plus grand malheur. Si à la place de toutes ces femelles se tenaient des beaux mâles, jamais le brun ne s'en serait plaint. Il en aurait surement profité à outrance pour devenir encore plus volage qu'il ne l'était déjà. A ce rythme, il aurait fini par devenir un prostitué... Peut-être valait-il mieux les femmes finalement ?

La suite de la discussion le renfrogna un peu. La famille restait un sujet délicat chez le new-yorkais et il n'aimait pas s'y étendre. Aussi fit-il au plus vite :

"Personne."

Le mot avait fusé sèchement et le regard du jeune homme se montrait bien plus dur que précédemment alors qu'il cherchait celui en face. Son visage si expressif lui jouait bien des tours lorsqu'il ne devait pas faire bonne figure.

"Et si vous êtes encore un de ces psys qui veut me prendre la tête, autant me piquer une nouvelle fois, ça ira plus vite."

L'animal sauvage refaisait surface, prêt à montrer les crocs à tout instant. Certes il avait accepté un rendez-vous avec un psychologue mais il lui semblait un peu différent... et surtout, il n'avait pas le choix. Si jamais il n'améliorait pas ce dossier qui pendait au dessus de son cou telle la lame d'une guillotine, Alex risquait la prison ou un avertissement sur son dossier. Le résultat ne serait pas agréable en somme mais au final... ne se trouvait-il pas enfermé ? Et dans un endroit inconnu pour couronner le tout ? Il ratait un café avec le fameux Satoru qui devait lui faire éviter des ennuis pour se retrouver dans des problèmes plus grands encore. La chance avait tourné et avec violence récemment... Il ne manquait plus que Tom rende l'âme, que Jesse se mette à lui en vouloir pour une raison quelconque et que le mignon Enoch disparaisse pour que sa panoplie de malheur soit complète. Ha non ! Sa mère pourrait aussi décider de lui rendre visite pour lui offrir une lettre de son père qui expliquerait que jamais il ne le considèrerait comme un fils. A ce moment là seulement, Alex toucherait le fond. Finalement, il avait encore de la marge. La pensée le réjouit presque et la haine exprimée dans ses pupilles s'apaisa sensiblement. Après tout, un psy ou non, qu'est-ce que ça pouvait lui changer ? Tant qu'il l'aidait à comprendre ce qu'il lui arrivait... il ne pourrait que se mettre dans son sens.
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07.03.13 15:46

Ce n‘était donc pas la première fois que l‘evolve se servait de son pouvoir, même si d’après ce qu’il pouvait en conclure, cela n’avait rien de volontaire. Bon sang mais que faisait les erasers ? Ils n‘étaient même pas fichu de…bah. Quelle importance. Ernst devait a tout prix enfouir sa colère au plus profond de son être, de sorte a rester paraitre imperméable a tout ce long discours. Il n‘était pas supposé compatir, approuver ou même plaindre qui que ce soit. Il n‘en éprouvait d‘ailleurs nullement l‘envie. Depuis son enfance il n‘avait jamais rien ressentit de pareil. Quoi qu‘il en soit ces idiots n‘étaient bon qu‘a faire jouer leurs muscles au dernier moment, heureusement pour eux que tous n‘étaient pas des incapables, sinon la moitié des evolve passeraient entre les mailles du filet. C‘était à présent a Ernst de faire ce pourquoi on l‘avait engagé, tant pis pour le pauvre bougre qui ne lui avait rien demandé. Le scientifique gribouilla encore quelques mots sur son dossier.

Toute cette paperasse pour un monstre a visage d‘ange qui ne survivrait sans doute même pas à la première expérience. Quel gâchis de feuille vraiment, et la déforestation alors ? Alors qu‘il suffisait de leur coller un collier autour du cou et de passer a la seconde étape sans se soucier du nom du patient. Ils n‘étaient que de simple numéro de dossier, ni plus ni moins. Il demanderait tout de même une recherche supplémentaire en ce qui concernait la famille du patient. N’importe qui pouvait mentir. Il laisserait ce travail a d‘autres. Il avait mieux a faire. Petit a petit un certain agacement montait en lui, il imaginerait déjà toutes les possibilités que pouvait offrir un tel cobaye. Manipuler les femmes n‘était qu‘un simple aperçut de son don, avec un peu d‘entrainement et quelques interventions Ernst était persuadé qu‘il pourrait booster davantage cette capacité a tel point de la rendre efficace sur chaque être humains. Etre capable de contrôler les foules rien qu‘en libérant des phéromones, faire plier des êtres vivants aux plus sombres envies…Tout cela faisait naitre en lui des idées plus tordues les unes que les autres.

« Ne vous en faites pas j‘ai bien l‘intention de vous enfoncer de nouveau une aiguille sous la peau. Seulement l‘administration en me l‘autorisera que lorsque tous les papiers seront remplis correctement. Une chance pour vous devrais je dire. »

Expliquer à cet être ce qu‘il était devenu, lui faire accepter, l‘empêcher éventuellement de se tuer…tout ça n‘était pas de son ressort mais de celui de ces idiots de psychologues. Que Alexander semblait apprécié. Magnifique. Un monstre avec des soucis. Mais si en plus il lui demandait de venir charcuter son cerveau il n‘allait pas se faire prier. Depuis un petit moment déjà il avait cessé de regarder le mur pour se concentrer uniquement son cobaye et sans doute futur survivant. Sous les yeux ternes du scientifique le visage au trait doux de son interlocuteur se faisait cisailler par des centaines de lames de scalpel invisibles. Le corps robuste mais frêle qu‘il pouvait deviner sous les vêtements froissés serait un terrain de jeux et d‘expérimentation tout a fait intéressant. Sans parler de son cerveau, ultime petit plaisir dont Ernst saurait en extraire tous les secrets et en comprendre le mode de fonctionnement pour le mettre à sa botte. Briser les consciences étaient autrement plus fascinant que broyer des os et des phalanges. Sa torture à lui mêlait les souffrances physiques avec la douleur psychologique.

« Cela dit mon travail consiste à comprendre comment votre problème peut nous être utile. Et cela nécessite je le crains fort une intervention plus invasive que de vous poser des questions bien allongé dans un sofa. »

Avec un soupir il referma d‘un coup sec le dossier et raccrocha son stylo dans sa poche intérieure. Quittant son coin de mur il s‘approcha d‘Alexander et posa une main sur son épaule, en une sorte de geste rassurant. Son dégout pour les evolves se mit en mode pause pendant un bref instant. Fixant le jeune homme sans la moindre trace de sympathie son sourire n‘était pas celui d‘une personne vous venant en aide. Bien au contraire. Le mot rassurant n‘a pas le même sens pour tout le monde.

« Voyez vous je me passionne davantage pour l‘exploration en profondeur. Et vous mon cher petit evolve vous me semblez en mesure de suivre une de mes thérapies. Un simple petit traitement de choc pour vous aider. »

Il relâcha la pression exercée sur l‘épaule d‘Alexander et regarda sa main comme si il venait de caresser un chien mouillé. Avec une once de dégout dans le regard. Il recula jusqu’à la porte avant de l’ouvrir d’un geste brusque.

« Je n‘aime guère mentir à mes patients donc je ne vous cacherais pas que ce que vous allez subir sera sans doute atrocement douloureux. Mais que voulez vous pour le bien de la science et du progrès la mort de une ou deux personne n‘est pas importante n‘est ce pas ? D‘autant plus lorsqu‘il s‘agit d‘erreur de la nature tel que vous. »

Il frappa dans ses mains et presque aussitôt deux gardes imposants entrèrent dans la cellule pour foncer directement sur Alexander et l‘immobiliser vigoureusement, chacun tenant fermement un bras. Avec son sourire inquiétant Ernst plongea la main dans poche pour en ressortir une nouvelle seringue qu‘il planta dans le bras tendu du jeune homme, diluant le produit directement dans le sang.

« Un simple décontractant musculaire. Vous pourrez voir, entendre et peut être même parler avec un peu de bonne volonté et beaucoup d‘effort. Je préfère ce procédé aux mesures de contention qui risque de blesser le patient. Qu‘en pensez vous cher petit monstre ? »

Il n‘était pas compliqué de voir que Ernst se délectait de ce moment. Encore plus d‘habitude.
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14.03.13 12:41
Un frisson courut le long de l'échine du prisonnier. Le regard que son bourreau lui portait n'indiquait rien de bon et une certaine appréhension s'était emparée de lui. Ses yeux n'en étaient pas la seule raison... Ses mots... Son sourire... L'être entier dégageait une aura de danger et n'importe quelle personne normalement constituée ressentirait un malaise en sa présence. Alex se trouvait dans cette position mais il tentait de le masquer au maximum. Mentir et jouer la comédie, il savait le faire, il l'avait toujours fait. Aussi ne réagit-il pas jusqu'à ce que deux soldats n'entrent dans la cellule pour le tenir. Douloureux ? Qu'allait-on lui faire ? Qu'avait-il pour qu'on s'acharne ainsi sur lui ? Pourquoi lui ? Son souffle se fit plus court tandis que ses yeux s'écarquillaient un peu. La peur envahissait son corps et son cœur s'emballait sous cette soudaine libération d'adrénaline. Quelques sueurs froides le firent frémir et dans un espoir vain, Alexander tenta de se dégager. Il se secoua avec force, tirant sur ses bras pour se libérer mais les deux hommes ne bougèrent pas d'un poil. Leurs mains restaient ancrées dans les biceps de l'evolve sans délicatesse. Une sorte de désespoir apparut sur son visage un court instant. Il comprenait bien que son idée précédente n'avait pas lieu d'être. Coopérer avec un monstre pareil ? Quelle mouche l'avait donc piq... Non...Ce n'était pas une mouche mais bien ce scientifique qui l'avait piqué.... et qui l'avait traité lui de monstre. Que se passait-il donc à la fin ?!

Soudainement ses jambes refusèrent d'écouter les ordres de son cerveau. Si ça n'avait été pour les hommes qui le tenaient, le beau brun se serait effondré sur le sol sans le moindre doute. Le produit agissait vite et il sentait ses muscles se relâcher les uns après les autres sans qu'il ne puisse rien y faire. Une douce torpeur l'envahissait et il ne pouvait que la sentir faire sans réagir. Ses pensées elles-mêmes commençaient à s'embrouiller. Une seule question revenait : Pourquoi ? Et elles se déclinaient de différentes façons : Pourquoi lui ? Pourquoi subir cela ? Pourquoi... Le fil de sa réflexion se déstructurait totalement. La logique disparaissait et son regard se posa sur le créateur de cette sensation nouvelle. Lui aurait la réponse... Il possédait les réponses à tous ces maux.

"P-Pour...q...quoi ?"

Le mot pourtant si simple eut une atroce difficulté à sortir de sa gorge. Ses lèvres bougeaient très peu et restaient entrouvertes. Sa langue devenait pâteuse et s'endormait derrière ses dents. Quelques mouvements de mâchoire s'exécutèrent mais ils finirent pas s'arrêter, laissant sa bouche presque sans vie. Seul le léger filée d'air qui se frayait un chemin jusqu'aux poumons prouvait qu'il était encore en vie. Lentement, son thorax se soulevait au rythme de sa respiration. Toute trace de peur s'était évanouie et il semblait somnoler dans les bras des deux soldats qui peinaient à le maintenir debout. Ne se soutenant plus, tout son poids s'était retrouvé partagé sur les gros bras qui ne s'attendaient surement pas à une réaction si rapide.

La suite se déroula sans qu'Alexander ne comprenne réellement. Des images passaient devant ses yeux mais son cerveau avait dû mal à les analyser. Un mur, une porte, une personne... Celle-ci était vêtu de blanc... Ou de noir... Il ne savait plus. Il n'y avait aucun sens aussi ne chercha-t-il plus à regarder. Il voyait simplement malgré ses paupières qui pesaient de plus en plus. Elles voulaient se fermer mais quelque chose lui disait qu'il ferait mieux de les garder au moins entrouvertes. Son instinct surement... Il ressemblait de plus en plus à un animal sauvage depuis qu'il avait été capturé. Au fond, on le traitait ainsi à l'endormir à coups de piqûres ! Et maintenant ? Que se passait-il encore ? Les deux Hulk l'installèrent sur une sorte de table dure et froide. Ses cellules nerveuses réussissaient encore à sentir cette sensation et Alex comprit que la douleur serait tout à fait présente aussi... Certes, cela serait moindre mais il le sentirait quand même. Une envie de fuir se saisit de lui mais rien ne se produisit. Ses jambes restèrent étendues sans réaction tandis que ses bras les imitaient. Ses doigts se contractèrent un court instant avant de se relâcher car le geste lui demandait trop d'effort. En entrant dans la pièce, il avait pu jeter un coup d'œil à la myriade d'outils tous plus effrayants les uns que les autres... Un scalpel lui avait même fait un clin d'œil ! A moins que son cerveau ne délire, ce qui était fort probable. Maintenant, il attendait. Il ne bougeait pas et ses yeux regardaient le plafond grisâtre où pendait une lampe qui n'aidait pas à rassurer les cobayes qui étaient passés par ici. Alex se demanda combien d'êtres avant lui avaient subi cette horreur... Enfin, pour l'instant, il ne faisait qu'appréhender ce qui lui arriverait, il n'était encore sur de rien...
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24.03.13 16:31
Pourquoi…oui c’était en effet une bonne question. Pourquoi. Pourquoi donc était il là ? Ernst savait parfaitement ce que l’evolve pensait. Pourquoi moi, pourquoi pas un autre, pourquoi tout ça…pourquoi pourquoi pourquoi….autant de questions qui resteront a jamais sans réponse. A moins bien sur qu’il daigne lui en fournir. Ce qui n’était pas le cas. Il n’était pas payé pour répondre à ce genre de question. On le payait pour faire en sorte que ces créatures n’en posent plus. Donc il resterait muet. Cela dit cela l’amusait plus que de raison de voir cette petite chose insignifiante se débattre pour tenter de comprendre ce qui était en train de lui arriver. Une vie ordinaire, d’une banalité affligeante. Tout se passe bien quand le destin, se sale petite farceur, décide que non finalement tout n’ira plus jamais bien pour vous. Alors il vous colle un truc étrange dans les pattes, un don qui fait peur ou qui fascine. Puis il met sur votre route les gens qu’il fait pour que votre vie devienne un vrai bordel. Le destin est parfois cruel. Finalement vous arrivez sur une table froide, dans une pièce tout aussi glaciale et vous n’avez toujours pas compris pourquoi. Oui c’était amusant à voir.

Le produit faisait son effet plus vite que prévu, c’était a prévoir avec quelqu’un qui était de faible constitution et qui venait de subir une épreuve des plus éprouvante. Quoi qu’il en soit Alexander cessa bientôt de se débattre pour finalement se retrouver à l’état de simple poupée désarticulée. Ernst fit signe aux deux colosses de le conduire dans la salle des expérimentations. Lui avait encore quelques petits détails à régler avant d’y aller. Ils emportèrent son futur cobaye sans un mot. Brave petits soldats. Pas de question que des réactions. Au moins ils se montraient utile. Ernst referma la cellule avant de se diriger lui aussi par le même couloir qu’ils avaient emprunté il bifurqua a droite. Il connaissait le chemin par cœur, il l’avait tellement emprunté. Il arriva dans une petite salle silencieuse où pendait des blouses accrochées à une rangée de crochets métalliques. Il ouvrit un tiroir et en retira une boite dans laquelle des gants en plastique attendaient sagement. Il les enfila tout en éprouvant un certain plaisir malsain. Enfin il fit de même pour les masques.

Ces rituels quotidiens l’apaisaient en quelque sorte et lui permettait de voir plus clairement ce qu’il était en train d’entreprendre. De l’autre côté de la porte qui se trouvait à sa gauche il imaginait déjà le corps inanimé du jeune Cooperson. Il revoyait aussi de façon très claire la disposition des instruments qui n’attendaient plus qu’une seule chose, que des mains habiles sachent leur donner un sens. Il respira l’air ambiant ou ne filtrait aucune émotion. Comme un robot il exécutait sa tache sans éprouver la moindre peine. Il ouvrit la porte et fut un court instant aveuglé par la lumière crue de la lampe qui pendait au plafond. L’ambiance semblait se changeait petit a petit. Il jeta un regard aux ustensiles. Sous le masque son sourire s’agrandissait davantage. Il se pencha au dessus de la tête d’Alexander. Ce dernier sembla vouloir tenter un dernier effort pour s’échapper. Peine perdu. Ernst se mit à fredonner un vieil air allemand que son père lui chantait parfois. Il ne se souvenait plus des paroles ni du titre de la chanson. Il fit le tour de la table d’auscultation en prenant soin d’attacher solidement les sangles autour des pieds, des poignets et du ventre d’Alexander. Le produit avait ses limites et il était hors de question qu’il bouge durant les opérations. Méticuleusement il enfonça les différentes aiguilles dans le bras et alluma les moniteurs.

« Vous allez sans doute me dire que je suis un peu sadique mais je trouve cela plus intéressant de maintenir les patients un peu éveillé pendant le processus. C’est toujours particulièrement intéressant pour moi de voir leur comportement quand le sédatif cesse son action. »

Apres tout n’&tait il pas avant tout autre chose un chercheur ? Un cartographe du cerveau humain ? Les différents stimuli qu’il faisait subir aux sujets, et leur réactions, étaient autant de données de recherche qu’il pouvait par la suite exploiter dans ses travaux. Il se désintéressa de l’evolve pour se tourner vers la table ou était posé ses outils de travail. Prenant entre ses doigts un bistouri il parcourut du bout des doigts la pointe en acier. Un bip strident lui fit tourner la tête. Le pouls était trop lent. Oui forcement. Avec un haussement d’épaule il revint se placer à côté la table et planta ses yeux dans ceux d’Alexander. A la recherche de la moindre étincelle de peur, ce qui aurait sans nul doute augmentait son plaisir, il ne vit rien d’autre que du vide.

« Vivement que vous retrouviez assez de force pour parler. J’aime faire la conversation. Même si la plupart de mes sujets de prédilection vous sembleront totalement incompréhensible. Bien rares sont ceux qui savent apprécier l’extraction d’un morceau de leur propre cervelle. Voyez j’utilise des mots simples et courant pour que même votre cerveau atrophié en comprenne le sens. »

Il s’amusa à tapoter le plat de la lame sur la joue de l’evolve avant de finalement se décider à le planter brusquement dans l’épaule. Le laissant planté là comme on laisse un simple couteau dans un morceau de beurre il entrouvrit la chair en une délicate pression vers le bas.
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04.04.13 9:35
Les ondes sonores causées par les paroles du scientifique pénétraient les conduits auditifs du cobaye. Le message atteignait son cerveau avec un certain retardement mais les propos finissaient tout de même par être compris. La moquerie ne lui échappait pas non plus et les mêmes questions revenaient... Pourquoi lui ? Qu'avait-il fait pour mériter cela ? Si c'était parce qu'il plaisait aux femmes, il rendrait ce cauchemar avec joie ! Ses yeux vides d'expression rencontrèrent ceux de son bourreau et un léger frisson d'effroi parcouru son échine. Autant ses mots que son regard ne rassuraient nullement l'evolve. Cet homme était un taré, un scientifique fou comme on les voyait dans les films sauf qu'ici c'était bel et bien réel. Le visage disparut de son champs de vison pour laisser place à la lampe trop lumineuse, l'aveuglant avec violence comme pour lui signifier que plus rien ne pourrait le sauver. Allait-il mourir sur cette table d'opération ?

Ba-boom.

Son cœur accéléra légèrement ses contractions. Il ne voulait pas mourir ! Il refusait d'accepter ce sort qu'on lui imposait ! Il ne méritait pas cela ! De quoi l'accusait-on ? Pourquoi ne l'informait-on pas de cette renseignement capitale ? Son esprit s'embrouillait et son crâne commençait à devenir douloureux. Les mots passaient puis disparaissaient, comme si quelqu'un écrivait sur un tableau mais essuyait directement le tracé de la craie avant que l'élève n'ait pu lire correctement. Il se sentait comme un enfant apprenant à lire en commençant par Racine et ses alexandrins interminables. L'evolve était, en somme, perdu.

Ba-boom. Ba-boom.

Son rythme cardiaque continuait sa montée au fur et à mesure que ses pensées se déchainaient. Alexander essayait de se débattre en vain. Ses muscles refusaient toujours de lui obéir à l'exception de légers spasmes parcourant ses doigts. Il sentit quelque chose de froid se poser contre sa joue et la panique atteint un nouveau seuil. Une lame et bientôt une larme. Le morceau de métal s'était planté dans la chaire pâle de l'humain maudit, laissant le liquide vermeil repeindre lentement les alentours de l'entaille. Ses lèvres, sous l'effet de la douleur, s'ouvrirent pour exprimer le ressenti de ses nerfs mais seul un cri sourd réussit à s'échapper de sa gorge nouée. La goutte d'eau légèrement salée quant à elle perlait à l'un de ses beaux yeux bleus. Cette paire qu'il utilisait sans vergogne dans ses jeux de séduction, toujours accompagnée de son sourire charmeur, ne montrait plus que peur et détresse. Jamais une telle émotion ne s'était emparée de lui et même son orgueil n'osait se révolter à cet instant. La position l'empêchant de retenir plus longtemps cette larme, elle glissa le long de sa tempe pour finir sa course sur la table métallique se réchauffant sous le corps analysé.

Le professeur commença alors une incision sur la peau de son cobaye et cela n'aidait pas à faire disparaître cette soudaine souffrance. L'envie de s'échapper fut plus forte et son cerveau envoya un signal pour libérer cette hormone caractéristique des sensations éprouvantes : l'adrénaline. Celle-ci lui permit de reprendre contrôle de ses muscles brusquement et ses désirs de fuite réapparurent. Son ego refit surface. Jamais, lui, Alexander Cooperson ne se laisserait dominer ainsi ! Ses épaules eurent un mouvement violent qui n'enfonça que davantage le scalpel dans sa peau. Un rugissement de rage et de douleur s'échappa bel et bien de sa gorge cette fois-ci. De haine, ses poings se contractèrent en réalisant qu'il ne pouvait s'échapper. Ses poignets, ses chevilles et son ventre le retenaient. Ce Ernst avait tout prévu... A quoi Alex s'attendait-il ? Son corps se détendit instantanément et il eut un bref rire. Son comportement était pitoyable. Combien de fois avait-il pleuré depuis qu'il était arrivé dans ce bâtiment inconnu ? Comment sa personnalité avait-elle pu être affectée à ce point ? Il devait être patient, subir et encaisser ce qu'on lui infligeait avant de trouver une voie de sortie, s'il en existait une. Non, il devait y en avoir une. S'il partait perdant, il n'y arriverait jamais mais il s'en sortirait. L'evolve avait décidé de croire à l'impossible. Après tout, son arrivée ici et ce bouleversement dans sa vie tenait du miracle. Pourquoi son échappée serait-elle différente ?

Sa tête se pencha vers son bourreau et il l'observa un instant. Ses yeux avaient repris vie et exprimait maintenant une sorte de haine mêlée à de la curiosité. La colère ne disparaitrait pas de si tôt, surtout chez un rageur comme lui qui s'il le pouvait se vengerait surement mais il acceptait plus ou moins son destin maintenant et ne cherchait plus à se débattre comme il l'avait fait à l'instant. Les sangles avaient brisé ses espoirs, les rendant totalement vains. Une certaine lassitude l'envahit soudainement et il s'exprima toujours avec un peu de difficulté mais elle était bien moindre.

"... Vous vouliez parler non ? Je devrais y arriver maintenant."

Un soupir glissa hors de ses lèvres. Pour le moment, il ne pouvait qu'espérer rester en vie...
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19.04.13 2:57
Le sang avait commencé lentement sa descente poisseuse le long de l’épaule de son cher et tendre patient. Son brusque regain d’énergie et sa tentative pour écarté encore une fois les liens qui l’attachaient solidement n’avait fait qu’amusé Ernst. Dans sa suprême logique il ne voyait plus l’être vivant qui gesticulait. Tel un parfait psychopathe il détachait nettement les fonctions du corps et l’être de façon globale. Ainsi donc a ses yeux tous n’étaient qu’expériences provisoires, des personnes a part attendant patiemment qu’il se penche au dessus de leur boite crânienne pour leur permettre d’accéder à une évolution qu’il voulait totale et parfaite. Un peu comme lui en somme. D’une autre façon en fait. Durant ces études auprès des evolves Ernst avait noté avec précision chacune des grandes avancées, que se soit les siennes ou celui de ses confrères, ces êtres qui avaient eut l’insigne honneur d’accéder à un autre niveau de l’espèce humain, cette nouvelle race d’hommes et des femmes…il les détestaient cordialement d’avoir obtenu par simple mutation ce qui aurait dût prendre des centaines de millions d’années d’un point de vue biologique. Et c’était pire quand, comme Alexander, ils n’avaient même pas conscience de leur force. Des larves dotées de capacités tellement incroyable qu’elles pourraient renverser la ruche toute entière, mais qui a cause de leur incapacité et de leur propre faiblesse se révélaient dangereuses et inutile. Et c’était à lui de les « dresser » d’une façon ou d’une autre.

Il étendit son bras sur le côté et attrapa une fiole qu’il remplit du si précieux liquide. Il servirait pour divers test en laboratoire qu’il ne manquerait pour rien au monde. C’était si plaisant de travailler sur des échantillons, certes pas autant que sur de futurs cadavres. Le scientifique avait perdu toute forme de civilité. Ses gestes froids et mécaniques traduisaient sa longue expérience et ses yeux glacés se posaient sur chaque partie des muscles et de la peau sans vraiment les voir. Ernst n’était pas du genre à demander de l’aide pour ses travaux, il n’en demandait jamais, ce n’était pas le genre d’homme à laisser les autres extasier devant une opération et certainement moins encore a bavarder avec des infirmières stupides de la pluie, du beau temps et si le petit dernier faisait bien ses nuits. Néanmoins le silence l’oppressait et puis avouons le il était sadique. Voir trembler les autres, entendre les couinements qu’ils essayaient parfois de dissimuler sans pour autant y parvenir, tout cela l’excitait bien davantage que le simple fait de disséquer un corps. Lentement il traça son chemin écarlate jusqu’à la poitrine et écarta la chair avant d’y faire glisser un long et fin tuyau noir pourvu de ce qui ressemblait à une petite pincette. Il alluma les ordinateurs, attendant que l’image se fige sur l’écran. Il n’avait pas envi d’abimer un tel spécimen. Avec une grande précision il fit coulisser le long de la veine principale jusqu’au cœur. A ce stade ci il parvint à sortir de sa transe pour entendre ce qui lui racontait son patient…

« C’est gentil à vous de faire la conversation. Arrêter de bouger maintenant sinon mon cathéter risque d’arracher un bout de votre cœur plus important que prévu et cela serait passablement désagréable pour vous. Je veux juste en récupérer un peu pour plus tard. Cela dit vous aurez quand même mal parce que je dois vous dire que ce genre de pratique se fait normalement sur des morts. Vous allez comprendre pourquoi dans quelques secondes. »

Sans qu’aucune expression ne vienne traverser son visage il manipula le tube afin de parvenir jusqu’à l’organe vital et lui arracher un bout d’un coup sec. Ce genre de travail, si il n’est pas correctement fait, entrainait sur la plupart de ses anciens patients une mort presque immédiate par arrêt cardiaque. C’était aussi en partie pour palier a cette douloureuse éventualité qu’il lui avait injecté un puissant tranquillisant, même soumis à une pression pareille son cœur ne pourrait pas lâcher…ou alors si peu…La machine émit un bib sonore et strident, le rythme cardiaque s’affolait, avec un claquement de langue réprobateur il ajusta quelques séries de boutons avant de retirer son engin de torture ou pendait un petit bout de viande rouge qu’il rangea aussitôt dans un container remplie de liquide transparent. Il reporta son attention vers Alexander.

« Nous vous remercions de votre collaboration et nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour le dérangement. »

C’était dit avec une telle ironie qu’il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Il ne se connaissait aucun humour en tant normal et ses rares accès d’hilarité était toujours une source incroyable de nouveauté. Un peu comme si il s’étonnait lui-même d’avoir put conserver des caractéristiques humaines depuis toutes ses années. Plié en deux au dessus de la table il s’amusait à planter la pointe de son scalpel dans le ventre, les bras, les jambes et toutes les parties qu’il pouvait atteindre.

« Poc poc poc…des p’tits trous sur le p’tit evolve. »

Il reprit sa respiration a grand peine et se redressa lentement, surpris de tant d’émotion d’un coup. Il resta quelques minutes planté comme un piquet sans bouger ni parler, ses iris se perdant dans le vide avant de se poser sur Alexander.Et avec ce même visage de robot se contenta de retourner vers l’établi ou était rangé ses instruments. Il allait avoir besoin d’autres chose pour le reste.
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27.05.13 11:49
Le cobaye tentait de maitriser ses élans de violence habituels qui ne demandaient qu'à s'échapper. Foutre son poing dans ce visage impassible ou lui éclater la tête contre cette table de métal le démangeait mais il ne se rendrait pas loin avec toutes ses attaches sur son corps. Sa seule option était de se laisser faire en espérant que sa coopération calmerait un peu les envies d'hémoglobine de son bourreau. A cet instant précis, Alexander pensait encore s'en sortir sans trop de dommage... Grave erreur. Les paroles que l'homme en blouse lui présenta ensuite figèrent le moindre de ses muscles. De quoi parlait-il ? Avait-il bien entendu ou un des produits affectait-il son cerveau, créant des illusions auditives ? Les connaissances en matière de biologie de l'étudiant étaient limitées aux bases que tout le monde savait mais s'il ne se trompait pas complètement, il lui semblait que le coeur était l'élément le plus important du corps humain, avec le cerveau. Ce type lui annonçait pourtant presque avec enthousiasme qu'il allait lui en retirait un bout, acte habituellement réalisé sur les cadavres. Il avait vraiment le chic pour mettre ses patients à l'aise, aucun doute là-dessus. Alex se retint cependant de faire une remarque et sans le réaliser, sa respiration s'arrêta en sentant un... objet entrer sous sa peau. Ses paupières closes, il envoyait des ondes positives au docteur pour qu'il ne rate pas son coup. La douleur énoncée ne tarda pas à apparaitre. Vive et fulgurante, elle se propagea dans son corps et le jeune homme ne put se contenir. Pour éviter de trop bouger et de sentir l'ustensile pénétrait une nouvelle fois sa musculature cardiaque, il hurla. Son cri s'éleva dans la pièce avec force, résonnant contre les murs et surement dans les couloirs aussi pour témoigner de la souffrance inimaginable qu'il venait de ressentir. Ses poings s'étaient serrés et sa respiration accélérée considérablement. Il haletait, essayant par de grandes inspirations de calmer cette atroce sensation. Ses yeux fixaient le plafond, écarquillés par le choc et quelques larmes roulèrent malgré lui le long de son épiderme avant de s'écraser sur la table réchauffée par sa chaleur corporelle.

Un rire déchira le silence qui s'était encore installé - à l'exception du souffle rauque du cobaye - et un frisson d'effroi parcourut son échine. Taré. Fou. Psychopathe. Voila ce que ce type était : un grand psychopathe. Et comme pour prouver ses pensées internes, il se mit à piquer la peau du brun souffrant en chantonnant. Maintenant, Alex espérait juste sortir en vie de ce cauchemar... ou alors qu'il s'agisse réellement d'un simple mauvais rêve et qu'il se réveillera dans son lit, quitte à ce que ça soit dans la maison de sa mère, il s'en foutait. Il voulait juste sortir d'ici. Les larmes continuaient leur sillage sur son visage. Il avait beau papillonner des paupières pour les arrêter, entre sa position et sa situation, rien n'aidait à calmer ce flot d'eau salée. Il finit par simplement fermer les yeux avec force, priant pour que le décor ne disparaisse lorsqu'il les rouvrira mais il semblerait qu'aucun Dieu n'existe en ce bas monde... Rien n'avait changé. Le plafond sombre restait à lui faire face tandis que l'autre taré chantait toujours en s'amusant sur son corps meurtri. La douleur avait commencé à diminuer -à moins qu'il ne se soit habitué - et sa respiration reprenait lentement un rythme plus adapté. Son cœur conservait une cadence soutenue, ne se remettant certainement pas de la perte qu'il venait de subir.

Cependant, quelque chose attira l'attention d'Alexander dans la chansonnette de Frankenstein. Il répétait le mot "evolve" et désignait visiblement son cobaye de ce terme inconnu. Cela intriguait le brun et il s'exprima. Enfin, il essaya. Sa première tentative se solda d'un échec lamentable. Ses lèvres s'entrouvrirent en tremblant et un son étouffé sortit de sa gorge, ne possédant aucun sens. Il tenta une seconde fois et cela fut plus réussi.

"Q-qu'est-ce...qu'un... ev...evolve ?"

Chaque mot paraissait être un effort insurmontable et jamais Alex ne s'était senti si... faible. Une simple phrase qui ne sortait qu'entrecoupée d'inspiration exagérée ou de bégaiement. Lui, qui avait toujours utilisé les mots pour en jouer en sa faveur se trouvait privé d'un de ses atouts principaux. Il préférait ignorer à quoi ressemblait son visage et encore plus si son sourire rendrait aussi bien qu'habituellement. Avec sa pâleur actuelle et ses yeux écarquillés par la peur, il ne payait pas de mine en effet. Sa confiance démesurée avait disparu pour ne laisser qu'un être comme les autres tétanisé d'avance par la suite des évènements. Il essayait pourtant de se contrôler, se disant que le pire était surement passé et qu'avec de la chance, il conserverait tous ses membres pour retourner dans sa cellule. Oh oui ! Que cet espace renfermé et dénué de vie l'attirait maintenant ! Il donnerait n'importe quoi pour y retourner, quitte à y rester toute sa vie tant qu'il ne devait plus croiser la route de ce dangereux psychopathe. Malheureusement, l'heure n'était pas aux discussions et encore moins aux négociations...
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05.06.13 2:54
Le cri lui vrillait encore les tympans, ne pouvait pas juste se contenter de la fermer une bonne fois pour toute ? C’était un peu de sa faute aussi, c’est lui bien qui n’avait pas voulu l’endormir. Maudit soi son sadisme grandissant. Sou son masque de chirurgien ses lèvres c’était retroussés en un odieux sourire qui refusait de disparaitre. Maintenant qu’il en était là des bouffées d’adrénaline parcouraient délicieusement son corps lui procurant diverses sensations qui n’était convenable de nommer quand des lieux privés. Ses doigts papillonnaient sur la table d’ustensiles, son cerveau envoyant de nombreuses images de protocole qu’il expérimentait avec ses autres patients il y a quelques années de ça. Il caressa le métal froid qui transperça le plastique fin et jaunâtre. Il empoigna un autre instrument qui avait étrangement la forme d’un œil ainsi qu’une seringue. Retournant à son poste il remarqua les larmes qui coulaient le long des joues d’Alexander. Il resta un instant interdit. Depuis le temps qu’il pratiquait la médecine, plus ou moins légalement, il avait vu bien des réactions mais les larmes le laissait toujours perplexes. Il pouvait aisément comprendre la haine, les cris de douleur et la souffrance qui ressentait ces cobayes ne l’ébranlait jamais. Les larmes en revanche l’irritait au plus haut point. Il ne savait pas pour quels raison et n’en éprouvait pas spécialement l’utilité. Il chassa d’un geste de tête ces pensées pour reporter son attention.

Finalement Alexander avait retrouvé quelques forces car il lui posa une question. Devait il vraiment lui expliquer ce qu’il était devenu ? Il n’en avait aucune envie. Il n’était payé pour les renseignements, auquel cas il devait demandé une augmentation pour cause de double emploi. Néanmoins Ernst aimait en savoir plus que ses interlocuteurs, et dans ce cas précis il jouissait d’une science incomparable qui lui était difficile de ne pas étaler. Il haussa les épaules en écartant les quelques mèches qui étaient collées par la sueur sur le front d’Alexander. Il posa ses instruments sur la table ou reposait déjà les divers échantillons qu’il avait collectés. Passant derrière d’Alexander il lui enserra le crane dans diverses sangles et mécanismes. Il ôta finalement son masque et se pencha au dessus de son cobaye, retrouvant son air sérieux et impassible.

« Un evolve…disons pour faire simple qu’il s’agit d’une personne lambda qui comme vous se retrouve soudainement dotés de quelques talents particuliers…et malheureusement ils ne savent pas toujours contrôler comme il se doit ce don merveilleux qui vous élève au dessus de la masse grouillante des simples humains. »

Ernst repassa a côté d’Alexander, avant d’empoignait l’écarteur d’œil et de maintenir la tête du patient contre le sol dur et froid de la table d’opération.

« En d’autre terme mon cher vous êtes un monstre. L’armée vous considère comme des armes potentielles et vous éradique quand elle ne peut pas vous coincer dans un coin pour vous conduire ici…Vous êtes, comme dirait un cerveau peu évolué, des abominations qu’il faut dresser. »

Il appliqua avec précision l’écarteur autour de la paupière droite.

« Cela dit pour ne rien vous cachez je ne suis pas spécialisé dans le dressage. Ce qui m’intéresse c’est de boostez vos capacités au maximum. Créer une race supérieure et digne de Dieu vous savez ? Et je saurais m’élever a ce niveau. Grace a moi vous saurez non seulement contrôler vos dons prodigieux mais je ferais en sorte de vous rendre plus fort, plus résistant, plus intelligent que ces stupides bipèdes braillards, brutaux et sans aucune espérance d‘évolution. N’est-ce pas exaltant comme expérience ? Comprenez vous maintenant l’insigne honneur qui vous ait accordé en me servant de cobaye ? »

Ernst se retourna quelques instants, le temps pour lui de remplir la seringue d’un liquide opaque. Tapotant l’aiguille le liquide gicla en dehors, annonçant clairement l’intention du scientifique. Il hocha la tête d’un air entendu avant de reporter la seringue juste au dessus de l’œil droit d’Alexander.

« Cela dit j’espère que vous serez plus résistant à la douleur que vos prédécesseurs. Ils sont nombreux a être tombé au champ d’honneur au nom de la science. »

L’aiguille se balançait menaçante au dessus de cette cavité qui quelques minutes plus tôt pleurait encore.

« Cette seringue est rempli d’un acide de ma composition. Il est sensé amélioré votre acuité visuelle. Cela dit je ne sais absolument pas quelles conséquences il aura sur vous…Prenez une grande inspiration car cela risque de piquer un peu mon cher. »

Sans plus de grands discours Ernst planta l’aiguille dans la rétine d’Alexander avant de libérer son immonde liquide.
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26.06.13 12:05
La petite lumière se promenait et elle s'ennuyait, s'ennuyait. Elle ne savait pas comment elle s'était retrouvée dans cet espace blanc et contigüe. Une voix venait d'attirer son attention. Cette voix, elle était là quand elle était apparue la toute première fois. Pour en être sure, elle se matérialisa de l'autre côté pour observer la personne qui lui faisait à présent face. Pas de doute possible, soudain une idée vint à la facétieuse boule qui décida de s'amuser un peu. Elle glissa contre lui tourna un peu et désirant aider l'homme lui demanda de sa voix multiple de le suivre.

Ce dernier s'exécuta et approcha donc de la salle d'opération où son collègue Ernst Kleindich était manifestement en train de s'amuser à sa façon. La porte s'ouvrit et Satoru Kobayashi découvrit le spectacle
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28.06.13 11:16
S’il y a une bien chose à laquelle Satoru Kobayashi ne s’attendait pas ce matin, c’était à l’arrivée en force d’une boule de lumière de taille moyenne sous ses yeux. La surprise le fit se reculer dangereusement jusqu’à manquer de s’étaler parterre comme une crêpe. Cet orbe lui rappelait pourtant quelque chose. Après quelques instants la lumière se fit, si je puis dire les choses ainsi, c’était la chose non identifiée qui avait fait s’évanouir Alice Ace. Il ne voyait pas trop quelle autre boule de lumière qui parle pouvait se trouver dans le périmètre. Néanmoins, la dernière fois, il n’avait pas tellement pu s’arrêter pour la contempler. Etrangement, on pouvait la regarder sans être totalement ébloui. Pas si étonnant que ça de la part de quelque chose de surnaturel. La vie de Madison était de toute manière devenue plus que surnaturelle entre le triple incident d’il y a quelques semaines et ceux qui se transformaient, qui mutaient pour devenir des êtres dotés de pouvoir. Un véritable schéma de science-fiction. La chose peu identifiée s’approcha et se tourna autour de lui. Se souvenait-elle de lui ? D’ailleurs, est-ce qu’on disait il ou elle ? Est-ce qu’elle comprenait si on lui parlait. En réalité, le suspens restait complètement entier. Personne n’avait pu l’étudier et le psychologue n’avait pas voulu parler aux autres de ce qu’il avait vu, d’une part pour protéger Alice, d’autre part parce que c’était quand même une sacrée information à encaisser.

La loupiote en eu finalement assez de son petit manège et elle sortir en traversant la porte, l’incitant visiblement à faire de même. Du moins, c’est ainsi que Satoru interpréta la chose. Se précipitant vers la porte, il ouvrit celle-ci et tourna la tête à droite et à gauche pour finalement apercevoir la lueur qui brillait au loin. Qu’est-ce qu’elle voulait lui montrer ? Où allait-elle ? Les questions se juxtaposaient les unes aux autres sans qu’il ait de réponse et c’était plus que frustrant. Néanmoins, sa curiosité légendaire guidait ses pas alors qu’il se trouvait devant la porte qui représentant la salle d’expérimentation. Théoriquement, c’était Ernst Kleindich qui l’occupait. L’homme ne l’avait jamais croisé plus longtemps qu’à la machine à café. Il était souvent enfermé dans son laboratoire et ne semblait de ceux qui aiment socialiser. Le brun n’avait pas l’impression qu’ils auraient de toute manière eut des choses particulièrement intéressantes à se dire tellement ils semblaient dans deux univers parfaitement différents. Ses doigts se crispèrent un peu sur la poignée. La lumière voulait qu’il entre là, qu’est-ce qu’il allait découvrir derrière cette porte. Avec la jeune Ace, il avait découvert que la réalité qu’il s’était forgée n’était pas exactement la bonne, avec Jesse, il allait de désespoir en désespoir à force de constater que pour lui c’était une chasse à l’homme. Il avait le point de vue d’un evolve, celui d’un eraser, ne manquait plus que celui d’un scientifique aguerri, n’est-ce pas ? La porte s’ouvrit. Rien n’aurai pu le préparer à ce qui se tenait sous ses yeux.

Cela ressemblait plus à l’antre d’un fou qu’à celui d’un scientifique. Il y avait du sang sur le pauvre sujet qui d’ailleurs paraissait endormi ce qui ne pouvait pas être une mauvaise chose. Il n’osait pas s’approcher, il était devenu blanc comme un linge. Ernst venait d’ailleurs d’injecter quelque chose dans l’œil du patient. Est-ce qu’on avait réellement le droit de mutiler les gens ainsi même sous le prétexte d’utiliser la science. Le malheureux ressemblait plus à une pièce de boucherie qu’à un cobaye. Alors, c’était ça la vérité. Il n’arrivait pas à s’approcher plus pour observer. Le moindre pas lui semblait un effort inimaginable. Un haut-le-cœur naquit rapidement et il se fit force pour ne pas se retrouver à vomir de la bile sur le sol. Il tenta de prendre une voix presque neutre mais le tremblement était malheureusement assez perceptible.

« Mr Kleindich, que..qu’est-ce que vous.. Expérimentez ? »Il n’arrivait pas à faire bonne figure, d’ailleurs, il ne savait pas vraiment si le scientifique allait lui répondre mais il avait besoin de poser des questions, de faire quelque chose afin de détacher ses yeux de l’humain qui… qui d’ailleurs lui semblait familier d’une certaine manière. Il fronça les sourcils, commençant à réfléchir à l’endroit où il avait pu apercevoir ce visage. Des bribes de souvenirs revinrent un peu. Des macarons alors qu’il était dans le coltard à cause des médicaments, des excuses, également lorsqu’il l’avait aidé. Non, ça ne pouvait pas être lui, d’ailleurs pourquoi cela lui évoquait Alexander Cooperson qui n’était d’ailleurs jamais vu à aucun de ses rendez-vous. Ses yeux s’agrandirent d’effroi alors qu’il comprenait une chose qui fut terrible pour lui. C’était Alexander.

« Vous êtes certains que vous avez l’accréditation nécessaire pour faire cela ? Je ne suis même pas certain que ce soit légal. On dirait presque de la torture. »

Les mots avaient sifflés avec un peu plus verve, mais en soit il réalisa un peu plus tard qu’énerver une personne avec un scalpel et manifestement des tendances sadiques n’était peut-être pas la meilleure des idées. Cependant, cette fois, il réalisa qu’il en avait assez de se taire, il réalisé également qu’il y avait beaucoup à faire pour ne serait-ce qu’aider tous les evolves qui étaient recherchés. Ces constatations lui firent se rendre compte que l’enjeu contre lequel il se battait colossal. A présent que sa résolution était fermement ancrée, le psychologue tenta de faire bonne figure et se redressa bien décidé à donner son avis sur la question à Ernst au risque de ne pas en sortir indemne. Une autre pensée venait de germer dans son esprit : il fallait à tout prix sortir Alexander de là mais pour l’instant, il n’avait aucune idée du comment. Il faudrait qu’il réfléchisse et malheureusement pour le garçon qu’il soit encore un peu patient.
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18.07.13 12:08

Plus le scientifique parlait, plus Alexander comprenait à quel point il était fou et lui condamné. Comment pouvait-il sortir vivant des griffes d'un tel homme ? Il était piégé et ses mains se mirent à trembler, tout contrôle sur son corps semblant disparaitre. Naturellement, détestant dévoiler sa faiblesse, l'evolve serra les poings, sa seule possibilité pour contrer ses mouvements non désirés. Il respirait profondément, les yeux rivés sur un point invisible installé dans le plafond. La douleur était encore présente, trop même et il comprenait bien que ce n'était pas prêt de disparaitre. En quoi était-il le monstre dans l'histoire ? Tout ça parce que soudainement, il possédait des soi-disant "talents particuliers" ! La haine grimpait encore une fois en lui et il enfonça ses ongles dans sa main pour ne pas se débattre à nouveau. Ce type délirait complètement. Des êtres supérieurs hein ? Tss... Alex se considérait déjà comme supérieur à la moyenne grâce à son charisme aussi démesuré sur son égo, il n'avait pas besoin de ces soi-disant "dons" pour dépasser les autres. Sur ce point, il sentait que sa façon de pensée se rapprochait de celle du scientifique ce qui n'était pas spécialement rassurant. Mais il n'était pas fou. Le new-yorkais n'était pas fou. Il se répétait ses mots en boucles dans sa tête pour lutter contre cette raison qui souhaitait s'échapper. Il se devait de rester sain d'esprit, de tenir le coup ! Sa mâchoire se contractait de haine. Ce type ne l'aurait pas, pas lui. Il était différent. Il était mieux et donc - question de logique - le meilleur de ses cobayes. C'était une bien fade consolation car l'étudiant ne voulait pas être un des ces êtres traités comme un moins que rien ! Qu'aurait-il donné pour qu'on le libère et lui permette d'enfoncer cette aiguille dans le crâne de cet... Une vague d'effroi le parcourut d'un coup. Que faisait cette aiguille si près de son œil ? Enervé par ses propres pensées et à moitié concentré sur les mots du psychopathe, Alex n'avait pas fait plus attention que cela à ce qu'il faisait. Oui, il sentait bien sur ce truc qui le dérangeait au niveau de l'œil droit mais il n'avait pas fait le lien que... ça serait la prochaine victime de Ernst.

Son rythme cardiaque s'accélérait. Encore de la douleur... Quand tout cela prendrait-il donc fin ? Il sentait les larmes perler et rien ne pouvait plus les retenir. Sa paupière demeurait immobile, le dérangeant affreusement et les perles humides roulaient le long de sa peau à nouveau. Pouvait-il être plus pitoyable que cela ? Du sang commençait à sécher sur sa peau et ses lèvres, ses cheveux se plaquaient à lui et la table à cause de la sueur, un sillon mouillé se créait sur son visage... Jamais de sa vie entière n'avait-il eu un aspect si... misérable. Son imagination n'embellissait même pas la réalité qui se formait dans son esprit. Il ressentait la souffrance et cela le rendait si...laid.  Son image virtuelle fut cependant terrassée lorsque l'aiguille se planta dans son œil, le liquide s'infiltrant de force dans un espace trop restreint. Un hurlement s'échappa de sa gorge. Tous ses muscles se serraient et les larmes affluaient encore plus. Son cœur s'emballait à une allure folle. La plafond devint flou et Alex ne sut si c'était à cause du produit ou de sa conscience qui glissait entre ses doigts. Sa respiration se calmait un peu, restant tout de même haletante. Une voix familière parvint à ses oreilles tandis que le noir l'envahissait toujours plus. Qui était-ce ? Non, cela n'avait pas d'importance...Mourrait-il ? Etrangement, l'idée ne semblait plus si mauvaise. Tout semblait si paisible au fur et à mesure qu'il se laissait aller. Les maux s'estompaient et ses muscles se relâchaient. Il accueillait cette extinction presque avec joie et dans un soupir douloureux, sa paupière libre s'abaissa tandis que son autre pupille perdait tout éclat.

La mort ne vint pourtant pas le chercher. Il restait dans ce stade "entre deux", dans ce sommeil forcé par cette situation excessive.... Le cobaye venait simplement de perdre connaissance, laissant son corps entre les mains de ce fou sans être capable de réagir...

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24.08.13 23:32
Le bip strident du moniteur cardiaque retentit en même temps que le cri déchirant de son patient. Un frisson parcourut l’échine de Ernst, cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas ressentit le plaisir que lui procurait la douleur des autres, en particulier quand il en était la source principale. Avec célérité et professionnalisme il ajusta les dosages afin de calmer les élans brutaux du cœur d’Alexander, il ne fallait surtout pas qu’il lui claque entre les doigts. Le scientifique aurait put exprimer sa satisfaction d’une façon totalement exubérante si une minuscule chose n’avait entravé son bonheur immédiat. Et par minuscule chose entendez donc l’arrivée impromptue d’un collègue de travail. En entendant cette voix qui semblait venir de nulle part, Ernst eut un bref sursaut avant de s’apercevoir de la présence de Satoru.  

« Mr Kobayashi…que diable… »

Bon sang mais pouvait on savoir ce qu’il foutait là lui ? N’avait il pas demandé à ne pas être dérangé ? N’avait il pas tout fait pour avoir la paix absolue ? Visiblement non. Mais non de Dieu c’est un monde ça si on ne peut plus utiliser un laboratoire digne d’une mauvaise série télé d’hôpital dans une base militaire hautement gardée sans qu’un idiot vienne se mêler de la vie privée. Sa bonne étant partie comme un nuage de neurotoxine dans l’atmosphère Ernst resta interloqué durant une fraction de seconde, le temps pour son cerveau d’analyser la situation. Avec un toussotement sec il reprit contenance.

« Vous croyez sans doute que je me sers des installations selon mon bons vouloir Mr Kobayashi ? Au risque de vous paraitre vieux jeu j’ai un profond respect pour l’organisation hiérarchique. Nos employeurs n’ont jamais eut à se plaindre il me semble. »

Cela dit il lui arrivait encore parfois de se prendre pour Dieu de temps a autre. La science dans sa toute puissante et par sa seule volonté ne s’embarrassait guère de la paperasse administrative. Et il ne comptait plus le nombre de fois où il avait parcouru les couloirs, précédant un sujet potentiel de test pour expérimenter avec lui une idée venue du fin fond des équations schématiques auquel il se livrait parfois en pleine nuit. Ernst regarda le neuropsychologue avec une pointe de dédain. Malgré le fait que leur domaine de recherche soit assez proche il le trouvait vraiment trop faible pour s’occuper de telles entités comme les evolves. Envers des monstres il ne fallait pas avoir la moindre notion de compassion et si en plus on se mettait à parler de torture on était pas sortit de l’auberge. Et qu’allait il faire ? Prévenir les services sociaux ? La ligue des Droits de l’Homme ? Ernst pointa du bout du scalpel la silhouette maintenant sans connaissance d’Alexander.      

« Il vivait une vie des plus ordinaire, s’endormait avec des rêves ordinaires qui traversaient sa nuit paisiblement jusqu’au lendemain. Il côtoyait des gens médiocre et d’une banalité sans nom, tout comme vous mon cher confrère, et puis… »

Ernst reposa son aiguille, jetant son regard glaçant contre le mur qui lui renvoyant un éclair blanchâtre. Son visage avait reprit son expression neutre que tous lui connaissait, seul le son de sa voix trahissait encore quelques sentiments issue de son système nerveux sensoriel. Ses iris se posèrent sur le visage inconscient de son cobaye avant de balayer de nouveau la salle pour se figées dans celles de son interlocuteur.

« J’ai mis des cauchemars dans sa tête. »

Des cauchemars oui. Et peut importe combien de temps cela prendrait Ernst savait parfaitement, du moins se persuadait il, que chaque matin en se voyant dans la glace Alexander se souviendrait de leur rencontre. D’un geste brusque il arracha son masque et ses gants qui finirent leur courte vie dans les tréfonds d’une poubelle. Ainsi débarrassé de son attirail il s’avança jusqu’à Satoru. Ses lèvres s’étirèrent et son étrange sourire réapparut.

« Ne commencez pas à vous attacher à ces vulgaires rats de labo cher ami ou vous aussi finirez avec des cauchemars. Vous êtes ici pour comprendre ce qui se passe pas pour passer votre temps à jouer les gentils papa poule. La véritable torture mon cher c'est de leur faire croire qu'ils sont comme nous. »

Et pour comprendre mon cher il ne fait pas avoir peur de se salir les mains dans le sang et autres fluides vitaux.
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02.09.13 16:24

Satoru eut un haussement de sourcils qui signifiaient à quel point la remarque sur le fait qu'il soit vieux jeu lui paraissait inapproprié. Plus que vieux jeu, le scientifique aurait peut être opté pour moyennâgeux. En plus de cela, son collaborateur de travail se permettait de le regarder comme s'il avait tous les droits du monde. Est-ce qu'il avait dormir suffisamment longtemps pour que les conventions internationales ne soient plus respectées et que chacun fasse ce que bon lui semblait ? Si tel était le cas, alors il avait du dormir l'équivalent de toute une vie. La pièce avait beau être stérile, quelque chose de malsain empuantissait l'air ambiant, c'était comme être sur une scène de crime après qu'un maniaque soit passé. En réalité, c'était plus que difficile à expliquer, il n'y avait pas de mots dans le vocabulaire du psychologue pour exprimer ce qu'il ressentait. Pourtant dieu seul sait que les cours sur les sentiments et les différentes facettes d'une même pensée avait pu duré une éternité pendant ses études. Cela prouvait qu'il était facile de rester coi face à l'imprévu même lorsqu'on excellait dans le fait de se poser des milliers de questions plus futiles les unes que les autres à la seconde.

" Je vous ferais remarquer cher confrère que vous n'avez pas non plus une vie exceptionnelle par rapport au commun des mortels. D'ailleurs, je dirais même plus que vous n'avez pas tellement de vie sociale vu le nombre d'heures faramineux que vous passez ici. Je suppose que jouer à l'apprenti sorcier est bien plus amusant. Vous n'êtes pas tellement différents de lui. Dites-moi si vous vous réveillez un jour avec un don, vous tenteriez de vous auto-trépaner peut être ? C'est d'une hypocrisie sans nom que de ne pas les considérer comme des humains. Cela vous permet juste de mettre de la distance pour pouvoir vous livrer à des exactions dignes des périodes les plus sombres de l'histoire. "
D'ordinaire le jeune homme faisait tout pour rester plus ou moins professionnel mais même s'il faisait son maximum pour tenter de comprendre les gens, ce que pensait Ernst s'apparentait dans sa tête à une forme de raciste primaire contre l'inconnu. Ce n'était pas forcément exact mais l'inconscient du jeune japonais n'était pas omniscient.

" Bon, je crois que nos points de vue sont foncièrement différents. Il n'est pas nécessairement obligatoires que nous en débattions. Je crois qu'on peut comprendre les choses autrement qu'en charcutant tout ce qui passe. Néanmoins, je sais que la science pure nécessite souvent l'autopsie du cadavre une fois les expériences finies mais je ne suis pas certain que le statut juridique des "evolves" soient légalement reconnus comme autre chose qu'humain. Partant de ce principe, je pense que vous contrevenez  à la loi en vigueur dans l'Etat du Maine et je m'en vais de ce pas faire un rapport précis à l'administration de ce que j'ai vu. Je vous prierais également, vu que votre jouet vient de perdre connaissance, de le ramener dans sa cellule et de vérifier son état, s'il vous plait, cher confrère."

Satoru Kobayashi n'était pas un homme charismatique, aussi savait-il que malheureusement pour lui, les chances qu'Ernst obtempère était de l'ordre du zéro absolu mais cette fois au moins, il était déterminé. Sa détermination n'avait fait que croître depuis sa rencontre avec Alice Ace, et elle venait de monter d'un cran en remarquant la furie brune qu'il avait rencontré évanoui dans une salle d'opération en train de se faire joyeusement charcuter comme un agneau, un jour de fête païenne. Pour l'instant, le scientifique ne pouvait pas faire grand chose à part gagner du temps. Sa décision était prise, il devait faire s'enfuir les evolves déjà capturés. La tâche promettait d'être ardue mais si on renonçait au moindre obstacle alors tout serait perdu.

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14.09.13 0:16
Mais bon sang qu’avaient ils cette bande d’incompétents et de sous primates à venir le déranger, à lui faire la leçon et qui plus à le menacer ? N’avaient ils rien de mieux a faire que de venir gâcher une si belle expérience ? Faire un rapport à l’administration…ben voyons comme si cette dernière ne savait pas dans quoi elle mettait ses jolis pieds vernies en lui demandant de venir poursuivre ses recherches avec eux. Bande de présomptueux qui tentaient vainement de comprendre l’œuvre de toute une vie de recherche. Et dire qu’il fallait leur cirer les pompes et leur faire des courbettes. Mais ils n’étaient rien de plus qu’une bande d’immondes porcelets rosâtres et tout bouffis de gras. Autrement dit immangeable. Cela dit ce n’était pas la remarque de Satoru sur son éventuel rapport qui avait doucement mis Ernst sur la défensive, mais plutôt sa subtile allusion au fait que lui aussi pourrais un jour devenir un evolve. Le scientifique passa une main dans ses cheveux, rabattant les épis rebelles en arrière.

« Une vie exceptionnelle hein ? »

Ho bien sur il ne comptait pas devenir un immortel, mais dans une partie de son cerveau un étrange mécanisme s’opérait depuis ses toutes premières expériences sur le cerveau humain. Et ce petit rouage étriqué et tordu lui faisait entrevoir la possibilité de devenir un jour un être incomparable, le créateur d’une toute nouvelle espèce qui détruirait d’un seul geste le monde qui l’entourait. A l’instar de Frankenstein dans les livres d’horreur ou bien du Docteur Jekyll. Des hommes aux capacités hors normes qui avaient sur mettre à profit ce que la science pouvait leur offrir. Néanmoins Ernst se refusait de penser qu’il pouvait lui aussi devenir l’un de ces cobayes anonymes cloisonnés dans une cellule. Il ne savait que trop bien quel serait son sort, pour l’avoir vu à des centaines de reprises. Il pouvait bien lui faire la moral son estimé collègue ne voyait que le côté positif des choses. Une bonne chose quand on y pense, quelqu’un d’aussi émotionnel n’aurait jamais supporté tout ça sans avoir des remords. Plongeant sa main droite dans l’une de ses poches ses doigts effleurent la surface froide et lisse d’une seringue. Il mourrait d’envie de l’enfoncer quelque part, entre le bras ou la gorge il n’aurait qu’un geste a faire pour lui faire fermer le clapet à ce jeune crétin pacifique. Oui mais alors que de soucis de paperasses…

« Faites le donc votre rapport mon cher si vous le souhaitez. »

Un geste, un seul…une aiguille qui rentre dans la peau…

« Cela dit cela ne m’empêchera pas de continuer à rendre visite à notre ami. Je pourrais même être tenté, si jamais il m’arrivait d’être contrarié dans mes recherches, de venir le voir souvent, vous savez histoire d’avoir un échappatoire, une sorte de défouloir à toute cette tension dans mon travail. Et tout cela serait votre faute bien sur. Puisque apparemment il semble que vous ayez un faible pour lui je dois vous avouer qu’il me serait extrêmement plaisant de vous montrer à quel point des actes partant d’une bonne intentions peuvent très vite se retourner contre nous. »

Parce que Ernst comptez bien élever cette larve d’Evolve vers un statut supérieur. Et cette curieuse envie qui ne semblait pas vouloir disparaitre. Contournant Satoru Ernst appuya sur l’un des boutons d’un boitier électronique qui se mit a crachoter, un simple interphone qui permettait de communiquer avec les gardes situés à l’extérieur de la salle d’opération.

« J’en ai fini avec lui pour aujourd’hui, veuillez reconduire le patient dans sa cellule. »

Un nouveau crachotement qui semblait signifier un oui plus ou moins audible. Ernst poussa un soupir et adressa un regard noir à son interlocuteur. Était il satisfait maintenant que son petit protégé ne risquait plus rien. Enfin façon de parler bien sûr. Car ce n’était que partie remise. Satoru devait l’avoir clairement compris.

« Il faudra cependant que vous m’expliquiez une chose mon cher confrère. Je me demande quelle intuition étrange vous a poussé à venir fouiner ici. Ce n’est pourtant pas les salles d’opérations qui manquent ni le nombre de cobayes. »

Car personne omis sans doute les hautes sphères qui lui avaient confiés le dossier ne savait ce qui pouvait bien se tramer ici, les secrétaires avaient été mises à l’écart pour le plus grand bien de Ernst qui ne supportait pas cette bande de pipelettes et les rares Erasers qui gardaient cet endroit n’auraient certainement pas laissé passer cet hurluberlu. A moins que la surveillance ne se fasse plus aussi présente que par le passé.

« Enfin j’aurais sans doute le loisir d’en rediscuter avec vous à un moment donné. Et maintenant permettez moi d’aller me retirer, j’ai tout un pile de document a remplir. Vous savez ce que c’est non de remplir un dossier personnel ? »

Avec une nonchalance tout juste retrouvée Ersnt poussa la porte de sortie laissant seul son collègue fleur bleue et son nouvel animal de compagnie. Le travail n’attend pas, il n’attend jamais. Tout comme la science, tout comme le progrès, tout comme la soif insatiable de voir jusqu’à quel point Alexander pouvait repousser les limites du genre humain.
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