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| | 22.10.12 1:36 Pour si je me souviens bien cette journée était tout ce qui a de plus normal, levé, métro, boulot, métro, dodo. Enfin, c'était prévu comme ça en tout cas, j'avais réussi à faire la première partie soit levé, métro boulot. J'étais même quasiment totalement calme en cours pour une fois, si je me souviens bien. C'était bizarre, même les profs me demandaient si j'allais bien, je vous assure, je pétais la forme, c'est juste que ce jour là, j'avais pas envie d'aller dehors, je me sentais pas si mal derrière mon bureau à faire semblant de travailler. Bon pour ma défense, la veille j'avais un peu fait le con … le lendemain aussi d'ailleurs. Je crois qu'ils se souviendront tous que lorsque je suis calme, le lendemain ça chie des bulles un peu partout à cause de moi. Non pas que je sois un type dangereux au premier abord, c'est juste que j 'aime le risque, la peur et ce genre de truc. Je dois dire que durant cette journée j'en fus rempli. En fait, je pense savoir pourquoi j'étais calme, nous avions un nouveau prof normalement et d'après les dire, on pouvait avoir peur, de plus nous recevions les résultats d'un contrôle que je pensais avoir totalement raté. Et pas mal de chose qui font que le stress était présent toute la journée, sans le faire exprès, j'étais stressé, du coup tout allait bien pour moi. Durant la journée.
Vous êtes sûr que je dois vous raconter comment j'ai eu ça ? Non mais réellement ? C'est pas que c'est pas très glorieux mais quand même. Vous vous rendez pas compte, en plus d'après ce que j'ai compris vous voulez tout les détails. Non mais attendez, ça fait un bout de temps que tout ça c'est passé, pourquoi me demander ça maintenant, enfin voyons, mettre aussi longtemps pour avoir des soupçons, faut pas abuser non plus. Quoi ? Les supérieurs ? Je connais pas désolé, personnellement j'ai pas de soucis de ce point de vue là, à vous voir je crois que c'est une belle chance que j'ai la de ne pas avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Moi ? Changer de sujet ? Non mais vous me prenez pour qui, soit soit, je vais vous raconter. Tout les détails si j'ai bien compris, même ce que je disais ? Arg, je suis tombé à la gestapo ! S'il vous plaît sauvez moi. Bien bien, je commence :
Je vous assure, j'ai tiré une de ces têtes quand j'ai su que la normalité de la journée aller s'arrêter juste après que mes amis soient sortis du métro à leur station. Je vous remet dans le contexte : je sors de cours, finalement le nouveau prof est pire et je m'étais un peu moins planté que je ne le pensais, mais c'était pas grandiose. Je craignais un peu le discours des parents, comme quoi il fallait que je travail avant de penser à me faire peur et autre chose dans le style. Rien qu'à l'idée d'avoir ça, je voulais pas tellement rentré. C'est d'ailleurs pour ça que nous avions pris ce métro. Celui d'avant nous avez fermé les portes au nez quasiment, j'avais traîné un peu la patte pour ranger mes affaires et sortir. Mes amis s'en foutaient un peu d'attendre le suivant, ils étaient un peu dans le même cas, dépités par la journée. Franchement quand j'y repense à trente secondes près je serais pas là. Vous vous rendez compte ? Trente seconde c'est quoi sur une journée ? Pas grand chose non et voilà que ça joue sur un temps infiniment plus long. J'en suis déprimé. Ça m'apprendra à vouloir traîner un peu plus. Donc, nous prenions le métro, en parlant de tout et de rien, surtout de rien, je vous en serais gré de ne pas trop le faire remarquer. En regardant autour de nous, en parlant des gens qui étaient assis, du nouveau prof, de la sanction que nous avions pris au contrôle. Un petit soucis deux stations avant que mes amis descendent, nous restons sur le quai parce que le métro précédent est lui même bloqué pour cause technique je crois.
Je dois dire, que rien que ça, on se regarde, on soupire, mais on pose pas plus des questions, ça arrive une fois tout les ans, généralement un peu plus tard dans l'année scolaire, mais quand nous sommes dans une journée de merde, faut la finir. Et j'étais pas près de la finir celle-là. Du coup, on repart, nous râlons sur le temps perdu pour notre goûter, le fait que l'on va se faire engueuler pour tout, le retard, la note, notre démotivation et pour pleins d'autres choses aussi après. Peu importe, nous discutons, deux arrêts, pas de problèmes, juste la voix OFF qui s'excuse du retard occasionné par la panne technique. Au moins ils s'excusent, c'est déjà ça. Alors qu'ils sont partis, je regarde encore les gens autour de moi, juste une fille qui a peut être l'air intéressante, mais sinon rien. Pas envie de parler en ce moment, du coup je n'essaye de pas d'engager la conversation. Une, deux, trois stations et là … Black out. Pas moi, le métro. Arrêt d'urgence enclenché, le métro freine d'un coup, surpris, je n'ai pas le temps de réellement me tenir à une barre et me cogne contre la personne que j'avais vu auparavant. Je m'agrippe à la barre et retient la dite personne. Le nez émerge dans la station, le second wagon et c'est tout, le reste du métro reste dans le noir. Trop de monde dans la station, c'est un peu bizarre. Peu importe, peut être du à l'incident technique du métro précédent. Je regarde la personne que je retiens encore
- Excusez moi, j'étais un peu ailleurs, j'espère que je vous ai pas fais mal, vraiment je suis désolé. Bon j'espère quand même qu'ils vont se bouger pour faire redémarrer ce truc ! | | | 23.10.12 0:26 C'est nul d'être au chômage. Pour remplir ses journées de vide intersidéral il fallait avoir de quoi s'occuper ! Heureusement que Molly est une geek, au moins elle trouvait toujours quelque chose à faire, même si c'est inutile. Elle faisait du jeu vidéo, flânait sur Internet, écrivait quelques fois ou alors elle emmenait promener ses chiens aux alentours du ranch.
Mais aujourd'hui elle ne savait pas quoi faire. Elle avait délaissé l'ordinateur, rien ne la divertissait plus que ça. Sa mère, la voyant se morfondre sur le canapé, lui avait suggéré d'aller prendre l'air en ville, de se dégourdir un peu les jambes. Moui, c'était pas une mauvaise idée. Armée d'une veste en cuir, elle sortit de chez elle, direction Madison !
Comme Molly habitait à l'écart de la ville elle fit tout le chemin à pied, une habitude désormais. Puis elle entra dans la foule de Madison, se fondit dans la masse de gens qui parsemaient les rues. Elle ne savait pas trop où aller, que faire, mais déambuler sur le trottoir à regarder vaguement les vitrines la divertissait un peu. Elle s'arrêta devant un petit centre commercial qu'elle aimait bien fréquenter de temps en temps. Et si elle faisait quelques emplettes ? Elle avait de l'argent, autant le dépenser.
L'intérieur grouillait de monde. Molly se réfugia dans les rayons des mangas avant d'en feuilleter quelques uns, à la recherche d'une histoire à découvrir. Mais rien ne la convainquait, elle repose les oeuvres, un peu déçue. Son regard s'arrêta sur les stands de vinyle. A l'heure où le téléchargement mettait à mal l'industrie du disque, elle s'étonnait de voir encore des vieilleries de ce genre, so vintage. Elle parcourut les rangées du bout des doigts, reluqua les couvertures. Oh un CD des Beatles ! Elle aimait bien ce groupe typiquement british, ses musiques joyeuses et qui perduraient dans le temps. Molly fut tentée de l'acheter mais elle ne possédait pas de platine, aussi dû-t-elle le reposer avec regret.
Elle passa la majeure partie de sa journée à flâner dans le centre, à arpenter tous les rayons. Elle jeta un oeil sur les posters, les livres, les fournitures d'art. Elle devrait se remettre au dessin, mais n'était pas convaincue de sa motivation.
Quand elle en eut assez de visiter les différents rayons elle sortit du magasin. Maintenant qu'elle se trouvait à l'autre bout de la ville elle avait la flemme de la traverser à pied, et décida de prendre le métro pour gagner du temps.
Ah le métro... Molly n'était jamais rassurée dans ce genre d'endroit. Il y avait toujours des gens bizarres, une ambiance morne qu'elle détestait, et elle n'avait pas confiance en ces machines de l'enfer. Mais ses jambes lui disaient "Ta gueule je suis fatigué, prend-le ce métro sinon je te lâche." Elle s'engouffra dans un wagon après un retard, se retint à une barre à défaut de voir une place assise libre. Comme la plupart des gens, elle se contentait de regarder dans la ville, l'esprit plongé dans ses pensées. Rah elle ne supportait ces petits boîtes mécaniques remplies de gens puant la transpiration. Qu'il se dépêche ce foutu mini-train.
Malheureusement ce dernier se bloqua brusquement, plongeant le wagon dans le noir. Des hoquets de surprise surgirent des ténèbres, on s'agitait autour d'elle. Quelqu'un la bouscula violemment, elle manqua de tomber le cul à terre si elle ne s'était pas retenu à cette barre. Aussitôt, l'inconnu s'excusa:
- Excusez moi, j'étais un peu ailleurs, j'espère que je vous ai pas fais mal, vraiment je suis désolé. Bon j'espère quand même qu'ils vont se bouger pour faire redémarrer ce truc !
Un homme donc. Dans le noir et malgré un jet de lumière dans le fond elle ne le distinguait pas très bien mais au moins elle l'entendait. Zut alors, elle n'avait plus d'excuse pour râler et balancer des insultes. Molly soupira:
- Non ça va, rien de cassé. Ils font chier avec ces pannes, ils ont que ça à foutre de la journée ces p'tits cons. Je hais être enfermée là-dedans, c'est la dernière fois que je prend le métro !
Ah bah si finalement elle avait trouvé le moyen de se plaindre ! Trop forte Molly. | | | 29.10.12 20:50 Je dois dire que sur le coup je m'attendais plutôt à me faire un peu insulter, ou du moins me faire reprendre pour le fait que je ne me tiens jamais à la barre. D'ailleurs je le fais toujours pas, je n'en vois pas l'intérêt ! C'est sale, chiant, tu fais sentir ton odeur corporelle à tout le monde, tu pousses les gens pour que tu puisses la tenir. Non mais réellement faut pas déconner non plus, moi ça me fait chier, alors je le fais pas. Je fais dan ce la simplicité parfois, je sais, cela fait longtemps que je n'ai pas fait ainsi … Mais faut pas me le dire tout de même. Du coup, je me retrouve avec la fille que je remet plus ou moins bien sur pied, de toute manière, je n'en avais que faire d'elle sur le moment. Avec un problème comme ça …ma journée entière était plombé. Du coup nous attendions … patiemment ou pas, de la meilleure manière qu'il soit. Personnellement, je râle pas tellement ça sert à rien, j'écoutais plutôt les gens. C'est beaucoup plus intéressant. Entre ceux qui disent que c'est la dernière fois qu'ils prennent le métro comme la fille que je venais de sauver d'une chute et bien d'autres ; ceux qui râle parce que eux au moins ne pose pas de problème technique sur leur boulot ; ceux qui sortent la théorie du complot. Il en va pour toutes les sauces, chacun son imagination, chacun sa version ! Soit dit en passant, les personnes qui disent ne plus jamais prendre le métro nous les retrouvons souvent le lendemain parce qu'ils ont la flemme de marcher ou encore dans un mois, parce que c'est la sortie du mois en ville et ils ont pas envie de retourner à leur voiture à pied. Enfin peu importe, les questions se posaient d'elle-même, à quoi cela est du ? Est ce que ça va facilement se remettre en place ? Ne pouvant résister je me tournais vers la sauvée.
- tu en penses quoi ? Problème technique , grève, malaise du conducteur , suicide ?
Oui, l'optimisme est un don chez moi que j'ai su développer, et encore, à ce moment là je l'étais presque … Non réellement une personne qui avait eu ma journée, je pouvais comprendre qu'elle ce soit suicidée. Dans tout les cas, je m'en foutais, je m'ennuyais clairement pendant l'attente. Surtout qu'il fallait 'pas bouger' selon les voix off et stupides de ce joyeux métro. Je ne pensais qu'à une corde, quelque chose, je savais pas tellement moi, un mouvement, une meute de loups enragés. Ou encore mieux, des Aliens, extra-terrestre, mutant, zombies, vampires, loup-garous ou autres créatures louches qui nous attaquaient ? Encore fallait-il pour que ce soit réellement intéressant qu'elles attaquent par le sous-sol. Ainsi, sans que l'on me le demande obligatoirement, en fait comme je faisais attention au plus de discussion en même temps, j'entendais seulement si on me parlait, je n'y faisais pas attention. Du coup, j'ai commencé à demander si ça ne pouvait pas être des mutants et autres. Alors que j'allais commencer à parler, la voix off, toujours une voix de femme pour l'instant, nous dit de ne pas paniquer et de rester calme tout en, pourquoi pas, parlant à nos voisins et autres. Ils sont gentil de nous dire ce que l'on peut faire quand même ! Mais c'est sûr ces bon conseils que je commence à me poser les vraies questions, et à les poser à tout le monde.
- S'ils nous disent ça, c'est peut être pour éviter que l'on entende des bruits extérieurs ? Enfin, je sais pas mais tout un wagon qui parle devrait couvrir pas mal de bruit non ? Peut être pas une explosion, mais au moins des pas ou ce genre de chose. Si ça se trouve en fait on est dans une attaque terroriste » Ho, de moins en moins de monde parlaient à ce moment là. Mais les terroristes c'est fait et refait alors utilisant les autres cartes, animaux et personne fantastique. Pas les aliens, ça vient de l'espace, du coup pas super crédible en sous-sol. « Ou bien, lors des travaux, ils ont ouvert une salle avec des animaux qui ont subis une mutation du à leur isolement. Ou encore plus marrant, un fou est sorti de l'asile, mais là je dois dire qu'ils perdent toute crédibilité ! » Certaines personnes rigolèrent. Je ne voyais pas ce qui était marrant, mais pas un drame. Mais le silence était un peu autour de moi, des personnes un peu plus loin parlaient. Durant tout ce temps là, j'avais bien fait attention de faire comme si la jeune fille était mon ami et que je lui parlais. Ne mettre que moi en jeu me paraissait trop simple et une personne qui parle seule n'est pas prise au sérieux. En plus, nous étions dans la partie sombre du wagon, du coup ça rajoutais au côté champêtre et joyeux de la chose ! La pression montait, je rigolais.
Peu après mon discours la voix off, à ce moment celle d'un homme (ba oui les hommes c'est rassurant , ils nous protège !), qui nous disait de bien vouloir ouvrir les portes qui sont sur le quai, et de descendre par là. Dans le cas où le wagon n'avait pas de porte sur le quai, de passer sur les wagons de l'avant ? Comme à mon habitude, je ne pouvais m'empêcher de rajouter un détail. Et c'est ainsi que je demanda à la fille, ce qui serait le plus probable dans les tortures effectués par nous sur les trucs louches ou le contraire. Mais aussi ce que pourrait nous faire faire les hommes postés sur le quai. Je pense qu'ils étaient tous voyageurs, mais l'imagination en rajoute toujours. - Spoiler:
désolé ça fait quelques jours que je l'ai fais, juste pas pensé à le poster
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