-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

 :: Un jour, ailleurs... :: Mondes numériques Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
EVENT ▬ Dog days are not over [Judy-Keith-Ezekiel-Varig-Enoch]
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Malus
Malus
PNJ



30.06.16 23:24

• DOG DAYS ARE NOT OVER •


Vous ouvrez les yeux sans y distinguer davantage. L'endroit est plus obscur que le fond d'une grotte et dehors, la nuit est d'encre. L'on entend des respirations proches, des froissements, des coups réguliers sur des dalles de béton. Vous essayez de vous repérer aux sons, de longer les parois jusqu'à déboucher dans une salle à peine éclairée par un halo luminescent que le premier venu a placé là. Visiblement, vous n'êtes pas seul. D'autres sortent de l'obscurité, eux aussi déboussolés. L'individu attendait votre réveil. Il a l'air épuisé, quoique rassuré de vous voir. « Tous, approchez, lance-t-il d'une voix faible. 'Vais pas manger. »
Sur la caisse qui lui sert de support, il a étalé une carte topographique à demi-déchirée. Autour, diverses cagettes contiennent une carabine et un revolver, un coutelas de chasse, un radar thermique, une lampe de poche et un trousseau de premier secours. Comme vous vous avancez, vous remarquez que l'homme n'en est pas vraiment un ; il a quelque chose de simiesque dans sa posture, un vous-ne-savez-quoi de difforme, de bestial. Quoique avec des dents aussi pourries, vous ne craignez rien s'il essaye de vous mordre.

Son index griffu pointe un cercle de charbon sur le papier, titré camp. « 'Sommes ci. Refuge peu sûr. Partir. 'Manque quelques trucs encore, 'attendais que 'soyez tous réveillés pour aller chercher. Danger dehors. » Bien entendu, vous ne comprenez pas grand-chose à son charabia. Il n'y a pas de nourriture dans ces caissons, à peine de quoi se défendre en cas d'attaque. Sur la carte, une croix rouge indique « safe here » : probablement là où vous devrez vous rendre ensuite.
Alors lui se lève, courbé jusqu'à la taille, un bras plus long que l'autre, et se dirige vers l'unique porte du lieu, sur laquelle s'efface un large tag Beware the dog, you fools ! Il vous fait signe de rester sagement à votre place avant de disparaître dans l'obscurité. Sans lumière, sans rien. Vous captez ses pas qui s'éloignent peu à peu, puis le silence.
Au loin, des aboiements.



Rappel des objectifs : Survivez une nuit complète et atteignez le refuge ! Vous êtes cependant libres de ne pas suivre les instructions et de tracer votre propre route, de prendre vos propres décisions. Après tout, il ne s'agit que d'une réalité virtuelle !
Sachez néanmoins que ces bois où vous évoluerez sont les terres de Malus et qu'il ne cessera de vous traquer où que vous soyez. Peut-être lâchera-t-il quelques objets ou adjuvants si vous le flattez, mais gare à ses interventions : le bonhomme adore vous faire peur ~

Vous disposez des capacités suivantes, selon votre choix initial :
  • Pétrification – Immobilisation d'un animal ou d'un humain dans la limite des stocks disponibles. [Dusk]
  • Orage – Une averse instantanée, avec tonnerre et éclairs. Cool. [K]
  • Invisibilité – Pratique pour ne pas être repéré, sauf odeurs indésirables. [Morphyne & Atorias]
  • Vol – En éclaireur ou déplacement d'un objet ou d'un être vivant dans les airs. [Owl]


Informations factuelles:
Revenir en haut Aller en bas
lost in the grey urban woods
Enoch Livingston

Feuille de personnage
Objets Possédés:
Points de Vie: -12
Points de Force: +0
Enoch Livingston
lost in the grey urban woods



03.07.16 19:37
Aboiements. Des bruits de respiration tout contre son oreille, là, juste là... Ah non, ce n'est que la sienne. Son propre souffle l'effraie. Comment pourrait-il en être autrement dans ces ténèbres ? Il se déplace à tâtons, plaque des mains timides contre les parois en ne cessant de se répéter c'est un jeu vidéo, un jeu vidéo, rien qu'une virtualité intangible – difficile d'imaginer qu'on puisse faire plus tangible, pourtant. Il y a deux minutes, il se trouvait au blanc milieu de sa piaule et, désormais, il est aveugle et anxieux dans un environnement aux sons plus inquiétants les uns que les autres. Même la lueur qu'il aperçoit enfin, au bout d'un couloir, ne lui indique rien qui vaille, bien qu'il s'y dirige avec précaution, craignant de buter contre un cadavre lors de sa brève avancée. Mais à l'instant où il débouche enfin dans la salle principale, ce qu'il y découvre ne le réjouit pas davantage ; quatre silhouettes sont réunies autour d'un animal, ou peut-être un homme, il n'est pas sûr dans cette pénombre, et paraissent attendre quelque chose ou quelqu'un. Au-dessus de chacune d'elles, un nom unique et trois carreaux d'un vert lumineux grâce auxquels il reconnaît d'autres joueurs, égarés comme lui quoique étrangement plus confiants. Sans doute sont-ils habitués aux progrès technologiques, tout du moins suffisamment pour ne pas s'alarmer de sentir les éléments du décor comme s'ils les touchaient réellement. Bah, il s'habituera vite. Il le faut. Sinon, il sera le boulet du groupe et, vu les têtes de certains, il aurait tôt fait de se retrouver planté sur place.

Les quelques renseignements à demi-rognés par l'énergumène au centre ne convainquent personne. Autant faire confiance à un ersatz raté d'Hannibal Lecteur, un carnassier édenté qui rêve d'un mollet à grignoter. Profitant de ce qu'il s'éloigne, Enoch jette un œil au contenu du caisson, déglutit et se répète ce n'est qu'un jeu vidéo, ce n'est qu'un... Cependant, vu l'attirail disposé ici, ils ne seront probablement pas envoyés pour déterrer des fossiles ou cueillir des pêches dans un univers de guimauve. Et les bestioles qu'ils croiseront, si elles existent, ne ressembleront pas à des pandas habillés en jupe. Bon. Au pire, il se déconnecte. Pour le moment, sa curiosité le pousse à continuer ; qui sait ce qu'ils pourront apprendre par la suite ?
« Vous pensez qu'il va revenir ? » ose-t-il après un lourd silence se soit installé, à peine troublé par de lointains grognements canins. Non parce que ce n'est pas très rassurant, cet endroit. Encore moins lorsqu'on vient de vous expliquer que ce prétendu refuge n'est pas des plus sûrs et que la première approche dont vous fait grâce l'occupant originel du lieu est une histoire de cannibalisme. Rien dans un jeu vidéo n'est jamais laissé au hasard. Même sans y jouer, tout le monde sait cela. Donc cette carabine servira forcément, tôt ou tard. Et, bizarrement, le gamin espère le plus tard possible. De toute façon, il doute en hériter, vu les gros bras qui l'entourent. Sauf le petit gringalet aux cheveux blancs, en face, un faux reflet.
« Qu'est-ce que nous sommes censés faire ? » Ou comment poser des tas de questions qui ne servent à rien. Il n'y avait pas de soluce livrée avec la boîte, des fois que ?
Revenir en haut Aller en bas
evolve studies
Judy Thyde
Judy Thyde
evolve studies



06.07.16 9:43
Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Qui l’avait placée dans ce guêpier ? Pour quelle raison ? Elle y réfléchît quelques secondes, prenant tout de même la peine de pester à voix haute. Et de se rendre compte qu’elle s’était mise elle-même dans cette situation. Quelle idée aussi pour quelqu’un qui n’était pas habitué à la réalité virtuelle de se lancer dans une telle aventure ? Elle aurait mieux fait de céder son jeu aux enchères… Sauf que la dame avait été intriguée, curieuse même. Elle le regrettait amèrement. Lorsqu’elle avait déboulé dans cette salle, elle n’avait pas répondu à l’invitation de l’homme pour se rapprocher, préférant regarder les autres s’en charger et croiser les bras sur sa poitrine, à-demi contrarié qu’on ose lui ordonner quelque chose. Il avait fallu qu’elle attende qu’il s’éloigne et qu’elle entende ces aboiements pour enfin daigner faire un mouvement. Réprimant un frisson incontrôlable – elle n’allait tout de même pas montrer une faiblesse en face de parfaits inconnus – elle se dirigea alors vers la table au centre de la « grotte » pour y observer la carte qu’elle n’avait pu voir de si loin. Posant une main sur le mobilier, elle détailla avec attention les indications annotées sur le plan.

Non loin d’elle, au niveau du caisson pour être précis, un nabot, à en juger par sa carrure, commençait déjà à poser des questions plus cohérentes les unes que les autres. Et qu’est-ce qu’on fait là ? Dans combien de temps on arrive ? Et papa, il est où ? Ne parvenant à se concentrer, la jeune femme fixa la carte en serrant un peu plus les dents. Ne laissant pas transparaitre son agacement mais le transformant en voix glaciale, elle continua alors.

« Parce que tu comptes vraiment sur cet homme ? Qui nous dit qu’il n’est pas à craindre ? Je ne crois pas avoir vu d’indicateur au-dessus de lui, il est donc potentiellement un obstacle. »

Se repenchant sur le plan, elle vérifia les infos qu’elle pouvait rassembler. Réfléchissant à ce qu’elle pouvait déterminer de ses connaissances basiques sur le sujet, elle continua alors.

« Maintenant si l’on y réfléchit en des termes de programmations. Cet homme est un personnage non joueur. En tant que tel, son rôle était de nous mettre sur la piste pour avoir un objectif. De plus, il lui fallait attendre un « événement » avant de se mettre en marche, l’évènement en question n’étant autre que notre rassemblement. Soyons francs, c’est absurde de croire qu’il faille attendre le réveil de tous pour aller « chercher » des choses dehors. Même en supposant qu’il veille sur nous, il aurait pu laisser cette tâche au premier éveillé s’il n’avait pas besoin de tout le monde pour aller chercher ses affaires. »

Fermant les yeux elle acheva sa réflexion.

« J’en déduis simplement qu’à partir de maintenant tout peut arriver et que nous ne pouvons compter que sur nous-même. »

Et ce n’était pas une idée réjouissante, car à partir de maintenant ils allaient jouer au « jeu ». Et au vue de l’ambiance environnante, ce jeu n’allait pas être des plus sympathiques.

« Quant à l’objectif… »

Il ne pouvait en réalité y en avoir qu’un…
Revenir en haut Aller en bas
eraser
Keith Colmer
Keith Colmer
eraser



06.07.16 11:33
Qu’est-ce qu’il faisait ici ? Aah, oui… Le paquet. Le métis plissa les yeux, tentant de s’habituer à cette nouvelle réalité ; le fait que son corps se trouvait en réalité sur son canapé un peu miteux, probablement dans un coma léger, alors que son esprit se trouvait dans une réplique similaire audit corps était assez perturbant, surtout pour quelqu’un de peu habitué à ce genre de truc. Et surtout… C’était ce qu’il avait remarqué en premier. Le logiciel n’était pas programmé pour reproduire exactement le corps de son utilisateur. Avec presque émerveillement, il plia son poignet gauche, sentant les muscles se tendre, la chaleur de ses doigts, de sa paume… C’était plus que troublant. Il était habitué au métal froid et lisse, aux légères impulsions électroniques qui envoyaient les ordres de ses nerfs sectionnés jusqu’à ceux, artificiels, qu’on lui avait greffé. Il joua quelques instants avec sa nouvelle main, finissant par la rabaisser pour observer autour de lui – enfin, autour d’eux, plutôt. Il avait fait quelques pas au tout début, avançant jusqu’à se retrouver près d’un rayon de lumière ; considérant qu’il était probablement dans un jeu ou une application virtuelle, il n’y avait pas de danger – du moins, l’espérait-il ? Après tout, il n’était pas spécialiste dans ce genre de truc – c’était pas vraiment sa branche. Devant lui, un individu qui se tenait légèrement vouté, légèrement en retrait ; quelque chose lui soufflait qu’il était un peu différent, un peu autre chose. Et surtout, ces dents – avec une hygiène pareille, il devait probablement craindre une septicémie s’il venait à se faire mordre. Autant l’écouter à distance.

Il jeta un coup d’œil ; une carte, un coutelas, un radar… Il apercevait également une carabine et un revolver – ça, ça allait être un problème ; qui savait encore utiliser des trucs pareils ? Plus qu’à espérer que les mouvements étaient inscrits dans le code. L’autre se pencha pour montrer quelque chose sur sa carte et le métis en profita pour jeter un coup d’œil autour de lui. Quatre… Non, cinq. Les plus proches étaient une jeune femme rousse et ce qui ressemblait à un gamin, même s’il ne pouvait pas être certain dans cette lumière – ça pouvait probablement être un adulte à l’allure juvénile. Pour ce qu’il s’en préoccupait, après tout… Le regard noir se reposa sur la carte – qui utilisait encore ce genre de trucs de nos jours ? Il l’écoutait, tentant de comprendre ce qu’il racontait ; puis, sans avoir saisi totalement tout ce qu’il se passait, l’autre se leva et se dirigea lentement vers la sortie, disparaissant dans le noir et lançant une série d’aboiement en bruit de fond ; sur la porte, un « Beware the dog, you fools » laissait à penser que l’unique ennemi de la partie serait des chiens. Le silence s’installa, quelques instants, avant que le type non loin de lui prenne la parole, demandant presque timidement si l’autre allait revenir. Non loin de lui, une voix glaciale et presque agressive lui répondit. Le métis secoua la tête.

Après tout, ils étaient une génération qui avait grandi baignée dans le virtuel. Ce n’était pas son premier jeu en VR. Le plus réaliste, assurément, il était presque certain de sentir un insecte remonter le long de son bras, mais pas le premier. Peut-être le dernier, ceci dit – c’était vraiment plus de son âge, ce genre de truc. La réalité était bien assez agitée, pas la peine d’en rajouter. La jeune femme se lança dans ce qui était une explication claire et concise du principe d’un jeu vidéo – le métis roula des yeux, agacé. Sérieusement, qui n’en avait jamais essayé un ? Ceci dit, sa conclusion était réaliste, au moins – ils étaient livrés à eux-mêmes. Le métis s’approcha de la carte, pointant le safe-here. « L'objectif, je suppose. Quant à savoir si on doit tous y arriver… C’est une autre histoire. Je ne vois pas d’écran de logout, donc à mon avis, on est tous bloqués ici jusqu’à ce qu’au moins l’un de nous y parvienne – ou jusqu’à ce que l’on meurt. » Il esquissa une légère moue, s’éloignant de la carte – de toute manière, il était bien incapable d’en tirer plus que les renseignements de base, préférant s’approcher des caisses. Première étape : vérifier combien de munitions ils avaient. Il ignorait s’il était le seul bénéficiant d’une formation adéquate, mais en toute franchise… Eh bien, c’était un jeu. L’idéal serait de répartir les items de la manière la plus équilibrée. Il s’adossa à une caisse assez crade, tentant d’apercevoir les autres joueurs un court instant avant d’entamer l’inventaire. « Pistolet, carabine, coutelas, trousse de soin, lampe, carte et… ça doit être un radar » La plupart des objets auraient été considérés comme des reliques dans la réalité. Il fit la moue. « Plus qu’à savoir qui saura utiliser quoi. » Son choix fut rapidement fait ; sa main se referma sur le coutelas, soupesant l’arme et enroulant ses doigts autour du manche – il avait toujours été meilleur au corps à corps. Il le coinça dans sa ceinture, se grattant ensuite la tête, posant son regard sombre sur les autres. Ça n’allait pas être une partie de plaisir.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



07.07.16 12:36

Le changement est radical. Je passe de mon lit plus ou moins douillet à la froideur et la dureté d’un seul qui sent l’humidité à outrance. Et cette obscurité, ces bruits qui viennent de partout. Franchement, c’est le pied ! Ok, je ne dis pas que je n’ai pas eu un ou deux petits frissons en découvrant que je ne voyais que dal. Mais franchement, les sensations sont top ! Je m’imagine presque bouger les doigts dans la vraie vie alors qu’ici, je les fais glisser sur le mur pour avoir un point de repère. Mais je sais par expérience que mon corps ne bouge pas. Bref, j’avance  en trainant les pieds, je ne veux pas me casser la gueule dans un trou ou une connerie comme ça. Et si je dois buter dans quelque chose, il y a peu de risque que je m’étale avec cette méthode. Entre vous et moi, c’est un peu celle que j’utilise quand je suis défoncé. Enfin ce n’est pas le moment pour ces joyeusetés. Là, mon objectif, c’est plutôt d’aller rejoindre les gens près de cette masse difforme. Une furieuse envie de le toucher, de le pincer, me prend. Pourquoi ? Parce que c’est un jeu et je veux en profiter un max ! Qui nous dit que ce n’est pas simplement un hologramme ? Alors discrètement, alors qu’il est en train d’expliquer des choses qui ne sont pas totalement compréhensible, mon index droit se pose sur son dos -ou ce qui y ressemble- et j’appui. En fonction de la consistance je le retire aussitôt et fais comme si de rien n’était. J’écoute notre bon monsieur alors que mes yeux se pose sur toutes les personnes présentes. Je note leur nom dans un coin de ma tête, étant surprit par celui de l’un des deux hommes costaud. Je suis sûr de l’avoir déjà vu quelque part. Enfin, c’est surement mon imagination. Je tourne le regard sur les intervenants, me demandant sincèrement pourquoi l’un est si stressé et pourquoi la rousse est si agressive. Quel est l’intérêt de participer à un jeu en ligne et potentiellement en compagnie d’autres gens, pour se montrer aussi désagréable ? Alors je secoue la tête à sa première question pour lui indiquer que je ne pense pas qu’il va revenir. Ce serait étonnant. Il serait resté avec nous sinon. Non ? Absurde de tous nous attendre ? Là, je ne suis pas d’accord et je ne me prive pas pour la couper et lâcher.

« Parce que si tu étais la première réveillée, tu nous aurais attendu ? S’il est resté, c’est surement pour s’assurer qu’on reste ensemble et que personne ne parte jouer au solitaire. »


Parce que compte tenu de ce qu’on peut voir, c’est un jeu dangereux. Certes jeux sont basés sur l’entre aide et les capacités d’adaptions et vu l’ambiance dans laquelle on est plongé, ça me semble pas être une mauvaise interprétation. Surtout, trois vies. Ca ne fait vraiment pas beaucoup si le danger est aussi présent que nous l’a laissé croire l’homme. L’un de nous ? Pourquoi les gens pensent toujours ainsi ? Ne peut-il pas imaginer que l’objectif est plutôt qu’ils s’en sortent tous ? Une sorte de survival où on ne doit pas être séparé ? Ou alors, il n’y a que moi qui pense ainsi ? Le dealer des bas quartiers qui préfère sortir d’ici avec tout le monde ? Il doit vraiment me manquer une case, en fin de compte... Je me rapproche de K, qui est déjà en train de fouiller et de prendre ce qui lui plait. Je tends la main pour prendre le radar thermique. Comment je sais ce que c’est ? J’vis pas loin du marché noir, les objets bizarres, j’y jette toujours un œil. Même si lui me parait bien vieux.

« J’vais aussi prendre la carte. C’est débile de séparer les deux. »


Et surtout, j’ai pas envie d’en voir un qui nous laisse derrière parce qu’il aura ce qu’il faut pour s’orienter. Je commence à allumer l’objet, juste pour voir comment il fonctionne. Il me faut deux ou trois minutes pour y parvenir quand même et je le passe ensuite sur les individus.

« La vache ! Même la chaleur est retransmise ! Ce jeu est une putain de réussite les mecs ! »
Je relève la tête de mon écran pour les regarder tour à tour. « Quoi ? Arrêtez avec vos tronches de six pieds de loin et votre sérieux à deux balles. On est ici pour s’amuser merde ! C’est glauque mais ça reste un jeu alors desserrer votre string et jouons ensemble ! Si c’était un survival solo, on ne serait pas tous réunis. »

D’accord, je conçois que mon franc parlé peut plutôt les faire fuir que les faire changer d’avis. Mais merde quoi, pas besoin d’agressivité dans ce genre de situation ! Il faut juste avancer ensemble et je suis sûr que l’adversité sera moins terrible. Que ces chiens -si ces aboiements sont bien le reflet de chiens- seront moins gros et imposants si nous sommes ensemble pour les affronter.

Revenir en haut Aller en bas
lost in the grey urban woods
Enoch Livingston

Feuille de personnage
Objets Possédés:
Points de Vie: -12
Points de Force: +0
Enoch Livingston
lost in the grey urban woods



17.07.16 21:12
D’accord, ils étaient tous les cinq dans une situation délirante, ou tout du moins virtuellement délirante. D’accord, ils s’étaient chacun retrouvés là plus ou moins de leur plein gré, puisqu’à moins de s’être fait viser le casque sur le crâne et attaché à une chaise pour quelque expérimentation technologique, il était peu probable que les joueurs aient été forcés à rentrer dans ce jeu. Jeu des plus réalistes, indubitablement. Sans doute était-ce d’ailleurs le seul élément sur lequel ils n’auraient pas à se déchirer. Pour le reste, Enoch se remettait à peine de la lame glaciale que la dame venait d’abattre sur son misérable optimisme. Un obstacle ? Tout ceci promettait. Ou alors elle était paranoïaque du dernier degré et, à en juger par la manière dont elle s’empara des circonstances pour leur sortir une explication de derrière les labos, elle l’assumait sans mal. Reste qu’elle était certainement une très mauvaise joueuse. Le genre à râler sur la moindre incohérence de scénario. Le genre à souffler dès que quelqu’un merdait quelque part. Le genre à ne pas chercher au risque d’être trouvé de la plus brutale des façons. L’allié idéal, en somme. Quant aux autres...
En bons personnages prévoyants, ils chapardaient déjà dans les outils à leur disposition. Premier arrivé, premier servi ; sage décision. Mais plutôt que de participer à la distribution individualiste des armes, le fantôme cogitait sur ce qu’avait annoncé le métis, trop sombre pour ne pas être sérieux, trop sobre pour ne pas se faire l’archétype du leader qui n’en a rien à battre. Une histoire de survie, donc ? Cela expliquerait le contexte, les armes, la... mort. Enoch sentit le froid s’infiltrer dans ses veines. Rien de grave. Un point de détail. Ce n’était qu’un jeu ; aucun d’eux ne mourrait véritablement, n’est-ce pas ? En revanche, qu’en était-il de la douleur ? Cette « putain de réussite » était-elle assez réussie pour que leur cerveau réagisse en inventant une souffrance irréelle ou le casque transmettait-il des influx électriques stimulant le thalamus afin de recréer des sensations inexistantes ? Pour le coup, l’Ancien n’en avait aucune idée, même s’il espérait que la technologie n’en fût pas à reproduire une telle cruauté.

Cela dit, les propos du gamin au radar eurent pour effet de le rassurer un soupçon. Lui au moins semblait prendre le tout avec enthousiasme – ce qui se révèlerait peut-être un défaut par la suite – et, à bien observer ce groupe très hétéroclite qu’ils formaient, il était sans conteste celui vers lequel Enoch se tournerait avec le plus de facilité. Prétexte d’âge. Ou d’humeur. Effrayé qu’il l’était par la situation, il préférait en effet faire équipe avec un gai luron plutôt qu’avec une réplique barbue de Boris Karloff. Puis, il s’était emparé de la carte. Et sans carte, bonsoir la merde pour s’y retrouver ; pas une lumière n’émanait de l’extérieur. Une raison de plus pour garder ce radar à portée de bras, car ce serait bientôt leur seul aide dans l’obscurité.
Timidement, le trouillard s’approcha à son tour de la caisse. Quoi prendre parmi ce fatras d’objets qui, pour le coup, lui rappelait son époque archaïque ? Vu sa débrouillardise, il risquait de perdre une vie rien qu’en passant le palier de ce bâtiment, alors mieux valait qu’il se garde la trousse de soin sous le coude. Oui, mais c’était un raisonnement des plus égoïstes, pour le coup. Ramasser ce kit de secours, cela revenait à se faire l’infirmier de la meute, à trottiner derrière les guerriers lancés au combat et à leur apporter l’aide dont ils auraient besoin en temps voulu. Monsieur Bobo. D’un autre côté, il n’y en avait qu’une. Est-ce qu’ils auraient l’occasion d’en dénicher d’autres dans les bois ? En plus de cela, il n’était pas doué pour les armes à feu.
Il attrapa donc, tout naturellement, le revolver.
Esprit de contradiction. Ce n’était qu’un jeu. Il laissait la carabine à la femme et la boîte de pansements au dernier homme, parce qu’il se voyait déjà en train de se rompre l’épaule en tirant au fusil et qu’il ne souhaitait pas qu’on lui impute la responsabilité d’avoir gâché sur l’un d’eux – ou lui-même – leur unique senzu. Ils seraient capables de lui en vouloir à mort. Un rapide coup d’œil à la sécurité du pistolet, ainsi qu’à son chargeur à balles, vieillot, l’assura qu’il saurait s’en servir en cas de nécessité. Trois cartouches, ce n’était pas grand-chose. Trois cartouches, trois vies. Ou le concepteur du jeu avait un souci avec la trinité, ou bien il y avait là un message dissimulé qui ne plaisait guère au jeune homme.

Néanmoins, une fois qu’il eut l’arme en main et sans se l’expliquer, il se sentit d’un coup plus confiant. Serein. Cette impression l’inquiéta quelque peu, quoiqu’il n’en fit pas mention et se contenta de murmurer tout bas, pendant que les autres terminaient de s’équiper :
« Une carte et un radar pour nous guider, des armes pour nous protéger. Et des pouvoirs pour élaborer des stratégies ? »
Ne restait plus qu'à savoir où aller.
Revenir en haut Aller en bas
Malus
Malus
PNJ



17.07.16 21:14

• ALERTE •


Bruits d'hommes et cris de chiens, les aboiements se sont tus soudain. Dehors, plus rien que le bruit du vent dans les branches. Un souffle lugubre, tissé de feuilles mortes et d'air sans vie, un requiem à la gloire du silence. Rien que le vent, vraiment ? Ce lointain froufrou, vous l'entendez ? Ce froissement neigeux qui se rapproche et se rapproche, qui peu à peu envahit tout l'espace et couvre jusqu'aux sons de vos voix. Un grondement d'avalanche sans la moindre montagne à l'horizon. Oppressant.

D'un coup, ce sont toutes les vitres du bâtiment qui volent en éclats sous la pression extérieure ; une horde d'oiseaux noirs s'engouffre alors par les ouvertures dans un feu d'encre et de plumes, l'œil pourpre. Paniqués ou enragés, impossible de savoir. Des milliers de serres griffent le vide, des becs affamés happent avec une voracité de fin du monde.

Si vous restez là, vous ne serez bientôt plus que de la chair à corbeaux.

Revenir en haut Aller en bas
evolve studies
Judy Thyde
Judy Thyde
evolve studies



21.07.16 20:25
Tout le monde commence à se manifester, les joueurs prennent place dans le jeu. Peu de temps après le monologue dans lequel elle s’était lancée, le métis du groupe rejoignit l’un des caissons pour en tirer une lame et la ranger à sa ceinture. Après quoi ce fut au plus jeune probablement de se manifester. Il répondit à Judy sur un ton peu aimable, probablement en réponse à sa propre agressivité. Cependant, il passait à côté d’un point majeur. Elle lui répondit d’un ton sec.

« J’aurai attendu. Si nous voulons mettre toutes les chances de notre côté, nous avons besoin de tout le monde. »

Après tout, si elle était venue dans ce jeu, autant le gagner. Le garçon continua son petit bonhomme de chemin pour s’emparer de la carte avant de finir sur un ton plutôt enjoué. Et même s’il semblait un peu trop inconscient vis-à-vis de leur situation, il n’en restait pas moins qu’ils partageaient tous deux un point de vue. Même si elle demeurait d’accord avec K sur l’objectif du jeu, un seul d’entre eux suffirait à leur apporter la victoire, elle n’en était pas moins consciente que seule, il n’y aurait rien à faire. Owl se rapprocha à son tour du caisson pour en tirer le revolver. C’était maintenant à son tour à elle de se décider non ? Alors elle se rapprocha des caisses. Mais avant qu’elle ne puisse vraiment faire son choix, elle se statufia. Une chose qui n’avait pas été là avant s’était soudain imposé à eux. La faisant presque trembler sous son poids. Le silence. L’absence du moindre bruit, du moindre frottement, bruit de fond, rien d’autre que les quelques respirations et pas qui demeurait dans la pièce. Et un tel manque ne pouvait que souligner l’anormalité de la situation. N’était-ce qu’elle ? Sans comprendre pourquoi sa respiration s’attela et elle avança, accélérant son rythme à chaque pas. Une sale intuition. Elle courait presque vers les caisses au moment où les vitres explosèrent littéralement, laissant apparaitre un nuage noir dans le bâtiment. Un nuage noir ? Non… Pas tout à fait. Il s’agissait d’une horde gigantesque d’oiseau. Prenant à peine le temps de lancer sa main dans la caisse pour en tirer la lanière de la carabine, de son autre main elle récupéra du bout des doigts le premier objet qui passait. Il s’agissait de la lampe poche avant de se ruer le plus vite possible vers la porte dont les lettres étaient affectées par le temps.

« Courrez ! »

Raffermissant sa prise sur la lampe et passant l’arme autour de son torse, elle ne se rendit même pas compte qu’il y avait une trousse de soin et ne pris pas plus le temps de vérifier s’il y avait des balles dans l’arme. La trousse aurait pourtant été la première chose qu’elle aurait récupérée si elle l’avait vu. Dans l’urgence, elle avait fait au mieux. Si elle avait peur ? Oui, pour être franche, elle était morte de trouille. L’adrénaline seule la faisait avancer. Son visage était crispé. Ce n’était pas tous les jours que l’on se retrouvait dans une situation de danger vital. Elle réfléchit à cent à l’heure. Il faisait sombre de l’autre côté de l’encadrement, mais elle ne voulut pas allumer immédiatement la lampe pour ne pas attirer l’attention des corbeaux. De plus, elle ignorait la batterie dont elle disposait. Elle s’éloigna un peu plus mais pas trop pour ne pas semer ceux qui n’avaient pas réussi à suivre. Ils semblaient entourer par une vaste forêt. Magnifique… De quoi se perdre très facilement en plus de la crise cardiaque qu’elle avait frôlée.

« Que le dernier ferme la porte ! »

Bien sûr cela ne suffirait pas à les arrêter, il suffirait pour eux de repasser par la fenêtre. Mais au moins, cela les retarderai.
Revenir en haut Aller en bas
eraser
Keith Colmer
Keith Colmer
eraser



27.07.16 21:22

Il aurait pu craindre de se retrouver au milieu de joueurs inexpérimentés ; fort heureusement les autres semblèrent prendre assez rapidement conscience de la situation – lieu inconnu, atmosphère lugubre et glauque, pas besoin d’avoir un dessin pour comprendre qu’ils étaient dans un jeu typé horreur où le but serait de survivre jusqu’au prochain checkpoint, de survivre jusqu’à la fin pour pouvoir espérer en sortir. Il n’y avait pas de bouton de logout, rien qui ne pourrait leur permettre de s’enfuir de cette réalité alternative. Ils étaient piégés ici, faits comme des rats de laboratoire entre les mains d’un quelconque maître marionnettiste. Mais il n’était pas seul à se servir de son cerveau ; les autres commencèrent également à s’approcher des caisses, furetant pour trouver ce qui leur serait le plus adapté ; il eut un haussement de sourcil en voyant une crevette s’attribuer une des armes à feu mais après tout, pourquoi pas. Lui-même aurait pu la prendre, mais il préférait de loin le corps à corps, même si ce serait probablement du suicide pur et simple dans ce genre de cas. Enfin, ils verraient bien suivant l’évolution des choses. Pour le moment… L’idée était probablement que tout le monde reste calme, du moins pour le moment – même si au fond, qui sait ce qui pouvait arriver à leurs corps pendant que leurs esprits étaient prisonnier de ces boitiers de métal ? Il tut pourtant ses interrogations, préférant ne pas les partager au reste du groupe.

Il recule de quelques pas, préférant se rapprocher de la porte d’entrée, ne résistant pourtant pas à l’envie de jeter un coup d’œil par l’une des fenêtres – le noir, profond et définitif. A peine pouvait-il entrevoir une lueur blafarde provenant des cieux. Ils n’étaient pas aidés… Puis le silence le marqua. Un silence qui n’avait rien de naturel, un silence qui ne pouvait qu’annoncer une fin du monde ou une autre. Il ouvrit la bouche, la refermant ensuite, comme s’il craignait de pourfendre la toile du silence par de simples mots. Ce fut peut-être une erreur en soi – il ne le saurait vraiment jamais. Le temps se figea, puis explosa. La fille se jeta vers une caisse, courant ensuite ventre à terre jusqu’à la porte pour l’ouvrir avec violence et se faufiler dans le noir de la nuit ; le même noir qui envahissait l’habitat, un noir de plumes et de griffes qui tentaient de déchirer et de faire saigner. Il aurait pu se jeter à l’extérieur à son tour – un autre que lui l’aurait probablement fait. Mais il préféra bloquer la porte dans son dos, s’assurant que tous étaient sortis avant de se propulser à l’extérieur, les doigts crispés autour du manche du coutelas, regrettant silencieusement de ne pas avoir une véritable arme à ce moment-là. Il aurait tout donné pour un de ces tasers qui aurait fait frire les volatiles jusqu’à l’os en quelques secondes.

Puis une fois que tous furent sortis, il les imita, claquant la porte derrière lui – maigre sécurité, au final. Ça ne les arrêterait pas. Puis il s’éloigna, tentant de retrouver les autres.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



01.08.16 22:30
Je note dans un coin de ma tête les objets que prennent les autres. On ne sait jamais, ça peut toujours servir. Mon attention est toute tournée sur mon radar, tel un nouveau jeu, quand je perçois également le malaise du silence. Je relève les yeux de mon écran et constate sans mal que je ne suis pas le seul. C’est rassurant. Je ne débloque pas. J’ai pas vraiment le temps de penser à autre chose que les vitres se cassent et qu’une horde d’oiseaux s’abat dans la pièce. Sortir ? Il n’y a pas vraiment d’autres choix mais l’homme qu’on a croisé au départ, nous a bien dit Danger dehors. Je suis le seul à m’en souvenir ? Surement. Ou alors, la peur de cette attaque leur fait perdre leur logique. C’est compréhensible. Mon propre rythme cardiaque est monté avec cette arrivée. Mais je suis surtout un peu excité. Les choses sérieuses commencent et on va pouvoir voir ce que donne le jeu !

Mais évidemment, je prends la poudre d’escampette avec le reste du groupe. Me magnant les fesses quand K reste visiblement pour protéger nos arrières. Un chic type dans le monde réel surement. Ou un eraser, entrainé à protéger les autres... Je préfère la première option et efface rapidement la seconde de mon esprit. Enfin, même s’il ne peut sans doute pas me reconnaitre, même s’il a vu mon avis de recherche.

Une fois dans la forêt, je ne prends pas la peine de regarder autour de moi, il fait un noir total. J’avance vers un point, surement Dusk qui est sortie dans l’une des premières. Dommage que les noms ne soient pas notés dessus mais... Les couleurs ne sont pas identiques. Si j’arrive à les associés et à les retenir...

« K ! Sur ta gauche et avance encore un peu, j’serais là. »


Je suppose que c’est lui, puisque c’est le seul à être dernier moi. Owl... Ce doit être lui.

« Owl. Reviens sur tes pas, à droite, tu t’es trop éloigné de nous. »


Evidement, si je me goure dans mes pronostiques les gens risquent de s’éparpiller un peu plus.

« Hm... Dusk. Bouge pas, t’es la plus loin. Va falloir qu’on te rejoigne. Tu peux utiliser ta lampe ? »


En fin de compte, ce serait le plus utile pour qu’on se retrouve et plus rapide que de faire une partie de cache-cache dans le noir.


HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Malus
Malus
PNJ



10.08.16 21:19

• ALERTE •


Vous êtes sortis pour vous mettre à l'abri de ces becs charognards. Du moins l'avez-vous cru car, ainsi que le disait le fou de tout à l'heure, c'est dehors que rôde le véritable danger. C'est dehors que se sont rassemblées, dans cette nuit d'encre qui vous coupe toute vision, les bêtes de vos cauchemars. Les aboiements ne sont plus un rythme lointain ; ils se sont rapprochés, là, tout contre, ils résonnent entre les arbres de suie, percutent vos tympans affolés, vibrent à l'unisson de vos cœurs. Ils grognent à deux pas de vous, nerveux et bruyants. Et ils reniflent.

Ils hument votre odeur, la reconnaîtraient entre mille. Humain. Non, pas humain. De la viande. Ils ne font pas la différence – comprenez-les, ils ont faim. Comme les corbeaux avant eux, qui n'auront pas réussi à vous arracher les yeux, ceux-là ne quémandent qu'une seule chose : vous planter les crocs dans les jambes. Ils sont deux, trois, une dizaine de mâtins à vous encercler, à resserrer l'étau à pas de loup, canines découvertes et pupilles en feu, prêts à vous sauter à la gorge.

Comment vous en sortirez-vous ?

Revenir en haut Aller en bas
lost in the grey urban woods
Enoch Livingston

Feuille de personnage
Objets Possédés:
Points de Vie: -12
Points de Force: +0
Enoch Livingston
lost in the grey urban woods



11.08.16 15:47
Il aurait aimé avoir un peu plus de temps pour évaluer leurs compétences respectives, jauger leurs intentions, comparer leurs réflexions sur ce monde. Pour l’instant ce groupe était aussi éclectique que dissous et, s’ils étaient amenés à devoir avancer ensemble, se connaître un tantinet n’aurait pas été du luxe, bien au contraire. Malheureusement pour eux, la récolte des outils se vit abrégée par l’irruption brutale d’une horde d’oiseaux noirs, jaillis du ciel à l’instar d’une averse croassante, et avant d’avoir pu comprendre ce qui leur arrivait, tous durent s’enfuir en catastrophe hors du bâtiment – ce qui n’était sans doute pas la meilleure des solutions au vu de ce que leur avait raconté le vieux dément. Alors qu’ils se précipitaient tous à l’extérieur, Enoch saisit brièvement les comportements de chacun, construisant leurs caractères en fonction de leurs réactions ; fébrile quoiqu’efficace, Dusk s’empara de la carabine avec une dextérité de chasseuse, bien que rien n’indiquât qu’elle sut s’en servir ; Morphyne s’élança en serrant le radar contre son torse pour le protéger ; K prit la responsabilité de fermer la porte en dernier, obéissant ainsi au conseil avisé de la seule femme du groupe ; et Mr Schneider. Mr Schneider demeurait une interrogation à laquelle le fantôme ne se donna pas la peine de répondre – il détala sans se retourner, s’engouffrant entre les crocs de la nuit.

La peur qui l’avait assailli à l’intérieur de la bâtisse, plus glacée qu’une cataracte, l’avait propulsé plus loin qu’envisagé. La crosse du revolver lovée dans sa paume, à défaut de posséder un ceinturon auquel accrocher l’arme, le garçon ne se dirigeait guère, pas même à l’instinct – ses foulées seules l’emportaient loin de cette attaque ailée, de ce fracas de plumes et d’encre qui le précipitait à présent au fond des ténèbres. Quelle folie. Ses pas à peine ralentis, il entendit – lut en travers de l’écran – qu’on l’appelait derrière, comprenant qu’il avait fui de trop et qu’il lui fallait rebrousser chemin pour rejoindre ses compagnons. Seulement voilà, comment se repérer lorsque vos yeux trempent dans un goudron opaque ? Comment s’orienter lorsque l’obscurité raye vos pupilles d’un marqueur indélébile ? Et autour, autour les grognements, les sons de la mort à ses oreilles ; un jeu, ce n’est qu’un jeu, ce n’est qu’un...
Une masse le percuta de tout son poids pour le faire basculer en arrière. Deux secondes. Deux pattes massives lui griffant le torse. Une seconde. Une gueule plantée dans son épaule. Trop tard pour hurler. Un réflexe, le bruit d’une détonation mêlé au tambour de son cœur, au rouge de sa vision – il avait tiré à bout portant dans le thorax de l’animal dressé au-dessus de lui, aveuglé d’épouvante. Il ne sentait rien pourtant, ni le sang poisseux coulant sur sa poitrine, ni la douleur fulgurante qui lui transperçait l’articulation ; son corps réel était intact, mais son avatar respirait les effluves ferreux de la blessure, les odeurs de poudre et d’os brisés. Bientôt le chien – puisque cette créature ne pouvait pas être grand-chose d’autre – desserra son emprise, à demi-mort, lâcha un feulement abîmé. Ses muscles perdirent de leur puissance, ses os commencèrent de trembler ; deux de ses congénères se rapprochèrent dès lors, sans doute attirés par le parfum entêtant de l’agonie.

Étalé au sol, Enoch crut que la partie se terminait ici, dans une flaque spongieuse, loin de ses camarades, recouvert par le cadavre encore chaud d’un bâtard sanguinaire. Il aurait presque préféré. Il pourrait ôter ce casque où il suffoquait, prendre une douche froide pour se laver de ses émotions et espérer dormir une nuit complète sans subir de redondants cauchemars. Mais non. À la place, les deux autres bêtes se jetèrent sur l’ancien prédateur, transformé en proie au crépuscule de sa vie, et se livrèrent à un jeu violent pour en arracher les meilleurs morceaux. Elles se désintéressèrent du garçon, trop malingre peut-être, qui en profita pour ramper discrètement hors de leur portée et tenter de retrouver les autres. Tenter. Car hébété comme il était, titubant à moitié tandis qu’il s’éloignait, se rattrapant aux troncs dans lesquels il manquait parfois de se cogner, il savait qu’il y avait peu de chance qu’il les rejoigne.
Dans quel état étaient-ils, eux ?

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
evolve studies
Judy Thyde
Judy Thyde
evolve studies



18.08.16 19:53
Tout aurait pu si bien se passer. Ils auraient par exemple pu se barricader derrière la porte avant de se balader dans une forêt lugubre mais tout ce qu’il y avait de plus naturel. C’était quelque chose de rare après tout quand on considérait la présente Madison. Mais non, au lieu de ça, voilà que les battements de cœur se poursuivaient plus frénétiquement encore en captant le brouhaha qui se rapprochait davantage. Ne pas bouger et allumer la lumière ? Oui, elle pouvait, mais était-ce la bonne chose à faire ? Indiquer sa position ainsi à ses amis, signifiait aussi la dévoiler à ses ennemis. Et lesquels seraient sur elle le plus rapidement ? Plus probablement ceux dont les rugissements étaient proches. Et il n’y avait que peu de chance que ses compagnons se retrouvent à pousser des hurlements aussi bestiaux, à moins d’avoir tous la voix très enrouée. Et au même moment. Impossible donc.

Elle entendit cependant le bruit de détonation très proche qui résonna à ses oreilles un long moment, comme s’il n’allait jamais en disparaitre. C’est ce qui acheva de lui faire prendre sa décision. Projetant l’arme dans ses mains d’un coup de rein, elle appuya celle-ci sur son poignet gauche, tenant la lampe dans sa main gauche à l’envers, orientée face à elle. Elle appuya la crosse de l’arme sur son épaule droite, le doigt sur la détente. Ce n’est qu’alors qu’elle alluma la lumière sans braquer une direction en particulier, mais prenant bien garde à rester dos à la bâtisse de laquelle elle était sortie. Les mouvements de sa lampe suivaient chaque mouvement suspect ou son étrange. Autant dire qu’elle s’agitait en tous sens.

Dévoiler ainsi sa position était dangereux, et elle en avait conscience. Elle ne pouvait qu’espérer ne pas trop attirer l’attention. Peu probable. Mais en y réfléchissant, au moins, ils sauraient de quelle direction provenait l’attaque, et l’obscurité n’allait pas empêcher les bêtes d’attaquer.

« Regroupez-vous sur ma position vite ! On peut pas rester là ! »

Ce n’est qu’à cet instant qu’elle capta par le faisceau de lumière le cadavre du garçon qu’elle avait vu plus tôt. Sauf que celui-ci bougeait encore tant bien que mal. Merde, en plus des animaux il y avait aussi des zombies. Ce fut du moins une pensée fugace avant de se rendre compte que c’était impossible. Elle se jeta donc dans sa direction, jambe au sol près de lui mais ne lui jetant pas un regard, encore plus alarmée par ce qui l’entourait.

« Merde ! On a un blessé ! Tu peux te lever ?! »

Bouger… Ils devaient vraiment bouger rapidement ! D'où l'attaque allait-elle venir ? Aurait-elle le temps de se défendre ?
Revenir en haut Aller en bas
eraser
Keith Colmer
Keith Colmer
eraser



25.08.16 20:49
Il avait été le dernier à sortir de la bâtisse, fermant la porte derrière lui – avec un peu de chance, les oiseaux seraient dotés d’une intelligence limité qui les empêcherait de réaliser que repasser par les fenêtres était une meilleure idée que de s’acharner contre la porte. Il pouvait entendre le son de leurs serres sur la porte, crissement qui lui faisait serrer les dents, ses doigts se raffermissant sur la poignée du coutelas qu’il avait récupéré. Peu de lumière autour de lui ; il avançait à pas de loup, tentant de ne pas tomber et d’être aux aguets, se sentant incroyablement paranoïaque – après tout, ce n’était qu’un jeu. Mais ça avait l’air tellement réel qu’il préférait ne pas prendre trop de risques. Puis une voix vient de devant lui, lui donnant une direction à prendre ; même s’il serrait les dents devant l’évidente absence de précaution quant à révéler leur position en criant comme ça, il commença à avancer vers la destination indiquée, cherchant des yeux la personne qui l’avait interpellé. Il finit par le rejoindre, baissant légèrement son arme et se rapprochant de lui, lui adressant un signe de tête une fois qu’ils furent suffisamment proches pour entrevoir l’autre. Il y avait visiblement encore deux autres personnes attendues et surtout, l’autre n’avait pas l’air d’avoir pris une arme. Il n’avait plus qu’à espérer que l’un des deux autres aurait eu ce réflexe.

Une voix de femme provint de devant eux, leur indiquant qu’ils devaient bouger ; le plus important était toutefois de retrouver les membres éparpillés du groupe pour l’asiatique. Il jeta un coup d’œil sur la carte prise par le garçon, observant avec intérêt le point le plus loin rejoindre l’autre point, quand la voix féminine reprit, beaucoup plus paniquée cette fois ; ils avaient un blessé. Le métis secoua la tête, touchant légèrement le bras du garçon pour lui faire signe de le suivre, se dirigeant vers les deux points regroupés. Ils finirent par y arriver, l’eraser presque au bord de la crise de nerf – il savait gérer les evolves, les criminels dans une ville, mais foutez le en forêt avec des chiens fous et des oiseaux tarés et il ne savait quoi d’autre, et son mental en prenait un sacré coup. Même si tout était virtuel, il pouvait sentir un léger vent sur sa peau, l’odeur de la forêt et… Du sang. C’était beaucoup trop réel. Une fois en vue des deux autres, il fut sur eux en quelques enjambées, attrapant celui qui semblait blessé par l’épaule pour l’examiner, avec fermeté. La femme avait visiblement un fusil – si elle savait s’en servir, ce serait le top. Il grogna - les fringues avaient été lacérés et du sang s’en échappait. Ceci dit, s’il tenait debout sans que ses tripes ne tentent de se faire la malle, c’est que ça ne devait pas être aussi grave. Mais c’aurait été stupide qu’il crève en se vidant de son sang. Un bandage serait l’idéal, mais ils n’avaient rien sous la main pour ça… quelqu’un avait pris la trousse de secours, d’ailleurs ? Il souffla.

« Faudrait lui bander le torse. Histoire d’éviter que ça s’aggrave. Si tu nous couvres, il désigna la jeune femme du menton, on devrait réussir à le faire avant que ces bestioles reviennent. Enfin – si on a pas laissé la trousse là-bas. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



31.08.16 14:17
Le coup de feu, parce que ça ne peut être que ça, me fait littéralement sursauter. Ils sont deux à avoir prit une arme mais qui a utilisé la sienne ? Contre qui ? A-t-il eu sa cible ? Quand je vois l’un des points sur l’écran se stopper, je serre les dents. Mort ? Je lève les yeux vers notre gardien et lui réponds d’un vague signe de la tête. Je grimace un peu quand il me touche mais je ne fais pas de remarque et le suis aussitôt. C’est pas le moment de faire n’importe quoi. On doit rester ensemble et comprendre ce qui se passe. Je sens mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine mais ce n’est pas seulement dû à la peur, il y a aussi une part d’excitation là dedans. Evidemment, je n’aimerai pas être celui qui s’est fait bouffé mais je trouve ce jeu tellement réaliste que j’ai envie d’en voir plus. Mais je garde cette pensée pour moi. C’est pas le moment de se montrer ébahit par le réalisme quand un partenaire est sur le sol et pissant le sang.

Mon regard fait la navette entre le radar et Owl qui se fait examiner par K. Il serait médecin ? Se serait cool. Même si un bandage, faut pas avoir fait les Grandes Ecoles pour savoir en faire... ou simplement avoir une vie qui justifie ce savoir. Je grogne face à cette interrogation et dans le doute, je passe mon tee-shirt par dessus la tête et le tend à notre infirmier désigné. J’espère ne pas crever de froid mais avec l’adrénaline qui coule dans mes veines, je ne sentirais pas le froid immédiatement. De toute manière, on a pas vraiment de temps à perdre et comme notre dernier membre est muet comme une carpe, on ne va pas attendre de voir s’il se décide à parler maintenant. Pendant qu’ils vont ce qu’ils ont à faire pour sauver Owl, je profite de la lumière de la femme pour regarder la carte. Un chemin a l’air d’être vaguement dessiner entre les arbres. Où ça va nous mener ? Au refuge ? Ce point sur la carte ? Aucune idée, mais être entouré d’arbres et d’animaux féroces, c’est pas une option.

« Ya un chemin qui part sur la gauche, d’après la carte. »

Revenir en haut Aller en bas
Malus
Malus
PNJ



02.09.16 22:32

• ALERTE •


Ils ne sont pas rassasiés. Ça non. Vous tardez trop à leur fournir ce qu'ils désirent : votre chair à déchirer, vos organes à dévorer, vos os à ronger. Vous tardez trop à vous soumettre quand ils s'impatientent, quand leur gueule n'en finit plus de claquer, les crocs à vif. Le cadavre de leur congénère n'a pas suffit, loin de là. Il leur en faut plus. Et comme vous n'êtes pas pressés de les mater – trop faibles, sans doute – ils vont se faire un plaisir de s'emparer de leur pitance. De force.

D'un bond, l'un d'eux se jette sur vous. C'est la femme qu'il vise, dont il attrape la jambe pour la tirer vers lui sauvagement, la faisant chuter au sol. C'est connu, les chiens enragés ne lâchent jamais leur proie. Une fois agrippée, ils la tiennent tant qu'elle se débat et ne cesse que lorsqu'elle agonise. C'est beau, la nature. Et quand bien même la victime serait plus grande que le prédateur, ce dernier entend bien la traîner jusqu'à sa tanière, bientôt rejoint par deux autres bestiaux pour l'escorter. Ou pour ramener un casse-croûte supplémentaire.


Tuer ou être tué, telle est la question.

Dusk : ♥♥
Owl : ♥♥



INFORMATION COMPLÉMENTAIRE:
Revenir en haut Aller en bas
lost in the grey urban woods
Enoch Livingston

Feuille de personnage
Objets Possédés:
Points de Vie: -12
Points de Force: +0
Enoch Livingston
lost in the grey urban woods



03.09.16 10:19
Sans rire, cela faisait un mal de chien. Mais un mal de chien dans son crâne seulement, dans ses nerfs encéphaliques, car il était évident qu'il n'en garderait aucune séquelle réelle, tout au plus un bref traumatisme qui lui ferait changer de trottoir la prochaine fois qu'il croiserait un cabot, même un minuscule caniche. Ou bien shooterait-il dedans par réflexe défensif, ce qu'il n'avait guère pu effectuer avec un molosse de cette envergure. Retournant sur ses pas, il fut surpris de croiser la jeune femme à la carabine ; elle se précipita vers lui dès que le rai de sa lampe l'eut éclairé, ce qui le rassura sur l'humanité de ses coéquipiers tout en ravivant sa honte d'avoir été le premier blessé de la partie – quoique probablement pas le dernier. D'autant qu'à sa suite apparut le gars au poignard, dont les paroles témoignaient qu'il avait l'habitude de ce genre de situation ou, tout du moins, qu'il possédait le sang-froid nécessaire pour les gérer. Entre les deux, Enoch se sentait stupide et impotent. Derrière, légèrement en retrait, l'adolescent blanc leur tendit même son propre tee-shirt pour panser la plaie. C'était trop. L'Ancien eut envie de hurler : Non mais ça va, ramenez un brancard et portez-moi tant que vous y êtes ! Je vais pas crever ! Il se retint toutefois, moins parce que sa vision continuait de tourner que parce qu'il ne voulait pas heurter les susceptibilités des autres joueurs dans leur bienveillance. Ils seraient capables de l'abandonner dans les bois et, qu'on se le dise, cette idée l'effrayait au plus haut point. Il avait besoin d'eux pour aller au bout, même si la réciproque n'était pas vraie.

« Ce ne sera pas nécessaire, mais merci », se contenta-t-il d'annoncer en refusant le vêtement d'un mouvement de tête. « Dans les jeux, les personnages ne conservent pas leurs blessures jusqu'à la fin. » Dans les rares jeux auxquels il avait joué, néanmoins. Celui-ci était si différent des précédents qu'il y avait de quoi douter ; cependant l'interface lui donna raison et, lorsqu'il posa la main sur son épaule pour constater les dégâts, il fut surpris de ne trouver que les trous de la morsure dans le tissu, par-dessus une articulation intacte. Aussitôt la douleur nerveuse qu'il avait ressentie parut s'estomper – ses yeux retrouvèrent leur acuité. Juste à temps pour voir Dusk choir à côté de lui, happée par une mâchoire invisible.
Il y aurait eu un plafond qu'il se le serait pris en plein crâne, tant il n'avait pas prévu l'attaque. Il eut toutefois une réaction moins idiote en se jetant pour agripper les mains de la proie et la retenir auprès d'eux, même s'il serait bien embêté si l'animal tirait violemment de l'autre côté – pas la peine de faire un dessin d'un mollet en train de se déchirer en deux. Cependant, Dusk étant suffisamment lourde pour ne pas être trimbalée aussi facilement, elle resta plus ou moins en place tandis que deux autres bestiaux approchaient K et Morphyne, feignant de leur bondir dessus, grognant pour les intimider, les pattes avant dressées. Du coup, Enoch aurait pu retenter le revolver, mais il l'avait lâché pour attraper sa camarade et aurait été incapable de le retrouver dans l'herbe.
Revenir en haut Aller en bas
eraser
Varig Cross

Feuille de personnage
Objets Possédés:
Points de Vie: +10
Points de Force: +0
Varig Cross
eraser



03.09.16 20:59
Quand Varig eu donné à haute voix sa solution à l'énigme du monde virtuel, une gerbe de confettis jaillit de nulle part. L'agent fronça les sourcils, étonné de cette récompense décalée.
Mais il n'eut pas le temps de s'interroger; sa vision se brouilla presque aussitôt et tout disparu.

L'instant suivant, il se trouvait... Ailleurs.

-Bordel, ça devient une habitude, grogna-t-il, repensant au voyage dans le temps par lequel il était arrivé à Madison.

Il se trouvait maintenant devant un bâtiment, entouré de ce qui semblait être une forêt plongée dans les ténèbres. Des grognements inquiétant résonnaient dans la nuit, et autre bruit régulier semblait se répéter, comme des chocs réguliers, sans ordre apparent. Peut-être une machine...

Bam bam bambambambam bam...

-Charmant endroit, ironisa-t-il.

Il s'aperçut que ses vêtements avaient également changés. Il portait une tenue à manches courtes et des gants, sans pouvoir en déterminer la couleur. Plus pratique pour bouger... Quelque chose était également sanglé à sa ceinture, une sorte de poche qui contenait un nécessaire de premier secours. À sa grande déception il ne découvrit aucune arme, pas même un scalpel.

Ne connaissant pas la marche à suivre et privé de guide virtuel, il décida de jeter un œil à l'intérieur du bâtiment d'où provenait le bruit de machine.

Bambam bam bam...

Mais alors qu'il posait sa main sur la poignée, sentant les vibrations, un cri de femme se fit entendre derrière lui. Quelques secondes lui suffirent à reconnaitre le bruit d'un combat...

Se détournant de son idée première, il se mit à courir vers les lieux de l'affrontement, ignorant qu'il venait ainsi d'échapper à une nuée vorace qui venait percuter inlassablement la porte.

Bam bambam bam bam...

Il ne lui fallut pas longtemps pour découvrir une mêlée confuse de crocs et d'aboiements. Et plus important: des alliés potentiels.

HRP:
Revenir en haut Aller en bas
evolve studies
Judy Thyde
Judy Thyde
evolve studies



11.09.16 21:48
Tous les avaient à présent rejoints. Et pourtant Judy ne détourna pas un instant le regard des ténèbres qu’elle scrutait, cherchant en vain des formes sinueuses au milieu du noir d’encre. Alors que de l’animation se créait autour de Owl, elle ne cilla pas. Si tous se concentraient sur l’état de leur jeune allié, que personne ne continuait de surveiller les responsables de sa blessure, sous peu, il ne serait plus le seul à se retrouver dans un tel état. Elle entendit d’une oreille distraite les réflexions de K, malheureusement, elle n’avait pas récupéré la trousse avec elle. De son côté, Morphine commençait à repérer le prochain tracer. Ainsi tous avaient un rôle spécifique, sauf peut-être Owl, mais qui pourrait le lui reprocher. Mais une réflexion de celui-ci attisa sa curiosité. Celle des blessures. En effet, dans un jeu, les blessures étaient automatiquement soignées, mais était-ce le cas dans la réalité virtuelle ? Et la douleur, était-elle retranscrite ? Sinon pourquoi le garçon semblait aussi mal ? Alors, au moment où elle s’aperçut qu’il retirait sa main, la jeune femme relâcha sa vigilance.

Une seconde. Une toute petite seconde suffit. Alors qu’elle s’apercevait en effet qu’Owl ne saignait déjà plus, elle sentit sa jambe agrippée et son corps entier attiré vers l’arrière. Une vive douleur se propagea le long de son mollet. Dans le mouvement, le fusil et la lampe lui échappèrent. Elle se retrouva face contre terre le souffle coupé dans l’élan. Incapable de comprendre ce qui se passait autour d’elle, elle se sentit attirée plus encore vers l’arrière. Son élan fut cependant coupé alors qu’elle sentit une main l’agripper pour la retenir de plonger dans une obscurité plus profonde. Seul réflexe que la jeune femme eut fut donc de lancer de grand coup de pieds dans la gueule qui retenait sa seconde jambe. Incapable de savoir si cela avait le moindre effet. Cependant, ses pensées étaient tout sauf claires, et incapable de raisonner, seul fonctionnait l’instinct, un instinct aussi bestial que celui des créatures derrière elle. Mais à leur différence, elle n’était pas dotée de crocs ni de griffe…

HRP:
Revenir en haut Aller en bas
eraser
Keith Colmer
Keith Colmer
eraser



17.09.16 21:10
Il avait beaucoup trop l’habitude du monde réel pour ce genre de jeux. Tandis que lui s’inquiétait de l’état de santé du garçon qu’ils avaient retrouvé au sol, celui-ci se relevait déjà, montrant que la blessure sous le tissu troué était déjà refermée. L’asiatique secoua la tête, lâchant un léger soupir qui passa probablement inaperçu – il était trop habitué aux blessures qui ne se refermaient pas, aux plaies qui s’avéraient fatales pour rester l’esprit tranquille face à ce genre de scène. Puis tout bascula encore et ils se retrouvèrent au milieu d’un carnage ; la fille était au sol, trainée par une ombre glaçante tandis que deux autres venaient rôder autour de lui et d’un des autres, feintant et observant les humains dans l’espoir d’en faire leur prochain repas. Mais Keith était décidé à prendre les devants, cette fois ; attrapant d’un geste expérimenté le manche de son coutelas, il y enroula ses doigts, le tenant dans une posture clairement agressive, entrant dans le jeu des animaux, se déplaçant à pas de loup, l’accordant au leur ; ils se tournèrent un instant autour, l’asiatique veillant à ne jamais tourner le dos à l’un des deux ; il jeta un coup d’œil autour de lui, constatant qu’ils avaient été rejoints par encore un type qui semblait sortir de nulle part. Aider la fille ? Attaquer l’un des animaux ? Il recula encore d’un pas, marchant sur l’arme abandonnée dans l’herbe. Il regarda un court instant en arrière, tentant de voir où se trouvaient les deux autres ; grossière erreur. L’un des prédateurs se jeta sur lui, ombre de griffes et de crocs ; l’asiatique tenta de rouler au sol pour l’éviter, se retrouvant brusquement avec une masse noire au-dessus de lui dans laquelle il planta avec acharnement son coutelas, tentant de tenir les crocs à distance de son bras libre.

HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



22.09.16 17:30
J’ai pas le temps de remettre on tee-shirt qu’une nouvelle attaque nous surprend tous. Il va falloir qu’on revoit nos priorités jusqu’à la fin de la partie : sécuriser les environs des blessés est plus judicieux que s’en faire tous pour lui. Parce que résultat, voila que la jeune femme est prise pour cible. K a l’air de vouloir en découdre avec nos assaillants, notre faux blessé tient la nouvelle proie et moi... Je range la carte et le radar dans mon pantalon, entre ma ceinture et la peau et je cours ramasser le fusil laissé tomber. Si j’ai déjà tiré ? Ouais. Mais c’était clairement pas des jouets comme ça. Plus des trucs du marché noir qui saute à la gueule pour avoir oser appuyer sur la détente. Enfin, puisqu’ici les blessures ne sont pas réelles, ya pas à tergiverser et faut passer à l’attaque. Je ne fais pas gaffe au nouveau venu, il n’est pas dans mon champ de vision et avec cette nouvelle agitation, je n’ai pas fait gaffe à son point sur le radar. Tant pis.

Je me mets en place, grimaçant en essayant de viser l’animal qui tient nerveusement la jambe de Dusk. Est-ce qu’elle va m’en vouloir si je vise mal et lui tire dans la jambe ? Y a des chances. J’expire pour retirer l’air dans mes poumons et je vise l’animal. J’ai bien envie de fermer les yeux au moment où la balle part, pour pas voir le résultat, mais bon, ça ne le ferait pas.

Mon tir fait mouche, dans les côtes de la bestiole, qui hurle de douleur. Elle tient encore un peu sa proie, comme si elle voulait l’emporter avec elle dans la mort. Mais elle ira seule pour cette fois. J’attrape le fusil par son extrémité et m’en sert comme batte de base-ball pour frapper un autre chien, celui qui essaye de choper K en déchiquetant son pote crever. Sauf qu’il n’a pas l’air d’être très content maintenant et je sais pas si c’est une bonne idée d’utiliser de nouveau une balle. On pourrait en avoir besoin pour aller plus loin non ?
Revenir en haut Aller en bas
Malus
Malus
PNJ



04.10.16 14:40

• ÉVÉNEMENT •


Vous ne l'avez peut-être pas entendu dans ce charivari de grognements canins, dans ce brouhaha de gueulements et de cris. Un bruit lointain, sourd, mécanique. Un ronflement de moteur qui s'approche dont on sait où. Puis qui s'éteint à quelque distance. Vous n'avez peut-être pas entendu les feuilles froissées par deux bottes robustes, les craquements des racines écrasées par une marche déterminée. Le cliquetis caractéristique d'un chargeur que l'on enclenche, d'une sécurité que l'on ôte. Et enfin, le sifflement d'une balle qui file droit dans la tête de l'animal accroché à la jambe de Dusk, lui arrachant la rage et la vie d'une seule pression.
Ami ou ennemi ?
Nouveau tir. Le chien qui menaçait de vous sauter à la gorge détale en hurlant. Ils sont tous là à grogner en direction des arbres, et s'enfuient dès que la voix, bourrue, aussi robuste que son propriétaire, retentit dans votre direction :
« HÉ !! TOUT LE MONDE VA BIEN LÀ-BAS ?! »
À en bousculer la forêt tout entière.

Quelques secondes après et vous voyez se diriger vers vous un gaillard haut comme un séquoia, avec des bras plus épais qu'un cyprès et une barbe si dense qu'elle lui mange le visage autant qu'un buis en friche. Il darde sur vous un faisceau blanchard, et dans la contre-lumière vous apercevez le sniper qu'il tient contre son épaule. Balèze. Effrayant, certainement. Mais amical malgré tout.
« 'Tain, c'vieux fou vous a pas dit qu'fallait pas traîner dehors ?! C'pas safe, le coin. V'nez ac' moi, on va s'mettre en lieu sûr. Z'êtes au complet, là ? »
Puis, tout à coup muet, surpris par quelque découverte, il s'approche encore davantage, brise votre cercle, se baisse devant Dusk et la relève d'un coup, brute mais efficace, non sans manquer de faire tomber Owl en pivotant pour indiquer le chemin à la jeune femme.
« Si vous pouvez pas marcher, j'peux vous porter, ma dame. »


Suivrez-vous cette aimable proposition ?

Revenir en haut Aller en bas
evolve studies
Judy Thyde
Judy Thyde
evolve studies



18.10.16 23:40
Bordel, c’est qu’il n’allait pas la lâcher le clébard. Et ça faisait un mal de chien ! Judy n’était pas une femme d’action, et elle le ressentait plus encore à cet instant. Son instinct prenait le dessus et l’empêchait de réfléchir correctement. A cet instant, elle n’était plus qu’une purée d’émotions partagé entre de la douleur, de l’incompréhension, de la colère et de la peur. Elle continuait à s’acharner à envoyer son pied valser sur la mâchoire puissante de la créature. Ainsi, à défaut de lui faire le moindre dégât ou de lui poser la moindre difficulté, elle avait au moins la sensation de se débattre. Car la femme était trop fière pour admettre qu’elle avait besoin d’aide. Elle était trop fière pour laisser la moindre larme couler sur sa joue. Elle se devait de conserver cette image de femme de science et de marbre à laquelle elle tenait par-dessus tout. Car agir ainsi, c’était montrer sa faiblesse à son entourage. Et c’était hors de question. Pourtant, malgré sa fierté, elle ne lâcha pas un seul instant la main qu’on lui avait tendue. S’y cramponnant de tout son être. Seule attache qui lui restait à la vie. Ou tout du moins à sa vie virtuelle.

C’est à cet instant que la femme vit sa jambe relâchée au moment où la tête du molosse se faisait arracher en partie. Tombant inerte gueule ouverte, Judy se dégagea la jambe sans lâcher son attache. D’instinct, elle eut peur qu’en ne relâchant prise, elle puisse se faire happer de nouveau. Cependant, elle ramena vers elle sa main quand un grand cri lui fit rater un battement. Elle releva la tête pour apercevoir un lourdaud se diriger sagement vers elle et la soulever comme si elle n’était qu’une enfant. N’ayant pas compris ce qui se passait, elle ne se débattue pas. Cependant, au moment où elle se rendit compte de tout ce qui se passait elle sentit une forte amertume lui monter au nez. Partagée entre stupeur et colère, elle s’éloigna d’un pas.

« N’y pensez même pas ! Je ne vous ai rien demandé ! Je peux me débrouiller seule. »

Réaction étrangement vigoureuse de la part de la scientifique qui aurait réagi plus froidement d’ordinaire. Mais cette fois, elle avait amassé trop d’adrénaline pour réagir calmement. De plus elle ressentait une honte qui influait trop largement son jugement. Tentant de se calmer mais encore trop à fleur de peau, elle ne parvint pas à rester lucide.

« Qui nous dit qu’on peut vous faire confiance ? Que vous n’allez pas nous emmener dans un endroit plus dangereux encore que ce vieux fou. »

Elle reconnaissait le dernier qualificatif sans le moindre doute. Elle jeta un coup d’œil à son entourage, s’apercevant qu’elle n’était pas seule. Elle ne pouvait pas revenir sur ses paroles. Son orgueil le lui refusait, mais au fond d’elle, elle savait que ce PNJ pouvait les aider.

« Je me plierai au choix de mes compagnons. »

Conclut-elle, son ton montrant quel était son avis à ce niveau.
Revenir en haut Aller en bas
eraser
Keith Colmer
Keith Colmer
eraser



26.10.16 22:03
Il était en train de se battre contre la créature, luttant pour sa vie… Mais était-ce vraiment pour sa vie ? Après tout, il avait difficilement fini par intégrer le concept que tout cela n’était qu’un jeu, qu’il n’y aurait pas de répercussions sur la vie réelle ; retrouvant les réflexes de son adolescence, il ne pourrait plus que d’envie de se lancer à corps perdu dans ledit jeu, oublier un peu la vie réelle et son lot de soucis pour juste se concentrer sur l’adrénaline qui déferlait dans ses veines, mélange de peur et d’excitation. Donnant des coups de coutelas au hasard, il finit par crever ce qu’il supposa être un œil ; la créature n’eut même pas le temps de hurler de douleur que ce que le métis identifia comme une batte ou un truc approchant percuta le crâne de la créature, la faisant vaciller assez longtemps pour que le brun rampe de son emprise et se jette à son tour sur elle, agrippant d’une main une prise dans le pelage noir et plantant son arme dans la gorge et la gueule de la créature, continuant tant que l’autre vivait, tant qu’elle remuait, éclaboussant de sang son visage et ses vêtements. Puis les spasmes cessèrent et le brun se tourna vers Dusk et ses problèmes, essuyant vaguement de la manche le sang qui maculait son visage, s’immobilisant automatiquement quand une détonation retentit. L’animal tomba raide mort, libérant Dusk de sa prise. Puis l’Autre se montra, immensité dans la forêt, les dominant tous d’une bonne tête au minimum, bûcheron des enfers au fusil pendant contre sa cuisse. Puis il prit la parole, se dirigeant ensuite vers la femme du groupe pour la relever et proposer de la porter ; le métis l’observait, en silence, hésitant sur la marche à suite ; pouvaient-ils lui faire confiance ? Il n’avait pas joué depuis bien trop longtemps à ce genre de jeux, ignorait la marche à suivre pour atteindre la fin. La femme mit les mots sur ce qu’elle pensait, sans prendre une décision pour eux ; c’était bien le problème de jouer à plusieurs : une mauvaise décision pouvait entrainer la décimation du groupe. Pouvaient-ils lui faire confiance ? Le métis entrouvrit la bouche, prenant la parole à son tour. « Elle a raison. Qu’est-ce-qui nous prouve que l’on peut vous faire confiance ? » Si les ennemis étaient les créatures de la forêt, alors l’homme se trouvait entre les deux. Il semblait faire partie de la forêt, comme si sa présence ici était naturelle, innée. La décision était un poids trop dur à prendre seul. « Où comptez-vous nous emmenez ? »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité



02.11.16 12:00
Tout s’est passé trop vite pour que je puisse tout assimiler. Mais une chose est sûre : tout le monde est en sécurité et sans trop de point de vie en moins. Alors il n’y a pas de quoi se plaindre. On pourrait même remercier ce... Cet homme de nous avoir débarrassé de ces gros chiens. Alors pourquoi ils semblent si suspicieux à son égard ?

« Il aurait pu nous mettre une balle dans la tête au lieu de viser les clebs... A ce stade, on n’aurait rien vu venir. »
Quoi ? C’est pas vrai peut-être ? « Puis, ce vieux nous a dit que c’était dangereux ici. Pour le moment, les PNJs sont cools. »

Je n’ai pas encore vu de jeu où les pnjs sont des manipulateurs d’exceptions. D’ordinaire, ils sont plus là pour nous aider à avancer dans les quêtes.

« Puis... Ca nous fait toujours des munitions en plus. Et à tous ce qu’on est, on peut toujours se défendre contre lui s’il compte nous faire un truc pas net. »


Oui, l’idée de rester ici, avec l’odeur de sang dans les parages, ça ne me tente pas vraiment. On sait jamais et si une horde de ces bestioles se pointait ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sauter vers: