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Leave the grave [Lexie]
burn the bitch down, I never will cross that bridge again
Jesse McMillan

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Jesse McMillan
burn the bitch down, I never will cross that bridge again



11.11.14 18:59
Il ouvrit les yeux.
Un geste anodin, le plus simple au monde, en vérité.
Sauf que...
Où était-il ? Le plafond était blanc. Il entendait le bip des machines autour de lui.
Un hôpital ? Les machines s'affolèrent, entrant dans une cacophonie bruyante de « bip » et de « tic »  qui résonnaient cruellement dans son esprit et jusqu'au plus profond de ses os. Et c'était douloureux. Il gémit, tenta de se redresser et finit par s'effondrer maladroitement sur son lit : visiblement, ses bras ne le portait plus du tout.
Pourtant, il lutta encore et encore, finissant par réussir à se tenir assis sur le lit. Il jaugea un instant la chemise de nuit d'un vert immonde qu'il portait sur lui avant de se décider à repousser totalement le drap, découvrant ses longues jambes pâles et minces. Il tourna le buste, les faisant lentement pendre dans le vide. La douleur pulsait et refluait dans sa tête, le faisant grogner à nouveau avant d'arracher violemment les tubes qui le reliaient à cette foutue machine. Machine qui s'emballa une dernière fois, hurlant ses stridents « bip » avant de finalement se taire, le son agonisant bruyamment avant qu'un silence béni ne s'installe.
Il se fit lentement glisser sur le bord du lit, frémissant quand ses pieds nus touchèrent le sol. Puis il tenta de se hisser dessus. Depuis combien de temps n'avait-il pas utilisé ses jambes, ses bras ? Ses muscles lui semblaient inexistants, sa chair donnait l'impression d'être lourde, si lourde... Comme s'il se traînait une carcasse pesant plusieurs milliers de kilos.  Il s'effondra sur le sol, gémissant de douleur. C'était comme naître une nouvelle fois – une horreur, niveau sensation. Il rampa quelques instants, vers la porte, mû par le stupide espoir de trouver quelqu'un, au-delà, qui pourrait répondre à ses questions.
Parvenu au mur, il parvint à se hisser une nouvelle fois sur ses jambes tremblantes comme celles d'un veau à peine né, appuyant sur la poignée pour atteindre enfin la liberté tant désirée. Il poussa la porte de toutes ses maigres forces, s'arrêtant net quand celle-ci rencontra visiblement un obstacle et s'effondrant au sol – les fesses à l'air, il en était quasiment certain. Puis vinrent les injures.

« Pouv.... Pouvez pas... »

Sa voix était enrouée. Incroyable. Les mots ne sortaient juste pas. Comme s'ils étaient coincés dans un coin, quelque part entre son cerveau et ses cordes vocales. Alors à la place, il roula sur le dos, tirant sur l'espèce de chemise de nuit pour qu'elle redevienne décente et fusilla du regard l'obstacle qui avait eu le malheur de se trouver sur son chemin.
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11.11.14 21:51
Leave the grave
Leave the grave [Lexie] Ul6x
Leave the grave

Aujourd'hui je suis de repos et c'est aussi le jour de mon contrôle mensuel, ça tombe plutôt bien. Il faut dire que Jimmy, mon patron, est très compréhensif. Je lui ai avoué que j'avais un traitement à suivre et il n'a même pas demandé ce que c'était précisément. Il a juste voulu savoir si c'était grave ou pas. Bien sûr je lui ai répondu que non. Du coup on s'arrange pour que j'ai un jour de repos en harmonie avec le programme de l'hôpital.

Parfois j'y vais avec mon frère, parfois pas. Ca dépend de ses propres horaires, et, même si je préfère quand il est avec moi, je ne vais pas non plus faire une crise si je me retrouve seule ici. Enfin... je ne crois pas. Je doute que son propre patron le laisse quitter son poste, même s'il n'est pas très loin, et je ne veux pas lui causer de soucis. Alors aujourd'hui je suis seule à franchir les portes de ce lieu que je n'aime pas trop. Il me rappelle de vagues souvenirs très flous et peu agréables. Enfin ça ne durera pas longtemps.

Je vois vite mon docteur référent qui me pose quelques questions, dont je ne comprends pas la moitié, et me fais quelques tests. Il me prend un peu de sang aussi pour je ne sais quelles analyses. Je ne suis pas stupide, juste que ce domaine n'est vraiment pas ma tasse de thé. Et je n'ai pas très envie que ça change, ça me met toujours un peu mal à l'aise. Du coup je passe toute l'heure à jouer avec mes couettes, auxquelles j'ai mis des noeuds rouge flamboyant. Lorsqu'enfin le médecin me libère, je me dépêche de prendre mon petit sac à dos et sors de sa salle d'examen. Ouf, je souffle !

J'ai l'impression qu'il fait très chaud, je crois que je fais un peu de fièvre. Pourtant je ne suis pas malade... sans doute une fatigue passagère. Je range ma veste dans mon sac, de toute façon avec le chauffage qu'il y a ici je peux me permettre de rester avec mon t-shirt turquoise, celui qui me laisse les épaules dénudées. J'arrange un peu la longue jupe blanche que j'ai ajoutée à ma tenue, puis me remets en route, faisant un peu claquer mes bottines à talon léger. J'ai hâte de sortir d'ici, en plus je n'ai fait aucune gaffe jusqu'à présent, c'est plutôt bon signe ! Je vais rentrer et essayer de préparer le repas du soir pour Anthony, comme ça il aura une surprise après son travail. Oui, ça me parait très bien, je suis sûre de pouvoir faire une recette toute simple. Mais peut-être qu'il faudra que je fasse des courses et...

- Kiiii !

Je ne peux pas m'empêcher de pousser un petit cri quand une porte me rentre en pleine figure brusquement. Je ne m'y attendais pas et tombe aussitôt par terre tout en entendant quelqu'un faire de même. Oh non, j'ai renversé un malade ? Mon dieu, qu'est-ce que je vais faire ? Et si c'était grave ? Et si je l'ai tué ? Oh non non non non ce n'est pas possible ! Je me redresse vite, sans même vérifier si je me suis faite mal ou pas, pour découvrir un homme assez grand, blond, et en tenue assez... légère, bien que clairement de l'hôpital.

Mon dieu, il essaye de parler mais n'y arrive même pas... il est en train de mourir, c'est affreux, je dois faire quelque chose, vite !

- Je suis désolée, terriblement, je ne voulais pas, pardon pardon, attendez j'appelle quelqu'un, surtout ne bougez pas, ils vont vous empêcher de sombrer, enfin j'espère, vraiment je suis désolée, je ne veux pas que vous mourriez, s'il vous plait luttez, ne vous laissez pas aller surtout !

Je me lève et cherche du regard un médecin ou un infirmier, quelqu'un. C'est un hôpital et il n'y a personne, mon dieu, ce pauvre homme va mourir ! Ca y est je sens déjà les larmes couler sur mes joues, je ne sais pas quoi faire, c'est horrible, au secours, quelqu'un, Tony, aidez- moi !

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Jesse McMillan

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19.11.14 19:16
Qu'avait-il fait dans une autre vie pour mériter ça ? S'il n'avait jamais connu toute la réalité de l'expression « mourir de honte », c'était désormais chose faite. Les fesses posées sur le carrelage froid – sur lequel des centaines, voire des milliers de personnes avaient posés leurs chaussures sales – et vêtu de cette ridicule chemise d'hôpital d'une couleur à gerber, le tout devant une gamine... Sa fierté en prenait un sacré coup, c'était sûr et certain. Il la fusilla du regard, posant la main au sol et se tirant jusqu'à coller son dos au mur, s'aidant de ce dernier pour se redresser sur ses jambes tremblantes, roulant des yeux en entendant la gamine commencer à paniquer et à pleurer. C'était quoi ce cinéma ? C'était lui la victime ! Il grogna encore, adossé au mur pour rester debout, raclant sa gorge avant de la houspiller sans douceur.

« L-La ferme ! »

Aaah, c'était mieux – sa voix lui semblait sortir d'outre-tombe, mais c'était mieux que rien après tout. Comme si elle n'avait pas été utilisée depuis trop longtemps... Tout comme l'ensemble de ses muscles – et maintenant qu'il était tombé par terre, il venait de découvrir de nouveaux endroits de son corps qui lui faisaient un mal de chien. Le bonheur ultime, en somme. Il passa une main dans ses cheveux, l'autre tenant toujours le plus bas possible l'espèce de morceau de tissu dont on l'avait affublé, relevant son regard vers la fille, lui demandant d'une voix agressive.

« J'suis où là ? »

Autant se renseigner un minimum avant de tenter de se faire la malle. Après tout, rester ici ne lui inspirait pas la moindre envie. Et puis... Il fallait bien commencer quelque part, non ?

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24.11.14 20:53
Leave the grave
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Leave the grave

Je regarde tout autour mais personne... pourquoi est-ce que subitement, alors que les couloirs sont toujours encombrés, il n'y a pas âme qui vive ? Pourtant c'est maintenant que j'ai besoin d'aide. Je ne sais pas quoi faire, le pauvre homme va mourir et ça sera peut-être de ma faute et... une minute, il vient de parler ? Je le regarde à travers mes larmes, pas certaine d'avoir bien entendu. On aurait plutôt dit un grognement méchant, je n'ai pas vraiment compris.

Par contre, je vois bien qu'il a bougé ! Ca signifie qu'il n'est pas mort ! Enfin pas encore. Remarque maintenant que je le regarde un peu plus, je ne crois pas qu'il soit blessé. Il est peut-être juste un peu sonné par le choc ? Ses jambes tremblent, ça doit être ça. Ouf, alors je ne l'ai pas tué ! Il se touche les cheveux, le geste m'a l'air correct, on ne dirait pas quelqu'un qui agonise. Je remarque du coup que son autre main tire sur sa tenue plutôt... courte. Très courte même. Oh voyons je regarde un homme pratiquement nu, qui n'a qu'une chemise même pas fermée derrière !

Vite je me retourne, toute rouge sans doute, et en profite pour essuyer mes yeux avec le dos de ma main.

- Je suis désolée, j'ai eu peur que vous soyez blessé. Je ne regarde pas, promis.

Sa voix est vraiment très rauque alors que je l'entends me poser une question plutôt... étrange. Mais peut-être a-t-il des problèmes de mémoire ? Après tout, on trouve de tout dans un hôpital. Maintenant que je sais qu'il n'est plus en danger de mort, je peux réfléchir plus sérieusement à ce qu'il demande.

- Vous êtes à l'hôpital universitaire de Madison. Vous voulez que j'aille chercher un médecin ?

Je tourne un peu la tête pour lui sourire afin de lui montrer que ce sera avec plaisir, j'ai tout mon temps aujourd'hui, mais je revois alors sa tenue et me dépêche de regarder ailleurs. C'est gênant comme pyjama, même dans un hôpital...



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14.12.14 15:37
Sa voix s’était brisée au fond de sa gorge. L’impression qu’on lui frottait langoureusement les cordes vocales avec du papier de verre perdurait, faisant se durcir un peu plus son visage. Ses jambes étaient tremblantes, supportant difficilement le point d’un corps aussi lourd que du plomb. Ses bras… Il préférait ne pas y songer. Son corps entier criait grâce, réclamant à ce qu’on le laisse se rallonger pour se remettre paisible des efforts trop violents qu’il venait de fournir alors qu’il venait à peine de sortir de… De quoi d’ailleurs ? Du sommeil le plus lourd qu’il ait jamais connu ? Il fronça les sourcils – il venait de se réveiller dans un hôpital. Donc logiquement… Il secoua la tête en sentant poindre une migraine – il verrait ça plus tard. Le plus important pour l’instant, c’était… C’était quoi, déjà ? Ah oui, se tirer d’ici. Mais pour aller où ? Dans quelle ville il était, déjà ? Ah, ça ne devait pas être important s’il n’avait pas pris la peine de le retenir. Il avait dû faire un malaise et on l’avait amené ici. Tout simplement. Et s’il avait mal partout, c’était uniquement parce qu’il était très mal tombé sur le sol, voilà tout. Le blond s’appuya contre le mur, reposant son regard un peu troublé sur la jeune fille qui semblait sur le point de fondre en larme à chaque seconde qui s’écoulait. Il n’avait tout de même pas été si désagréable, non ? Se rembrunissant légèrement, le blond soupira, marmonnant quelque chose qui ressemblait vaguement à des excuses avant de détourner les yeux, visiblement agacé de voir ces larmes poindre au coin des yeux.
« Même si j’avais été blessé, c’était pas en chialant que t'y aurait changé quelque chose. »
Le dos adossé contre le mur, il y appuya sa tête, fermant à demi les yeux sans plus se préoccuper de savoir si elle regarderait ou pas – si elle n’avait jamais vu d’homme à moitié nu, eh bien… Il fallait bien un début à tout, n’est-ce-pas ? Pourtant, malgré son apparente décontraction, il l’écoutait attentivement, avalant avidement chaque mot qui sortait de sa bouche, tentant de reconstituer le puzzle auquel il faisait actuellement face. Il était donc à l’hôpital universitaire de Madison. Madison. Le nom lui évoquait vaguement quelque chose, mais rien d’absolument probant – très certainement une bourgade perdue dans un coin du pays. Il haussa les épaules comme réponse à sa question, s’éclaircissant un peu la voix avant de lui répondre.
« J’étais relié à des machines, je crois. Elles ont commencé à gueuler quand j’les ai virées donc ils devraient pas tarder à débarquer, de toute manière. »
Il croisa les bras, se sentant suffisamment assuré pour ne pas devoir se tenir au mur. Ses jambes tremblotaient encore un peu, mais il préférait encore ça plutôt que de retourner sur ce lit, dans cette chambre trop blanche. Ses yeux dévisageaient à nouveau la jeune fille, la fixant avec un peu trop d’insistance pour passer inaperçue. Quel âge avait-elle ? Pas plus de vingt ans, c’était certain - et cette crise de larme qu’elle avait eue quand elle avait paniqué… Pas vraiment la réaction qu’on attendrait de quelqu’un de mature. Il pinça les lèvres, ouvrant la bouche pour s’apprêter à lui demander ce qu’elle fichait seule ici. La vision d’une haute silhouette dans une blouse blanche se dirigeant à grand pas depuis l’autre bout du couloir le stoppa et avec effarement, il capta quelques bribes de parole de l’homme qui avançait vers eux, s’adressant visiblement à la jeune femme qui trottinait avec peine à ses côtés. Se décollant du mur, le blond les observa avec  appréhension – ils ne l’avaient pas encore vu, trop pris dans leur discussion, mais pour combien de temps encore ? Pris d’une idée folle, le blond attrapa le poignet de la fille et s’enfuit, se servant d’elle pour ne pas tomber ou trébucher, profitant sans vergogne de sa présence comme d’une canne fortuite. Il rejoint difficilement le coin du couloir, nerveux à l’idée d’être vu et tourna précipitamment pour reprendre son souffle – même cet effort lui semblait presque insurmontable vu son état actuel. Fouillant du regard le couloir dans lequel il venait de s’engouffrer, il avisa une porte surmontée d’un écriteau lumineux « Reserved for staff » et y tira la jeune fille qui n’avait absolument rien demandé, entrant sans gêne dans la pièce et refermant derrière lui. Il tendit l’oreille pour capter ce qui se passait à l’extérieur après avoir adressé un « Shhh » peu amène à la brune. Le visage presque collé à la porte, il parvenait à entendre des bruits de pas et des voix agacées, angoissées, une féminine et une masculine, semblant chercher quelque chose ou quelqu’un. Les mots « patient échappé » le frappèrent de plein fouet – c’était donc bien lui qu’on cherchait. Fronçant les sourcils, il se tourna et fit face à la jeune fille, bloquant de son corps la seule sortie possible.
« Dans quelle aile de l’hôpital sommes-nous ? Et, d’ailleurs, ça se trouve où cette… Madison ? Où est la sortie la plus proche ? »
Sa main fouillait derrière lui et il finit par sentir les contours métalliques d’une clef oubliée dans la serrure. Il la tourna puis la retira de la porte, la serrant dans son poing fermé. Il s’autorisa ensuite à s’éloigner de la porte, cherchant un interrupteur pendant quelques instants avant de s’agacer tandis qu’il ne le trouvait pas, marmonnant quelques imprécations sur le bouton, sa famille et ses descendants. Il finit par le trouver et l’enfonça avec hargne, fermant les yeux sous le déluge brutal de lumière blanche qui envahissait la pièce. Le blond souleva avec difficulté ses paupières, observant quelques secondes la pièce dans laquelle il se trouvait – des casiers contre le mur, des chaises, une table et ce qui ressemblait vaguement à une machine à il ne savait trop quoi… Probablement une salle de repos pour le personnel. Il fit quelque pas, allant essayer d’ouvrir les casiers – en vain. Impossible de trouver une poignée ou un quelconque moyen de les forcer – il y avait juste cette fente très certainement destinée à une carte. Il abandonna, titubant ensuite jusqu’à une des chaises à l’allure inconfortable pour s’y laisser tomber, soupirant.
« Faut que tu m’aides. J’dois trouver des fringues et… Sortir d’ici. »
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04.01.15 17:19
Leave the grave
Leave the grave [Lexie] Ul6x
Leave the grave

Je veille à ne pas détacher mon regard du mur blanc qui couvre la moitié du couloir, bien droite. Je ne sais pas du tout ce que je peux faire pour aider cet homme qui m'a l'air en mauvais état et que j'ai peut-être blessé. Il a beau me dire que ce n'est pas le cas, je n'en suis pas si certaine... je sursaute alors qu'il me fait remarquer que ce n'est pas en pleurant que je pourrais l'aider s'il en avait besoin. C'est vrai, mais je n'y peux rien, je panique trop vite, ce qui m'agace parfois. Enfin c'est terminé maintenant, alors s'il faut l'aider je devrais pouvoir faire quelque chose.

Apparemment il ne veut pas spécialement que j'aille chercher un médecin. Relié à des machines ? Et elles ont fait du bruit quand il a bougé ? Mais... ça veut dire qu'il était forcément dans un état grave ! Ca expliquerait qu'il ait du mal à tenir debout et à parler correctement... je ne sais pas si je dois me sentir terrorisée à l'idée qu'il soit aussi mal en point, ou au contraire rassurée d'apprendre que des médecins vont forcément venir d'ici quelques minutes. Hum voyons le bon côté des choses, mieux vaut se concentrer sur l'arrivée imminente de l'équipe médicale. En attendant...

- Ces machines devaient servir à vous soigner vous savez ?

Je me demande s'il n'a pas quelques problèmes mentaux. Peut-être qu'il ne se rend pas compte qu'il aurait très bien pu mourir simplement en débranchant je ne sais quel mécanisme de soin. Je tourne un peu la tête alors que je sens qu'il m'observe avec insistance et je fais de mon mieux pour ne regarder que son visage, ce qui n'est pas si facile que ça. Je suppose qu'il va me dire quelque chose mais il s'arrête en chemin alors que des bruits de pas nous parviennent. Je regarde dans l'autre sens et aperçois un médecin avec une femme. Ouf, ils vont pouvoir s'occuper de lui !

Je reviens à lui, prête à lui faire part de mon enthousiasme à cette nouvelle mais il n'a pas l'air si heureux que ça. Pourquoi ? Je n'ai pas le temps de demander qu'il m'attrape un poignet et me tire pour partir. Je lâche un petit cri, surprise, sans comprendre la raison de cela. Il n'a pas l'air vraiment méchant, peut-être qu'il a peur des blouses blanches ? Il ne serait pas le premier, ni le dernier d'ailleurs. J'avoue qu'il me fait un peu de peine, le voir tenter de fuir en trébuchant à chaque pas est plutôt triste. Du coup, même si je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée, je l'aide comme je peux à gagner le coin du couloir, le soutenant tant bien que mal par la hanche. Il a vraiment l'air de produire un effort incommensurable juste pour franchir quelques mètres le pauvre.

- Vous devriez vraiment...

Je n'ai pas le temps de finir qu'il me tire dans une pièce réservée au personnel. Je ne dis plus rien, le laissant écouter derrière la porte ce qui se passe dehors. Inutile de le contrarier, on ne sait jamais ce qui peut arriver, et Anthony m'en voudrait sûrement si je me faisais blesser. Enfin je ne suis pas certaine que cette homme pourrait vraiment me faire mal vu sa force, mais bon... Le voilà qui se tourne vers moi en bloquant la porte. Il doit avoir des problèmes sérieux de mémoire pour ne pas se rappeler de Madison.

- Il s'agit de l'aile Est, mais on l'appelle plutôt l'aile du poulet. Madison est une ville isolée du Maine, aux Etats-Unis. Mais vous ne pouvez pas en sortir comme vous voulez, et je pense que c'est la même chose pour cet hôpital.

Je préfère que les choses soient bien claires. S'il est ici, il y a forcément une raison, il doit avoir besoin de soins. Sortir ne me paraît pas du tout raisonnable. Je reste sage, le laissant pester contre un interrupteur qu'il finit par trouver et qui nous inonde de lumière blanche. Je cligne plusieurs fois des yeux pour m'en accommoder et observe la pièce où nous nous trouvons. Ca ressemble à une salle de repos avec des casiers pour entreposer diverses affaires, peut-être même des tenues de rechange. L'homme essaye d'ailleurs d'en ouvrir un, sans succès. Il n'a pas la carte correspondante. Vaincu, il finit par se laisser tomber sur une chaise avant de me demander... de l'aide ? Il ne manque pas de culot, et pour le coup je ne peux pas m'empêcher de rigoler tout doucement, en cachant un peu ma bouche derrière une main.

- Vous me kidnappez dans un local réservé au personnel, vous avez clairement besoin de soins et vous me demandez à moi de vous aider à sortir de cet endroit ?

Quand je raconterai ça à mon frère... enfin un peu de sérieux Lexie. Ce n'est pas parce que cet homme n'a pas l'air capable de te faire grand mal qu'il faut le prendre à la légère. La situation n'est pas si drôle que ça. Juste un peu.

- Pourquoi est-ce que vous tenez tant que ça à sortir d'ici maintenant ? Vous n'avez pas l'air capable de marcher 100 mètres sans vous écrouler vous savez.

Je ne peux pas sortir pour le moment alors autant essayer de comprendre. Je ne vois pas ce que je pourrais faire d'autre de toute façon.



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Jesse McMillan

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13.01.15 16:47
D’après les dires de la fille, ils étaient dans l’aile est… Aile du poulet ? Le blond la jaugea d’un air glacial, sifflant entre ses dents d’un air presque menaçant sans y rétorquer. Elle pensait que c’était l’heure de faire de l’humour ? En plus de se réveiller à l’hôpital sans savoir comment il avait atterri là, il fallait que de surcroît il doive tomber sur la fille au sens de l’humour le plus pourri du coin. Probablement une histoire de karma, si on lui avait demandé son avis – il avait dû être un monstre horrible dans une autre vie pour mériter ça. Mis à part ça, elle lui fournit quelques informations plus ou moins utiles – comme le nom de la ville et de l’État dans lequel il se trouvait. Madison, Maine, États-Unis. Il était plus ou moins capable de situer les trois sur une carte, c’était déjà ça. D’après ce qu’elle avait dit, il ne pouvait pas en sortir comme il le voulait, tout comme de l’hôpital – il agita la main, signifiant que tout ceci n’était que des détails mineurs dont il ne fallait pas se préoccuper. Le plus important pour le moment, mis à part sortir d’ici, c’était de trouver des vêtements qui descendaient plus bas que ses fesses. C’était presque embarrassant, tout de même, de se balader avec tout son attirail à l’air. Il reporta son regard sur elle, attendant qu’elle réponde positivement à sa demande d’aide – il n’aurait souffert aucune autre réponse. Malheureusement, cette logique semblait avoir échappé à la jeune fille qui se foutu doucement de lui derrière sa main, comme si ça allait atténuer l’insolence de son attitude.
« Je te demande de l’aide parce que visiblement tu as l’air de connaître le coin. Maintenant que tu es dans cette pièce avec moi, tu es complice. Autant l’être jusqu’au bout, non ? »
Il lui adressa un sourire presque angélique, ses yeux brillants d’une lueur moqueuse. Puis il reprit la parole, sa voix tressaillant de moins en moins maintenant qu’il se retrouvait obligé de communiquer avec cette gamine. Elle était plutôt mignonne, dans son genre – si on aimait le type gracile propice à pleurnicher facilement. Il glissa une main dans ses cheveux, notant la longueur des mèches dorées avant de reposer les yeux sur la fille.
« Les raisons pour lesquelles je tiens à sortir ne te regardent pas. Je dois juste… Rentrer… »
Le regard se fit un peu vague. Rentrer. Rentrer où ? Rejoindre qui ? Quel endroit ? Pourquoi n’arrivait-il pas à s’en souvenir ? Il se mordit la lèvre, les sourcils froncés – pourquoi n’arrivait-il pas à mettre le doigt dessus ? Quelles étaient les vraies raisons qui le poussaient à fuir cet endroit comme la peste ? Le souffle commençait à lui manquer tandis qu’il réalisait l’ampleur de la page blanche à laquelle il faisait désormais face. Il avait non seulement oublié où il voulait rentrer, mais également pourquoi… Et plus grave encore, qui il était. Pourquoi il était ici. Il lui semblait que tout ce qui concernait la période d’avant son réveil avait juste… Disparu ? Sa respiration s’accéléra encore et à bout de souffle, le blond s’avachit un peu, fermant les yeux pour tenter de reprendre un semblant de contenance. Comment était-ce possible ? Il se redressa soudainement, prenant conscience qu’il n’était pas seul et que la fille n’avait absolument aucun besoin d’être témoin d’une quelconque crise de panique. Il ferma à demi les yeux, s’apaisant difficilement avant de reprendre la parole, laissant transparaitre ce qu’il était, au fond : un type totalement paumé. Et terrifié – mais ça, plutôt crever que de l’admettre. Plutôt s’énerver et se foutre en colère que de l’accepter.
« Discute pas. J’ai pas spécialement envie de te faire de mal, mais si tu m’emmerdes, je le ferais… J’ai pas envie de retourner dans cette foutue chambre, tu peux comprendre, non ? J’sais même pas où je suis ni qu- il se coupa, rattrapant sa boulette, ni pourquoi je suis ici. Donc réponds à mes questions pour le moment. Déjà, quel jour on est ? »
Il était en train d’esquisser un geste pour se relever quand des pas à l’extérieur se firent entendre. La poignée de la porte s’abaissa en vain puisqu’il avait fermé cette dernière de l’intérieur et les ombres de silhouettes se dessinaient à travers l’espèce de vitre trouble de la porte. Il se redressa brusquement, se jetant presque sur la fille pour la bâillonner, incroyablement nerveux à l’idée d’être rattrapé après si peu de temps.
« Vous êtes certain qu’il est ici ? »
Première voix. Masculine, indéniablement. Jeune et presque craintive.
« Bien entendu. La puce est formelle : il se trouve dans cette pièce. Mais n’oubliez pas que tout ceci ne serait pas arrivé si vous n’aviez pas fait preuve d’une grave incompétence. Combien de fois devrais-je vous le répéter ?! Ce n’est pas quand les moniteurs ont confirmé le débranchement qu’il faut réagir, mais quand ils commencent à paniquer ! Comment espérez vous devenir médecin si –
- Calmez-vous, docteur Parker. Le jeune Sullivan n’est ici que depuis une semaine, il est normal qu’il ne sache pas encore comment réagir dans ce genre de cas… Le principal est que nous savons désormais où est notre jeune fuyard et qu’il nous entend probablement en ce moment même. »
Le blond se crispa. Il y avait deux hommes et une femme derrière la porte – un jeune, le premier qui avait parlé. La femme était la seconde – sa voix semblait plus âgée quoiqu’alerte et suffisamment en forme pour fustiger le jeune pendant plusieurs minutes. La troisième était également plus âgée, plus calme et mesurée : une parfaite voix de médecin, faite pour vous rassurer et vous calmer. Il retient sa respiration, tentant de faire comme s’il n’était pas là. Si la fille restait tranquille, peut-être qu’ils penseraient que la lumière avait juste été oubliée et qu’ils iraient chercher ailleurs… D’ailleurs, c’était quoi cette histoire de puce ? Quelqu’un frappa trois coups à la porte verrouillée a voix du second homme reprit, toujours aussi calme.
« Jeune homme ? Je suis le docteur Michael Cox. Je suis le médecin qui s’est occupé de vous depuis que vous êtes arrivé ici en avril. Il n’est pas bon pour vous de vous agiter autant alors que vous venez à peine de sortir du coma, il faudrait donc que vous reveniez avec moi à votre chambre pour que je puisse vous ausculter. »
Il ne répondit pas, son esprit marchant à toute allure. Ils ignoraient visiblement qu’il se trouvait en compagnie de la jeune fille, sinon ils l’auraient mentionnée, n’est-ce-pas ? Combien de temps avant qu’ils ne l’apprennent et qu’ils en déduisent une connerie du genre qu’il ait voulu l’agresser ou la kidnapper. Il s’était foutu dans un sacré merdier, ça il ne pouvait pas le nier… Il continua à jouer au mort, ses bras tremblants légèrement sous l’effort qu’il devait fournir pour coincer la fille dans son étreinte et maintenir sa main sur sa bouche – avait-il toujours été aussi faible physiquement ? Pas possible.
« S’il vous plait. Vous devez être actuellement à bout de force selon les informations de votre puce – je ne veux même pas savoir comment vous tenez encore debout. Vos muscles ont fondu suite à votre absence d’activité et…
- Ta gueule ! »
L’exclamation lui avait échappée malgré lui. Mais quel abruti il était – pâle comme un linge et se traitant de tous les noms, le blond entendit un rire venant de l’autre côté de la porte. L’impression qu’on se foutait de lui s’imposa, le faisant se crisper un peu plus sur la fille qu’il emprisonnait.
« Tss, encore un impertinent. Docteur Cox, pourquoi prenez vous la peine de discuter avec lui ? Cette discussion n’arrivera à rien. J’appelle la sécurité.
- Parker. Ceci n’est pas de votre ressort. La voix était devenue bien plus glaciale que lorsqu’il s’adressait à lui. Puis elle reprit, à nouveau calme et agréable. Il serait très regrettable de devoir faire appel à un drone pour démonter la porte. Si vous pouviez l’ouvrir et ne pas faire plus de remue-ménage… »
Il ne répondit rien, son regard tombant malgré lui sur la fille qu’il emprisonnait toujours. Sérieusement qu’est ce qui ne tournait pas rond chez lui ? Son étreinte se desserra, la laissant s’échapper de ses bras. Puis d’un pas lourd il retourna s’asseoir sur une chaise, bien obligé d’admettre une chose : cette foutue porte était sa seule chance de sortie. Il était fait comme un rat.
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15.02.15 11:51
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L'homme ne semble pas apprécier mes réponses, mais je ne vois pas pourquoi. Je peux difficilement faire plus précis. Il n'a pas l'air dérangé par le fait de ne pas pouvoir quitter les lieux comme il voudrait. Est-ce que c'est un criminel habitué à fuir ? Ce serait... très bizarre. Et il n'a vraiment pas l'air si méchant que ça je trouve, plutôt perdu, malgré son air moqueur alors qu'il me traite de complice. Je dirais plutôt que je suis victime, mais je vais éviter de trop le taquiner, on ne sait jamais, même si j'ai un peu de mal à ne pas rire alors qu'il me fait un sourire adorable, qui tranche avec son regard.

Il ne répond pas vraiment à ma question. Juste rentrer ? Je peux comprendre qu'on n'apprécie pas d'être à l'hôpital, mais vu son état il devrait être plus raisonnable que ça. S'il tient tant à retourner chez lui, il faut d'abord qu'il guérisse.

- Si vous tenez à rentrer chez vous, il faut d'abord que vous soyez en état.

Il ne me semble vraiment pas aller bien. On dirait qu'il va faire une crise d'angoisse, ça m'inquiète, mais je n'ose pas trop m'approcher, surtout qu'il se redresse d'un coup. Il me fait vraiment de la peine finalement, il a tellement l'air mal. Il me menace, pourtant curieusement ça ne m'effraye pas autant que ça devrait. Bien sûr j'ai peur, je suis enfermée de force par un inconnu très peu habillé qui dit clairement qu'il pourrait me faire du mal. Mais j'ai plus l'impression d'être face à un animal appeuré qui montre les crocs pour se défendre qu'autre chose.

- Si vous voulez savoir pourquoi vous êtes ici, vous devriez demander aux médecins, ce serait plus logique que de vous cacher ici, non ?

Quel jour nous sommes ? Je vais lui répondre quand des bruits nous parviennent de l'extérieur, puis que quelqu'un tente d'entrer. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que l'homme se jette sur moi. Je vais pousser un cri de surprise mais celui-ci est étouffé par sa main. Du coup je me contente de couiner, un petit bruit très faible que personne ne risque d'entendre. Je n'ose même pas bouger, bien que la position soit extrêmement... gênante. D'ailleurs je suis certaine que je rougis affreusement, je n'ai pas l'habitude d'être collée comme ça à un homme. Qu'est-ce que je peux faire, à part attendre une libération providentielle ?

J'entends les personnes dehors qui parlent entre elles et... le mot "puce" retentit alors. Cet homme est pucé ? Un Evolve également ? Ceci pourrait expliquer plusieurs choses, notamment sa présence ici, et peut-être son état s'il sort d'une opération. Est-ce qu'il vaudrait mieux que je bouge et tente de faire du bruit pour signaler ma présence ? Je ne sais pas. Je sens bien l'homme se crisper en entendant les paroles des médecins. Ils parlent d'un coma ? Je comprends mieux pourquoi il est aussi faible. D'ailleurs il tremble, et je me demande sérieusement si je ne pourrais pas me libérer toute seule... mais je préfère attendre.

Cependant, alors qu'il répond aux hommes, je ne peux pas m'empêcher de couiner en sentant l'étreinte de mon kidnappeur se resserrer. Il va quand même finir par me faire mal. Peut-être s'en rend-il compte puisqu'il me relâche subitement. Je m'écarte aussitôt autant que possible et l'observe alors qu'il a l'air totalement désespéré. Difficile de vraiment lui en vouloir, il me fait plus de peine qu'autre chose.

- Vous devriez les écouter. Ce sont des médecins, ils sont là pour vous soigner, et vous en avez grandement besoin.

Je ne sais vraiment pas ce que je peux faire d'utile dans cette situation. Peut-être lui proposer de l'accompagner, si une présence le rassure ? Après tout, personne n'irait attaquer quelqu'un s'il y a un public capable de raconter ce qui s'est passé. L'hôpital est un lieu correct, j'ai confiance en son personnel qui a toujours pris soin de moi, alors je ne vois pas pourquoi ce serait différent avec cet homme. Mais s'il a besoin d'une garantie, ça ne me dérange pas de rester encore un peu ici.

- Si vous voulez, je peux rester avec vous. Ils ne vous feront rien de mal avec un témoin.

J'entends d'ici Anthony crisser des dents et me reprocher de potentiellement me mettre volontairement en danger avec cet inconnu qui m'a déjà kidnappée et limite étouffée. Mais je ne crois pas que c'était vraiment méchant, il a trop l'air perdu pour réellement me faire du mal, ou du moins en le voulant. Ce serait une honte si je fuyais sans rien faire pour l'aider un minimum, non ?

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Jesse McMillan

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21.02.15 16:36
Il sentait le regard de la fille posé sur lui, le sondant comme si elle tentait de comprendre quelque chose. Pour autant, il ne releva pas la tête, refusant de croiser des yeux emplis de pitié ou de peur. Il n’avait pas la tête à ça – quoi qu’il puisse admettre qu’elle avait toutes les raisons du monde de le regarder ainsi. Pourtant, quand elle prit la parole, ce n’était ni de la crainte ni de la condescendance qu’il entendait dans sa voix – une réelle inquiétude, un brin de douceur. Et là, c’est lui qui ne comprenait plus : était-elle folle ? Il venait de pratiquement la menacer physiquement, il la séquestrait et pourtant elle le regardait comme si tout était normal, comme s’il ne l’avait pas enfermée ici. Profondément déstabilisé, il ne pouvait que la fixer en silence, se demandant ce qui ne tournait pas rond chez cette fille, se questionnant sur les motifs qui la poussait à agir ainsi, à le pousser en douceur à retourner voir les médecins au lieu e lui ordonner de la relâcher et d’appeler à l’aide. Pouvait-il lui faire confiance ? Elle lui proposait même de rester avec lui. Pourquoi voulait-elle lui faire confiance ? Il pouvait se servir d’elle comme bouclier pour sortir d’ici. Il pouvait menacer de la frapper si les médecins ne reculaient pas, ne le laissaient pas. Et pourtant elle restait là, le fixant avec son regard indulgent. C’était étrange, presque dérangeant. Le blond détourna les yeux, les dents serrées, une profonde colère bouillonnant au fond de ses veines – pourquoi ? Pourquoi réagissait-elle ainsi ? Pourquoi son attitude le désarçonnait autant ? Il y eut une bousculade devant la porte, un autre bruit de pas et un chuchotement avant que quelqu’un ne s’éloigne encore. Puis l’homme recommença à parler, de sa voix égale.
« S’il vous plaît. Nous sommes entre adultes ici et ça m’ennuierait fortement de devoir faire appel à la sécurité et à un drone pour vous ramener dans votre chambre. Nous allons simplement vous faire quelques tests avant de vous laisser vous reposer – vous pourrez même déambuler ans l’hôpital après.
- Docteur Cox, je ne pense pas que…
- Parker.
- Mais pourquoi vous ne-
- Parker.
- »
Il n’y avait plus qu’un silence agacé à l’extérieur de la pièce. Puis quelqu’un fit couiner ses chaussures, s’éloignant à grand pas outragés – probablement la dénommée Parker. Le blond releva légèrement les yeux, observant la fille à la peau brune qui se tenait toujours non loin de lui. De toute manière, où pourrait-il aller dans cette tenue ? Mal à l’aise, il tira légèrement sur le tissu qui couvrait à grand peine son corps, poussant un grognement agressif.
« Vous me garantissez que je pourrais circuler librement et partir quand vous en aurez fini avec vos… Tests ?
- Pas exactement. Vous allez devoir rester ici tant que nous ne serons pas certains que vous êtes en assez bonne forme pour sortir. Et tant que vous n’aurez pas vos informations d’identité, bien entendu.
- Mes… Quoi ?
- Je vous expliquerai plus tard. Maintenant… »
Il se frotta le crâne, se relevant avec hésitation avant de faire quelques pas vers la brune qui était restée calme, sans paniquer un seul instant – son self-control était clairement impressionnant. Il s’arrêta devant elle, plongeant son regard dans les yeux bruns dorés qui lui faisaient face. Était-elle sincère quand elle proposait de rester avec lui pour être certain qu’on ne lui ferait rien, ou avait-elle simplement dit ça en l’air, dans une tentative de le pousser à baisser ses défenses et à se laisser amadouer ? Il la fixait toujours, l’air vaguement gêné, glissant une main derrière sa nuque pour se gratter l’arrière du crâne, l’agacement visiblement dans chacun de ses gestes.
« Tu peux m’garantir que tu vas pas te tirer comme une bâtarde dès qu’t’aura mis un pied à l’extérieur de cette pièce ? »
Il ignorait pourquoi il réagissait comme ça – probablement le réflexe de s’accrocher à la première chose ou personne qu’il avait croisé. Peut-être parce qu’elle n’avait pas tenté de lui raconter de la merde – quoi qu’avec cette histoire d’aile de poulet, elle s’était clairement foutue de lui, comme si tout était parfaitement normal. Elle n’avait même pas cillé en prononçant cette phrase, c’était pour dire. Il la fixait toujours, l’air toujours incertain, remuant légèrement pour transférer son poids sur son autre jambe. Il pencha la tête sur le côté, la fixant et attendant sa réponse. Puis il recula finalement, se dirigeant vers la porte et s’arrêtant devant, poussant un profond soupir. Dans quelques secondes, ils entreraient à l’intérieur et s’occuperaient probablement de vérifier que la fille n’avait rien. Ils le ramèneraient à sa chambre pour lui faire subir il ne savait quo, dans ce bâtiment qu’il ne connaissait pas, dans cette ville dont il ignorait rien. Pourquoi n’avait-il pas paniqué quand il avait réalisé l’ampleur du vide de son esprit ? Ce serait une réaction logique, normalement. Se rendre compte qu’on avait oublié des années de sa vie, voir celle-ci toute entière… Ce serait mentir s’il n’avouait pas que ça l’angoissait. Mais d’autres auraient littéralement craqué et fondu en larmes, supposait-il. Mais rien de tout ça ne lui arrivait. Il se mordilla la lèvre – il n’en avait probablement rien à foutre, au final. S’il avait oublié tout ça… C’était que ça ne devait pas revêtir autant d’importance qu’on pouvait y attacher. Il pouvait vivre avec ça. Mais ignorer où il était, ça, il avait beaucoup plus de mal. Ignorer comment sortir d’ici, savoir qu’il était sans défense et vulnérable – ça, ça le faisait profondément flipper. Il allait avoir beaucoup de choses à apprendre. Ou réapprendre. Lentement, ses doigts se posèrent sur le verrou, le faisant glisser dans un léger bruit vers le côté, débloquant la porte. Puis il recula, observant avec une certaine fascination la poignée se baisser presque immédiatement pour s’ouvrir sur le couloir éclairé.

Derrière la porte, deux personnes. Le premier, qui se tenait devant, était plutôt grand, avec des cheveux noirs striés de gris, un air presque jovial totalement contredit par la sévérité de son regard, une blouse d’un blanc immaculée tombant impeccablement sur ses épaules. Le second, derrière, devait avoir à peine la vingtaine, des cheveux blonds et un air partiellement angoissé sur le visage, comme quelqu’un qui sait qu’il avait fait une connerie. Probablement les dénommés Cox et Sullivan. La femme devait être celle qui s’était éloignée tout à l’heure. Le patient soupira, levant les mains en l’air dans un réflexe inconscient.
« Voilà, c’est ouvert. »
Dans quoi s’était-il fourré, encore ?
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Anonymous
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02.03.15 14:47
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Est-ce que cet homme avait trop fait d'effort ? Peut-être. Ca expliquerait le fait qu'il n'a pas l'air d'avoir compris ce que j'ai dit, trop exténué pour ça, qui sait. Il me regarde juste, sans dire un mot. Est-ce qu'il vaut mieux que je me répète ou que j'aille ouvrir la porte pour que les médecins viennent le soigner ? S'il est en train de faire un AVC après tout, ça vaudrait mieux... oh mon dieu j'espèce que ce n'est pas, je m'en voudrais de ne pas agir à temps pour empêcher une chose pareille ! J'ai bien rester aussi calme que possible, l'idée m'effraye et je me sens à deux doigts de repartir en panique - oui il ne m'en faut vraiment pas beaucoup.

Mais non, finalement la vie semble lui revenir tandis qu'il tourne les yeux pour regarder ailleurs. A moins que ce ne soit un symptôme de plus... ? Je sursaute vivement en poussant un petit cri incontrôlé quand j'entends quelque chose derrière la porte. Qu'est-ce qui se passe encore ? Ils ne vont quand même pas forcer l'ouverture ? Non, les voilà qui prennent à nouveau la parole, expliquant leurs intentions, illustrant mes propres propos. Je savais bien qu'ils ne voulaient pas lui faire de mal ! Bon il semble qu'une personne ne soit pas aussi optimiste que moi, mais heureusement ce n'est pas elle qui commande.

Cette fois l'homme a l'air de mieux comprendre ce qu'on lui dit, et d'y croire un minimum, même s'il semble toujours très méfiant. Il finit tout de même par accepter d'être raisonnable, enfin je crois, et se relève pour se rapprocher de moi. La peur de l'AVC passée, curieusement je ne me sens pas si mal que ça. En fait je suis plutôt contente de voir qu'il a l'air de bien vouloir coopérer avec les médecins.

- Vous voyez, ils n'agissent que dans votre intérêt.

Ca me paraît tellement évident. Je lui rends son regard, un peu gênée d'être autant observée, d'autant que je suis obligée de lever la tête, il est plutôt grand. Est-ce qu'il va encore me râler dessus ? Il a plutôt l'air encore un peu perdu, à croire qu'il cherche quoi faire. Puis il me pose une question pour le moins étrange, du moins à mes yeux, et presque vexante en fait. Comme si j'étais capable de mentir !

- Si je vous l'ai dit, c'est que je le ferais. Je ne suis pas une "bâtarde" comme vous dites.

Je ne sais pas pourquoi mais je ne peux pas m'empêcher d'appuyer le mot "bâtarde" en prenant un ton un peu moqueur mais pas méchant. Je ne sais même pas ce que ça veut dire exactement, mais je suppose que c'est un genre d'insulte. En tout cas il finit par reculer et, pesant sans doute encore le pour et le contre, se décide à retirer le verrou de la porte, libérant le passage et s'ouvrant sur le couloir pour dévoiler deux hommes du personnel de l'hôpital.

Mon mystérieux kidnappeur me fait subitement penser à un personnage de film tandis qu'il lève les mains, comme si on allait le menacer d'une arme. Ce serait presque amusant si la situation n'était pas aussi bizarre. Je ne sais pas trop ce que les prochaines minutes vont donner, mais dans le doute je préfère prendre les devants et m'avance vers les deux hommes avec un sourire qui se veut rassurant. Qu'ils ne s'imaginent pas que je suis menacée - même si c'est relativement le cas - et n'agissent n'importe comment.

- Bonjour. Je m'appelle Lexie Mecev et j'aimerais rester avec mon ami encore quelques instants. Vous comprenez, il est encore très faible, peu habitué des hôpitaux, et très sujet au stress.

Penchant la tête sur le côté, j'accentue mon sourire pour littéralement irradier de bonne humeur et de sincérité. Ce n'est pas comme si je jouais la comédie, puisque tout ce que j'ai dit est vrai, dans un certain sens. Certes, il y a beaucoup de déductions personnelles qui pourraient être fausses, mais ce n'est qu'un détail, non ?

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21.03.15 21:55
Une vague de lassitude l’avait envahi. La bataille était perdue de toute manière : il n’avait d’autre choix que de se soumettre au bon vouloir de ce type et lui ouvrir la porte. C’était ce que la partie logique et rationnelle de son cerveau lui expliquait en long en large et en travers – pourtant, une portion bien plus agressive tentait de le pousser à bondir entre les médecins et à profiter de la surprise ainsi suscitée pour s’enfuir et regagner la liberté, mais quelque chose lui disait que c’était peine perdue d’essayer. C’était plus fort que lui : il n’arrivait pas à avoir confiance en ces gens qui se tenaient de l’autre côté de la porte. Déjà qu’il peinait à prendre au sérieux la jeune fille à ses côtés… elle avait l’air d’avoir une totale confiance en eux, au grand dam du blond : comment pouvait-il faire aussi aveuglément confiance à ces gens sous le simple prétexte qu’ils portaient une blouse blanche et se disaient médecin ? Pour ce qu’il en savait, ils pouvaient tout à fait être des poulpes mutants de l’espace. La fille le toisa, semblant mal prendre le terme « bâtarde » pour la désigner. Le blond se contenta d’afficher un rictus sans répondre, l’effaçant rapidement pour ouvrir la porte comme un condamné allant à l’échafaud. En face de lui, l’homme dont s’inspirerait désormais ses pires cauchemars à base de piqures : le dénommé Cox qui attendait, les bras croisé, l’air sérieux et sévère même si sa bouche arborait un drôle de sourire presque amical. Il se sentait comme un enfant prit en faute, forcé à détourner les yeux sans pouvoir soutenir le regard glacial de l’homme, en totale contradiction avec la voix chaude de tout à l’heure. Il s’était fait avoir comme un vulgaire bleu, à se laisser prendre par les apparences et à se fier à un seul sens au lieu d’analyser la situation. Il n’y avait plus de retour en arrière possible désormais.

Il recula et leva les mains, montrant clairement qu’il n’avait absolument pas l’intention de se montrer violent ou quelque chose du genre. On n’était jamais trop prudent avec ce type de personne. Il resta en retrait tandis que la fille s’avançait pour faire face aux deux hommes – il devait reconnaître qu’elle ne manquait pas de cran, la gamine. Et qu’elle tenait également ses promesses – lui se serait tiré sans demander son reste, sans l’ombre d’un doute. Mais elle restait là, se tenant droite devant les deux médecins, déclinant son identité et le qualifiant d’ami. Incroyable – ou elle était courageuse comme pas deux, ou il lui manquait une case, il n’y avait pas d’autres possibilités. Il croisa les bras, attendant de voir la réaction des deux médecins devant ce bout de femme qui leur souriait et irradiait de chaleur et de bonté. Décidément, il lui manquait une case, ce n’était pas possible. Au moins, il avait appris quelque chose d’intéressant – elle s’appelait Lexie Mecev. Une donnée à retenir, c’était certain. Le plus vieux des deux hommes haussa un sourcil, un air de vague compréhension traversant son visage.
« Mecev. Hm. Votre nom ne m’est pas inconnu. Votre sœur travaille ici, n’est-ce-pas ? Ou votre frère. Qu’importe. Que faisiez-vous avec mon patient, jeune fille ? »
La tête légèrement penchée sur le côté, le blond observait la scène avec un intérêt certain. Il s’avança, dévisageant longuement le médecin.
« Vous êtes Cox, c’est ça ?
- L’homme posa les yeux sur lui, l’étudiant quelques secondes avant de prendre la parole. Michael Cox, oui. Maintenant jeune homme, vous allez me suivre sans causer plus de problèmes à Sullivan ici présent. Quant à votre… « amie »… elle est viendra avec nous puisqu’il semblerait que ce soit le seul moyen pour que vous vous teniez tranquille. Sur ce, venez. »
L’homme fit un demi-tour presque parfait – il se serait presque attendu à voir claquer une longue cape noire pour le coup. Cox jeta un regard par-dessus son épaule, comme s’il tentai de s’assurer que le blond allait lui obéir sagement et avancer sans plus faire d’histoire. Réduit au silence par le ton plus que glacial de son interlocuteur, le patient lui emboita lentement le pas, jetant un bref regard à la jeune fille qui se voyait désormais contrainte de les suivre. Au moins, à chaque malheur son bon côté : la fille était présentement dans la même galère que lui, qu’elle le veuille ou non. Parcourant les couloirs en silence, le blond ne put s’empêcher de noter à quel point il avait été stupide : il n’était pas allé si loin, finalement. Sa chambre n’était pas à plus de cinquante mètres de l’endroit où il s’était réfugié. S’il avait espéré pouvoir se tirer d’ici, il réalisait à présent qu’il allait lui falloir préparer une évasion beaucoup moins hasardeuse. Il tituba légèrement, se rattrapant au mur avant qu’une poigne bienveillante ne le redresse un peu brutalement. Le regard confus puis rapidement colérique du blond se dirigea donc vers le pauvre Sullivan qui ne tentait, après tout, que de faire son travail. Il se dégagea rapidement, titubant à nouveau pour manquer de se vautrer au sol, retenu une nouvelle fois par le pauvre type qui n’avait rien demandé. Les larges mains le ramenèrent prestement à sa chambre, le posant sur son lit tandis que Cox attendait les bras croisés, l’air de s’ennuyer profondément. Une fois le blond installé sur son lit, le médecin s’approcha rapidement, commençant à l’ausculter sans douceur, lui posant abruptement une volée de questions auxquelles il ne put évidemment pas répondre, perdant peu à peu pied en réalisant avec force à quel point son esprit pouvait être vide. L’air absent, il écouta le verdict qui ne le surprit guère au final.
« Bien, il semblerait que vous soyez amnésique, jeune homme. Mais je ne vous apprends rien, n’est-ce-pas. Etant donné que personne ne vous ressemblant n’a disparu ces derniers temps et que vous avez été retrouvé sur la place, je suppose que vous faites partis de ces… « Anciens » qui sont réapparus. Libre à vous de vous renseigner sur la ville et la société d’aujourd’hui, je vous le conseille même fortement si vous ne voulez pas passer pour un parfait imbécile. Je vais m’occuper de votre cas à partir de maintenant et je ne tolérerai aucune rébellion infantile et aucune sotte tentative comme celle que vous venez de faire. »
Il entrouvrit la bouche, prêt à protester…
« Et n’essayez surtout pas de me répondre. Je déteste ça. Sullivan, suivez-moi. »
Incrédule, le blond observa l’homme disparaitre par la porte telle une tornade, suivi par son subalterne. Il n’avait pas pu en caser une.
« Erm… Et merde… »
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