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Il y a des jours où il faut savoir rester dans sa grotte [pv : Antony]
Anonymous
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24.09.14 23:44

Quand on travaille dans un bar, on apprend à rester en retrait. A oublier un court instant que nous sommes les serviteurs de personnes qui passent nécessairement une meilleure soirée que nous, pauvres animaux à clochettes, qu’on appelle à la moindre déconvenue.

On apprend à devenir des êtres invisibles appelés uniquement si on a besoin de plus de boisson. Tout le monde rit, tout le monde s’amuse. Ce bonheur éphémère avait le don d’agacer Peytri. Cependant, ça n’était pas un grand exploit parce que les choses qui agaçaient la jeune fille étaient aussi nombreuses que le nombre de décimales après la virgule du nombre Pi. Elle aurait sans doute eu besoin de quelques séances chez le psychologue pour comprendre d’où pouvaient bien venir ces frustrations d’apparence assez soudaine. La demoiselle oublia bien vite cette terrible pensée. En effet, si le premier mot qui lui donnait la nausée était celui de néo-hippie, le mot psychologue ne venait pas si loin derrière. La seule fois où elle en avait croisé un par hasard, ce dernier avait tenté de comprendre ce qui se passait et avait osé insinuer qu’elle faisait une crise tardive de rébellion envers ses parents et que c’était parce qu’elle manquait de maturité. Il va sans dire que la jeune fille s’était empourprée de colère et l’avait frappé à l’arrière du crâne entre le traitant « d’arriérés ». Si la touffe rose avait été un tant soit peu plus intelligente, elle aurait sans doute vu le comique de cette situation entre l’acte qu’elle avait fait et le mot qu’elle avait employé. Toutefois, il ne fallait pas trop en demander à une personne aussi instable émotionnellement que la serveuse sous peine de se retrouver à se faire taper avec une raison plus ou moins fallacieuse.

Malheureusement pour elle, on n’avait pas le droit de frapper les clients. Alors, contrainte et forcée, la « douce » Peytri apprenait le sourire sans émotions et l’amabilité. Deux choses qui n’étaient clairement pas dans sa nature. N’importe qui aurait pu constater la légère tension qui émanait d’elle lorsqu’une personne lui parlait d’un peu trop près, ou juste faisait quelque chose qui sortait à son humble avis de la norme établie en société. La tolérance de Peytri à l’égard des autres était aussi épaisse qu’une feuille dans une photocopieuse. D’instinct, en voyant le groupe qui venait de se profiler à l’entrée, la pseudo-rebelle sut que cette soirée allait être particulièrement éprouvante. Les enterrements de vie de jeune fille étaient remplis de gonzesses complètement hystériques qui s’excitaient devant n’importe quoi, faisaient plus de bruits qu’un troupeau de dinde tentant de chanter les chœurs de l’armée russe et en plus de cela se sentaient obligés de mettre à contribution toutes les personnes dans le bar. Très vites, elles commandèrent à boire pour tout le monde.

C’étaient des cocktails tout ce qu’il y a de plus féminins : des martinis à la pomme et des bloody mary pour la plupart. Les demoiselles cochaient une liste d’actions à faire. Curieuse malgré tout, la jeune fille se pencha pour zieuter de quoi il était question.

1) Porter un tee-shirt avec la photo du futur conjoint et le faire signer par un maximum de personnes.
2) Ramasser plusieurs objets : une jarretière, une clé, un décapsuleur, une capote, une fleur, une mèche de cheveux d’une couleur originale.
3) Se faire établir un certificat de virginité par un policier.
4) Faire du saute-mouton avec des inconnus
5) Poser des questions coquines aux personnes du sexe opposé, croisées au hasard dans la rue
6) Remplacer le personnel d’un bar et faire le service pendant 15 minutes
7) Choisir deux personnes au hasard dans la rue et tenter de les faire faire un, un bisou sensuel ou d’autres choses selon la fantaisie et l’ambiance.
8)      ...

Elle n’eut pas le temps de finir de lire que déjà les conna…heu les clientes lui demandaient de venir et que l’une d’entre elles, se permettaient de lui taper les fesses comme si elle avait été un homme bien malapris. Soupirant profondément, elle alla apporter un verre au jeune homme blond que la femme avait désigné tout en lui disant sobrement.

« Bonsoir, les jeunes femmes là-bas aimeraient vous voir car elles ont quelque chose à vous demander. »


Spoiler:
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Anonymous
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27.09.14 20:45


- Hiiiiii ! Enlèves-là !

Lexie me poussa en avant et se planqua derrière moi en continuant de crier. Elle venait de me flanquer la frousse de ma vie à hurler d'un seul coup, et j'avais déboulé comme une furie dans sa chambre, mon dico de médecine en guise d'arme, pour découvrir ma soeur en panique, debout sur son lit. La raison ? Une belle araignée, que je fis grimper dans le creux de ma main, un sourire niais sur le visage.

- Je crois que tu lui as plus fait peur que l'inverse, remarquai-je en la lui montrant.
- Ne l'approches pas de mon visage ! Tues-là !
- Ca va pas ? C'est un être humain comme toi et moi, tu sais. Elle a des émotions et des ressentis.
- Non, c'est un monstre et elle est immonde.
- Elle est splendide et je l'ai appelé Brigitte. Elle va dorénavant vivre avec nous.

J'évitai un coussin volant et sortis de la chambre en éclatant de rire.
Après avoir rendue sa liberté à Brigitte et affirmé à ma soeur que le 'monstre' avait rejoins sa famille, je passai un gilet gris sur mes épaules et enfilai mes chaussures, de simples bottines ressemblant à des Rangers qui se mariaient bien avec mon jeans noir. Lexie allait bosser toute la nuit, j'avais décidé de sortir, pour la première fois depuis que nous étions ici.
Ce n'était pas que je n'avais pas envie de me sociabiliser, mais la foule m'angoissait, et je me sentais très vite mal lorsque j'étais trop entouré. On était en pleine semaine, normalement il ne devrait pas y avoir trop de monde dans les rues, non ?

J'embrassai tendrement Lexie avant qu'elle n'entre et réajustai distraitement ma courte queue de cheval en déglutissant nerveusement. C'est fou comme j'avais eu tort de me dire qu'il y aurait peu de monde. J'avoue avoir eu envie de rentrer aussi sec,n mais bon, tant qu'à y être, autant en profiter. Et puis, l'air était doux et je ne regrettai pas de découvrir les rues de Madison.

Tripotant le bracelet électronique, je finis par m'éloigner de ma soeur, le nez en l'air, savourant l'ambiance à la fois calme et fêtarde de la soirée. Les bâtiments étaient éclairés, des gens passaient en groupe, heureux, sans me jeter un regard, à mon grand soulagement. J'avais l'impression d'être simple spectateur de l'instant, et cela me complaisait parfaitement. C'était le genre de sortie en solitaire qui me convenait: je n'avais pas à me brusquer, et donc je ne me sentais pas malade, ni mourant, ni rien de péjoratif.

Au hasard, j'entrai dans un bar qui me paraissait calme et m'installai sur la banquette, au fond. L'ambiance un peu vintage me fit sourire et je me mis très rapidement à battre la mesure sur la table. Une jeune femme m'apporta mon milk-shake coco et crème de lait que je dégustai immédiatement.
Ca, plus la musique, plus un livre entre les mains, ça ne pouvait pas être mieux. Ouais, c'est ce que je me disais avant qu'un troupeau de femmes en folie ne débarquent, coupant court à mon moment de détente. Je ne dis pas qu'elles m'avaient énervés, mais ... ça m'avait quelque peu agacé, je l'admets. Et je prévoyais de sortir d'ici le plus vite possible avant que le groupe ne s'approchent de ma table.

J'étais donc en train de monter un plan pour me frayer un chemin à travers foule quand une charmante serveuse au look original s'arrêta devant moi. Elle déposa un verre d'alcool prêt de moi et indiqua la bande de filles, dont certaines se mirent à glousser lorsque leur regard croisèrent le miens.

- Que j'aille les voir ?

C'était bien la dernière que j'avais envie de faire et rien qu'y penser, je me mis à rougir.
La femme aux cheveux roses paraissait blasée par la scène, et je ne pouvais que la comprendre. Elle aussi allait être prise à contribution pour s'amuser ou satisfaire les désirs de ces dames.
Dans tout les cas, je savais que j'allais devoir passer entre elles.

- Si je cris, vous viendrez me filer un coup de main ? J'ai peur de ne pas sortir vivant de cette cohue, et je sais que les enterrements de vie de jeune fille peuvent être ... particuliers.

J'eus un petit rire niais et lorgnais un instant sur le badge de la dame. Peytri. Finalement, je me levai sans toucher au verre - pas d'alcool si je ne voulais pas mourir avant mon heure -, et lâchai un gros soupir de désespoir:

- Naaaon j'ai pas le courage, je suis un lâche. Vous voulez pas m'accompagner ?

J'étais qu'une pathétique petite bête prise au dépourvu et incapable d'affronter le monde, il fallait me comprendre. De plus, avec un anglais aussi imparfait que le mien, j'avais bien peur de me payer la honte de ma vie. Pour changer.
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09.01.15 23:29
Peytri observait le jeune homme. Elle avait un peu de mal à sociabiliser mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’éprouvait pas un peu de honte à lancer ce garçon au milieu d’une fosse aux lionnes déchainées. D’autant plus, qu’il paraissait être une personne assez calme. La jeune femme avait un certain talent pour repérer les fauteurs de trouble et les emmerdeurs de ceux qui se sentent plus à l’aise à rester tranquillement à une table. Aucun doute ne pouvait se faire quant à la catégorie dans laquelle se rangeait le jeune homme.

Elle eut un sourire compatissant. « Qu’est-ce qu’une serveuse comme moi pourrait bien faire pour arrêter des filles comme ça ?  Au pire, sachez qu’elles ne sont pas bien dangereuses. Qu’avez-vous donc peur qu’elles vous fassent ?» Plus la demoiselle essayait de réconforter l’homme en face d’elle et plus ses propres mots lui semblaient faux et peut être annonciateur de bien pire.

« Vous savez que je suis supposée servir les verres ? Vous voulez que je vous tienne la main peut être aussi ? » Un sourire sarcastique s’était peint sur son visage mais on ne lisait pas une once d’agressivité dans sa voix. C’était plus une sorte de surprise.  Un peu comme si elle avait écopé d’un enfant qu’elle devait emmener à une crèche et qui refusait de lâcher les jupons de sa mère. C’était une scène qu’elle avait vu en se rendant faire les boutiques la semaine dernière. Quelque chose qui d’ailleurs l’avait rendue perplexe par rapport à sa propre existence de vie. Quitter le giron de ses parents avait été son souhait le plus cher depuis qu’elle était enfant. Bien évidemment la réalité était loin d’être aussi amusante et libératrice que prévue. Bien au contraire, c’était plus quelque chose d’aliénant.

La suite de la situation malgré tout la rendait étrangement curieuse, elle qui d’ordinaire préférait rester un peu de son côté. Elle jeta un coup d’œil à son patron présentement occupé à discuter avec une blonde donc l’opulence n’avait rien à envier à une corne d’abondance et décida qu’il était temps de commencer à s’amuser un peu. Elle soupira d’un air las pour donner l’impression que c’était un sacrifice qu’elle s’apprêtait à faire puis répondit.

« Je vous accompagne mais par pitié ne vous accrochez pas à ma jambe comme un enfant ou vous vous souviendrez de ma trace de chaussure sur votre joue. » Aucune délicatesse, c’était le trait le plus frappant de la pseudo-rebelle aux cheveux roses. C’était sa façon de s’affirmer que de paraitre rude à tout va comme si elle eut voulu que personne ne douta du fait qu’elle avait du caractère. De façon assez ironique, ce que ça révélait de plus était son manque de confiance en elle. Lentement, mais sûrement elle s’approcha de la table accompagnant le jeune garçon qui semblait sur le point de faire un malaise.

« Hey, tu vas pas nous faire une crise d’angoisse hein ? » Elle voyait se rapprocher les yeux brillants des jeunes filles. Cela n’augurait rien de bon quant à la suite des événements mais d’une certaine façon les dés étaient jetés. La mariée s’approcha et se redressa pour observer l’homme dans toute sa hauteur.

« Merci d’être venu jusqu’ici. On aimerait beaucoup que tu te joignes un peu à nous. Tu sais demain, je me marrie et j’ai quelques gages à faire, ce serait vraiment gentil si tu m’aidais à en faire certains. »
 La brune appuyait une partie de son corps sur le garçon qu’elle avait plus ou moins autoritairement forcé à se pencher vers elle en lui tirant le bras. « Tu as l’air de quelqu’un de gentil et de coopératif, j’espère que tu ne me décevras pas. » Elle sourit d’un regard carnassier qui n’aurait pas rassuré même le plus serein des traqueurs. Peytri ne quittait pas la scène des yeux et se sentit obligée de veiller sur cet agneau qu’elle avait mis au milieu des loups.  La jeune femme commença simplement par lui demander s’il avait une capote sur lui qu’elle serait prête à lui rendre s’il en avait besoin ce soir évidemment. Un clin d’œil suggestif et vulgaire accompagna cette remarque qui manquait cruellement d’élégance.

« Je te laisse regarder un peu notre liste. Lis –la bien et mets la toi en tête. » Cette bourrique était décidément bien sûre d’elle et ça avait le mérite d’agacer en plus la tempétueuse serveuse. «  Et si jamais il est pas d’accord pour faire ça ? Vous allez pas l’obliger tout de même ? » Elle se rabroua mentalement d’être sorti même momentanément de son rôle de serveuse car le regard de faucon qu’elle rencontré ne la rassura pas non plus sur la suite des événements. Néanmoins, elle était plus du genre coq qu'agneau docile et il y avait fort à parier qu'elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds.

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Anonymous
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12.01.15 17:59
Le regard de Peytri m’indiquait clairement que ma réaction était puérile et ridicule, mais c’était bien là le dernier de mes soucis. Me retrouver devant ce groupe de femmes était bien pire que d’affronter le regard un peu moqueur de la serveuse qui, d’ailleurs, exprima son incompréhension face à mon élan de timidité maladive.
J’haussais les épaules en portant un regard un peu craintif vers la horde de dames. De quoi j’avais peur ? Mais … c’était simple pourtant ! Les filles en groupe étaient intenables, je le savais, Lexie invitait quelque fois des amies à elle dans notre appartement, et je n’aimais que très peu les coups d’oeils suggestifs qu’elles me lançaient. Mais c’était chez moi, avec ma sœur, donc tout allait bien, ou presque. Là, j’étais dans un lieu inconnu, face à des gens inconnus, et je venais d’avouer à une serveuse – inconnue aussi, que j’étais une grosse flipette. Elle sembla d’ailleurs amusée de la situation, et cela me plongeait dans un malaise peu agréable. De nouveau, j’haussais les épaules, incapable de trouver de bons arguments pour ma défense. Sincèrement, j’aurais préféré qu’elle me tienne la main et qu’elle se prenne pour une très bonne amie à moi, comme cela, on m’aurait peut-être lâché aussitôt.

Alors que l’on s’approchait des harpies, j’eus néanmoins un petit rire gêné en m’imaginant m’accrocher à sa jambe en appelant ma mère. Cela me permit, l’espace d’un millième de secondes, d’oublier qu’un troupeau de femmes allaient se retrouver devant moi.
Ce ne fut que lorsque la mariée m’adressa la parole que je me figeai, me raidissant quand elle me saisit le bras. A sa demande, je ne répondis pas, ouvrant la bouche pour la refermer. J’avais peur que ma voix ne soit qu’un petit son humiliant, ou de me mettre à bégayer comme un enfant prit en faute.
Je ne disais rien, mais je n’en pensais pas moins. Que je ne la déçoive pas ? Pour qui se prenait-elle ? Je n’avais jamais accepté de l’aider à accomplir ses gages. Et comme j’étais bien trop stupide, je ne pouvais pas refuser.
Je jetai un coup d’œil implorant à Peytri quand la femme me demanda un préservatif. Secouant lentement la tête, je me mordis la lèvre et avisa la sortie du regard.

- Je te laisse regarder un peu notre liste. Lis la bien et mets-la toi en tête.

Curieux, je parcouru les différentes notes sur la feuille, levant un coup la tête pour la replonger dans ce papier. Sérieusement … c’était possible de faire des trucs aussi … nuls ? Non, vraiment, c’est possible ?

- Et vous voulez faire tout ça ? … même ça ? m’étonnai-je, un peu choqué.

La voix de Paytri recouvra facilement la mienne qui ne leur parvint pas aux oreilles. La mariée lui jeta un regard particulièrement hautain :

- S’il n’était pas d’accord, il ne serait pas venu. Et vous ? Pourquoi êtes-vous ici ? Vous le connaissez ?

Elle pressa un peu plus sa main sur mon bras, et je souris péniblement, incapable de me montrer méchant ni de la rabrouer. Je me trouvais dans une situation parfaitement malaisante, une situation pourtant simple qui me paraissait insurmontable.

- Et bien, hum …

Je toussotai en parcourant de nouveau la liste :

- Si vous voulez, je peux faire ça, suggérai-je en montrant l’un des défis.

Rapidement, je rejoignis la table où j’étais installé et revint aussitôt avec la fleur qui la décorait. Simple, efficace, je la tendis à la mariée, victorieux. Ses amies gloussèrent alors qu’elle prit la marguerite entre son pouce et son indexe, un sourcil levé.

- Quel grand fou, lança-t-il avant d’éclat de rire, suivit par ses amies.

Je rougis, conscient de ce ton moqueur. Un regard du côté de la charmante serveuse aux cheveux roses et je commençai à reculer, prêt à aller au fond du bar puisque je ne me sentais pas de passer entre elles.
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