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Sous les toits [PV Liam Awen]
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Varig Cross

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15.10.14 2:34
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Journal


17 avril 2213, 5 jours après l'arrivée des Anciens

Varig commençait à se sentir nerveux.

Au fond il avait beaucoup de raisons valables d'être mal à l'aise.
D'abord le "design" de la pièce dans laquelle il se trouvait avait de quoi donner des nausées. Les lumières étaient tamisées, les tables palpitaient d'une lueur blanchâtre et la couleur dominante était un rouge sombre étouffant. L'air était lourd, chargé de parfums et d'autres odeurs moins reconnaissables.

Malgré la présence d'un bar, de gros rideaux rouges et de fauteuils confortables il n'y avait pas un seul client. La douzaine de malfrats installés dans la salle étaient les hommes de mains du maître des lieux. Un gang d'asiatiques, des gros bras presque aussi armés qu'ils étaient tatoués.

Et pourtant ce n'était ni cette compagnie peu rassurante ni l'ambiance des lieux qui rendaient Varig nerveux, c'était le propriétaire de l'établissement.

Chaï Leng était un défi vivant aux lois de la pesanteur. Newton aurait probablement revu ses théories si il avait un jour rencontré cet intéressant spécimen. Personne ne se serait risqué à lui demander son poids mais il dépassait sans nul doute les 150 kilos.
Ridiculement atrophiées, ses jambes se seraient immédiatement brisées s'il avait essayé de marcher, écrasées sous sa masse imposante.
Heureusement les nombreux trafics dans lesquels il trempait de près ou de loin lui assuraient des revenus confortable, et une chaise sur coussin d'air lui permettait de flotter au dessus du sol, faisant onduler ses innombrables bourrelets graisseux comme autant de dunes de sables balayées par le vent à chaque mouvement.

Pour l'heure, Chaï observait avec une attention gourmande le contenu de la mallette posée devant lui. Ses doigts bouffis ornés de bagues frétillaient de convoitise, et ce spectacle donnait la nausée à son "hôte" qui n'avait désormais plus qu'une envie: partir au plus vite.

Malheureusement Varig devait pour cela attendre que le mafieux l'y autorise et il ne semblait pas très pressé. Sans doute préférait-il admirer le contenu de la mallette que l'agent venait de lui apporter.
Mais même cette saine activité sembla heureusement finir par le lasser et il referma lentement le couvercle avant de confier le précieux objet à un de ses sbires auquel il glissa un ordre à voix basse. L'autre s'éclipsa, suivi par le regard vorace de son patron

Ce dernier pivota ensuite pour faire face au livreur.

-Dites à vos employeurs que j'ai bien reçu le colis et remerciez les de ma part, lâcha-t-il d'une voix rocailleuse. C'est toujours un plaisir de faire des affaires avec... "Eux".

Varig s'inclina légèrement, sentant tous les regards de la pièce braqués sur lui.

-Je transmettrais votre message.

Impatient de sortir il tourna les talons et se dirigea vers la sortie en s'appliquant pour ne pas marcher trop vite. Quelques minutes plus tard il émergeait à la surface, dans une des nombreuses ruelles de l'entre-deux.

"Quartier pourri" pensa-t-il avec mépris.

L'agent passa à côté des quelques gros bras postés à l'extérieur de l'établissement qu'il venait de quitter et s'éloigna à grands pas. A ce moment une vibration désagréable se fit sentir à son poignet.

Il attendit d'avoir parcouru une certaine distance et d'avoir vérifié qu'il n'était pas suivi pour s'arrêter. Après un ultime regard autour de lui il décrocha le petit cube noir enchâssé dans le bracelet qu'il portait à son poignet et tira dessus. L'objet se déplia pour former un téléphone à écran holographique.

Varig composa rapidement un code avant de le porter à son oreille.

-J'ai livré la mallette à Chaï, annonça-t-il à son interlocuteur invisible. Il vous transmet ses remerciements.

Une voix féminine lui répondit, ce qui le fit plisser des yeux. Il ne s'attendait pas à entendre Sofia.

-C'est du bon travail Varig. Je te félicite.

Machinalement l'agent regarda autour de lui.
Cela faisait cinq jours déjà qu'il était arrivé à Madison, et que les hommes de Sofia lui avait mis la main dessus. Malgré le choc d'un saut de plusieurs siècle il avait échappé à la milice Eraser. Pourtant "eux" l'avaient trouvé et capturé. Depuis il travaillait pour ses anciens ravisseurs, livrant leurs étranges mallettes à des criminels notoires sans poser de question.
C'était la première fois qu'il entendait Sofia depuis son "recrutement". Jusque là il n'avait de contacts qu'avec "Drake", un de ses ravisseurs.
Quelque chose d'inhabituel se produisait.

-Je t'en prie, lâcha-t-il d'un ton prudent. Il y a un problème? Habituellement Drake ne m'appelle que pour me parler de la mission suivante.

Son interlocutrice évita la question.

-Comment vas-tu? Tu t'habitue à notre époque?

L'agent grimaça et serra un peu plus fort le téléphone dans sa main gantée.

-Je ne crois pas que tu m'appelle pour le plaisir très limité de ma conversation. Tu as un travail pour moi?

Malgré lui il avait sentit l'agacement monter et regretta cette réponse sèche.
La plupart du temps il se maîtrisait soigneusement. Il évitait de penser à ce "saut dans le temps" et ses conséquences. Évitait de se demander comment il allait. De penser à ce qui était resté bloqué au XXIème siècle, peut être perdu à jamais pour lui.

-Quoi que tu en pense, ta santé et ton bien être m'importent réellement Varig, finit-elle par répondre après un silence. Mais si tu ne veux pas en parler, nous n'en parlerons pas. J'ai bien une mission pour toi, d'un genre différent.

Les "livraisons" des mallettes confiées par Sofia, sa discrète enquête pour découvrir l'identité de ses employeurs, ses efforts pour comprendre ce nouveau monde et son projet de se rendre en Europe... Tout cela tenait la confusion, la peur, la tristesse et les doutes à distance. Agir, suivre un objectif, voilà ce qui le faisait tenir. Les questions de Sofia n'avaient fait que ramener à la surface des choses qu'il préférait enfouir, pour le moment du moins. Il n'avait pas le luxe de s'effondrer, même un bref moment. Malgré lui ce travail qu'il avait accepté contraint et forcé était devenu une planche de salut.
Sofia reçu le message silencieux et poursuivit sur sa lancée.

-Nous avons repéré une de nos cibles dans le quartier résidentiel, pas très loin de là où tu te trouve. Voilà ce que j'aimerai que tu fasse...

Varig écouta la suite en fronçant les sourcils, mais il n'interrompit pas son interlocutrice. Quand elle eu terminée il ne lâcha qu'un seul mot.

-Entendu.

Puis il raccrocha.
Quelques secondes plus tard un tintement musical signala l'arrivée d'un nouveau fichier. D'un geste l'agent l'afficha sur l'écran et se mit en marche.
Un fin sourire s'étira sur ses traits alors qu'il déchiffrait rapidement les informations et détaillait rapidement la photo fournie.

-Enchanté Liam Awen... lâcha-t-il à voix basse.




Une demi-heure plus tard Varig s'arrêta devant un petit immeuble décrépit que rien ne différenciait vraiment des autres. Dans le quartiers presque tous les bâtiments étaient en mauvais état. L'itinéraire affiché sur son omniphone l'avait mené ici. Satisfait il replia l'appareil et le clipsa à nouveau sur son bracelet.

Son regard balaya rapidement la rue, relativement fréquentée. Il consulta l'écran. Déjà 18h30... Les gens rentraient du travail où y partaient.
Sans se presser il s'approcha de la porte de l'immeuble mais s'arrêta à une dizaine de mètres de là, dans l'angle d'un mur, hors de vue d'une éventuelle fenêtre.
D'après l'indicateur de Sofia Liam était rentré chez lui. Boulot fini.
Il ne restait plus à Varig qu'à entrer dans le bâtiment, et cela demandait un peu de patience.
Abandonnant pour quelques secondes son observation discrète des passants l'agent, jeta un coup d’œil à son reflet dans une fenêtre.
Vêtu d'un sweat-shirt noir dont il avait rabattu la capuche et d'un jean classique il ressemblait à n'importe qui. Une vague silhouette aussitôt oubliée, indescriptible. Ses lunettes de soleil cachaient ses yeux bleus glace et ses mains gantées étaient plantées dans ses poches.
Varig s'appuya nonchalamment contre le mur, et en profita pour sentir l'étui de son arme fixé à sa ceinture. Cette présence le rassura.

Finalement il n'eu pas attendre très longtemps. Quelques minutes à peine après son arrivée, un vieil homme vint déverrouiller la porte de l'immeuble. Il était chargé de sacs, et bougeait avec la difficulté de son âge sans doute canonique.

L'agent enleva ses lunettes de soleil, rabattit sa capuche en arrière et s'approcha avec un sourire engageant.

-Bonsoir! Vous avez besoin d'aide? proposa-t-il.

Quelques secondes plus tard il était dans la place.
Liam habitait au dernier étage, sous les toits, et transporter les courses de son voisin ne retarda pas trop l'ascension des escaliers. Une fois qu'il eu prit congé, Varig monta les marches restantes jusqu'à la porte de l'appartement de Liam.
Une fois sur le palier il prit une seconde pour vérifier qu'il était seul dans la cage d'escalier. Puis il frappa à la porte.
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16.10.14 12:30
- Monsieur, excusez-moi, avez-vous encore des yaourt aux fruits 0% ?
- J'en sais rien, si tu veux maigrir, vas faire du sport.

La cliente me regarda, stupéfaite, mais j'étais déjà passé à autre chose. Je m'en moquai de ses yaourts, elle avait des yeux, non ? Alors elle n'avait qu'à s'en servir, merde à la fin.
Je continuai de remplir les rayons en pestant. J'avais toujours collectionné les boulots pourris, mais là, ça atteignait des sommets. Je leur avais pourtant dis de pas me mettre dans la foule, mais les adorables personnes qui se chargent de mon intégration n'ont rien voulu savoir. Et bien, tant pis. Je n'avais pas envie de faire d'effort.
C'était seulement mon deuxième jour de taf, et je m'étais déjà pris plusieurs remarques de mon patron. J'étais déjà assez dégoûté d'avoir perdu tout le liquide que j'avais avant, alors valait mieux pas me courir sur le haricot.

Je claquai la porte de mon 'appartement', retirai immédiatement le t-shirt vert pomme du magasin que je jetai dans un coin et m'ouvris une bière, ne restant qu'en jeans. J'étais tout de même heureux de voir que ces pantalons avaient traversé les âges, car c'étaient tout de même vachement confortable, et moins moches que les autres fringues de cette époque.

Cette époque ... Je n'arrivais toujours pas à me faire à l'idée, et de toute manière, je ne voulais pas. Tout était différent d'avant, en particulier la personnalité des gens. Je ne sais pas ... Tout était bizarre sans que je puisse même l'expliquer.

- Mec, j'peux prendre une bière ?

Je fis volte-face pour découvrir avec désespoir le camé de la prison.

- Putain mais qu'est-ce que tu fous là ?! Retournes d'où tu viens bordel !
- Maaais calmes-toi, gros ! J'ai décidé de te suivre. Les cons, ils ont absolument rien vu alors que je suis passé sous leur nez.
- Quelle surprise ... bougonnai-je.

Quelle plaie putain, j'étais obligé de supporter ce drogué alors que j'étais persuadé d'avoir un peu de tranquillité. Remarque, je le connaissais, cela changeait des fantômes qui venaient et partaient à tout va, et inconsciemment, j'aurais bien aimé qu'il soit le seul esprit que je pouvais voir. Peut-être même que j'allais pouvoir le dresser ...

- Grooooos j'ai besoin de ton aide ! J'arrive pas à l'attrapeeeer !

Je me crispai. Sa voix grave, un peu fantomatique, avait le don de me mettre hors de moi. Je posai ma bière sur le comptoir de la cuisine d'un geste rageur et poussai un grognement animal.

- Aaah, écoutes-moi bien, espèce de connard de camé, tu veux rester ici ? Tu veux qu'on soit copain-copain ? Alors, y'a deux règles à respecter!
- Lesquelles ? Demanda-t-il en souriant niaisement.
- De une, tu fermes ta gueule. Vois-tu, j'ai besoin de calme. Et tu n'es pas caractérisé comme quelqu'un de 'calme'.
- Ca marche. Et l'autre règle ?
- Fantôme ou pas fantôme, on ne touche. pas. à. mes. BIERES ! Maintenant, je veux que tu sortes, chui trop énervé! Allez, dégage.

J'avançai vers la porte, sûr de moi, et lorsque j'appuyai sur la poignée, on frappa. Demeurant fixe, je jetai un regard assassin à l'esprit.

- Tu sais, j'ai pas besoin de toi pour sortir, lança-t-il en passant à travers l'épaisseur du mur.

J'ouvris finalement, me forçant à me calmer un peu, et lorsque je vis qui me dérangeait, j'arquai un sourcil en détaillant l'homme de bas en haut. C'était qui, lui ? Encore un mec des assistances sociales ?

- Un problème ? Un service ? Tu veux du sucre ou de la farine ? m'enquis-je sur le ton de la provoc.

Car il se pouvait aussi qu'il soit un charmant voisin de palier en panne d'aliment.
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16.10.14 13:41
Une seconde avant de frapper à la porte, Varig suspendit son geste. Une voix.
Quelqu'un parlait à l'intérieur de l'appartement. Et pas d'un ton aimable. Un dispute?
Avant qu'il ne puisse le déterminer, la voix se tue et des pas s'approchèrent. Mieux valait frapper maintenant s'il ne voulait pas être surpris à écouter aux portes.
L'agent toqua et la porte s'ouvrit presque aussitôt.

-Bonsoir, désolé de venir frapper chez vous à l'improviste. Ma visite ne vous dérange pas j'espère? demanda-t-il en souriant.

L'autre arqua un sourcil et le toisa sans se cacher. Il semblait agacé, mais pas particulièrement contre son visiteur. L'énervement réprimé se lisait sur son visage.
Varig reconnu sans peine Liam grâce à la photographie fournie par Sofia et examina lui aussi son interlocuteur, quoi que plus discrètement.
Ce dernier était torse nu, et cela ne semblait pas le gêner beaucoup. Peut être la dispute dont il avait entendu les écho l'opposait-elle à une compagne?
L'agent grimaça. Il n'avait pas prévu qu'il y ait d'autres personnes. Liam n'était sortit que depuis quelques jours de la cellule dans laquelle les Erasers l'avaient mise...
Il devait mesurer quelques centimètres de plus qu Varig mais ça crête lui donnait un air imposant, impression renforcée par la cicatrice qui lui barrait le visage et sa musculature développée. Ses yeux verts le scrutaient avec méfiance, ou peut être calcul.
L'agent plissa légèrement les yeux. Sur la photo il n'y avait pas prêté attention mais le sud américain ressemblait vaguement à une vieille connaissance... Le genre qu'il aurait préféré oublier.

Apparemment au bout de sa propre analyse, Liam finit par lui répondre d'un ton goguenard. Si on pouvait parler d'une réponse.

-Un problème? Un service? Tu veux du sucre ou de la farine?

Varig sourit un peu plus largement, amusé. En voilà un qui ne manquait pas de caractère. Il s'adapta, passant au tutoiement.

-Ni l'un ni l'autre, c'est toi que je viens voir Liam.

Il tendit une de ses mains gantées à son interlocuteur.

-Je m'appelle Varig Cross et je viens du XXIème siècle, comme toi. Si tu as un moment j'aimerais discuter d'un truc.

Il avait donné son "vrai" nom sans hésiter et espérait que cette entrée en matière intéresserait assez Liam pour qu'il ne lui referme pas la porte au nez.

-On risque d'en avoir pour un moment, je peux entrer? finit-il par demander.

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16.10.14 19:10
C'était surprenant, il ne voulait pas de mon sucre. Plus surprenant encore, c'était moi qu'il voulait voir. Un journaliste, alors, venu jusqu'à chez moi pour me parler de cet événement dont beaucoup parlent ?
J'observai sa main gantée comme s'il s'agissait d'un serpent et écoutai sa présentation en me mordillant l'intérieur de la joue. Quand il mentionna le XXIe siècle, je relevai la tête vers lui, interpellé. J'avais été mis au courant que je n'étais pas le seul 'ancien', mais j'étais loin d'imaginer que l'on d'eux viendrait carrément chez moi. À moins qu'il ne s'agisse encore d'un piège.
Je serrai sa main à reculons, par simple principe, peut-être par solidarité. On venait de la même époque, après tout. On était des ancêtres encore vivants. Putain ça avait la classe, en fait.

J'étais curieux de savoir de quoi il voulait me parler. Bon, faire entrer des inconnus chez moi n'étais pas mon truc, mais c'était toujours mieux ça plutôt qu'ils entrent sans permission. Ce qui se passait assez régulièrement lorsque je vivais dans des squats.
Alors, j'ouvris la porte lentement, la tête haute, sans détacher mon regard du dénommé Varig, et fis quelques pas à l'intérieur histoire de récupérer ma bière. J'enfilai par la même occasion un débardeur noir, juste pour me sentir moins vulnérable face à ce mec vêtu plus que de raison.

- De quoi tu veux parler ? J'ai déjà tout raconter au moins trente-cinq mille cinq cents fois. Une grosse douleur, genre coup de jus, et boum ! Plus rien comme avant, tout qui change, en un clignement d'yeux.

Je bus une gorgée et me tournai vers Varig. Voilà. Fin de la conversation. Merci.

- J'suis pas taré, okay ? Si tu aussi tu viens du XXIe, tu peux comprendre. Y'a rien d'autre à dire.

Malgré que le fait qu'il venait me dérangait, et que je venais de m'énerver envers un putain de drogué mort, s'il disait vrai, je ne pouvais m'empêcher de me sentir moins … seul. Je me demandais de plus en plus si je n'avais pas fais un rêve et qu'en fait, j'avais toujours vécu à cette époque. Je m'étais aussi dis que finalement, j'étais peut-être un drogué sans le savoir, et que j'avais fais un putain de bad trip. Je me disais aussi que ça aurait tout aussi pu être un esprit particulièrement puissant qui aurait été capable de créer une hallucination gigantesque, et que je pense du coup venir d'une autre époque. Enfin, tout les scénarios étaient envisageables.











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Varig Cross

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17.10.14 17:58
Liam avait accepté la poignée de main en hésitant un peu, sans doute plus par politesse que par réel souci d'être présenté. Quand Varig lui demanda s'il pouvait entrer, il sembla indécis, sans doute partagé entre la méfiance et la curiosité.
Finalement il fit un compromis: il ouvrit sa porte en fixant son hôte avec suspicion.

L'agent se contenta de l'accueil en se demandant brièvement comment l'autre pouvait se sentir, comment aborder la suite de la conversation. Il referma la porte d'entrée avec douceur, par habitude. Le battant, pourtant âgé ne fit presque aucun bruit.
Dans le même temps il parcouru rapidement l'appartement du regard. Il n'y avait pas grand chose à voir: quelques affaires en désordre, des meubles qui avaient connu des jours meilleurs et une bière déjà ouverte sur le comptoir de la cuisine.
Personne d'autre qu'eux deux. Liam devait parler au téléphone.

Pendant qu'il achevait cette observation, le maître des lieux récupéra sa bière et enfila un débardeur. Une tenue plus appropriée pour "recevoir".

L'agent hésitait encore sur la meilleure façon de remplir la mission confiée par Sofia, aussi atendit-il que l'autre parle. Ce qu'il ne tarda pas à faire.

- De quoi tu veux parler ? J'ai déjà tout raconté au moins trente-cinq mille cinq cents fois. Une grosse douleur, genre coup de jus, et boum ! Plus rien comme avant, tout qui change, en un clignement d'yeux.

Il prit une gorgée de bière, comme pour se donner une contenance. Varig inclina très légèrement la tête. La phrase avait été lâchée trop rapidement, comme s'il était fébrile.
Boule de nerf décida-t-il.

Plus intéressant sa description des événements. Il parlait d'une douleur ressentie "avant" le transfert alors que lui même ne l'avait subie qu'avec plusieurs secondes de décalage.

L'autre se méprit peut être sur son silence et ajouta:

-J'suis pas taré, okay ? Si tu aussi tu viens du XXIe, tu peux comprendre. Y'a rien d'autre à dire.

L'agent eu un demi-sourire mais jugea plus prudent de répondre rapidement à son interlocuteur.

-Je sais que tu n'es pas taré, j'étais là bas moi aussi...

Il s'avança d'un pas vers une étroite lucarne, pensif.
Quel levier utiliser... L'argent ou la manipulation mentale? Sans doute un peu des deux.

-En fait je ne suis pas là pour parler de... L'événement. J'ai été envoyé ici par mes employeurs pour te faire une proposition.

Autant pour se donner une contenance que par déformation professionnelle il scruta la rue à travers la fenêtre. Rien de suspect.

-Ils aimeraient te rencontrer, et parler un moment. Poser quelques questions, continua-t-il d'un ton neutre. Moyennant finance cela va sans dire.

Il s'étira, fixant toujours la rue. Puis il se tourna vers Liam.

-Je vais pas te cacher qu'ils sont plutôt louches. On m'a expliqué ce qui s'est passé avec l'Eraser lors de notre "arrivée". Toi tu as fini aux mains du conseil et de la milice, moi entre les leurs. Et je n'ai pas à me plaindre de ce qu'ils ont fait pour moi. Je crois qu'ils n'ont pas de mauvaises intentions envers nous.

Tout en continuant d'essayer de le convaincre il voulait tester sa réaction à ce "nous". Il lui avait ouvert la porte une fois qu'il s'était présenté comme un ancien. Et il avait besoin de savoir si il pouvait s'en servir.
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21.10.14 13:44
Il démentit aussitôt le fait que je sois taré, et je n'en fus que flatté. La plupart des gens se contentaient de garder le silence, un silence qui ne faisait qu'affirmer mes propos.
Varig me parla ensuite d'une proposition, et je restai à l'écouter, appuyé contre le comptoir, intrigué. Tout ça commençait à me faire penser à une mauvaise série télé où j'avais bien l'impression d'être le dindon de la farce.
Je posai ma bière et croisai les bras alors que l'autre ancien se tourna vers moi pour exprimer son point de vu concernant ces types qui souhaitaient me rencontrer. En fait, il se contredisait tout seul. Un coup il les trouvait louche, puis il déclarait qu'ils n'avaient pas de mauvaise intention.
Un petit silence plana lorsqu'il termina de parler, où je me mordillais l'intérieur des joues en fixant le vide. Pour être louche, ouais, c'était louche. On voulait me payer pour me poser des questions, c'était ça ?

- Hum.

Je pris une grande inspiration, que je suspendis en cours de route, méditant sur les paroles du gus.

- Chui pas sûr d'avoir tout saisi, lâchai-je en plissant un peu les yeux. Quelles genres de questions tes potes veulent me poser, au juste ?

Je jetai ma bière avant de me gratter l'avant-bras, sceptique. Dévisageant le jeune homme en face de moi, je cherchai la moindre faille qui pouvait me donner l'occasion de le mettre à la porte. Non pas qu'il m'agaçait, je le trouvais fortement intéressant, mais je n'aimais pas trop ne pas comprendre quand on me parlait. Et j'avais la forte impression que Varig me parler dans une autre langue. Je ne savais absolument pas ce qu'il attendait de moi.
Du coup, je m'approchai de lui et m'appuyai sur le rebord du canapé, me balançant un peu.

- J'sais pas si c'est parce que t'explique ou parce que tu le fais exprès, mais j'ai rien compris. S'ils veulent me parler, ils n'ont qu'à venir. Apparemment, ils savent déjà qui je suis et où j'habite.
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21.10.14 14:35
-Hum.

Les vagues explications confuses de Varig avaient manifestement plongé Liam dans une profonde réflexion. Il cogita pendant plusieurs secondes sans parler.
L'agent s'adossa à la fenêtre et croisa les bras.

- Chui pas sûr d'avoir tout saisi, finit-il par lâcher avec circonspection. Quelles genres de questions tes potes veulent me poser, au juste ?

Son interlocuteur haussa les épaules.

-Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris non plus... Ils s'intéressaient surtout à mon passé, à l'événement de la place, aux gens que je connaissais. Je n'ai pas découvert ce qu'ils cherchent au juste, mais c'est en lien avec les Anciens. Et avec toi apparemment.

Cet aveu l'agaçait un peu. Il travaillait avec Sofia depuis plusieurs jours et il n'avait toujours que de vagues pistes sur leurs identités et leurs mystérieux objectifs.
Loin d'éclairer Liam cet réponse sembla le rendre encore plus sceptique. En tout cas il avait bien réussi à capter son attention.
Il finit par se lever et s'appuya contre le divan, assez incertain.

-J'sais pas si c'est parce que t'explique ou parce que tu le fais exprès, mais j'ai rien compris. S'ils veulent me parler, ils n'ont qu'à venir. Apparemment, ils savent déjà qui je suis et où j'habite.

Varig sourit devant cette logique imparable. Il leva les mains avec un air contrit.

-Désolé tout ça doit paraître très embrouillé. Je vais essayer de t'expliquer du début.

L'agent jeta un vague coup d’œil par la fenêtre. Un passant encapuchonné attira son attention.
Il s'était adossé à un mur et semblait attendre quelque chose...
Varig ne laissa rien paraître et ramena son attention sur Liam.

-Quand on est arrivés en 2213, j'ai préféré prendre le large. La milice voulait mettre la main sur nous, et je ne comprenais pas bien ce qui se passait. Je leur ait échappé. Quelques heures plus tard ce sont mes employeurs qui m'ont trouvé et emmené. Ils m'ont soigné et expliqué ce qui s'était passé ces deux derniers siècles. Ils m'ont aussi donné ça... Pas d'identité officielle mais assez pour continuer à se cacher.

Il releva sa manche pour montrer le bracelet auquel était intégré l'omniphone. Liam avait son propre bracelet et devait connaitre l'importance de cet objet. Sans bracelet pas d'argent. Sans argent...
Il poursuivit sur dans la même lancée.

-Je ne sais pas pourquoi ils m'ont aidé, mais en échange je travaille pour eux. J'ignore aussi qui ils sont... Et pourquoi ils veulent te voir plutôt que venir ici. Tout ce que je sais c'est que certains Anciens les intéressent et qu'ils cherchent à les retrouver. A ma connaissance tu es le deuxième qu'ils localisent. Avec moi. Du coup ils ont dut penser que je pourrais te convaincre plus facilement.

L'agent jeta un nouveau coup d’œil dans la rue. L'homme au capuchon n'avait pas bougé...
Son allure lui rappelait vaguement celle d'un de ses poursuivants du soir de son arrivée. Travaillait il aussi pour Sofia? Le surveillait-il?
Malgré ces questions il continua de parler.
Il regarda ostensiblement autour de lui.

-Mes employeurs m'ont filé des infos sur toi. Le conseil t'as jeté dehors sans aucune réponse, tout juste un vague job pour se donner bonne conscience. Je ne suis même pas sûr qu'ils cherchent à savoir ce qui s'est passé. Pour eux l'affaire classée, l'ordre règne à nouveau, bonne journée citoyen. Alors si t'es heureux comme tu es te sens pas obligé de me suivre. Moi je n'ai pas l'intention que l'histoire finisse comme ça.

Varig fit demi tour et traversa la pièce d'un pas décidé.
Le type en bas l'obligeait à bousculer un peu son "hôte". Echec ou réussite peu importait il devait bouger.
L'agent s'arrêta sur le pas de la porte.

-Tout ça est sans doute encore flou, mais je ne peux pas vraiment t'en dire plus. Si tu veux autre chose que ça jusqu'à la fin de ta vie, dit-il en désignant l'appartement, tu dois prendre le risque de me suivre et de me faire confiance.
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22.10.14 18:28
Au moins, je n'étais pas le seul à rien encore. Mieux encore, Varig ne réagissait même pas à mes multiples provocations. Cela me laisse un instant sceptique, où je le regardais intensément. Non, il ne semblait même pas un peu agacé. C'était surprenant. À la fois frustrant et plaisant. C'était bien l'une des premières que quelqu'un ne s'énervait pas de mes répliques cinglantes, et j'admets que j'en étais quelque peu déboussolé. Ce mec me plaisait de plus en plus alors qu'au départ, il me paraissait totalement inintéressant et antipathique.
Néanmoins, quand il me raconta son parcours, je levai un sourcil d'un air hautain, pour la forme. J'écoutais tout ce qu'il me disait, et touchai machinalement mon bracelet quand il me montra le sien, un peu distrait. Même quand il suggéra avoir été envoyé car plus apte à me convaincre, je ne relevai pas, alors que cela ressemblait pas mal à de la manipulation. Je bougonnai juste un 'ouais j'avoue' quand il mentionna mon cas, le fait que les autorités m'aient lâché dans la nature sans vraiment m'aider.

Je fus un peu surpris de le voir rejoindre la sortie si prestement, lui qui disait qu'il allait y en avoir pour un moment. Il sembla soudainement pressé. Je l'observai passer devant moi sans émotion et à sa dernière phrase, je souris légèrement. Bien sûr que non je ne comptais pas rester dans cette situation, j'avais prévu de réagir … un jour. Mon but était de retourner à mon époque, et comme je ne savais pas comment m'y prendre, et bien, je laissais traîner.
Je rejoignis donc Varig après avoir embarqué trois bières et lui ouvris la porte, sortant à sa suite.

- Allez belle brune, on va se promener un peu. On a vraiment pleins de choses à se raconter, toi et moi.

Lui tendant une bière, j'adressai discrètement un superbe doigt d'honneur à l'intérieur de mon appart. Ouais, je préférais me dire que j'étais en train de me faire superbement rouler plutôt que de rester dans cet endroit pourri. Ça promettait d'être intéressant, quel qu’en soit l'issue.
Je le poussai doucement pour l'inciter à descendre les marches avant que je ne change vraiment d'avis.

- En gros, les questions qu'on va me poser risque de déboucher sur des tests physiques, voir des expériences, je me trompe ? Ouais, d'ailleurs, t'y as eu droit, toi ?

Si j'avais été scientifique et que des mecs venus du passé débarquaient sans aucune raison, je crois que j'aurais été le premier à vouloir les disséquer. Pour l'avancée scientifique, bien entendue.
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Varig Cross

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Varig Cross
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02.11.14 23:04
Liam n'hésita pas longtemps avant de se décider. Une seconde avant qu'il ne bouge, Varig sentit à l'expression de son visage que c'était gagné.
L'autre embarqua quelques bières pour la route et passa devant lui pour lui ouvrir poliment la porte. Varig sortit sans se faire prier un vague sourire sur les lèvres avant d'attendre son nouveau "camarade" dans la cage d'escalier.

-Allez belle brune, on va se promener un peu. On a vraiment pleins de choses à se raconter, toi et moi.

L'agent émit un grognement amusé.

-T'as raison cabrón, on a une ballade à faire, répondit-il en lui tapant familièrement sur l'épaule.

Pour toute réponse le sud-américain lui tendit une bière tout en jetant un coup d’œil à l'intérieur de son chez lui. Vu son expression il ne regretterai pas les lieux. Parfait pensa l'agent.
Varig saisit la bière et en déchiffra rapidement l'étiquette. Il n'aimait pas beaucoup ce genre d'alcool bon marché, contrairement à Liam pour qui cela semblait représenter une institution. C'était d'ailleurs la seule chose qu'il ait tenu à prendre avant de sortir.

Une bourrade le tira de sa réflexion. Sans s'offusquer il suivit la demande de bonne grâce et s'engagea dans les marches.

-En gros, les questions qu'on va me poser risque de déboucher sur des tests physiques, voir des expériences, je me trompe ? Ouais, d'ailleurs, t'y as eu droit, toi ?

L'agent hésita avant de répondre. On l'avait endormi donc il ne pouvait être sûr de rien. Ils avaient put faire des tests sans qu'il s'en aperçoive, pendant plusieurs heures. En revanche il se souvenait d'une chose que Sofia avait dite...

-Seulement un test Evolve pendant que j'étais dans le cirage. J'imagine qu'ils voulaient savoir si j'allais pas réduire tout le monde en charpie à la moindre contrariété.

Varig avait déjà croisé quelques Evolves, et vu de quoi ils étaient capables. Pour peu dérangeants que soit leurs pouvoirs pour l'ordre du monde, il commençait à comprendre que les organisations ne se laissaient plus surprendre comme par le passé.
D'après le dossier Liam n'avait pas été classé comme Evolve par la milice, aussi s'était-il autorisé à répondre franchement. En outre il voulait observer ce que la mention des Evolves déclencherait chez Liam. Enthousiasme? Dédain? Peur?

Ils franchirent bientôt la porte et sortirent dans la rue.
L'agent remit aussitôt sa capuche et ses lunettes de soleil. Il ouvrit ensuite sa bière avant de se mettre en marche.

-A la tienne camarade, lança-t-il en levant sa canette vers son "nouvel ami".

Loin d'être innocent, cet arrêt lui avait surtout permis de vérifier rapidement la foule autour d'eux.
Le type à la capuche qui les observait avait disparu. Cela l'agaça.
Normalement il aurait dut appeler ses "employeurs", mais il décida de marcher un peu avec Liam avant de le faire. Autant pour tester leur réaction que pour étudier un peu l'homme qu'on lui avait demandé de ramener.
Tout en marchant il prit une rasade de bière. Le goût lui déplut mais il avala sans sourciller.

-Tu veux savoir ce qui me manque le plus? demanda-t-il d'un seul coup. La moto. Une bonne vieille moto, bruyante, polluante et pas éloignée du sol comme ces trucs!

Il désigna un scooter électrique qui flottait en silence et les croisa sagement à quelques kilomètres/heure.

-Et toi, y a pas un truc qui te manque? demanda-t-il d'un ton dépité.
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05.11.14 16:07
Varig répondit positivement à ma question, ce qui me laissa un peu songeur. Si j'avais droit à un test évolve, je n'étais pas dans la merde. Mes yeux se dirigèrent inconsciemment vers un couple de personnes âgées à la peau anormalement pâle, à la limite de la transparence. Je ne savais pas si j'étais un évolve, et je ne voulais pas le savoir. Je préférais me dire que je possédais un don naturel plutôt que ce soit des radiations extraterrestres qui m'auraient imposé cette vision des morts.
Du coup, je ne répondis qu'un 'hum' pensif, et buvais distraitement ma bière après que Varig ait levé la sienne. Finalement, je ne savais pas si c'était vraiment une bonne idée de le suivre. Après tout, il ne m'avait rien expliqué excepté que des personnes bizarres souhaitaient me poser des questions.

Malgré mon égocentrisme, je remarquai le regard du brun balayant la rue, à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un, et j'en fus légèrement intrigué. Plus ça allait, plus la confiance subite que je lui avais manifesté diminuait. Qu'est-ce qui me prouvait qu'il n'était pas en train de me tendre un putain de piège, où j'aurais joyeusement plongé dedans ?
J'eus contre mon gré un petit tic de visage quand il commença à me raconter sa vie, et je suivis des yeux la moto étrange désignait. Ouais. Bah j'en avais rien à faire.
Je me pris malgré tout au jeu, ne sachant pas vraiment où il voulait en venir:

- Rien, en fait, lâchai-je franchement. Y'a rien qui me rattachait là-bas.

'A par des dettes et une poursuite judiciaire pour homicides volontaires et préméditées et détérioration d'un lieu public' avais-je envie de rajouter.
Pendant quelques secondes, un sentiment de vide m'envahit. C'était vrai, rien ne me manquait. Il n'y avait personne en 2013 qui pleurerait ma disparition.
Shootant dans un petite caillou, je me repris très vite et me tournai vers Varig, subitement impatient:

- Bon, alors, on fait quoi ? C'est où ?

Me mordant la lèvre inférieur, je me rendis compte que j'aurais peut-être dû prendre une arme, au cas où. Je pouvais me défendre, mais je ne savais pas quel genre d'arme existait à cette époque. Je pouvais me faire buter sans même m'en rendre compte, et ça m'exaspérait énormément:

- Et ... qui sont-ils ? Des scientifiques ? Des flics ? Tu dois bien le savoir, non ?
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Varig Cross

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Varig Cross
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09.11.14 22:57
Qu'est ce qui te manque.
La question posée par Varig n'avait rien d'anodine, et il étudiait soigneusement la réaction de son "nouvel ami". Il ne fut pas déçu.

- Rien, en fait, répondit-il avec une note de surprise. Y'a rien qui me rattachait là-bas.

Il regarda devant lui quelques instants, et une ombre de tristesse passa dans ses yeux. Varig ne dit rien, pensif lui aussi. Liam en avait manifestement vu assez pour ne plus aimer le monde qu'ils avaient quitté. Pas de famille? D'amis? De regrets?
L'agent avait eu le temps de lire sur la Madison du XXIème siècle. Il savait que la ville avait connu une période difficile. Enlèvements. Torture. Meurtres. Incidents paranormaux. Liam avait sans doute côtoyé certains de ces événements. Sa cicatrice au visage était récente.
Et maintenant il avait subi le saut dans le temps. Il y avait de quoi perdre l'espoir de vivre un jour à nouveau l'illusion d'un monde "normal". Autant plonger de l'autre côté du miroir, jouer selon ces nouvelles règles. Était-ce ce que pensait Liam, ce qui l'avait amené à le suivre si facilement?
A moins que ce ne soit Varig qui projette ses propres fantômes sur l'étrange type qui marchait à côté de lui. Des spectres qui transformaient ses plans et ses actions en perpétuelle fuite en avant.
Pour la première fois, l'agent ressentit un peu de sympathie sincère pour l'ancien. C'est pourquoi il ne dit rien. Qu'aurait-il put répondre de toute façon?

Liam expédia un coup de pied rageur à un caillou. Ses réflexions n'avaient pas durées longtemps mais il semblait soudain sur les nerfs. Rien d'étonnant.

- Bon, alors, on fait quoi ? C'est où ? lança-t-il avec mauvaise humeur.

Il avait raison, il était temps. L'agent s'empara du cube noir fixé à son bracelet et le déploya jusqu'à former une sorte de téléphone.

-Je les contacte et ils te récupère, expliqua-t-il, laconique.

D'ailleurs il aurait été bien en peine de dire ce "qu'ils" voulaient faire de lui. Le risque existait que Sofia ait d'autres plans pour Liam. Après tout il ne savait rien d'eux.
Il sélectionna néanmoins l'icone de contact. Qui ose gagne. Si "ils" avaient voulu du mal à l'ancien, il aurait suffit de l'enlever. Cela semblait une garantie suffisante pour leur accorder le bénéfice du doute.

- Et ... qui sont-ils ? Des scientifiques ? Des flics ? Tu dois bien le savoir, non ? insista Liam, soudain fébrile.

L'agent leva les yeux de l'omniphone, le regard toujours caché derrière ses lunettes de soleil.

-Détrompe toi. Je bosse pour eux depuis à peine quelques jours. Il y a une semaine nous étions encore en 2013. Ils ne m'ont rien dit de qui ils sont...

Il hésita une demi-seconde. Et si c'était un test de Sofia?
Non, il avait vu Liam sur la place. De loin et vaguement, mais sa mémoire absolue ne laissait pas de place au doute là dessus.
Il décida de jouer la franchise.

-Je ne peux que supposer mais les flics ne cherchent pas à se faire discret. En plus ils n'ont pas autant d'info. Je ne crois pas qu'ils bossent pour le conseil. Ils n'ont pas l'air de blouses blanches non plus, plutôt de soldats. Ou de mercenaires. Quand à savoir qui les paie et pourquoi...

Varig conclut en haussant les épaules.
Il décida de taire le peu qu'il avait découvert. Liam risquait de lâcher quelque chose une fois devant Sofia.

-En tout cas ils ne manquent pas de fonds et sont motivés. Deux bonnes raison de bosser avec eux. Bon, je les appelle.




Quelques minutes plus tard, après avoir suivi les indications données au téléphone, le duo arriva sur un terrain vague.
Vaguement camouflée derrière une palissade, une camionnette à coussin d'air était à l'arrêt. Varig grimaça en reconnaissant les vitres teintées et la peinture sombre de la carrosserie. C'était avec le même véhicule que Drake et l'autre type l'avait prit en chasse le soir de son arrivée à Madison. Pas exactement son meilleur souvenir.

Un grand blond aux cheveux ras descendit de la camionnette à leur approche. Il gratifia Varig d'un signe de tête -plus un salut formel qu'une marque d'amitié- et s’accouda à la portière de la camionnette. Liam et son "guide" continuèrent à s'approcher.

Soudain deux claquements secs retentirent. L'agent se retourna d'un bloc.
Derrière eux se trouvait l'homme au capuchon, un long pistolet à la main. Varig ne l'avait pas repéré; il s'était approché totalement en silence.

Liam tomba aussitôt dans les bras de Drake, assommé instantanément par les munitions tranquillisantes. Le tireur avait fait mouche, en pleine nuque à une dizaine de mètres de distance.

-Oh, tout doux Cowboy, la guerre est finie, lança-t-il en rengainant son arme.

Varig s'aperçut qu'il avait machinalement mis la main sur la crosse de son propre pistolet. Il l'éloigna lentement, fusillant l'autre du regard.

-C'était bien la peine de parler avec lui si c'était pour l’assommer comme ça, grommela-t-il. Vous auriez aussi bien put l'enlever dans la rue.

Drake grogna, tandis qu'il empêchait Liam de s'effondrer.

-Quand vous aurez fini de jouer les pleurnicheuses, un coup de main serait pas de refus! Ce type pèse encore plus lourd que toi Varig...

Liam fut promptement chargé à bord de la camionnette et scanné par Drake. Manifestement les hommes de Sofia ne tenaient pas à être suivis... Même la bière fut dûment analysée avant d'être embarquée.

Le blond dégaina ensuite une sorte de petite montre en ferraille bourrée d'électronique. En quelques gestes experts il accrocha le bricolage sur le bracelet d'identité du jeune homme et le détacha de son bras avant de le tendre à Varig.

-Sofia veut que tu ramène ça chez lui pendant qu'on joue les baby-sitter. Au cas où la milice le surveille de trop près.

L'agent acquiesça. Prudente précaution.
Il n'espérait pas monter à bord de la camionnette de toute façon. Tout le monde le traitait comme un mercenaire. Utile mais n'ayant pas besoin d'en savoir trop. Son job s'arrêtait là.

Il refit le chemin jusqu'à l'appartement de Liam en réfléchissant intensément à tout ce qu'il avait put apprendre et à ce qu'il pouvait faire.

C'est donc avec un petit manque d'attention qu'il remonta les escaliers menant à la "demeure" de l'Ancien.
Son cerveau mit une seconde à s'apercevoir que la porte de Liam était entrouverte. Or il se souvenait clairement que ce dernier l'avait fermée.
Soudain concentré à l'extrême il s'arrêta, jeta un rapide coup d’œil autour de lui pour vérifier qu'il était seul dans la cage d'escalier avant de sortir son pistolet.

Il vérifia rapidement le petit affichage numérique. 100%, prête à servir. Il fit sauter le cran de sûreté du pouce, doucement, dans un infime déclic. L'arme à impact n'était pas aussi dangereuse qu'une balle, pas aussi précise qu'un laser et ne tirait pas très loin. Mais dans un bâtiment exigu elle ferait des ravages si le "visiteurs" de Liam se montrait hostile.

Varig leva lentement l'arme et attendit. Vingt secondes.
La rumeur vague de la rue montait à travers les murs. Il s'en imprégna, cherchant un bruit suspect. En vain. Les rares sons provenait des autres étages.
En silence il grimpa les dernières marches et s'adossa au mur à côté de la porte. Un, deux, trois.

Il pivota arme pointée vers l'intérieur de l'appartement et ouvrit le battant d'un coup de pied avant de balayer rapidement la pièce avec son arme. Il effectua la même manœuvre dans la salle de bain, prêt à tirer sur un éventuel assaillant embusqué là.
Personne.

L'agent baissa son pistolet et marcha rapidement jusqu'à la fenêtre, jeta un coup d’œil dans la rue et referma les rideaux. Il alla ensuite fermer la porte d'entrée.
Là seulement il regarda autour de lui.

Rien n'avait été volé, ou même déplacé dans l'appartement. En revanche un paquet avait été déposé sur le plan de travail. Varig hésita une seconde avant de s'en approcher.
Une jolie écriture s'étalait sur du papier kraft.

Pour V.

V? Pour lui?
A part Sofia et ses hommes personne ne savait qu'il viendrait ici.
Par précaution il écouta attentivement l'objet. Aucun son. Il le soupesa. Très léger...

Pesant le pour et le contre il finit par déchirer l'emballage en retenant son souffle.
A l'intérieur se trouvaient deux petits écouteurs intra-auriculaires sans fil et une paire de lunettes ainsi qu'une carte.

Un petit bonus pour un travail bien fait. S.

S. Sofia?

Il n'hésita pas longtemps et commença par un des écouteurs. L'objet glissa docilement dans son oreille avant de s'y fixer. Il était presque insensible. L'agent renouvela l'expérience avec la deuxième oreillette qui se mit elle aussi en place.
Enfin il récupéra les lunettes, les étudiant sous tous les angles. Il y avait des circuits électriques dessus...
Après une petite hésitation il les chaussa sur son nez.

D'abord il ne se passa rien. Puis subitement le verre devint opaque. Une seconde plus tard il voyait à nouveau... Mais différemment. Un écran de réalité augmentée était directement projeté dans son œil. Une seconde de plus et les lunettes s'étaient synchronisées avec son omniphone.

Varig siffla et regarda sa main, impressionné par le gadget. Un système de commande s'était matérialisé sur sa main droite.
Il ferma le poing et le rouvrit, se prenant au jeu. Des fichiers de son omniphone apparaissaient sur ses doigts. Il fit mine de jeter quelque chose. Le même écran s'étala sur le mur devant lui, prêt à servir. Existant uniquement à travers les lunettes.
Il lui faudrait du temps pour tout maîtriser, mais ce jouet lui plaisait déjà beaucoup. Avec ça il pourrait continuer ses recherches bien plus facilement.

Une fenêtre de communication apparut, mentionnant le nom de Sofia. Il autorisa l'appel d'un geste.

-Bonsoir Varig, lança une voix chaleureuse directement dans son oreille interne. Je vois que tu as trouvé mes bonus. Ils te plaisent?

L'agent sourit à la silhouette floue censée marquer l'absence de photo de sa correspondante.

-Beaucoup, je te remercie. De ton côté tu as récupéré mon "colis"?

L'autre évita le piège.

-Je m'en occuperais plus tard, annonça-t-elle sans livrer aucun indice sur un temps de trajet. Des félicitations s'imposent, je crois.

Varig sourit un peu plus. Le travail ici n'était qu'un test, sûrement utile mais qui servait surtout à vérifier son obéissance.

-Vu ce que "vous" faites pour moi c'était la moindre des choses. Notre accord reste inchangé; je travaille pour vous, vous me payez et je ne pose pas de questions. Un contrat que je serais ravis d'honorer au mieux de mes capacités...

Sous entendu: vous n'exploitez pas mon vrai potentiel, mais maintenant j'ai fait mes preuves en livrant Liam.
Son interlocutrice ne répondit pas tout de suite. Réfléchissait-elle à la proposition à peine déguisée? Ou le laissait-elle penser qu'elle ne s'y attendait pas?

-Il se peut qu'on te confie très prochainement un nouveau genre de contrats. Plus... Complexes et... Lucratifs.

Avait-elle évité de dire "plus dangereux"? L'agent sourit. Dans le mille. A lui de reprendre la main.

-A votre service. Si tu permet j'aurai une idée à te soumettre...

Il attendit, écoutant le silence pensif de son interlocutrice.

-Dis moi et je te dirais ce que je peux faire, finit-elle par lâcher.

Varig enchaîna aussitôt.

-Je veux travailler avec Liam Awen.
-Pardon!?

L'exclamation était partie toute seule. Cela fit sourire l'agent.

-Il vient de mon époque, ne travaille ni pour vous ni pour les Erasers. Je ne peux faire confiance à personne d'autre. Et je sens que vos missions vont devenir plus complexes à remplir pour un agent isolé. Drake fonctionne avec un binôme "l'homme au capuchon"...
-Il s'appelle Jones indiqua calmement Sofia.
-... Jones, corrigea Varig. Je veux faire la même chose, et pour ça, il me faut Liam Awen. Je pense qu'il sera d'accord.

Silence pensif, à nouveau. L'agent attendit patiemment que Sofia reprenne la parole.

-Je te rappelle pour te dire ce que j'ai décidé, conclut-elle finalement.

Puis elle raccrocha.

Varig sourit et resta immobile un moment. Puis il soupira. Sa journée de travail était terminée. Il avait maintenant le temps de se consacrer à ses affaires.

Il avait un vieil ami à retrouver.


RP CLOS



A suivre dans:
De vieux amis
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