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Toc toc ![Jude]
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Fredigan Kliff
Fredigan Kliff
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11.08.14 21:30
C’était une bonne nuit pour dormir dehors. Le ciel dégagé laissait apparaître de nombreuses étoiles, visibles malgré la lumière des lampadaires. Il ne devrait pas pleuvoir et couvert par son sweat le plus épais, Fredigan n’aurait certainement pas froid au milieu de la nuit. Seulement voilà, dormir à la belle étoile, au milieu de la ville, n’a pas beaucoup de charme entre les odeurs douteuses des petites ruelles et le fait qu’on ne sait jamais quel genre de personnes traîne dans le coin une fois la population nocturne réveillée. Et puis, le jeune homme avait déjà eu son lot de mésaventures dans les rues. De quoi le tenir éloigné et lui faire froncer les sourcils de dégoût pour les dix prochaines années.
Il ne pouvait pas non plus dormir chez un ami, ils l’avaient hébergé à tour de rôle pendant la semaine passée et le début de celle-ci. Rentré chez lui n’était pas une option, pas encore. Son grand-père lui avait promis de le prévenir lorsque les choses se calmeraient avec ses parents. Le jeune Islandais s’était attiré des ennuis récemment en « utilisant » ses pouvoirs au lycée, une histoire de couverts et de plats volants. Ajoutez une visite désastreuse à la boutique malgré l’interdiction formelle de son père et vous aurez le parfait cocktail pour vous faire virer de chez vous quelques jours.
Alors il s’était rabattu sur sa dernière option, du moins de son point de vue : aller dormir chez des inconnus. Ça ne l’enchantait pas beaucoup mais peut-être aurait-il de la chance et tomberait-il chez quelqu'un de sympathique ou d’au moins passablement normal. Les quelques portes auxquelles il avait déjà frappé lui avaient appris quelques trucs utiles : les gens sont plus conciliants si vous leur faites pitié mais être evolve n’aide pas du tout, ce qui se comprend. Fredigan avait donc décidé de faire omission de ce petit détail. Ce n’était pas un mensonge c’était… un simple oublie de vérité.

Le jeune homme lâcha un soupir, il commençait à se dire que c’était une mauvaise idée. Il regarda son reflet dans une vitrine. Il n’avait pourtant pas l’air effrayant pour deux sous dans son sweat trop grand, les mains dans la poche ventrale, son sac pendant mollement sur son épaule. Même sa mine renfrognée ressemblait plus à la moue d’un enfant avec son visage rond et ses grands yeux verts innocents. Il retint de justesse un juron. La prochaine serait la bonne, un point c’est tout. Même s’il se faisait claquer la porte au nez, il ne se laisserait pas faire aussi facilement. Il aurait un toit cette nuit et personne ne pourrait le convaincre du contraire.
C’est avec une détermination nouvelle qu’il se dirigea vers la prochaine maison. Elle était grande et peut-être que si Fred avait choisi un quartier un peu moins riche il aurait eu un peu plus de chance, mais il était déjà bien tard puis ce serait la dernière porte qu’il frapperait. Il s’arrêta sur le perron et prit une grande inspiration pour se donner du courage. Peu importe de quoi aurait l’air la personne de l’autre côté de la porte, un voyou tatoué de partout bourré de muscles, une vieille sorcière, un tueur psychopathe, tout irait bien, même si les genoux de l’Islandais tremblaient rien qu’à l’idée de se retrouver face à une quelconque menace. Il respira profondément en se répétant que tout irait bien et frappa à la porte.
Lorsqu'elle s’ouvrit, il ne laissa pas le temps à son interlocuteur de réagir avant de parler, même si c’était d’une voix hésitante.

« Euh… Bonjour. Je m’excuse de vous déranger si tard mais, euh… J’ai nul part où dormir, sous les ponts c’est pas top, il fait trop humide et dans les ruelles c’est pas une bonne idée non plus, la dernière fois quelqu'un m’a… Vomit dessus... »

Il fronça les sourcils et pinça les lèvres en repensant à ce moment dégoûtant. Très peu pour lui, plus jamais il ne dormirait dans une rue à côté d’un bar. Les gens font vraiment des choses qu’il aurait préférées ignorer lorsqu'ils sont saouls.

« Est-ce que vous pourriez m’héberger juste pour cette nuit, s’il vous plaît ? »

Il lui adressa un sourire gêné, il n’était pas à l’aise mais il devait quand même paraître courtois et agréable s’il voulait avoir une chance de dormir à l’abri cette nuit.

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16.08.14 19:07

Trainant dans la grande baraque où résonnait des rires aussi gras que ridicules, le rouquin fouilla sa veste à la chercher de son paquet de cigarettes. Pris main dans le sac par le propriétaire des lieux, ce dernier gueula avec acharnement au visage plus que blasé du concerné. Il s'agissait d'un ami. Plutôt de l'ami d'un ami. Voir d'ami d'ami, mais ça devenait compliqué. Une chose était sur,  il était catégorique quant à sa règle de "non fumée" dans sa demeure crasseuse. Roulant des globes oculaires pour retenir une remarque désobligeante face à ce comportement stupide - à quoi bon faire une fête chez soi si c'est pour foutre tout le monde dehors hein ? - l'invité se dirigea sans se presser vers la porte où il avait été si poliment convié pour descendre son bâtonnet plastifié dans son coin. Personne ne semblait daigner le suivre, trop occupé à jouer aux cartes pour la plupart. Super soirée. Vraiment. Après réflexion, peut-être s'échapperait-il grâce à l'excuse qu'il venait de se créer plutôt que rester avec ces losers qui descendaient des bières à la vitesse d'un lièvre mais se retrouvait incapable de franchir la ligne d'arrivée.

Le toc toc le tira de ces pensées désagréables et, n'étant pas loin, il se permit donc d'accueillir surement un autre lourdaud venu démontrer avec rudesse que son gosier pouvait accueillir bien plus de litres que celui des autres - par contre sa vessie, c'était une autre histoire-. La surprise fut donc pour le moins totale lorsqu'un gamin frêle comme une brindille se retrouva face au scientifique. Le gosse ne perdit pas une seconde d'ailleurs pour se mettre à déblatérer sans aucune confiance une suite de justifications dans le simple but de...squatter. Jude en restait pantois quelques secondes avant de se ressaisir et de lâcher un éclat de rire plus qu'inapproprié. Il n'arrivait seulement pas à croire que ce gosse fasse du porte-à-porte avec ce regard de chien battu et ses histoires de vomi. Bon, après réflexion, ce n'était peut-être pas si drôle mais les quelques bières devaient aider.

"Désolé gamin, j'voulais pas t'offenser. C'est pas chez moi ici donc j'peux pas te répondre mais si j'étais toi je demanderais pas à dormir là. C'est des mauvais fêtards, ça va mal finir je pense."

Profitant de sa supériorité physique, le roux effectua un pas autoritaire en avant pour faire reculer la souris et claquer la porte. L'observant de haut en bas un instant, une sensation emplie de sensibilité appelée compassion - ou pitié - s'empara de lui et après une moue pensive, il soupira :

"Tu peux venir avec moi si tu veux. Je rentre de toute façon et y a de la place."

Pour une nuit, le dragueur pouvait accueillir un chiot perdu. Peut-être même quelques nuits s'il était propre et obéissant. S'éloignant de la porte en supposant que son nouvel animal de compagnie le suivrait, Jude se décida finalement à allumer sa clope de synthèse. Inspirant une bouffée saveur pamplemousse pour la recracher lourdement, son regard ambré se redressa en direction de la Lune et ses amies. Rangeant sa main dans sa poche, il profita du calme qui régnait une fois sorti de la maison visiblement bien insonorisée. D'une allure sereine, il emprunta quelques ruelles pour se diriger vers chez lui. Il n'habitait pas loin donc le trajet serait relativement vite parcouru. Cela ne l'empêchait pas pour autant de trainasser et de profiter de la brise nocturne qui emportait avec elle les flagrances alcoolisées imprégnant ses vêtements et le nuage au parfum d'agrumes. Le tout, sur son petit mignon à la traine vers qui il dériva d'ailleurs son regard.

"T'as un prénom je suppose ?"

Ou comment demander à quelqu'un de se présenter sans vraiment le faire. Se reprenant par habitude d'être plus poli que cela, le rouquin ajouta - finalement sans grand respect - :

"Moi c'est Jude. Des fois que ça t'intéresse."

Poussant la porte de son immeuble, il laissa le chiot entrer après s'être assuré qu'il se soit essuyé les pattes. Le poussant un peu dans le dos, du bout des doigts, le scientifique un tantinet autoritaire l'entraina jusqu'à son appartement où il balança, vers sa poubelle, son mégot. Un sourire de fierté s'étendit sur son visage lorsque la petite boite métallique glissa rapidement pour se positionner sous l'objet et le goba proprement. Son invention géniale mais stupide fonctionnait donc comme sur des roulettes ! De quoi ramener la bonne humeur à n'importe quel grand enfant.

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Fredigan Kliff
Fredigan Kliff
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17.08.14 16:49
La première étape de son plan pour avoir un toit cette nuit c’était plutôt bien déroulée : la porte s’était ouverte sur un homme qui avait l’air normal. Mais ça ne devait être qu’en apparence, vu le rire qu’il lança pour toute réponse. Fredigan le fixa simplement sans comprendre. S’il s’était attendu à se faire claquer la porte au nez, à ce qu’on le prenne de haut ou même qu’on le regarde avec pitié, se faire rire au nez ne lui avait jamais traversé l’esprit. Il devait tout de même faire une drôle de tête puisque l’homme s’excusa. Ce n’était pas vraiment nécessaire et le plus jeune aurait préféré une explication pour cette réaction qu’il trouvait toujours aussi bizarre, peu importe comment il retournait la situation dans sa tête.
Il regardait le roux sans vraiment l’écouter, ce qu’il trouva lui-même assez déplacé puisqu’il était celui qui demandait une faveur en dérangeant les autres à une heure indue et en leur imposant ses problèmes. Ce qui le tira de ses pensées ce fut le mouvement devant lui alors que l’homme en face faisait un pas, certainement pour le repousser et pouvoir fermer la porte. Seulement, son corps avait réagi avant sa tête et à peine pensait-il glisser son pied devant la porte pour la garder ouverte qu’il avait déjà fait deux pas en arrière. Fichues jambes minuscules comparées au géant en face de lui. Ou plutôt fichu géant qui ressentait le besoin d’affirmer une supériorité physique dont même un aveugle se serrait rendu compte. Et voilà qu’il se mettait à le détailler de haut en bas. Fredigan se sentait de moins en moins à l’aise, toujours plus petit sous le regard inquisiteur de son interlocuteur.

Et pour la deuxième fois en quelques minutes, ce grand rouquin le laissa perplexe. Si la surprise avait pris place sur le visage du jeune Islandais, elle s’était vite faite déloger par un grand sourire un peu de biais qui laissait voir ses dents. Cependant, il s’était vite retrouvé à sourire dans le vide, l’adulte étant déjà parti. Peu importe ce qu’il faisait ici, ça ne devait pas lui plaire s’il partait comme ça mais Fred ne s’en plaindrait certainement pas. Trottinant pour rattraper le roux, il se plaça à ses côtés, un petit sourire toujours sur ses lèvres. Il n’osait pas vraiment entamer la conversation, de peur que son hôte ne change d’avis. Et il fut plutôt soulagé de pouvoir enfin parler, même si c’était simplement pour donner son nom.

« Fredigan. Mais tout le monde m’appelle Fred et c’est plus facile comme ça. »

Il n’avait jamais apprécié son prénom plus que ça mais depuis qu’il s’était brouillé avec ses parents c’est tout juste s’il le murmurait en se présentant. Trop de souvenirs devenus mauvais.
Et ils étaient déjà arrivés. C’était un grand immeuble et l’extérieur à lui seul était déjà impressionnant mais l’intérieur, c’était une autre affaire. Après s’être assuré que ses chaussures seraient propres il entra, sous la légère pression de la main de Jude dans son dos.
Et il se rendit enfin compte de ce qu’il était réellement en train de faire. Tous ces discours qu’on lui avait faits étant petit sur les individus dangereux qui traînaient dans la rue, ses parents qui lui répétaient sans cesse qu’il ne fallait pas suivre les inconnus. Fredigan se serait bien traité d’imbécile inconscient tout haut mais il n’était pas seul. Non, il était dans l’appartement d’un inconnu qui faisait bien une tête de plus que lui et qui était certainement plus fort que lui. Il ne s’était pas jeté dans la gueule du loup, il s’était servit sur un plateau d’argent accompagné de tous les assaisonnements dont on pourrait rêvés. C’était stupide mais ce qui le serrait encore plus serait de resté planté raide comme un poteau devant la porte d’entrée sous prétexte que finalement, il ne pouvait pas vraiment faire confiance à la personne chez qui il allait dormir. Comment avait-il pu penser que ce serrait une bonne idée ? Ah oui, il n'avait pas vraiment le choix.

Et il n’était pas au bout de ses émotions. Lorsqu’un éclat avait attiré son regard et qu’il s’était rendu compte que c’était un objet métallique qui s’approchait d’eux, il avait littéralement bondit en arrière, s’était collé contre le mur en priant tous les dieux qu’il connaissait pour que ce ne soit pas sa faute. Jude n’avait pas l’air surpris plus que ça, mais Fred ne savait pas s’il devait en être rassuré. Alors il s’était doucement approché et avait touché la boîte du bout pied avant de le retirer comme s’il elle allait exploser pour voir si elle resterait collée. Voyant que l’expérience n’était pas concluante, il s’accroupit et recommença mais en utilisant sa main. Toujours le même résultat. Finalement il la poussa délicatement loin de lui avant de se murmurer pour lui-même un élégant « Mais c’est quoi ce délire ? » et de se relever toujours plus perplexe. Il se tourna vers son interlocuteur pour formuler plus ouvertement sa question.

« Dîtes, vous avez en beaucoup d’autres des comme ça ? Nan mais c’est pour savoir si en plus d’avoir peur de me perdre faut aussi que je méfie de chaque porte que j’ouvrirais parce qu’elle pourrait abriter un prototype de robot tueur qui m’identifierait comme un intrus et déciderait d’achever ma courte vie. »

Il comptait s’arrêter là mais lorsqu’il était un peu trop tendu, le jeune homme avait la mauvaise habitude de dire tout ce qui lui passait par la tête. Et, bien entendu ça ne l’aidait jamais à se calmer.

« Au passage, si vous avez réellement des robots tueurs, et je prie pour que non, est-ce vous pourriez, je sais pas, les désactiver ou quelque chose comme ça ? Nan parce que, tout seul dans un appart’ aussi grand, je comprends totalement qu’on se sente pas forcément en sécurité mais… Vous allez pas me faire croire que vous vous sentez en danger à cause de moi. Sérieusement, avec mes bras en marshmallow et la différence de taille, une pichenette et je suis par terre. Je serais même pas capable de me défendre contre une grand-mère… »

Un autre de ses merveilleux tics de stress était sa façon d'accompagner ses paroles avec des gestes amples, comme si, plus il prenait d’espace avec ses mains, plus son interlocuteur aurait peur. Étrangement, cette technique non plus n’était pas très efficace.
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07.10.14 15:01
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Son chiot s'agitait.
Son cou laissait sortir un flot sans fin.
Souriant,  il admirait. Si bavard, si mignon... Un vrai chiot.

Un robot-assassin ? Non. Aussi fou soit-il, non. Mais pourquoi avouait-il ? Un toutou craintif, ça lui plaisait !
Son rictus s'agrandit, plus obscur.

"Tu n'as qu'à ouvrir toutes les portes et tu verras bien."

Sa main glissa dans son poil brun, tapotant son frontal.

Puis il partit.
Il s'installait sur son sofa dans un "mmh" satisfait.

"Préviens moi quand tu as fini de visiter. Faudra que tu choisisses : tu peux dormir sur le canapé ou avec moi, comme tu préfères."

Clic-clac, pas sofa. Il taisait ça pour voir son choix, taquin. Triturant son rond autour du radius, il sourit plus qu'avant. La tribu-robot s'activait. La distraction s'initiait. Tout ça pour un chiot mignon.
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Fredigan Kliff
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12.10.14 19:37
Fredigan était affreusement mal à l’aise. Sa soudaine illumination à elle seule aurait suffit à lui faire passer une des pires nuits de sa vie mais si Jude s’y mettait aussi entre son sourire mauvais et son air énigmatique, le plus jeune doutait sincèrement qu’il sortirait indemne de cet appartement. C’est parce qu’il se sentait menacé, peut-être injustement, qu’il se raidit un instant lorsque la main du roux se posa sur sa tête, plus par anticipation d’un geste un peu trop entreprenant qui lui servirait de signale pour une fuite imminente qu’autre chose. Il n’avait pas envie de partir en « exploration » dans l’habit naturel d’un type qui aime faire joujou avec tout engin électrique ou objet métallique. Seulement, dormir sur le canapé, seul, sans savoir ce qui pouvait traîner dans les tréfonds de l’habitation lui mettait encore plus les nerfs à fleur de peau et l’option dormir avec un inconnu n’était pas une solution envisageable.

Alors, après plusieurs tentatives qui finirent bégaiements incompréhensifs, le feu aux joues à l’idée de dormir avec le plus grand, Fred abandonna lamentablement et se résigna à déambuler quelques temps dans les couloirs. Le point positif dans l’histoire c’est qu’au moins il commencerait à se repérer et ne se perdrait peut-être pas au milieu de la nuit. Le point négatif c’était qu’il n’avait aucune idée d’où il avait le droit d’aller ou quelle porte ouvrirait sur une invention machiavélique qui n’attendait qu’un signe pour l’attaquer sauvagement.
Précautionneusement, il s’approcha d’une porte au hasard avant de s’arrêter devant celle-ci, hésitant encore. Il aurait pu rester des heures à fixer le panneau si celui-ci ne s’était pas ouvert tout seul, faisant sursauter le jeune Islandais au passage. Ce n’était pas tellement surprenant que les portes soient automatiques mais il était tellement tendu qu’un rien lui ficherait la peur de sa vie. Finalement, il passa sa tête dans l’embrasure et fut soulagé de constater que rien ne lui avait sauté à la figure. La première pièce ressemblait à un atelier, comme il s’y attendait. Circuits, fils électriques, bouts de ferraille éparpillés un peu partout, des objets éventrés, certainement des projets en cours, couvraient un établi ou jonchaient les murs. Un véritable enfer sur terre pour le garçon et même si la curiosité le dévorait, il ne fit pas un pas à l’intérieur. Il ne fallait pas jouer avec le feu, il avait eu de la chance avec la poubelle mais ça ne se passerait peut-être pas aussi bien la prochaine fois.

Il repartit vers une autre porte, alors que celle derrière lui se fermait doucement. Il était rassuré maintenant qu’il avait passé un premier essai qui s’était plutôt bien passé et il commençait à penser que Jude lui avait raconté des bêtises pour le regarder se débattre tout seul, alors qu’il ne risquait rien.
Dans le couloir, alors que Fred se demandait qu’elle porte ouvrir, allant et venant, incapable de se décider, quelque chose accrocha son regard. C’était une simple photo de famille, rien de surprenant alors il ne s’y attarda pas plus longtemps et fit un pas en avant. Il avait une sensation bizarre. Repassant devant le portrait, il garda cette fois les yeux rivés sur le cadre. Il recommença son manage pour finalement s’assurer que oui, les gens de la photo le regardaient. Et ce n’était pas simplement une vidéo qui tournait en boucle, il avait essayé de la feinté mais rien n’avait marché. Finalement, il reprit se chemin en évitant à tout prix de regarder le portrait et en s’engouffrant dans la première pièce qu’il trouva.
Il voulu d’ailleurs fuir si vite qu’il trébucha sur ses propres pieds à peine entré et tenta de se rattraper sur la chaise la plus proche mais s’écrasa quand même de tout son poids par terre. Il se releva un peu confus. Il était certain d’avoir attrapé le siège. En relevant la tête il s’aperçût qu’en effet, la chaise était largement à portée de bras. Il posa sa main sur le dossier… pour se rendre compte qu’il passait à travers. La peur le prit et il recula si vivement que son dos heurta quelque chose, certainement le mur. Lorsque le garçon apeuré se retourna, il n’y avait rien derrière lui. Rien de visible en tout cas car il pouvait très bien sentir une surface plane sous ses doigts. Il en avait vu assez, il voulait sortir maintenant. En se dirigeant vers la porte, il passa un peu près d’une armoire qui s’ouvrit toute seule. Fredi laissa échapper un petit cri de surprise alors qu’il se jetait vers la sortie. Il sentait son corps battre fort contre ses côtes et son souffle commençait à se faire court. Ce n’était pas un appartement mais une maison hanté !

L’adolescent tenta de se rassurer en se disant que ce n’était peut-être que cette pièce, peut-être que le bricoleur chez qui il avait atterri aimait les farces et y avait dédié une pièce entière pour piéger ses invités ou pour Dieu sait quelle autre raison farfelue. Mais lorsque son regard son regard se posa sur le portrait de famille sur le mur, il ne put que se cacher derrière sa main et marcher vers une nouvelle porte. En fait, il voulait retourner vers le salon mais sous la frayeur il avait fermé les yeux et marché dans la direction opposée.
Il rouvrit les yeux lorsqu’il entendit le léger chuintement de la porte qui se fermait derrière lui. Il s’était échoué dans ce qui ressemblait un peu à un débarras, même si la pièce était bien mieux rangée que sa propre chambre. En fait, l’ensemble hétéroclite qui emplissait les étagères donnait cette impression qu’on y déposait un peu tout ce qui ne servait plus pour mieux l’oublier. Autre que ça, tout semblait normal alors Fredigan commença doucement à se détendre en regardant les objets entre posé.

« Coucou, tu veux être mon ami ? »

L’Islandais se stoppa net, les yeux grands ouverts, alors que son esprit restait bloqué sur une série de non non non interminable. Il aperçut du coin de l’œil une forme marron, aussi grande que son tibia, bouger, suivit d’une robe rose. C’était un cauchemar, hein ? Avec un rire nerveux, il se tourna ver les deux jouets qui se dirigeaient vers lui. Ce n’était pas vrai, n’est-ce pas ?

« Dis, tu veux jouer avec moi ? »

La voix aiguë et pointue de la poupée lui certifia que tout cela était réel et avec un cri d’horreur, il se rua dehors. Il traversa le couloir aussi vite que ses jambes le pouvaient, n’accordant pas un regard au cadre maudit. Il ne s’inquiéta de savoir si les petits monstres le suivaient en vérité, sa dignité l’avait quitté lorsqu’il avait crié de peur parce qu’il savait pertinemment que Jude avait dû l’entendre. Sorti du couloir, l’Islandais ne ralenti pas et partit se réfugier derrière le propriétaire des lieux. Si ces choses le voyaient, les dominants de toute sa hauteurs elles s’enfuiraient n’est-ce pas ? Et si c’étaient ses inventions ils les arrêteraient tout simplement. Et c’est pourquoi Fredigan tout tremblant, le cœur battant plus fort que jamais se retrouva à reconsidérer l’offre que le rouquin avait faite plus tôt.

« Pas moyen… »

Sa voix tremblante n’était d’abord qu’un murmure mais il se reprit vite et attrapa le col du plus grand dans un élan de témérité pour reprendre d’une voix ferme.

« Y’a pas moyen que je dorme seul dans ce palais de l’horreur, tu m’entends ? »

Et malgré toute la détermination qu’il présente dans sa voix, c’était la peur qui remplissait ses grands yeux verts.

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02.11.14 19:59

Une projection aux lueurs bleuâtres apparut. La représentation fidèle du jeune Fred s’étalait sur le mur blanc face à l’ingénieur. Il avançait prudemment entre les murs de l’appartement et découvrait avec horreur les diverses inventions stupides et mesquines du scientifique ennuyé. Le portrait, une tentative raté d’images vivantes qui lui avait permis de découvrir une nouvelle déco pour Halloween. Un fin rictus s’étira sur ses lèvres, confortablement installé dans son canapé moelleux. Le spectacle était tout simplement génial. Tellement génial d’ailleurs qu’il décida d’enregistrer la séquence qui se dévoilait sous ses yeux. Ainsi, il pourrait la ressortir à des fêtes, ça pouvait toujours être divertissant et surtout si le gamin était encore là. Il imaginait déjà sa frimousse de chiot virer à l’écarlate sous l’embarras. Décidément, adopté ce chien errant était une très bonne idée. Il s’en frottait les mains de ravissement. Son entrée dans l’entrepôt le fit trépigner d’excitation. Chipotant sur un clavier virtuel, il activait ses poupées de la terreur. C’était bas. C’était cruel. Mais c’était tellement drôle ! A peine deux phrases prononcées par les automates inachevés que le chiot apeuré jappa de frayeur.

Ce cri brisa le flot de pensées à l’éthique discutable du rouquin et le ramena à la réalité. Il avait dépassé les bornes là même si aucune excuse ne serait de mise. D’un claquement de doigt, il coupa la vidéo pour ne pas ruiner sa surprise au gamin apeuré qui courait se cacher derrière lui. Son sourire ne se perdit pas et un mot traversa son esprit : Adorable.

Les larmes aux yeux, le chiot bégayait. Jude se contenta de le décoiffer une fois encore, conservant son sourire joueur et légèrement sadique qui s’était agrandi au fil des situations loufoques. Discrètement, il coupa l’action des robots via son bracelet puis s’empara du gamin frêle pour le forcer à s’assoir sur le canapé. Jude n’avait tout de même pas envie de le voir s’écrouler au sol parce que ses jambes lâchaient sous leurs tremblements.

"Allez, pleure pas. Je te laisserai dormir dans mon lit, tu seras pas tout seul comme ça. Rassuré ?"

Il avait beau le rassurer et faire le gentil, il n’arrivait vraiment pas à se départir de ce sourire de satisfaction hautement irritant. C’était si jouissif d’effrayer un pauvre gamin abandonné. S’étirant légèrement avant de s’avachir sur les coussins, son regard ambré se posa sur le petit Fred une fois encore.

"Tu survis ? Ils vont rien te faire, détends toi. Les trois quarts sont juste des prototypes qui servent à rien. Je trouve ça plus pratique de conserver les pièces comme ça que séparées. Ça prend moins de place et c’est plus amusant… pour moi en tout cas."

Ses dents blanches dévoilées, ses iris continuaient d’observer les réactions du terrorisé. Il se demandait s’il le pardonnerait, ou s’il partirait en courant de ce lieu maudit. Le froid contre la peur. Qui vaincrait ?

Quittant son sofa, il se rendit dans la cuisine pour s’emparer de deux verres et bouteilles. Une de soda et une de jus de fruits. Comme ça, Fred aurait le choix et Jude restait sagement au soft avec lui.

"Bon, qu’est-ce qu’un gosse de ton âge fait dehors comme ça ? Pas de famille ?"

Il posait les boissons sur la table basse tout en s’exprimant. Ce gamin, en plus de l’amuser pleinement, l’intriguait. N’était-il pas raisonnable qu’un adulte s’inquiète de savoir où sont les parents d’un gosse pareil ? Etant donné son comportement plus qu’immature précédemment, c’était presque surprenant de sa part. Il ajouta d’ailleurs rapidement :

"Enfin, si tu veux rien dire, j’peux comprendre. Mais je te dirai rien non plus alors."

Son air taquin reprit place sur son visage alors qu’il lançait un regard en coin au frêle bonhomme. Poussant le verre dans sa direction, il reprit sur un ton plus léger.

"Bois un coup, ça te fera du bien. Et promis, c’est pas empoisonné."
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Fredigan Kliff
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05.12.14 20:16
Fredigan se laissa tomber dans le canapé, même si en réalité, il n'aurait pas pu faire grand chose contre la force de son hôte. Il se serait quand même presque révolté quand Jude lui avait dit de ne pas pleurer. Tant que les larmes ne couleraient pas, il n'avouerait jamais ! Étrangement, sa soudaine poussée de rébellion s'était vite évaporée pour laisser place à la gêne. Le feu aux joues, il se rendait tout juste compte qu'il allait passer la nuit dans le même lit qu'un homme qu'il connaissait à peine et qui lui inspirait tout sauf de la confiance. L'appréhension lui serra le ventre. Il y avait tellement de façon pour que cette soirée tourne mal qu'il n'osait pas les compter. Et puis ça aurait été inutile : c'était soit le grand roux soit les poupées de l'horreur et pour le jeune Islandais, le choix était tout fait. Jude lui faisait largement moins peur que les jouets. Heureusement qu'il n'associait pas les inventions machiavéliques avec leur créateur, autrement, il se serrait retrouvé au point de départ : à la rue. Ce qu'il fallait retenir de tout ça, c'était que Jude avait perdu de son aura de grand psychopathe. Sa présence n'était pas plus rassurante mais au moins, il n'était plus aussi effrayant.

Cela dit, le plus vieux n'avait pas l'air de vouloir laisser partir son image travaillée aussi facilement avec son sourire satisfaits et ses déclarations bizarres. Non, selon Fred, il n'avait pas besoin de savoir quel était son passe-temps préféré, encore moins si c'était ce genre de trucs malsains qu'on cache même à nos proche. En plus, il était sûr que c'était loin d'être un mode de vie sain et il désapprouvait totalement ce comportement. Malgré tout, il garda ses remarques pour lui, il n'était pas chez lui et, étant, plus jeune, il était mal placé pour critiquer. Cependant, son visage laissa transparaître son mécontentement par des sourcils légèrement froncés et une petite moue. Il était certain que l'étrange lubie du propriétaire des lieux allait lui retomber dessus plus d'une fois.
Il suivit Jude du regard jusqu'à ce qu'il rentre dans la cuisine. A ce moment-là une pensée traversa l'esprit du jeune Islandais qui se redressa dans le canapé, guettant le moindre mouvement. Un table qui marchait toute seule, un hologramme qui s'allumait soudainement et lui montrait des rites sataniques, un mixeur qui se la jouait ninja... Il devait s'attendre à tout et n'importe quoi maintenant que le rouquin était parti : peut-être avait-il encore envie de s'amuser un peu avec sa nouvelle victime qui avait peur de tout ? Fredigan fût plutôt surpris lorsqu'il revint simplement avec de quoi boire. Est-ce que c'était un gage de paix pour repartir du bon pied ? Le plus jeune s'en fichait un peu, c'était lui qui s'invitait chez les gens, à lui de s'adapter, de faire avec les petites attentes d'une personne suffisamment gentille pour l'héberger. Bon, il ne ferrait pas n'importe quoi non plus, mais il devait bien se tenir. Ce qui n'avait pas vraiment été le cas jusqu'à présent.

Il devrait penser à faire une liste des choses à ne pas faire la prochaine fois qu'il dormirait chez quelqu'un en fait. Il n'en voulait pas à Jude de lui demander ce qui se passait mais la question avait eu le pire des effets. Fred était tendu, le visage fermé et toute son attitude hurlait à qui voulait bien l'entendre que le plus vieux avait touché une corde sensible. Il avait presque plus envie de partir de l'appartement maintenant que lorsqu'il était sorti de sa descente en enfer quelques instant plus tôt. Il était sur le qui vive, comme si le simple fait d'en parler allait tout faire déraper, et c'était en quelque sorte le cas, si bien qu'il sursauta légèrement lorsque Jude, qu'il s'évertuait à ignorer, poussa un verre dans sa direction. Fredigan sortit de sa bulle et jeta un discret coup d’œil au plus vieux. Il avait l'air sincèrement intéressé. De là à savoir si c'était de la simple curiosité ou une véritable inquiétude, Fred n'aurait pas su le dire. Dans sa tête, il pesait le pour et le contre, les yeux de nouveau rivés sur ses mains.
Et puis, après avoir lâché un lourd soupir, il s'était lancé. Après tout, il n'avait jamais vraiment expliqué à quelqu'un ce qu'il se passait chez lui. Ses amis avaient accepté un vague "j'ai pas envie de rentrer aujourd'hui, 'me suis brouillé avec mes parents". Il ne pouvait pas non plus tout dire à un presque inconnu mais il pourrait parler sans peur d'en subir les conséquences puisque le lendemain matin il partirait et dirait adieu à Jude.

« C'est... compliqué. »

C'était sortit plus bas que prévu. C'était un sujet délicat mais Fred ne devait pas s'arrêter là. Il devait se concentrer sur ce qui pourrait sortir de positif de cette conversation, sur le faire qu'il pourrait fuir les regards accusateurs cette fois. Alors, prenant son courage à deux mains, il se redressa et se tourna vers Jude.

« Par contre, je vous préviens, je peux pas tout vous dire. Je veux pas que vous me jetiez dehors et en même temps, j'ai jamais su mentir donc je vous dirais juste pas tout. Enfin, c'est pas si grave que ça en a l'air maintenant, je suis pas un tueur en série ou ce genre de chose ! Juste un ado qu'à un peu foutu tout ce qu'il avait de bien en l'air, tout seul comme un grand. »

Un instant, il avait baissé les yeux, une main grattant sa nuque comme si ça pouvait faire disparaître sa gêne ou lui souffler ce qu'il devait dire. Maintenant, c'est comme si le peu de courage qu'il avait en lui avait été réduit en poussières et que toute l'énergie qu'il avait habituellement s'était volatilisée. Avant de reprendre la parole pour finir ce qu'il avait commencé, il releva les yeux vers ceux de Jude.

« En fait, mes parents m'ont mis à la porte. C'est seulement temporaire et puis maintenant j'ai l'habitude, ça dure jamais bien longtemps. En plus, j'ai toujours mon grand-père qui me prévient quand est-ce que les choses se calment pour que je puisse rentrer. Je dors rarement chez des inconnus, c'est même la première fois. D'habitude, mes amis m'hébergent. Ils ne me demande même plus ce qu'il se passe ! Ils en ont peut-être marre que je leur réponde des trucs vague mais je veux pas qu'ils me regardent comme mes parents. S'il vous plait, les jugeait pas, mes parents. Il gèrent la situation comme il peuvent et ils essayent de faire au mieux. Vous imaginez, un beau matin vous vous levez et vous découvrez que votre fils, après l'avoir éduqué et aimé pendant quinze ans n'est pas celui que vous croyiez. Forcément, ils doivent penser que je suis plus leur fils, je dois être entre le parfait inconnu et un genre de monstre qui leur a volé leur fils. et peut être que quelque part ils ont pas tellement tort. »

Il avait murmuré la dernière phrase comme s'il ne voulait pas être entendu mais quelque part, il fallait que tout ça sorte, il fallait qu'il enlève ce poids de ses épaules même s'il n'était pas sûr d'y arriver un jour.
Finalement, Fred se saisit du verre que Jude avait pousser dans sa direction et prit de quoi se désaltérer. Maintenant qu'il avait presque tout dit, il ne se sentait pas plus soulagé que ça et il voulait à tout prix changer de sujet. Avec une finesse légendaire, il tenta tant bien que mal de renvoyer l'attention et la conversation sur le grand roux à ses côté.

« Maintenant c'est à votre tour, non ? Je me demande si vous êtes vraiment aussi effrayant que vous vous en donnez l'air ou si c'est juste pour tenir les enfants loin de vous parce que vous êtes pas doué avec eux ? Vous savez, se tenir loin des autres, comme ça, je suis pas certain que ce soit un mode de vie très sain, vous devriez faire plus attention à vous. »

Ses grands yeux verts était de nouveau fixés sur Jude et ce dernier ne faisait même plus peur à Fred. Le roux s'était inquiétait pour lui et le plus jeune était maintenant persuadé qu'il devait avoir bon fond pour l'avoir écouté raconter sa vie jusqu'au bout. Peut-être que cette soirée ne ce passerait pas si mal finalement.
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