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EVENT ▬ Les mondes dans lesquels
Le Régisseur
Le Régisseur
PNJ



15.06.16 8:20

• LES MONDES DANS LESQUELS •


Décembre 2213. Thanksgiving est derrière, Noël se rapproche à grands pas, et depuis plusieurs semaines déjà court une rumeur selon laquelle Onyx, la célèbre industrie du numérique spécialisée dans les interfaces holographiques, lancerait prochainement un nouveau jeu révolutionnaire en la matière. Le secret est cependant très bien gardé ; nul indice n'a filtré jusqu'à lors, rien, pas même un malheureux screenshot. Si bien que les gens finissent par croire qu'il ne s'agit que d'une fausse promesse, un canular mis en place par des joueurs en manque. À l'exception de quelques irréductibles accrochés aux précédentes productions de ce studio qui n'a jamais déçu ses fans, peu s'intéressent encore, en ce dimanche 19 décembre, à ce qui ne ressemblerait en somme qu'à un pétard mouillé.

Pourtant, ce jeu existe bel et bien.
Preuve en est que vous venez de l'obtenir ce matin.
Quelqu'un l'a déposé devant votre porte, sur le rebord de votre fenêtre ou le capot de votre voiture, n'importe où, tel un cadeau tombé en avance du traîneau de Santa Claus. Juste pour vous. Il se peut aussi que ce soit un de vos amis qui l'ait reçu et qui vous l'envoie par désintérêt. Ou bien que vous l'ayez récupéré par terre, parce que le coursier que vous voyez disparaître au coin de la rue ne s'est pas aperçu qu'il l'avait perdu durant son trajet. Ou encore qu'un mystérieux indic vous en ait fourni un exemplaire pour des recherches particulières.
Qu'importe les raisons.
Vous êtes en possession de cet étrange colis dépourvu d'expéditeur et de destinataire. À l'intérieur, un casque de jeu ordinaire, une puce électronique et un boîtier sur lequel est enregistrée une bande-son. Pour ceux qui le connaissent, le jingle de démarrage ne fait aucun doute : Onyx. La rumeur disait peut-être vrai, finalement.  

« Félicitations à vous qui écoutez ma voix, la fortune vous a souri ! Vous êtes l'un des rares détenteurs du tout dernier prototype de réalité virtuelle : un outil unique à l'extrême-pointe de la technologie brevetée par SAI Company, pour une qualité d'immersion incomparable. Expérimentez une liberté totale de mouvements et des interactions de la plus haute fidélité, tout en explorant de vaste territoires sensibles jusque dans leurs moindres détails.
Pour cela, il vous suffit d'introduire dans votre bracelet ID la puce comprise dans l'emballage, d'enfiler le casque et d'activer le programme. Celui-ci sera disponible le 19/12/2213 de 22:00 à 00:00 et ne pourra démarrer au-delà de l'heure prévue à cet effet.
Cette démo vous est offerte par Onyx Inc. à titre gratuit. Convient aux personnes épileptiques et de moins de douze ans. La société décline toute responsabilité en cas de défaillances d'ordre électronique ou humain. Pour toute réclamation, veuillez ne pas vous adresser au service après-vente. Toute l'équipe d'Onyx Inc. vous remercie pour votre implication et s'attend à ce que vous passiez un agréable moment.
»

Petit bruit mécanique. La voix s'éteint, mais ne se rallume plus. L'enregistrement est de nouveau vierge. Vous reposez le tout, dubitatif. Le 19/12/2213 à 22:00.
C'est ce soir seulement.



Instructions : Chaque personnage a droit à un message, à poster à la suite de cette introduction. Vous êtes libre d'y décrire la façon dont celui-ci a fait l'acquisition du colis, ses réactions à l'écoute de l'enregistrement – à moins qu'il ne l'ait jeté avant d'arriver au bout – ou ses éventuelles réflexions. En revanche, faites-y au moins figurer la scène d'activation du jeu, avec l'inscription du personnage-joueur dans le programme et le choix de sa capacité spéciale.

/!\ Cette partie est facultative : ne pas y participer ne remet pas en cause votre inscription ! /!\

Nous vous rappelons l'attribution des capacités :
  • Ace : Ciblage
  • Atorias : Clairvoyance
  • Destructosor : Guérison
  • Dusk : Pétrification
  • K : Orage
  • Morphyne / MrSchneider : Invisibilité
  • Nova : Prescience
  • Obsydienne : Destruction
  • Odin : Bouclier
  • Owl : Vol
  • Smirre : Charme
  • Twinkle : Chance

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Anonymous
Invité
Invité



15.06.16 22:30
Comme tout le monde -du moins ceux que ça intéresse-, j’ai entendu cette rumeur sur un nouveau jeu tout droit sorti de chez Onyx. Alors évidemment, il faut que je me le procure ! Surtout qu’avec ce qu’ils promettent, ce serait vachement con de passer à côté ! Faut bien ça pour se changer les idées de cette vie, non ? J’en ai parlé un peu à Sydney, des fois qu’elle entende l’un de ses clients en parler -j’en doute pas mal, mais on sait jamais !- pour voir où on peut se le procurer. J’en ai aussi parlé à quelques personnes sur le marché noir. Après tout, si ya un endroit où on peut trouver ce qu’on veut, c’est bien là-bas ! Et vu le temps que j’y passe pour diverses affaires, les mecs peuvent bien me tenir au courant pour quelques trucs perso de temps à autre. Puis, ils savent qu’ils ne seront pas trop perdant.

Je suis devant mon éternel bol de céréale, regardant les dernières news sur l’hologramme de la cuisine quand j’entends frapper. Je n’ai pas vraiment envie de bouger mon cul de ma chaise, j’ai combattu toute la nuit dernière et j’ai mal partout. Mais au bout d’une seconde et demie, je me décide à bouger. Il y a peu de gens qui viennent nous rendre visite, alors peut-être que c’est important ? Puis si c’était les erasers qui venaient -après plusieurs mois après mon extractions- ils auraient plutôt défoncés la porte. Question de principes, tout ca... Bref, quand j’ouvre la porte, c’est pour me retrouver seul comme un con. Personne à l’horizon. Alors, soit j’ai mit encore trop de temps avant de réagir, soit on se paie ma tête. Même si je ne suis pas assez parano pour l’imaginer. Au moment où je me décide à fermer la porte en maugréant contre l’individu qui me fait ressentir les tiraillements dans tout le corps, on regard se porte sur la boite à mes pieds. Le coursier ? Je ne me souviens pas que j’ai commandé un truc et Syd ne m’a rien dit. Je soupire mais je prends quand même le paquet. Je reviens m’assoir à table, mangeant mes céréales d’une main et essayant d’ouvrir le colis de l’autre. Mais je dois vite reconnaitre que c’est peine perdue. Alors je termine mon bol avant de m’attaquer à l’objet. Je fronce un peu les sourcils en voyant le casque. C’est quoi ce bordel ? Je me saisis du boitier et le met en marche. Ma mâchoire manque de se décrocher quand j’entends et reconnais le jingle. Sérieusement ? C’est pourtant pas mon anniversaire ! En tout cas, qui que ce soit qui l’ait déposé là, je retire toutes les menaces de maudissement faites ! J’écoute l’enregistrement avec attention et regarde mon bracelet pour voir quel jour on est. Ouais, j’ai tendance à sauter ou oublier des jours. 19 décembre.

« Eh bien je sais ce que je fais de ma soirée ! »


Il me reste un peu de temps pour ranger un peu la maison, prendre une douche et préparer le repas pour le retour de Sydney. Elle bosse de jour cette semaine, alors elle devrait rentrer une heure avant le début du jeu. De quoi manger ensemble et se raconter notre journée. Enfin, moi, ma nuit et mes combats et elle, ses clients et les anecdotes qui vont avec. Ce n’est pas toujours drôle et j’ai même déjà été tabassé quelques clients pour la façon dont ils ont traités Syd mais dans l’ensemble, ça fait partie de notre quotidien.

21h55. Je m’installe confortablement sur mon lit, le casque sur la tête et je glisse la puce dans mon bracelet. Ca ne me plait pas des masses de connecter mon bracelet à un centre de jeu, surtout depuis que je suis recherché mais j’en ai parlé à Sydney et elle m’a assuré qu’elle viendrait me prévenir s’il se passait quelque chose dehors. Et avec un peu de chance, je pourrais me barrer avant que la milice me tombe dessus.
22h00. Le jeu se lance et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est vachement bien fait. Comme dans pas mal de jeu, il faut rentrer un nom. Et le seul pseudonyme qui  me vient en tête c’est ce que j’ai consommé en rentrant à la maison Morphyne. Alors ouais, avec un Y pour la classe ! Une capacité maintenant ? Je fais défiler la liste et sourit sur l’un d’entre eux. Invisibilité. Ca doit être pas mal comme pouvoir ça ! J’avoue que j’ai faillit prendre « clairvoyance » mais faut pas déconner, je vois assez le futur comme ça.

« J’suis prêt les mecs ! ~ »

Alors oui, on ne peut pas m’entendre et alors ? Je ne vais pas perdre cette habitude de parler tout seul pour les beaux yeux de... Bah personne en fait, puisque je suis seul dans ma piaule.
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lost in the grey urban woods
Enoch Livingston

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Enoch Livingston
lost in the grey urban woods



18.06.16 12:26
« Monsieur Livingston, un colis pour vous. »
Le garçon ne daigna pas lever la tête de son livre. Même s'il ne faisait aucun doute qu'il avait entendu l'injonction, quelque chose de rugueux dans le ton, dans l'âpreté du timbre, l'invitait à feindre une cécité aussi subite qu'éphémère et à s'engouffrer dans l'ascenseur le plus vite possible. Il connaissait cette voix pourtant, trop peut-être pour l'associer à d'agréables souvenirs, et ne souhaitait guère croiser son propriétaire en cette dernière belle journée d'automne. N'ayant rien à faire le jour du seigneur, comme à sa profane habitude, il avait flâné de longues heures en espérant que tombe la neige – laquelle tardait toujours à venir – avant de rentrer à son appartement les doigts gourds sur la couverture du bouquin, le nez rougi et les cheveux emmêlés de brise froide, avec la ferme intention de ne voir personne jusqu'au lendemain et d'être bien.
Mais voilà, il fallait croire que le concierge en avait décidé autrement, que pour lui le dimanche était le jour des emmerdements et qu'il était hors de question qu'il soit seul à devoir traiter avec un paquet mystère dont il n'avait que faire. Campé sur les deux manches à balais qui lui servaient de jambes, il se tenait en travers du passage, la boîte tendue en direction du nouvel arrivant, avec la tout aussi ferme intention de la lui refourguer. Parce que oui, cet individu-là n'aimait vraiment pas les devinettes, encore moins les cartons anonymes flanqués sur son palier, façon bombe artisanale ou portée de chatons morts. Sa longue moustache en frémissait de désagrément.
« Vous êtes sûr ? Il n'y a pas mon nom dessus... » remarqua Enoch, perplexe, forcé de s'interrompre pour ne pas rentrer en collision avec l'obstacle par-dessus sa page cinquante-neuf.
« Certain ! J'ai demandé à tout le monde dans l'immeuble, ils sont catégoriques : ce n'est pas à eux. Ni à moi. Donc c'est à vous. »
Élémentaire, mon cher Dickson. Mais pas indubitable pour autant. En effet, le service des postes n'étant pas censé fonctionner ce jour-ci, recevoir un colis sans aucune mention du destinataire ou de l'expéditeur à moins d'une semaine de Noël ne rimait pas forcément avec un cadeau de la part du gros barbu rouge. D'autant que, le gosse en aurait mis son ouvrage au feu, cette histoire d'immeuble était inventée de toutes pièces : il avait juste été le premier à se trouver sur la route du larron, rien de plus, alors c'est lui qui devait écoper de la surprise.
« Renvoyez-le alors, je n'en veux pas.
Ah non ! Je vais devoir payer. Allez gardez-le, c'est Noël, et on n'en parle plus ! »
Et avant qu'il ne puisse répliquer quoi que ce soit, le schnock lui avait fourré le paquet entre les mains, sur le livre ouvert, et s'éloignait dans le couloir afin de rentrer dans ses pénates sans lui jeter un regard.

Planté dans le hall, Enoch lâcha un soupir, rangea sa lecture puis secoua la boîte contre son oreille. Froissement de polystyrène. Pas très probant. Il remonta donc, le paquet sous le bras, curieux de son contenu et néanmoins sceptique sur la provenance d'un tel objet. Un voisin avait-il voulu faire une blague au concierge en entassant ses chaussettes sales dans cette boîte à chaussures ? Non, cela ne sentait rien. Des pâtisseries de la grand-tante dont il aurait voulu se débarrasser discrètement ? L'emballage aurait était plus élégant. Et puis, pourquoi mentir là-dessus ; les occupants du bâtiment se foutaient tous royalement des soucis familiaux et culinaires du bonhomme. Bizarre, donc.
Parvenu dans sa chambre, l'Ancien déballa le tout, écouta circonspect l'enregistrement dont il nota les principaux éléments, et se lança ensuite dans une recherche sur la petite tablette que lui avait revendue Anselme le mois dernier, prix d'ami, après l'avoir longtemps tanné pour qu'il se mît à la page en matière de technologie. Sûr qu'il ne pouvait pas vivre éternellement au XXIe siècle – et puis sans Internet, comment espérait-il se débrouiller dans un monde où la moindre information était d'abord transcrite en code informatique ? Ses découvertes l'amenèrent à juger du paquet avec un intérêt et une suspicion dupliqués. Il appela Google pour lui en parler, ce à quoi l'adolescent lui répondit qu'il avait récupéré l'exemplaire que son père avait trouvé ce matin, devant son garage, et qu'il était impatient d'être à ce soir. Lui n'éprouvait aucune méfiance, seulement une euphorie palpable de gosse devant une nouvelle console inespérée, si bien qu'Enoch pensa inutile de lui faire part de ses doutes. Il se méfiait trop. Ce n'était qu'un jeu vidéo, et l'occasion unique d'agir comme tout le monde, de se détendre une heure ou deux dans un monde parallèle, de sauver des monstres et de taper des princesses, insouciamment.

L'heure venue, il s'installa dans le canapé, introduisit la puce dans son bracelet et enfila le casque. L'inscription de son pseudonyme se fit en fonction de sa lecture du matin, à laquelle il retrancha un H, ce qui orienta ensuite le choix de sa capacité. Ne restait plus qu'à découvrir ce qui se tramait derrière l'écran noir, de l'autre côté du petit cercle de chargement.
Et prier pour ne pas choper une migraine.
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evolve
Lou Sullivan

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Lou Sullivan
evolve



18.06.16 23:52
On en parle de cette famille d’ingrats ? C’est bien la peine de se tuer à la tache toute l’aprem pour leur préparer un gâteau digne d’une pâtisserie de la grande avenue de Madison si c’est pour être remerciée de cette façon. Non mais sérieusement, si j’avais su que ce repas de famille serait un putain de traquenard, je serais resté posée tranquillement sur mon canap à me faire les ongles.

Pourtant ça ne commençait pas si mal, pour une fois, personne n’était en retard, on était tous les trois arrivés en même temps chez Papa, un peu avant midi, tous parés à l’aider à préparer le déjeuner, ne voulant pas mourir intoxiqués. On l’adore notre Jimmy, mais en ce qui concerne la cuisine, mieux vaut lui confier l’apéro que la confection du plat principal. Steve s’était occupé de l’entrée, avec une soupe de potiron franchement pas mal du tout, et Lucie s’était lancée dans la préparation d’un curry. On aurait peut-être dû se concerter avant, parce qu’avec ma pseudo buche au café, ça nous donnait un repas assez hétéroclite. Qu’importe, l’ambiance était au beau fixe, on se racontait nos semaines, récits entrecoupés de petites anecdotes de nous gamins. On essayait d’organiser vaguement le repas de Noël, se demandant qui aurait l’insigne honneur d’être assis à côté de la tante un peu chiante le soir du 24, et qui serait chargé d’aller acheter le vin. C’était un repas très agréable en somme. Jusqu’à ce que vienne le moment du café.

Leurs petites tasses d’expresso entre les mains, et mes doigts entourant mon énorme tasse de thé, alors qu’on tombait tous dans cette espèce de douce léthargie que précèdent les bons repas, l’objet de la discorde est tombé. Jim avait reçu le matin même un colis bien étrange, sans destinataire, sans expéditeur. Il nous détailla son contenu et nous raconta ce que disait l’enregistrement qu’il avait écouté après avoir ouvert la boite. Un jeu vidéo ? Bizarre, surtout envoyé à un homme d’une bonne 60ène d’années qui préfère de loin jouer aux cartes que de passer des heures devant un écran. Justement, ayant un tournois de bridge prévu depuis des semaines le soir même, même s’il en avait eu envie, il ne pouvait pas jouer à ce mystérieux jeu ce soir. Il tentait donc de refourguer le bébé à ses gosses. Lucie déclina la première, elle avait un resto de prévu avec sa moitié ce soir, les têtes se tournèrent vers Steve qui piqua instantanément un fard. Tiens, le bonhomme nous cacherait-il quelque chose ? Après deux trois balbutiements, il cracha enfin le morceau. Monsieur avait un rendez-vous galant le soir même. Le colis atterrit donc tout naturellement devant moi. J’essayais de refuser jusqu’à ce que ma sœur me cloue sur place d’un « Arrêtes de te la jouer, on sait tous que t’as rien de prévu ce soir, t’as plus de vie sociale depuis que t’as un boulot, alors une vie amoureuse… Laisses moi rire. Ca pourra pas te faire de mal, ça t’occupera ».
Je rêve… Pendant que mes deux cadets vont entretenir leurs vies de couple, que mon père va se faire une soirée carte avec ses potes, moi je vais me retrouver seule chez moi avec un jeu vidéo ? Rien que d’y penser, mon égo qui d’habitude me dépasse bien d’une tête, a une folle envie de se terrer dans un trou de souris.

Alors que je voulais quitter la maison familiale en maudissant les miens, ils arrivèrent tout de même à fourrer le colis dans ma voiture. Vexée comme un pou, je retrouvais mon appartement, me demandant si j’allais remonter cette fichue boite chez moi ou bien la laisser croupir sur ma banquette arrière. Bon allez, après tout, ils ne sont pas censés savoir que j’y ai vraiment joué non ?

A l’heure dite, poussée par la curiosité, et un peu par l’ennuie aussi, je dois l’avouer, je glisse la puce dans mon bracelet et enfile le casque.
Un pseudo ? Je me creuse les méninges un moment. Et pourquoi pas le nom de ce renard un peu débile des histoires que nous racontait maman quand on était gamins ? Smirre, ça fera bien l’affaire. Et une capacité spéciale maintenant hein ? Je fais défiler le menu déroulant, m’arrêtant sur « charme » sans vraiment réfléchir. Tiens, ce serait bien ironique après la conversation qui avait poussé ce jeu entre mes pattes.
Allez, c’est parti !
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burn the bitch down, I never will cross that bridge again
Jesse McMillan

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Jesse McMillan
burn the bitch down, I never will cross that bridge again



22.06.16 9:24

Une paire de mains froides se posèrent sur ses épaules alors qu’un souffle glacé chatouillait son oreille. Le blond s’obligea à ne pas bouger, devinant sans trop de mal l’identité de la personne qui osait lui faire ce genre de blagues – à vrai dire, il n’existait qu’une seule personne en ce monde qui pouvait se permettrait d’agir ainsi avec lui sans risquer de se prendre une paire de baffe au sortir. Il serra les dents, sifflant un « Tu veux quoi, Misty ? » peu amène, sans quitter des yeux la scène passionnante qu’il avait sous les yeux – deux insectes qui se battaient pour une miette de pain. Un rire clair lui répondit tandis qu’une cascade de cheveux rouges tombait devant ses yeux, avant que deux yeux – qui oscillaient entre le bleu et le vert aujourd’hui – ne se mettent à sa hauteur. Derrière lui, il sentait le poids de la jeune fille faire ployer le canapé déjà affaissé par le temps et les mauvais traitements. Ils n’étaient que tous les deux dans l’entrepôt désaffecté aujourd’hui – Benny était probablement parti jouer au gros bras quelque part et Aaron… Eh bien, il ne voulait pas vraiment savoir où était Aaron et ce qu’il faisait. Quelque chose lui disait que l’ignorer était pour le mieux, pour tout le monde. La fille resta quelques instants à le fixer à l’envers, son immense sourire lui mangeant la moitié de son visage avant qu’elle ne se décide à ramper sur le canapé, l’enjambant totalement pour venir s’installer à côté du blond, posant d’autorité ses jambes sur les siennes et lui lançant un paquet dans les mains. « Joyeux Noël en avance ! » ajouta-t-elle obligeamment, l’air très fière d’elle, entortillant une mèche rouge autour de son doigt.
 
C’était louche – après tout, Misty n’était pas du genre à faire des cadeaux. Du moins, des cadeaux emballés. Il soupira, esquissant un sourire en coin. « T’as piqué ça où ? » grogna-t-il en agitant le paquet, tentant de deviner ce qui se trouvait à l’intérieur. La jeune fille prit un air offusqué, croisant les bras avec une moue vexée ; « Je pourrai tout à fait l’avoir acheté ! » lâcha-t-elle, le fixant d’un air sérieux qui ne dura que quelques secondes avant qu’elle n’éclate de rire, parfaitement consciente que personne la côtoyant régulièrement ne pourrait avaler ça. Qu’importe ce qu’elle avait été par le passé, la Misty d’aujourd’hui passait son temps à faucher des trucs dans les magasins, avec une dextérité assez impressionnante – ce qui expliquait qu’elle passait son temps à changer de couleurs d’yeux et de cheveux. Elle haussa les épaules, recommençant à jouer négligemment avec ses cheveux. « J’sais pas, ça trainait devant une porte. Donc que ce soit moi ou quelqu’un d’autre, hein… Allez, ouvre le maintenant, j’suis curieuse ! » Il lui jeta un coup d’œil. Elle portait encore son manteau élimé, ses gants troués. Sur ses genoux reposaient l’écharpe plus grande qu’elle dans laquelle elle s’emmitouflait et son bonnet en sale état. Il esquissa un sourire, commençant à arracher le carton qui enveloppait le paquet, se retrouvant face à ce qui semblait être un casque de jeu. Une puce électronique glissa dans sa main et le boitier tomba au sol, se déclenchant sans se soucier de son entourage.
 
Les deux jeunes gens l’écoutèrent en silence, le blond haussa un sourcil peu convaincue. A l’inverse, Misty semblait bouillir d’impatience, remuant sur place, la bouche entrouverte, semblant regretter son choix d’offrir le paquet au blond. « Le nouveau jeu d’Onyx ! RIEN QUE CA ! Merde, j’aurai dû le garder ! » pesta-t-elle, définitivement boudeuse cette fois. Le blond fixait la puce dans sa main, l’air absent. Ça avait l’air plutôt marrant, comme truc – et avec un peu de chance, ça le distrairait pour la soirée. Toutefois… Il jeta un coup d’œil au bracelet ID – acheté au marché noir, bien évidemment – qu’il se trimballait. Ne risquait-il pas de se faire repérer ? Ceci dit, le bracelet présentait déjà des signes de faiblesse, donc il risquait de craquer pendant l’utilisation du jeu… Autant le finir en beauté. Il jeta un coup d’œil à l’heure – 21h50. C’était presque l’heure – après tout, il avait passé sa journée à glander ici, pas étonnant qu’il n’ait pas réalisé qu’il était déjà si tard. Avec un rictus au coin des lèvres, il exécuta les instructions, posant ensuite le casque sur son crâne. Misty à ses côtés le pressait de tout décrire, pressant son bras pour qu’il ne s’immerge pas totalement dans la réalité virtuelle. « Merde, ça demande un pseudo… Hm… »  Le casque sur ses yeux l’empêchait de voir ce qu’il se passait ; Misty en profita pour se rapprocher, hurlant un « DESTRUCTOSOOOOOOOOOOR » dans le micro qui, obéissant, inscrit « Destructosor » comme pseudo – non modifiable, bien entendu. Le blond, jurant et s’agitant, valida sans faire attention le pouvoir, se retrouvant face à un écran récapitulatif. « Putain de… »
 
Non seulement il s’appelait désormais Destructosor, mais en plus, il avait visiblement choisi la… Guérison. Il allait détester ce jeu, il le sentait.
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eraser
Lexus Shepard

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Lexus Shepard
eraser



25.06.16 15:24
Le réveil fut assez difficile aujourd'hui. Lexus était rentrée assez tard après avoir passé une bonne partie de la soirée, et de la nuit, chez Cassandra. Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'elles étaient ensemble et la plupart du temps, elles passaient la plupart de leur temps libre ensemble. C'était encore difficile de convaincre la scientifique de se détacher de son travail et c'était la principale raison pour laquelle l'Eraser avait été obligée de rentrer chez elle, plutôt que de passer la nuit chez son amante. Les yeux de  chien battu n'avaient pas marché, hélas. Néanmoins, cela lui suffisait amplement. Du moment qu'elle pouvait voir et faire sortir la trentenaire de temps en temps, elle n'allait pas se plaindre. D'autant plus qu'il y avait une grande différence avec le comportement de Cassy comparé à autrefois.

Debout dans sa cuisine, elle frotta ses yeux pour la énième fois, essayant de chasser la fatigue. L'horloge indiquait qu'il était sept heures du matin, à quelques minutes près, et qu'elle avait donc une heure avant de partir pour le boulot. Avec son esprit encore ensommeillé, elle avait l'impression que c'était beaucoup trop court. L'appartement était vide, Bahamut était partie se rafraîchir dans le minuscule jardin après avoir passé la nuit à prendre toute la place dans le lit. Parce que oui, il arrivait à sa chienne de jouer le bébé et de venir dormir avec elle. L'ancienne blonde ne pouvait rien y faire, quand cette dernière avait quelque chose en tête on ne pouvait l'empêcher de l'accomplir. De toute façon, sa présence ne la gênait pas vraiment, comme ça devrait pourtant l'être. On lui avait toujours dit qu'un chien dormant dans le lit de son maître était un chien mal éduqué, ce qu'elle trouvait absolument ridicule. Ces humains, toujours à vouloir prendre une place de supériorité, même avec leurs amis à quatre pattes.

Alors qu'elle commençait à se faire chauffer un chocolat chaud, elle vérifia qu'elle n'avait aucun message sur son bracelet, ce qui n'était pas le cas. Wendy, sa sœur, lui avait visiblement laissé un message vocal qu'elle ne tarda pas à écouter.

« - Coucou Lexie ! Ça fait longtemps qu'on t'as pas vu à la maison, qu'est-ce que tu fiche encore ? Tu sais hier soir on a fait un super dîner avec les voisins, c'était trop drôle. T'as raté des dossier de malades mais vu que t'étais occupée, t'as pas pu venir hein ! Allez tu peux l'avouer, tu passes tout ton temps avec ta chérie je pari. Sale traîtresse. Tu nous la présente quand ? Pour Noël ! Papa et maman vont devenir fous à ce rythme, je te jure. Et moi aussi ! Si tu la ramène pas d'ici une semaine je viendrais la chercher par la peau du cul. »

Et le message se termina sur le sourire angélique de sa cadette. Lexus mentirait si elle n'était pas amusée face à la réaction de sa jeune sœur. Elle s'en était doutée de toute façon. D'autant plus qu'elle avait raison : il était temps qu'elle organise un dîner avec ses parents et Cassandra. Elle était même carrément curieuse de voir comment tout ça allait se passer. Connaissant ses géniteurs, ils poseraient des tonnes de questions à son amante, la mettant à l'aise ou non. Imaginer cette scène suffit à la faire sourire et à la conforter dans son idée : oui, elle organiserait tout ça. Mais pour le moment, elle devait rapidement se réveiller pour être prête à entamer sa journée de travail.

S'installant au bar avec son petit déjeuner de prêt, elle s'apprêta à manger quand Bahamut passa l'encadrement de la porte fenêtre légèrement ouverte, un paquet dans la gueule. Plein de bave, évidemment. La chienne s'approcha de son amie, remuant la queue, visiblement fière de sa trouvaille.

« - Qu'est-ce que tu me ramène là s'interrogea la jeune femme en retirant le carton des crocs de l'animal. »

Elle entreprit d'ouvrir cette mystérieuse boîte et découvrit qu'elle contenait un casque de jeu vidéo, vraisemblablement, une puce et un petit boîtier. Elle activa ce dernier et rapidement, une petite musique emplit l'appartement suivit d'une voix, qui se lançait dans des explications. Onyx Inc ? Lexus en avait déjà entendu parlé, ainsi que des rumeurs sur leur futur projet qu'elle avait entre les mains. Alors, pour le coup, elle se sentait complètement chanceuse. Ce n'était pas tous les jours que notre chien trouvait le jeu vidéo révolutionnaire de l'année par le plus grand des hasards. Révolutionnaire, elle espérait qu'il l'était. Un sourire sur les lèvres, elle se dit qu'elle serait fixée ce soir. Tant mieux, elle n'avait rien de prévu et si on lui proposerait quelque chose, elle refuserait poliment. Cassandra ou non d'ailleurs. Elle voulait assouvir sa curiosité et également son petit esprit de gameuse.

C'est avec cette idée en tête qu'elle partit pour la caserne quelques minutes après, ayant soigneusement rangé son cadeau inattendu dans sa boîte. La journée se déroula comme une journée totalement banal. Quelques affaires de vol par-ci par-là, des petites bagarres à régler mais rien de gros. Plutôt calme. Dans un sens, ça l'arrangeait puisqu'elle allait pouvoir profiter de sa soirée mais le temps passait affreusement moins vite. Du bon comme du mauvais.

Heureusement pour elle, le soir ne tarda pas à arriver, la laissant retourner chez elle aux coups de vingt heures. Il lui restait donc largement le temps de se faire à manger et de se poser avant d'essayer ce fameux jeu vidéo. Ainsi, elle se mit aux fourneaux, prenant une demi-heure pour se préparer des lasagnes, un des nombreux plats qu'elle favorisait. Le repas se déroula dans le calme, devant une série policière plutôt surréaliste, comme souvent.

Plus rapidement que prévu, voilà que l'horloge indiquait vingt-deux heures. Lexus était plutôt excitée à l'idée de jouer à un tout nouveau jeu vidéo, de faire partie des rares chanceux ayant tombé sur cette première édition. Le paquet a sûrement été laissé dans son jardin et Bahamut l'a récupéré, tel un journal à ramener à son maître. Heureusement que la chienne ne l'avait pas abîmé, cela aurait été un véritable gâchis. Mais qu'importe, elle avait ce petit bijou en main et elle comptait bien en profiter ! Insérant la puce dans son bracelet, s'équipant du casque, elle activa le tout pour être plongée dans l'interface du jeu. Un petit temps de chargement et la voilà devant son choix de pseudo et de capacité. Pas de classe à choisir donc, ni même d'avatar. Réfléchissant un peu, l'Eraser décida d'y aller au plus simple et d'utiliser son pseudo le plus courant dans ses jeux vidéo : Odin. Petite référence à la mythologie et également à un vieux jeu qu'elle avait grandement apprécié. Pour la capacité, elle se décida à prendre le bouclier. C'était ce qui lui correspondait le mieux : vouloir protéger, défendre autrui. Plutôt orientée tank du coup. Ce pouvoir allait sûrement lui être d'une grande utilité au fil de cette grande aventure. Elle avait bien quelques heures pour faire mumuse et elle avait bien l'intention d'en profiter au maximum. De voir ce que ce jeu révolutionnaire allait pouvoir lui réserver.
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