Lexus allait-elle refuser cette demande ? Après tout, elle s’invitait totalement chez elle ; Cassandra ne pouvant décemment pas la ramener dans son propre appartement. Il était trop poussiéreux et il lui arrivait de sentir le renfermé. Ce qui n’avait évidement rien de très sexy et qui pourrait casser l’ambiance qu’il y avait entre elles. Et malheureusement, ce n’était pas une chose que désirait la scientifique. Elle devait reconnaitre que cela lui faisait étrange, de désirait autre chose que de s’occuper de son travail. Pire, de désirer une autre personne. Elle avait l’impression d’avoir passé ses dernières années dans une grotte -ce qui n’était surement pas très loin- et qu’elle redécouvrait réellement le monde qui l’entourait. Même si pour ce soir, elle découvrirait uniquement l’eraser. Et cela lui plaisait étonnement. Et dire qu’elle ne pourrait pas mettre ce comportement sur le compte de l’alcool, puisqu’elle n’avait pas assez bu pour cela. Non, s’il y avait une discussion après les joyeusetés qui se profilaient, Cassy serait honnête et avouerait -normalement- ce qui lui avait vraiment passé par la tête.

Le retour des lèvres de son amie sur son cou lui donna un début de réponse, du moins, elle le voyait ainsi. Sinon, pourquoi venir jouer avec sa sensibilité si elle refusait ? Comment réagirait-elle si son interlocutrice ne souhaitait pas aller plus loin ? Elle se trouverait surement bête mais n’en ferait pas tout un plat. Après tout, ce n’était pas si commun que cela, comme sortie. Si ? Cassandra ferma les yeux de nouveau sous les attentions taquines de Lexus, se retenant à grande peine de passer une main sur sa nuque pour qu’elle n’éloigne pas ses lèvres de sa peau... Mais qu’est-ce qui lui arrivait ? Même si elle était parfaitement consciente de ses faits et gestes, elle n’aurait jamais imaginé avoir envie des lèvres de son amie sur elle. Mais c’était ainsi et elle ne voulait pas louper une telle chose, maintenant qu’elle avait décidé de mettre le nez dehors... Ne pas être déçue ? Cassandra lui rendit son sourire. Elle lui faisait confiance. Et à vrai dire, elle devait reconnaitre qu’elle ne l’était pas, pour le moment. Elle savait Lexus têtue et déterminée, mais à ce point ? Aucunement. La scientifique leva sa main pour aller saisir celle que lui tendait la jeune femme. Etait-ce une façon de lui indiquer d’après s’en être saisit, elle ne pourrait plus faire marche arrière ? Cette idée plaisait à la trentenaire, sans qu’elle ne l’avoue à voix haute. Son regard dans celui de Lexus, elle pu noter qu’elle n’était pas plus dans son état normal qu’elle, sinon pourquoi une telle lueur dans ses yeux ?

Cassandra se leva à sa suite et ne chercha pas à reprendre sa main. Tout aussi étrange que ce contact puisse être, il ne la dérangeait pas. A moins que ce ne soit parce qu’elle appréciait les doigts longs et fins de Lexus refermés sur elle ? Allez savoir... Elle laissa la jeune femme ouvrir la marche pendant qu’elle appelait sa voiture sur son bracelet pour qu’elle soit devant le bar une fois qu’elles seraient sorties. Il lui restait encore quelques neurones fonctionnels malgré la situation. Un point pour Cassandra ! A dix minutes de chez elle ? Pourquoi avait-elle l’impression qu’aux yeux de l’eraser, ce laps de temps paraissait beaucoup plus long ? C’était mignon de sa part.

« Si tu veux oui. » Répondit-elle en ouvrant la voiture et en s’asseyant du côté passager.

Elle mit la voiture en route avec son bracelet et sa ceinture avant de regarder Lexus, un sourire aux lèvres. Les mains de cette dernière, déjà sur le volant, lui donnait une impression d’empressement mais elle ne fit aucune remarque. Pas plus qu’elle lui rappela qu’il y avait le pilote automatique de disponible. Non, elle mit à profit ces quelques dizaines de minutes pour observer la jeune femme étrangement concentrée sur sa route. A moins que ce ne soit son imagination ? Une fois arrivées, elle jeta un coup d’œil à sa montre et ... gloussa ? Oui, Cassandra venait d’émettre un son purement puéril et pré pubère, alors elle s’empressa de prendre la parole tout en sortant de la voiture.

« Tu habitais plus près, en fin de compte ~ »

Si elle jouait avec elle, en lui rappelant qu’elle avait surement conduit rapidement ? Evidement. Elle laissa Lexus passer devant elle pour ouvrir la porte de son appartement et elle profita encore un peu de ce temps pour la détailler un peu plus. Elle n’aurait jamais imaginé faire de commentaire sur le physique de son amie, surtout pas ceux qui lui venaient en tête à cet instant. L’intéressée fut naturellement accueillit par Bahamut, qui ne perdit pas un instant pour faire la fête à sa maîtresse.

« Voila donc la bête. Je comprends mieux pourquoi tant de fierté quand tu m’en parles... »

Se mettre à parler de la chienne alors qu’elles étaient maintenant arrivées à destination ? Non, ce n’était pas dans ses intentions. Le temps du trajet ne lui avait pas permit de faire tomber ses ardeurs, surement parce qu’elle avait l’impression de toujours sentir les doigts et les lèvres de Lexus sur elle. A moins que ce ne soit le goût de son cocktail dans sa bouche ? Quoi qu’il en soit, elle lui prit la main pour la retourner vers elle et l’embrassa de nouveau. Elle n’avait aucune envie de la voir changer d’avis, alors elle allait lui donner toutes les raisons de poursuivre ce qu’elles avaient commencé dans le bar. Son baiser se fit plus long, plus passionné, alors que sa main libre venait se poser au creux des reins de la jeune femme, collant ainsi leur bas-ventre ensemble.

« Mais ton attention ce soir, sera pour moi, n’est-ce pas ? ~ » Murmura-t-elle après avoir rompu le baiser.

Mais elle ne lui laissa pas le temps de répondre que ses lèvres contournèrent les siennes pour descendre sur sa mâchoire, qu’elle embrassa et mordilla, avant de poursuivre sa descente sur son cou. Sa chemise laissait voir assez de surface de peau où poser ses lèvres... Elle ne demanderait pas l’autorisation pour continuer. Descendant le long de son cou, laissant une petite trainée humide sur son passage, histoire de titiller un peu plus ses sens, elle arriva à la base de celui-ci. Sa main droite lâcha celle de son amie pour venir déboutonner son chemisier, non sans glisser le long de ses hanches pour venir à la rencontre des boutons. Une fois l’accès disponible, la scientifique reprit sa descente, jusqu’à arriver au renflement de son sein gauche, qu’elle pouvait apercevoir et qu’elle ne se gêna pas pour embrasser. Son regard se leva en direction de Lexus et elle murmura à quelques centimètres de sa peau, laissant son souffle glisser sur son épiderme :

« Emmène-moi à ta chambre. »

A moins que l’eraser ne se décide de prendre les choses en main ? Ce qui serait probablement tout aussi intéressant. Qui prendrait les rennes de la situation ? Cassandra tardait de connaitre la réponse.

Le trajet lui sembla long, comme elle s'y attendait. Les mains sur le volant, elle se contentait de fixer la route, histoire de faire un peu le vide dans son cerveau. Mais au final, tout ce qu'elle réussit à faire était de se perdre dans ses pensées. Elle avait encore du mal à imaginer que la soirée allait se terminer dans son appartement, plus précisément dans son lit. Après tout, rien de tout cela n'avait été prévu. Son objectif premier avait été de changer un peu les idées de son amie, lui faire retrouver goût à une vie plus ou moins normale. Mais voilà qu'elle l'emmenait chez elle pour la faire goûter à un tout autre plaisir. Si on y réfléchissait un peu, cela ne l'éloignait pas vraiment de ce qu'elle avait prévu. C'était simplement la manière qui divergeait. Mais aucune des deux ne s'en plaignaient. Et bien que Lexus se posait quelques questions sur l'attitude de son amie, elle savait qu'il y avait un temps pour tout. L'heure des réponses n'était pas encore arrivée.

Descendant enfin de la voiture, elle ne put que sourire à l'entente de la remarque de son amie. Elle avait bien dû griller plusieurs priorités afin de ne pas ralentir et ça, elle ne pouvait le nier. Mais son attention fut rapidement détournée par la serrure qui lui barrait à présent la route, qu'elle déverrouilla rapidement. Pénétrant dans le hall de l'immeuble, elle ne mit que quelques secondes pour atteindre la porte de son appartement. Elle remercia les dieux de lui avoir permis d'habiter au rez-de-chaussée, autrement elles auraient été obligées de se farcir l’ascendeur. Un calvaire.

Elle retrouva la pénombre de son lieu de vie qu'elle avait quitté quelques temps plus tôt. A peine la porte refermée que Bahamut se ruait sur elle, agitant la queue, ravie de la voir de retour. Merde, elle l'avait complètement oublié, ce qui était inhabituelle de sa part. Elle rigola tout de même à la remarque de Cassy, qui rencontrait enfin son amie. Mais ce n'était évidemment pas le temps des présentations, cela attendrait demain matin. Elle s'apprêtait à lui répondre quand elle lia de nouveau sa main à la sienne, la tirant ainsi vers elle pour échanger un nouveau baiser, différent des autres. Plus passionné. Sans doute un moyen de ne pas détourner son attention d'elle. L'Eraser en fut agréablement surprise et ne trouva rien pour ne pas répondre aux lèvres tentatrices de la scientifique, qui colla un peu plus son corps au sien en glissa une main au niveau de ses reins. Le corps de l'ancienne blonde réagit immédiatement, s'enflammant face à ce simple contact. Et alors que son amie mettait fin au baiser, elle lui murmura quelques mots qui n'allaient en rien faire descendre sa température corporelle et lui arrachèrent un sourire au passage. S'en était presque mignon de l'entendre dire ça. Mais elle n'attendait certainement pas de réponse puisqu'elle repartait à l'assaut, cette fois explorant sans ménagement sa peau. Son souffle se bloqua rapidement alors qu'elle passait ses mains dans le dos de Cassandra, s'y agrippant presque. Automatiquement, elle pencha légèrement sa tête en arrière, comme pour laisser plus d'accès à ces lèvres qui lui procuraient des frissons et profiter des sensations offertes au maximum. Fermant les yeux quelques secondes, elle essaya de ne pas sombrer lorsqu'elle descendit ses lèvres un peu plus bas, commençant par déboutonner sa chemise. Pour une ermite elle était douée, même très douée. Un soupir de satisfaction s'échappa de ses lèvres alors qu'elle s'attaquait à présent à la chaire nue de son sein... Heureusement – ou peut-être pas... - pour elle, elle releva la tête vers elle, mettant fin à ce délicieux supplice. Lexus plongea son regard chargé de désir dans le sien et elle entendit à peine ce qu'elle lui disait, retrouvant ses esprits petit à petit.

Néanmoins elle avait compris le message, s'amusant de l'empressement de son amie et  récupéra sa main, se détournant légèrement d'elle pour faire quelques pas dans le salon. Ses yeux se posèrent sur Bahamut qui semblait attendre gentiment qu'elle vienne s'occuper d'elle. Lâchant un soupir, elle lui désigna le canapé.

« - Va te coucher Bahamut lâcha-t-elle d'une voix ferme qui trahissait pourtant son désir. »

La chienne pencha la tête sur le côté, penaude et un peu perdue, mais obtempéra. Il ne manquerait plus qu'elle vienne les déranger, franchement.Elle reporta ensuite son attention sur Cassy, à qui elle offrit un sourire.

« - Elle est jalouse, ça lui passera. »

Sans perdre plus de temps, elle l'emmena dans sa chambre qu'elle referma derrière elle. Voilà, comme ça pas de Bahamut. Maintenant, elle pouvait porter toute son attention sur son amie et c'était loin de lui déplaire. Elle attira cette dernière vers elle pour lier de nouveau ses lèvres aux siennes, trouvant qu'elles s'étaient quittées depuis bien trop longtemps. Sa main droite se posa sur sa joue, qu'elle caressa à l'aide de son pouce avant de glisser sur son cou, descendant toujours plus bas pour finir sur sa cuisse, se promenant sur la partie de peau laissée à l'air libre. Et tandis qu'elle glissait sa langue entre les lèvres de sa partenaire, elle se permis de faufiler ses doigts sous le tissu de sa robe, remontant sur sa cuisse, lui offrant ainsi un plus grand champ d'action. Évidemment elle ne se gêna pas non plus pour chatouiller l'intérieur de sa cuisse. C'était un vrai coup bas, elle le savait mais c'était trop tentant de ne pas titiller encore plus la scientifique. De toute façon elle allait reprendre les choses en main, c'était à son tour de s'amuser en peu.

Mettant fin au baiser, elle respira de nouveau mais ne s'arrêta pas pour autant. Ses lèvres vinrent chercher son oreille, qu'elle dégagea à l'aide sa main, rabattant quelques cheveux rebelles derrière. Elle laissa son souffle passer doucement dessus avant que sa langue ne vienne provoquer le lobe de son oreille, suçant et mordillant ce dernier par intervalles. Elle retrouva ensuite le chemin de ses lèvres en s'attardant toujours sur sa peau et finit par passer lentement sa langue sur sa bouche entrouverte, ses yeux à moitié clos. Sa main ne cessait pas ses caresses sur sa cuisse, imitant un ascenseur mais son autre main vint se glisser dans son dos, attrapant la fermeture de sa robe.

« - Tu es beaucoup trop habillée à mon goût lui susurra-t-elle alors qu'elle commençait à descendre la dite fermeture. »

Oui, elle en avait marre de ces barrières de tissus et sa patience commençait à atteindre ses limites. Sans oublier son bas-ventre qui s'était mis à la tirailler, beaucoup trop réactif à la présence de Cassandra à ses côtés. Ses attentions de tout à l'heure avait eu de l'effet, peut-être même un peu trop. Mais même si elle se montrait impatiente, elle voulait à la fois prendre le temps de savourer. Savourer le goût de sa peau, de ses lèvres, des frissons qu'elle lui procurait alors que ses mains la parcourait, de la sensation de son corps collé au sien. Plus le temps passait, plus elle se sentait perdre pied ce qui l'étonnait assez. N'avait-elle donc aucune résistance ? Elle avait bien faillit laisser son amie dominer totalement mais heureusement pour elle, elle avait su se ressaisir. Si elle s'imaginait qu'elle allait la laisser s'amuser avec elle comme elle le voulait, elle se trompait lourdement. Et elle lui fit aisément comprendre lorsque sa robe se retrouva à terre, profitant de cette occasion pour laisser ses mains vagabonder sur son ventre, remontant un peu plus afin de taquiner le gable de ses seins. Puis elle se pencha vers elle, laissant ses lèvres tracer un chemin de son cou jusqu'à sa poitrine sur laquelle elle s'attarda plus longtemps, ne se gênant pas non plus pour faire participer sa langue à cette petite escapade.

Relevant la tête, un sourire sur les lèvres, elle observa la scientifique en haussant un sourcil provocateur. Elle aimerait bien voir si son amie allait tenter de renverser la situation, ou si elle allait tout simplement la laisser faire. La première option offrait plus de défi et semblait plus excitante, elle devait bien l'avouer.

Jalouse ? Peut-être que Cassandra s’excuserait auprès de la boule de poil le lendemain matin, mais pour l’heure, c’était le cadet de ses soucis. Si soucis, il y avait. Il avait grandement apprécié les réactions de son amie, l’enjoignant presque à reprendre où elle s’était arrêtée. Elle ne pouvait pas le cacher, ce contact entre ses lèvres et cette peau était tout autant agréable que la vue de Lexus en train de frissonner de plaisir sous ses attentions. C’était étrange de se dire qu’elle prenait un certain plaisir à voir celui de son amie se manifester et pourtant, c’était bien le cas. Peut-être réfléchirait-elle à tout cela au matin. Pour le moment, elle voulait simplement que les choses continuent sur cette lancée... Et à voir le sourire qui ornait les douces lèvres de son interlocutrice, elle n’allait surement pas avoir à réclamer plus d’attention que nécessaire. Elle la suivit dans sa chambre, ne prêtant pas la moindre attention à la pièce. Elle pouvait être en désordre ou abriter une bête dangereuse dans un coin, que la scientifique ne s’en préoccupa pas. Il fallait dire aussi que l’eraser était rapidement passée à l’action et s’assurait ainsi toute son attention. Et Cassy ne se fit pas prier pour répondre à ce nouveau baiser. Appréciant de plus en plus la présence de cette langue contre la sienne. Elle ferma les yeux en sentant la caresse de Lexus, posant l’une de ses mains sur sa hanche gauche, légèrement sous son chemisier et son débardeur. Effleurant juste un peu la peau qui se trouvait sous ses doigts, la caressant lentement avec son pouce. Un violent frisson la prit lorsqu’elle senti ceux de son amie se déplacer sur sa cuisse, alors que sa peau s’habituait à l’absence de tissus. Sa main libre quant à elle, se plaça sur la nuque de la jeune femme. Non pas pour l’obliger à rester plus longtemps contre ses lèvres, mais pour lui caresser la peau, sous les cheveux. Bien qu’elle se laissait faire, n’offrant aucune résistance aux douces attentions de l’eraser, elle ne voulait pas non plus rester les bras ballants. Encore moins lorsqu’elle savait quel effet elle pouvait produire sur elle.

Cassandra se rendit compte, lorsque leurs lèvres se quittèrent, qu’elle avait eu besoin d’air. Elle avait oublié de respirer en rendant le baiser. Même si elle n’avait pas embrassé depuis des années, c’était idiot d’oublier une chose pareille. A moins que ce ne soit à cause de Lexus ? Elle lui faisait une drôle d’impression ce soir, comme si elle pourrait lâcher totalement prise en sa présence. Le ferait-elle seulement ? Lui faire complètement confiance et se montrer autrement qu’à son habitude ? Même si pour cette dernière chose, elle devait déjà être différente ! La scientifique se mordit légèrement sa lèvre inférieure en la sentant s’attaquer à son lobe, en plus de sentir son souffle contre son oreille et sa peau. Elle était beaucoup trop réceptive ! Heureusement, aucun gémissement n’avait encore franchit ses lèvres, sinon, elle aurait surement pu en rougir. Un sourire amusé se dessina sur son visage lorsque le murmure de Lexus lui parvint. Etait-elle si impatiente ? Cette simple idée lui contracta violemment le bas-ventre et elle laissa tomba sa robe sans aucune résistance. Se retrouver en soutien-gorge et tanga noir devant un être humain lui fit bizarre pendant quelques secondes. Elle n’avait pas honte de son corps -probablement plus maigre qu’il ne devrait- mais cela faisait également très longtemps qu’elle n’avait pas laissé quelqu’un la voir dans cette tenue. Heureusement qu’elle été passée par la case épilation avant de sortir ; un reste de son passé qui lui servait étrangement bien pour le coup ! De nouveaux frissons parcoururent son corps lorsqu’elle toucha son ventre, ses seins... Sa peau en général. Il n’y avait plus aucune résistance face à ce que lui faisait Lexus. C’était tout simplement agréable et elle ne voulait pas que cela s’arrêta. Sauf lorsqu’elle vit le regard de son amie qui la mettait au défi. Elle voulait encore jouer ? Si Cassandra était à deux doigts de lâcher prise, elle se reprit et l’envie de jouer se coupla à son désir.

« Que devrais-je dire alors ? » Répliqua-t-elle à voix basse.

Pire, Lexus avait beaucoup plus de vêtements qu’elle ! Un pantalon et deux habits qui couvraient sa poitrine. Ce n’était assurément pas juste. Alors pour se venger, la scientifique glissa ses mains sur l’ouverture de son pantalon. Non, elle n’allait pas commencer par lui dévoiler sa poitrine. Pas avec ce qu’elle avait en tête. Si elle se souvenait d’être aussi perverse ? Pas vraiment. Mais cette partie de son caractère qui s’était retrouvé enfouis -en même temps que beaucoup de chose- sous le travail, était agréablement apprécié ici. Cassandra lui fit descendre le pantalon, glissant ses doigts entre le vêtement et sa peau, pour glisser avec lui et caresser son épiderme. Mais pas seulement, elle échappa à la prise de son amie pour suivre le mouvement et descendre le long de son corps. Une fois accroupie à ses pieds, elle lui fit retirer chaussures, chaussettes et pantalon. Elle leva ensuite les yeux vers elle, la trouvant étonnement grande vue de si bas, et elle lui sourit. D’un sourire qui laissait entendre à mon tour. Et pour cause... Lorsqu’elle remonta, laissant le bout de ses doigts effleurer sa peau, sa langue s’invita à la partie, léchant l’intérieur de sa cuisse droite, mordillant légèrement le côté du genou sans arrêter sa progression. Elle prit un malin plaisir à ralentir sa progression en arrivant à sa cuisse, suçant parfois la peau pour y laisser une petite trace violette. Mais elle ne s’arrêta pas et arriva à son but. A ce qu’elle avait prévu dès qu’elle avait entreprit de lui défaire son vêtement. Sa langue passa sur son aine, glissant légèrement sous son dernier rempart de vêtement, et glissa ensuite sur le côté pour attendre ses lèvres. Bien sûr, toujours cachées. Mais elle ne s’en formalisa pas, léchant cette partie d’anatomie jusqu’à rendre humide le vêtement. Elle remonta légèrement, s’attaquant au pubis tout aussi inaccessible à cause du tissu mais qu’elle titilla doucement de ses dents. Cassandra prit un temps fou pour ses attentions, voulant jouer le plus possible avec ses réactions... Avant de remonter. Elle glissa ses mains sous ses deux habits, les relevant alors que ses lèvres, ses dents et la langue s’occupaient de son ventre. Non, elle n’allait pas la laisser souffler maintenant. Pas avant qu’elle n’ait pu apercevoir sa poitrine retenue uniquement par son soutien-gorge. Alors elle continua son manège, prenant grand plaisir à celui-ci. C’était même à se demander qui en prenait le plus. Lexus, elle espérait. La scientifique finit par se retrouver à sa hauteur, lui défaisant chemisier et débardeur en passant par la tête. Plus rapide. Elle laissa tomber les vêtements sur le sol à côté d’elles, avant de prendre son visage en coupe et l’embrasser de nouveau.

« Fini de jouer, tu as gagné... Tu me rends folle. Je mouille à t’avoir sous mes doigts et ma bouche. » Murmura-t-elle après avoir rompu le baiser.

Les mauvaises habitudes avaient la vie et son manque de tact pourrait-il lui jouer un mauvais tour ? Et oui, elle abandonnait la partie, son égo n'était pas aussi grand qu'elle le pensait. A moins que ce ne soit à cause de son désir ? Avait-il finalement prit le dessus sur le reste ? Très probablement.

La réaction de son amie ne se fit pas attendre, au plus grand plaisir de l'Eraser. Elle avait totalement raison, les choses étaient affreusement déséquilibrées. Elle, toujours vêtue de ses vêtements tandis qu'il ne restait plus que ses sous-vêtements et ses bottes à Cassy. Lexus devait bien avouer qu'elle souhaitait que la scientifique la débarrasse de toutes ces choses qui commençaient à l'encombrer. Qui l'empêchait de sentir pleinement son corps à moitié nu contre le sien. Alors elle laissait totalement le champ libre à son amie qui commençait à déboutonner son pantalon. Elle était également curieuse de voir comment elle allait s'y prendre pour jouer de nouveau avec elle, puisqu'elle avait bien évidemment répondu à son défi silencieux.

Ses doigts, en même temps que son pantalon se baissaient, glissèrent sur sa peau, et Cassandra finit par se retrouver accroupie devant elle, retirant ce qui lui restait. Toujours docile, l'ancienne blonde se laissa faire et ses yeux finirent pas s'accrocher à leurs compères bleus, le tout accompagné d'un sourire qui n'envisageait rien de bon. Enfin si, mais bon, elle se comprenait. Et Cassy tenait forcément parole puisque la voilà qui remontait, prenant néanmoins tout son temps pour venir s'attarder sur la peau de ses jambes, usant de sa langue et de ses dents pour lui arracher plusieurs frissons. La voir et surtout la sentir se rapprocher de plus en plus de son intimité la rendait folle, à un point qu'elle n'aurait même pas imaginé. Son amie avait plus d'un tour dans son sac pour la surprendre toujours un peu plus et c'était très loin de lui déplaire. Relevant la tête, elle tenta de se concentrer sur un point précis de sa chambre, histoire de ne pas perdre pied trop vite. Mais c'était en ignorant ce qu'avait en tête la scientifique, qui ne tarda pas pour glisser sa langue à un endroit beaucoup trop sensible. Instinctivement, Lexus ferma les yeux et laissa échapper un soupir, encore, priant pour que ses jambes ne cèdent pas. A présent, la chaleur enveloppait tout son corps et elle sentait un brasier qui grandissait au creux de son estomac. Elle dû même se retenir de glisser ses mains dans les cheveux de son amie pour la forcer à continuer, la rapprochant un peu plus de son désir qu'elle prenait grand plaisir à titiller. Sous ses douces attention, la jeune femme ne se retint pas de gémir, roulant presque du bassin pour accentuer la pression de la langue de son amie. Elle allait lui payer ça, même si actuellement, l'Eraser se retrouvait tout simplement réduite à pas grand chose.

Après s'être amusée avec elle assez longtemps, elle la sentit remonter, glissant ses mains sous ses vêtements et explorant son ventre à l'aide de sa bouche. Les frissons ne cessaient pas et pourtant elle était loin d'avoir froid, bien au contraire. Et finalement, après le manège de la scientifique, elle termina en sous-vêtements devant elle, répondant avec ardeur à son baiser. Ses yeux se plongèrent ensuite dans les siens alors que ses paroles ne firent rien pour la calmer, bien au contraire. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de sourire, se disant que Cassandra était peut-être une perverse sur les bords. Mais ce qui retint le plus son attention fut tout de même le « Tu me rends folle ».  Voilà qu'elle baissait les armes rapidement mais cela ne déplut aucunement à la jeune femme. Après tout, elle avait vu de quoi elle était capable et à présent, elle se fichait bien de qui pouvait gagner leur petit duel de force. Non, tout ce qu'elle voulait c'était elle, maintenant qu'elle avait grandement réveillé son désir. Comme si se jeter dans un caractère bouillant faisait en réalité du bien. Alors ses lèvres s'unirent de nouveau à celles de Cassandra, passant ses mains sur ses hanches pour la coller contre elle. C'était agréable, vraiment très agréable. Son corps semblait réagir à chaque contact, même si leur peau ne faisait que se frôler parfois et elle sentait son désir grandir dans ses entrailles. Cherchant toujours plus le contact, ses mains passèrent dans son dos tandis que son baiser se faisait plus prolongé, langoureux, désireux. Et sans même qu'elle s'en rende compte, elle avait fait reculer son amie jusqu'à son lit, où elle se laissa tomber. Lexus l'observa pendant quelques instants. Cassandra était une belle femme, c'était indéniable. Même avec sa blouse fétiche en fait. D'ailleurs, en y repensant, ça lui donnerait presque un air sexy, avec son air concentré qui disait à tout le monde de ne pas venir la déranger... Non mais, voilà qu'elle fantasmait sur elle dans sa tenue de travail alors qu'elle était là, presque nue sous ses yeux. Elle devait certainement avoir un problème.

Se ressaisissant, elle s'occupa de retirer les bottes de son amie avant de se glisser au-dessus d'elle dans un froissement de draps, tel un félin s'approchant de sa proie. Elle reprit possession de ses lèvres alors que ses mains se placèrent dans son dos pour dégrafer son soutien-gorge et le retirer, enfin. Elle put alors glisser à nouveau ses lèvres sur son cou, laissant sa langue se promener à quelques endroits et suçant également sa peau lorsque l'envie se faisait ressentir. Et elle continua évidemment sa descente, prenant cette fois possession de sa poitrine sans qu'aucune barrière ne vienne la déranger. D'abord des baisers et ensuite elle commença à passer sa langue sur son point sensible, le titillant sans ménagement. De toute façon, la retenue n'avait plus vraiment sa place et c'était tant mieux. Et alors qu'elle continuait ses douces attentions sur ses seins, elle glissa une de ses mains sur la cuisse de la scientifique, la caressant du bout de ses doigts avant de passer sur son dernier sous-vêtement. Elle la rendait folle ? Ce n'était que le début. Ses doigts frôlèrent les lèvres déjà humides de sa partenaire sur son vêtement et elle ne put s'empêcher de sourire face à ce constat.

« - Et bien, en effet, tu ne mentais pas tout à l'heure s'amusa-t-elle en lui adressant un sourire moqueur. »

Ça c'était pour la charrier un peu mais elle ne comptait pas s'arrêter là. Elle continua donc de taquiner son entre-jambe sans jamais exercer trop de pression, imaginant déjà Cassy la supplier de lui donner plus. Bon, peut-être que c'était elle la perverse après tout mais c'était trop tentant pour ne pas le faire. Elle avait éveillé quelque chose d'étrange en elle, qui voulait à la fois prendre possession de son amie, de succomber au désir, de lui donner tout le plaisir qu'elle souhaitait mais aussi de la pousser dans ses derniers retranchements. Aussi loin qu'elle s'en souvienne, ses rares parties de jambes en l'air n'avaient jamais été aussi intenses, et elle n'avait que très peu ressenti ce besoin impérieux de faire succomber la personne à ses caresses. La faute à Cassandra ça, qui s'était beaucoup trop amusée avec elle. A moins que ce soit autre chose, mais franchement, elle n'allait pas réfléchir à ça maintenant. Sa bouche quitta finalement la poitrine de la scientifique pour remonter vers son visage, déposant quelques baisers sur sa mâchoire, sa joue et enfin, ses lèvres.

« - Dis-moi ce que tu veux murmura-t-elle contre ces dernières. »

Comment avait-elle pu rester si longtemps sans avoir de contact physique pareil ? La peau si chaude de Lexus lui donnait de véritables frissons simplement en étant contre la sienne, en sentant ses mains parcourir son corps et ses lèvres répondre à ses baisers. Cassandra ne l’avouerait surement pas à voix haute maintenant mais elle ne voulait pas que cela s’arrête. Elle ne s’était pas sentie si bien depuis des années, elle n’avait pas désirer quelqu’un depuis encore plus longtemps. Parce que oui, c’était bien du désir. Elle voulait garder son amie -amante ?- à ses côtés pour cette nuit. Elle voulait continuer de l’entendre gémir, continuer de sentir son corps répondre à ses attentions, la sentir se presser contre elle pour en avoir plus. Si on lui avait un jour dit qu’elle désirerait une femme plus qu’elle n’avait jamais désiré un homme, elle ne l’aurait surement pas cru. Et pourtant, c’était bien ce qui était en train de se passer. Aussi bête et puéril que cela pouvait être, la scientifique n’avait aucune envie de voir le soleil se lever demain matin, parce qu’elle ne savait pas du tout comment serait leur réveil. Elle aurait pu commencer à se faire des suppositions mais les mains de l’eraser empêchèrent toutes pensées négatives. Au diable l’aurore et ses conséquences. Il était trop tard pour faire marche arrière, trop tard même pour en avoir envie. C’était Lexus et ce qui était en train de se passer entres elles, rien d’autre. Elle en oublia même son devoir envers sa jumelle. Juste pour une nuit, elle voulait simplement tout oublier. N’être qu’avec une seule personne et leur plaisir mutuel. Oui, Cassandra comptait bien rendre son amie aussi folle qu’elle était en train de le devenir. Qu’elles lâchent prise toutes deux. Qu’elles en oublient le monde qui les entourait et pourtant c’était tout ce dont avait besoin la trentenaire.

Elle se laissa faire jusqu’à sentir derrière ses genoux le bord du lit. De mieux en mieux. La seule chose qui la fit soupirer de mécontentement, ce fut de devoir lâcher les lèvres de la jeune femme. Elle en voulait terriblement plus ; car soit elle avait vraiment perdu toutes notions de baisers, soit l’eraser embrassait vraiment bien et elle ne voulait pas perdre une minute sans pouvoir gouter à ses lèvres. Elle ne la perdit pas des yeux en la gardant lui retirer ses bottes, frissonnant même en sentant ses doigts glisser sur ses mollets. Et son cœur se mit à battre la chamade en la voyant commencer à la surplomber ; son bas-ventre ne resta pas non plus insensible à cette arrivée prédatrice. Elle avait l’impression d’être la proie, incapable de détourner le regard des yeux qui la fixaient ou même de bouger... Et diable que c’était excitant ! Ce n’était pas dans ses habitudes de laisser les autres gérer les situations, elle voulait toujours être celle qui avait le pouvoir de décision. Mais ici, dans cette chambre et avec cette femme, elle acceptait d’inverser les rôles. Un peu. Parce qu’elle n’allait pas perdre l’occasion de s’occuper de Lexus. Du moins, c’était son intention avant que cette dernière n’attaque son soutien-gorge, qu’elle l’en défasse et qu’elle soit seins nues devant ses yeux. Encore, elle aurait pu garder les esprits clairs s’il n’y avait eu que cela, malheureusement pour elle, l’eraser en décida autrement et partie à la découverte de sa peau. Son cou, de nouveau puis plus bas. A partir de là, Cassandra fut incapable de penser à quoi que ce soit d’autre que les lèvres de son amie sur elle. C’était bon, tout simplement. Chaud et humide lorsque sa langue s’invitait à la fête. La scientifique dû fermer les yeux lorsqu’elle s’attaqua -enfin- à sa poitrine, émettant sans même s’en rendre compte, de petits gémissements. Elle était beaucoup trop sensible et Lexus beaucoup trop attentionnée. Ce mélange ne pourrait pas lui faire garder les pieds sur terre. C’était ce qu’elle voulait, certes, mais pas aussi vite ! Ses mains se posèrent sur une cuisse -pour la droite- et sur la hanche de son amie pour essayer de garder contenance. Mais sentir cette peau douce et lisse ne lui donnait que plus envie de se coller contre elle. Un violent frisson la prit lorsque ses doigts passèrent sur son intimité. Dire qu’il lui restait pourtant encore son vêtement !

Un large sourire se dessina sur ses lèvres et elle rouvrit les yeux en entendant la remarque de la jeune femme. Oh non, elle ne mentait pas. Elle avait réellement envie de plus avec Lexus et son corps le lui prouvait alors qu’elle gardait le silence. Cassandra n’était même plus très sûre de ce que sa voix pourrait renvoyer, surtout en étant ainsi titillée. Son bassin venait à la rencontre de ses doigts, pour accentuer légèrement ce contact. Elle ne voulait plus de cette barrière de fin vêtement. Elle voulait la sentir la parcourir, la laisser prendre le contrôle de tout mais aussi de lui donner du plaisir en retour. Elle n’avait pas oublié les gémissements qu’elle avait pu entendre de la bouche de son amie et elle en voulait plus. Mais pour le moment, elle voulait être égoïste. Elle voulait sentir Lexus s’occuper entièrement d’elle et c’était ce que ses yeux renvoyaient lorsqu’ils purent croiser ceux de l’intéressée. Son cœur n’arrivait plus à retrouver un rythme normal, son bas-ventre se contractait à chaque effleurement et passage de ses doigts... Elle posa une main sur la nuque de la jeune femme pour prolonger le baiser, lui faire comprendre son besoin dévorant et incontrôlable. Si elle pouvait se voir, aucun doute, qu’en temps normal, Cassandra se trouverait folle. Et pourtant, elle était pleinement en possession de ses moyens... Quoi que... Ce qu’elle voulait ? Une seule réponse lui parvint :

« Toi. » Murmura-t-elle en la fixant.

Et lorsqu’elle se rendit finalement compte de la niaiserie de sa réponse, les joues de la scientifique se tintèrent de rouge. Elle n’avait quand même pas pu dire une chose pareille ? C’était digne d’une vierge lors de son premier rapport ! Et elle ne l’était plus depuis des années ! Mais c’était bel et bien la seule réponse qui lui était venu à l’esprit. Dire qu’elle n’en voudrait même pas à Lexus si elle se mettait à lui rire au nez. Elle ne pourrait que comprendre sa réaction et se teinter encore plus de rouge. Alors pour essayer de garder un peu de prestance, elle se redressa légèrement pour que ses lèvres arrivent à ses oreilles et elle lui murmura.

« Fais-moi jouir. Avec tes doigts ou ta bouche, qu’importe, mais fais-le. » Elle lui mordilla le lobe de l’oreille avant d’ajouter. « Ensuite, tu sera à moi. »

Lexus profitait de chaque réactions qu'elle provoquait chez son amie. Que ce soit ses doigts qui venaient s'agripper à sa peau, son corps qui se contractait à chacune de ses caresses, ses gémissements qui s'échappaient de ses lèvres, sa façon de chercher encore plus de contact, de perdre totalement pied, tout était un véritable délice. Elle la sentait se plonger totalement dans son désir, ou même dans une certaine folie, ne cherchant même pas une bouée de sauvetage. La Cassandra qu'elle avait sous les yeux était très différente de celle qu'elle avait côtoyé ces derniers mois, nettement différente, et pourtant son comportement ne créait aucun malaise. Peut-être que secrètement, l'Eraser avait souhaité la voir comme ça. De la voir enfin lâcher prise, se laissant simplement guider par des émotions trop longtemps refoulées, oublier les problèmes du quotidien et profiter de l'instant présent. Non, en réalité elle l'avait toujours désiré. Cela avait bien été son but premier lorsqu'elle avait commencé à la fréquenter. De la détacher un peu de son travail, de cette vie trop morne à son goût, bien qu'elle ne s'était jamais imaginée lui faire l'amour pour que cela arrive. Ses yeux ancrés dans les siens, l'ancienne blonde ne pouvait ignorer à quel point ça lui faisait plaisir de la voir enfin se laisser aller, aussi étrange soit ce sentiment. Et c'est ainsi qu'elle accueillit la réponse de la scientifique, un simple mot qui réussit à faire sursauter son cœur, qui semblait battre comme un fou dans sa cage thoracique. Le pire fut lorsqu'elle se retrouva attendrie face au rougissement de sa partenaire. Victime de ses émotions, pour la première fois. Ce n'était même plus une question de jeu à présent. Tout ce qu'elle avait en tête c'était de faire plaisir à Cassy, de l'enfoncer encore plus dans cet état second, jusqu'au petit matin. Ainsi, elle lui répondit par un sourire, cette fois là aucunement moqueur mais doux. Néanmoins, cette certaine tendresse dans son regard ne calmait en rien le feu ardant qui brûlait en elle, venant plutôt s'y ajouter pour l'attiser encore plus. Et comme pour ne pas lui faire oublier, ou pour cacher sa gêne, son amie se redressa vers elle, venant à la rencontre de son oreille pour venir mordiller son lobe. Ses paroles en plus de ses actes la firent frissonner, ne pouvant décemment résister à un tel appel.

Elle glissa une main dans sa nuque, venant caresser sa peau ainsi que ses cheveux afin de garder son visage près du sien tandis qu'elle laissait ses lèvres vagabonder sur con cou accompagnées de son souffle chaud, ne pouvant décemment pas se détacher de sa peau si douce. Son corps brûlant contre le sien lui faisait tourner la tête, brouillait tous ses sens mais elle avait encore de la réserve pour faire ce qu'elle avait à faire. Sa main, qui n'avait pas quitté son entre-jambe, passa enfin sous la dernière barrière de tissu et alors que le corps de Cassandra se contractait, elle explora enfin la zone humide de son amie. Glissant simplement entre ses lèvres, accentuant un peu plus le contact à chaque passages alors que sa partenaire devenait simplement esclave des sensations qu'elle lui procurait. Son autre main quitta finalement la nuque de la scientifique pour retrouver le drap et pendant quelques secondes, Lexus se perdit dans la contemplation de son visage. La voir comme ça lui contractait violemment le bas-ventre, faisait rater plusieurs battements à son cœur et coupait sa respiration pendant un temps. Sans qu'elle ne puisse se l'expliquer, ou même chercher à le faire. C'était un sentiment agréable, qui la poussa à aller plus loin, glissant un unique doigt en elle. Et ne pouvant décemment plus se retenir, elle combla la distance qui la séparait de ses lèvres pour lui donner un baiser fiévreux, étouffant par la même occasion un gémissement, pressant son corps contre le sien. Elle regrettait d'avoir toujours son soutien-gorge, ne pouvant profiter pleinement de ce contact qui l'envoyant encore un peu plus loin dans son désir mais elle ne voulait pas non plus perdre du temps à l'enlever. Non, sa seule préoccupation était Cassandra, qui semblait savourer merveilleusement bien les va-et-vient qu'elle lui prodiguait. Et pourtant, l'Eraser semblait n'en avoir jamais assez. Leurs lèvres se séparaient trop vite à son goût par besoin d'air, leurs corps ne fondaient pas assez au contact de l'autre, les frissons qui lui parcouraient l'échine n'étaient pas assez nombreux. Elle voulait plus. Plus de contact, plus de frissons, plus de gémissements, plus de plaisir. Le besoin impérieux de donner tout ce qu'elle avait à donner à son amie, de prendre tout son être à l'aide de ses baisers et de ses caresses. Elle avait totalement sombré, et c'est pourquoi elle rajouta un deuxième doigt, sentant le plaisir de la scientifique grimper de plus en plus.

Ses lèvres quittèrent leurs voisines pour retrouver sa peau douce, venant déposer des baisers à chaque endroit de son corps. Sa joue, sa mâchoire, son cou, son épaule, sa poitrine. Mordillant, léchant, suçant, il n'y avait pas vraiment d'ordre, Lexus suivait simplement ses désirs, oubliant tout le reste. Arrivée au niveau de son bas-ventre, elle se redressa, plantant son regard dans celui de la trentenaire, comme pour lui promettre que les choses ne s'arrêtaient pas là. Se mordant la lèvre, elle lui retira son dernier vêtement, laissant par la même occasion ses doigts vagabonder sur ses jambes nues. Une fois cette tâche accomplie, elle se pencha pour venir embrasser sa cuisse tandis que ses mains prenaient possession de son ventre. Traçant un chemin invisible à l'aide de ses baisers, elle prit un temps fou avant d'atteindre l'intimité de son amie, profitant au maximum de son épiderme frissonnant. Mais même arrivée à destination, elle continua sa lenteur pressant délicatement ses lèvres sur les contours de son sexe. Aucune envie sadique là-dedans, elle voulait simplement savourer chacune sensation, bien que tout son corps lui intimait le contraire. Savourer ce moment qui lui faisait énormément de bien. Elle s'attaqua ensuite à son bourgeon de plaisir, le titillant à l'aide de sa langue et de ses dents, suçant même parfois cette zone érogène. Descendant un peu plus, sa langue se chargea d'explorer ses lèvres humides, de long en large, avant de venir titiller l'entrée, là où ses doigts avait pris place précédemment. Cassy était presque à bout, elle le sentait. Sa respiration de plus en incontrôlée et ses gémissements qui se faisaient de plus en plus fort, c'était des signes qui ne trompaient pas. Délaissant une de ses mains de son ventre, cette dernière vint se loger entre ses cuisses, prenant la place de sa langue qui retourna à son clitoris. Et elle la pénétra une deuxième fois, la sentant déjà se serrer autour d'elle. Elle ne pensait plus qu'à la faire jouir alors ses mouvements devenaient presque incontrôlés, sans réel rythme mais cherchant à puiser tout le plaisir de la scientifique. Alors elle ne s'arrêta pas jusqu'à ce qu'elle la sente se contracter, ne pouvant maîtriser la vague de plaisir qui déferlait sur elle et lâchant ses dernières plaintes.

Un sourire aux lèvres, l'Eraser déposa quelques baiser sur son bas-ventre, la laissant reprendre un temps soit peu une respiration normale avant de retrouver son visage. Elle n'avait pas pu la voir jouir, certes, mais voir ses joues rougies, ses lèvres entrouvertes laissant échapper un souffle frénétique et ses yeux à moitié clos lui suffirent amplement. Elle ne se retint pas de venir l'embrasser à nouveau, cette fois-ci plus tendrement, avant de la laisser respirer une bonne fois pour toute, ne lâchant pas son visage du regard. Maintenant que son but avait été atteint, ses ardeurs étaient plus ou moins retombées mais pas son désir. Lui il n'était sans doute pas prêt de partir, se souvenant parfaitement de ce que son amie lui avait murmuré précédemment. Passant une main dans ses cheveux, enfouissant son visage dans son cou, elle se laissa aller contre son corps sans pour autant l'écraser, frottant légèrement son bassin contre le sien comme pour ne pas lui faire oublier sa promesse. Même si, au final, Lexus ne pourrait même plus expliquer ses agissements, simplement dictée par son désir.

Elle ne pouvait que remercier mentalement sa partenaire pour ne pas s’être mise à rire. Pire, la façon dont elle l’avait regardé suite à cette réponse lui avait contracté violemment le bas-ventre. Comme si Lexus était en train de la toucher plus que de raison, alors que ses doigts ne faisaient rien d’autre que ce qu’ils étaient en train de faire depuis quelques instants. Etait-elle à ce point sensible, pour réagir de la sorte ? La scientifique n’en avait pas la moindre idée mais elle devait avouer qu’elle s’en fichait pour le moment. Aussi idiote s’était-elle trouvée pour cette réponse formulée, elle ne la regrettait en rien. Et puis, le moment n’était plus à ressentir de la gêne, au vue de la situation plus qu’intime qui se déroulait entre elles. Cassandra lui offrit sa peau, son cou, n’offrant aucune résistance au parcourt des lèvres de son amie. C’était doux, chaud, parfaitement agréable et cela lui donnait l’impression que son corps était un brasier ; elle ne se souvenait pas depuis combien de temps elle n’avait pas eu aussi chaud. Mais ce n’était pas une sensation désagréable, bien au contraire. Elle mourait d’envie de rester blottie ainsi, entre les mains de Lexus, sous son corps protecteur, sous son regard brulant de désir. Ses mains se glissèrent dans le dos de son amie, caressant ses hanches, ses reins aussi délicatement qu’elle le pouvait pour stimuler son épiderme. Pour ne pas la laisser de côté malgré son envie toute entière de faire son égoïste. Et elle le fit dès qu’elle sentit les doigts chauds de Lexus glisser sous sa dentelle. Cassandra se laissa doucement tomber sur le lit dès que sa partenaire se mit à s’occuper réellement d’elle. Elle était parfaitement incapable de résister, elle n’en avait même pas l’envie. Elle se laissait tout simplement porter par les sensations qui envahissaient son être, à la sensation toute particulière d’être touchée à cet endroit, de sentir que son corps n’opposait pas plus de résistance que son esprit. Elle pu simplement grader une main au niveau de la cuisse gauche de Lexus, mais elle était plus en place pour essayer de faire face au plaisir grandissant en elle. Ses doigts et ses ongles entrèrent dans la peau douce de son amie lorsqu’elle se sentait sur le poids de perdre tout contrôle. Ses yeux étaient à demi clos malgré son envie de regarder la jeune femme sur elle, mais son corps ne lui répondait plus totalement. A moins que ce ne soit à cause de son esprit qui voulait lâcher totalement prise ?

Un gémissement franchit ses lèvres lorsqu’elle se glissa en elle, incapable de l’arrêter, incapable de se rendre compte dans l’immédiat que c’était de sa bouche que ce son plein de luxure était sorti. Lexus lui faisait de l’effet plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer, qu’elle ne l’aurait jamais pensé. Et ce n’était pas simplement à cause de son envie de tout laisser aller, elle s’en rendait compte alors que son dos s’arquait sous la pression faite plus bas dans son corps. Heureusement, l’eraser lui donner l’occasion de se reprendre un peu, de focaliser son esprit sur autre chose que la boule de chaleur qui se répandait dans son bas ventre : elle lui donna ses lèvres. Cassandra ne se fit pas prier pour répondre à ce baiser, passionné et sans gêne. Elle allait lier sa langue à celle de sa partenaire, elle aimait cette sensation, cette douceur et elle laissa échapper un couinement plaintif lorsque leur bouche se sépara. Mais c’était avant de se rendre compte qu’elle n’avait plus de souffle. Elle en avait oublié de respirer ! Elle avait préféré embrassé Lexus plutôt que de remplir ses poumons ! Si ça l’inquiétait ? La scientifique n’était malheureusement plus en état pour avoir ce genre de préservation. Elle s’en fichait même un peu, sans pouvoir réellement s’en faire la réflexion. Un nouveau gémissement s’éleva dans la chambre sous l’ajout de ce doigt, l’accueillant sans mal. Elle en voulait plus, ces sensations étaient trop exquises pour qu’elle puisse s’en contenter, alors son bassin se mit à bouger inconsciemment, pour aller à la rencontre de ces doigts. Mais c’était sans compter sur la participation des lèvres et parfois même des dents de sa partenaire sur sa peau, frissonnant et gémissant sans aucune retenue. Elle pourrait lui faire n’importe quoi, que Cassy serait bien incapable de lui résister. Pire, elle lui demanderait surement plus. La jeune femme réussit à ouvrir les yeux lorsqu’elle la sentit arriver au niveau de son bas-ventre, celui-ci déjà bien sollicité se contracta violemment en croisant le regard de son ami. Ce regard. Elle avait l’impression de fondre complètement sous celui-ci. Elle frisson lui parcourut l’échine quand son dernier vêtement lui fut ôter et elle ne pu s’empêcher de sentir son cœur s’accélérer encore un peu en voyant Lexus la regarder dans son ensemble. Maintenant, elle ne la lâchait plus des yeux, sentant son corps tout entier réclamer ce qui allait surement suivre et qui prenait un temps fou à arriver. Lexus voulait-elle lui faire perdre la tête ? Si c’était le cas, elle était sur la bonne voie. Elle se mordit la lèvre inférieure lorsqu’elle arriva enfin au niveau de son intimité. L’image de l’eraser en train d’embrasser cet endroit se grava dans son esprit. Elle arqua le dos lorsqu’elle la toucha enfin, gémissant encore une fois, attrapant les draps pour faire face à ce nouveau plaisir montant. Elle resserra ses cuisses autour de sa tête de son amie lorsqu’elle la pénétra de nouveau. C’était trop. Trop bon. Même si elle avait voulu résister à ce plaisir plus longtemps, elle en était incapable, cela faisait bien trop longtemps qu’une telle sensation ne s’était pas emparée d’elle et ce n’était plus maintenant qu’elle devait commencer à résister. Elle finit par jouir en attrapant maladroitement les cheveux de Lexus, non pas pour l’obliger à continuer mais parce qu’elle n’avait que cela à sa portée alors qu’elle était en train de lever la main pour essayer de l’arrêter. Si elle avait été plus endurante, elle lui aurait demandé d’attendre mais elle en fut incapable et résultat, ses doigts se mêlaient dans la chevelure. Elle s’excuserait pour ça une fois que sa respiration ne serait plus autant saccadée, une fois que son corps ne tremblerait plus tout entier et que ses esprits aient reprit leur place.

Elle lui rendit son baiser, la remerciant mentalement de la laisser reprendre son souffle en même temps. Ses mains, encore tremblantes de plaisir, allèrent trouver l’attache du soutien-gorge de son amie pour le lui retirer. Le tissu était doux mais surement pas autant que pourrait l’être la poitrine de Lexus. Elle ferma les yeux sous son mouvement avant de se faire violence. Elle avait promis quelque chose à la jeune femme et même si elle se sentait comme dans du coton, elle tiendrait sa promesse. Bien sûr, elle s’excuserait auprès d’elle, plus tard, de son inexpérience avec les femmes. Mais pour le moment, elle voulait lui rendre la pareille. Elle fit une petite pression sur ses hanches avec ses mains, pour lui faire comprendre qu’elle devait se pousser. Elles échangèrent ainsi de place, Cassandra venant se mettre à califourchon sur elle, assise sans pression sur son entre jambe. Elle fit glisser ses doigts sur ses épaules pour lui ôter son soutien-gorge, essayant de reprendre totalement ses esprits et de faire abstraction de la sensation qui continuité au niveau de son sexe. Elle caressa ses hanches au passage et fit tomber le vêtement sur le sol alors qu’elle se penchait sur elle. Leur poitrine se toucha ensuite et la scientifique ne se fit pas prier pour caresser ses tétons du bout des siens alors que ses lèvres venaient au niveau de son oreille.

« C’était exquis... » Murmura-t-elle avant de lui sucer le lobe.

Sa bouche descendit ensuite le long de son cou, Cassy craignait de ne rien faire d’original après ce que venait de lui faire Lexus, mais elle voulait lui donner du plaisir. Alors elle s’appliquerait à cette tâche merveilleuse. Elle embrassa le contour de chaque sein, les dévorant sensuellement sans oublier une parcelle de peau. Si l’eraser avait été lente à atteindre son membre, elle savait qu’elle le serait encore plus. Elle voulait explorer le corps étendu sous elle avec délicatesse et passion. Caressant chaque centimètre de peau, que ce soit avec ses lèvres, sa langue, ses dents, ses mains et même son corps. Ses cuisses se frottaient avec lenteur à celles de son amie, son genou venant avec une extrême prudence caresser son membre alors que son corps descendait lentement sur le sien. Elle prit un étonnant plaisir à s’attaquer à son ventre, chair tendre mais pourtant musclée. Combien de temps passait-elle à s’entrainer ? Elle n’en avait aucune idée mais elle aimait ça. Elle prit ensuite son dernier vêtement avec les dents, relevant les yeux pour croiser son regard alors qu’il le lui glissait le long de ses jambes. Découvrir Lexus, nue sous elle, lui contracta le bas ventre et elle resta quelques secondes sans bouger, simplement pour l’admirer. Peut-être que l’intéressé émit un bruit, une parole ou un geste pour la faire revenir au moment présent mais elle reprit ses esprits. Dire qu’elle allait pour la première fois de sa vie toucher une femme de la sorte et qu’elle n’en ressentait aucune honte. Juste un apriori de mal faire. Elle se mordit la lèvre et se pencha vers elle, donnant un premier coup de langue insistant mais doux sur ses lèvres.

« Guide-moi. » Murmura-t-elle en prévision de la suite.

Bien sûr, elle n’allait pas attendre qu’elle lui dise où poser sa langue pour le moment, Cassandra prenant un certain plaisir à explorer le corps de sa partenaire. Une lèvre après l’autre, chacune sucée avec délicatesse. Son point sensible, titillé du bout de la langue, du bout des dents avant d’être lui aussi sucé avec délice. Elle finit par venir en elle, parcourant l’intérieur de ses chairs sans pouvoir retenir un gémissement de plaisir. Chose évidente : elle aimait faire ce genre de chose. Elle avait surement des choses à apprendre encore, c’était même certain, mais elle prenait un réel plaisir à découvrir et sentir Lexus réagir à ce qu’elle lui faisait. Sa main droite effleura l’arrière de sa cuisse, ses fesses accessibles et remonta lentement vers son intimité. Alors qu’elle retourna sur son clitoris pour le stimuler, son majeur glissa en elle et un long frisson la parcourut. Non de froid. Elle aimait cette sensation de chaleur autour de son doigt. Elle se mit à le bouger doucement, essayant un peu de copier ce que la jeune femme lui avait fait précédent. Elle connaissait son propre corps mais c’était autre chose de donner du plaisir. C’était même différent d’un homme. Elle ne pouvait pas voir où elle devait aller pour lui donner un réel plaisir ; mais elle n’oublierait pas l’endroit une fois trouvé. Elle finit par suivre quelques instructions de la part de son amie, les prenant comme ce qu’ils étaient : des conseils. Elle mordilla un peu son pubis et releva les yeux pour murmurer.

« Je veux te faire jouir aussi... »

Un second doigt s’ajouta alors, pour allier parole et acte. Elle ne s’arrêterait pas avant d’avoir entendu Lexus avoir un orgasme, même si elle devait y passer la nuit.

Écoutant la respiration respiration saccadée de son amie, Lexus se laissa presque bercée par les battements frénétiques de son cœur qu'elle arrivait à percevoir, ainsi nichée dans son cou. Elle sentait son corps se détendre au fur et à mesure que ses tremblements cessaient. Elle pensait même qu'elles resteraient plus longtemps ainsi, à profiter de ce silence apaisant mais Cassy ne tarda pas à passer à l'action, les faisant changer de position. A présent, l'Eraser était allongée au milieu des draps, admirant la femme qui la surplombait, assise à califourchon sur elle. Elle aurait du rester tranquille, laisser la scientifique s'occuper d'elle comme elle le voulait mais étrangement, cette vision lui donnait envie de venir dévorer ses lèvres et de réitérer ce qu'elle avait accompli précédemment. Néanmoins, elle resta docile, laissant Cassandra lui retirer son soutien-gorge en se mordillant la lèvre, ne pouvant détacher son regard d'elle. Cela ne la gênait pas de se laisser totalement faire, c'était même le contraire. Elle voulait ressentir tout ce que ses mains et sa bouche pouvaient lui procurer. Bien qu'une légère appréhension restait nichée dans son cerveau. Après tout elle allait s'offrir totalement a elle, comme elle venait de faire précédemment. Ce n'était jamais anodin de s'offrir de la sorte, du moins pour elle. Mais c'était sans regrets qu'elle le ferait. Sans doute que Cassy était devenue spéciale à ses yeux, ou elle ne se connaissait pas autant elle-même. Plusieurs réponses possibles mais, encore une fois, elle gardait tout ça dans un coin de sa tête, préférant se concentrer sur les lèvres de son amie qui venaient titiller le lobe de son oreille.

Fermant les yeux, Lexus savoura les sensations que lui procuraient ses douces lèvres sur sa peau. Elle la laissa explorer son cou, ses seins. Sous ses attentions exquises, elle ne pouvait que se laisser sombrer un peu plus dans le désir. Ses baisers brûlant la faisait frissonner à un point qu'elle n'aurait imaginé, lui arrachant quelques soupirs, faisant arquer son corps pour savourer un peu plus ce contact. Le souffle chaud de la scientifique semblait recouvrir la moindre parcelle de son épiderme,  laissant sa victime totalement à bout de souffle. Elle n'avait rien à faire à part se laisser totalement aller, profitant de tout ce que lui offrait  Cassy, et elle adorait ça. La laissant continuer sa descente, elle sentit son bas ventre se contracter un peu plus alors qu'elle se rapprochant dangereusement lentement de son intimité. Néanmoins, elle ne tarda pas à lui retirer sa dernière barrière de tissu, prenant quelques secondes pour laisser ses yeux parcourir son corps. Sans vraiment comprendre pourquoi, l'Eraser en eut le souffle coupé. Avec la façon dont elle l'observait, elle semblait fondre rien qu'avec son regard bleuté. C'était étrangement agréable. Finalement, son souffle quitta ses lèvres dans un profond soupir, qui sembla faire revenir son amie à la réalité. Elle se pencha alors vers elle, venant directement à la rencontre de son entre-jambe, laissant sa langue s'y balader impunément mais également timidement. Les yeux de nouveau clos, l'ancienne blonde émit un gémissement. Pourtant Cassandra lui demandait des conseils, mais comment pouvait-elle lui en prodiguer si elle lui faisait un effet pareil ? Une de ses mains vint se lier à la sienne alors que son autre main venait à broyer les draps, laissant les vagues de plaisir prendre possession de son corps sous les attentions de la scientifique.

« - Suis ton instinct souffla-t-elle tout de même avant de gémir à nouveau. »

Elle ne pouvait pas vraiment la guider alors qu'elle n'était pas en pleine possession de tous ses moyens. Elle ne pensait qu'à ses lèvres contre elle, qui lui procuraient un plaisir sans nom. Son bassin se mit à se mouvoir automatiquement, cherchant plus de contact avec cette langue chaude qui lui faisait perdre tous ses moyens. Et à cela vint rapidement s'ajouter un doigt, qui se glissa en elle, lui arrachant une série de gémissements, venant perturber le silence de la chambre. Sa main qui était alors encore accrochée aux draps vint se glisser dans les cheveux de son amie, son corps ne répondant finalement plus à son cerveau. Ou ce dernier ne fonctionnait plus. Peu importe, elle ne voulait pas qu'elle s'arrête, c'était beaucoup trop bon. Elle l'entendit à peine parler, dans un état second suite aux frissons et aux vagues de plaisir qui venaient doucement la secouer. Un second doigt, toujours des va et vient, des coups de langue, l'ancienne blonde savait qu'elle n'allait pas tenir longtemps sous ce rythme. Plus cela devenait bon, plus elle se rapprochait du point culminant et pourtant, elle voulait que ça continue comme ça pendant des heures. Mais finalement, elle ne put résister aux plaisirs que lui procuraient Cassy, laissant son corps et son esprit sombrer dans ces dernières vagues de plaisir, sous ses dernières plaintes.

Essayant de reprendre son souffle, elle laissa son amie revenir à sa hauteur avant de venir chercher ses lèvres, le tout avec un sourire aux lèvres. Elle avait beau être épuisée, comme si toute son énergie avait été aspiré, elle ne voulait pas s'arrêter là. Pas encore. Peu importe l'heure, elle avait encore le temps d'explorer la scientifique, d'entendre de nouveau ses soupirs et de profiter de sa peau douce, de la sentir perdre pied sous ses caresses. La nuit risquerait d'être longue mais est-ce qu'elles s'en souciaient réellement ?


Les rayons du soleil venaient chatouiller ses paupières alors l'Eraser ne tarda pas à ouvrir les yeux, s'habituant petit à petit à la lumière présente dans la pièce. Passant une main sur son visage, elle se laissa tomber dans la réalité, se détachant ainsi de ses rêves nocturnes. Elle avait étrangement bien dormi, comme ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Comme si elle avait couru un marathon et que son corps s'était parfaitement régénéré entre temps. Vraiment très agréable.

Plus elle s’accommodait à la réalité, plus les souvenirs de la nuit lui revinrent. Oh non, ce n'était pas un marathon qu'elle avait couru, même si cela se rapprochait en terme d'efforts fournis. Un sourire idiot sur les lèvres, elle tourna la tête, posant ainsi son regard sur Cassandra endormie à ses côtés. Le couverture recouvrait la plus grand partie de son corps, s'arrêtant à ses omoplates. Elle la voyait se soulever tranquillement sous sa respiration calme, qui contrastait avec celle, frénétique, qu'elle avait pu avoir durant leur nuit. Elle semblait réellement paisible, son visage ne trahissait aucune émotion, si ce n'était qu'un état serein. Elle était plutôt mignonne comme ça... Mignonne... Venait-elle vraiment de qualifier Cassandra de mignonne ? Qu'est-ce qui avait bien pu changer durant cette nuit ? Ou plutôt, qu'est-ce qu'elle avait bien pu découvrir grâce à tout cela ?  

Déjà, elle ne pouvait pas nier qu'elle avait adoré coucher avec elle. Peut-être parce que cela faisait longtemps ou alors c'était bel et bien son amie qui lui faisait un certain effet. Parce que en toute honnêteté, ses parties de jambes en l'air n'avaient jamais été aussi torrides. Le pire c'était qu'elle ne pouvait pas mettre ça sur le compte de l'expérience puisque, d'après ses dires, la scientifique n'en avait aucune avec les femmes. Ensuite, l'avoir senti se laisser totalement aller dans ses bras l'avait couverte d'un plaisir particulier. Une certaine fierté de la voir enfin lâcher prise de son propre fait sans oublier le désir de lui faire plaisir, que cela ne s'arrête jamais. Durant cette nuit, elle avait réussit à faire revenir son amie dans la réalité, à lui faire penser autre chose qu'à son travail et elle ne pouvait que s'en féliciter. Elle avait fait ce qu'elle s'était jurée de faire en devenant amie avec elle, bien que n'ayant pas du tout prévu d'utiliser cette méthode là. Cette nuit lui avait permis de découvrir une toute autre Cassandra et cela avait été très agréable, en plus de s'en sentir flattée, mais également de se rendre compte qu'elle était peut-être plus attachée à la trentenaire qu'elle ne l'avait imaginé. Si cela lui posait problème ? Aucunement. Elle n'était pas du genre à se prendre la tête avec ses sentiments, préférant les dévoiler totalement, ne cherchant pas à les nier comme certains le feraient. Cassy pourra très bien faire ce qu'elle voudra de cette information, elle ne la jugerait pas, bien qu'appréhendant tout de même. Qu'importe, elle ne voulait pas gâcher son réveil avec son trop plein de questions.

C'est donc avec un sourire qu'elle vint se blottir contre la scientifique, passant doucement un bras sur sa taille pour venir se coller gentiment à elle, évitant ainsi de la réveiller. Son nez niché au creux de son cou, elle écouta sa respiration paisible et se laissa bercer quelques instants par ce rythme apaisant. Bah, elle ferait semblant de dormir s'il le fallait, elle pouvait bien en profiter encore un peu. Non ?

Plaisir, douceur, abandon, gémissements, jouissance. Tant d’émotions qu’elle n’avait pas ressenti aussi intensément depuis des années et voila qu’elle venait de les éprouver pendant plusieurs heures. A la toute fin de leurs ébats, la scientifique s’était sentie comme sur un nuage, totalement vidée de toute énergie, sentant simplement son corps frissonnant de toute part. Elle allait s’endormir sans penser à ce qu’elle avait à faire le lendemain, ni les expériences, ni les analyses. Son esprit sombra purement et simplement dans un profond sommeil qu’elle accueillit avec plaisir. Bien sûr, si la nuit avait été plus longue, si elle avait été plus endurante, peut-être aurait-elle voulu continuer encore à être entre les mains de Lexus. La sentir s’occuper d’elle, se laisser totalement aller sous sa direction lui avait fait un effet qu’elle n’avait surement jamais connu : un bien être insoupçonné. Elle n’avait plus à réfléchir à ce qu’elle devait faire, la jeune femme gérer les choses pour elle. Cela avait quelque chose d’extrêmement reposant, surtout pour elle qui voulait toujours tout contrôler dans son travail. Ces quelques heures étaient bien plus importantes à ses yeux qu’elle ne l’avait pensé sur l’instant. Même encore maintenant, que le sommeil, la chaleur et le corps doux de la jeune femme à ses côtés, la laissait dans son petit monde, elle ne s’en rendait pas compte. Mais à son réveil, après une analyse des évènements passés, elle se ferait cette réflexion.

Pour l’heure, elle restait bercée par tout ce qui l’entourait, n’ayant pas la moindre envie de revenir à la surface. Elle était simplement bien et dormait paisiblement, comme ça ne lui était pas arrivé depuis des années. Depuis qu’elle avait endossé le fardeau qu’elle s’était elle-même donné : sauver sa sœur à tout prix. Elle remercierait probablement Lexus lorsqu’elle en serait capable.

Son esprit commença à émerger en sentant le lit bouger très légèrement, en sentant la présence presque rassurante d’un bras sur elle, le souffle doux et chaud contre sa peau nue. C’était un réveil vraiment exquis, comme la nuit qu’elle venait de vivre. La scientifique garda malgré tout les yeux fermés alors que son esprit émergeait de plus en plus, lui renvoyant des images et des sons de la nuit qui venait de passer. Elle s’était totalement donnée à une femme, la seule qu’elle pouvait considérer comme une amie. C’était tout aussi étrange qu’elle ne s’en formalisait pas autant qu’elle aurait pu. Elle ne regrettait pas ce qui venait de se passer, bien qu’elle ne se soit jamais attendue à vivre quelque chose de semblable avec Lexus. Mais peut-être que dans le fond, c’était une finalité logique ? Elle n’avait jamais imaginé l’eraser comme une partenaire potentielle, parce qu’elle n’avait jamais vraiment été intéressée par les femmes et qu’elle ne pensait pas à ce genre de chose à cause de son travail. Mais maintenant ça allait bien au delà du sexe de la jeune femme à ses yeux. Probablement que si elle avait été un homme, Cassandra se serait également laisser aller. Parce que c’était avant tout à la personne qu’elle s’était donnée, à la personnalité de Lexus, ce qu’elle était. Et ce qu’elle représentait pour elle : une sorte d’échappatoire qu’elle avait pourtant toujours refusé de la part des autres. Pourquoi avoir accepté celui de l’ancienne blonde ? Aucune idée. Peut-être à cause -ou grâce- à la persévérance de cette dernière ? De la voir revenir toujours plus souvent ? Peut-être même qu’elle s’était habituée à leur repas dans son bureau, à la nourriture qu’elle lui faisait et au fait qu’elle semblait vouloir s’occuper d’elle alors même que Lexus était la plus jeune. Oui, après cette nuit, la scientifique était bien obligée de réaliser ce qu’elle ne voulait pas voir : elle s’était attachée à son amie et peut-être même qu’elle aurait fait un effort pour ne pas la perdre si elle s’était éloignée d’elle.

Finalement, elle ouvrit les yeux, caressant doucement les cheveux de la jeune femme encore endormie à ses côtés. Du moins, elle la croyait endormie. Et que se passerait-il lorsqu’elle ouvrirait à son tour les yeux ? Elles auraient surement une conversation pour savoir comment gérer tout ça.

« Quoi qu’on décide... Merci pour cette nuit Lex’... » Murmura-t-elle pensant que la jeune femme ne l’entendrait pas.  

Mais elle la sentie bouger et relever la tête dans sa direction. Zut. Elle avait donc entendu ce qu’elle venait de dire... Cassandra lui adressa alors un petit sourire.

« Bonjour toi... » Elle marqua une pause, sans pour autant bouger de place, restant collée contre le corps de Lexus. « Tu viens de m’entendre hein ? »

Elle lui laisserait le loisir de commencer, soit à parler, soit à poser les questions. Après tout, c'était plus ou moins de son fait qu'elles en étaient arrivées là...

Alors qu'elle s'apprêtait à plonger dans une certaine somnolence, la voix de Cassy la fit revenir à la réalité. Relevant la tête, elle lui adressa un sourire moqueur, ne pouvant néanmoins ne pas être attendrie face à ce qu'elle venait de lui dire. Cela ne faisait que renforcer l'idée que son amie s'était bel et bien laissé aller cette nuit, et qu'elle avait pris grand plaisir à ça. Malgré son état éveillé, son amie ne tenta pas de bouger avant d'échapper à l'étreinte de l'Eraser, ce que cette dernière appréciait grandement. Elle se demanda bien ce qui pouvait se passer actuellement dans la tête de la scientifique. Cette nuit lui plu, oui, mais encore ?

Malgré cette petite inquiétude, Lexus se redressa légèrement, de façon à ce que son visage soit en face de celui de la femme à ses côtés, sans pour autant éloigner son corps du sien. L'heure des explications était arrivée. Elle ne savait pas vraiment par où commencer, ni comment mettre des mots sur tout ça. Même elle avait encore du mal à comprendre certaines choses. Pouvait-on dire qu'elle était attirée par Cassandra ? Qu'elle éprouvait plus que de l'amitié à son égard ? Pouvait-elle être sûre de ça après avoir passé une nuit avec elle ? Autrefois c'était plus simple. Enfin, elle n'avait surtout pas commencé par une partie de jambes en l'air pour entamer ce genre de relation. C'était peut-être ça qui la perturbait plus de raisons. A moins qu'elle ne se posait trop de questions. Elle s'était pourtant dit qu'elle ne se casserait pas la tête avec ça, puisque ce n'était tout simplement pas son genre. Sauf qu'avec Cassy, rien ne semblait se passer normalement. Ou plutôt, rien ne se passait qu'elle puisse prévoir. C'était sensé être bon signe, non ? Dans ces cas là, ne pas pouvoir contrôler certaines choses voulait tout dire.

Lâchant un petit soupir, reprenant son sourire après être restée silencieuse pendant quelques secondes, profitant simplement de la vision de son amie à ses côtés, elle commença à caresse la peau nue de sa hanche à l'aide de son pouce. Le suspens avait assez duré.

« - Bon, je suppose qu'on a pas mal de choses à se dire débuta-t-elle avec un petit sourire. Hm... Je dois t'avouer que ne m'attendais pas du tout à ça, au début. Je me suis dis que l'on finirait la soirée avec une certaine dose d'alcool dans le sang, que tu débiterais des conneries toutes les minutes et que j'aurais ainsi plein de dossiers sur toi mais non. Néanmoins je ne le regrette absolument pas. »

Elle marqua une légère pose, essayant de trouver les mots. C'était loin d'être un exercice facile et elle espérait qu'elle aurait droit à une médaille ensuite, pour l'effort.

« - Je crois que cette nuit m'a permis de me rendre compte que je tenais à toi plus que nécessaire. Et j'ai visiblement bien réussis à te faire changer les idées ajouta-t-elle avec un regard lourd de sous-entendu. Même si, à la base, je ne pensais pas du tout devoir t'emmener dans mon lit pour ça. C'est que tu es coriace en fait. »

Elle était peut-être un peu trop moqueuse, cherchant à masquer son léger embarras. Parce que oui, embarrassée, c'était ce qu'elle était actuellement. Cela lui donnait l'impression de retomber dans son adolescence, où elle se voyait avouer ses sentiments à la première personne qui lui avait tapé dans l’œil. Une situation ressemblant à celle qu'elle vivait actuellement mais pas totalement. A croire que la scientifique était plus spéciale qu'elle le pensait. Enfin, spéciale ou non, elle avait bel et bien une place particulière dans sa vie à présent. A moins qu'elle l'avait depuis un moment mais que l'ancienne blonde ne s'en rendait compte que maintenant.

« - Te voir enfin lâcher prise et profiter uniquement de l'instant présent m'a vraiment fait plaisir. Comme si je venais d'accomplir quelque chose d'important, ce qui a été le cas je pense. Enfin... Comment dire... J'ai ressentis de la fierté que tu te laisse aller à moi comme ça, me faisant sentir spéciale et c'était loin de me déplaire, bien au contraire. »

Son regard vint se poser sur sa fenêtre, détaillant pendant quelques secondes les rideaux qui cachaient légèrement les rayons du soleil, cherchant de nouveau ses mots. Elle avait l'impression de radoter les mêmes choses depuis qu'elle avait ouvert la bouche mais elle voulait que Cassandra comprenne parfaitement ce qu'elle ressentait, quitte à dire les mêmes choses de façons différentes. Elle ne voulait rien lui cacher, ne souhaitant pas avoir de regret pour la suite.

« - Enfin voilà, pour faire simple, ce n'est certainement plus de l'amitié que je ressens pour toi. »

Voilà, c'était dit ! Merde, il était temps que ça sorte n'empêche. L'Eraser savait qu'elle ne se trompait pas dans ses paroles. Il suffisait qu'elle se rappelle de sa nuit, des sensations qu'elle avait ressenti au contact de son amie pour savoir qu'elle ne faisait pas fausse route. Après tout, elle savait lorsque la ligne de l'amitié était franchie et là, c'était ce qui s'était passé. Rien qu'en y pensant, son cœur venait à s'affoler, brisant la tranquillité de la chambre. Son regard se baissa sur le cou de Cassandra, observant les quelques marques qu'elle y avait laissé. Une excellente façon de crier à tout le monde « Salut, j'ai fait l'amour cette nuit, vous êtes jaloux hein ? ». Connaissant la scientifique, elle allait certainement s’énerver en voyant ça, ce qui promettait d'être amusant. Mais pour l'instant, elle attendait sagement qu'elle réponde à toutes ces révélations, ne pouvant s'empêcher d'appréhender la chose.

Plus les secondes passaient, plus la scientifique était en train de redouter ce qui allait suivre. Et si Lexus faisait marche arrière ? Si elle lui disait que c’était une erreur ? Qu’elle n’aurait pas dû faire une chose pareille ? Quant bien même elle y avait prit du plaisir pendant des heures ? Cassandra essayait de repousser ce genre de questionnement loin de son esprit qui reprenait ses droits : il fonctionnait trop vite pour lui. Comment se sentirait-elle, si jamais l’eraser lui sortait ce genre de réponse ? Elle encaisserait surement et accepterait également. Elle savait néanmoins que ça lui détruirait surement une partie d’elle, parce qu’elle s’était totalement laissée aller entre les bras de Lexus, chose qu’elle avait toujours refusé de faire depuis qu’elle occupait sa place de scientifique. Mais peut-être aurait-elle dû y penser avant ? Maintenant qu’elle se retrouverait devant le fait accompli, elle se sentait bête. Elle ne regrettait pas ce qu’elle avait fait, le plaisir qu’elle avait prit ; du moins, jusqu’à ce qu’elle entende la réponse et l’avis de sa partenaire. C’était aller trop vite à ses yeux, tout en ayant eu envie de ce qui s’était passé. C’était bien compliqué dans son esprit. Tout était sans dessus-dessous... Alors elle devait simplement attendre d’entendre Lexus parler. Elle saurait où aller une fois qu’elle l’aurait entendu...

Sa douce caresse la fit frissonner sans qu’elle ne puisse rien y faire. Etait-ce un reste de la nuit passée ? Peut-être. Ses yeux se plantèrent, doux et légèrement anxieux, dans ceux de son interlocutrice. Elle se mordit un peu la lèvre inférieure lorsqu’elle prit la parole et retint son souffle pendant quelques secondes, le temps de commencer à entrevoir le chemin qu’allait prendre Lexus. Et pour le départ, elle ne put que lui adresser un petit sourire. Ca, elle voulait bien la croire, qu’elle n’avait pas imaginé qu’elles termineraient leur sortie dans son lit. Jamais elles n’avaient eut de geste d’attirance l’une vers l’autre ou de sous-entendu qui puisse laisser entendre qu’une était intéressée physiquement par l’autre. Non, tout s’était fait par... Hasard ? Par désir ? Elle n’en savait rien mais elle était étrangement rassurée en entendant que Lexus ne le regrettait pas non plus.

Si c’était accepté des deux côtés, il restait néanmoins à définir ce qui allait réellement se passer par la suite. Allaient-elles laisser couler sans pour autant oublier ? Allaient-elles recommencer, juste pour le plaisir ? Allaient-elles aller plus loin dans leur relation d’amitié ? Cassandra devait reconnaitre qu’elle ne désirait pas les deux premières options qui lui venaient en tête. Cela reviendrait à remettre une certaine barrière entre elles et elle n’en avait pas envie. La jeune femme l’avait vu d’une façon que peu de personne pouvait prétendre l’avoir aperçu, elle ne voulait pas perdre cela. Aussi bizarre que ça puisse être. La scientifique lui adressa un nouveau sourire, comme pour la remercier de ses paroles. Si c’était difficile pour elle de mettre de l’ordre dans ses pensées, cela devait être pareil pour Lexus mais pire, cette dernière devait mettre des mots sur ce qui se passait dans son esprit. Alors elle lui laisserait tout le temps nécessaire pour s’exprimer, surtout qu’elle n’avait pas envie de bouger, trop bien dans ces couvertures...

Plus que nécessaire ? Cette nui lui avait également permit de voir leur relation sous un autre angle ? Qu’elle n’avait pas non plus songé ? Cela rassurait particulièrement la scientifique. Alors elle n’était pas la seule à ne pas avoir comprit d’où venaient ses pulsions de désir pour son interlocutrice ? Cassandra lâcha un petit rire, à sa plaisanterie. Elle voulait bien l’admettre...

« Mais tu es assez têtue pour obtenir ce que tu veux... Et même plus que prévu. » Répondit-elle doucement.

Mais pour le moment, elle ne répondrait pas sur le reste de la conversation. Elle sentait, ou voyait dans les yeux de la jeune femme qu’elle n’avait pas terminé de parler. Avait-elle encore quelque chose d’important à lui dire ? Son cœur se mit à battre un peu plus vite à cette idée. Vraiment, cette situation était cocasse. Trop inattendue pour savoir exactement comment réagir mais aussi extrêmement sérieuse. Cette conversation serait probablement le tournant de leur amitié. La suite des propos de l’eraser n’arrangea rien à son rythme cardiaque. Les mots qu’elle choisit d’employer pour lui communiquer son ressenti allèrent confirmer ce qu’elle avait elle-même pensé. Oui, la scientifique ne se serait sans aucun doute, pas laisser aller avec n’importe qui. Ca avait été Lexus pour une raison bien précise. Parce qu’elle avait confiance en elle. Alors même qu’elles ne se côtoyaient pas tous les jours, qu’elles ne passaient que quelques heures ensemble quand elles se voyaient et pourtant, Cassy avait confiance en elle ; en plus de tout ce qu’elle avait déjà pu analyser à son sujet. Et entendre qu’elle se sentait spéciale et fière pour ce qui s’était passé... Rien n’avait été calculé ou prévu d’avance et pourtant, elle aimait entendre ça. La suite finit par lui faire afficher un sourire heureux et surement bête sur ses lèvres. Plus que de l’amitié... Elle vit le regard de la jeune femme couler sur elle, s’arrêtant sur son cou et vu l’insistance qu’elle avait, il devait y avoir quelque chose. Mais chaque chose en son temps, elle aurait tout le loisir ensuite pour savoir comment réagir à ça. Pour le moment, elle fit glisser sa main jusqu’au menton de Lexus, pour le prendre délicatement entre son pouce et son index et elle se rapprocha pour pouvoir déposer un doux baiser sur ses lèvres. Voila. Elle devait avoir un début de réponse de sa part. Mais elle savait aussi que ça ne suffirait pas. Pas après les révélations de l’eraser. C’était à son tour de se lancer et de lâcher ce qu’elle ressentait, et Cassandra n’avait jamais été réputée pour y aller par quatre chemins... Même si pour une fois, elle cherchait davantage ses mots.

« Tu peux être fière oui, de m’avoir vu dans cet état d’abandon. »

Oui, elle qualifiait la chose comme cela avait été. Elle s’était abandonnée à elle, purement et simplement.

« Et tu as raison... Je suppose que tu es spéciale à mes yeux Lex’... »

Elle eut un petit sourire alors que sa main venait rencontrer elle aussi la hanche de son amie -amante ?-.

« Je ne m’en serais surement jamais rendu compte si je n’avais pas eu à y réfléchir... mais j’aime tes venues intempestives dans mon bureau, ces repas que tu prépares pour qu’on les partage ensemble, ton caractère têtu qui ne lâche pas l’affaire pour me faire sortir... »

Non, ce n’était pas une déclaration... Enfin pas tout à fait ! Elle inspira profondément avant de poursuivre.

« J’ai aimé lâcher totalement prise avec toi... pour toi... Je ne me suis pas sentie aussi libre depuis des années... Je n’avais pas à penser, simplement te laisser faire et j’ai adoré. »

S’il y avait de l’amour là dedans ? Elle était incapable de répondre à la question. Cela ne devait pas encore être ce sentiment, il était encore trop tôt mais peut-être que cela s’en approchait. Après tout, avec ce qui venait d’être dit, ça n’était plus seulement de l’amitié, il y avait bien quelque chose de plus profond. Comme l’avait dit Lexus. Elle eut alors un petit sourire sur le coin des lèvres, qui présageait une plaisanterie, alors même que ce qui allait être dit était particulièrement sérieux.

« Je suppose que l’on peut se considérer davantage comme des amantes que comme des amies maintenant... »

C’était une situation assez folle à ses yeux. Elle qui avait toujours refusé de se laisser distraire pour se concentrer sur son travail, voila qu’elle ne parvenait pas à repousser Lexus. Pire, elle ne voulait plus la voir sortir de sa vie.

« Et c’était quoi ces yeux, sur mon cou ? Si tu me dis que tu y as déposé des suçons, j’en fais autant sur le tien ! »

Oui, elle changeait un peu de sujet et se montrait plus légère, montrant ainsi qu’elle acceptait -pour sa part- cette nouvelle relation entre elles. C’était une femme, oui et alors ? Lexus était désirable physiquement et son mental l’avait envouté sans qu’elle n’en prenne conscience.

Elle pensait qu'elle lui dirait quelque chose, une phrase, un mot, qu'importe, mais à l'inverse, voilà qu'elle glissa ses doigts sur son menton pour venir chercher ses lèvres, échangeant ainsi un baiser avec elle. Au moins, cela voulait dire qu'elle était sur la même longueur d'onde qu'elle, autrement pourquoi l'embrasser ? Pendant ces quelques secondes, Lexus profita des lèvres de la scientifique avant que cette dernière ne s'éloigne et qu'elle prenne la parole. Elle ne put s'empêcher de sourire à ses premiers mots, ravie d'entendre qu'elle n'était pas la seule dans le même cas. Comment aurait-elle réagit si cela avait été l'inverse? Évidemment, elle aurait été déçue. Voire même triste, mais elle n'en aurait pas fait tout un foin. Cela ne l'aurait pas non plus gênée pour continuer d'entretenir une amitié avec Cassandra. Elle savait mettre ses sentiments de côté quand il le fallait , ou même les oublier totalement. Mais rien que de penser à tout ça, elle se sentait mal à l'aise, ce qui ne servait à rien puisque Cassy venait d'éliminer tous ses doutes à ce sujet. Ainsi, elle la laissa parler à sa guise, un sourire sur les lèvres, ravie de voir que ses sentiments étaient réciproques. C'était comme retomber dans l'adolescence, se retrouvant peut-être un peu trop enthousiasme face à l'aube d'une nouvelle relation nettement plus agréable qu'une simple relation. Encore une preuve que la maturité n'avait pas fait entièrement son boulot. Dans quelques années peut-être ?

Un léger frisson lui traversa l'échine alors que les doigts de son amie, ou plutôt amante, venaient à la rencontre de son épiderme. Elle la revoyait, au-dessus d'elle, prendre possession de tout son être. Et merde, elle avait adoré ça, même si le mieux avait été quand elle s'était abandonnée à ses bras, comme elle l'avait si bien dit. Pour elle. Si un jour on lui aurait dit que Cassandra lui dirait une chose pareille, elle ne se serait pas gênée pour rire au nez de la personne. Et pourtant, voilà qu'elle lui accordait ces quelques mots, et tout ce qui venait à la tête de l'ancienne blonde c'était « trop mignon ». Adolescente au possible.

« - Je suppose que oui, en effet. Et franchement, ça me convient totalement comme ça ajouta-t-elle avec un sourire. Quand je te disais que ça te ferais du bien de t'éloigner un peu de ton boulot la taquina-t-elle. »

Oui, elle ne pouvait pas s'empêcher de lui lancer cette petite remarque, souhaitant profiter de sa position de force. Puisqu'elle y était bel et bien ! Après tout elle avait réussit à faire en sorte que Cassandra ne soit plus cette scientifique obnubilée par son travail pendant une nuit, et peut-être une matinée, qui sait, alors ce n'était franchement pas rien. Néanmoins, cette petite réussite devait lui faire encore plus plaisir qu'à la trentenaire. Comme quoi, ça lui tenait vraiment à cœur, et ne faisait que renforcer ses certitudes sur ce qu'elle ressentait pour son ancienne amie. Elle allait devoir s'habituer à l'appeler comme son amante, bien que cette appellation ne la gênait aucunement.

La remarque précédente de Cassandra fit rire l'Eraser. Oups, elle l'avait remarqué. Beaucoup trop observatrice, ça serait sûrement problématique pour d'autres situations dans le même genre. Pourtant, elle la remerciant mentalement de partir sur le sujet, autrement le silence ce serait certainement installé entre elles. Quoi de mieux après des petites déclarations toutes mignonnes que de partir sur un sujet plus ou moins épineux ? L'occasion rêvée pour s'amuser un peu et tester cette  toute nouvelle relation entre elles. Lexus n'allait certainement pas se gêner, d'autant plus qu'elle préférait que les choses restent déséquilibrées. Elle, avait son cou nickel, et Cassandra, qui portait fièrement ses marques.

« - J'aimerais bien voir comment tu comptes t'y prendre répliqua l'ancienne blonde en haussant un sourcil, provocatrice. »

Et, évidemment, elle ne lui laissa pas le temps de répondre, mettant son plan à exécution. Comblant la distance qui séparait ses lèvres des siennes, elle échangeant un tendre baiser avec elle, ramenant son corps un peu plus près, contre le sien. Était-ce plus agréable que les étreintes qu'elles avaient partagé cette nuit ? C'était bien l'impression que a jeune femme avait. Comme si avoir mis les choses à plat avait, en quelque sorte, renforcé les choses entre elles, cassant ainsi toute barrière. Beaucoup plus agréable. Elle ne se gêna pas pour venir prolonger le baiser, glissant sa langue entre les lèvres de la scientifique. Sa main, qui était restée sur sa hanche, vint caresser doucement son ventre tandis que son autre main caressait son cou, sa nuque, l’empêchant ainsi de reculer. Mais était-ce réellement une option qui trottait dans sa tête ? L'Eraser espérait que non, puisque l'exercice avait pour but de la rendre totalement inoffensive, simplement à sa merci. Rien de bien méchant, juste qu'elle oublie sa vengeance concernant les suçons. Mais également parce qu'elle le voulait, tout simplement. Les lèvres de Cassy lui avaient presque manqué. S'éloignant légèrement pour rependre son souffle, elle embrassa sa mâchoire avant de replonger, presque avidement, sur sa bouche, laissa sa main remonter lentement vers sa poitrine. Elle se serait presque laissée continuer sur cette lancée s'il ne lui restait pas un minimum de raison, et qu'elle n'avait pas été vidé par leur nuit plutôt agitée. Ainsi, elle s'arrêta alors que ses doigts caressaient un contour de son sein, quittant ses lèvres tentatrices et lui adressa un sourire.

« - Tu as faim ? Que dirais-tu d'un vrai petit déjeuner préparé par mes soins ? »

Bien que c'était surtout pour faire dévier la conversation sur tout autre chose, l'ancienne blonde devait bien avouer qu'elle commençait à avoir faim... Tout ça lui avait creusé l'appétit ! Mais faim de quoi ? Voilà que son cerveau lui faisait ses propres blagues perverses, si c'était pas beau ça. Rester au lit avec Cassy la tentait énormément mais elle savait que si elle partait sur ce chemin, elle n'aurait plus du tout la force de se lever par la suite. Elle était beaucoup trop bien, serrée contre elle, ressentant la douce chaleur de son corps et sa peau contre la sienne. Si elle pouvait avoir que des matins comme ceux-là, elle serait comblée.

« Ah ça, je suis sûre que tu vas te faire un plaisir de me rappeler que tu parviens à me faire sortir de mon trou ! »

Connaissant Lexus, la scientifique savait la jeune femme ne se priverait pas pour lui rafraichir la mémoire sur cette belle réussite. Elles étaient peut-être passées d’amies à amantes, ça ne changeait surement pas leur caractère respectif pour autant. Et puis, si cela devait être le cas, ça pourrait poser problème, parce que l’une comme l’autre s’était attachée à cause du caractère de l’autre. Mais bref, ce n’était pas le moment de penser à des choses pareilles. Dans le fond, Cassandra ne pouvait même pas se plaindre, elle avait aimé cette soirée et cette nuit et elle ne pouvait pas prétendre le contraire, ce qui devait rendre la victoire de l’eraser encore plus absolue.

Son rire glissa sur elle telle une caresse. Elle était beaucoup trop réceptive à Lexus. Ce n’était pas normal. Du moins, il n’avait pas le souvenir d’avoir déjà réagit ainsi par le passé, avec ces quelques relations. Cela pourrait presque la perturber, si elle ne trouvait pas ça simplement agréable. Et elle se dit par la même occasion qu’elle n’avait pas à trop réfléchir dans cette relation. Elle devait reposer son cerveau et se laisser simplement aller. Chose qui plaisait apparemment à son amante. Alors pourquoi se prendre la tête et chercher des explications ? C’était l’occasion rêvée pour oublier quelques heures son travail... Evidement, en pensant de la sorte, Cassandra se sentait un peu mal, elle avait l’impression d’abandonner sa sœur, tout en sachant que ce que faisait Lexus lui faisait un bien fou. Ne lui avait-elle pas dit, quelques semaines plus tôt ? Que sortir et se changer les idées lui ferait le plus grand bien ? Qu’elle serait surement plus productive ainsi ? La scientifique ne le reconnaitrait pas à voix haute -sinon elle était bonne pour en entendre parler pendant un moment- mais Lexus avait cruellement vue juste. Surtout avec cette tournure inattendue dans leur relation.

Voir ça ? Cassandra ouvrit aussitôt la bouche pour lui répondre, mais la jeune femme fut plus rapide qu’elle et tout son fut incapable de franchir ses lèvres sous ce baiser. Merde. Avait-elle finalement comprit, qu’elle ne pouvait rien faire contre elle, dans ce genre de situation ? C’était tout simplement de la triche. La trentenaire était parfaitement incapable de s’extraire à ces attentions, encore plus lorsque leur corps se rejoignait de la sorte. La seule chose qu’elle pouvait faire, c’était de glisser sa main précédemment sur la hanche de Lexus, pour la faire arriver au creux de ses reins. Ce n’était pas bon, elle savait qu’elle pourrait rester encore des heures dans cette position, simplement contre son amante, se laisser aller aux caresses qu’elle lui prodiguait. Elle lui donna libre accès à sa bouche, répondant sans mal à ce baiser bienvenu, liant sa langue à celle de Lexus. Elle était encore un peu fatiguée par leur folle nuit et pourtant, elle ne refuserait pas qu’elles recommencent. Cela avait été trop agréable pour qu’elle puisse refuser. Un violent frisson la parcourut lorsqu’elle arriva à proximité de sa poitrine et un faible couinement de mécontentement se fit entendre quand elle décida de mettre fin à tout ça. Il lui fallut quelques secondes pour refaire surface et comprendre ce que venait de dire Lexus. Merde alors. En plus d’avoir réussit à l’empêcher de lui dessiner un suçon sur son cou, voila qu’elle lui parlait de petit déjeuner alors qu’elle s’était attendue à bien autre chose. Cassandra soupira alors et leva les yeux au plafond.

« Oui. Sors du lit avant que je ne te demande de continuer sur ta lancée. »

Pourquoi cacher ce qu’elle ressentait ? Surtout à l’eraser. Ce serait tout simplement pas honnête. Alors elle lui parlerait toujours aussi honnêtement qu’elle le pouvait. Elle se redressa à son tour et sourit en découvrant leurs vêtements un peu partout dans la chambre. On pouvait aisément confirmer qu’elles avaient été prises dans une véritable passion, cette nuit. Cassandra regarda sa robe et fit une petite moue. Elle n’allait quand même pas la remettre sans avoir prit une douche ! Elle se sentait toute collante ! Alors elle se tourna vers son amante et demanda :

« Tu n’aurais pas un vieux tee-shirt ? Histoire de ne pas me balader à poil avant d’aller prendre ma douche. »

Elle remit malgré tout son tanga, elle n’allait pas se trimballer les fesses à l’air ! Même si c’était assez tentant pour narguer l’eraser. Depuis quand elle était aussi perverse ? Probablement toujours mais elle l’avait oublié. Elle remercia Lexus pour son prêt et enfila le tee-shirt sans prendre la peine de mettre son soutien-gorge. Pour quoi faire alors qu’elle allait devoir le retirer pour prendre sa douche ensuite ? Et puis, peut-être qu’elle voulait aussi jouer un peu avec son amante, en lui laissant sous les yeux ce qu’elle avait eu cette nuit. Tee-shirt/tanga... C’était franchement une tenue aguicheuse mais elle ne se priva pas pour se lever et se diriger vers la porte de la chambre, après avoir ramassé et déposer ses vêtements sur le lit.

« Arrête de mater et viens me faire le petit déjeuner ~ » Déclara-t-elle, un fin sourire amusé sur les lèvres.

Elle ouvrit alors la porte et tomba nez-à-nez avec Bahamut. Oh ! Elle avait complètement oublié l’animal de son amante, elle n’avait fait aucun bruit dans la nuit ! La chienne se mit à la sentir et Cassandra s’accroupit pour lui faire face et prendre sa tête entre ses mains, doucement.

« Merci pour ta discrétion ma belle. »

Elle accompagna ses mains de caresses entre les oreilles de la bête, un sourire toujours aux lèvres. Cassandra devait reconnaitre que cela avait quelque chose d’agréable, de ne pas être seule au lever du lit. Même si elle devait s’habituer un peu à ce changement.

« Tu ferais de moi une femme comblée, si tu avais du café frais ~ » Lança-t-elle en levant les yeux vers Lexus, avant de se redresser.

Si elle jouait ? Encore un petit peu. Il fallait bien qu’elle trouve un moyen de se venger un peu, si elle ne parvenait pas à garder les esprits clairs une fois qu’elle était touchée ou simplement embrassée par son amante.

Comme prévu, Cassandra se retrouva dans incapacité de répliquer quoique ce soit. Physiquement, bien entendu.  Tout ce qu'elle put faire ce fut de réagir à ses baisers et caresses, totalement à sa merci. C'était bien agréable, de savoir qu'elle ne pouvait que se laisser aller dans ses bras lors de pareilles situations. Un peu comme si elle exerçait un pouvoir envoûtant sur elle. Dit comme ça, ça sonnait plutôt flippant mais bon, Lexus n'allait pas s'en plaindre. Si par de simples caresse elle pouvait détacher un tant soit peu la scientifique du monde, lui faire plaisir en somme, elle ne se priverait certainement pas. Surtout que ce n'était ps comme si elle devait se forcer, bien au contraire. Elle prenait sans doute autant de plaisir qu'elle, et n'était pas loin d'écouter simplement ses désirs. Comme quoi, elle n'était peut-être pas immunisée à tout ça, si elle le voulait, Cassy pourrait également faire ce qu'elle voulait d'elle. Elle garderait ça pour elle, pour l'instant.

Elle accueillit la réplique de la trentenaire avec un sourire. Elle aurait peut-être de pousser la chose un peu plus loin, voir ce qu'il adviendrait de son amante. Sûrement qu'elle n'aurait pas résister plus longtemps et aurait renouveler ce qu'elles avaient fait cette nuit, ce qui aurait été loin de déplaire à l'Eraser, bien au contraire. Mais il fallait se montrer raisonnable, parfois, surtout que maintenant que l'idée de faire un petit déjeuner avait germé dans son esprit, elle aurait du mal à s'en détacher. Parce qu'elle pouvait faire plaisir à sa partenaire autrement qu'avec des caresses, quand même !

« - J'aurais d'autres occasions de répondre à tes désirs répondit-elle, à la fois enjôleuse et moqueuse, avant de s'extirper du lit. »

Levant les bras au ciel, elle s'étira de tout son long, cherchant à toucher le plafond de ses doigts. Qu'est-ce que ça faisait du bien ! Si elle pouvait avoir que des nuits comme ça, elle ne dirait franchement pas non. De plus, la présence de Cassandra à ses côtés, de savoir qu'elle allait passer encore quelques heures en sa compagnie, ne pouvait que lui donner le sourire et la plongeait dans un état de bien-être indescriptible. C'était tout nouveau et pourtant elle y prenait goût très rapidement. Elle ne s'étonnerait même pas de devenir rapidement accro. Se tournant ensuite vers la femme, elle laissa son regard vagabonder pendant quelques instants sur son corps alors qu'elle enfilait son sous-vêtement, prenant néanmoins en compte sa requête. Elle revoyait ses mains glisser à tel endroit de son épiderme, sa chaire de poule bien visible. Si elle n'avait aucune retenue, elle se se serait pas gênée pour réitérer la chose mais non, le petit-déjeuner ne devait pas attendre. Ainsi, elle se dirigea vers sa commode pour y récupérer le premier tee-shirt qui lui tomba sous la main et le tendit à sa partenaire.

« - Tu sais, que tu te promène nue dans l'appartement ne me dérange pas du tout lâcha-t-elle avec un sourire lourd de sous-entendus. »

Et c'était bien vrai. Après tout, qui avait dit que se rincer l’œil était une mauvaise chose ? Néanmoins, elle la laissa enfiler le haut, appréciant tout de même cette nouvelle vue que lui offrait Cassy. Et à la façon dont elle se rapprochait de la porte de la chambre, elle ne doutait pas un seul instant qu'elle ne faisait que la taquiner, ce qui était loin de lui déplaire. L'ancienne blonde ne la lâcha pas du regard, un sourire presque idiot sur ses lèvres. Une Cassandra sexy sous les yeux, il fallait bien évidemment en profiter ! Elle se reprit tout de même lorsque son amante lâcha une remarque joueuse, à laquelle elle ne répondit que par un petit rire. Elle avait raison, après tout.

Ne perdant pas plus de temps, elle enfila à son tour quelques vêtements. Un simple débardeur et un short. Il faisait relativement bon dans l'appartement, pas besoin de couvrir ses jambes ou ses bras. Surtout qu'elle n'allait pas laisser Cassandra jouer seule avec elle, bien au contraire. Elle la suivit hors de la chambre, où elle la découvrit accroupie, prodiguant quelques caresses à Bahamut. Cette dernière ne semblait pas du tout perturber par la présence de la scientifique, bien au contraire. Lexus ne put s'empêcher de sourire face à cette vision. Elles étaient mignonnes toutes les deux. Elle espérait qu'elles allaient bien s'entendre. Après quelques secondes, Cassy leva la tête vers elle et ce qu'elle lui dit la fit sourire encore plus. Bien sûr qu'elle allait la combler.

« - Tu seras plus que comblée lui dit-elle en passant rapidement sa main sur sa joue avant de se diriger vers la cuisine, non sans gratter la tête de son amie à quatre pattes. Mon café est toujours parfait, sans oublier tout ce qu'il y a à côté. Des crêpes ça te dit ? Je vais faire une salade de fruits aussi, et un jus d'orange pressé. »

Le petit-déjeuner parfait. Rien qu'à l'imaginer, elle en salivait déjà. Ouvrant le frigo, elle récupéra les ingrédients qu'il lui fallait et posa le tout sur le plan de travail. Avec aisance, elle s'attaqua à ses différentes tâches, non sans allumer sa chaîne hi-fi, afin de mettre quelques musiques en bruit de fond. Un automatisme à chaque fois qu'elle faisait la cuisine. Pas trop fort néanmoins de sorte à ce qu'elles s'entendent. Et puis, avec ça, elle allait pouvoir tester les goûts musicaux de la trentenaire. Qui sait, peut-être qu'elle appréciait la dubstep et l'électro ?

« - Tu me diras sur la musique te gêne, je la met par question d'habitude. »

Si cela ne plaisait pas aux oreilles de son hôte, elle ne la torturerait pas plus que ça, ce n'était pas le but. Se concentrant ensuite sur sa salade de fruits, elle entreprit de découper les aliments en morceaux : de la banane, du kiwi, de la fraise et de la pêche. Parfait pour commencer la matinée. Cette tâche accomplie, elle s'attaqua à la préparation des crêpes tout en s'occupant du café. Elle avait acheté ce dernier dans un magasin spécialisé, qui réunissait plusieurs sortes de cafés de très bonne qualité. Assez cher mais une fois dans la bouche, c'était un vrai délice. Pourtant elle n'était pas vraiment fan du café, préférant les chocolats chaud, mais elle ne disait pas non à cette boisson tonifiante de temps en temps. Et au moins, avec ça, les papilles de Cassy seront sans doute ravies.

La pâte à crêpe prête, elle s'apprêta à faire cuire la première quand une idée lui vient à l'esprit. Se tourna vers son amante, elle lui désigna la poêle de la tête.

« - Tu veux en faire quelques unes ? Ou alors je te laisse presser le jus d'orange, au choix. Sauf si tu préfères continuer de me regarder avec envie ajouta-t-elle en haussant un sourcil, taquine. »

Après tout, c'était toujours plus sympa de partager la cuisine, surtout qu'elle voulait que sa partenaire mette un peu la main à la pâte. La connaissant, cela ne l'étonnerait même pas qu'elle n'ait jamais préparé de crêpes mais elle pouvait facilement se tromper. Elle allait le savoir rapidement.

Un rire joyeux et amusé franchit les lèvres de la scientifique à la remarque de Lexus. Elle l’incitait clairement à se balader nue dans son appartement, juste pour son plaisir des yeux ! Et Cassandra ne pouvait pas prétendre détester cette idée. Pire, elle la retenait dans un coin de son esprit. Soit, dans l’option  de faire plaisir à son amante. Soit, au contraire, pour se venger et lui donner simplement des envies. La jeune femme se redécouvrait joueuse et taquine. Deux traits de caractères qu’elle ne pensait plus revoir chez elle avant des années, ou pas du tout. Dire que tout cela était capable grâce à l’eraser. A sa présence et à ce qu’elle lui faisait ressentir. Comment rejeter cette présence ? Surtout maintenant qu’elle y avait prit goût et en avait conscience.

Plus que comblée ? Voila qu’elle était bien sûre d’elle ! Mais Cassy ne put répondre à cause de la présence de sa main sur sa joue. Elle soupira intérieurement pour elle-même. Elle allait devoir apprendre à ne pas se laisser autant distraire par Lexus ! C’en était autant ridicule qu’apprécié. Mais dans le fond, elle espérait que cette attitude ne passe pas. Elle sortit de ses pensées à la suite de ses propos. Crêpes ? Mon dieu, la scientifique ne se souvenait pas depuis quand elle n’avait pas mangé ce genre de repas. Ca devait remonter à des années, lorsque Catherine et elle étaient encore chez leurs parents. Parce que depuis, Cassandra n’avait que très peu touché à un ustensile de cuisine. Elle leva les yeux au plafond devant ce programme de petit déjeuner.

« Tu appelles ça un petit déjeuner ? J’appelle ça un diner ! » Répondit-elle, affirmant ainsi être d’accord avec cette idée.

Pour sûr, elle allait prendre plusieurs kilos si elle passait plusieurs nuits par semaine avec Lexus et qu’à chaque réveil, elle avait le droit à un tel petit déj. Plusieurs nuits ? Merde. Elle prévoyait déjà de revenir chez elle... Alors même qu’elle n’était pas encore partie. L’eraser serait sans doute heureuse d’entendre de tels propos ! Mais elle les garda pour elle. Quand même. Un peu de tenu ! De défaut d’en avoir physiquement parlant. Cassandra la suivit alors des yeux et finit par venir s’assoir sur une chaise haute. Elle faillit sursauter en entendant la musique et haussa un sourcil. Ca aussi, ça faisait des années qu’elle n’avait pas prit la peine de mettre de la musique, préférant ne pas être distraite pendant son travail. Elle écouta pendant quelques minutes le son qui emplissait discrètement la cuisine. Elle devait juste réapprendre à ses oreilles à apprécier ce genre de chose.

« Ca ne me dérange pas. J’ai juste perdu l’habitude d’avoir ce genre fond sonore. »

Elle ne vivait pas dans une grotte mais dans un laboratoire, mais à l’écouter, le doute aurait pu être permit. Elle s’était beaucoup -trop ?- plongée dans son travail qu’elle en avait oublié beaucoup de chose simple de la vie quotidienne. Lexus allait avoir du travail mais elle se doutait que les défis comme celui-ci allait plaire à son amante. Coude sur le plan de travail, le menton dans la main, Cassandra prenait un plaisir non feint à la regarder faire. Elle l’imaginait assez facilement danser dans sa cuisine, lorsqu’elle était seule, avec sa musique un peu plus forte et cette vision la fit sourire. Elle ne lui demanda pas si elle avait besoin d’aider, beaucoup trop occupée dans sa contemplation pour avoir envie de faire autre chose. Elle afficha alors une petite moue, quand le postérieur de Lexus disparut de son champ de vision mais elle remonta son regard vers son visage pour connaitre la raison de ce changement. Quoi, la poêle ? Oh non ! Qu’elle ne pense même pas à lui demander de... ! Trop tard. La question franchissait les lèvres de l’eraser.

« Te regarder avec envie ? » Elle fit une mine faussement indignée. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Menti-t-elle ouvertement avant de se lever pour faire le tour du plan de travail et se faire devant la poêle.

« Je m’occupe de te crêpes. Mais je te préviens, ça fait des années que je n’ai pas touché à une cuisine, attends-toi à des catastrophes. »

Oui évidement, elle aurait pu prendre le jus d’orange mais elle aussi, elle aimait les défis. Et puis, si ça se passait mal, Lexus pourrait toujours faire le reste de la pâte. Elle mit un peu d’huile qu’elle laissa chauffer avant de prendre une louche de pâte et de l’étaler dans la poêle.  

« Non, je ne vais pas la faire sauter. Retire cette idée de ta tête, Lex. »

Parce que c’était bien le genre d’idée qu’elle serait capable de lui demander ! Hors de question. Du moins, pas pour la première. Elle devait d’abord se familiariser de nouveau avec une cuisinière. Et le temps que la crêpe était en train de cuire, elle alla voler un morceau de pèche qu’elle porta de façon sensuelle à ses lèvres. Bien sûr, qu’elle n’avait pas terminé de jouer avec elle ! Surtout pas après qu’elle ait surprit son regard posé sur son corps.

« Si je ne devais pas m’occuper de ces crêpes, je jouerais avec ses fruits et ton corps ~ »

Déposer des morceaux de pèches, de kiwis et de fraises sur le corps de la jeune femme pour ensuite les attraper par la bouche, non sans oublier d’embrasser chaque partie de peau touchée... Elle en avait la chair de poule rien qu’à imaginer la scène. Mais même avec ses pensées perverses, la première crêpe fut une réussite ! Elle n’était pas si perdue que ça au final...

Un dîner ? Cassandra avait tellement de chose à rattraper, des journées avec des repas complets pour commencer. Elle l'imaginait déjà boire une simple tasse de café en se réveillant le matin, n'avalant rien d'autre à côté, sans parler du déjeuner et du dîner. Alors, évidemment, le menu qu'elle lui proposait lui semblait sans doute titanesque mais elle comptait bien l'habituer à tout ça. Maintenant, elle aurait sans doute l'occasion de lui faire plusieurs petits-déjeuners dans la semaine, permettant ainsi à son estomac de reprendre le goût des bonnes choses. Si il le fallait, elle viendrait débarquer chez elle, ou plutôt à son bureau, avec le tout déjà prêt et lui donnerait à manger à la petite cuillère. Bien que l'idée qu'elles passent d'autres nuits ensemble lui est de loin la plus agréable, et en première position dans sa liste. Cela se ferait sans doute naturellement, inutile de trop y penser.

En entendant sa réponse vis-à-vis de la musique, elle ne douta pas un seul instant qu'elle n'était sûrement pas du genre à écouter régulièrement de la musique, trop concentrée sur son travail. Encore une chose qu'il allait falloir rattraper. L'Eraser s'imaginait déjà en train de l'emmener à des concerts ou à installer une chaîne hi-fi dans son bureau. Le concert sans doute pas pour maintenant, surtout que cela devrait vouloir dire sortir de Madison, chose qui était difficile de nos jours. Parce que, soyons réalistes, aucun groupe ne viendrait jouer dans cette ville de fous.

Un sourire moqueur sur les lèvres, elle écouta la scientifique démentir sans grande conviction ses propos. Elle savait qu'elle ne voulait pas lui donner raison alors même qu'au fond d'elle, elle ne faisait que mentir. Qu'importe, c'était ce qui était le plus drôle avec elle, sa façon de ne pas avouer certaines de ses petites faiblesses, si on pouvait appeler ça des faiblesses. Simplement des éléments qui faisaient partie d'une relation. Pas besoin qu'elle lui avoue de toute manière, elle avait bien capter son regard sur son derrière, précédemment, un sourire presque idiot sur ses lèvres. Elle la laissa la rejoindre dans la cuisine, contournant le plan de travail, pour venir se poster devant la cuisinière. Alors elle avait choisi les crêpes, hein ? La jeune femme se demanda pendant quelques instants si elle allait réussir à en faire une, d'autant plus que la remarque de son amante ne faisait que la diriger dans ce sens. C'était prévisible que Cassy et la cuisine fassent deux, voire même plus. Elle l'imaginait aisément détruire tout ce qu'elle toucherait en essayant de préparer un plat et c'était franchement assez amusant. Mais, quand même, elle ne voulait pas voir sa cuisine détruire parce que la trentenaire avait essayé de faire cuire une crêpe.

S'apprêtant à dire quelque chose, elle fut interrompu par Cassandra qui venait de lire dans ses pensées. Merde, était-elle si prévisible que ça ? En même temps, lorsque l'on parlait de crêpe, c'était sans doute la première chose qui passait à l'esprit de beaucoup de personnes. Comme une enfant, l'Eraser afficha une mine boudeuse.

« - Tout d'abord, arrête de lire dans mes pensées. Ensuite, faire des crêpes sans en faire sauter au moins une seule, ce n'est plus faire des crêpes, hérétique répliqua-t-elle avec le plus grand sérieux. »

Parce que oui, c'était tout un art ! Surtout que c'était beaucoup plus drôle de jouer avec la poêle.... Bon, d'accord, elle avait juste envie de voir son amante faire tomber la crêpe au sol. Ou qu'elle reste collée au plafond, comme on pouvait le voir dans certains films.

Jetant un petit coup d’œil à sa compagne, elle l'observa regarder la cuisson de sa crêpe avant de venir piquer un bout de fruit dans les bols qu'elle avait préparé précédemment. Mais cela aurait pu être un geste anodin si elle n'avait pas porté le fruit de manière sensuelle à ses lèvres, posant bien évidemment son regard sur l'Eraser. Ah, elle voulait encore jouer ? C'était vraiment amusant de la voir avec un caractère pareil. Visiblement, elle ne voulait pas lâcher le morceau et s'amusait à la taquiner ouvertement. Bien sûr, elle n'allait certainement pas s'en plaindre.

« - En fait tu es aussi irrécupérable que moi s'amusa-t-elle. »

Avec ça, son amante allait sans doute grogner et chercher des excuses, tout pour l'embêter en somme.

« - Mais tu ne perds rien pour attendre avec tes petites allusions termina-t-elle avec un sourire. »

Parce que, évidemment, les images qui ont fait leur apparition dans son esprit suite à la remarque de Cassy ne faisait que lui donner envie de mettre tout ça en place. Alors qu'elle garda cette idée dans un coin de son cerveau, histoire d'apprendre à la trentenaire qu'il ne fallait pas la chercher.

Une fois le jus d'orange pressé, elle le versa dans une cruche vide. Il ne restait plus que les crêpes et leur petit-déjeuner serait prête ! Son estomac commençait d'ailleurs à réclamer, émettant quelques gargouillis, et l'odeur des crêpes en train de cuire n'aidait pas à le calmer. Se postant à côté de son amante, elle l'observa terminer sa première crêpe, assez réussir, il fallait le dire.

« - Pas encore d'incendie, je suis impressionnée la taquina-t-elle. Allez, comme tu sembles bien partie tu peux faire les autres. »

Et puis, la voir comme ça devant les fourneaux était quand même franchement sympathique. Encore une petite victoire pour son compte. D'autant plus que cela devait faire du bien à la scientifique, de retrouver d'anciens gestes perdus, de s'adonner à une autre activité que le travail. Lexus avait bien évidemment du mal à se mettre à sa place puisque c'était un univers totalement contraire au sien mais elle pouvait imaginer, ne serait-ce qu'un minimum. Et vu le sourire qui ornait les douces lèvres de Cassandra, elle ne devait pas se tromper. Passant son bras droit dans son dos, elle glissa sa main sous son haut pour venir caresser la peau nu de son bassin. Oh, tiens, et si elle l'embêtait un peu pendant sa cuisson des crêpes ? Proposition très alléchante, elle n'allait pas y résister, évidemment.

Se rapprochant d'elle, elle déposa quelques baisers sur sa joue avant de se décaler sur le côté, à présent collée contre son dos. Son autre main imita la précédente et vint taquiner le ventre de sa scientifique. Ah, voilà qu'elle sortait les adjectifs possessifs à son sujet ! D'un geste, elle dégagea plusieurs mèches de cheveux de son cou afin de pouvoir s'y attaquer, tout comme elle l'avait assaillit avant de se lever. Sa peau avait un goût inimitable et cela ne l'étonnerait même pas qu'elle y garde ses lèvres dessus pendant quelques heures. Peut-être qu'elle ne pouvait s'empêcher de la toucher régulièrement à présent. C'était comme si elle se sentait irrémédiablement attirée vers elle. Pas au point de devenir un peau de colle, évidemment, mais juste presser ses doigts autour des siens ou même avoir les épaules qui se touchaient, puisque c'était vraiment agréable d'avoir son corps près du sien, qu'importe pour quelle raison. Et puis, elle avait toujours été très tactile.

« - Pas besoin de fruits pour jouer un peu lui murmura-t-elle près de l'oreille. »

Une de ses mains quitta l'épiderme de son bassin pour venir chercher celle de sa cuisse nue, non sans être passée sur ses fesses. Posant son regard sur la poêle, la jeune femme remarqua avec un sourire que la crêpe était en train de cuire un peu trop sur la première face. Cassy devait sans doute être bien déconcentrée avec tout ce qu'elle lui faisait subir.

« - Surveille ta crêpe, elle va venir par cramer lui rappela-t-elle, amusée. Ne sois pas si distraite... »

Bon, d'accord, peut-être qu'elle la cherchait un peu trop mais c'était plus fort qu'elle.

La réplique de son amante la fit doucement rire. Tout d’abord, elle ne lisait pas dans ses pensées mais elle connaissait assez Lexus pour savoir qu’elle lui demanderait une chose pareille. Certes, la scientifique avait encore des choses à apprendre concernant la jeune femme mais ce genre de bêtises, elle savait qu'elle serait la première à les demander. Hérétique ? Carrément ? Voila qu’elle sortait les grands mots pour pas grand chose ! Mais non. Pour la première crêpe, il était complètement hors de question de la faire sauter. La poêle n’était pas assez chaude pour ça de toute manière... D’accord, c’était là une excuse bidon et elle en avait parfaitement conscience. Alors pour toute réponse, oubliant son image de femme froide et distante, Cassandra tourna la tête en direction de son interlocutrice et lui tira la langue. Voila tout ce qu’elle avait à lui répliquer : une réaction d’enfant. Mais l’intéressée sans fichait pas mal. Avec ce qui venait de se passer la nuit dernière, elle n’avait plus vraiment besoin de faire attention à son image avec l’eraser. Hormis Catherine, elle serait probablement la personne qui la verrait le plus naturellement du monde. Physiquement comme mentalement, vu comment c’était parti. Mais étrangement, cela ne lui faisait pas peur. Au contraire, elle avait l’impression d’avoir un nouveau souffle quand elle n’avait pas à surveiller ses faits et gestes. Elle savait qu’elle avait abandonné pas mal de chose en prenant la responsabilité de guérir sa sœur mais dans ce genre de moment, elle s’en rendait compte de façon encore plus cruelle.

Mais ce n’était pas le moment de partir dans ce genre de pensées. Non. C’était beaucoup plus agréable de jouer avec son amante, en portant à ses lèvres un morceau de fruit de façon à lui donner des envies. Ca, c’était beaucoup plus amusant et ça collait davantage à la situation. Cassandra aurait tout le temps réfléchir à ce qu’allait engendrer sa relation avec l’eraser plus tard. Tout aussi irrécupérable ? Un sourire amusé et narquois naquit sur les lèvres de la scientifique qui haussa les épaules, l’air désinvolte.

« Je ne vois pas non plus de quoi tu parles ~ »

Bien sûr, toutes deux avaient conscience qu’elle n’avouerait pas ce petit défaut dès maintenant. En fait, ce n’était pas vraiment un défaut mais il fallait encore apprendre jusqu’où chacune pouvait aller avec l’autre dans ce domaine. Y avait-il des choses que Lexus n’aimait pas ? Probablement et c’était étrange pour Cassy de se poser la question. Ordinairement, elle ne se préoccupait de personne d’autre que de sa jumelle et voila qu’elle ajoutait la femme aux cheveux roses à cette équation. C’était étrange mais pas le moins du monde désagréable. Une mine réjouit s’afficha ensuite sur son visage lorsque la menace de son amante lui parvint. Oh ça, elle avait hâte de la voir se venger. Elles avaient eu beau passer la nuit à se découvrir mutuellement, la scientifique avait l’impression de ne pas avoir assez eut le corps de Lexus près et contre elle. A croire qu’après toutes ces années d’absence de contact intime l’avait rendu bien plus réceptive quand l’eraser s’occupait d’elle. En fait, rien que l’idée qu’elle le fasse lui donnait des frissons le long de son échine.
La seconde troisième crêpe était en train de cuire, sous le regard attentif de la scientifique, lorsque Lexus vint à ses côtés et fit une réflexion.

« Qu’est-ce que tu crois ? ~ »

Evidement. Elle faisait maintenant la fière parce qu’elle avait réussit ses premières crêpes, alors qu’elle n’était pas du tout sûre d’elle lorsqu’elle les avait commencé. Faire les autres ? Toute la pâte ? Elles n’allaient pas manger tout de suite alors ! Enfin, dans une dizaine de minutes, plus si elle expérimentait le sauté de crêpes, elles pourraient commencer ce repas de roi. Elle allait juste prendre quelques kilos en fréquentant encore plus régulièrement Lexus.

Et voila que cette dernière passait à l’attaque ! Un petit frisson courut sur sa peau, là où les doigts de la jeune femme passaient. Ah non ! Si elle commençait à la toucher, c’était certain qu’il ne resterait rien de la crêpe qui était en train de cuire ! L’eraser devait même en avoir conscience ! Ca ne se pouvait pas être autrement. Elle ferma les yeux quelques instants en sentant ses lèvres venir à la rencontre de sa peau. C’était simplement sa joue et pourtant elle pourrait la laisser faire pendant des heures. C’était tout simplement doux et agréable. Et au moment où Lexus commença à parcourir son ventre puis son cou, de sa main et de ses lèvres, Cassandra arrêta de s’occuper de ce qui était en train de cuire dans la poêle. Il lui était clairement impossible de faire abstraction du toucher de l’eraser. Elle lui faisait tourner la tête d’une façon qu’elle avait oublié qu’il était possible. Et elle ne cherchait pas à aller contre cette sensation. Comment une chose qu’elle n’avait pas connue depuis des années pouvait maintenant se transformer en besoin ? C’était tout aussi étrange que perturbant. Mais encore une fois, puisqu’il s’agissait de Lexus, la scientifique l’acceptait. Elle ne l’aurait fait avec personne d’autre, elle le savait. Mais cette femme lui avait montré combien elle était déterminée à être quelqu’un pour elle, une amie fidèle. Et aujourd’hui, elle se retrouvait propulser au rang d’amante officielle à ses yeux. Officielle et surtout l’unique. La trentenaire voulut lui répliquer quelque chose, lorsque son murmure effleura son oreille mais ses mots restèrent coincés dans sa gorge. Elle était incapable d’aligner trois mots en même temps qu’elle sentait sa main passer sur son ventre. A croire que Lexus déconnectait ses neurones par son toucher. Elle dût se montre la lèvre fortement quand elle attaqua sa cuisse. En soi, ce n’était pas une caresse trop pressante ou intime, mais son corps tout comme son esprit se souvenait de cette nuit et en redemandait. La crêpe ? Oui, elle était... Cramée ? Cassandra secoua légèrement la tête, comme pour reprendre ses esprits et elle vit effectivement que la crêpe commençait à avoir une jolie teinte noire.

« Tsss. »

Sous un énorme effort, la scientifique posa ses mains sur celles de son amante, les laissant quelques secondes dessus, avant de les repousser de sa peau. Evidement, c’était à contrecœur qu’elle faisait cela. Si elle s’écoutait, elle la laisserait faire ce qu’elle voulait. Mais il fallait se montrer raisonnable ! Surtout que l’eraser avait déjà pas mal travaillé pour ce petit déjeuner pour tout arrêter. Elle se tourna alors, sans la lâcher et déposa un tendre baiser sur ses lèvres.

« Je ne peux pas me concentrer si tu me touches. Alors va t’asseoir. »

Même en essayant de prendre un air autoritaire, Lexus pouvait entendre qu’elle n’appréciait pas l’idée qu’elle s’éloigne d’elle. Mais il le fallait, parce que sinon jamais elles ne prendraient leur petit déj. Elle soupira pour elle-même et fit de nouveau face à la cuisinière. Elle retourna rapidement la crêpe qui était à la limite du mangeable.

« Regarde ce que tu me fais faire ! » Lança-t-elle, faussement outrée.

Elle enchaina les autres crêpes avec une concentration presque scientifique. Et une fois la petite pile faite, elle apporta l’assiette pour s’asseoir à côté de son amante.

« Tadam. Tu vois, quand tu ne me déconcentre pas, tout va bien. » Alors oui, elle n’avait pas fait sauter les crêpes... « J’attends que tu m’invites de nouveau chez toi, pour les faire sauter. Chaque chose en son temps ~ »

Surtout, elle lui laissait entendre qu’elle aimerait bien revenir. Passer de nouveau une soirée en sa compagnie. Pas forcément sous la couette !

Lexus s'était attendue à ce que Cassandra reste parfaitement docile sous ses assauts. Qu'elle ne puisse pas se détourner ou même s'éloigner. C'était même bien parti pour vu qu'à cause d'elle, sa crêpe avait finir par cramer. Malheureusement, ce fut comme un rappel à l'ordre pour la scientifique puisqu'elle éloigna ses mains d'elle avant de se retourner pour lui faire face, déposant ainsi doucement ses lèvres sur les siennes. Un baiser simple, doux, qui lui donnait presque l'impression que cela faisait des années qu'elle était avec la trentenaire, que ce genre de geste était devenu parfaitement normal. Plutôt étrange comme sensation mais qui restait tout de même agréable. Après tout, c'était mieux qu'une situation où toutes les deux seraient mal à l'aise.

Malgré ses courtes réflexions, l'Eraser ne loupa pas ce que son amante lui dit par la suite, la faisant sourire un peu plus. Elle ne se lasserait jamais d'entendre l'effet qu'elle pouvait avoir sur elle et surtout de pouvoir voir sans cesse le changement apporté sur la personnalité de la scientifique. Aurait-elle pu être en couple en étant restée comme elle était avant ? Toujours distante, ne cherchant pas vraiment à tisser de lien, gardant uniquement son travail en tête. Aurait-elle pu être comme ça après leur soirée ? C'était difficile à imaginer. De toute façon, rien de tout ça n'aurait pu se passer si elle n'avait pas décidé de se lâcher un peu, d'oublier son travail et de se concentrer sur le moment présent. L'ancienne Cassandra lui semblait déjà extrêmement loin, comme si cela faisait plusieurs années qu'elle avait décidé de se lâcher un peu. Pourtant, cela faisait à peine vingt-quatre heures. L'ancienne blonde s’accommodait un peu trop vite à ses changements. Rien n'était gagné après tout. Il restait toujours la possibilité qu'en retournant au boulot, Cassy décide de reprendre ses mauvaises habitudes alors mieux valait ne pas crier victoire trop vite.

« - Très bien, je te laisse reprendre toute ta concentration répondit-elle avec un petit clin d’œil avant de s'éloigner. »

Inutile d'insister, elle avait eu ce qu'elle voulait et manger uniquement des crêpes trop cuites ne la tentait pas trop. Ainsi, elle s'occupa de mettre le café, les salades de fruits et le jus d'orange sur un plateau afin de poser le tout sur le bar, ainsi prêts à être consommés. Il ne manque donc plus les crêpes mais ça, elle laissait son amante s'en charger. Docilement, elle grimpa sur un des tabourets pour s'y asseoir et observa Bahamut qui était, encore une fois, étalée de tout son long sur le canapé.  Néanmoins, elle semblait intéressée par ce qui se passait dans la cuisine puisqu'elle avait la tête tournée vers elles, notamment vers Cassandra. Cette dernière avait su attirer la curiosité de la chienne sans vraiment le chercher, c'était plutôt amusant et également compréhensible. La scientifique était une parfaite inconnue pour elle et en plus elle prenait toute l'attention de sa maîtresse, le drame ! C'était sans doute comme ça que ça se passait dans sa tête, bien qu'elle n'aurait jamais la réponse à ce genre d'interrogation. A moins de devenir un chien demain, ce qui était parfaitement impossible.

Finalement, après quelques minutes, son amante termina de faire ses crêpes, accueillant le tout avec une petite remarque. Un nouveau sourire sur ses lèvres, l'Eraser se tourna vers elle alors qu'elle apportait la pile de crêpes à côté du plateau. Évidemment elle ne tarderait pas à l'inviter de nouveau chez elle. Dés demain si elle le voulait. Ou même autant rester ici. Bon, c'était peut-être un peu trop. Ou plutôt ça l'était mais que Cassy reste chez elle ne la dérangeait absolument pas. Néanmoins cela  ne se faisait pas , ça pourrait paraître bizarre ou autre. De plus, grâce à de longues heures passées à écouter les malheurs de ses amis, elle avait compris que dans une relation, ce n'était pas forcément une bonne chose d'y aller trop rapidement. Comme ne pas coucher dés le premier soir, ce qui n'avait pas du tout été respecté pour le coup. Il y avait bien des exceptions aux règles de toute façon.

« - Si elles sont réussit, je ne tarderais pas à faire de nouveau appel à tes services s'amusa-t-elle en se servant. Et je filmerais la scène, évidemment, ça fera un très beau souvenir. »

Ce qui lui donnait l'idée de prendre des photos ainsi que des vidéos dans le futur. Elle aimait bien immortaliser certains moments, même si aux premiers abords ils n'avaient rien de particulier. Une partie de jeu de société le samedi soir avec de la famille, une sortie au bar avec des amis, une promenade avec Bahamut, le coucher et le lever de soleil, un article totalement inutile dans un magasin et des meilleurs. C'était une façon pour elle de garder tous ses souvenirs afin de ne rien oublier. Elle ne voulait pas oublier, même les mauvais moments. La vie était faite de ça après tout, de bonnes comme de mauvaises choses. Elle se sentirait vraiment mal si un jour, un souvenir venait   à ne plus lui revenir, avant de disparaître totalement. Les photos ainsi que les vidéos enregistrées sur sa micro puce étaient très précieuses à ses yeux et elle espérait pouvoir y ajouter des moments avec Cassandra. Pourquoi pas ce premier déjeuner ensemble ?

« - Attends deux secondes. »

Et sans plus tarder, elle se leva pour aller récupérer le petit engin qui lui servait d'appareil photo, sur sa table basse. Il suffisait de le placer au niveau de son oreille droite pour qu'un écran apparaisse devant l’œil, permettant ainsi de prendre des photos. L'appareil possédait également plusieurs options de retouches afin de modifier les clichés selon nos envies. Elle se tourna vers Cassy et, sans même la prévenir, immortalisa l'instant. Son amante afficha une mine plutôt dubitative dessus, comme si elle cherchait à savoir ce qu'elle manigançait. Mais voilà, le méfait était accompli. Fière d'elle, l'Eraser délaissa l'engin pour aller se rasseoir.

« - Une photo de plus pour mon album personnel expliqua-t-elle. Et si tu veux que je l'enlève tu peux toujours courir. »

C'est avec un sourire satisfait pour sa compagne qu'elle commença ce petit déjeuner qui commençait à lui faire envie. Elle s'attaqua dans un premier temps à une crêpe, qu'elle tartina de confiture. Et tout ce qu'elle pouvait dire était que la cuisson était très bien réussie. Pour un début la scientifique s'en sortait très bien. Sans doute grâce à sa dextérité au travail qui devait déteindre sur ce genre d'activité.

« - En fait tu peux revenir dés demain si tu veux, c'est une cuisson presque parfaite ! T'es sûre de n'avoir jamais fait ça auparavant ? T'es peut-être passée à côté d'un don culinaire pendant des années. »

L'ancienne blonde ne se gênerait absolument pas pour mettre la trentenaire aux fourneaux plus souvent. Un esprit sain dans un corps sain passe forcément par une bonne maîtrise culinaire. Et puis, c'est toujours mieux que de boire une tasse de café toutes les heures. A côté de ça, le café était très bon, les fruits se mariaient très bien ensemble et le jus d'orange possédait toute sa saveur, un petit-déjeuner de rêve en parfaite compagnie en somme. Lexus pourrait facilement s'habituer à des matins comme ça.

Filmer la scène... Cassandra resta quelques instants comme interdite devant cette annonce. Ce n’était que de vulgaires crêpes, pas la peine d’en faire toute une histoire non plus ! Mais dans le fond, c’était surtout le fait d’avoir l’intention de le faire qui l’étonnait, non pas qu’elle ne voyait pas Lexus ne pas le faire -au contraire- mais parce que cela dénotait véritablement son envie de la voir revenir ici. Si l’une ou l’autre avait songé que ce n’était qu’un coup d’un soir, la scientifique commençait à se dire que ça ne serait visiblement pas le cas. Et cela lui convenait parfaitement. Peut-être qu’elle aurait pu se contenter de partie de plaisir avec son amie, mais dans le fond, elle voulait que ça aille plus loin. Permettre à l’eraser d’avoir une véritable place dans sa vie. Essayer de lui en faire une en tout cas, parce que ça risquait d’être un peu difficile dans les premiers temps, elle en avait conscience. Dès qu’elle repasserait les portes de son bureau, entourée de ses machines et résultats d’analyses et tout ce qui allait avec, Cassy savait qu’elle risquait de retomber totalement dedans. Elle faisait confiance à Lexus pour ne pas reprendre ses mauvaises habitudes mais elle espérait aussi ne pas se montrer désagréable avec la jeune femme si elle insistait trop. Rien que d’y penser, cela lui mettait du plomb au moral. Quoi que, elle sortit rapidement de ses pensées en voyant son amante se lever et bidouiller quelque chose avec son oreille. Qu’est-ce qu’elle manigançait encore ? Elle la suivit des yeux et les fronça même un peu quand elle revint vers elle, toute fière. Une... Photo ?! La scientifique maugréa devant cette explication et leva les yeux au ciel.

« Je ne vais pas te le demander, je te connais assez pour savoir que tu es du genre têtue quand tu as décidé quelque chose... Mais... » Cassandra survola son corps de haut en bas avec un air exaspéré. « Tu aurais pu attendre que je sois habillée quand même ! »

Parce qu’être en culotte et tee-shirt sur une photo, avec les cheveux mal coiffés... Elle marqua une pause et lui jeta un regard en coin.

« Je t’interdis de montrer cette photo à qui que ce soit, Lex ! »

C’était sa seule condition pour la lui laisser. Même si dans le fond, elle n’irait pas jusqu’à fouiller dans son appareil photo pour la lui retirer. Ca ne se faisait tout simplement pas. Et pour la peine, elle jeta son dévolu sur sa tasse de café fumante. Elle la porta à ses lèvres et ferma les yeux dès que le breuvage lui arriva en bouche. C’était le meilleur café qu’elle avait but depuis des lustres. Celui qu’elle se servait pour se maintenir éveillé était plus corsé en caféine que réellement bon. Son seul but était de la maintenir debout, non d’être agréable à son palet.

« Lex... Tu me ramènes ce café au bureau et je t’épouse. » Lança-t-elle avec un clin d’œil.

Si elle était sérieuse ? Non, bien sûr. Cassandra n’était pas le genre de personne à croire au mariage et tout ce qui allait avec. Mais c’était une bonne façon de faire passer le message : ce café était une pure merveille et elle pourrait la faire plier si elle lui en ramenait au boulot. Enfin, sauf si vraiment elle était sur un cas important ou sur le point de trouver une quelconque avancée dans ses recherches. Elle piocha dans la salade de fruit, avec les doigts, parce que ça l’amusait.

« Demain ? Autant rester ici, c’est ça ? » Demanda-t-elle avec un sourire en coin, avant de secouer la tête. « Je ne vais surement pas pouvoir, même si ça me plairait, mais... Le boulot. »

Peut-être ferait-elle un effort pour sortir plus souvent, passer moins de temps enfermée dans son bureau ou tout simplement avoir une nuit dans un lit. Pas forcément de sommeil, si elle est en compagnie de l’eraser mais délaisser un peu son fidèle canapé.

« J’ai déjà dû en faire avec Catherine mais je te garantis que ça fait des années que je n’ai plus rien cuisiner... »

Et pour cause, les plats préparés étaient beaucoup plus rapides. Commander sur un site, ils étaient rapidement livrés à son bureau... Quand elle ne sautait pas tout simplement le repas.

Le reste du petit déjeuner se passa sur le même ton : léger et complice. A croire qu’elles se connaissaient depuis des années et que cette nuit n’était pas la première. Elles étaient tellement naturelles l’une envers l’autre que cela pouvait en être troublant. A moins qu’elles n’aient tout simplement passé l’âge d’être troublée par une nuit de sexe. Cassandra dû quitter son appartement, remettant sa robe pour sortir. Dans la journée, cela lui faisait vraiment bizarre de la porter mais elle allait passer chez elle pour se changer avant de retourner au boulot. Il était parfaitement hors de question de se pointer au labo dans cette tenue. Elle n’avait aucune envie d’entendre ses collègues jaser au lieu de travailler. Elle embrassa son amante, tendrement, avant de partir. Comme une promesse que ce qui s’était passé dans ces lieux n’étaient pas sans lendemain. Une petite caresse et une grattouille pour la chienne et la scientifique partait pour de bon.