Il a passé la porte du salon... Oh douce Litzy, ton cœur est si naïve. Tu es là devant lui à croire et espérer alors qu'il te met en garde de ne pas le suivre. De ne pas essayer. N'as-tu pas senti le danger suinter de ses paroles ? Comme un avertissement morbide. Il est le mal, il est le vice. En une simple journée, il pourrait déjà tout te voler. Il te l'a dit Litzy, il t'a cherché inlassablement, comme un maniaque, comme un taré. Mais tu n'arrives pas à le craindre. Toi, tu n'as jamais su comment il fallait faire avec lui. Pour toi, il a toujours été juste une personne un peu dure et différente qu'on accuse sans essayer de la connaître et il t'a accepté auprès de lui sur ce lit d’hôpital il y a plus d'une dizaine d'année. Et aujourd'hui encore il grave son empreinte dans ton âme. Sur ta peau, dans son souffle, sous ses mains, sur tes lèvres, dans ses bras. Tu es à nouveau prisonnière, naïve petit bout de femme... Tu n'arrives pas à le quitter des yeux n'est-ce-pas ? Tu n'arrives pas à réaliser que tout ceci est une réalité. Ta réalité, tout semble aller si vite, c'est démesuré, non calculé. Une passion dévorante qui vous submerge et vous dépasse totalement. Tu ne contrôles rien et ça te va très bien...
Après tout Phear, ne vient-elle pas de te dire "Oui"? Oui je veux essayer. Oui je veux te découvrir, recommencer à t'aimer, t'attendre le soir et t'ouvre les bras. Oui, elle veut être à toi. Elle veut que tu sois la pire chose en ce monde, la pire chose de sa vie. Elle qui ne pensait boire qu'un café avec toi pour parler de ces années éloignées. Est-ce-qu'elle s'y attendait ? Pas le moins du monde. Est-ce-qu'elle est heureuse ? Tellement qu'on pourrait croire qu'elle en perds la raison. Son jugement est brouillé par ton regard, par tes actes, parce ce sentiment de possession que tu insuffles dans son corps frêle à chacun de tes gestes. Un baiser, c'était bien assez. Un second, c'est vraiment osé. Vos corps qui s'épousent à la perfection, c'est indécent. L'envie qui gronde dans son corps de poupée, c'est honteux. Mais veut-elle y renoncer ? Non. Car ce n'est plus l'enfant du lit d’hôpital. Elle reste petite, elle reste sensible et aux larmes faciles, mais elle est devenue femme. Femme désirable, et désireuse de bien plus. C'est une première pour elle mais elle est prête à te suivre. Elle est prête à suivre le pas Soldat, même si ce n'est que pour une fois. Enfin, c'est ce qu'elle croit...
Elle attendait une réponse de ta part. Un signe ou une approbation à la suite de ses propos. Elle recommence à s'en faire, elle recommence à douter. Comment est-il possible de gérer tant de choses différentes dans son esprit ? Elle a l'impression que son cœur va débordé. Elle voudrait peut-être juste succomber, oui tout abandonner, pour découvrir le plaisir honteux de t'appartenir en entier.
Il s'arrête, il vient t'observer. Les yeux dans les yeux, d'une fermeté qui fait louper une mesure à ton cœur, tes larmes en sont coupées par la surprise, même si les dernières vagabondes filtrent sur tes joues roses. Pourquoi est-il si proche ? Pourquoi est-il si loin à la fois ? Qu'est-ce-qui peut bien se passer dans sa caboche pour en arriver là ? C'est vraiment insoutenable... Pourquoi ne fait-il que t'observer ? Pourquoi aucun son ne sort de cette bouche si tentante ? Pourquoi est-ce-qu'il ne réagit pas ? Pourquoi est-ce-qu'il te regarde comme ça... C'est gênant, inquiétant, envoûtant, fascinant. Tu en aurais presque l'impression d'être mise à nue. Et tu es du genre pudique, petite Lise. Alors sous le courroux de ces nouvelles émotions tes larmes reviennent, dans la foulée. Car les vannes sont ouvertes et qu'elles sont ta seule manière d'évacuer. Car tu es épuisée et complètement mise à nue. Car tu viens de lui offre ton cœur quand il t'a offert le sien... Comme deux amants maudits.
Voilà que tu te décides à bouger ? Il était temps Frimousse, tu voulais peut-être voir si le cœur des rouge gorges est capable d’exploser d'émotions ? Étais-tu obligé d'attendre si longtemps pour la prendre dans tes bras à nouveau ? Elle est soulagée, elle est en sécurité. Du moins, c'est ce qu'elle pense. Tu la soulèves de terre, elle récupère sa chaussure de justesse et s’agrippe à toi comme jamais. Litzy se cache dans ton cou, elle reste dans tes bras. Ce corps si fragile tremble et se crispe, elle te serre un peu plus fort. Comme si elle avait peur que tu la relâches finalement. Que tu fasses demi-tour. Elle s'enivre dans ton cou de ta fragrance naturelle. Es-tu du genre à porter du parfum ? Grand marque ou eau de Cologne à prix cassé ? Ses mains se perdent encore dans ta nuque et ses larmes dans la jungle de tes cheveux en bataille. Litzy n'a aucune idée de l'endroit où vous vous rendez, elle peut juste sentir tes pas qui s'accélèrent toujours plus. Est-ce chez toi ? Elle n'ose pas regarder la route, elle ne veut pas montrer ses larmes aux autres. Après tout, ne sont-elles pas qu'à toi, Phear ?
Un hôtel, et un lit double. L'odeur de bougie à la vanille bon marché. Le couvre-lit est doux, il sent la lessive propre. Tu ne sais pas quoi penser, tes yeux encore bordés de larmes indescriptibles jaugent la pièce. Est-ce réellement un hôtel ? Comme dans les films bon marché ? Ton cœur s'affole, tu n'es pas vraiment préparer à cette fin de l'histoire. Après-tout, tu es une femme désormais, tu ne doutes bien que vous n'allez pas vous allonger l'un en face de l'autre comme à l'époque de l’hôpital. Où tu venais lui prendre les mains pour les porter à tes lèvres pour souffler dessus et les réchauffer. Cette époque où les infirmière n'arrivaient pas à te déloger de son lit pour dormir. Oui cette époque où vous étiez tout deux, face à face, sur le même coussin trop grand à vous regarder dans les yeux sans avoir besoin de parler....
Elle n'est pas rassurée. Elle voudrait te fuir Phear, elle peut sentir son cœur qui panique. Ses mains délicates, tremblent et serrent les tissues sous elle. Elle n'ose pas le regarder, elle recule même un peu mais voilà que tu la surplombes complètement. Tu es grand Phear, bien plus grand qu'avant. Et tu es fort. Ton corps entier couvre le sien, ton ombre l'enveloppe déjà totalement... Elle sent couler les dernières larmes et quand elle plonge son regard dans le tien, elle comprends. Oui, elle comprends que tu es mort d'inquiétude de la voir pleurer, alors elle se laisse tomber en arrière complètement. Elle souffle et vient cacher ses yeux de son petit bras blanc. Elle chuchote un vague: « C'est juste un peu trop intense pour un cœur aussi petit que le mien Phear... Il est pas habitué à gérer autant d'émotions. Mais je vais bien... Je crois que j'ai jamais été aussi heureuse. Alors... Ne t'en fais pas... » Elle retire son bras pour que tu puisses voir son visage, elle pleure oui, mais elle te sourit. Un sourire tendre et sincère, elle ajoute : « Ce sont surtout des larmes de soulagement et de joie... »
Elle se mords la lèvre inférieure avant de tendre les bras pour t'inviter à venir contre elle, la rejoindre. Oui, elle se redresse même un peu pour pouvoir passer à nouveau ses bras autour de ta nuque, ses mains dans tes cheveux. Son souffle dans ton cou. Elle veut te sentir proche, plus proche. Que tu viennes l'envelopper de tout ton corps. Une fois chose faite, elle se perds dans ton odeur, elle te couvre de baisers avant de remonter à ton oreille pour y chuchoter :
« C-C'est un hôtel... Est-ce-qu'on va... En-enfin tu vois... Toi et moi Main-Maintenant? » Rien que d'oser demander, elle est déjà tout enflammée, ses joues sont aussi rouge que ses cheveux et son cœur est au bord du malaise.Trop d'émotion on a dit. »
Phear I. Rothgrüber
eraser
10.02.16 21:49
Litzy D. Scott
human
10.08.16 21:34
Un seconde d'hésitation. Lise hésite, elle ne sait pas. Complètement perduée, egarée dans le tourment que tu lui fais vivre un peu plus chaque instant. Lise hésite, Lise s'inquiète. La morale de Litzy se dispute avec l'envie la plus audacieuse de Lise. Son corps entier te réclame presque déjà, son souffle joue les farceurs, son cœur sonne le rythme de la discorde. T'as tout ravagé, tout fracassé. D'un simple regard, d'un simple contact, elle est à nouveau à toi. Corps et âme, si tu le veux. Mais les valeurs de la société, son éthique ou ses principes font barrière à ses désirs. Oh si elle n'écoutait que la fougue qui anime et enflamme son corps, elle serait déjà complètement livrée à tes mains, qu'elle pense sans doute bien expertes. Après tout, des femmes, avec ta beauté, tu as du en connaître des tas... Mais elle ne cherche pas à savoir... Elle n'est même pas en mesure d'y penser. En cet instant, il n'y a que lui. Tu n'arrives pas à décrocher. Tu n'as pas envie d'arrêter. Toi qui pensait pouvoir te cacher contre sa peau, dans son cou, tu n'as fait que creuser un peu plus ta tombe en rapprochant vos souffles. Il est dans tes bras, contre ton corps fébrile. Il peut tout voir, tout sentir de toi. Comme il semble humer ton parfum un peu plus à chaque soupire. Est-ce-qu'il cherche à graver cela dans son esprit à jamais ? Tu le penses, peut-être que tu l'espères aussi. Après tout, toi tu le fais bien, ce parfum d'homme si particulier. L'odeur de ta frimousse adorée. L'espace-temps s'entrechoque dans ta tête. Tes souvenirs se mélangent et t'éclatent au visage. Tu as l'impression de l'avoir quitté hier. Tu étais cette enfant joyeuse et impatiente, investie envers lui comme s'il était le plus précieux des trésors. Ton ami d'enfance...
Mais tu n'es plus cette enfant. Celle qui venait pour dormir contre lui, en boule et sans aucune arrière pensée, elle a bien grandi aujourd'hui. Ses sens sont en émois, sa peau sensible. Son cœur fragile. Dans cet hôtel un peu délabré, dans cette chambre démodée, sous l'odeur de la lessive et de la vanille des bougies allumées, elle te désire Phear. Ne faire qu'un, te sentir sur sa peau, sous ta peau, tout contre elle. immortaliser cet instant comme un fantasme, mettre un point final à votre si onirique histoire. Non! elle ne veut pas que ce soit la fin ! Néanmoins... Juste une fois se laisser chavirer, perdre pieds. Se laisser tenter ? Elle frissonne sous ton souffle, sentant le sourire qui trace tes lèvres sous ses murmures, bien que tu sois caché dans la jungle pourpre de ses cheveux lisses. Elle ferme les yeux, son cœur s'affole. Elle attends, elle écoute. Elle espère aussi un peu. Elle imagine l'interdit et se ravisse. Incapable de choisir pour vous deux. Elle te laisse son corps, perdant ses repères. Tu viens glisser un baiser sur sa nuque, longeant son cou pour venir finir ta course derrière son oreille. Si sensible qu'elle en pousse un soupire presque gémissant. Honteuse, elle se mord la lèvre. Ton corps qui se love contre le sien, ses courbes qui épouse les tiennes dur comme l'asphalte, imposant toujours plus ta présence. C'est inébranlable, sans échappatoire. Et voilà que tu lui demandes de choisir pour vous deux, alors que tu le désires. Lui laisser le choix vraiment ? Son cœur s'affole, ces yeux luisants cherchent les tiens, sa respiration saccadée manque de s'arrêter. Elle ne sait plus... Elle doit souffler... Alors elle te serre plus fort, ces muscles qui se contractent et qui tremblent, elle passe dans ton cou, et comme une douce démence, elle décide de te croquer. Oui Phear, elle te mordille le cou pour se calmer. Rien de douloureux, tu penses bien. Elle remonte le long de ta mâchoire, ses mains glissent de ta nuque pour venir entourer ton visage. Et là, elle t'admire.
Un regard d'une profonde douceur. Avec toute la tendresse et la chaleur que tu pourrais offrir au monde, mais en cet instant, c'est pour lui, uniquement lui. Parce que c'est lui. Tu te mords la lèvre avec envie, alors que tu lui souris. Tes larmes ne sont plus qu'un souvenir qui traverse tes joues de sillons sombres. Tes orbes ambrés, glissent de ses yeux à son nez, de son nez à ses lèvres avant que tu ne vienne y poser un baiser. Tu ne sais pas, ce que tu dois dire. Les mots te manquent mais les gestes parleront pour toi... La réalité t'échappe. Tu l'embrasses une seconde fois, cherchant sa langue de la tienne, ta jambe remonte contre les siennes pour qu'il puisse s'en saisir et dans un souffle coupé tu chuchotes : « Désormais, on a l'éternité... Alors, on pourrait y aller doucement... Mais Phear, s'il te plait... » Tu te mords la lèvre avant de te redresser pour revenir à son cou, et là où quelques secondes avant tu le couvrais de doux baisers et morsures adorables, voilà que tu lui graves ton envie comme une promesse, à même la peau. Oui un suçon sur sa peau aussi pâle que la tienne... Puis tu te laisses tomber dans un soupire profonds, tu passes ta langue sur tes lèvres avant de sourire et de chuchoter avec honte et candeur :
« Marque-moi aussi... Je veux... Qu'on puisse voir que je suis, aussi indécent que cela puisse être... à toi ainsi. Oui, Juste à toi... »
Entre raison et plaisir. Lise ne sait plus comme réagir. Son corps te désire, son cœur t'appartient, elle danse dans le creux de ta main. Et bientôt tu pourras prendre possession du creux de ses reins. Mais son cœur est fragile, sensible et romantique. Mais elle veut être à tes yeux, une femme ravissante et respectueuse. Elle penche la tête, tirant sur sa robe pour dévoiler un petit plus son cou ainsi qu'un morceau de son buste en rondeurs, à la limite du respectable. Elle ferme les yeux dans un soupire, son cœur au bord des lèvres. Elle attends son bourreau, que tes lèvres gravent sur sa peau, un souvenir temporaire. Une promesse d'interdit pour une suite à ce premier jour... Parce que, comme ce qu'elle te chuchote sans oser te regarder : « J'ai peur que si on couche ensemble aujourd'hui, tu disparaisses demain... » C'est là, la réalité qui emprisonne son cœur au point de l'empêcher d'accepter. Mais n'est-ce-pas la preuve de sa sincérité ? Douce Lise...