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C'est dans le sac qu'il faut frapper [Lou]
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Keith Colmer
Keith Colmer
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21.04.16 21:23
Le métis regardait le ciel. Tout simplement. Ça faisait déjà plusieurs fois qu’il se retrouvait dans cette salle de sport, poussant plus loin les entrainements qu’il faisait déjà à la caserne. Après tout, ses supérieurs n’étaient supposément pas au courant des combats clandestins qu’il menait dans les bas-fonds de l’entre-deux ; expliquer pourquoi il s’entrainait en violant posément les règles de sécurité les plus élémentaires serait probablement plus que compliqué à expliquer. Ceci dit… Il soupira. Son corps, bien qu’habitué au traitement qu’il lui faisait quotidiennement subir, repoussant toujours plus ses limites… Eh bien, il finirait bien par craquer. Mais pas pour le moment, pas encore ; il avait encore de belles dizaines d’années à traquer les criminels devant lui. L’asiatique eu un léger soupir, posant les yeux sur sa main gauche qui reposait négligemment sur ses genoux ; ça aussi, ça constituait un handicap comme un avantage. La prothèse était nouvelle, il n’avait pas encore eu l’occasion de se faire la main dessus en situation réelle ; même si elle réagissait parfaitement, l’absence de sensation se révélait un sérieux problème quand il forçait trop – les liaisons nerveuses devenaient incroyablement douloureuses, envoyant des spasmes de douleur à travers son bras et le forçant à s’arrêter. Et si ça lui arrivait en plein combat ? C’était une possibilité qu’il ne pouvait pas mettre de côté, même si ça le démangeait… Il soupira à nouveau ; il allait forcément devoir en parler avec la personne en charge de son entretien hebdomadaire. Mais comment faire passer le fait qu’il abusait allègrement de l’usage de sa main alors même qu’on le lui avait interdit ? C’était d’un ennui sans nom.

Il se leva, grattant l’arrière de son crâne d’un air un peu absent avant d’attraper le sac qui se trouvait à ses pieds, prenant le chemin des vestiaires après l’avoir balancé par-dessus son épaule. Aujourd’hui, il allait se limiter à courir sur le tapis ; ce serait sa bonne décision de la semaine. Il avait toute la soirée pour réfléchir à quoi inventer pour satisfaire la curiosité maladive du responsable de sa maintenance ; ces scientifiques étaient tout bonnement incapables de ne pas vouloir toujours en savoir plus, même quand le sujet était clairement tabou. Ça faisait un peu parti des choses qui faisaient qu’il trouvait ces types, hommes et femmes compris, proprement horripilants – même s’il leur était incroyablement reconnaissant pour le travail qu’ils fournissaient et les avancées technologiques auxquelles ils avaient donnés naissance - comme sa main, à tout hasard – la manière qu’ils avaient de fourrer leur nez absolument partout était agaçante. Même si lui aussi avait cette manie là – mais lui, c’était son job. Après tout, c’était la spécialité des erasers : mettre leur nez dans les affaires des autres. Surtout dans celles des autres, à vrai dire. En un sens, la vie privée était devenue une notion un peu abstraite en ce siècle où tout était numérisé ; ça avait commencé avec les comptes en banque, le courrier… Et maintenant même les informations sur la santé de chaque citoyen était analysées pour permettre une intervention immédiate ; quoi que ça soit encore quelque chose de réservé aux plus privilégiés ; après tout, pas mal des plus grosses fortunes de la ville adoraient l’idée d’avoir une escouade d’ambulanciers prêt à intervenir à la moindre défaillance.

Le métis se changea rapidement, enfilant un tee-shirt sans manche et un bas de survêtement, verrouillant son casier et se dirigeant nonchalamment vers les tapis de courses, en profitant pour jeter un coup d’œil à la salle où avaient généralement lieu les courses de self-défense. A cette heure-ci, les cours étaient déjà finis ; toutefois, il eut la surprise d’y voir quelqu’un s’y entrainer… Et pas forcément correctement – en même temps, seule, c’était pas vraiment évident, il était prêt à l’admettre. Il l’observa un instant – cheveux roux, joli visage, joli corps… Et une posture affreuse. C’était ridicule, à ce niveau-là – si jamais elle prenait des cours, il allait devoir aller casser la tronche à la personne responsable de ça. Il poussa un nouveau soupir, considérant l’idée de la laisser se débrouiller avant de renoncer – c’était trop pour ses yeux et pour sa fierté. Il ne pouvait pas tolérer ça plus longtemps. L’asiatique laissa donc tomber l’idée d’aller courir, frayant son chemin jusqu’à la porte pour l’ouvrir en silence, s’adossant au cadre de celle-ci pour analyser rapidement la situation avant d’ouvrir la bouche, l’air absolument pas concerné par la situation – à savoir, débarquer pour apostropher une parfaite inconnue. « Redresse toi, ou tu vas finir par te vautrer par terre. Si tu tombes, t’es fichue. Alors redresse ces foutues épaules et tiens-toi droite. »
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Lou Sullivan

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Lou Sullivan
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23.04.16 21:31
HRP:
J’ai pris une grande décision récemment. A vrai dire ça fait un certain temps que j’y pense, à force de me faire accoster par des types pas nets dans la rue quand je rentre seule le soir, à force d’avoir la boule au ventre dès que je sors d’un bar, ou de passer mon temps à regarder derrière moi quand je quitte le travail un peu plus tard que d’habitude. Je vais apprendre à me battre ! Enfin, me battre, c’est beaucoup dire, je vais surtout apprendre à me défendre. Sauver les meubles en cas d’agression… Pour le moment, la seule chose que je n’ai jamais été capable de faire dans ces cas-là, c’est faire diversion d’une façon ou d’une autre, puis me casser en courant le plus vite possible. Alors bien, ça évite, la plupart du temps, les problèmes, mais j’en ai assez de me comporter comme une victime. La prochaine fois qu’un mec réfléchissant avec sa bite s’approche un peu trop près de moi sans mon consentement, il s’en mordra les doigts. Et puis, la simple idée qu’il doive expliquer un cocard à ses potes en avouant qu’il s’est fait ramasser par une nana parce qu’il ne comprend pas que non c’est non, ça me fait jubiler d’avance.

Sauf que là, je n’y suis pas encore… Vas falloir bosser, s’entrainer, apprendre en somme…
L’inscription à la salle c’est la partie facile (si on oublie le moment où faut sortir la carte bleue…). Le plus compliqué c’est de chausser ses baskets et de se bouger le cul pour y aller. Autant, aller à la danse, c’est aussi naturel que de me poser sur mon canapé, autant, la salle de sport, c’est une autre histoire. Sauf que c’est pas en faisant des arabesques que je vais péter des dents.

Je n’ai fait que penser à ça de toute la journée. Alors que je remplissais mes papiers, quand je vérifiais les registres des naissances et euthanasies de nos cobayes, et même pendant la réunion d’équipe. Je scrutais ma montre, un peu stressée à l’idée d’aller à ce fameux cours de self-défense. Je calculais en silence le temps que j’allais mettre à y arriver, le temps de me changer, et trouvais le meilleur moment pour sortir du boulot en fonction du début du cours. Sauf que rien ne se passe jamais comme prévu. Et me voilà, 10 minutes avant mon départ présumé, à devoir faire le tour des labos avec le nouveau technicien. Il a bien choisit son jour pour arriver lui… Et puis sérieusement, quels besoins avait la RH de le garder aussi longtemps ? Sauf que demain, il doit être quasi opérationnel, ou au moins savoir se repérer dans l’entreprise. Donc c’est qui qui se coltine la visite ? C’est bibi. Putain, paye tes responsabilités de chef d’équipe. Qu’est-ce que j’envie mes techniciens parfois, qui badgent tout au long de la journée et comptent leurs heures…

Bref, comme j’aurais dû m’en douter, impossible d’arriver à l’heure au cours. Alors pourquoi je suis quand même allée à la salle ? Rentabiliser l’abonnement certainement. Le temps de me mettre en tenue, j’arrive pile à la fin du cours. J’ai eu le temps d’observer cette joyeuse petite troupe, pendant environ 5 minutes, avant qu’ils ne désertent tous les lieux. Finalement j’aurais certainement mieux fait d’aller m’affaler sur mon canap…
Pour me donner bonne conscience, je rentre tout de même dans la pièce pour tenter de reproduire ce que j’ai vu. C’est laborieux. J’ai l’impression de ne pas me tenir correctement, je ne sais pas où foutre mes pieds, et mes mouvements ne sont pas franchement coordonnés. Je me trouve ridicule. Heureusement pour moi, il n’y a personne pour voir ça.
Ah… Aurais-je parlé trop vite ? La prochaine fois, je reste couchée.
Je me retourne vers la porte, regardant d’où vient ce conseil sonnant comme une critique.

– Pardon ?

Pas très grand, baraqué, yeux et cheveux sombres… Je le connais lui. Je fronce les sourcils, cherchant où j’ai bien pu voir ce visage. C’est dingue, ma mémoire me joue toujours les mêmes tours… Si je croisai la boulangère, que je vois pourtant quasi quotidiennement, ailleurs qu’à la boulangerie, je serais certainement incapable de la reconnaitre. Mon esprit semble toujours lier les personnes à un lieu ou une situation. Maintenant va falloir trouver un petit élément déclencheur qui me donnera une indice sur où j’ai bien pu rencontrer ce type.
Allez, un petit détail, je ne sais pas moi, quelques mèches poivre et sel peut être, ou un tatouage, ou des chaussettes de couleur ou… Une prothèse. Ah bah oui, c’est bien ça comme détail physique. Ca y est, je sais ! Il participe à nos essais cliniques.

Je le pointe du doigt, remuant la main, le scrutant avec une intensité peut-être un peu gênante. Je me souviens du numéro de son dossier, des traitements qu’il teste pour sa prothèse, il faut maintenant que je mette le doigt sur son nom.

- Colmer c’est ça ? Attends, j’ai ton prénom sur le bout de la langue… Ca commence par un K…

Qu’est-ce qu’il me prend de tutoyer un participant de nos essais ? C’est lui qui a commencé remarque… Bon un prénom masculin avec un K… Il ne doit pas y en avoir cent cinquante mille. Kyle peut-être ? Non. Ken, Kei… Oh, je me rapproche je pense.
Si je me souviens bien, une de mes laborantines a craqué sur ce jeune homme et passe son temps à nous en parler en l’appelant par son prénom. Ça va me revenir. « Nianiania, vous ne trouvez pas qu’il a un petit quelque chose K…, il doit surement avoir du sang asiatique... Ah si, ça lui donne un petit quelque chose en plus à K… ».

- Keith ?! Merci les amourettes de collègues ! Je m’y prends comme un manche c’est ça ?

Oui très certainement Lou. Mais d’un autre côté, c’est pas évident comme ça de but en blanc. J’aurais juste préféré qu’il n’y ait pas de témoins.
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Keith Colmer
Keith Colmer
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05.05.16 9:23
HRP:

Les cheveux roux voltigèrent un instant, et ils se retrouvèrent correctement face à face – il ne s’était pas trompé, elle était plutôt jolie. Et surtout, son visage lui disait un truc – mais quoi ? Il laissa la question de côté – après tout, elle n’avait que peu d’intérêt pour le moment. Toujours est-il qu’ils se dévisagèrent en silence, le métis se sentant dévisagé par la jeune femme ; il ne dit rien, la laissant scruter son visage – après tout, il l’avait bien observée pendant cinq bonnes minutes sans faire connaître sa présence. De plus, elle devait probablement se demander si elle devait le classer dans la catégorie des stalkers ou non… Les yeux de la jeune femme couraient sur son visage, finissant par se poser sur sa prothèse ; mal à l’aise, l’asiatique leva la main, frottant calmement l’endroit où le métal prenait le pas sur la peau humaine, au niveau de son poignet – même avec le temps, il ne parvenait pas à prendre l’habitude que les gens le réduise à cette simple prothèse. Quoi que c’était encore la meilleure manière d’être sous-estimé.

Soudainement, elle le pointa du doigt, sa main remuant comme si elle était possédée ; il ne put s’empêcher d’esquisser un demi-sourire, se demandant ce qu’elle fabriquait désormais et n’assumant pas de l’interrompre maintenant – surtout qu’elle avait visiblement réussi à le replacer, lâchant son nom de famille tout à fait naturellement et cherchant encore son prénom. Pour le coup, lui aussi avait réussi à se souvenir d’où il l’avait déjà vue – la prothèse, tout simplement, ce qui devait expliquer pourquoi elle s’était attardée dessus. Si ses souvenirs étaient bons, elle faisait partie de l’équipe chargée de sa prothèse, lors des fastidieux tests visant à limiter le rejet et ce genre de choses. Il inclina la tête, attendant qu’elle finisse par retrouver son prénom – lui, en toute honnêteté, n’avait absolument pas retenu le sien. Finalement, elle réussit à lui réattribuer son nom, l’eraser hochant lentement la tête pour lui signifier que c’était ça et qu’elle ne s’était pas trompée. Puis, à sa grande surprise, au lieu de l’envoyer voir ailleurs, elle lui demanda la confirmation qu’elle s’y prenait mal. Oh. Son demi-sourire s’effaça et il se gratta la tête – ça, ce n’était pas prévu. Il s’attendait plus à ce qu’elle lui demande plus ou moins gentiment d’aller se faire voir, mais bon… Il soupira, acquiesçant.

« Oui. »

Il entra dans la pièce – foutu pour foutu, hein – refermant la porte derrière lui. Il s’approcha de l’emploi du temps, y jetant un rapide coup d’œil – histoire de s’assurer quel cours elle avait voulu suivre. Le demi-sourire revient.

« Le cours de self-defense ? »

Pas étonnant qu’elle fasse autant n’importe quoi, si c’était le cas – après tout, c’était non seulement un cours généralement suivi par des femmes – ce qui expliquait qu’ensuite, en cas réel, c’était un peu plus compliqué ; une femme et un homme avaient des différences de force assez notables. De plus, c’était des cours où les entrainements se faisaient par deux. Pas évident de s’y entrainer seule… L’asiatique fit craquer légèrement sa nuque, se tournant vers elle et se campant face à elle, la dévisageant.

« Le principe est de surtout ne pas se laisser attraper, ni de tomber. Si tu ne te tiens pas droite, tu risques d’être plus facilement déséquilibrée et de tomber au sol – et là, comme je t’ai dit, c’est fini. Avant de songer à répliquer donc, l’idée est d’éviter de se laisser attraper ou toucher – et franchement, si tu peux fuir en courant, c’est même la meilleure solution. Même si j’ai aucun doute quant à l’habileté d’une femme de mettre une raclée à un homme, après tout, il était eraser, des nanas qui foutaient des beignes à des mecs, il en voyait tous les jours. Ces femmes étaient des vraies lionnes à l’entrainement, sans aucune pitié, dans ce genre de cours, l’adversaire agira toujours de façon… Plus ou moins correcte. Si t’es fatiguée, ton instructeur te laissera te reposer, si t’as mal à la jambe, tu pourras te poser dans un coin pour souffler. Ce n’est pas le cas dans la rue – s’il a un moyen de t’attraper, il le fera. Si t’as mal à la jambe, il la frappera probablement pour s’assurer que tu puisses pas répliquer. »

Il en avait vu, des trucs sales, dans la rue. Des nanas tabassées parce qu’elles ne voulaient pas se plier aux règles d’autres types – ou même des hommes, pour les mêmes raisons. Les situations dans une salle et dans la rue étaient totalement différentes – et c’était bien quelque chose qu’il reprochait à ces soi-disant cours de self-defense. C’était comme donner une fausse impression de sécurité alors qu’à l’extérieur, les règles étaient totalement différentes… Il soupira.

« Tu devrais laisser tomber ce cours. Trouve-toi un instructeur particulier et arrange-toi pour pouvoir t’entrainer dans des lieux un peu plus cohérent qu’une salle de sport où absolument rien dans l’entourage immédiat n’est une menace. »

Hm, il en avait peut-être trop dit ?
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Lou Sullivan

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Lou Sullivan
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27.05.16 20:45
HRP:


Passé la fierté d’avoir retrouvé son prénom, il me confirme que je suis une calamité ambulante. Vu sa carrure, il doit surement plus s’y connaitre en sport que moi, et vu sa réflexion précédente, il n’est surement pas novice en baston. J’ai carrément honte d’avoir été observée pendant un temps, que j’espère sincèrement pas si long que ça, par quelqu’un qui s’y connait.
Alors oui, pour faire de jolies pirouettes et arabesques sur pointes, je me défends, mais dès qu’il s’agit de faire autre chose, j’ai l’impression d’être comme Bambi la première fois qu’il a tenté de se tenir sur ses pattes.

Il se tient droit comme un i, face à moi, me toisant de ses yeux noirs. Un frisson me parcours l’échine. Il a pas l’air commode le bonhomme… Pendant les essais, je m’en fous un peu, je supervise ça d’assez loin, je n’ai franchement affaire à lui directement, mais là, c’est une autre histoire.

Il commence à énumérer un certain nombre de choses que je devrais prendre en compte en cas de combat. Se tenir droite ? Ok, je me redresse, laissant faire la danseuse. Pour une fois que me tenir ultra droite peut servir à autre chose qu’à me donner un air hautain…
Le secret c’est de ne pas se laisser attraper ? Je hausse un sourcil incrédule. C’est quoi ce conseil de merde ? Quoi que… Après une demi-seconde de réflexion, je me rappelle nos bagarres de gamins avec mon frère et ma sœur, et c’est vrai que plus je m’échappais, leur glissais entre les doigts, et fuyais l’affrontement, plus ils s’énervaient, se fatiguaient, se décourageaient…
Et s’il ne doute pas de la capacité des femmes à foutre la pâtée aux hommes, je doute sérieusement de ma propre capacité à faire mordre la poussière à qui que ce soit. Et plus il parle, plus j’ai envie de rester terrer chez moi et de ne plus avoir à affronter le monde extérieur. Il a des jours où on ferait mieux de rester couché. Voilà, je suis en plein dedans.

Je semble me ratatiner sur moi-même, oubliant ma belle prestance d’il y a trente secondes.
Laisser tomber les cours ? Je ne les ai pas commencés. Trouver un instructeur, la bonne blague, c’est pas comme si ça tombait du ciel. Et les lieux plus propices, je ne vais quand même pas aller me fourrer de mon plein grès dans un coupe gorge juste pour l’ambiance.

- Et bah écoutes, si tu sais où je peux trouver tout ça, je suis preneuse…

J’ai l’air totalement découragée, les bras ballants et la mine défaite.
Et puis, je lui dis que je suis preneuse, mais si je n’ai pas quelqu’un pour me mettre des coups de pied au cul, ma belle motivation s’envole bien rapidement.

– C’est quoi pour toi un lieu plus cohérent ?

Je suis totalement pommée. Je pense bien que mon beau projet d’apprendre à me défendre va tomber à l’eau, je vais juste finir par espérer très fort de ne jamais me faire attaquer.
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Keith Colmer
Keith Colmer
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07.06.16 15:10
Elle avait quelque chose de touchant dans sa manière de bouger et de regarder autour d’elle, semblable à un petit animal inoffensif qui n’avait absolument aucune idée de comment il s’était retrouvé dans sa situation. Toutefois, il pouvait sans aucun mal louer le fait qu’elle veuille apprendre à se défendre et à ne pas dépendre de quelqu’un d’autre, mais… Pas comme ça. Ca l’avait toujours dépassé, ces salles de sport où on se battait sur des tapis plats et lisses, avec des mouvements propres et respectueux ; « Ne vous mettez pas au niveau de votre adversaire ». Quelle ânerie – c’était l’une des premières choses qu’on leur faisait entrer dans le crâne quand ils commençaient l’entrainement en tant qu’eraser – l’ennemi ou l’adversaire, comme il préférait le qualifier – utiliserait tous les moyens à sa portée pour s’échapper et s’assurer sa sécurité. Il fallait jouer avec leurs règles à eux, pas avec les règles de la décence ; ça avait d’ailleurs été compliqué pour lui à assimiler au tout début, bien trop formaté par son passif d’ancien flic où l’image était bien plus importante que les résultats, où le principal était de ne pas faire de bavures pouvant porter préjudice à ses supérieurs. Venir à Madison avait au final été libérateur de ce côté-là, lui permettant d’agir en paix avec lui-même et de recourir au moyen le plus qualifié pour appréhender un individu dangereux. Même si les méthodes de certains de ses collègues lui semblaient plus que… Discutables.

Il adressa ce qu’il espérait être un sourire rassurant à la jeune fille, tentant de se souvenir qu’elle n’était pas eraser ni flic et qu’il devait donc y aller mollo pour ne pas la traumatiser définitivement avec ses manières trop abruptes – pire, elle était responsable de la maintenance de sa main, qui sait si elle ne risquait pas de se venger s’il la malmenait un peu trop ? Il écarta les mains en un signe d’impuissance « Je t'indiquerai bien un collègue ou deux, mais tu ne tiendras pas la distance, j’en ai peur. » Il poussa un léger soupire à la suite, réfléchissant à quoi répondre à sa question. « Hm… La salle est bien pour apprendre les mouvements de base, mais aussi pour renforcer ton corps. Quant à un lieu cohérent pour apprendre à se défendre face à une agression… L’idéal serait en lieu réel – donc dans la rue, mais c’est probablement pas une bonne idée. Du coup ce serait plutôt un lieu en extérieur, pas trop fréquenté… Un vieil entrepôt, par exemple. Mais de là à trouver un instructeur qui soit prêt à ces concessions… » Il se gratta la tête – en définitive, il venait de la mettre dans une impasse, la miss. Il l’observait du coin de l’œil, observant la notifiable baisse de motivation qui émanait d’elle. « Tu peux toujours suivre les cours ici, ça sera une base potable. Sinon… » Sinon, il prenait ses responsabilités, non ? Surtout que l’idée d’avoir une laborantine à portée était une excellente chose. Il flairait la bonne affaire. « Sinon, je te propose un truc : je m’occupe de t’entrainer et… » Il eut un sourire en coin, tendant la main gauche vers elle, le gant noir dissimulant parfaitement l’outillage. « En échange, pas d’argent, mais une révision rapide quand j’en ai besoin… Et ce, sans informer tes supérieurs. Ou les miens. T’en dis quoi ? »
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Lou Sullivan

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Lou Sullivan
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18.06.16 23:14
Son sourire ne me rassure pas franchement. Je ne sais pas ce qu’il mijote, mais ça n’augure rien de bon pour moi. Dans tous les cas, soit il n’a rien à me conseiller et je suis condamnée à ne pas savoir me battre et à être une cible vulnérable, soit il connait quelqu’un qui pourrait s’occuper de mon cas, mais un entrainement hors des sentiers battus n’est pas forcément un bon présage pour mon intégrité physique.
Il me parle de ses collègues qui, comme je l’imaginais, seraient sans doute trop brutaux pour moi. Des collègues un peu trop rudes mais qui seraient de bons entraineurs… Qu’est-ce qu’il fait dans la vie ce jeune homme déjà ? Je ne sais même pas si c’est écrit dans son dossier, je ne pense pas, mais il ne doit surement pas être éleveur de chatons. De toute façon, je n’ai pas tant de possibilités que ça, soit il est boxeur pro, soit il fait partie des forces de l’ordre. Génial… Comment je fais pour toujours tomber sur des eraser ?

Pendant que je tergiverse, il continue à me chercher des solutions. Je me sens un peu stupide lorsqu’il me parle de renforcer son corps à la salle. La première chose à laquelle j’ai pensé, c’est de ne pas prendre trop de masse musculaire, en tous cas, pas qui puisse se voir, pour que ça ne nuise pas à mes performances en danse. On a beau dire, moins t’as de masse à déplacer, plus c’est facile d’être léger et gracieux en dansant. Surtout que j’ai l’habitude de m’entrainer avec mon gabarit, une importante prise de muscles me chamboulerait totalement. Sauf que se battre sa demande un peu plus que des muscles profonds et posturaux… Niveau puissance, je suis une vraie buse. Il va vite s’en rendre compte si j’accepte ce qui ressemble à une proposition malhonnête de sa part. Des entrainements contre des révisions secrètes de sa main.

Je ne sais pas trop quoi faire. D’un côté, ce serait l’occasion ou jamais d’apprendre à me battre, une bonne fois pour toute, surtout qu’il ne m’abimera surement pas trop, sachant que j’ai la main mise sur sa prothèse. Mais d’un autre côté, est-ce que la petite evolve que je suis a vraiment envie de se frotter régulièrement à un eraser ?
Roh allez Lou… Rien qu’à voir la lueur dans mes yeux, le monde entier sait que j’ai déjà pris ma décision.

– Allez… Vendu !

Je lui tends la main, tout sourire, ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre, attendant qu’il scelle notre accord par une poignée de main. Après ça, il sera l’heure de se poser tout un tas de questions pratiques. Est-ce que l’entrainement commence maintenant ? Est-ce qu’on doit se caler un horaire fixe ? Où compte-t-il m’emmener pour ça ? Et de mon côté, dois-je me trouver du matos pour peut-être réparer sa main ailleurs qu’au boulot ? Faut aussi trouver un endroit calme et assez propre si je veux lui faire quelques révisions. Finalement, on vient peut-être de se fourrer dans un sacré traquenard.
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