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Into the darkness
Le Régisseur
Le Régisseur
PNJ



04.10.15 19:17
La seule source de lumière que vous pouvez voir est un point lumineux qui se déplace au bout du couloir - parfois apparaissant, parfois disparaissant au gré de ses déplacements. Vous arrivez enfin au bout du couloir, et c'est le choc - vous n'êtes pas seul.
La silhouette se tient au centre de l'embranchement, fixant dans un silence religieux ce que sa lampe torche éclaire. Elle se tourne vers vous et fronce les sourcils, marmonnant dans sa barbe avant de tirer sur le coin du masque qui dissimule les traits de son visage.

"Vous n'avez rien à faire ici."

Lui non plus, mais ça ce n'est pas important. Ce qui est important, c'est que l'endroit où vous vous trouvez n'est présent sur aucun des plans de l'hôpital affichés dans les couloirs, vous en êtes certains. Pire encore - le réseau ne capte pas ici. Les gadgets hors de prix ceignant vos poignets sont totalement inutiles, s'allumant pour simplement afficher une icône "hors-réseau" des plus frustrantes.

Une odeur rance plane dans l'air et vous voyez la poussière danser au gré des déplacements de la lampe, tournoyant et ondulant dans le silence le plus total, à peine perturbé par le bruit de pieds frottant sur le sol. Loin de l'hôpital toujours plein de vie et de mouvement, l'isolement et la froideur des lieux vous frappe de plein fouet, renforçant l'isolement que les murs ternes font naître. L'homme inconnu se tourne vers l'un d'entre vous.

"Désolé, je ne pensais pas vous impliquer là-dedans."

L'aveu pèse dans la lourdeur de l'atmosphère.
Si vous prenez le temps d'examiner l'intersection où vous êtes, vous verrez un plan accroché au mur. La vitre couverte de poussière ne facilite pas la lisibilité de la chose mais quelqu'un semble en avoir déjà essuyé une partie.

Spoiler:

Vous vous trouvez au milieu d'un embranchement. Deux solutions s'offrent à vous : continuez tout droit ou tourner à droite. Les deux couloirs s'enfoncent dans les ténèbres et pas un bruit n'en sort, comme si tout était mort ici. L'homme s'engouffre dans le couloir de droite, vous laissant seuls à l'embranchement. Au sol, une vieille lampe et quelques piles.
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Anonymous
Invité
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07.10.15 18:29
Elle avait bien entendu des bruits de pas, une fois qu’elle s’était approchée de l’entrée de ce couloir qui n’avait rien à faire ici. Mais quand son regard s’était posé sur l’ouverture, qui donnait sur un escalier descendant dans le noir, ses yeux ne purent discerner personne. En plus de vouloir foutre sa merde en sortant de sa chambre à pas d’heure, voila que le -ou la- patient(e) voulait s’amuser à cache-cache. L’Eraser grogna sous sa combinaison et s’engouffra dans ce passage. Elle activa l’outil « lampe torche » de son bracelet, histoire de ne pas se casser la gueule avec une marche mais aussi pour tenter d’apercevoir le plus tôt possible le malin qui allait bientôt pleurer. Ouais, sauf que plus elle descendait, moins la certitude de trouver quelqu’un se fit sentir. Elle essaya de joindre John pour savoir où elle se trouvait déjà, si ça valait le coup de continuer sur cette lancée ou s’il ne s’était pas foutu de sa gueule en la faisant bouger pour rien. Ouais, sauf que tout ne se passa pas comme prévu. Son omniphone lui indiqua un « hors réseau » qui la fit grincer des dents. Sérieusement ? Ce truc pouvait tout faire et il se retrouvait avec un putain de problème de réseau ? Nora senti ce doux sentiment de colère l’envahir avant qu’elle ne se reprenne et qu’elle ferme les yeux pour compter jusqu’à dix. Avec cette connerie de phéromones qu’elle ne savait pas utiliser, elle devait faire gaffe à ne pas se foutre en boule... Ahah. Cette bonne blague. C’était comme demander à un tsunami de ne pas venir s’écraser sur une plage peuplé... Bref, il allait lui falloir du temps -ou des calmants- pour réussir à se contrôler. Quoi qu’il en soit, lorsqu’elle rouvrit les yeux, un peu plus calme, la jeune femme jura en découvrant l’obscurité qui régnait maintenant dans le couloir. C’était quoi ce nouveau bordel ? Elle leva les yeux en direction de l’entrée qu’elle avait pris pour descendre jusqu’ici et son mécontentement grandit encore un peu plus en voyant ou plutôt, en ne voyant rien. Alors soit elle faisait l’objet d’une cécité brutale et totale, soit... En fait, elle n’en savait foutrement rien. Et c’était là tout le problème. La jeune femme fit quelques pas, la main gauche devant elle et la droite possédant déjà son arme de service, prête à s’en servir. Et ça, même dans le noir, elle était capable de programmer son flingue sur la position létale ou non. La sensation du métal entre ses doigts, son rythme cardiaque lent, Nora se dit que ça ne pourrait pas être pire si elle continuait d’avancer et c’est à ce moment qu’elle vit une espèce de lueur, sorti du creux du cul de l’univers, pile devant elle. Encore une merde ? Il n’y avait qu’une façon de le savoir.

Prudemment, elle avança dans la direction que prenait cette lumière, essayant de discerner ce qu’il y avait autour d’elle, sans vraiment y parvenir. Bon déjà un détail de réglé : elle n’était pas devenue aveugle, il y avait juste une absence presque totale de lumière. Rien de grave en soi quoi. C’était pas comme si elle se trouvait dans un lieu inconnu, en train de suivre elle-ne-savait-quoi pour aller elle-ne-savait-où, sans aucun moyen d’avoir des renforts. La belle vie quoi ! Sa main serra un peu plus son arme au fur et à mesure qu’elle avançait. Et puis, c’est là qu’elle les vit. Trois individus, sorti presque de nul part. Avec le peu de lumière dont elle bénéficiait, elle essayait de noter les traits physiques de chacun, avant de cracher :

« Le premier qui bouge, je- »

Ouais, sauf qu’elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase, qu’un individu -ouais, encore un, à croire qu’il poussait comme de la mauvaise herbe- se tenait en face d’eux, tenant une lampe torche, d’où la lumière qu’ils avaient semblait-il tous suivis. Vil veinard. Ouais, sauf qu’en regardant un peu mieux, elle vit une autre lampe sur le sol et ce qui ressemblait à des piles. Depuis quand ce n’était plus utilisés ces trucs ? Maintenant quasiment tout se rechargeaient seul ou sur alimentation. Voila encore une merde qui lui tombait sur la gueule.

« Vous n'avez rien à faire ici. »
Lâcha l’inconnu, qui cachait son visage. Nora nota, à vue de nez, ses mensurations et l’allure des ses fringues. Des fois que ça pourrait lui servir...

« Sans blague ? Aucun patient n’est censé sortir de sa putain de chambre. »


Et c’était dit pour tous les occupants du couloir, qui étaient sortis, maintenant qu’elle l’avait remarqué, de petits interstices dans le mur. Elle ne prit pas la peine de demander où ils se trouvaient, elle avait remarqué du coin de l’œil un cadre qui semblait ressembler à un plan, avec un peu de chance, ils pourraient réussir à s’orienter pour trouver une sortie.

« Désolé, je ne pensais pas vous impliquer là-dedans. »

Mais encore ? Elle ouvrit la bouche pour répliquer quelques choses de cinglant comme à son habitude mais l’autre se barrait déjà. Tournant sur sa droite, embarquant la source de lumière précaire qu’ils avaient. Nora jura et se dirigea vers la lampe torche qui se trouvait sur le sol, étant la plus proche et surtout, ne faisant pas confiance à ceux qui l’entourait. Enfin, ça c’était avant qu’elle ne les détaille d’un peu plus près après avoir abandonné l’idée de suivre l’inconnu. Elle avait dû choisir entre trois malades et un seul... Bah le choix était vite fait : autant grogner sur le plus grand nombre et surtout les empêcher de sortir d’ici pour répandre l’épidémie. En reconnaissant soudainement Varig, l’Eraser ne pu s’empêcher de lâcher un soupir significatif et lança :

« Pourquoi à chaque fois qu’il y a une couille, t’es dans les parages ? »


Ou comment dire Bonjour sans y mettre trop de chichi et laisser percevoir son mécontentement.

« Nora Stampton, Eraser ; pour ceux qui en doute encore. Alors je vous conseille de vous tenir tranquille si vous voulez rester éveillé. »


Autrement dit, s’ils ne voulaient pas goûter au laser paralysant de son arme. Elle éclaira alors le plan accroché au mur en gardant à l’œil les deux patients avant de s’adresser à la seule personne qu’elle connaissait :

« Dis-moi que tu n’es pas aussi malades que les deux autres et que tu vas servir à quelque chose... »


Quoi ? Elle n’allait pas plus mâcher ses mots qu’auparavant, et il devait s’en être douté un peu. Mais pour qu’il se trouve ici, sans combinaison, la réponse était toute trouvée... Elle jura alors et poursuivit :

« Rien à foutre si vous voulez pas suivre mes ordres, le premier qui fait comme il l’entend, je lui tire dessus, c’est bien clair dans vos têtes ? »


Elle avait porté son attention sur les deux autres pour que le message passe bien dans leur crâne. Elle ne prit pas la peine de s’adresser à Varig pour ça, pour avoir déjà bosser avec lui, elle savait qu’il était capable normalement de prendre des décisions pas trop connes.

« Des remarques perspicaces à formuler avant qu’on bouge ? »


Ouais, elle leur laissait tout de même un peu le droit de parler. En espérant que ça ne leur ferait pas perdre de temps inutilement. Enfin, même si elle mettait ce temps à enregistrer le plan qui se trouvait devant ses yeux, histoire de ne pas se perdre une fois dans les couloirs.
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wanted
Sulkan Zaslavski
Sulkan Zaslavski
wanted



17.10.15 21:45
Jusqu’à où ces maudites marches allaient-elles bien pouvoir l’emmener ? Le regret d’avoir pris cette direction succéda bientôt à la bile refoulée qui engluait sa bouche de l’intérieur. Dommage que ce sentiment-là n’ait pas de goût chasser celui précédant le moindre haut-le-cœur provoqué par sa fièvre. L’espace d’un instant, le garçon se demanda même s’il n’allait pas se contenter de s’asseoir sur une marche et d’attendre la fin. Puisque celle de ce maudit escalier semblait avoir envie de se faire prier. Sauf que son pied, habitué depuis à la distance régulière entre chaque marche, ne rencontra bientôt plus que du vide. Pris par surprise par l’irrégularité soudaine, Sulkan bascula en avant, la tête la première et les mains devant lui, maigre espoir d’amortir une chute dont il ne saurait estimer la gravité avant d’en avoir fait l’expérience. Dans son errance malheureuse, il ne fut cependant pas long avant de se retrouver le nez dans la poussière. Passée la douleur et la frustration de s’être fait avoir bêtement par les escaliers qui avaient eu leur dose de malédictions lancées par le jeune hackeur, ce dernier entreprit de se relever, lentement. L’étrange spectacle se déroulant devant lui le figea net sur place.

« Putain vous êtes q- »

La fin de son exclamation sur le ton vibrant de l’interrogation mourut dans sa gorge. Il venait d’apercevoir le masque de l’inconnu, lequel était tout de même visible en dépit du peu de lumière qui régnait sur place. Comme si tout était fait pour que les malheureux pris au piège aient le loisir d’admirer le phénomène en détails. Le sens même des paroles de l’homme masqué – ou toute autre créature qui pouvait se cacher en dessous – lui échappa complètement. Une autre voix retentit alors, le tirant brutalement de sa léthargie néanmoins reposante l’espace de quelques minutes. Machinalement, son regard chercha l’origine de cette voix qui l’ennuyait déjà, typique d’une emmerdeuse de première catégorie. Plissant les yeux pour être certain de bien voir la chose étrangement vêtue qui s’avançait vers lui, Sulkan comprit qu’il s’agissait d’une personne portant une combinaison. Avant même que la nouvelle venue ne signale son rôle dans l’histoire, le garçon avait compris de quel côté de la barrière elle se trouvait.

« C’est un bal costume ou quoi ? Fallait prévenir, j’me s’rais fringué pour ! » lâcha-t-il à l’intention de la prétendue Eraser.

Mais en prêtant davantage attention à ce que cette dernière disait, le jeune hackeur réalisa qu’ils n’étaient pas seuls. D’autres silhouettes émergeaient doucement de l’ombre et pour se prémunir d’autres amateurs de la matraque – ou du taser au choix – Sulkan leur jeta à toutes, un regard prudent. Lequel n’était pas vraiment nécessaire. Ils avaient l’air en aussi mauvais état que lui. Tous excepté l’autre qui s’époumonait de nouveau.

« Arrête de brailler connasse, tu m’emmerdes. T’veux prouver que t’as des couilles à la place des ovules ? Alors ôte un peu ta combinaison qu’on rigole ! » Puis après une courte pause, il se marmonna à lui-même. « Sérieux quoi… Putain d’merdier. »

Qu’est-ce qu’il avait à perdre à ce stade ? Une balle perdue et après ? Si la tâche de cette femme consistait à les reconduire docilement jusqu’à leur chambre respective – autant dire de suite l’abattoir – il doutait qu’elle apprécie de devoir transporter elle-même ses cibles, faute d’avoir pu se maîtriser en évitant de leur tirer dans la jambe. Ignorant l’avertissement de l’Eraser, le garçon se traîna le long d’un mur, avisant une surface rendue légèrement brillante du fait des rares sources de lumière sur place.

« Un plan ? Dans un endroit pareil ? »

Clignant des yeux comme pour s’assurer qu’il ne rêvait pas, Sulkan tendit maladroitement le bras en direction dudit plan affiché au mur. Le geste en lui-même lui demanda un effort considérable, à croire que la maladie se propageait plus vite que prévu et que le moindre mouvement relançait ses maux de tête. Néanmoins, il tira une certaine satisfaction malsaine à essuyer la vitre crasseuse à l’aide de la manche de la blouse que le personnel de l’hôpital lui avait collé de force sur le dos. Il ne restait plus qu’à déchiffrer le plan des lieux, tout en gardant en tête que de drôles de personnages masqués erraient dans le coin…

« On devrait…prendre à droite… Et suivre l’autre hurluberlu… T’en dis quoi l’Eraser femelle ? »
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Anonymous
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24.10.15 21:47
Le mur se referme et toute retraite devient impossible.
Theresa se retrouve piégée comme un rat dans un labyrinthe clos, obligée de chercher une sortie si elle veut réchapper de ce mauvais numéro.
Elle jure à cette idée, derniére action que lui permet encore son cerveau épuisé et malade.

Elle soupire et, plissant les yeux pour mieux voir,  fixe le lieu obscur quelques secondes avant qu'un témoin lumineux, non loin, s'allume. Et s'éteigne. Et se rallume. Plus loin. Comme une satané luciole qui montre un chemin à emprunter et que la violoncelliste, de toute manière acculée, décide de suivre.

Elle reprend sa route la Vieille et  claudique vers le néant, appuyée contre un mur invisible dans cette obscurité.
Cahin-caha, elle avance comme elle peut sans bien savoir où elle va, guidée à tâtons dans ce couloir qui semble infini.
Elle s’arrête souvent dans son périple, tousse, s’assoit, grogne et halète.
Elle serre les dents mais ne lâche rien. Elle affronte. La crève, la douleur de son corps qui se transforme, l'envie de pisser, les marches qui semblent bien trop haute, l'odeur de rance et de renfermé.

Elle s'épuise aussi, mais le Seigneur parfois clément envers ses ouailles, pose sur son chemin une rencontre providentielle ou presque tout du moins.

Sans le prévoir, elle tombe sur trois personnes (trois voix seraient plus exactes) et un quatrième individu détendeur de lumière. Et de mystères aussi à priori.
L'homme (elle le suppose à sa carrure), découvre une partie de son visage, fait un speech aussi expéditif qu'incompréhensible, et comme une Diva disparaît, les laissant en plan, elle et ses nouveaux petits compagnons, camarades de galère dont elle se serait bien passé.

Elle les toise comme elle peut dans cette obscurité et suivant leur exemple, attrape une lampe au sol, plaçant les piles dans le corps pour l'allumer.
Elle sourit légèrement quand elle voit le vaisseau de lumière s'en échapper et son visage se ferme devant l'altercation plus que vulgaire entre la jeune fille (une saloperie d'Eraser aimable comme une porte de prison) et un jeune homme (surement un petit con mal-élevé au vu de son langage fleuri).
Elle grimace et de gestes des mains, tente de calmer la situation.

"Who Who Who les enfants, on se calme... On est tous dans la merde alors on va pas s'insulter et on va se serrer les coudes en adultes responsables. On va tirer sur personne (cette remarque est clairement à l'intention de l'eraser) et on va écouter Mademoiselle l'Eraser et Monsieur-au-plan. Et on va être sage comme le monsieur en noir avec ses lunettes..."

Elle tente un sourire de circonstance mais une nausée violente la prend, plaquant sa main contre sa bouche, déformant son visage d'un pli marqué de douleur.
Elle hoquette une ou deux fois et se calme, davantage blanche et maladive que l'instant d'avant.

"Et trouver des chiottes si possible avant que je me vomisse et me pisse dessus..."

Elle se tait une seconde et affaisse un peu plus.

"Quelqu'un peu m'aider à me tenir s'il vous-plait. ça serait aimable..."
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eraser
Varig Cross

Feuille de personnage
Objets Possédés:
Points de Vie: +10
Points de Force: +0
Varig Cross
eraser



01.11.15 17:40
Suivant l'unique route qui s'offrait à lui, Varig avait descendu les marches dans un état second, agrippant à la rambarde pour lutter contre ses vertiges. L'escalier en colimaçon fut une véritable torture, qui lui sembla interminable.
Pourtant ses pieds finirent par trébucher sur un sol parfaitement plat. Il manqua de s'étaler, puis tituba dans un couloir plongé dans le noir.

Incapable de reprendre sa progression, la tête douloureuse et la gorge sèche, l'agent resta un moment immobile, la main contre le mur.

Un silence épais régnait, mais son ouïe affinée par l'obscurité perçut bientôt des pas. Péniblement, Varig se remit en mouvement, juste à temps pour voir une silhouette passer à quelques mètres de lui, une lumière à la main. Il cligna des yeux, ébloui, se demandant s'il avait rêvé. Puis avec un temps de retard il se lança à la poursuite de la lueur d'un pas trébuchant.

Il déboucha dans un autre couloir, où il n'était pas seul.

Un violent vertige le saisit alors que la lueur pourtant modérée se braquait sur lui. Il dut se raccrocher au mur pour ne pas s'effondrer. La respiration sifflante, il tenta de reprendre un peu contenance, inspirant de grandes goulées d'un air poussiéreux.
Autour de lui des voix résonnaient, tantôt aussi fortes qu'une enceinte de concert poussée à fond, tantôt aussi indiscernables qu'un murmure... L'esprit embrouillé il discerna péniblement l'écho d'une dispute.

Puis soudain son malaise reflua comme il était venu. Clignant des yeux comme s'il venait de se réveiller, il regarda autour de lui, découvrant trois autres personnes.
Facilement reconnaissable à sa combinaison étanche, un Eraser pointait son arme sur le reste du groupe. Un gamin aux cheveux teints en vert astiquait un mur -ou plutôt quelque chose fixé au mur- grâce à sa manche, alors qu'une femme âgée se tenait légèrement à l'écart. Des malades supposa l'agent. Mais où étaient-ils tous? Et comment avaient ils atterri ici? On entendait pas un bruit et l'endroit semblait à l'abandon depuis un moment.

-On devrait…prendre à droite… Et suivre l’autre hurluberlu… T’en dis quoi l’Eraser femelle ? demanda péniblement le plus jeune membre du groupe

Récupérant peu à peu ses capacités, l'agent reconnu l'accent typique des langues slaves dans l'anglais rugueux du gamin. Russe?
Son regard se braqua ensuite vers l'Eraser qui les tenait en joue, et s'était appropriée une lampe. Son masque était transparent, et ses yeux s'étaient habitués. Il la reconnu aussitôt.
Nora. Pourquoi avait-il fallu que l'une des seules personnes capables de ruiner sa couverture d'Eraser se trouve précisément en ce lieu et en cet instant précis? Il hallucinait peut être toujours à cause de la maladie...

La vieille dame à l'écart alluma soudain une lampe, et prit la parole avant que Nora ne réponde.

-Who Who Who les enfants, on se calme... On est tous dans la merde alors on va pas s'insulter et on va se serrer les coudes en adultes responsables. On va tirer sur personne et on va écouter Mademoiselle l'Eraser et Monsieur-au-plan. Et on va être sage comme le monsieur en noir avec ses lunettes...

Une quinte de toux emporta la suite de la phrase. La tirade semblait pleine de bon sens et l'agent rajusta machinalement les lunettes qu'il avait emporté tout en se rapprochant du russe. Un plan était affiché au mur. Il l'analysa en une seconde. Deux directions possibles, le choix semblait simple. Il fallait former deux équipes.

La vieille femme sembla soudain se sentir un peu plus mal, l'empêchant de pousser plus en avant ses réflexions. Il s'approcha et l'aida à s’asseoir, récupérant au passage sa lampe.
Il adressa ensuite un signe de tête à Nora.

-Salut. Toujours dans les bons coups toi aussi? On sera pas trop de deux pour gérer cette merde, lança-t-il à son ancienne coéquipière.

Il désigna le plan et s'approcha un peu pour se mettre hors de portée d'audition des deux civils.

-Il m'est arrivé pas mal de trucs, mais ça devra attendre on dirait. Pour faire court je suis dans la milice maintenant et on m'appelle Mike Wagner. Content de te voir malgré les conditions. Bref. On a deux civils, deux lampes et deux routes d'après le plan. Je vous laisse entre filles, j'ai remarqué que le gamin est pas ton plus grand fan. Nous deux on va à droite, vous tout droit et on se retrouve en C33? proposa-t-il. Évite juste de flinguer la petite vieille.

Il se retourna vers le reste du groupe.

-Ok, tout le monde. Je m'appelle Mike Wagner, et je ne sais pas où on est tombés, mais la dame a raison va s'entraider pour sortir. C'est quoi vos noms?

Cette simple formalité devrait un peu détendre tout le monde. Il se tourna ensuite vers le gamin aux cheveux verts.

-T'as raison on devrait essayer de suivre le type, mais si on explore pas les autres pièces on risque de rater une sortie. On devrait se séparer. Les filles ont un flingue en cas de souci, mais on est de grands garçons. Je t'accompagne à droite, et elles tracent tout droit. Ça te conviens?

L'agent s'avança, et sentit son vertige le reprendre. Mais cette fois c'était supportable, et il parvenait à progresser sans trop de problèmes. Une bonne nouvelle s'ils s'enfonçaient dans les ténèbres du complexe...
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Le Régisseur
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01.11.15 21:10
Les quatre arrivants se séparent. Les deux femmes commencent à avancer, longeant le couloir qui continue tout droit tandis que les deux hommes s'enfoncent à la suite de l'inconnu. Ce dernier n'a pas perdu de temps, ignorant sciemment les pièces bordant le couloir où il se trouvait pour avancer plus dans le complexe.

Couloir tout droit
Le couloir qui s'enfonce tout droit mène à une vaste pièce aux meubles couverts de poussières. Trois tables de dix places chacune sont soigneusement alignées, fixées au sol. Quelques chaises sont déplacées, comme si quelques personnes s'étaient levées brusquement. D'autres sont renversées, abandonnées sur place. Sur les tables trônent encore quelques couverts, assiettes et verres, surmontés d'une fine couche de poussière ; ils semblent fabriqué dans un alliage de plastique, assez souple pour ne pas se briser. Sur les côtés de la pièce se trouvent des plateaux empilés sur des meubles ainsi que des poubelles vides. Tout au fond de la pièce, une porte fermée empêche d'avancer plus loin.
[Faire demi-tour]

Couloir de droite
C'est un long couloir qui s'enfonce dans les ténèbres. Des portes le bordent, certaines grandes ouvertes sur ce qui semble être des chambres d'enfant ; dans chaque cellule se trouve un lit superposé. Les pièces semblent vides, impersonnelles. Quelques portes sont définitivement scellées. La porte de la C27 pend comiquement sur ses gonds, penchant dangereusement dans le couloir - étonnant qu'elle ne soit pas tombée plus tôt.
[Fouiller la C27]
[Continuer tout droit]
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17.11.15 17:02
Si la vieille n’avait pas prit la parole, c’était clair que le type aux cheveux verts se serait retrouvé sur le sol, étalé dans un sommeil causé par son arme. Nora inspira profondément et fit mine d’écouter ce que disait la mémé. Mais dans le fond, elle cherchait davantage à se calmer. Elle ne devait pas faire la conne et activer son pouvoir dans ce couloir. Déjà parce qu’elle descendrait tous les occupants -même si son arme n’était pas chargé pour être létale-, ensuite parce que ça pourrait être mal vu par ses supérieurs. L’Eraser écouta vaguement les propos sortis et hocha tout aussi sommairement la tête pour signifier qu’elle était plus ou moins d’accord. L’entre-aide ok, mais sa menace tenait toujours. Elle représentait l’autorité et ça comportait donc des responsabilités. Aussi ne répondit-elle rien à la provocation de son premier interlocuteur. Il n’y aurait rien de mieux pour s’échauffer encore un peu plus.

En se dirigeant vers Varig et en apprenant la nouvelle, Nora leva les yeux au plafond noir. Lui ? Infiltré chez les Erasers ? Il allait lui devoir des explications une fois sortis de cette nouvelle merde, soigné ou pas, d’ailleurs. Y avait-il encore des miliciens corrompus entre leurs rangs ? Bien évidement. Etait-il là pour les faire tomber ? Ou pour une tout autre raison ? C’était bien là la question. Elle soupira de nouveau tout en répondant un simple « Ok, Mike » pour la partie de sa couverture. Dans le passé, elle aurait pu faire sa conne et ne pas suivre ses indications. Aujourd’hui, et même si elle ne savait pas de quoi il en retournait, elle allait les suivre. Faire équipe avec la vieille à moitié canée ? Bon, à choisir entre elle et le gamin punk mal baisé, c’était vite réglé. Quant à savoir si elle allait tirer sur sa partenaire improvisée, elle ne pouvait rien promettre. Tout allait dépendre de son comportement et de la situation.

« Ok ok. »

Elle nota dans un coin de son esprit le nombre de portes et de salles que chacun des deux groupes allaient rencontrer, pour estimer plus ou moins largement le temps qu’ils mettraient. Alors que Varig exposait son plan aux deux autres gusses, l’Eraser essaya bêtement de se masser la tempe droite, malheureusement inaccessible à cause de sa combinaison. Faisait chier. Cette histoire commençait à lui donner mal au crâne. A moins que ce ne soit son impression de manquer d’air ? Ce qui était ridicule puisque sa combinaison laissait pénétrer l’air purifié.

Nora ne répondit rien quant à l’argument du flingue pour former les équipes. C’était purement pour convaincre le petit rebelle sans aucun doute, puisque son ex-coéquipier savait pertinemment qu’armée ou non, elle savait se défendre. L’Eraser se dirigea alors vers la vieille et la prit sous le bras droit, laissant ainsi sa propre main droite libre et prête à tirer si nécessaire.

« Je te déconseille de me gerber dessus mamie. »
La prévint-elle avant de l’aider à marcher. « Quant aux chiottes, va surement falloir attendre un peu. »

Aucune indication sur le plan notifiait qu’il y avait des toilettes ici, alors à moins de faire ça dans un coin, la vieille allait devoir se retenir ou se pisser dessus.

Marcher à l’allure d’une vieille malade énerva rapidement Nora. En fait, elle aurait presque préféré l’autre type, quitte à se foutre sur la gueule. Mais pour rester plus ou moins calme, elle se mit à compter jusqu’à dix plusieurs fois. En voyant la pièce immense, l’Eraser jeta un rapide coup d’œil à l’ensemble et après avoir balayer l’espace sans voir quelque chose bouger, elles avancèrent un peu plus. Manque de bol, arrivées devant la porte, cette dernière était fermée. Elle fit asseoir la vieille, pour éviter qu’elle ne tombe comme une merde.

« Evite de bouger pendant que je regarde le système de sécurité. »


Sans attendre de réponse, elle ouvrit le boitier de commande de la porte. Comme elle l’avait craint, l’électricité était également coupée ici alors son idée de tirer pour désactiver tout ça tombait à l’eau. Elle jura évidement avant de se tourner vers sa comparse.

« Tu te sens d’attaque pour... »
Commença-t-elle avant de devoir se rattraper à la chaise de son interlocutrice pour ne pas se casser la gueule. Un vertige l’avait prit. Brutal et soudain.

Un nouveau juron franchit ses lèvres alors qu’elle retirait son masque de protection. Au diable la sécurité et le protocole. Ca faisait déjà plusieurs heures qu’elle se sentait pas en forme alors malade pour être malade, autant ne plus être emmerdée par sa combi. Nora inspira profondément avant de reprendre sa phrase :

« ... Faire demi-tour ? Impossible de passer par là alors on revient sur nos pas et on essaye de retrouver les mecs. »


C’était tout ce qu’il y avait à faire au vu de la situation. Super.


« Quoi ? Tu veux toujours pisser ? »
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wanted
Sulkan Zaslavski
Sulkan Zaslavski
wanted



20.11.15 19:01
L’intervention de la vieille bique – aussi louable était-elle – fit soupirer bruyamment Sulkan. Parce qu’elle essayait de canaliser à la fois l’Eraser et lui ? Pauvre folle. L’âge lui faisait perdre la boule. Et quand bien même personne ne se risquerait à suivre ses indications alors qu’il avait un semblant de plan sous les yeux, le garçon comptait bien leur fausser compagnie. Ce n’était pas le flingue de l’autre Madame-je-sais-tout qui allait l’en dissuader. Si elle avait un tant soit peu de cervelle, elle ne se risquerait pas à l’allonger raide sur le sol poussiéreux puisque ça reviendrait à devoir le porter jusqu’à la sortie. Malgré son ton aimable, le dernier personnage de cette étrange farce ne lui inspira pas plus confiance. Le jeune dealer n’était pas un fin connaisseur des relations humaines, ou alors seulement ce qui constituait la vie des bas quartiers de Madison, c’est-à-dire, pas tellement de choses positives entre le meurtre et les trahisons à la pelle. Cependant, en observant le rapprochement entre lui et l’Eraser, Sulkan le catalogua direct dans la catégorie des emmerdeurs. Oh et en plus Monsieur voulait se la jouer cool, tel un moniteur de colo ou le bon pote facile à vivre ?

« T’as d’la chance que j’sois malade comme un chien toi, sinon j’t’aurais fait bouffer tes dents. »

Autant dire que la tentative de l’autre pour détendre l’atmosphère se révéla être un échec. Mais au moins, il ne le faisait pas chier en essayant de discuter sa proposition visant à prendre à droite pour suivre l’étrange personnage qui les avait accueillis en ce lieu. Aussi, le garçon haussa les épaules en guise de réponse lorsque les propos de son nouveau compagnon de route lui parvinrent. De grands garçons ? Sulkan ricana.

« Tu te fous de moi ? T’es aussi malade que moi. Si une merde nous tombe dessus, on est mort. »

Quelle situation risible ! Franchement, pas besoin de jouer les gentils avec lui, le garçon n’allait pas croire un seul bobard de plus. Comme tous ceux qui s’évertuaient à rassurer les malades admis en masse au sein de l’hôpital. Même en admettant qu’ils parviennent à rejoindre la surface, pour revenir au milieu des vivants et presque-vivants, pas sûr que la maladie ne les emporte pas dans les jours qui suivent. Ravalant sa mauvaise humeur, Sulkan passa devant le dénommé Mike pour s’enfoncer à la suite de l’inconnu. Pourtant, au fur et à mesure qu’ils progressaient, une sueur froide se répandit sur sa nuque, rafraîchissant celle-ci, moite de fièvre, au passage. Le décor était lugubre. Parfait pour un film d’horreur. Les Grave Encounters lui revinrent en mémoire. Pour un peu, il s’imaginait presque les rires d’enfants devenus des fantômes hantant les lieux pour toujours. Les battements de son cœur s’accélérèrent malgré les efforts qu’il fit pour se maîtriser.

« Ce ne sont que des films putain… Contrôle-toi. » se marmonna-t-il à lui-même, oubliant jusqu’à la présence de son compagnon d’infortune dans son dos.

Pourtant, en voyant brusquement quelque chose dans la lumière de la lampe torche, le garçon fit un bond en arrière. Une porte ? Qu’est-ce qui avait pu la défoncer à ce point ? Alors que d’autres étaient parfaitement scellées ? Le jeune hackeur déglutit difficilement, n’osant plus faire un pas, y compris pour contourner la porte et continuer à longer les chambres abandonnées. Il avait la certitude qu’une chose difforme allait surgir de ladite chambre portant le numéro 27 pour le poursuivre dans les ténèbres.

« A toi l’honneur… T’as la lampe après tout. Ptètre qu’on trouvera quelque chose d’utile dedans ? » lança-t-il à Mike en lui désignant la fameuse chambre.
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20.12.15 19:54

Ça devait être une mauvaise blague, un téléshow ou un coup monté. N'importe quoi mais pas la réalité.
Suite à l'intervention de la violoncelliste, l'homme en noir prit la parole après un rapide aparté avec  la femme eraser. Il se présenta, demanda les noms de ses nouveaux camarades d'infortune et après présentation de chacun, proposa un plan.
« Se séparer pour explorer les lieux ». Ok. L'idée était pas con et il y avait pas mieux à faire de toute façon.
« Filles ensembles et gars ensembles ». Theresa,  jusqu'alors indifférente et muette grimaça sous cette nouvelle. Se séparer ok... mais être avec la demie-folle furieuse de la gâchette facile l’embêtait un chouya plus. Mais malade comme elle ne l'était, elle n'avait pas vraiment son mot à dire... Et puis pas sur que le gamin et M. Lunettes soient en vérité plus nets. L'eraser avait au moins le mérite de sembler honnête.

« Ok pour moi. »

Et ils se séparèrent.
La Folle la prit sous le bras pour l'aider à marcher et aprés une remarque à l'inutilité aussi flagrante que celle qui l'avait dise, les deux femmes se mirent à marcher. Lentement. A la vitesse de la Vieille.

Après un effort et un temps certain au vu de la distance, elles s’arrêtèrent dans une grande pièce et  la femme en noir, pour ne pas s’embarrasser de la SDF, la fit asseoir sur une chaise, ponctuant son action d'une énième remarque d'une connerie rare, trouvant réponse acide dans la tête de Theresa.
Nan, petite conne, je vais aller danser la zumba sur les tables juste pour t’emmerder voyons... C'est pas comme si j'étais en train de crever la gerbe aux lèvres...  
La Vieille, mal-en-point, sourit tout de même à son sarcasme mental puis, en silence, observa les faits et gestes de sa « collègue » qui, d'ailleurs ne semblait ne pas réussir à faire ce qu'elle voulait, revenant bien vite vers elle avec cet air autoritaire de pitbull mal-baisé qui ne l'avait jamais quitté.

« Tu te sens d’attaque pour... ». Elle vacilla, jura, retira son masque de protection. « ... Faire demi-tour ? Impossible de passer par là alors on revient sur nos pas et on essaye de retrouver les mecs. » 

Temps de silence lourd de sens.

« Quoi ? Tu veux toujours pisser ? »
Les lèvres de la vieille s’étirèrent, moqueuses.

« Ouais. Et dégueuler. Tourne-toi, j'vais faire cela dans les poubelles. Je voudrais pas choquer ta petite âme sensible avec mes manières de vieille dégueulasse... »

Elle se releva avec difficulté et alla au fond de la salle. Elle souleva une poubelle, tâta son cul et ses côtés, passa sa main à l'intérieur et recommença sur les deux autres à côté avant de se décider sur la dernière.
Elle se pencha au dessus, se força à éructer et avec une facilité déconcertante, dégueula, se vidant du trop plein de maladie, brûlant sa gorge des sucs acides au passage.
Soulagée, elle releva la tête, s'essuya la bouche d'un revêt de manche, se défroqua, pissa à la suite et remis son pantalon bleu hôpital.

« Putain, ça fait du bien. Faut toujours vomir quand ça vient... On se sent bigrement mieux aprés.»

Elle fixa un instant sa lampe sur l'Eraser, plongeant son regard bleu délavé sur la jeune femme.

« Je vérifie un truc un instant et on y va. »

Avec une dextérité et une rapidité insoupçonnées, elle passa sa main sous la table, l'assise des chaises et les plateaux à la recherche d'une quelconque aspérités ou renflement.
Elle s’arrêta à un moment, consciente que l'Eraser l'observait.

« Bah quoi ? T'as jamais fait cela ? Tu sais, je suis pas né de la dernière pluie. Je les connais les trucs et astuces, les machins qu'ils cachent, les indices...Je suis pas conne... et je peux même te dire que le gars en noir avec les lunettes, il est louche. Les mecs comme ça, je sais les reconnaître...  »

Et c'était bien vrai.
Elle avait l'habitude Theresa. C'était un truc qu'elle avait développé il y a bien longtemps, poussée par l'instant de survie.


Spoiler:
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28.12.15 9:44
Varig et son "nouvel ami" s'étaient engagés dans le couloir du mystérieux complexe. Les lieux étaient calmes comme un tombe, et malgré sa lampe, les ténèbres semblaient denses.
L'agent progressait lentement, et le gamin aux cheveux verts le doubla sans trop d'efforts.
Le faisceau de la torche se baladait sur les murs et les lourdes portes scellées, qui faisaient ressembler l'endroit à une prison abandonnée. L'ambiance était inquiétante, et déteignait sur les deux hommes. Varig entendit même son compagnon marmonner quelque chose d'inaudible, sans doute pour se rassurer. Lui même n'était pas très à l'aise. Il jeta un coup d’œil à travers la vitre fixée sur une des portes, découvrant une petite chambre d'enfant déserte. Les lits étaient superposé, et il calcula qu'on gardait ici au moins une douzaine de personnes... Des jeunes si on en croyait le style des lieux, non volontaires vu l'épaisseur des portes et la solidité des serrures. Il frémit à l'idée de la raison d'être du centre de détention souterrain. Isolement sanitaire? Peu probable, il n'y avait pas de matériel médical dans les chambres. Trafic d'être humain? D'organes? Expérimentation? Rien de bien catholique...
Les lieux semblaient abandonnés depuis longtemps, mais la lampe rendait le duo très visible, à la merci du moindre adversaire. Le gamin n'avait pas totalement tord. Un combat dans son état serait pire très hasardeux...
En temps normal, quand il était en pleine santé, lui n'aurait même pas eu besoin de torche pour progresser dans les ténèbres en toute discrétion. Malheureusement dans son état, il n'avait aucune chance d'y parvenir. Tentant de se distraire de ses vertiges et de la pulsation qu'il sentait battre à sa tempe, il se demanda d'où venait le garçon. Il avait tout d'un petit voyou, sauf les muscles. Un dealer? Le fils ou le frère d'un caïd? Un de ces bricoleurs qui pourvoyait les criminels en armes et en gadgets instables? Un hacker? Ou tout simplement, un gamin rebelle?
En tout cas son accent trahissait une origine étrangère, sans doute des pays de l'est. Un russe?
Il ouvrit la bouche pour tenter de vérifier sa théorie, mais la lumière de la torche éclaira soudain une porte entrouverte, la C27 d'après le plan.
Surpris, le gamin bondit en arrière. Manifestement l'endroit lui mettait les nerfs en pelote.

-Tu veux jeter un œil? proposa l'agent d'un ton dégagé.

En réalité, il se doutait de la réponse qu'il recevrait, et qui ne tarda pas.

-A toi l’honneur… T’as la lampe après tout. Ptètre qu’on trouvera quelque chose d’utile dedans ?

Varig ne prit pas la peine de répondre et s'avança. Plutôt que d'entrer d'un coup dans la pièce inconnue, il longea la porte et sortit la tête et la lampe avant de se remettre rapidement à couvert.

-Dégagé, annonça-t-il. Notre gars n'est pas là dedans. On devrait continuer.

Joignant le geste à la parole, il s'avança, mais quelque chose dans la pièce mystérieusement ouverte attira son regard.

-Attend une seconde, lâcha-t-il à voix basse.

Après une seconde d'hésitation, il entra pour l'examiner de plus près. Apprendre à quoi servaient les lieux nécessitait d'être attentif, même aux indices qui semblaient insignifiants.
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28.12.15 12:48
Cellule C27
Le matelas est au sol. De larges griffures sont visibles, comme si un animal l'avait lacéré. Le lit est affaissé, des ressorts rouillés pointant vers le plafond de la petite cellule. En face de la porte se trouve un vieil ours en peluche, couvert de poussière. Il lui manque un œil et un bras a visiblement déjà été arraché puis recousu comme en témoigne la couture désordonnée. Toutefois, le nœud encore soigneusement attaché autour de son cou et l'air usé de la peluche laissent à penser qu'il a été particulièrement chéri fut un temps. Une large tâche sombre macule le mur au dessus du lit.
[Continuer d'avancer dans le couloir jusqu'à la salle C33]

Du bruit vient de plus loin. L'homme semble avoir continué sa route, indifférent à l'atmosphère pesante du lieu.

Salle C33
Cela semble être une salle commune aux dimensions plutôt respectables. Ce qui a l'air d'être quelques poufs et canapés sont regroupés dans un coin, se faisant face les uns aux autres, leurs tissus calcinés dévoilant une armature en plastique à moitié fondue. Quelque chose semble avoir pris feu au centre de la pièce, déclenchant des flammes qui ont été jusqu'à léché le plafond. Au-delà de quelques mètres de ce qui a une allure d'épicentre, plus rien. Rien de naturel là-dedans. Des chaises, des tables renversées dans un coin. Dans l'autre, des jouets entassés, un peu roussi par l'incendie, un peu vieilli par le temps.
L'examen de la carte vous préviens qu'une porte se trouve sur le mur à gauche de l'entrée. La porte est verrouillée. Pas d'issue par ici. Pièce C22 sur le plan.
Un bureau se trouve dans la pièce, des stores baissés empêchant de voir à l'intérieur. La porte n'est pas verrouillée. Pièce C34 sur le plan.
[Examiner les jouets]
[Examiner la porte vers C22]
[Entrer dans C34]
[Continuer l'exploration]
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01.01.16 16:15

Evidement. Cette vieille bique allait la faire chier jusqu’au bout. Nora était foutrement tentée de lui envoyer une décharge laser pour l’assommer pendant plusieurs heures, le temps de trouver une sortie à cette merde et la sortir de là. Mais elle ne le fit pas. Parce qu’elle n’avait aucune espèce d’envie de devoir revenir ici sous prétexte qu’elle aurait laissé une vieille mamie dans un endroit comme celui-là. Parce que ouais, elle l’entendait déjà d’ici, l’ordre de son supérieur, rien que pour la faire chier, lui dire de redescendre aller la chercher. Elle se retourna pour laisser à la malade le temps de faire ce qu’elle avait à faire, pas tellement tentée pour la regarder gerber et pisser dans un coin de la pièce. Déjà le bruit, c’était bien assez. L’eraser essaya de nouveau d’utiliser son bracelet pour tenter de contacter un collègue qui se trouvait au dessus de leur tête, mais le résultat était toujours le même : que dal. Mais cette fois, elle ne jura pas. Parce que ça devait inutile et ça ne ferait que la foutre en rogne un peu plus.

En entendant des bruits de pas, elle se retourna pour voir ce que l’autre était en train de faire, terminé ou pas. Et elle haussa un sourcil devant son comportement, sans se cacher. Elle croisa les bras et la fixa pendant que la vieille allait chercher elle-ne-savait-quoi sous la table et les chaises. Ok. Pourquoi pas. Alors Nora lui fit un vague signe de la main pour qu’elle continue ce qu’elle faisait. Si ça lui faisait plaisir. Varig, un mec louche ? Si elle savait à quel point elle voyait juste, la débris.

« Louche ou pas, on est tous dans la même merde. »
Déclara simplement l’eraser en se dirigeant vers la femme pour la prendre par le bras et l’aider à se relever.

« D’après le plan, on a plus qu’à prendre le même chemin qu’eux. »
Vive la perte de temps et d’énergie dans cette démarche.

Arrivées à moitié du chemin, Nora se maudit intérieurement. Pourquoi n’avait-elle pas tout simplement désintégrer la porte qui leur bloquait le passage ? Elle n’avait qu’un petit cran à tourner sur son arme de service pour réduire à l’état de rien-du-tout, tout ce qu’elle désirait. Et elle n’y avait pas pensé alors qu’elles se trouvaient dans la grande pièce. Une chose était sûre : la prochaine porte qui lui barrerait la route volerait en éclat. Ras-le-bol de se taper une vieille à porter. Surtout en sentant le mal de crâne se pointer de plus en plus, sans parler de ses jambes qu’elle sentait de moins en moins sûres.

A leur point de départ, Nora supposa que le duo de mec avait déjà inspecté les pièces qui avaient pu l’être. Du moins, elle faisait confiance à Varig pour ça. Pour ne pas laisser d’indice lui passer sous le nez. C’était le bon côté d’avoir un type comme lui dans cette situation. Parce qu’entre le gamin mal-baisé et la vieille-bique, elle aurait déjà péter sa pile. Bref, elles dirigèrent droit dans le couloir, en silence. A croire que sa partenaire d’emmerdes luttait trop avec son propre corps pour ouvrir sa gueule. Mais c’était foutrement bien. Un peu de calme pour essayer de réfléchir à tout ça ; même s’il n’y avait rien à comprendre là dedans le temps qu’ils ne mettraient pas la main sur ce type bizarre.

Du bruit se fit alors entendre, comme si tous les sons étaient amplifiés dans cette atmosphère. Nora pensa aussitôt à l’autre duo et soupira alors que le sien avançait à l’allure d’un escargot estropié. Elle ne finirait jamais dans cet état, c’était clair. Mais au bout d’un temps qui lui parut être une éternité, elles finirent par tomber dans une autre grande pièce. On y voyait pas grand chose de plus, surtout sans la lampe mais ça ne l’étonnait qu’à moitié. Quand elle vit du mouvement, sa main droite leva aussitôt son arme mais elle ne tira pas : reconnaissant l’autre aux cheveux verts. Puis plus loin, Varig qui semblait chercher quelque chose.

« L’autre chemin est bouché. Quelle est la situation ici ? »


Elle fit asseoir la vieille sans plus de cérémonie, à même le sol puisque les chaises se casseraient sans doute la gueule à peine une fesse posée dessus. Nora attendit d’avoir une réponse avant de se diriger vers la porte sur la droite de la pièce. Verrouillée d’après les mecs qui étaient arrivés ici avant elle. Tant pis, elle tirerait dessus, comme elle l’avait décidé dans le couloir.

« Rien foutre. C’est qu’une porte. »
Et elle activa le troisième cran de son arme pour s’apprêter à tirer dessus. Le temps que les autres s’amusaient dans un autre coin de la pièce.  



{hrp : elle veut défoncer le C22}
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13.01.16 17:19
Le garçon aux cheveux verts vacille. Se laissant tomber le long du mur, sa température commence à grimper en flèche tandis que des frissons le parcourt. Les yeux mi-clos, il sombre dans une inconscience légère.

Sulkan est désormais hors-jeu.
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13.01.16 17:59
La pièce C27 avait plus l'air d'une cellule de détention que d'une chambre. Seul objet un tant soit peut personnel, un ours en peluche gisait, assis sur le sol devant la cellule.
Temporairement distrait des élancements causés par le T8G7, l'agent se pencha sur la peluche et l'effleura du bout des doigts. Le tissu et la fourrure synthétique portait les stigmates d'un rafistolage approximatif mais efficace. Le bras de la peluche, lui, semblait avoir été arraché avec une précision redoutable, presque chirurgicale. En testant l'autre bras, Varig confirma sa première impression: la matière était résistante.
Prit d'une subite inspiration, il marcha jusqu'au matelas lacéré, et compara les marques avec celles de l'ours. Quel que fut l'arme utilisée, cela semblait être la même...
Alors qu'il se redressait, le faisceau de sa lampe éclaira une tâche sombre au plafond, peut-être du sang ou de la crasse.

Quels sinistres événements avaient bien put se dérouler ici?

Dans le couloir, sans la lumière rassurante de la lampe, son compagnon aux cheveux verts s'impatientait, émettant un drôle de son. L'agent hésita une seconde, puis posa la peluche sur le matelas défoncé avec délicatesse. Comme un hommage, ou le respect dut à un objet qui avait été si cher à quelqu'un, sans doute fini tragiquement.
Puis il rejoignit son acolyte sans un regard en arrière.

-Tu te sentais seul tovaritch? lâcha-t-il avec une pointe d'ironie avant de lâcher un juron.

Étendu sur le sol, son compagnon gisait face contre terre, inconscient. Après avoir vérifié qu'il était vivant, Varig le hissa sur ses épaules.

-Il pèse son poids l'animal, grogna-t-il pour lui même.

Le duo pas à déboucher dans une nouvelle pièce, trois fois plus vaste que les cellules qui avaient jalonnées leur route. Varig entendit un bruit difficilement identifiable résonner, plus loin dans le complexe. Il balada le faisceau de la lampe sur les lieux, découvrant le décors glauque d'une salle de jeu abandonnée.
Des jouets, des canapés, des chaises. L'aspect de la pièce et ce qu'on y trouvait semblait encore une fois suggérer qu'on détenait des enfants. Mais pourquoi?

Les récits effrayants à ce sujet ne manquaient pas, dans la littérature... Fictionnelle ou non. Plus malléables aux expérimentations, préservé des normes sociales de l'extérieur, les plus jeunes faisaient les meilleurs cobayes. Mais de quelle sorte d'expérimentation s'agissait-il? Et qu'est-ce qui avait mis fin aux sinistres activités du complexe? Manifestement pas un dépôt de bilan. Quelque chose de plus violent et précipité. Peut-être une attaque... Mais il n'y avait ni cadavres ni impacts de tirs. Seulement les bizarres stigmates comme le cercle brûlé dans la salle de jeu ou les lacérations sur le matelas de la cellule. Des Evolves?

Sans plus attendre, il alla déposer son fardeau sur un pouf plus ou moins confortable. Une porte à gauche de la salle C33 était censé donner sur une sorte de couloir d'après le plan. Varig tenta de l'ouvrir, puis de l'enfoncer d'un coup d'épaule, sans succès. Massant discrètement son bras endoloris, l'agent balaya à nouveau les lieux avec sa torche. Derrière lui, il y avait deux autres accès. L'agent choisit celle du bureau à droite, plutôt que le couloir sombre qui permettait de s'enfoncer plus loin dans le complexe. Qui disait bureau disait peut-être documents, indice... Et l'explication de ce qui s'était passé ici?
Mais avant qu'il ne mette son projet à exécution, des bruit de pas retentirent dans le couloir des cellules. Prudent, l'agent éteignit sa lampe, et se baissa.
Quelques secondes plus tard, Nora et sa binôme de fortune -ou plutôt d'infortune- arrivèrent à leur tour. Rassuré, Varig se redressa.

-L’autre chemin est bouché. Quelle est la situation ici ?

L'agent soupira. Comme pour contrebalancer la légère poussée de stress causée par les bruits de pas, il se sentait à nouveau pris de vertiges et nauséeux.

-Notre ami vert est dans le cirage, sur un pouf. Il y a une porte verrouillée, et un genre de bureau. J'allais y jeter un œil,  lâcha-t-il.

La jeune femme ne prit pas la peine d'ajouter un mot, et traça droit sur l'issue verrouillée.

-Rien à foutre. C’est qu’une porte, gronda l'Eraser.

Son pistolet à plasma émit un vrombissement furieux, alors qu'elle le mettait en mode désintégration. Varig n'attendit pas qu'elle tire, et ouvrit la porte du bureau, avant de rallumer sa lampe pour inspecter le contenu de la salle C34.
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20.01.16 13:51
Salle C22
Des douches. Juste des douches, abandonnées depuis longtemps. Une couche de poussière recouvre le sol. Rien d'intéressant ici.
[Faire demi-tour]

Salle C34
La pièce semble être un bureau, laissé à l'abandon depuis un moment, lui aussi. Le meuble principal est un meuble en bois, aux tiroirs ouverts et semblant avoir été vidés précipitamment. Contre un mur, une armoire en plastique à ses portes grandes ouvertes, comme une bouche béante attendant qu'une proie imprudente ne s'y aventure. Plus rien ne traine sur le bureau et dans les meubles, comme si quelqu'un avait méthodiquement veillé à ce que rien ne reste ici. Ou presque... Quelque chose semble être coincé entre le premier tiroir et le meuble. Il s'agit d'une carte mémoire.
[Ramasser et analyser la carte]

[Contenu n°1 ; la voix est rauque, fatiguée. Jeune et masculine : Bruits de papier, rangement de stylos divers ; le scientifique s'installe. « ...C'est bon, ça enregistre ? Ah oui. Hum, raclement de gorge, ici Marcus Elohssa, identifiant 33-O-07 ; nous sommes le 21 février 2167 et je viens d'intégrer une nouvelle équipe au sein du département des Études Evolviennes. Nos recherches porteront sur un processus innovant de synthétisation chimique, destiné à simuler l'éveil du gêne muté E070 ; cela nous permettrait de mieux comprendre les phénomènes à l'origine de l'activation chez des sujets naturellement atteints, et peut-être même de les aider à se maîtriser. L'enthousiasme me gagne rien qu'à cette idée. Il faut... » Fin de la transmission.]
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17.03.16 21:56
Vous pensiez avoir le temps, mais il court, il court... Jusqu'à s'enfuir.
Du bruit provient du couloir, des lampes vous agressent tandis que des hommes en uniforme et armés se déploient, visiblement à la recherche d'autres personnes.
Rapidement, vous êtes cernés, entourés, des bras autoritaires vous entrainant jusqu'à vos chambres où vous êtes mis sous calmants, pour faire passer cette nuit difficile.
Mais vous êtes les seuls... Le mystérieux inconnu s'est envolé.
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