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Cybertechnologie et Informatique

Le bon côté avec l’avènement du tout-numérique, c’est qu’on a fini par foutre la paix aux arbres. Le papier, c’est surfait, gloire aux archives informatiques, aux réseaux de communications monstrueusement élaborés, aux transferts de dossiers instantanés, à l’accès possible de n’importe quoi n’importe où n’importe quand. Pourquoi acheter un livre quand il ne vous faudrait qu’une poignée de secondes pour trouver votre bonheur dans les annales numérisées et le télécharger dans votre banque de données personnelle ? Et un raisonnement similaire s’applique pour à peu près tout ce qui peut vous traverser l’esprit incluant de l’encre et du papier. Même l’argent, eh ouais ! Fini les paquets de billets verts dans les portefeuilles, finies les attentes dans les banques, les ATM dans les rues, les vols de porte-monnaie… adieu l’ère du liquide, on informatise tout . Plus sécurisant, qu’il paraît. Moins aisé pour les trafics sous le manteau en tout cas, ça c’est sûr. Les paiements ne se font plus que via transaction online et échange de codes de sécurité pour les deux parties.

Désormais, vous portez un bracelet électronique au poignet qui collecte toutes les données importantes à votre sujet (papiers d’ID, entre autres) en plus de l’accès direct à votre compte bancaire. Les plus vieux-jeux arborent une tablette en lieu et place du bracelet, les accros au dernier-cri affichent à l’inverse un gadget tout-en-un, téléphone inclus, taille minimale et projection d’écran holographique à la clef. Le port de cet objet n’est pas obligatoire, néanmoins il vous est fortement recommandé de l’avoir sur vous à tout moment. D’abord parce qu’on s’arrange de plus en plus pour que vous ne puissiez pas faire grand-chose sans, ensuite parce qu’en cas de contrôle d’identité, vous vous confrontez à un fort risque d’amende si vous n’êtes pas en mesure de prouver qui vous êtes.

Bien entendu, le trafic des bracelets est monnaie courante dans les bas-fonds, mais ne s’improvise pas pirate informatique qui veut, et mieux vaut pour vous que vous ne vous fassiez pas piquer avec un machin bidouillé à la mords-moi-le-nœud : les forces de l'ordre sont plutôt du genre intransigeantes de ce côté-là. Mais bon, si vous avez envie de passer un peu de temps à l’ombre, libre à vous…
(c) AtomHawk

Communications

Les communications purement audio, les visio-conférences via webcam, c’est totalement has-been. Le maître mot du 23e siècle ? L’hologramme. Vous retrouvez ce petit bidule partout, c’est pratique, ça fait classe, ça prend pas de place quand on ne s’en sert pas, ça se trimballe partout, les voyous du dimanche ne les dégradent pas avec leurs tags, bref que demander de plus ? Vous avez les systèmes portatifs, qu’on retrouve généralement dans les bracelets et les cellulaires, et qui permettent de synthétiser en petit modèle l’effigie de la personne avec qui vous être en contact audio, les systèmes un peu plus gros que vous gardez à la maison, home cinéma démesuré avec 3D comme si vous y étiez et cætera, et puis les systèmes du commerces, les holo-écrans publicitaires géants que vous trouvez dans les rues, et ceux qui servent à faire passer les communiqués du Conseil.

De nos jours, l’hologramme est devenu une technologie tellement basique qu’elle est accessible à presque tout le monde, même si la qualité de ce que vous achetez dépend grandement du prix que vous y mettez. Bien sûr, faut pas s’attendre à mettre la main sur un procédé de synthétisation ultra performant et réaliste si vous êtes étudiant sans le sou, mais le bas de gamme c’est cool aussi, et c’est surtout toujours moins ringard que rien avoir du tout – laisser un message en simple enregistrement vocal, c’est totalement out, et les mails ne valent bien que pour ceux désirant rester anonymes. De nos jours, on aime bien pouvoir faire face à la personne qui nous cause, même en différé.

Mais n’oubliez pas que vos moindres faits et gestes sont peut-être surveillés, Big Brother is watching you…
(c) Matt Rhodes - Bioware

Moyens de Déplacement

Le permis de conduire n’est plus qu’une formalité, ça reste obligatoire mais pas réellement nécessaire : avec les pilotes automatiques, vous pouvez aller où vous voulez à l’intérieur de la ville sans avoir à toucher au volant. Vos trajets sont enregistrés, alors si vous avez pas la conscience tranquille c’est clair qu’il vaut mieux rester en conduite manuelle mais sinon, c’est tout bénef’, le trafic est plus fluide, moins de chauffards pour vous couper la route, peu de risque d’écraser mamie sur un passage clouté… Finalement on peut sortir du boulot et rentrer tranquillement chez soi sans être obligé de stresser et d’insulter tous les autres conducteurs, si c’est pas le pied !

Les voitures, les motos, brefs les engins possédant un moteur et utilisant les routes, ont bannis les roues de leur utilitaire. Dites bonjour aux véhicules électriques sur coussin d’air ! Les derniers modèles suscitent l’unanimité : moteur silencieux, pollution moindre, sécurité élevée… Enfin il reste toujours les accros des bonnes vieilles bagnoles, ceux qui ne supportent pas de se retrouver en suspension dès le démarrage – même pas 50cm, c’est vraiment rien –, et il en faut pour tous les goûts après tout, bien que la population ait de plus en plus tendance à réprouver ces engins bruyants et d’une autre époque.

Côté transports publics, on a le choix entre deux types de métros : les lignes aériennes, qui circulent à très grande vitesse dans des tubes au-dessus de la ville, ne desservent que les zones importantes de Madison et traversent cette dernière en moins d’une vingtaine de minutes, et le réseau souterrain, beaucoup plus complexe et étendu, moins rapide, mais permettant l’accès à beaucoup plus d’endroits. Pour quitter la ville, vous êtes obligés de passer par l’un des postes de contrôles du mur. Et c’est même pas la peine d’espérer mettre un orteil dehors si vous êtes un evolve – sauf permission exceptionnelle –, à moins d’avoir mis au point LA technique pour flouer votre monde et vous esquiver en furtif. Mais vaut mieux pas trop compter là-dessus quand même. Et toujours si vous êtes un evolve, sachez qu’on ne vous laissera pas entrer dans la ville si vous ne vous êtes pas au préalable soumis au puçage. De plus, sachez qu’on ne vous croira pas sur parole et que les autorités ont le droit – et le devoir – de vous contrôler afin d’être sûr que vous êtes bien ce que vous affirmez.

Les trajets sur longue distance ne se font qu’en avion, les trains ne sont guère plus que de vieilles reliques oubliées à présent. Il n’y a pas d’aéroport à Madison, il vous faudra donc vous rendre dans la ville la plus proche pour en trouver un. Vous pouvez, sinon, toujours utiliser votre véhicule personnel. Et si vous êtes pas content avec tout ça, il vous reste encore vos pieds pour vous déplacer, ou votre vélo, ou votre poney.

Médecine

Fort heureusement, le domaine hospitalier n'a pas stagné - au vu des évolutions dans les autres domaines, il aurait été plutôt malvenu de continuer à mourir d'une pneumonie quand on peut vous greffer un nouveau bras bio-mécanique. Vos reins vous lâchent ? On vous en cultive de nouveaux grâce aux cellules souches - si jamais vous en possédez les moyens. Car oui, comme toutes les technologies nouvelles et à l'aura de miracle, la médecine de pointe coûte toujours chère.

Le must en matière médical ? Les organes artificiels - pas ceux développés grâce à vos cellules souches, ceux construits minutieusement par la main de l'homme, fait de métal et de plastique. Les poumons artificiels sont devenus le luxe numéro un en matière de traitement médical : de quoi fumer pendant des siècles sans craindre de se détruire - une nouvelle fois - les poumons. Encore une fois, le prix exhorbitant de ce type d'opération élimine 99% de la population, incapable de payer ne serait-ce que le quart du prix du dispositif. La seule chose encore hors d'atteinte reste la synthétisation de cerveaux fonctionnels - et c'est une bonne chose, en un sens.

Niveau maladies, la bonne nouvelle ? La majorité des maladies et des infections grave qu'on recensait dans les années 2000 ont été presque totalement éradiquées.
La mauvaise ? De nouvelles apparaissent - des maladies contre lesquelles on ne peut pas encore lutter correctement. Plus vous devenez résistant, plus les virus le deviennent aussi. Alors parfois on accepte en toute urgence une patient atteint d’une mutation nouvelle de telle ou telle maladie, et d’autres fois on ne sait juste pas ce qui nous tombe sur les bras. La technologie n'est pas la seule à se développer à grand pas...

Aujourd'hui, presque tout est automatisé - les examens médicaux se font dans des capsules transparentes informant gracieusement votre médecin en charge des pathologies dont vous souffrez et vous proposant un traitement adéquant - s'il existe. Une opération est nécessaire ? Une autre machine s'en chargera. Une prise de sang ? Idem. Votre fauteuil roulant flotte à quelques centimètres du sol, des drônes de surveillance parcourent les couloirs et enregistrent les constantes des patients, presque tout s'auto-gère, rendant la main d'oeuvre quasiment inutile. La seule chose qui n'a pas réellement changé est le nombre de médecins et de personnel soignant déambulant dans les couloirs - après tout, c'est encore eux qui supervisent, en théorie.
(c) Ociacia

Robotique

Vous avez toujours rêvé de vous exhiber en société aux côtés d’un Daneel Olivaw dernier cri ? Réveillez-vous. Les essais de robots humanoïdes n’ont jamais réellement aboutis, autant par complexité que par désintérêt général. Les androïdes super intelligents et ressemblants à l’Être Humain comme deux gouttes d’eau, c’était bien dans le temps, ça faisait son petit effet dans les films et les livres de science-fiction mais prenez la réalité entre quatre yeux et soyez honnêtes avec vous-même : vous auriez envie de ne pas savoir si la personne à qui vous causez est humaine ou non ? Vous auriez envie d’être remplacé par un robot sous prétexte qu’il fera votre travail quatre fois plus rapidement et avec quatre fois plus d’efficacité ? Non ? Bon, estimez-vous heureux alors de partager cet avis avec 99% de la population, et que personne ne se soit amusé à suffisamment jouer au Créateur au point d’en avoir dépassé le stade du petit bonhomme artificiel uniquement capable des tâches les plus basiques.

Pour autant les IA ne sont pas exclues de la vie du quotidien, du super-ordinateur au pilote automatique de bagnole ultra élaboré, on trouve un peu de tout, et dans tous les domaines, suffit de savoir ce qu’on veut et où chercher. Installer un Jarvis à la maison ? Pourquoi pas, si vous êtes en manque d’ami imaginaire. Rappelez-vous quand même que tout à un prix, surtout quand on commence à tomber dans la technologie de pointe. Plus vous voudrez un truc complexe, plus vous aurez à allonger une somme astronomique de flouze.
(c) Ociacia

Optimisation Physique ▬ Projet Corporis

Vous avez souffert d'un accident qui vous a laissé handicapé physique et vous désirez une prothèse capable d'imiter à la perfection la partie de votre corps perdue ?
Vous êtes riche, très riche ?

Le projet Corporis est pour vous.

Corporis - le nom de code donné pendant les années 2150 à la section de l'Industrie Technologie chargée de développer un projet d'optimisation physique. Financé par l'homme d'affaire chinois Feng Liao - le principal actionnaire du laboratoire Astellias Inc, plus vieux laboratoire de Madison, le projet avait pour but principal de développer des prothèses bio-mécaniques.

Il est désormais envisageable d’avoir un bras mécanique, une jambe, une oreille, etc. Généralement, vous serez plus agiles de vos doigts, pourrez porter des charges plus lourdes, courir plus vite, entendre mieux… de sacrés avantages, en somme. Mais qui viennent avec leurs lots d’inconvénients.

Le premier et pas le moindre, vous l’aurez deviné, c’est le prix. Forcément, remplacer une partie organique par un bout de métal et de nanotechnologies, vous comprenez bien que c’est une opération délicate, déjà. Sans compter la fragilité et la sensibilité des composants, le nombre de contrôles auxquels ils sont soumis avant d’arriver à bon port afin de s’assurer que tout est bien en règle, la difficulté de leur fabrication… et tout un tas d’opérations qui ne garantissent à aucun moment l’impossibilité d’un rejet de greffe à n’importe quel moment. C’est sûr si vous êtes manchot, ou borgne, et qu’on vous offre cette possibilité vous allez pas cracher dessus, ça vaut toujours mieux que rien, et puis si vous faites ça via des voies légales on peut toujours espérer que votre assurance en prenne une partie en charge. Vous vous gaverez de cachets pendant quelques mois le temps que la douleur s’apaise et que l’assimilation se fasse, et si vous êtes chanceux tout se passera au mieux après.Compte tenu du prix des opérations - plus les coûts post-traitements, les séances chez le psychologue et autres joyeusetés - ce genre d'opération est non seulement réservées aux blessés graves, mais en plus ceux qui ont les moyens de payer.

Mais si vous pétez la forme et que vous avez juste envie de vous la péter tout court, espérez même pas trouver un chirurgien qui acceptera de vous charcuter à vif et vous rafistoler avec de la ferraille… du moins pas de façon officielle. Reste toujours la solution des bas-fonds si vous êtes vraiment décidé, un praticien sur le marché noir pourra toujours vous bricoler un petit quelque chose pour un prix à peine plus élevé que ceux des hôpitaux (comptez le double, à peu près). Cependant on vous cache pas que le risque de gangrène est très élevé pour une bidouille illégale, et le pourcentage de rejet dépasse les 60%. Faut être motivé. Ou un peu fêlé. Au choix.

Pour votre connaissance personnelle, sachez que les cyborgs intégraux n’existent pas (quelques essais sur des grands blessés, zéro réussite), qu’il n’est techniquement pas possible de remplacer plus de 40% de votre corps sauf très rares exceptions et compte en banque de la Reine d’Angleterre (oubliez l’idée du surhomme à la Adam Jensen) et que les prothèses améliorées (du genre incorporation d’armes) sont strictement illégales – en dehors de celles fournies aux Erasers – bien que théoriquement possibles pour quelqu'un possédant la bonne main d'oeuvre

(c) Ociacia

Armement

Les armes de tir sont soumises à un contrôle très strict et fonctionnent désormais toutes à l’aide de la reconnaissance digitale. Maintenant, on emprunte plus le flingue du copain pour buter le chef en loucedé parce qu’il vous a privé de dessert hier soir, ça marchera pas.

Plus de balles non plus, seulement des batteries qu’il est possible de recharger une fois qu’on a tout vidé sur la tronche de la cible. Enfin, si vous êtes vieux jeu, vous pouvez toujours vous procurer des munitions et des armes à l’ancienne sur le marché noir, mais sachez cependant qu’elles sont désormais totalement illégales : vaut mieux donc pas qu’on vous pince avec si vous tenez à votre peau, m’enfin si vous magouillez un sale coup et que vous n’avez pas envie qu’on puisse tracer la provenance de votre joujou, ça reste encore la meilleure solution.

Pour les officielles, vous avez deux choix : les armes létales – enfin, en théorie, parce qu'en pratique elles doivent normalement être bridées –, qui fonctionnent sur des tirs à base de faisceaux d’énergie (bonjour lasers & co, principales causes d’amputation chez les cyborgs), et les non-létales, qui se penchent plus sur l’utilisation de l’air comprimé en tant que projectile. Plus les grenades, pour toutes les variétés de gaz que les timbrés des labos se plaisent à imaginer et les EMP – terreur de tout-un-chacun dans un monde où l’électronique trouve sa place absolument partout.

A côté de tout ça, il vous reste toujours votre bon vieux couteau pour découper la panse de votre voisin, toujours aussi efficace par les temps qui courent. D’ailleurs si vous n’êtes que simple civil, il vous sera difficile de vous procurer plus que ça… eh oui, l’Amérique, c’est plus ce que c’était. Bon enfin, si vous êtes très décidés, vous connaissez le chemin, suffit juste de pas avoir peur de contourner un peu les lois.
(c) Illusive Design

Optimisation Physique ▬ Projet Animus

Le projet Animus, ou le moment où la science rejoignit les combats. Dérivé du projet Corporis, Animus a poussé plus loin encore l'idée des prothèses, y intégrant des armes et des améliorations, rendant les rejets encore plus fréquents - mais créant des soldats aux qualités plus qu'utiles pour le combat.

Quand vous entrez chez les erasers et que vous signez ce chouette petit contrat qui fait de vous officiellement un chien de chasse du Conseil, c’est un peu comme si vous vendiez votre âme au diable. Enfin, votre corps. Et aux scientifiques. C’est du pareil au même.

Sur le papier, ça vous semble assez insignifiant, dans les faits c’est pas tout à fait pareil. Un exemple : vous être pris dans une émeute, manque de bol vous être gravement blessé. Il vous manque un bout de corps ? Pas de problème, on a une armée de scientifiques prêts à bosser dur pour vous remplacer ça ! Et gratuitement, en plus de ça. Là vous vous dites que c’est plutôt cool d’être troufion, après tout une prothèse ça coûte une blinde et votre petit nom c’est pas Crésus. Vous oubliez juste un minuscule détail : à partir du moment où un laborantin met la patte sur vous, vous êtes un cobaye. C’est-à-dire que oui, un nouvel œil avec une vision parfaite et bonus infrarouge pour aller avec, c’est chouette, quand ça commence à être capable de générer des rayons lasers, ça commence à vous poser un problème : vous devenez un individu dangereux. Et qui dit danger dit puçage, surveillance accrue, convocation chez le psy toutes les semaines et à chaque fin de mission pour s’assurer que oui, vous allez bien, et non, vous n’avez aucun souci avec le micro-canon à plasma dans votre bras gauche, ni le relais implanté dans votre crâne, aucune envie de créer un attentat kamikaze dans la rue merci.

En d’autres mots : vous déplaisez à votre supérieur, vous n’êtes pas d’une humeur qui vous est propre, vous vous énervez un peu trop fort ? Vous avez plus qu’à vous tenir à carreau pendant le prochain mois sans permission qui vous attend. Eh ouais, s’il n’y a que chez les Erasers que vous pourrez officiellement trouver ces êtres mi-humains mi-armes, faut pas espérer y dénicher que des avantages. À partir du moment où vous entrez en possession d’une prothèse améliorée, vous allez vite réaliser qu’on vous réduit à cette même prothèse. Pour vos supérieurs, vous n’êtes désormais plus qu’un joujou super performant, guère plus.
(c) IsII

Projet Liberi

Marcus Elohssa (photo : 2149)
Thèse
« Hérédité et modifications génétiques »
Projet Corporis (2150 - 2156)
Chargé de l'étude sur les rejets spécifiques aux evolves
Projet Liberi (2167 - 2177)
Chargé de l'étude des constantes des sujets type alpha
Bruits de papier, rangement de stylos divers ; le scientifique s'installe. « ...C'est bon, ça enregistre ? Ah oui. Hum, raclement de gorge, ici Marcus Elohssa, identifiant 33-O-07 ; nous sommes le 21 février 2167 et je viens d'intégrer une nouvelle équipe au sein du département des Études Evolves. Nos recherches porteront sur un processus innovant de synthétisation chimique, destiné à simuler l'éveil du gêne muté E070 ; cela nous permettrait de mieux comprendre les phénomènes à l'origine de l'activation chez des sujets naturellement atteints, et peut-être même de les aider à se maîtriser. L'enthousiasme me gagne rien qu'à cette idée. Il faut... » Fin de la transmission.

Liberi. La hantise de ma vie. Pourra-t-on un jour me pardonner d’avoir pris part à cette atrocité, d’avoir apporté ma contribution à ces idées sorties du cerveau d’un homme malade ayant oublié où se situaient les limites de l’éthique et de l’humanité ? Je l’ignore. Probablement pas. Moi… Je ne me le pardonnerai pas. Jamais.

Ce document sera mon testament et ma confession. Si vous lisez ceci, c’est que je suis probablement mort – mais ils ignorent sans doute que j’ai déjà tout prévu. Après tout, je connais ces hommes et je sais qu’ils ne reculeront devant rien pour me faire taire et protéger leurs arrières, alors je ne vais pas me gêner : si je meurs, ils tomberont avec moi. En attendant… J’essaye de récupérer le plus d’informations. D’avoir le dossier le plus solide possible – je ne peux pas accuser Lowell et Tempest sans preuves irréfutables. Je ne peux pas leur laisser une seule chance d’en sortir intacts.

Liberi… C’était une grande idée, autrefois. Sur le papier, ce n’était déjà pas une idée noble, mais tout de moins intéressante et éthique. Que l’hôpital prenne en charge les enfants détecté evolve à la naissance dont les mères ne voulaient pas : plutôt que de les laisser finir dans des orphelinats d’Etat où ils grandiraient probablement mal et finiraient par perdre le contrôle de leur pouvoir, on pouvait leur permettre de grandir dans un endroit où ils seraient acceptés et où nous pourrions récupérer des données et en apprendre plus pour eux. Une idée intéressante… Si tous les partis étaient d’accord.

J’étais… Naïf. Non – stupide. Carter – Tobias Carter – le donateur pour ce projet, qui possède une bonne partie de l’hôpital… Je ne l’ai jamais croisé. Même Lowell et Tempest ignorent ce à quoi il ressemble, de ce que j’en sait – un donateur anonyme et des résultats exigés… Je refuse de croire que l’idée de Lowell et Tempest ait été aussi… Tordue dès le début. Ce sont d’excellents chercheurs. Mais… Je suppose que la demande pressante de résultat en a été la cause.

Les mères, donc… Ou les mères porteuses, plutôt. J’en ai vu quelques-unes, sur les dossiers des enfants. Des adolescentes, des femmes qui ne voulaient pas d’enfants. Elles sont régulièrement examinées pour pouvoir détecter toute anormalité. La première chose qui m’a perturbé, ce sont toutes ces injections. La composition du produit n’est jamais indiqué, juste quelques lettres – ne faisant pas parti de l’équipe chargée de s’occuper des mères, je n’ai jamais eu accès aux produits en question. Je pense même que seuls Tempest et Lowell savent la composition du produit. Pour le moment donc, je n’ai que des soupçons – mais voici les statistiques que j’ai pu récupérer :

85% de naissances de nourrissons possédant le gène chez les mères porteuses
13% de séquelles irréversibles chez les mères porteuses (que le nourrisson soit evolve ou non)
14% de séquelles irréversibles chez les nourrissons (que le nourrisson soit evolve ou non)
5% de morts chez les mères porteuses
9% de morts chez les nourrissons

Je ne sais pas trop quoi en déduire… Mais je sais que des statistiques pareilles ne sont pas le fruit du hasard. Le taux de naissance pour les evolves est de 35% - atteindre de telles statistiques relève forcément d’une manipulation pendant la grossesse.

« Ici Marcus. Les recherches ont pris un tour impressionnant. Toute l'équipe travaille d'arrache-pied, mais quelque chose me gêne. J'ai un mauvais pressentiment. Des collègues que je n'ai jamais vus auparavant me demandent de plus en plus les résultats de mes travaux, et lorsque je leur demande pourquoi, leurs réponses restent évasives. On dirait que quelque chose se trame juste sous nos pieds... »

Les enfants que nous gardons – ceux qui naissaient vivants et evolves, donc – sont emmenés dès la naissance dans l’aile de l’hôpital où nous travaillons. Je pense que l’une des raisons ayant permis à ce projet de voir le jour est la privatisation de l’hôpital – Carter peut faire absolument ce qui lui chante, puisqu’il siège à la direction. Je n’aime pas beaucoup ça – lors du projet Corporis, nous étions régulièrement visités par un comité d’éthique. Ici… Rien. Je suppose qu’au vu de ce que nous faisons, l’éthique est le moindre de leurs soucis.

Les enfants… Ils sont tous incroyables. Réellement. Je veux dire – les pouvoirs qu’ils possèdent sont incroyable. Ils sont intelligents, puissants mais fragiles – ce ne sont que des enfants, élevés sans famille dans un programme qui s’intéresse uniquement aux résultats qu’ils génèrent. Ils… Non, nous. Tous les jours, il s’agit de la même routine – levé, déjeuner, injections, sports, injections… J’ignore le contenu de ce qu’on leur injecte, encore une fois – mais ça ne peut pas être quelque chose de bénins. Leurs pouvoirs se dérèglent régulièrement – l’un des enfants à mis le feu au canapé de la salle de repos, provoquant une réaction en chaîne de pleurs et de pouvoirs non contrôlés. Nous avons dû les sédater avant de les ramener dans leurs chambres… Enfin, leurs cellules – j’imagine qu’on peut difficilement appeler autrement quelques mètres carrés avec un lit.

« ...Il paraît que sa mère a voulu le récupérer, finalement. Elle l'a vendu, elle croyait quoi ? Qu'on lui rendrait une fois qu'on aurait trouvé ce qu'on cherchait ? Ces gens-là ne comprennent rien à la science : qu'elle s'estime heureuse d'avoir mis bas sans y rester. De toute manière, à l'heure actuelle, DEZ180 arrive en fin de course ; il ne survivra pas à une prochaine crise. Il va falloir s'en procurer d'autres si on ne veut pas que quinze ans d'expérimentations ne tombent à l'eau... »

Parfois, certaines mères prennent contact pour récupérer leur enfant. Elles sont systématiquement refoulées et plus personne n’entend parler d’elles. J’espère qu’elles vont bien… Mon dieu, faites qu’elles aillent bien. Parfois, également, certains enfants… Meurent. Ils meurent. Les injections, je pense. Ils ne sont pas… Equilibrés. Les crises sont fréquentes, violentes. Les tests sont éprouvants pour eux et pour nous – ce qu’on leur fait subir…

« Il en reste de moins en moins, le virus les affecte plus qu'on ne l'avait cru. C'est la merde. Encore un an, quoi, dix mois, et j'aurai réussi à stabiliser un sujet ! Mais non, il a fallu que ce putain de T8G6 s'en mêle. Et il y autre chose. J'en mettrai ma main au feu. Quelqu'un nous espionne. »

L’une des expériences a été de voir leur… Réaction au virus. Le T8G6… C’était…
Horrible. Ces enfants…
Les cadavres ont pour la plupart été incinérés, comme de vulgaires… Enfin. Ils… Ils n’étaient que des enfants. Ils auraient pu être les nôtres. Ils n’ont… Rien demandé. Jamais. Absolument jamais. Ils ne sont pas… Ce ne sont pas des enfants. Plus. Ils ne rient pas. Jouent à peine… Même les plus jeunes ont le regard sombre et restent silencieux. Tout ça pour… percer le mystère de l’ADN evolve. Quelle blague… J’ignore ce que Carter recherche – je ne le saurai probablement jamais. Chacun s’occupe de son travail, sans échanger avec ses collègues. Nous sommes surveillés, monitorés pour éviter les contacts entre nous. Mais…

Je n’ai pas pu résister. J’étais obligé. De contacter quelqu’un. D’en parler. De… Raconter tout ça. Et j’ai eu de l’aide – un peu. J’ai réussi à faire sortir certains des enfants… C’était une opération mal menée. Je voulais bien faire, mais… Les plus vieux étaient avec moi et restaient silencieux, me suivant pour ce qu’ils pensaient être une nouvelle expérience. Et… Ils ont compris – après tout, ils n’en restent pas moins intelligents. Nous ne nous dirigions clairement pas vers les salles de test. On a tenté de nous arrêter et… L’un des enfants a craqué. Littéralement. Il a mis le feu à l’agent de sécurité et ensuite…

C’était… Horrible. L’odeur de la chair brûlée, les pleurs des plus jeunes au loin, ceux que je devais faire passer ensuite… Les enfants ont commencé à se battre. En vain. Ils sont morts pour la plupart ce jour-là – morts par ma faute, parce que j’ai essayé de… Les sauver. Quel idiot. Quel imbécile… Certains furent repris… D’autres disparurent dans la nature. Seul l’un d’entre eux s’était cramponné à moi. JHG009… Je sais qu’il est bien traité aujourd’hui. Mais… J’ai échoué sur toute la ligne.

Enfin. Ma quête touche à sa fin aujourd’hui… J’ai fini par réunir tout ce dont j’avais besoin. Je vais transmettre ce dossier – ainsi que mes confessions ici couchées – aux autorités. En espérant que les choses changeront…

« Le Conseil supérieur ordonne la fermeture expresse du laboratoire de l'aile Ouest. Nous exigeons que tout individu ayant eu une part de responsabilité dans ce crime réponde de ses actes. Le Gouvernement est sommé de prendre les mesures nécessaires afin de... »
[pièces jointes] [PJ 1] [PJ 2] [PJ 3] [PJ 4] [PJ 5a - PJ 5b] [PJ 6a - PJ 6b] [PJ 7a - PJ 7b]
Montage, (c) Chronicles

Injection de pouvoir ▬ Projet Imperium

Dès les années 2150, quelques scientifiques ont sérieusement considéré la possibilité de pouvoir simuler l'activité du gène permettant à un être humain de devenir evolve. Le but ? Permettre à la personne la plus lambda d'être un evolve, ne serait-ce pour quelques heures. Après de nombreuses démarches pour obtenir les autorisations, le projet Imperium vit le jour. En 2183, le pari était gagné : il était désormais possible de s'injecter une solution permettant de développer un pouvoir temporaire. Comme toute nouvelle découverte à la portée dangereuse, la production de cette solution miracle est gérée par Astellias Inc. et son usage est exclusivement destiné aux erasers.

Il est à noter que la plupart des humains et même des evolves est génétiquement incapable de bénéficier de cette prouesse biologique, rendant la pratique de l'injection assez peu répandue, même parmi les erasers puisque relativement peu d'entre eux peuvent supporter la mutation temporaire induite par la solution. Les effets secondaires en cas de rejets sont généralement identiques qu'importe la personne : vomissements et diarrhées jusqu'à s'être purgé du produit, ainsi qu'une violente réaction du pouvoir dans le cas d'un evolve actif.

En vérité, les conclusions des différentes études menées tendent à montrer que seuls les evolves dormants (possédant un gène susceptible de se réveiller un jour) et les evolves inactifs (possédant un gène incapable de se réveiller) sont aptes à supporter l'injection. Le produit injecté provoque un cycle cellulaire effréné, le gène s'éveillant et provoquant une modification du génome pour pouvoir synthétiser un pouvoir.

Il est à noter que le pouvoir ainsi artificiellement créé est généralement prédéterminé par la composition de la solution (75% de réussite en général). Les échantillons sanguins récoltés auprès de différents evolves ont mis en évidence des éléments inconnus également présents dans les échantillons de météorite recueillis sur celle s'étant écrasée en 2013. Les concentrations de ces éléments varient toujours, même en proportions infimes.

L'injection ne permet en aucun cas d'activer le réel pouvoir du volontaire - une étude est encore en cours sur cette question.

(c) Pixiv id - 266135

Occident

Orient

Maine

Madison fait figure d'exception dans le paysage de l'État ; le Mur d'Enceinte, érigé de 2061 à 2117, l'isole du reste du territoire, bien que cette barrière physique n'empêche pas les habitants d'avoir accès aux informations extérieures ni au gouvernement de participer aux conseils et assemblées étatiques. Néanmoins, ce Mur est le symbole de la politique rigoriste de la ville, qui a ainsi renforcé les contrôles à l'entrée et à la sortie de la cité en empêchant les Evolves de mettre les voiles. En effet, à cause de la puce GPS implantée sous leur peau dès qu'ils sont enregistrés, ceux-ci deviennent détectables sur les radars ; en cas de tentative de fuite, ils seraient immédiatement ramenés dans l'enceinte de la ville ou bien abattus s'ils s'y opposent.

De plus, le Mur fait office de rupture avec le reste du pays, qui a longtemps cherché – en vain – à s'approprier cette ville propice au développement des Evolves, alors que des météorites commençaient à s'abattre dans le monde entier.

Autres Etats

Erasers

Les ex-militaires sont devenus une milice interne de Madison, remplaçant définitivement la police régulière et sous les ordres du conseil auquel elle prête allégeance. Un seul credo : protéger la population, même contre son gré. L'équipement des erasers, de sa conception à son renouvellement, est entièrement dépendant de la branche IT. Grâce à cette entente, les erasers bénéficient généralement des dernières avancées technologiques sans aucun problème.

L'équipement standard se compose :
  • Une arme de tir dotée d'une batterie et d'un réservoir de plasma
  • Deux grenades aveuglantes depuis les émeutes de la Red Week
  • Un bracelet de communication, remplaçant celui de base de tout citoyen
  • L'uniforme réglementaire, un insigne sur l'épaule permettant de distinguer le corps auquel appartient l'eraser
Les armes, soumises à une reconnaissance digitale, sont théoriquement bridées, les rendant non létales quoique amplement capable d'assommer un adulte d'une seule décharge. En pratique de nombreux milicien disposent de la fonction "désintégrante", aussi efficace qu'une balle.

La milice est divisée en différentes brigades plus ou moins spécialisées, correspondant aux différentes missions des erasers. On y trouve donc certaines unités fortement marquées par le passé militaire de l'institution et d'autres plus "policières". Les noms des grades varient d'une brigade à l'autre, parfois hérités de l'US army.

Erasers ▬ Section Sigma

Mouvement de Répressions des Evolves

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