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.Shut the fuck up and come die one more time. [Rain/Jesse]
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20.11.17 22:13
RAIN

Elle refait les bandages autour de ses paumes pour la troisième fois, un tic plus qu'un réflexe, marque de sa nervosité, de son malaise. De sa colère, aussi, celle qui ne cesse d'enfler avec les jours, de grossir au fil des combats et des interactions avec la plèbe de ces gladiateurs d'une autre ère. Personne ne la respecte, ici. Et tant mieux, car la réciproque est vraie aussi. Elle ne rêve que de partir, s'enfuir, mais elle a beau s'opposer à toute forme, on ne lui permet pas de dégager – Mr M. ne l'autorise pas. Elle s'est souvent demandé pourquoi il la gardait, ce qu'elle pouvait lui apporter pour qu'il tienne ainsi à la garder sous sa domination tout en lui passant son caractère exécrable et sa haine féroce. Elle n'a pas trouvé. Ou plutôt, ce qu'elle a découvert ne lui a pas plu, pas du tout, de sorte qu'elle préfère le taire et se voiler la face que de reconnaître cette raison-là. Cette intolérable justification.
Qu'il s'amuse.
Qu'elle n'est qu'un jeu pour lui, comme n'importe lequel de ses guerriers, mais peut-être pire encore, moins qu'un pantin à manipuler par plaisir, moins qu'une poupée à casser de dépit – un insecte à l'extrémité de son doigt. Et qu'il n'a d'intérêt pour elle que lorsqu'elle tente de s'envoler, prêt à lui épingler les ailes à la moindre tentative de désertion. Le reste du temps, il l'abandonne à son désespoir et à ses envies de vengeance.

Ce soir-là, elle participe aux combats depuis les gradins, moins denses qu'à l'ordinaire quoique tout aussi bruyants. Son tour viendra toujours bien assez tôt – un pari qui surgit plus vulgaire qu'une main au cul, une bastonnade aux airs de fête d'anniversaire dégénérée, une lubie aussi violente qu'éphémère de la part de son hôte détesté, et la voilà projetée dans la poussière au milieu des exclamations lubriques. Elle repousse le plus loin possible cette éventualité tout en s'y préparant âprement. Et tandis que son regard se perd, bondissant d'individu en individu, un soupir las franchit la barrière de ses dents pour venir mourir contre sa paume pansée.
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burn the bitch down, I never will cross that bridge again
Jesse McMillan

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Jesse McMillan
burn the bitch down, I never will cross that bridge again



23.09.18 16:56
L’un des concurrents avec qui il avait rapidement discuté avant que celui-ci ne disparaisse dans les vestiaires s’était étonné de son calme olympien. Il aurait dû être beaucoup plus nerveux, se poser plus de question voire remettre en cause sa présence ici – après tout, certains avaient perdu la vie dans l’arène. Mais non. Le blond lui avait tranquillement demandé comment on défiait quelqu’un, écoutant attentivement les explications pour une fois dans sa vie avant de disparaître dans la foule. Il avait probablement dû le prendre pour un lunatique, voire un fou : on entrait rarement dans l’arène de sa propre volonté.

Il avait eu vent d’une nana qui se battait à l’arène, une journaliste ou un truc du genre. Le genre de personne qui était capable de trouver n’importe quoi sur n’importe qui. S’il parvenait à rentrer en contact avec elle, s’il parvenait à lui proposer un deal suffisamment alléchant pour qu’elle ne puisse pas dire non… Alors il aurait un moyen de remonter le fil de la piste d’Aaron. Une possibilité de le retrouver, de lui mettre la main dessus et de ravager son corps comme il avait ravagé le semblant de vie qu’il avait réussi à retrouver.

Le blond pénétra dans les gradins, errant un instant avant que son regard ne se pose sur celle qu’il cherchait. Elle était là. Le regard du blond dériva encore, se posant sur celui que l’autre lui avait indiqué comme étant le détenteur de sa dette. Il s’avança vers lui, se faisant évidemment stopper par ce qui semblait être un garde du corps. A l’oreille du type il expira sa demande, demande qui fut rapidement remontée jusqu’à l’homme qui le détailla un instant, souriant d’un air carnassier avant d’acquiescer. Le blond fit demi-tour, se dirigeant vers les vestiaires tandis que la machine se mettait en branle – la jeune femme serait bien assez rapidement prévenue.

Il aurait probablement dû commencer à ressentir de la nervosité, à ce stade. Voire un questionnement naturel. Mais à la vérité, Jesse ne s’était jamais senti plus calme. Comme si un voile s’était posé sur son esprit, anesthésiant ses émotions et ses sentiments – comme le blackout qui s’était abattu sur la ville, un blackout avait ravagé son esprit, ne laissant plus que la plénitude de savoir exactement ce qu’il devait faire.

Alors quand, presque deux heures après, il pénétra dans l’arène, il réalisa à peine la situation.
Seule comptait sa vengeance.

Seul comptait l’endroit où se planquait Aaron.
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04.10.18 16:51
RAIN - 10 PV

Ses longs mois prisonnière de l'Arène lui avait donné tout le loisir de développer son instinct de survie, lequel, couplé à une paranoïa déjà nourrie par son métier, l'obligeait à se tenir sur le qui-vive en n'importe quelle circonstance. Un spectateur qui éternuait, un salut de la main à la périphérie de sa vision, un combattant qui attache ses cheveux ou secoue la tête – tout geste portait en germe un danger potentiel, s'apparentait à une menace éventuelle. Ne jamais relâcher l'attention. Ne jamais laisser s'échapper la tension. Une fraction de distraction et Rain imaginait un coude lui fracturer les cervicales, un bris de verre lui déchirer l'aorte ou deux mâchoires se refermer sur ses phalanges. Ici, elle évoluait parmi les chacals, les fauves errants. Et elle se sentait, inexorablement, devenir l'un d'eux.
Depuis le début de la soirée, elle pouvait s'estimer chanceuse de n'avoir pas été précipitée au centre des applaudissements ou des huées. Elle observait, postée à l'écart, aussi angoissée à l'idée d'être convoquée pour un combat qu'inquiète à la pensée de ne pas l'être. Une tangente insoutenable. L'envie de frapper démangeait ses poignets ; l'inertie enflammait ses tendons et elle aurait tabassé le premier à lui demander si la place à côté était libre.
Elle ne se reconnaissait plus.

Alors que le soir tirait sur sa fin, peu à peu digéré par les heures les plus sombres de la nuit, et que son impatience atteignait des cimes – saccades de ses semelles sur la poussière –, on la convoqua soudain. L'interrogea brièvement sur ce mec qui semblait intéressé pour la défier, est-ce que tu le connais ?, qu'est-ce qu'il te veut ?, si tu perds, tu le laisseras te baiser ?, puis, accompagnée par pléthore de ricanements gras et de sifflements, elle claqua la porte de la baraque et se présenta à l'entrée de l'Arène. Une nouvelle fois, elle abandonnait son nom pour tomber sur son adversaire, pour emplir la salle du frottement de ses guêtres, de tremper les graviers de sa sueur et de son sang. L'autre en face se faisait appeler Crimson, un novice dans le coin, mais dont elle avait déjà pu observer les crises de violence. Quand il s'acharnait sur quelqu'un, il en devenait carrément flippant – la gueule ravie, en transe, les poings qui ne cessent de s'abattre, toujours plus fort – et le public l'adorait pour ça. Elle, elle le craignait avant même de croiser son regard. Sauf que cette nuit-là, il ne paraissait pas dans son état habituel. Plus calme. Plus brûlant de l'intérieur. Plus imprévisible.
Elle ou lui.
Pas la peine d'avoir un diplôme en perspicacité pour deviner qu'il avait la couleur de ses iris plein les paumes, de l'écarlate jusqu'aux genoux, du vermillon sous les ongles, et que son monde possédait depuis longtemps cette rutilance, qu'il en avait fait son royaume.

Depuis son piédestal, Monsieur M. les reluquait tous deux. Curieux. Avide quoique nonchalant, comme à chaque début d'affrontement. Rain roula un soupçon ses épaules, se mit en position de défense et guetta le signal ; mouvement de la main et les hostilités sont lancées.
Elle se devait d'abord de le tester tout en conservant son endurance et ses forces pour le coeur de la bataille.
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Le Régisseur
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Jesse McMillan

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Jesse McMillan
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21.04.20 18:53
Il aurait été difficile de décrire précisément ce qu’il ressentait à l’instant présent. Une sensation d’apaisement, une certitude de savoir ce qu’il devait faire, pour qui il devait le faire, et surtout pourquoi, ce qui était beaucoup plus que ce qu’il n’avait jamais pu avoir dans le reste de sa vie. Il avait toujours fait peu de cas des autres et de ce qu’ils pouvaient ressentir, les traitant comme s’ils ne valaient pas mieux que la terre qu’il foulait – et en un sens, c’était vrai pour lui. Jamais personne n’avait réussi à prendre un tant soi peu d’importance à ses yeux, jamais personne n’avait pu déchirer l’épais drap de violence et de rancœur dont il se drapait – probablement parce qu’on risquait surtout de trouver encore plus de rancœur dessous. Ça faisait partie des grandes discussions qu’ils avaient pu avoir avec Misty – pourquoi il était comme il était. Elle maintenait que c’était la faute à une enfance abusée, à de mauvaises rencontres – mais lui savait la réponse, après tout. Elle avait toujours cherché le meilleur chez les autres, même chez lui, et refusait d’accepter la vérité – qu’il avait probablement une case en moins et que ça faisait de lui ce qu’il était.
Oh… Misty.
Elle lui manquait.
Terriblement.
Son sourire, ses cheveux, ses yeux qui s’adoucissaient en le regardant, comme jamais personne ne l’avait regardé. Il reconnaissait sans peine que c’était l’absence d’instinct de survie chez la jeune femme qui lui avait probablement permis de s’approcher aussi près de lui. La même absence d’instinct qui l’avait poussée à autoriser Aaron à s’installer et qui avait probablement conduit à sa mort. Dans d’autres circonstances, il aurait ri. Il n’en aurait rien eu à faire, aurait simplement balayé le souvenir de la jeune femme pour passer à autre chose. Mais il ne pouvait pas, tout simplement – c’était comme s’il avait un trou dans la poitrine et qu’il n’était pas capable de le combler.
Mais ce n’était pas le sujet, il disgressait. Il avait autre chose à faire que de se prendre la tête sur ses états d’âmes – la grande question à un milliard, a-t-il une conscience ou non ? L’incident avec Misty lui prouvait qu’à défaut d’une conscience, il avait un sacré besoin de revanche – mieux valait catégoriser ça sous une étiquette de « quelqu’un a cassé mon jouet » plutôt que de se poser de vraies questions. Ça l’aidait à mieux dormir la nuit. Et à rester calme. Ce dont il avait besoin en l’état actuel – être calme et mesuré, la tabasser juste assez pour qu’elle perde mais qu’elle reste consciente et qu’elle lui vienne en aide après. Elle se jeta sur lui, vive comme un animal menacé ; il se contracta, paré à encaisser le choc et fut presque déçu quand celui-ci fut plus léger que prévu – elle avait dû être déséquilibrée, s’attendant peut-être à ce qu’il prenne l’initiative. Dommage. Il lança un uppercut, visant à peu près là où devait se trouver son menton, enchainant directement avec l’intention de la plaquer au sol histoire d’avoir une petite discussion avec elle à l’abri des regards indiscrets.
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Le Régisseur
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21.04.20 18:53
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01.05.20 21:22
Quelque chose n'allait pas chez lui. Quelque chose qu'elle ne voulait pas connaître.
Depuis ses premières apparitions dans l'Arène, elle avait évité avec soin ses environs chaotiques, ses allures de caïd, ses façons d'imprimer la marque de ses ongles dans les épaules de ce qui l'approchaient de trop près. Jouer les rémoras n'était pas dans ses habitudes à elle, surtout quand le squale en question n'avait que faire de filer des coups de dents, amis ou ennemis. Elle n'était ni l'un ni l'autre pour lui, préservée encore grâce à l'anonymat, et elle n'aurait basculé dans la seconde catégorie qu'à l'instant où il aurait remarqué sa présence – ce qui jusque là, semblait-il, n'était pas le cas. Sauf ce soir. Ce soir marquait l'adieu à la paix, le début des hostilités, car il avait décidé de tourner la tête dans sa direction et d'ouvrir sa gueule pour lui déchirer les nageoires – la suggestion ne pouvant émaner que de lui-même – et Monsieur M, en Poséidon rascal, avait opiné. M détestait la pluie quand elle lui filait entre les doigts ; une des seules choses qu'il ne pourrait jamais posséder. Alors il l'avait enfermée dans un bocal. Et à l'intérieur du bocal, il avait foutu un requin-tigre.

Tant pis pour M. Tant pis pour elle-même. Elle ne voulait pas combattre ce type, pas après avoir senti sous ses phalanges son cuir blanc et ses os d'acier, sa chair prête à lacérer la sienne. Elle ne voulait pas finir comme ce mec qu'il avait eu une fois sous les poings et qu'on avait traîné par les pieds pour le sortir du sable ; on aurait pu dessiner dans le sillage brun laissé par son corps. Elle ne voulait pas. Ne voulait pas.
Reste en vie. Plus simple, tu meurs. Le seul avertissement qui comptait – l'honneur, l'orgueil, la défense, l'ironie, la déception, tout le reste pouvait aller se faire mettre bien profond – ; elle ne risquerait pas sa peau pour les beaux yeux de son bourreau. Le Crimson lui avouerait peut-être plus tard ce pour quoi il l'avait convoqué en duel, mais pour le moment elle fendrait l'évanouissement. Ou presque, puisqu'il lui avait quand même bien percuté les maxillaire ; quelques étoiles scotchées sur la rétine, l'occasion était trop belle pour ne pas chuter. On lui cracha dessus aussitôt qu'elle fut allongée, au figuré comme au littéral, et elle laissa faire. Elle ne se relèverait pas pour ces chiens d'abattoir.

Son menton bleuissait déjà quand elle s'observa dans le morceau de miroir épinglé dans ce qui servait de vestiaires. Ses bandages défaits dévoilaient ses mains trop pâles, ses jointures fines qu'un sang neuf n'avait pas tâché ce soir.
Derrière elle, dans le jour terne que formait la courbe de son cou, elle le vit alors qui la regardait.
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