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[solo] Dies irae, Dies illa...
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05.12.15 20:36
Le trajet du retour mis moins de temps qu’elle ne l’avait prévu. Peut-être parce qu’elle avait les pensées vagabondes, laissant le pilote automatique la ramener chez elle. Quoi qu’il en soit, ce fut la première fois depuis toujours qu’elle ne sentit pas de soulagement en refermant la porte de son appartement derrière elle. Nora resta le dos contre cette dernière, une fois que le code de sécurité fut mit. Elle se fit rapidement la réflexion qu’ils avaient eu la délicatesse de lui remettre la porte en état lorsqu’ils étaient venus chercher ses fringues. Cette simple pensée lui donna des frissons dans le dos. Elle détestait savoir que des inconnus avaient pénétré chez elle, sans son autorisation, alors qu’elle était inconsciente. Ajouté à ça le fait qu’elle ne savait même pas de qui il s’agissait et ça finissait de la foutre en boule. L’Eraser resta plusieurs longues minutes à fixer son appartement, cherchant du regard ce qui avait été touché, bougé ; mais elle ne trouva rien. Ils s’étaient contentés de prendre ce dont ils avaient besoin ? Auraient-ils pu placer des micros chez elle ? Dans quel but ? Devait-elle emprunter un détecteur à la milice ? Pour s’en assurer ? La jeune femme secoua la tête. Elle n’avait pas envie de penser à ça maintenant. Son corps tremblait toujours de froid et ses vêtements lui collaient toujours autant à la peau à cause de la flotte qui lui était tombée sur la tronche pendant plus d’une vingtaine de minutes.

Marchant vers sa salle de bain, elle commença à se dévêtir une fois la porte passée et refermée derrière elle. Ordinairement, elle l’aurait laissé ouverte, puisque personne n’était susceptible d’entrer chez elle. Mais ça, c’était avant qu’elle se prenne en pleine gueule la réalité des choses et qu’elle avait été assez conne pour être aussi naïve. Bien sûr que quiconque, avec les moyens adéquates, pouvait pénétrer ici. Silencieuse comme elle l’était rarement, elle laissa ses fringues sur le sol. Seul son arme de service, retirer de son holster prit place sur le meuble de la pièce, le plus porche possible de la porte de la douche. Nora se glissa à l’intérieur et fit couler l’eau chaude, pas brulante mais presque. Si ça pouvait atténuer ses tremblements dû au froid, ça lui allait pas mal.

La buée finit par envahir la pièce lorsqu’elle se décida à se laisser tomber au fond du bac de sa douche. Les cuisses contre sa poitrine et les bras autour de ses jambes, elle posa son menton sur ses genoux en laissant l’eau lui tomber sur la tronche. Elle n’avait plus envie de bouger de là. Pas plus qu’elle avait de penser à ce qu’allait être maintenant son quotidien. Générer un état de rage violent pour toi et ceux qui t'entourent... Comment elle était censée gérer ça ? La colère avait toujours fait parti de son quotidien depuis qu’elle avait perdu ses parents et maintenant, elle pourrait déclencher son pouvoir à cause de ça ? Si ça fonctionnait comme ça déjà. Nora serra un peu plus ses jambes contre elle et ferma les yeux. Elle allait devoir surmonter ça, comme elle avait surmonté le reste des couilles de sa vie... A sa manière. Sans en parler à ses supérieurs et collègues. Avec ce que lui avait dit Varig, il était clair qu’on ne la laisserait pas rester Eraser avec un tel pouvoir, surtout en connaissant le caractère hargneux de l’intéressée. Et ne plus être Eraser, ce n’était pas une option. Ce n’était même pas envisageable. Ca avait été son but pendant longtemps. Qu’est-ce qu’elle deviendrait si on lui retirait ce titre ? Cette fonction ? Elle serait finie.

La jeune femme rouvrit les yeux et les posa sur sa main droite. Elle fit glisser le bout de ses doigts sur la cicatrice qui s’y trouvait. Elle pourrait sans aucun doute demander à ce qu’on la lui retire, pour qu’elle efface cette marque, cet épisode de sa vie où son existence avait prit un tournant décisif... Mais elle savait déjà qu’elle ne le ferait pas. Tout comme elle avait gardé les traces de ses combats passés, professionnels comme personnels, elle laisserait visible cette cicatrice. Ne pas masquer ce qui lui était arrivé, ce qu’elle avait décidé. Sa promesse faite. Sa décision de vivre. De se battre.

La souffrance était un signe de vie et quoi qu’elle puisse dire, elle était faite pour vivre. Avec cette affirmation en tête, l’Eraser se releva dans sa douche et entreprit de faire ce pourquoi elle était entrée dans la cabine. Elle prit néanmoins son temps, comme si elle redécouvrait son corps. Comme s’il ne lui avait plus appartenu depuis qu’elle avait apprit cette nouvelle. Elle devait se réapproprier ce qui était sien. Ses doigts glissèrent sur les nouvelles marques laissées par cette enquête. Les plus petites, à l’intérieur de ses coudes, là où les perfusions avaient été plantées et la plus imposante, au niveau de son ventre, là où l’extracteur avait pénétré sa chair. Nora serra les dents à cette pensée, elle aurait aimé buter Corbyn elle-même mais elle devait reconnaitre qu’elle était satisfaite de sa mort. Elle remercia même mentalement la personne qui l’avait envoyé six pieds sous terre.

Lorsqu’elle eut terminé, elle s’enroula dans une serviette trop grande pour elle et sécha rapidement ses cheveux, histoire de ne pas tremper son oreille pour le restant de la journée. Ouais, même si l’horloge holographique implantée dans son miroir lui indiquait à peine 11h du matin, elle allait se foutre dans ses draps. On l’avait peut-être soigné mais elle sentait qu’elle avait encore besoin de repos. Juste une vraie nuit, dans des draps qui sentait son odeur et non celle du désinfectant médical. D’ailleurs, elle s’y glissa sans prendre la peine de s’habiller, s’enroulant à ne plus pouvoir bouger. Si on l’attaquait chez elle ? Et bien elle ne pourrait sans doute pas réagir assez rapidement pour espérer s’en sortir, mais étrangement c’était le cadet de ses soucis. Son corps se fit lourd dans ses draps et elle ne senti pas le sommeil la prendre.



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08.12.15 12:29
Quelques jours plus tard, après avoir passé plus de temps dans son lit qu’ailleurs dans son appartement, Nora décida d’émerger. Une douche, une vérification de son arme de service et un café noir et brulant : la jeune femme était prête à retourner bosser. Elle vérifia le certificat qu’elle avait eu en duplicata, donné par l’ambassade pour sa mission  secrète qui lui avait valut d’être absente pendant deux semaines, alors même que leurs dirigeants se faisaient tuer. Elle voyait déjà arriver certains de ses collègues les plus chiants pour lui demander ce qui s’était passé. Surtout un d’ailleurs, puisqu’elle l’avait contacté en plein milieu de son enquête avec Varig et qu’ensuite, elle n’avait plus donné signe de vie. Enfin, en même temps, vu l’état dans lequel elle avait terminé, c’était pas plus mal. Et c’était tout aussi bien que ses collègues règlementaires ne connaissent jamais le fond de la mission.  

Sur le chemin jusqu’au quartier des Erasers, Nora essayait de prendre une respiration lente et profonde. Histoire de ne pas s’énerver dès la première remarque. Dire qu’elle n’avait aucune idée de comment s’activait son pouvoir... Si elle n’avait pas été aussi conne, peut-être qu’elle aurait pu demander des infos à cette fameuse Sofia. Elle ne lui aurait peut-être pas répondu, mais à ce stade, elle n’était pas plus avancée. Et évidement, c’était hors de question d’aller voir les scientifiques de son plein gré. Elle les voyait déjà venir, avec tout leur bordel d’analyse. Aucune envie de se faire toucher par un type -ou une femme- en blouse blanche. Elle n’avait pas d’appréhension vis-à-vis d’eux, en temps général, mais avoir passé plusieurs heures en compagnie d’un des leurs un peu cinglé... Ca l’avait refroidit un peu. Donc plus elle pouvait rester loin d’eux, mieux elle allait se porter ! C’était aussi simple que ça. Et puis dans le fond, avec certaines rumeurs qui couraient de temps à autre sur les scientifiques de la branche E.E, c’était même pas la peine d’envisager de se dénoncer en tant qu’Evolve. Elle n’avait aucune envie de finir disséquée... Nora sortie de ses pensées rapidement avant qu’elles ne l’amènent dans un passé qu’elle préférerait oublier.

L’Eraser avançait dans les couloirs du QG, comme si ça ne faisait pas maintenant presque deux semaines qu’elle n’y avait pas foutu les pieds. Alors qu’elle pensait, qu’en fin de compte, personne n’avait remarqué son absence, elle se fit sauter dessus par Evan Miller. Le collègue sur qui elle était tombée lors d’un appel ici.

« Bordel Nora ! T’étais passée où ?! »


« Pourquoi ? Mon sale caractère t’a manqué Evan ? »


L’homme fronça les sourcils comme si ce simple rappel suffisait à tout dire. Mais il secoua rapidement la tête en signe de négation et attaqua de nouveau.

« T’as loupé plein de trucs. On a d’ailleurs encore un nouveau Major, Rills n’a pas tenu bien longtemps. »

Nora se retint de sourire amèrement à cette déclaration. Elle était bien placée pour savoir tout ça. Il n’avait aucun besoin de lui faire ce rapport... Merdique, soit dit en passant.

« Bon alors, tu racontes ou j’dois te faire un interrogatoire ? »


« La ferme Miller. T’es allé fouiner dans les dossiers et t’as bien vu que j’étais sur une affaire ? Tout ce qu’il y a à savoir se trouve dedans. »


Si au départ, l’Eraser se dandina presque devant cette accusation, parce qu’il n’était pas censé mettre son nez là où ça ne le regardait pas, la suite le fit afficher une mine boudeur.

« Tu rigoles là ? Ya rien dans ce dossier ! Une vague déclaration de l’ambassade, comme quoi tu aurais servit dans une enquête classée secrète. Tu crois que ça va me suffire ça ?! »

Bordel. Il commençait à la faire chier. Heureusement qu’il n’y en avait pas deux comme lui ou elle aurait finit par péter un câble. Elle se massa les paupières, comme pour évacuer la tension et son interlocuteur pu alors apercevoir sa nouvelle cicatrice.

« Beurk. C’est crade. Alors c’était vraiment pas des vacances hein ? »


Nora haussa un sourcil devant cette déclaration puis une épaule, avant de répondre.

« Si j’ai besoin de connaitre ton avis sur ça, j’te le ferais savoir. Et non c’était pas des vacances. Tu me prends pour qui putain ? »


« Non mais... »

« Ta gueule. Retourne bosser et me fais pas plus chier ou je te cogne. C’est clair ? »


L’autre sembla plus ou moins satisfait par cette réponse et tourna les talons. Mais avant de la laisser s’asseoir à son bureau, il lui lança.

« T’en as mit du temps à t’énerver ! »


Pour toute réponse, un majeur se leva en direction de l’homme qui éclata de rire et retourna à son propre boulot.

De son côté, Nora se surprit à afficher un faible sourire, à la fois agacé mais amusé. Un jour, Evan allait s’en prendre une dans la tronche, il ne la verrait pas venir et le pire c’était qu’il trouverait ça sans doute normal...  Mais elle devait sortir ses dossiers et voir les plus importants à gérer. Du moins, c’était ce qu’elle avait prévu... Avant qu’un message sur son écran holographique ne lui annonce que son supérieur voulait la voir.

« Fait chier. »
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09.12.15 13:45
Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Ca ne pouvait pas être simplement pour faire connaissance. Surtout s’il avait lu son dossier et les remarques -plus ou moins justifiées selon l’intéressée- d’insubordinations qui pouvaient y figurer. Elle espérait qu’il n’allait pas vouloir en savoir plus sur ce qui s’était passé lors de son absence. Parce que si envoyer chier un collègue, de même rang, était quelque chose de facile, le faire avec un supérieur hiérarchique allait être une autre affaire. Et les répercutions ne seraient sans doute pas les mêmes. Nora se mit à compter mentalement et à faire le vide dans son esprit. Elle savait que ça allait la foutre en boule cette conversation alors elle essayait, tant bien que mal, de garder son calme le plus possible. Si elle devait faire ça tous les jours, jusqu’au restant de ses jours, pour ne pas toucher des individus avec son pouvoir, elle allait devenir folle. Se contenir, c’était franchement pas son truc et elle savait que plus elle devrait le faire, plus ses moments de pétage de plomb seraient conséquents. Elle le savait avant même que ça arrive, parce qu’elle se connaissait.

Bref, elle finit par arriver devant le bureau de B. Strauss. Ce nom ne lui disait rien du tout. A moins que sa mémoire ne lui joue des tours. Pour une fois, Nora prit la peine de frapper à la porte et attendit qu’on lui dise d’entrer. C’était pas souvent que ça arrivait ce genre de comportement ! L’autorisation ne mit pas longtemps à lui parvenir et elle pénétra dans le bureau qui avait auparavant appartenu à Lee. Pas grand chose avait changé depuis, si ce n’était des photos ça et là de deux gamines qui se ressemblaient malgré leur différence d’âge. L’Eraser salua son supérieur en faisant son tour d’inspection visuel. Est-ce qu’il cachait aussi son jeu, celui-là ? A sa question, son regard détailla son futur interlocuteur. Il devait avoir dans la quarantaine, si ce n’était pas un peu plus. Les cheveux noirs, coupés court, les yeux marron et un physique passe-partout. Bref, quelqu’un qu’on ne soupçonnerait pas au premier coup d’œil.

« Agent Stampton, je vous ai adressé la parole. »
Ajouta Strauss, sur un ton qui laissait voir que son silence ne lui avait pas vraiment plut.

« Je sais, j’ai entendu. Mais vous allez vite déchanter avec moi. C’est tout à votre honneur de vouloir rencontrer les gens qui sont sous vos ordres, mais vous n’allez pas me supporter longtemps. Alors vaut mieux ne communiquer par interface. »
Répliqua la jeune femme sans le quitter des yeux.

Supérieur ou non, elle disait toujours ce qu’elle pensait et ça lui avait souvent valut des blâmes. Alors qu’elle ne manquait jamais de respect. Quoi que, ça avait du arriver, une ou deux fois. Seulement ! L’homme croisa ses doigts sur son bureau alors que ses coudes y étaient fermement encrés. Il semblait la détailler à son tour. Peut-être qu’il percevait ce qu’elle voulait dire : elle était un bon soldat, malgré sa grande gueule en général. ...vous êtes un bon flic, trop tête brûlée et indisciplinée pour monter en grade mais efficace et loyale. Pourquoi elle se souvenait de ce que lui avait dis cette conne ? Nora prit sur elle pour ne pas secouer la tête et attendre la suite de la conversation.

« Je vois qu’on ne m’avait pas menti. Vous êtes franche et vous manquez de tact. »


« Et vous n’avez pas encore vu ma vulgarité. »
Le coupa-t-elle sans pouvoir s’en empêcher.

Strauss soupira devant cette attitude mais ne répliqua rien. Il se contenta de sortir un dossier sur une tablette et la lui tendre. Aussitôt, elle vit sa photo sur le coin à droite et quelques informations la concernant. Sa main gauche se crispa sur la tablette en revoyant le nom de celui qui avait été responsable de la mort de ses parents.

« Merci mais je connais déjà tout ça. »

« Alors dites-moi pourquoi est-ce vous que l’ambassade a décidé de choisir pour cette mission. Vous êtes efficace sur le terrain mais votre truc, ce sont les Evolves, n’est-ce pas ? Et nous n’avons eu aucune information concernant des fugitifs que nous recherchons. Ce n’était pas de votre ressort donc. »


Ah... Il posait de bonnes questions ce con. Mais Nora ne se démonta pas et haussa les épaules.

« Parce qu’ils savaient aussi que je fermerais ma gueule une fois revenue ici ? »
Commença-t-elle avant de poursuivre sans lui laisser le temps de répliquer. « Vous avez lu mon analyse du psy, non ? Mon comportement est loin d’être irréprochable mais mon seul but est de protéger la population de Madison. Et garder sous silence les détails de cette enquête est primordial. »

Bien sûr. Elle pourrait aussi lui expliquer pour Corbyn et Lowell. Lui dire qu’il fallait chercher ce connard pour qu’il arrête avec sa merde. Mais il lui manquait encore trop d’informations pour qu’elle en parle. Et puis, la principale raison qui la poussait à fermer sa gueule...

« Et avec tout le respect que je vous dois, lié à votre rang, je ne vous fais pas encore confiance. Vous êtes mon supérieur et je suivrai vos ordres mais pour ce qui s’est passé pendant ces deux semaines, vous allez devoir attendre. »


Plus ou moins surprit par cette franchise, Strauss resta néanmoins égale à lui-même, écoutant les propos de sa subordonnée.

« Vous faites référence au major Rills, n’est-ce pas ? »


« Et à qui d’autre selon vous ? Lee mort, il est remplacé par un pourri. Vous n’avez pas une place facile, j’en conviens, mais ça change rien que vous allez payer pour ce connard en ce qui me concerne. »


Nora savait qu’elle devrait fermer sa gueule et ne pas parler aussi ouvertement mais c’était plus fort qu’elle. Mais avec un peu de réflexion, elle espérait qu’il n’allait pas la mettre à pied pour un moment. Ne pas faire confiance à un supérieur, c’était pas franchement une bonne idée, de le dire surtout. Mais bon, elle avait toujours été comme ça, ça n’allait pas changer aujourd’hui.

« Eh bien. Voila qui est dit. »
Il tendit la main pour que la jeune femme lui rende sa tablette, ce qu’elle fit. « Je pourrais vous faire interroger par sérum, mais je ne le ferais pas. Je veux une équipe soudée et efficace. Vous apprendrez à me faire confiance agent Stampton. »

C
ette affirmation faillit faire grimacer l’Eraser mais elle se contenta de répondre un « On verra ça. »

« Vous passerez à l’infirmerie, refaire un check-up. »
Annonça-t-il alors qu’elle pensait en avoir terminé.

« Pardon ? L’ambassade vous a transmit les traitements qu’ils m’ont prodigués. Vous voulez quoi de plus ? »
Elle essaya de se contrôler au mieux mais on pouvait sentir son malaise dans sa voix, si l’autre était assez observateur du moins. « J’ai passé trois jours entre les mains dans leur médecin, les blouses blanches, ça va bien deux minutes. Je ferais ma visite médicale en fin d’année, comme tout le monde. »

Ce qui lui laisserait quelques mois pour trouver un moyen de passer au travers des analyses liées au gène mutant. Ce n’était pas fait systématiquement, juste une fois par an.

« Je pourrais vous en donner l’ordre agent Stampton. »


Avait-il relevé son changement d’attitude ? La testait-il tout simplement ?

« Et vous feriez perdre du temps à tout le monde. Je suis physiquement et mentalement apte à reprendre mon boulot. Qu’est-ce qui vous en fait douter ? »
Lâcha-t-elle finalement, sur un ton qui sonnait le défis.

Strauss commençait à voir ce que la jeune femme avait voulu dire dès le début de leur conversation. Elle n’était pas du genre à écouter les ordres quand ces derniers ne lui semblaient pas nécessaires.

« Vous êtes pareille sur le terrain Stampton ? A remettre en doute les ordres ? »


Quoi ? Nora fronça les sourcils, mécontente de la tournure de la discussion pour le coup.

« Vous me prenez pour qui ? J’ai toujours suivis les ordres pour arrêter des menaces et protéger des vies. Mais le coup de l’infirmerie c’est du n’importe quoi. Si je ne me sentais pas apte à reprendre le boulot, je ne serais pas là. Je ne mettrais pas en danger des collègues ou mon partenaire. »


Le simple fait qu’il pense le contraire la mettait en boule. Même avec son pouvoir, elle savait qu’elle ferait son maximum pour ne pas être une menace pour quiconque. Et curieusement, Strauss parut convaincu par ce haussement de ton et d’indignation chez l’Eraser. Peut-être qu’il la testait simplement ?

« Vous pouvez disposer agent Stampton. »


Et sans attendre son reste, elle tourna les talons, lâchant un « Bien Monsieur. » sec pour retourner à son bureau.

Strauss garderait un œil sur cette Eraser, peut-être par le biais de son partenaire.
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